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Bureau du député de Portneuf et
ministre délégué à la Santé, aux Services sociaux,
à la Protection de la jeunesse et à la Prévention
M. Roger Bertrand




Bons d’études

 

L’ADQ, en vertu de cette formule, donnerait à chaque parent un bon correspondant à la subvention gouvernementale accordée à l’enfant.

Personne au Québec ne réclame de bons d’études. Au contraire, une telle formule suscite une vive opposition des parents, des enseignants, des commissions scolaires et des autres intervenants du milieu. Cette formule accroîtrait l’écart entre la qualité de l’éducation des riches et celle des moins nantis. En effet, les bons feraient en sorte que les écoles privées reçoivent davantage du gouvernement, tout en conservant leur droit de sélectionner les meilleurs élèves. Le système public se retrouverait avec la clientèle lourde.

Les bons d’études rendraient impossible la planification des besoins du réseau et du transport scolaire, puisque l’effectif scolaire varierait sans cesse. Comment donner un bons sur mesure pour les 1 011 879 élèves du Québec sans tomber dans le fouillis administratif ?

Les bons menacent la survie de 400 écoles de village. Un bon uniforme pour tous les parents du Québec ne tiendrait pas compte des milieux défavorisés, des régions éloignées et du coût variable de l’éducation dans les régions du Québec. Chaque année, le MEQ injecte 47 millions de dollars pour soutenir les écoles de moins de 100 élèves. La formule des bons d’études laisserait les écoles en déficit devant le choix suivant: faire payer les parents ou fermer.

Le système public donne pourtant d’excellents résultats. Le taux d’obtention d’un diplôme d’études secondaires est passé de 57% à 84% en 25 ans, de sorte que le Québec dépasse maintenant la moyenne des pays de l’OCDE. Les étudiants québécois se classent parmi les meilleurs aux examens internationaux.

Les porte-parole adéquistes sont étonnement discret sur les modalité d’application de leurs bons. Marie Grégoire a indiqué que les bons d’études ne seraient que des « projets-pilotes » et le nouveau porte-parole, Guy Laforest, n’en parle pratiquement plus.

Enfin, Mario Dumont répète son slogan de la liberté de choisir. Ce choix existe déjà. Le Québec possède un réseau d’écoles privées et une foule d’écoles publiques offrant des projets particuliers de toute sorte.
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