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Bureau du député de Portneuf et
ministre délégué à la Santé, aux Services sociaux,
à la Protection de la jeunesse et à la Prévention
M. Roger Bertrand



Taux d’imposition unique

 

L’ADQ prône un taux d’imposition unique de 20%. Elle promet également d’abolir les échappatoires fiscales qui profitent aux riches, de rehausser le seuil minimum d’imposition et d’instaurer un revenu minimum de citoyenneté. Elle prétend que ce régime sera plus simple et permettra de réduire les impôts de la classe moyenne.

Un taux d’imposition unique favoriserait les mieux nantis au détriment de la classe moyenne et des moins nantis.

En 1999, les contribuables ayant des revenus supérieurs à 50 000 $ ont payé près de 53% de l’impôt alors qu’ils représenteraient seulement 12 % des contribuables. En réduisant leur taux d’imposition de 24% à 20%, on réduirait d’au moins 2 MM$ les revenus de l’État. À l’opposé, une hausse de 16% à 20% du taux applicable aux revenus inférieurs à 26 700 $ imposerait un fardeau supplémentaire aux petits salariés.

L’ADQ joue sur le mythe des abris fiscaux, mais ne peut en nommer un seul qu’elle veut abolir. La vérité, c’est que l’abolition des dépenses fiscales propres au régime québécois pénaliserait la plupart des contribuables, et non pas seulement « les riches ». Par exemple, les crédits d’impôt relatifs au Capital régional Desjardins et pour le maintien à domicile des personnes âgées profitent à la classe moyenne et aux plus démunis.

Quant au revenu minimum de citoyenneté, son coût, évalué à 5 MM$, replongerait le Québec en déficit et ne simplifierait aucunement le régime actuel. Des dispositions spéciales seront toujours nécessaires pour les cas particuliers, comme les prestataires de l’aide sociale avec contraintes sévères à l’emploi, qui, incidemment, perdraient 1 548$ annuellement avec un revenu minimum de citoyenneté. Ce n’est pas pour rien qu’aucun pays n’a adopté ce type de mesure.

L’ADQ est incapable d’aller au-delà de la pensée magique et d’évaluer les prémisses de son programme. Il n’est pas étonnant que le président de la campagne de financement du parti, Marcel Dutil, l’ait brutalement discrédité.

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