Les partis d’opposition ciblent directement les pertes de 8,5MM$ à la CDP en 2002. Ils
estiment que ces pertes constituent un scandale. Ils jugent que le PM doit
rendre des comptes à la population.
La chute des marchés boursiers est responsable de 60% des
pertes. La surpondération des secteurs des technologies des
médias et des télécommunications, dont l’investissement dans
Québécor Média, l’est pour 34%, alors que le mauvais
encadrement de certaines équipes de gestionnaires de fonds
l’est pour 6%.
La Presse rapporte le 16 mars que la cote de solvabilité de la
CDP a été maintenue à AAA, la plus haute cote de l’agence de
notation de crédit Standard & Poor’s. Le jour même du dépôt
des résultats financiers de la CDP, la Régie des rentes du
Québec a confirmé sa bonne santé financière. « Les revenus
de placement anticipés sont nettement suffisants pour assurer
le versement des prestations à court et à long terme. »
Les libéraux ne cessent de répéter qu’ils interpellent le
gouvernement sur la gestion de la CDP depuis quatre ans. Ils
veulent que la vérificatrice générale scrute davantage ses
activités. Par ailleurs, le député libéral de Châteauguay, Jean-Marc
Fournier, a déjà écrit à la ministre des Finances, Pauline
Marois, pour qu’elle intervienne directement dans une décision
de la CDP en faveur d’un de ses commettants.
Après avoir confondu les concepts de subventions et de
crédits d’impôt, Jean Charest ne sait pas faire la différence
entre le budget de l’État sous la responsabilité du PM et le
budget d’un fonds de placement. Le plus gros désastre
financier de l’histoire du Québec, c’est le cumul des déficits
du PLQ de 23MM$ dans son dernier mandat. On laisse à
Jean Charest le soin de calculer le nombre d’infirmières que
cela représente!
Jean Charest induit la population en erreur. Alors qu’il réclame une CDP plus indépendante du
gouvernement, son député Jean-Marc Fournier montre
que les libéraux ne se gêneraient pas pour influencer les
décisions de la CDP. Il souhaite que la VG enquête davantage sur la CDP
alors qu’elle a déjà passé plus de 8 000 heures à vérifier
ses comptes en 2002, heures qui s’ajoutent aux 15 000
heures faites par des vérificateurs externes. Estime-t-il
que la VG a mal fait son travail? Jean Charest réclame du gouvernement le rapport de la
VG, alors qu’il est pleinement conscient qu’elle n’est
redevable qu’à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement a pris l’initiative de moderniser la CDP et de
revoir sa gouvernance. Pauline Marois a annoncé que des
modifications à la loi sur la Caisse seraient apportées.
Le PQ a pleinement confiance en Henri-Paul Rousseau,
ancien PDG de la Banque Laurentienne, pour diriger cette
importante institution. Rappelons que sa nomination a été
accueillie dans l’enthousiasme par l’ensemble des
commentateurs économiques et politiques. Les modifications
des règles de gouvernance qu’il souhaite seront débattues à
l’Assemblée nationale par l’ensemble des parlementaires.
La plupart des fonds de placement ont chuté en 2002, la CDP
ne fait pas exception. Le gouvernement n’est pas responsable
du comportement des marchés boursiers mondiaux. À titre
d’exemple, le S&P500 a subi une baisse de 24% en 2002. Il
ne faut pas juger les résultats financiers de la CDP sur une
seule année, mais bien sur ses performances des 30
dernières années. La CDP a reçu en 2000 la mention du
meilleur gestionnaire de fonds de la part du TSE.