« Pour mémoire ! »

( ...considérant que cette faculté a tendance à oublier )




DEUX POIDS, DEUX MESURES, LE 21 SEPTEMBRE 2003 - Le Club Rotary de Portneuf, en collaboration avec Promutuel Portneuf-Champlain, tient à 11 heures ce matin son brunch bénéfice au golf Le Grand Portneuf, le tout au profit de l'Envolée. Le président d'honneur de l'événement est le nouveau député libéral de Portneuf à l'Assemblée nationale.

Bravo à celles et ceux qui appuient de telles initiatives. J'aimerais comprendre une chose cependant. L'an dernier, à peu près à la même date, le Club Rotary de Portneuf avait décliné dans les mêmes conditions la possibilité que le député du temps, péquiste et non pas libéral, agisse comme président d'honneur, sous le prétexte que les " Rotary's " sont apolitiques. Ah oui ? Deux poids, deux mesures...

NOUVEAU PRÉSIDENT À LOTO-QUÉBEC ? LE 21 SEPTEMBRE 2003 - Denis Lessard (La Presse) nous apprenait hier que, responsable de la campagne de Jean Charest en 1998, bien connu dans les milieux libéraux, le patron de SECOR, Alain Cousineau, serait nommé président de Loto-Québec. Il rejoindrait ainsi Pierre Bibeau, organisateur de la dernière campagne libérale, nommé cette semaine premier vice-président de la société d'État.

M. Lessard rappelle que cette question de nomination à la tête de la plus lucrative société d'État avait fait l'objet récemment d'une partie de bras de fer chez les libéraux. L'ancien chef de cabinet de Jean Charest, Michel Crête, souhaitait la nomination d'un vice-président de l'interne, Simon Brodeur, patron de la filiale Enter, qui vend à l'étranger l'expertise de Loto-Québec en matière de loteries. L'appareil politique, les apparatchiks autour de Jean Charest, poussaient eux pour Alain Cousineau qui, selon l'article, avait accepté en 1998 tâche difficile de faire travailler à l'unisson la permanence du PLQ et l'entourage de l'ancien chef conservateur, débarqué sur la scène provinciale quelques mois plus tôt.

La bonne vieille filière libérale (ou conservatrice ? ... Enfin !) qui se met en branle. Espérons que les libéraux ne referont pas de Loto-Québec, le nid douteux que la société d'État a déjà été en leur temps.

LE BALBUZAR, C'EST PARTI ! LE 20 SEPTEMBRE 2003 - C’est aujourd’hui que se tenait la première partie locale de l’équipe de football de l’École secondaire Louis-Jobin, à Saint-Raymond de Portneuf.

Présentation des joueurs du Balbuzar On se rappellera qu’il y un an, un groupe de parents et d’enseignants rêvait de mettre sur pied à Saint-Raymond (Portneuf) une équipe de football pour garçons de 15 à 17 ans. Ce rêve est devenu réalité grâce notamment au support humain, matériel et financier de plusieurs.
Le Balbuzar en pleine action...

Le député de Portneuf à l’Assemblée nationale à cette époque avait alors versé une contribution substantielle afin de supporter le démarrage de l’équipe, le Balbuzard. Bravo à tous et nos meilleurs vœux de succès !

DÉMOLISSEURS À L’ŒUVRE ? LE 20 SEPTEMBRE 2003 - Guy Lachapelle, professeur titulaire au département de science politique de l'université Concordia, écrit que plutôt que de conclure à la mort du projet souverainiste depuis le 14 avril dernier, c'est bel et bien le Parti libéral du Québec qui est en train de disparaître. Pour l'auteur, Jean Charest s'est entouré de personnes issues de la filière conservatrice, il n'y a plus de place au PLQ pour les «nationalistes» qui souhaitent poursuivre, par exemple, les efforts d'un Robert Bourassa. « … prenez bonne note : le Québec rentre dans le rang », insiste-t-il.

En résumé, Guy Lachapelle s'exprime ainsi : « Que vous soyez chef d'entreprise, fonctionnaire, artiste ou simple citoyen, ne comptez plus sur le gouvernement néo-libéral du Québec pour vous aider. Pendant qu’ailleurs, mondialisation oblige, on adopte des stratégies d'attraction des investissements étrangers et de commerce international, le gouvernement Charest, lui, réduit les subventions aux entreprises. En bout de piste : perte de 13 200 emplois en août au Québec et un taux de chômage de plus de 10 %, le plus haut depuis décembre 1998.

À ne rien faire, le Québec risque encore une fois de ne plus être une société globale mais tout au plus une région canadienne, une province comme les autres.

Le Québec a besoin de bâtisseurs, pas de démolisseurs. Jean Charest aurait-il un programme caché ? Fait-il le jeu du Canada anglais ? Veut-il transformer suffisamment le PLQ pour lui proposer, au moment opportun, un nouveau nom : le Parti conservateur au Québec ? Réalisera-t-il ainsi le vieux rêve des «bleus» ? Chose certaine, Jean Charest prend les moyens pour y arriver. Avant de proclamer la mort du projet souverainiste, les gens qui ont voté ou qui se glorifient de la victoire du PLQ devraient se demander s'ils n'ont pas, en fait, sonné le glas du Parti libéral du Québec. »

Monsieur Lachapelle exprime un point de vue tout à fait convergent avec ceux qui, depuis l'arrivée du gouvernement néo-libéro-canado-conservateur, sont exprimés sur ce site. Quelle belle synthèse, on n'aurait pu faire mieux. Après tout, ce gouvernement n'est peut-être pas si " Ligue d'impro " qu'il en a l'air. Son plan, sa devise : Québec, une province comme les autres ?

RETOUR AU DÉFICIT CONFIRMÉ, LE 20 SEPTEMBRE 2003 - Martin Ouellet (PC) écrit que le Québec se dirige tout droit vers un déficit de plus de 3 milliards $, confirmé par le ministre des Finances, Yves Séguin. « Ce qui nous fait mal, ce sont les exportations qui sont en baisse depuis deux ou trois mois, principalement en raison du ralentissement de l'économie américaine », aurait expliqué le ministre penaud. Pour arriver à respecter ces engagements, le ministre des Finances n'aura d'autres choix que de sabrer davantage dans les dépenses publiques. « Oui, il y aura d'autres compressions, on a pas le choix», a-t-il convenu, comptant sur la « réingénérie » de l'État actuellement en cours pour dégager sa marge de manoeuvre. Selon le ministre, le ralentissement n'a rien à voir avec les politiques du gouvernement depuis son élection.

Tiens, une autre raison : le ralentissement de l'économie américaine. On nous prend vraiment pour des caves. Comme si les variations de conjoncture économique, c'était du jamais vu. Tout gouvernement le moindrement sérieux réagit en conséquence et corrige le tir. C'est ce que par exemple le gouvernement Landry avait su faire pour contrer les effets négatifs des événements du 11 septembre 2001. Stimuler l'économie pour contrebalancer le ralentissement anticipé suite à cet événement qui lui, était vraiment imprévisible.

Oui, stimuler l'économie et non pas l'étouffer en plus par la réduction de programmes de soutien à l'économie et l'emploi et par des coupures intempestives. La « réingénérie » de l'État, quelle affaire ? Toujours la même histoire : quand on ne sait pas ou aller, on brasse les structures... Oui, tout droit vers 3 milliards $ de déficit, pour un changement c'est tout un changement.


PROJET D'EXPANSION EN DANGER ? LE 19 SEPTEMBRE 2003 – Citant Hydro-Québec, Hélène Baril (La Presse) écrit que la consommation d'électricité des Québécois, en hausse, continuera d'augmenter à un rythme plus rapide que prévu. Elle rapporte notamment que la modernisation de l'usine d'Alcoa à Baie-Comeau exigera des watts supplémentaires à compter de 2005, et l'agrandissement de l'Aluminerie Alouette à Sept-Îles en fera de même à compter de 2006. Faute d'énergie disponible le projet d'expansion d'Alcoa à Deschambault, appuyé mollement par les élus de la communauté portneuvoise, incluant leur nouveau député libéral à Québec, et rejeté par le gouvernement Charest, est très à risque. Les prévisions d’Hydro-Québec ne prévoiraient pas cette possibilité d'expansion d'Alcoa avant 10 ans.

La région va-t-elle se réveiller enfin ? Des projets semblables, ça ne se défend pas dans le silence, ça ne se réalise pas avec l’air du temps. Ce qui se passe actuellement, c’est que le gouvernement Charest gagne du temps aux dépends de la région de Portneuf et de celle de la Capitale nationale.

BANQUES ET FUSIONS, LE 19 SEPTEMBRE 2003 – Selon la PC, la Banque Nationale serait ouverte aux propositions dans le cas où le gouvernement fédéral déciderait d'autoriser les fusions bancaires. C’est ce qu’aurait affirmé le président-directeur général de la banque devant des investisseurs, hier.

Bon ! Je leur conseillerais de sonder également le gouvernement Charest. Après tout, ils manoeuvrent tellement pour défusionner dans le domaine municipal qu’ils serait surprenant qu’ils accueillent les fusions bancaires avec le sourire… Autrement, il faudrait comprendre que ce qui est un plus pour les banques devient un moins pour les villes ??? (C'était la minute d'humour...)

CONFUSION DANS LE DOSSIER DE LA F1, LE 19 SEPTEMBRE 2003 – La PC nous apprend que moins de 24 heures après que Jean Charest eut abandonné l'espoir de sauver le Grand Prix pour 2004, les ministres responsables du dossier à Québec et Ottawa le contredisent publiquement. Ils confirment à tout le moins qu'il n'est pas question de modifier la loi antitabac ou de verser des fonds publics à l'organisation du Grand Prix pour indemniser les écuries concernées (c'est toujours ça de gagné !).

Confusion ou ligue d’impro ? Dans le cas présent, convenons qu’on peut considérer ce mot et cette expression comme des synonymes...

QUÉBEC JETTE L'ÉPONGE ? LE 18 SEPTEMBRE - François Cardinal (La Presse) écrit que les derniers clous ont probablement été enfoncés dans le cercueil du Grand Prix de Montréal, s'il faut en croire les déclarations de Jean Charest. Ottawa qu'à Québec auraient fait la sourde oreille aux demandes insistantes de modifications aux lois sur le tabac.

C'est vraiment regrettable que le Grand prix F1 de Montréal soit ainsi annulé mais effectivement, les deux niveaux de gouvernement se devaient de maintenir les dispositions actuelles relativement à la publicité sur le tabac. Plier devant les pressions aurait constitué un recul dans la lutte menée depuis maintenant des années pour réduire l'incidence de ce fléau qu'est le tabagisme sur la santé et l'environnement.

SIX MOIS PLUS TARD, LE 17 SEPTEMBRE 2003 - Sous la signature de Jocelyne Richer et Martin Ouellet, de la PC, nous apprenons que l'agrandissement et la rénovation de la faculté de médecine de l'Université Laval deviendront enfin réalité grâce à un investissement de 35 millions $ du gouvernement de Jean Charest (chef de la nouvelle ligue d'impro), qui en fera l'annonce aujourd'hui.

Notons que l'investissement annoncé est est plutôt de 40 millions $, montant inférieur aux 55 millions $ prévus par gouvernement précédent en mars dernier. Enfin, un dossier qui bouge dans la Capitale nationale. La vraie nouvelle c'est que Sam Hamad, ministre responsable de la région de la Capitale nationale, n'aura pas réussi à le bloquer celui-là.

SCANDALE DES COMMANDITES, LE 16 SEPTEMBRE 2003 - Selon Joël-Denis Bellavance (La Presse) Jean Chrétien estime que les ministres de son cabinet « n'ont probablement rien » à se reprocher dans le scandale du programme des commandites qui éclabousse son gouvernement et qui touche maintenant le Parti libéral du Canada (PLC).

« Probablement », dit-il ? Pas rassurant !

IRRESPONSABILITÉ ! LE 16 SEPTEMBRE 2003 – Le Soleil, sous la signature d’Éric Moreault, rapporte qu’outré par la demande d'enquête publique de Jacques Langlois sur la « possible ingérence » de l'administration municipale dans l'enquête sur le réseau de prostitution juvénile, Jean-Paul L'Allier propose que, s'il y a enquête et qu'elle conclut à l'ingérence, le maire démissionne. Dans le cas contraire, c'est M. Langlois qui abdique. Ce dernier, courageusement (!) refuse de relever le gant. « S'il avait un minimum d'éthique et de guts, il se tiendrait debout », a lancé le maire à son vis-à-vis lors de la séance du conseil municipal d'hier soir.

Le comportement de M. Langlois, dans les circonstances, est complètement irresponsable et contribue à alimenter des rumeurs destructrices et des situations injustes en l’absence de faits sur lesquels s’appuyer. On doit dénoncer ce genre de comportement, et d’autant plus de la part d’un élu agissant aussi comme chef de l’opposition à la Ville de Québec, imaginez !

NOUVELLE LIGUE D'IMPROVISATION ? LE 16 SEPTEMBRE 2003 – Jeanne Corriveau, dans Le Devoir, rapporte ce matin les propos des experts selon qui les Montréalais peuvent sans crainte boire l'eau du robinet. Ils contredisant ainsi les propos alarmistes tenus dimanche par la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget. La qualité de l'eau n'est pas remise en question, selon eux. C'est en tentant d'illustrer les intentions du gouvernement en matière de partenariat avec le secteur privé que Mme Jérôme-Forget a abordé le sujet de l'eau. La qualité de l'eau en Angleterre se serait améliorée depuis que sa gestion a été confiée au secteur privé, a-t-elle ajouté. Jean Charest l'a nettement contredit en affirmant que l'eau à Montréal est «parfaitement saine», et qu’il n'est pas question pour le gouvernement d’en privatiser la gestion.

La fixation de ce gouvernement sur la privatisation explique les propos délirants de la présidente du Conseil du trésor. Comme le dit Jean-Robert Sansfaçon en éditorial, quiconque a suivi les discussions sur cette question au cours des années a dû croire à un rêve en entendant celle-ci. « ...la bourde donne un aperçu du degré d'improvisation auquel on risque d'assister cet automne », écrit l’éditorialiste. Il serait temps pour l'équipe Charest de comprendre qu'un gouvernement responsable n'a rien à voir avec une ligue d'improvisation.

AU PUBLIC DE JUGER, LE 16 SEPTEMBRE 2003 - Il revient maintenant au public de juger le film de Jean-Claude Labrecque, dit Bernard Landry, qui, lui, l'a trouvé «très bon» et ne regrette pas d'y avoir participé, rapporte la PC. À la suite de la diffusion, dimanche, du documentaire À hauteur d'homme, le chef de l'opposition à l'Assemblée nationale a confié à TVA qu'il avait accepté de se prêter au jeu après mûre réflexion par souci de transparence. Le chef du Parti québécois était hier de passage à l'Université de Sherbrooke où il a rencontré les étudiants. Si le film « permet de faire progresser le débat dans le monde politico-médiatique, ça ne sera que meilleur pour la société », a dit M. Landry.

Il s’agit d’un excellent film à cet égard, à mon avis, et qui, sur la base de ma propre expérience traduit n la relation tendue entre les milieux de la presse et de la politique.

SOUS-TRAITANCE, LE 16 SEPTEMBRE 2003 - Inquiète de ce qu'elle appelle «une déclaration de guerre» du gouvernement Charest aux travailleurs du secteur public, la CSN lui reproche de vouloir «favoriser la venue de petits amis» en ayant davantage recours à la sous-traitance auprès du secteur privé. Mme Carbonneau y perçoit un glissement vers le modèle Harris et un retour au capitalisme sauvage, écrit la PC.

Pour sa part, le Conseil du patronat voit évidemment des avantages à la sous-traitance dans le secteur public et félicite le gouvernement libéral devant la perspective d’une modification de l'article 45 du Code du travail. Le président du CPQ, Gilles Taillon, qualifie la sous-traitance de « clé de l'avenir ».

C’est parti ! Après tant d'années de paix dans les relations de travail. On voulait du changement, tenez bien vos tuques...

HAUSSES DE TARIFS D'ABORD, LE 15 SEPTEMBRE 2003 - Mylène Moisan écrit dans Le Soleil : Jean Charest a promis de remettre un milliard $ aux contribuables, il jure aujourd'hui qu'il tiendra parole. « On a dit aux Québécois qu'il y aura une réduction d'impôts d'un milliard $ dans le prochain budget, eh bien, il y aura un milliard $ de réduction d'impôts dans le prochain budget », a lancé le premier ministre à Laval, reprenant les grandes lignes du discours inaugural prononcé en juin.

C'est ça mais en attendant, on va augmenter toutes sortes de tarifs et réduire les services pour un montant au moins équivalent ? Foutaise ! Les québécois et les québécoises n'y verront-ils que du feu ? Possible... possible...

CHAREST DANS L'EMBARRAS, LE 15 SEPTEMBRE 2003 - Toujours Mylène Moisan, qui écrit qu'en remettant sérieusement en cause la qualité de l'eau au Québec, la présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, a plongé son chef dans une situation délicate, le forçant à traiter du piètre état des aqueducs plutôt que du virage qu'il entend faire prendre à l'État. Note discordante alors que Mme Jérôme-Forget s'est dite « très, très préoccupée par l'eau », affirmant « qu'il y a plusieurs endroits au Québec — notamment Montréal — où l'eau n'est pas de qualité adéquate. Plusieurs endroits ». S'inquiétant de la nécessité de « trouver des façons de faire pour nous assurer que le test de l'eau soit conforme à des normes internationales », la ministre a indiqué qu'il « va falloir investir des milliards $ pour remettre l'eau dans un état acceptable ».

En plus de piquer à vif le ministre de l'Environnement, Thomas Mulcair, la sortie de Mme Jérôme-Forget a bousculé le programme de Jean Charest, qui a eu à répondre de cet inquiétant constat. La journaliste rapporte enfin que le premier ministre a assuré que, contrairement à ce qu'affirmait sa ministre, « la qualité de l'eau au Québec respecte les standards. Elle est parfaitement saine et correcte. Les normes actuelles sont des normes dans la moyenne canadienne et font en sorte que l'eau est potable ».

Pour réflexion. Ça se passe de commentaires...

ÇA CHANGERA QUOI ? LE 15 SEPTEMBRE 2003 - Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a fait savoir que les Québécois devraient d'ici un mois pouvoir consulter l'état de l'attente dans les hôpitaux du Québec. S'il sera possible d'apprécier le niveau de patience requis des usagers du réseau, les personnes qui sont inscrites sur lesdites listes ne pourront pas savoir où elles figurent exactement, écrit Mylène Moisan dans Le Soleil.

Tant mieux si l'information circule, mais ce qu'on veut c'est pas savoir, comme dirait Deschamps, c'est voir... des résultats. Y a-t-il oui ou non baisse dans les listes d'attente ? Il y a lieu de s’étonner qu’après cinq mois au pouvoir, le ministre annonce en grande pompe une mesure aussi insignifiante pour réduire les listes d’attente

VOLTE-FACE EN PRÉPARATION ? LE 14 SEPTEMBRE 2003 - La PC écrit que le fédéral et le Québec seraient en train de concocter un compromis visant à amender jusqu'en 2006 la loi anti-tabac afin d'aligner leur position sur celle de la FIA qui annulle toute publicité sur les voitures de Formule Un dès 2006. Cette volte-face permettrait de sauver le Grand prix F1 de Montréal en 2004.

Ce n'est encore qu'une rumeur pour l'instant... Attendons avant de conclure. Faudra voir si le tout s'avère quelle sera la réaction du ministre de la santé qui est demeuré coit sur cette question jusqu'à ce jour.

BRASSE CAMARADES, LE 13 SEPTEMBRE 2003 – Dans son allocution d’ouverture au premier conseil général du Parti libéral suivant l'élection du 14 avril, Jean Charest avertit que les Québécois n'ont qu'à bien se tenir: ils doivent s'attendre à voir le paysage politique transformé en profondeur au cours des prochains mois. «Préparez-vous pour le changement», a martelé à maintes reprises M. Charest, devant plusieurs centaines de militants réunis. Réforme en santé et en éducation, baisse des taxes et d'impôts, apport accru du secteur privé, décentralisation poussée en faveur des régions, création du gouvernement en ligne, redéfinition du rôle de l'État... Jean Charest promet de « toucher à beaucoup de choses » et de « changer les repères ».

Changer pour changer… Franchement ! À propos, M. Charest a manqué de citer parmi ces changements la hausse du chômage, l’abandon de projets de développement économiques, la fermeture des entreprises, l’annulation de programmes d’aide à l’entreprise alors que partout autour de nous (aux Etats-Unis notamment) ils fleurissent de plus belle, les hausses de tarifs de toutes sortes. Parmi celles-ci, comment peut-on concilier la baisse promise du fardeau fiscal avec la hausse du coût des services de garde ou celle des tarifs d’électricité (pour ne citer que ceux-là) ?

Quand on ne sait pas vraiment quoi faire, on brasse la cage. Ça donne l’impression que les choses avancent. C’est le cas en santé notamment, on y reviendra dans le résumé qui suit de certains articles du journal Le Devoir.

Certains ne sont pas dupes de ce qui se passe, dont le député libéral Pierre Paradis qui se révèle très critique des cinq premiers mois du gouvernement de son parti. En entrevue à TVA, il souligne notamment que la lune de miel n’est pas éternelle, que l'insatisfaction se ferait déjà sentir en santé, tout comme à l’égard des hausses de tarifs d'Hydro-Québec.

D'ailleurs, mine de rien, les libéraux (!) de Jean Charest ont déjà parcouru le premier huitième de leur mandat et jusqu’à ce jour, le bilan est peu reluisant : un ministre de la Justice qui a du mal à respecter la séparation des pouvoirs; Sam Hamad qui induit la population en erreur en rédigeant sa déclaration d’intérêts; la députée de Laviolette, Julie Boulet, qui a déjà réintégré le conseil des ministres malgré le scandale des dosettes; un ministre des Finances qui a inventé l’impasse budgétaire pour justifier les coupures; un ministre de la Famille qui renie la promesse faite par son parti concernant les garderies à 5 $; un ministre des Affaires municipales qui pave la voie aux dé-fusions et à la con-fusion; un ministre de la santé, beau parleur, qui laisse tout le monde sur leur faim... et quoi encore... Et c'est pas tout, ce que Jean Charest vient tout juste de nous dire, c'est que le meilleur reste à venir.


LA SANTÉ RESTE SUR SA FAIM, LE 13 SEPTEMBRE 2003 – Plusieurs articles dans Le Devoir d’aujourd’hui sur ce qui se passe, ou ne se passe pas, en santé. On peut y lire qu'en première ligne, le nouveau gouvernement en laisse plusieurs sur leur appétit. Les omnipraticiens s'interrogent et attendent... Leur président Reynald Dutil parle d'incertitude et d'absence de partenariat de la part du gouvernement. Il n'a pas vu encore d'initiatives spécifiques à la nouvelle administration : « Il y a peut-être une certaine souplesse vis à vis d'une approche qui soit davantage professionnelle que technocratique, ce qui aurait pu se produire aussi avec l'ancien régime. »

On peut lire que globalement, cinq mois après une élection dont la victoire fut assurée par la promesse d'une transformation rapide des services, le gouvernement ne reçoit que peu -- ou pas -- d'éloges des intervenants du réseau de la santé. Les infirmières vont même jusqu'à taxer la présente administration d'immobilisme. Jennie Skene, présidente de la Fédération des infirmières : « Aujourd'hui, est-ce qu'on peut voir une démarcation significative attribuable à l'arrivée d'un nouveau gouvernement ? La réponse est non. »

On semble toujours à la case départ. Le gouvernement, en fait, profiterait d'une période de répit : les urgences n'ont point débordé durant la période estivale, pas suffisamment à tout le moins pour assurer des manchettes. Le réseau a survécu à la période de vacances. Cependant, on attribue à d'autres le mérite d'un été calme. Le Dr Dutil semble d’avis que l'actuel gouvernement n'a pas encore fait la démonstration que les temps ont changé. L’apparente bonne forme du réseau résulterait selon lui d'un train de mesures issues du précédent gouvernement et reprises à son compte par la nouvelle administration.

Convenons que le résumé de ces articles est suffisamment explicite et ne nécessite aucun commentaire dans les circonstances.

LA RUMEUR QUI RONGE, LE 13 SEPTEMBRE 2003 – La PC rapporte que le maire de Québec, Jean-Paul L'Allier et le directeur de la police de Québec Daniel Langlais réfutent toute ingérence politique ou administrative en ce qui concerne le projet d'enquête sur la prostitution juvénile, alors qu'une demande d'enquête sur une possible ingérence a été transmise au ministère de la Justice par le chef de l'opposition municipale afin qu'on clarifie la situation et qu'on mette fin à la rumeur.

« Les autorités politiques et administratives de la Ville ne sont jamais intervenues dans ce dossier et ne doivent jamais intervenir dans la conduite du travail de la police », a indiqué le maire L'Allier.

« En aucun temps, nous n'avons eu quelque ingérence que ce soit des autorités municipales ou politiques ou administratives de la ville. », a déclaré pour sa part le directeur de la police de Québec, Daniel Langlais.

Pendant ce temps, les dénonciations aussi poltronnes qu’anonymes qui alimentent ces rumeurs stimuleront les cotes d’écoute de certaines radios au contenu inqualifiable.

PROGRAMME DES COMMANDITES, LE 13 SEPTEMBRE 2003 – La Presse, sous la signature de Joël-Denis Bellavance, rapporte que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) élargit son enquête dans le dossier du controversé programme fédéral des commandites en demandant aux dirigeants du Parti libéral du Canada (PLC) à Montréal de lui fournir les états de compte du parti entre 1997 et 2002.

À suivre…

PREMIER APPEL AU SECOURS, LE 12 SEPTEMBRE 2003 – Article de Gilles Fiset dans La Tribune : les maisons des jeunes éprouvent des problèmes de financement qui les empêchent de jouer pleinement leur rôle préventif et éducatif : "Aujourd'hui, le Regroupement des maisons de jeunes du Québec interpelle le nouveau gouvernement sur ses intentions pour sauvegarder ces 350 organismes de promotion et de prévention de la santé chez les adolescents", aurait-on lancé.

Quoi ? C’est pas encore réglé cette affaire là ? Les promesses libérales permettaient pourtant tous les espoirs pour ces ressources essentielles aux jeunes. Malheureusement, ça ne leur sert pas à grand chose d’interpeller le gouvernement Charest en invoquant l’importance de la promotion et de la prévention. Celui-ci s’en est complètement désintéré depuis qu’il est au pouvoir. L’argent a recommencé à s’engouffrer prioritairement dans ce qu’on appelle la « santé dure », la réparation uniquement. On voulait du changement, on l’a ! Malheureusement...

RÉFORME DE L'ÉTAT, LE 12 SEPTEMBRE 2003 – Selon André Noël, de La Presse, c’est un chambardement complet de l'État québécois que prépare le gouvernement de Jean Charest, un séisme encore plus important que la «révolution du bon sens» de l'ancien premier ministre Mike Harris en Ontario, selon une note confidentielle que le journal dit avoir obtenue hier. Le journaliste rapporte que dans cette note, le Conseil du Trésor demande aux ministères de remettre d'ici le 30 septembre un dossier de révision fondamentale de leurs structures et de leurs programmes, dans une optique de diminution sans précédent des missions de l'État. On inviterait les ministères à revoir leur rôle sans se préoccuper de leur mandat initial (!).

Çà révèle qu'on fond, le gouvernement Charest ne sait pas trop où il s'en va, sauf vers un quelconque néo-libéro-canado-conservatisme. Petit rappel en passant : on sait à quoi a mené la célèbre révolution de Mike Harris, notamment dans le domaine de l’électricité, un fiasco ! On sait aussi aujourd’hui jusqu’à quel point des opérations semblables en Nouvelle-Zélande ont engendré cahots et reculs, tant au niveau économique et financier que social. Mais que voulez vous ? C’est ça le changement, y paraît ! Paraphrasons une chanson qu'on entend ces jours-ci, « Cé çâ qu’yé çâ ! »

AVIS DE POURSUITE, LE 12 SEPTEMBRE 2003 – On retrouvait hier dans Le Soleil, un écrit du président et éditeur du journal Le Soleil, Alain Dubuc, expliquant pourquoi l’éditorialiste Julie Lemieux a déposé, mardi, un avis de poursuite contre Jeff Fillion, André Arthur, leurs coanimateurs ainsi que contre Genex Communications, le groupe qui diffuse les stations dont ils sont les animateurs-vedettes, CHOI-FM de Québec et CKNU de Donnacona.

M. Dubuc précise que cet avis de poursuite de Mme Lemieux a été envoyé avec le plein appui du SOLEIL et il en explique ainsi les raisons...

[ Nous reprendrons ici in extenso le contenu de l'article, considérant l'importance surprenante prise par ce genre de radio dans notre grande région. Le contenu de l'article mérite une grande attention. Dans l'espoir qu'il suscite mûre réflexion chez les auditeurs concernés... ]

« LE SOLEIL, en tant que média d'information, est soucieux de respecter, d'encourager et de défendre la liberté d'expression. C'est donc avec réticence et dans des circonstances très exceptionnelles que nous acceptons le principe de faire signifier un avis de poursuite à un autre média.

« Entre autres, nous trouvons parfaitement normal que des gens critiquent LE SOLEIL ou soient en désaccord avec ses choix et ses positions. Cela fait partie du débat public. La liberté d'expression comprend indéniablement le droit de blâmer avec fermeté et publiquement. Nous acceptons aussi, au nom de la liberté d'expression, que ces critiques soient dures, et même déraisonnables. LE SOLEIL n'a pas à être un arbitre en matière de courtoisie ou de bon goût. Ce serait la fin de la critique dans notre société.

« De façon générale, nous nous sommes fixés comme règle de ne pas réagir à des attaques contre LE SOLEIL, même si nous les trouvons non-fondées et injustes. Mais quand, sur les ondes, ce sont nos journalistes qui sont attaqués, et qu'ils le sont d'une façon qui les blesse et met en cause leur réputation et leur dignité, qui s'attaque à leur vie personnelle, c'est le devoir d'un employeur raisonnable de protéger ses artisans, de les aider, et donc de les appuyer dans les démarches prises pour préserver leur réputation et leur dignité.

« Nous croyons aussi que cette liberté d'expression doit respecter des balises que se donne une société démocratique.

« Or, le 4 septembre, Jeff Fillion a tenu des propos ignobles à l'égard de Julie Lemieux, qui portent atteinte à sa dignité. Il a dépassé, et de loin, les limites de ce qui est acceptable à la radio dans une société civilisée.

« Le 4 septembre, Jeff Fillion et ses coanimateurs ont vivement critiqué un éditorial de Julie Lemieux où elle appuyait le projet d'une Place de France proposé par le maire de Québec. Encore une fois, il s'agissait d'un sujet controversé et il est tout à fait normal que des animateurs puissent critiquer cette prise de position.

« Mais les animateurs ne se sont pas limités à des commentaires critiques. Dans un dérapage scandaleux, Jeff Fillion et son entourage se sont lancés dans des attaques personnelles et des allusions sexuelles d'une vulgarité inacceptable et absolument injustifiable. C'est cela qui motive l'avis d'intention de poursuite de Mme Lemieux.

« Après avoir hésité, à cause de la nature des propos en question, il nous a semblé nécessaire de reproduire une partie de ces propos révoltants pour que nos lecteurs puissent comprendre le sens de notre démarche et comprendre pourquoi Mme Lemieux et LE SOLEIL se devaient de réagir. Par respect pour Mme Lemieux et par respect pour nos lecteurs, nous n'avons retenu que les extraits les moins choquants.

« Jeff Fillion : Non, 25 % des gens trouvent que l'idée est très bonne, incluant Julie Lemieux, cette groupie du maire de Québec, qui se roule la bille dans sa chambre lorsque son chum n'est pas là, avec un poster laminé du maire L'Allier, fleur à la boutonnière, cellulaire pendant sur ses culottes pour montrer qu'il est bien occupé. Il y a une masturbation dans les journalistes du SOLEIL, surtout Julie Lemieux, envers le maire de Québec.

« Yves Landry : Ça se polit la selle !

« Jeff Fillion : Hé tabarouette qu'elle se polit la cenne, elle.

« Denis Gravel : Des images troublantes.

« Ou encore :

« Jeff Fillion : (…) Julie Lemieux, cet être bizarre qui écrit dans le journal LE SOLEIL que vous ne connaissez peut-être pas — je vous en parle à l'occasion parce que c'en est tellement ridicule, puis personne ne la retient au SOLEIL d'écrire des sottises. C'est du fanatisme, ça ne se peut pas, c'est au point de se rouler la graine dans le lit en pensant au maire de Québec, parce que tout passe, tout passe.

« Marie Saint-Laurent : Elle est rendue avec une graine ?

« Yves Landry : Rouler la bille, la graine, elle se polit la cenne.

« Marie Saint-Laurent : Elle se roule les graines.

« Jeff Fillion : Non, mais à la force de se rouler la bille, souvent si tu la roules trop.

« Nous vous épargnons le reste. Mais il y a eu trois épisodes du genre ainsi que des références à ces échanges par André Arthur dans sa propre émission à CKNU.

« Ces propos dépassent très largement les limites du commentaire acceptable dans un débat public. Nous nous écartons de façon significative de ce que le droit appelle le « commentaire loyal », qui doit être justifié par l'intérêt public, une intention honnête, une opinion raisonnablement soutenable. Ils portent clairement atteinte à la réputation, à l'honneur et à la dignité de Mme Lemieux.

« L'avis de poursuite de Mme Lemieux n'est donc pas une forme gratuite d'intimidation, ou une négation du droit à la critique. Il vise à condamner des propos inacceptables.

« Mais nous sommes convaincus également que nos lecteurs, tout comme nos annonceurs, trouvent ces propos indéfendables. Que les femmes ne peuvent pas tolérer cette forme de mépris à leur égard. Et que ce genre de radio est inacceptable pour Québec comme pour toute société civilisée. »

RAPPEL ! RAPPEL ! RAPPEL ! LE 11 SEPTEMBRE 2003 - Rappel pertinent d'un lecteur du journal Le Soleil dans la section "Témoignage", en page A 14, citant un extrait intéressant d'un document de mars dernier du Parti libéral du Québec : " Afin d'étoffer l'éventail de services publics offerts aux familles québécoises, un gouvernement du Parti libéral du Québec s'engage à maintenir le programme des services de garde à 5 $ par jour, et poursuivre son développement avec l'ajout de 50 000 places ... "

Alors, monsieur Béchard, madame Théberge, que sont vos promesses devenues ? Serait-on devant de la fausse représentation ?

SACRÉ SAM ! LE 11 SEPTEMBRE 2003 - La PC rapporte que le ministre des Ressources naturelles, Sam Hamad, soutient qu'il n'a aucun pouvoir sur la Régie de l'énergie, qui a refusé une demande de hausse de tarif d'électricité, formulée par Hydro-Québec. Il rappelle qu'il s'agit d'une décision préliminaire (???), qui prouve, selon lui, la transparence du gouvernement Charest dans ce dossier. Même qu'il en rajoute. Cette décision de la Régie de l'énergie « C'est une preuve que le débat n'est pas politique maintenant, comme [le] faisait le Parti québécois. Ils décidaient [des tarifs d'électricité] en fonction des élections » , a soutenu M. Hamad.

Encore une fois, je rêve ou quoi ? C'est sous le gouvernement du Parti Québécois que la Régie de l'énergie a été créée précisément pour sortir toute cette question du débat politique. Sam Hamad a la mémoire courte ou pire, il induit la population en erreur en disant cela; tout comme, possiblement, avec sa récente déclaration d'intérêts, (Le Soleil d'aujourd'hui, page A 6). Par ailleurs, Le Devoir d'aujourd'hui nous rappelle que le 11 août dernier, en plein été, c'est le gouvernement Charest qui a adopté un décret en catimini, mettant fin au gel des tarifs d'Hydro-Québec qui avait cours depuis 1998 à la suite d'un engagement du gouvernement Bouchard ?

Mince consolation, M. Hamad semble enfin comprendre qu'il y a une distance à respecter entre une société d'État comme Hydro-Québec et le ministre qui en est responsable devant l'Assemblée nationale. Par ailleurs, rien ne prouve (au contraire !) la transparence du gouvernement Charest dans ce dossier. Quand, par le discours sur le budget, le gouvernement exige des centaines de millions de $ supplémentaires en dividendes dès cette année, il force Hydro-Québec à générer plus de revenus et donc, à demander des augmentations de tarifs. Faut pas nous prendre pour des cruches non plus !


FOURNIER FAIT LE SOURD, LE 11 SEPTEMBRE 2003 – Michel Corbeil écrit dans Le Soleil que les défusions par élections référendaires, suggestion du maire Jean-Paul L'Allier, n'ont pas fait long feu. Le ministre Jean-Marc Fournier rejette l'idée de ce moyen pour décider du sort des nouvelles villes. Le titulaire des Affaires municipales a fourni cette indication, hier, avant même que ne commence la deuxième journée d'auditions à propos du projet de loi 9 sur les défusions municipales, écrit le journaliste.

À quoi sert-il de tenir des consultations publiques si le ministre lui-même se campe ainsi avant même que d’entendre celles et ceux qui viendront exprimer leurs opinions? C’est le même ministre qui n’en finit plus de nous faire des leçons de démocratie…

ON PÉDALE À RECULONS, LE 10 SEPTEMBRE 2003 - Stéphane Paquet rapporte dans Le Soleil que la position de Jean Charest au Connecticut tranche avec les récentes coupures au Québec. Le gouvernement Charest débloquerait sous peu des fonds pour prolonger, en partie, la Route verte, un réseau qui a fait les frais des récentes compressions aux Transports. « On a pris bonne note de la réaction [suscitée par les réductions] », aurait affirmé le premier ministre Jean Charest.

Un recul salutaire, s'il s'avère. Un geste de prévention, quand on pense santé publique. Bravo pour tous les milieux qui ont manifesté leur opposition aux coupures ridicules dans les budgets pour la Route verte. Il ne faut pas se laisser manger la laine sur le dos, il faut se tenir debout ! Avis aux élus et "leaders" de la grande région de la Capitale nationale et de la région de Portneuf.

PHOTO PIÉTINÉE, LE 10 SEPTEMBRE 2003 – La PC rapporte que le premier ministre Jean Charest a refusé, hier, de jeter la pierre à l'enseignant de Sherbrooke qui a invité ses élèves à piétiner sa photo illustrée sur une affiche plastifiée géante. « Je crois savoir que c'est une jeune personne et je ne veux pas être trop sévère. Je pense que la personne en question doit réaliser que lorsqu'on veut faire des débats publics, il faut le faire sous le signe du respect si l'on veut faire accepter ses idées », a commenté M. Charest.

Pour sa part, la commission scolaire imposera des mesures disciplinaires à l'enseignant. Elle estime que l'enseignant a adopté une façon «inacceptable» d'émettre son opinion à la suite des compressions gouvernementales en éducation. Celui-ci dit regretter son geste et en réaliser maintenant la portée.

Pour sa part, Jean-Jacques Samson, dans sa chronique politique du Soleil, sous le titre L'abuseur intellectuel de Sherbrooke, n’y va pas de main morte en parlant de l’enseignant: « Il leur [les préadolescents] a enseigné le mépris des institutions démocratiques et des personnes élues par une majorité pour gouverner. »

La réaction tempérée et responsable de M. Charest est à souligner. Il faut l’en féliciter. La commission scolaire et l’enseignant concernés adoptent également un bonne attitude, envisageant des mesures disciplinaires d'une part et en s’amendant d’autre part.

La réaction du chroniqueur politique J.-Jacques Samson est par contre virulente, excessive et inutile dans les circonstances. Elle est d’autant plus inacceptable que ses écrits m'apparaissent parfois du même acabit à l’égard « des institutions démocratiques et des personnes élues par une majorité pour gouverner ». N’est-ce pas le cas par exemple de sa récente chronique politique sur Pauline Marois (Le Soleil, 29 août 2003) ?


NON, ... POUR L’INSTANT, LE 10 SEPTEMBRE 2003 – La Presse Canadienne rapporte que la Régie de l'énergie rejette la demande provisoire d'Hydro-Québec d’une hausse tarifaire de 3 % des tarifs d'électricité à compter du 1er octobre 2003. Elle préfère reporter l'étude du dossier afin notamment de permettre aux intervenants de se faire entendre. La Régie étudiera sur le fond la demande tarifaire du distributeur en audience publique en novembre et décembre 2003.

À suivre...

L’INERTE MINISTRE, LE 10 SEPTEMBRE 2003 - Le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie, François Legault, juge irresponsable et inquiétante l’attitude du gouvernement Charest qui a choisi de ne pas intervenir pour contrer la fermeture de BioChem Pharma, à Laval. « L’impact et les conséquences économiques et scientifiques de cette fermeture sont majeurs et la philosophie du laisser-faire préconisée par le gouvernement est inacceptable et déplorable », a ajouté le député.

Ce gouvernement a plongé le secteur des biotechnologies dans la morosité en ayant réduit les crédits d’impôts pour la recherche et développement et abandonné le projet de création d’un fonds de capital de risque dédié aux biotechnologies. Il baisse les bras cette fois en laissant partir l’un des fleurons québécois de ce secteur, nous rappelle François Legault.

« Le gouvernement du Québec n’est pas dans la business du pharmaceutique », aurait déclaré l’inerte ministre du Développement économique et régional, Michel Audet, démontrant ainsi sa méconnaissance de cet important secteur de l’économie du savoir. Il sous-estime gravement ce créneau d’excellence et porteur que représente les biotechnologies. Mais comment donc s'imagine-t-il que l'économie et l'emploi ont pu autant progresser au cours des dernières années ? Les bras croisés ? En regardant passer le train ?

HALTES PRIVÉES ? LE 9 OCTOBRE 2003 – Stéphane Martin rapporte dans Le Soleil que le ministère des Transports du Québec (MTQ) jongle actuellement avec l'idée de céder au privé la construction et l'exploitation des nouvelles haltes routières. L'arrivée des libéraux changerait la donne, selon le journaliste. L'une des options serait que le privé construise les haltes et qu'il rétrocède après 30 ans d'exploitation. On refuse toutefois de parler de « privatisation », puisque le gouvernement resterait propriétaire des terrains.

La "fixation" des libéraux sur la privatisation nous rattrappe encore ce matin. Nous prend-on pour des caves ? On veut maintenant nous faire croire que privatiser, ce n’est pas vraiment privatiser ? Allons donc, soyons sérieux ! Et pendant que le gouvernement s’interroge sur ce sujet critique pour notre avenir (!), le taux de chômage bondit à plus de 10 % au Québec.

DÉFUSIONS, LE 9 SEPTEMBRE 2003 - Le monde municipal demande au gouvernement Charest de modifier les règles du jeu inscrites dans son projet de loi de manière à corriger sa tendance pro-défusion actuelle. La consultation débute aujourd’hui et se poursuivra jusqu'à la mi-octobre. On connaîtra l'opinion de 85 organismes sur ce projet controversé. Le manque de temps serait un des irritants majeurs aux yeux du monde municipal, Québec ne donnant pas aux nouvelles villes le temps de créer les conditions essentielles à l'adhésion des citoyens. « Ce projet de loi est une autoroute pour les défusions », a plaidé le maire de Mont-Tremblant, Pierre Pilon. Le projet gouvernemental « est un mode d'emploi à la défusion », a renchéri le maire de Sherbrooke, Jean Perreault.

Et pendant que le gouvernement Charest déraille sur les défusions, le taux de chômage bondit à plus de 10 % au Québec.

EN BREF, LE 9 SEPTEMBRE 2003 – Santé : Le président du conseil d’administration Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ), Jean-Claude Deschênes, en passant, un ancien sous-ministre de la santé, déplore de devoir réaliser de nouvelles coupures, tel qu’exigé par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, dit Le Matamore : 39 lits resteront fermés jusqu’à nouvel ordre.

Comment ? Il faut couper ? Priorité à la santé, disaient les libéraux de Jean Charest, en pleine période électorale !

Équité salariale : l’intersyndicale connaîtra « en temps et lieu » la position de la présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, et du gouvernement Charest. Aucun autre signe de vie de la part de celui-ci depuis mai dernier, malgré les indications données alors par Madame Jérôme-Forget.

Comment ? En temps et lieu ? On va régler ce dossier rapidement, disaient les libéraux de Jean Charest, en pleine période électorale !

TOC ! TOC ! TOC ! LE 8 SEPTEMBRE 2003 – Le Soleil, sous la signature de Jean-François Néron, rappelle que le projet de réaménagement de la Grande Allée, qui s’amorce ce matin, n’est que le premier d'une longue liste de travaux auxquels le maire de Québec, Jean-Paul L'Allier, voudrait bien que participe le gouvernement du Québec. Le gouvernement actuel y contribue, écrit le journaliste, tel qu’annoncé sous le gouvernement précédent. Mais bien d’autres projets sont en attente d’une réponse du ministre responsable de la Capitale nationale, Sam Hamad : assainissement de la rivière Saint-Charles, travaux dans le lac Saint-Augustin, circuit d'autobus écologiques, revitalisation du secteur d'Estimauville , agrandissement du Centre de foires…

Sam !... Youhou !... On se réveille ?

SILENCIEUX... ET ABSENTS ? LE 7 SEPTEMBRE 2003 - Valérie Gaudreau dans Le Soleil fait état de la fête champêtre d'hier à la Base de plein air de Sainte-Foy. Le conseiller indépendant de Québec pour le district Champigny, Henri Jenkins, a insisté à bon droit sur l'importance de préserver l'état naturel du site. Par ailleurs, l'absence remarquée des députés du coin comme Sam Hamad et Margaret Delisle, et le fait que seule la députée de La Peltrie ait répondu à l'appel n'étonne pas M. Jenkins : « C'est normal, c'est la fin de semaine », aurait-il commenté selon l'article.

Anecdotique mais tout de même révélateur, non ? Dans l'année qui a précédé l'élection, on s'enfargeait littéralement dans les députés et candidats libéraux. À peine 5 mois plus tard, on ne les voit plus. C'est quoi ça ? C'est justement durant les fins de semaine qu'un élu peut consacrer de son temps pour joindre citoyens qu'il représente. Jusqu'à ce jour plus ou moins silencieux, ces députés seraient-ils tout aussi absents ?

LA CULTURE, UNE PRIORITÉ ? LE 7 SEPTEMBRE 2003 – Nous apprenions dans Le Soleil d’hier que du 15 millions $ auquel le cinéma a droit à cette année, suite au budget Séguin, 8,5 millions $ iront aux cinéastes québécois. Ils auront un peu plus d'argent pour faire leurs films, cette année.

On dira ce qu’on voudra, globalement, c’est quand même 5 millions $ de moins que l’an dernier pour le cinéma québécois.

ON L’A VOULU, ON L'A EU ! LE 6 SEPTEMBRE 2003 – Revenant de Saint-Sauveur, Robert Dutrisac du Devoir rappelle que le gouvernement Charest a un agenda chargé pour la rentrée, entre les défusions qui raniment le clivage linguistique à Montréal, la réingénierie qui doit préparer la voie aux baisses d'impôt, les services de garde, dont on veut revoir le financement ainsi que l'universalité, et le réseau de la santé, dont on promet une amélioration tangible.

Comment ? En santé, c'est pas encore réglé cette affaire là ?

Mais ce qui retient l'attention dans cet article, c'est ce que le journaliste a entendu dans l'entourage de Jean Charest : « Les gens ont voté pour un changement. C'est ce qu'ils ont », ironisesait en effet l'attaché de presse du premier ministre, Christian Barrette, devant des journalistes. Au cabinet de Jean Charest, on rappellerait que les gens qui s'opposent aux visées du gouvernement ont voté contre les libéraux lors des dernières élections. Qui plus est, Dutrisac écrit que le gouvernement Charest estime tirer sa légitimité pour les virages à droite qu'il propose du fait que tant les citoyens qui ont voté libéral que ceux qui ont opté pour l'Action démocratique du Québec, soit plus de la moitié de la population, auraient choisi ce type de changement.

Au moins, ils ne s’en cachent pas. Le tout pour réflexion !

QUI RECONSTRUIRA L’ÉTAPE ? LE 6 SEPTEMBRE 2003 – Le Soleil nous apprend d'une part ce matin que non seulement l'Étape sera reconstruite, mais les nouvelles installations du seul relais routier de la Réserve faunique des Laurentides seront modernisées, selon la SÉPAQ. En attendant la renaissance de la célèbre station complètement ravagée par les flammes, les utilisateurs de la 175 auraient accès à des services de base.

Dans un autre article du même quotidient, on peut lire que Québec pourrait faire appel au privé pour la reconstruction de l'Étape. Le ministre délégué à la Faune et aux Parcs au sein du gouvernement Charest, Pierre Corbeil, aurait fourni hier cette indication.

Encore ce ministre "feuille-d'érabilisé" Pierre Corbeil et ce dogme néo-libéro-canado-conservateur. Si la SÉPAQ n'avait pas été là pour faire réaliser certains projets, celui de la station écotouristique de Duchesnay par exemple, il ne se serait rien passé. C'est pas le privé qui pouvait prendre ce genre d'initiatives essentiel au développement économique de certaines régions. Les libéraux peuvent-ils comprendre cela ? Il semble que leur idéologie les rend aveugles et pendant ce temps, une donnée progresse inéluctablement au Québec actuellement : le chômage...

CHÔMAGE BONDISSANT, LE 6 SEPTEMBRE 2003 - Selon Statistique Canada, le taux de chômage bondit au Québec, notre pire performance depuis 1998. Décidément, les années se suivent et ne se ressemblent pas, écrit-on dans la presse, soulignant que pourtant, le Québec avait remporté le championnat de la création d'emplois l'an dernier avec 118 200 nouveaux postes, plus que le tiers des emplois créés au pays. On se retrouve à la queue du peloton cette année avec une PERTE de 32 700 emplois alors qu'il s'en est CRÉÉ 51 900 dans l'ensemble du Canada.

Il fallait entendre hier les explications alambiquées du ministre de l’emploi Claude Béchard pour saisir l’état de panique dans lequel se retrouve le gouvernement Charest devant ces résultats désastreux. Non seulement les années mais aussi la performance des gouvernements qui se succèdent ne se ressemblent pas. Quelle différence avec l’évolution positive de la situation de l’emploi au cours des dernières années. Que voulez-vous, on a voté pour le changement, on l’a ! Vive la libre entreprise, vive le privé et au diable les travailleurs ! À ce rythme là, les baisses d'impôt promises par le gouvernement Charest ne lui coûteront pas cher...

LE SILENCIEUX NE BRONCHE PAS, LE 5 SEPTEMBRE 2003 – Érick Moreault et Michel Corbeil dans Le Soleil rapportent pour leur part que Sam Hamad ne tentera pas de renverser l’exemption de taxes pour les musées, ce qui prive Québec d’un revenu annuel de 3 millions de $. « C’est une décision de ma collègue, c’est une décision gouverenementale », aurait tranché le ministre responsable de la région de la Capitale nationale.

Quand il s’ouvre la trappe pour "trancher" celui-là, c’est pour confirmer qu’il n’entend aucunement agir pour défendre notre région et ses priorités. Une illustration ? Alors qu’à Montréal, la Place des Arts est tenue par la loi de payer ses taxes, on (le gouvernement et le ministre Hamad) refuse d’envisager un traitement similaire pour le Grand Théâtre du Québec. Encore une fois, Sam Hamad démontre qu’il n’a aucune crédibilité, ni le caucus des silencieux députés libéraux de la région d’ailleurs, pour défendre les intérêts de notre Capitale et de sa région.

Oui, on recherche toujours le leadership disparu dans notre grande région, depuis la dernière élection. D'ailleurs, dans le milieu, on en dit autant pour ce qui est de la région de Portneuf...


VISION DE SILENCIEUX, LE 4 SEPTEMBRE 2003 - Article d'Isabelle Mathieu dans Le Soleil qui nous apprend que le gouvernement Charest refuse de payer les 2,9 millions prévus au contrat de ville pour les en-lieux de taxes foncières du Grand Théâtre de deux musées. Bien plus, le ministre responsable de la région "de Québec" (sic) Sam Hamad, affirme au Soleil qu'on ne parle plus du contrat de ville (alors qu'à Montréal, le contrat de ville serait respecté à 90% rappelle la journaliste). On a pas les moyens aurait dit Sam Hamad, selon l'article, qui conclut que le Conseil des ministres devra traduire la vision de Sam Hamad en décret gouvernemental et annuler le contrat de ville de Québec.

Quelle vision ! Quelle misère ! Comment voulez-vous progresser dans la région de la Capitale nationale du Québec avec Sam Hamad, dit Le Silencieux. Quand il ouvre la bouche, c'est pour nous faire reculer en invoquant le manque de ressources. Regardez pourtant ce qui se fait dans la région de Montréal sous l'initiative de son ministre responsable. Regardez jusqu'à quel point Nathalie Normandeau se démène pour sa région. Quel contraste avec ce qui se passe dans notre grande région ! Quel contraste avec ce qui se passait sous le leadership du Parti Québécois !

PLACE DE FRANCE (SUITE), LE 4 SEPTEMBRE 2003 – En éditorial dans Le Soleil, Julie Lemieux écrit : « On se surprend parfois à espérer que les choses vont changer, mais non. D’un projet à l’autre, il est toujours aberrant de constater à quel point il est difficile pour Québec de voir grand, de voir beau, de cesser d’agir en village et de se prendre enfin pour ce qu’elle est : une capitale. Il suffit d’exposer une idée visionnaire, d’oser imaginer un projet qui sort de l’ordinaire pour soulever un tollé, comme si Québec était condamnée à penser petit. (…) cessons de nous chicaner, tentons d’élaborer des critiques constructives et travaillons ensemble à améliorer notre ville au lieu de tomber encore une fois dans la démagogie et la facilité. »

Que voici matière à réflexion, notamment pour Jacques Langlois…

LE DOCUMENTAIRE, LE 4 SEPTEMBRE 2003 – La Presse Canadienne rapporte que les analystes et spécialistes en image sont partagés sur l'impact qu'aura la diffusion du documentaire de Jean-Claude Labrecque sur Bernard Landry. Pour l’un, on retiendrait l’image d’un homme colérique, entouré de «faiseurs d'image». Pour l’autre, il est normal, en raison des enjeux élevés, que les politiciens vivent des moments de tension. On rapporte que l’ex-attaché de presse de Bernard Landry, Hubert Bolduc, dit espérer que les gens ne porteront pas de jugement hâtif sur les extraits, sans voir le film dans son entier.

Une suggestion très sage en effet. Une indication que la plupart des journalistes visés n’ont pas eu la sagesse de suivre cependant. Ils se sont sentis manifestement visés. Que voulez-vous ? Ce sont des humains après tout… eux aussi !

LES PILIERS DE L’ADQ DÉSERTENT, LE 4 SEPTEMBR 2003 – Pascale Breton, dans La Presse, rapporte que le cercle restreint des piliers de l'Action démocratique du Québec n'est plus. La garde rapprochée du chef Mario Dumont éclate avec le départ de deux des plus fidèles collaborateurs de la première heure, Jean-Luc Benoît et Éric Montigny.

C’est la « baloune » adéquiste qui continue à se dé-souffler.

PLACE DE FRANCE, LE 3 SEPTEMBRE 2003 – Éric Moreault, dans Le Soleil, rapporte l’essentiel du projet « Place de France » que présentait hier le maire Jean-Paul L’Allier : un parc aménagé, un immense monument symbolique, un rond-point, des bassins d'eau et un escalier à paliers. Il s’agit donc de tout un ensemble que cette proposition faite au gouvernement français par la Ville de Québec pour commémorer le 400e anniversaire de l'implantation permanente du fait français en Amérique, écrit le journaliste. « Nous offrons à la France l'opportunité de dire qu'ils sont fiers de ce que nous sommes devenus en posant un geste urbain de qualité », aurait souligné Jean-Paul L'Allier, geste éminemment politique, reconnaît le maire de Québec. Il a rappelé que lors du 300e de Québec, en 1908, une « fête grandiose », on a souligné Québec comme l'un des fleurons de l'empire britannique. Pas pour rien que le principal legs fut le développement et la mise en valeur des plaines d'Abraham, lieu de la conquête anglaise.

Excellente idée ! Excellent projet ! Par ailleurs, les sautes d’humeur de Jacques Langlois dans la presse d’hier et d’aujourd’hui révèlent un manque de vision incroyable de l’ex-maire de ville de banlieue. Le chef de l’opposition à l’Hôtel de ville de Québec s’intéresse plus aux infrastructures permettant ses coûteux étalements urbains qu’aux projets visant à corriger les erreurs passées, les verrues urbaines que sont ces bretelles d’autoroutes inutilisées et que vise incidemment à faire disparaître le projet « Place de France ».

UN AUTOMNE CHAUD ? LE 2 SEPTEMBRE 2003 - Jean-Robert Sansfaçon écrit ce matin dans Le Devoir que le récent sondage Léger Marketing-Le Devoir montre que la population ne regrette pas le choix fait lors des dernières élections. « Ne serait-ce pas parce qu'on n'a encore rien vu des changements promis ? », se demande l’éditorialiste. « Entre donner son accord de principe lors d'un sondage et appuyer une mesure une fois qu'on en connaît les conséquences pour soi-même et les siens, l'écart peut se révéler considérable », écrit M. Sansfaçon qui précise par ailleurs qu’en faisant une lecture plus fine du sondage, on constate que les francophones sont plus réticents à suivre Jean Charest dans ses réformes que les non-francophones.

À suivre ! L’automne risque d’être fertile en rebondissements.

TÉLÉPHONE CELLULAIRE AU VOLANT, LE 2 SEPTEMBRE 2003 – Selon la Presse Canadienne, malgré une autre tragédie impliquant l'utilisation d'un téléphone cellulaire au volant, le ministre des Transports, Yvon Marcoux, indique qu'il n'est pas question de mener une vaste campagne de publicité comme dans le cas de la vitesse au volant. La SAAQ n'aura pas d'argent supplémentaire de Québec pour sensibiliser le public.

Et pour la prévention, vous repasserez… Mais à quoi donc attribue-t-il la baisse extraordinaire des accidents de la route depuis 20 ans ? Au hasard ?

CONTRATS DE PERFORMANCE, LE 2 SEPTEMBRE 2003 – Selon Michèle Lafrenière dans Le Soleil, le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, se donne un an de réflexion avant de décider ce qu'il adviendra des contrats de performance entre son ministère et les universités québécoises. « Ils ont eu des effets intéressants sur le plan de la communication, soutient le ministre. Mais l'approche chiffrée doit-elle être conservée? Il faut se questionner. Alors, on commence à regarder ça », aurait-il précisé à la journaliste.

C’est encourageant, un des nouveaux ministres qui se met à réfléchir avant de bouger ! C'est le métier qui rentre, comme dirait l'autre...

BUDGET POUR LE TRANSPORT DANS PORTNEUF, LE 31 AOÛT 2003 - Enfin des réponses qui nous parviennent. Denise Paquin dans Le Courrier confirme une importante diminution (50%) des investissements du ministère des transports dans la région de Portneuf. L'article confirme que la plus grande part du budget sert à la deuxième phase de l'échangeur de la 40 à Grondines, soit pour l'aménagement du lien entre celui-ci et la route 138, tel qu'annoncé l'an dernier.

Conclusion : aucune nouvelle initiative pour la région cette année en matière de transport. Toute une différence avec les années précédentes considérant les nombreux projets réalisés sous le gouvernement précédent et les nombreux autres prévus au plan de transport. Ceux qui voulaient du changement sont servis !

HAUSSES DU PRIX DE L'ÉLECTRICITÉ ? LE 30 AOÛT 2003 - Éditorial de Brigitte Breton (Le Soleil) : " (...) Ce que nous dénonçons, c'est sa façon [i.e. celle d'Hydro-Québec] mensongère qu'endosse le gouvernement Charest.(...) Jamais elle ne mentionne que le choc pour Hydro a été que le nouveau gouvernement lui réclame une contribution supplémentaire de 600 millions $ et qu'il est plus facile d'acquiescer à cette demande en tentant de refiler dès octobre une facture plus élevée aux abonnés que de réduire ses dépenses de fonctionnement. (...) Et qu'en disent les ministres libéraux Sam Hamad, responsable d'Hydro et de la Régie de l'énergie, et Michelle courchesne, responsable de la protection des consommateurs ? Aucun signal de leur part."

La question est posée. Attendons, espérant qu'ils brisent cet autre silence... plutôt pesant dans les circonstances.

SANTÉ : RIEN DE CHANGÉ, LE 30 AOÛT 2003 – Kathleen Lévesque (Le Devoir) signe un article résumant les résultats du dernier sondage Léger Marketing-CKAC-Le Devoir qui révèle que les Québécois ne voient pas de différence dans les services de santé depuis que le Parti libéral est au pouvoir. Il n’y aurait pas eu de changement notable pour trois Québécois sur quatre (74 %). Seulement 13 % des répondants disent avoir observé une amélioration, comparativement à 9 % qui jugent que les services se sont détériorés. 53 % des répondants qui disent que la santé restera dans le même état sous la gouverne de M. Couillard.

La journaliste rapporte par ailleurs que les baisses d'impôt promises ne soulèvent pas l'enthousiasme de la majorité. Les Québécois préfèrent à 54 % le maintien des coûts des services directs aux utilisateurs plutôt qu'une baisse d'impôt.

Le gouvernement Charest, qui a été élu en faisant de la santé sa priorité numéro un, n'a pas encore réussi à combler les attentes des citoyens. Monsieur Charest doit ravaler ses paroles. La pensée magique, ça ne règle pas les vrais problèmes. À suivre...

À QUEL PRIX LE GRAND PRIX, LE 30 AOÛT 2003 - Un comité a été créé pour tenter de sauver le Grand Prix de Formule Un du Canada, et une exemption à la loi québécoise antitabac ne serait pas exclue. Selon Le Devoir, Québec envisagerait la possibilité d'assouplir sa réglementation antitabac, les discussions avec les dirigeants de la Formule Un étant dans une impasse.

Le gouvernement Charest dirait ainsi tant pis à la prévention, vive les courses de tacot ! Pas brillant, le cas échéant.

LE JUPON DE SAMSON, LE 29 AOÛT 2003 – Le jupon de Jean-Jacques Samson, chroniqueur politique au journal Le Soleil, dépasse ce matin dans un de ses écrits qui traduisent encore une fois le biais canado-libéral évident du journal et de son équipe. Monsieur Samson, avec la collaboration complice du caricaturiste, se livre à une charge à fond de train contre Pauline Marois et l’initiative qu’elle a prise de publier le résultat de ses récentes réflexions hier dans Le Devoir. Celle-ci prône par exemple la «souveraineté continue», rejette l’approche des conditions gagnantes et propose diverses façons d’appuyer la souveraineté. Elle avance l'idée de référendums sectoriels sur des questions comme le déséquilibre fiscal. Elle soumet l’idée que les référendums, même sur la question nationale, devraient pouvoir être enclenchés à la suite d'une demande de la population. En somme, madame Marois nourrit ainsi le brassage d’idées entrepris au Parti Québécois à l’invitation de son chef, Bernard Landry.

L’attaque de monsieur Samson est mesquine : il s’en prend indirectement à la situation personnelle ou au style de Pauline Marois en parlant de la « gauche-caviard qu’elle incarne », et lui reproche, cette fois-ci plus directement, d’avoir fait paraître sa lettre dans un journal concurrent et certainement plus neutre, Le Devoir. Monsieur Samson, votre jupon dépasse ! Êtes-vous toujours en service commandé ?

VENDRE UNE IMAGE, LE 29 AOÛT 2003 – Michel Corbeil dans Le Soleil rapporte ce matin que pour contrer l'impression que ses ministres montent au front en rangs dispersés, l'entourage de Jean Charest concocte un plan d'action visant à projeter une image de cohérence de l'équipe ministérielle et éduquer la population sur les bienfaits des changements qui risquent de secouer la machine gouvernementale. Les hauts dirigeants du gouvernement libéral prépareraient une offensive auprès de l'opinion publique.

Leurs bons sujets n’y verront-ils que du feu ?

Extrait de la photo officielle de Pierre Corbeil
COUPES À LA FAUNE, LE 28 AOÛT 2003 – Le Quotidien rapporte que le ministre délégué aux Ressources naturelles, à la Faune et aux Parcs, Pierre Corbeil, coupera 5,3 millions $ dans le secteur de la faune tout en maintenant le congédiement de 45 agents de protection de la faune. De plus, le ministre Corbeil annonce des coupes de plus d'un million $ en immobilisation à la SÉPAQ et il confirme qu’il n’a aucune nouvelle initiative à annoncer, outre ses compressions budgétaires.

Chez les libéraux, les initiatives semblent se limiter à couper, au plus grand plaisir des braconnneurs et autres « illégaux » en recrudescence partout sur nos territoires publics. Scandaleux !

LE ROCHER PERCÉ PERD 100 TONNES, LE 28 AOÛT 2003 – Collaboration spéciale de Naomie Briand, dans le Soleil, qui nous apprend que le célèbre rocher Percé vient de perdre 100 tonnes de roches. Le trou du fameux rocher s'étant agrandi soudainement, la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) demande maintenant aux touristes de ne pas s'en approcher de trop près.

Pierre Corbeil serait-il allé jusqu’à couper le rocher Percé ?

DES SURPLUS CONVOITÉS, LE 28 AOÛT 2003 – Gilles Normand et Maxime Bergeron dans La Presse rapportent qu’aux prises avec un problème de sous-financement des garderies, le gouvernement Charest convoite les surplus de 110 millions accumulés par l'immense majorité des garderies du réseau public.

C’est ça ! Quand on constate des déficits, on accuse les responsables des organismes comme ceux-là de mal administrer les deniers publics. Et quand ils en font une gestion prudente en aménageant des surplus pour parer aux imprévus, on récupère l’argent en accusant plus ou moins ces mêmes personnes de « cacher » ces marges de manœuvre. Franchement, ils ne savent plus quoi inventer ces libéraux.

RÉVEIL DU MINISTRE DU TRAVAIL, LE 28 AOÛT 2003 – Article de Stéphane Tremblay, dans Le Soleil, qui nous apprend que le ministre du Travail, M. Michel Després, également membre du caucus des silencieux députés néo-libéro-canado-conservateurs de la région de la Capitale nationale, réagit enfin à la situation qui prévaudrait sur le chantier de construction de l'agrandissement de l'aluminerie Alouette, à Sept-Îles : « Des gestes trop importants pour que je ferme les yeux », aurait dit le ministre Després qui vient de remettre au procureur général du Québec un rapport sur ce qui s’y passe. « C'est le procureur qui décidera après examen s'il y a matière à poursuite ou non », aurait affirmé le ministre.

Wow, quelle rentrée politique ! Parlant de silencieux, que devient le projet d’agrandissement de l’usine d’aluminium de Deschambault, dans la région de Portneuf ?

PERDITA FELICIEN CHAMPIONNE, LE 28 AOÛT 2003 (AFP) - L'Ontarienne Perdita Felicien a remporté en 12,53 secondes la finale du 100 mètres haies des championnats du monde d'athlétisme mercredi, au Stade de France.

Mille fois bravo à l’athlète de Pickering. Petit incident : il semble qu’on avait oublié les drapeaux canadiens. Perdita a réussi, in extremis, à en dégoter un. Pas de drapeau canadien ? Sheila Copps en manquerait-elle ? C’est Sam Hamad qui doit être dans tous ses états !

DÉBAT D'IDÉES AU PQ, LE 28 AOÛT 2003 - C'est parti, le chef du Parti québécois Bernard Landry est d'avis, tout comme Pauline Marois, que le modèle de l'union européenne est de moins en moins approprié pour le Québec. « Cette approche à l'européenne garde ses vertus pour les objectifs à atteindre. Mais elle devient de plus en plus compliquée pour le détails des choses », a reconnu mercredi M. Landry au terme d'une réunion de son groupe parlementaire à l'Île d'Orléans. Il serait lui-même en train de rédiger des textes à ce sujet, dans le cadre du grand débat d'idées lancé en juin dernier, rapporte la PC.

Revenons donc à cette idée toute simple, toute claire, l'indépendance du Québec. Point ! On est attentif généralement aux personnes qui ont les idées claires et à l'égard desquelles on sait à quoi s'en tenir.

UN FARDEAU POUR LES PARENTS, LE 28 AOÛT 2003 - Normand Delisle, de la PC, rapporte les propos tenus hier lors de la consultation (devenue publique par la force des choses et malgré la volonté du gouvernement Charest) sur les services de garde. Hausser le tarif des garderies alourdira considérablement les frais pour les parents, surtout dans les familles les moins riches, a plaidé chiffres à l'appui l'Association québécoise des centres de la petite enfance.

Selon l'Association, une simple hausse de 2 $ par jour, soit un tarif de 7 $ au lieu de 5 $, se traduirait par une augmentation mensuelle de 77,25 $ pour une famille avec un revenu annuel de 20 000 $. Grâce aux garderies à 5 $, 58% des femmes chefs de famille monoparentale avec un enfant de moins de 6 ans sont retournées sur le marché du travail. Ce taux n'était que de 47% au temps où les garderies coûtaient plus cher.

Au lieu de hausser les tarifs des garderies, l'Association des centres de la petite enfance suggère une nouvelle forme de financement : considérant que les politiques familiales du Québec font épargner 225 millions $ annuellement à Ottawa, il faudrait récupérer cette somme auprès du fédéral afin de répondre aux besoins des parents.

Espérons que du débat émergera la lumière... quelque part au sein du nouveau gouvernement.

CHÔMEURS PLUS NOMBREUX, LE 27 AOÛT 2003 – La Presse canadienne rapporte que selon Statistique Canada, le nombre de prestataires d'assurance-emploi était de 565 120 en juin, une hausse de 0,5 % depuis le mois de mai. C'est une 5e augmentation mensuelle consécutive, note l'agence. Au Québec, le nombre de prestataires a grimpé de 0,4 % comparé à juin 2002.

Un retour aux bonnes vieilles années, quoi ?

QUÉBEC RECULE ENCORE, LE 27 AOÛT 2003 – On rapporte ce matin de différentes sources qu’il n'est plus question d'ouvrir l'entente de principe intervenue le 12 juin 2002 entre les gouvernements de Québec et d'Ottawa et la nation innue. C'est ce qu'auraient convenu le ministre Benoît Pelletier, et trois chefs innus hier, à la suite d'une rencontre à Québec. Le ministre aurait même admis avoir abandonné son projet de soumettre le texte à l'analyse d'un comité de juristes experts.

Que voulez-vous, il y a de ces reculs qui sont salutaires ! Il n’est jamais trop tard pour bien faire, n’est-ce pas M. Pelletier ?

CONSULTATIONS ENFIN PUBLIQUES, LE 27 AOÛT 2003 – Maxime Bergeron, dans La Presse, rapporte que c'est dans un climat de confrontation que s'amorce aujourd'hui la consultation sur l'avenir des garderies à 5 $ organisée par le gouvernement Charest. Dénoncé avec vigueur pour le caractère privé et antidémocratique de ces rencontres qui se tiendront à Québec et Montréal jusqu'à vendredi, écrit le journaliste, le cabinet (…) de Claude Béchard aurait émis un communiqué pour y convier les médias et le public. « Il faut saluer cet élargissement du débat, mais ça ne règle pas le déficit démocratique pour autant », a dit Claudette Carbonneau, présidente de la Coalition pour le maintien de l'universalité des places à 5 $ dans les centres de la petite enfance.

Rollande Parent de la Presse Canadienne rapporte pour sa part que selon la Coalition, il est faux de prétendre que les dépenses ont augmenté de façon exponentielle au chapitre des services de garde. Chiffres à l'appui, l'État n'investirait pratiquement pas plus d'argent dans la politique familiale qu'il y a dix ans. Le Québec allouait 2,5 milliards $ en 1993 en soutien aux revenus des familles et aux services de garde (soit 3 milliards $ en dollars constants tenant compte de l'inflation), dix ans plus tard, en 2003, 3,4 milliards $ sont accordés aux familles.

S'agirait-il d'une autre baloune libérale qui se dégonfle ?

CONFIRMÉ ! PORTNEUF RECULE, LE 26 AOÛT 2003 - Normand Delisle, de la Presse canadienne, rapporte les résultats de comparaisons faites entre les budgets 2003 et ceux de 2002 pour les travaux routiers sur le réseau supérieur au Québec. L'analyse des budgets des différentes circonscriptions électorales établit en effet que plusieurs circonscriptions ont vu leur budget de voirie diminuer radicalement cette année par rapport aux budgets débloqués sous l'ancien gouvernement du Parti québécois. Le journaliste rapporte notamment le cas de la circonscription de Portneuf qui a connu une importante baisse de 7,5 millions $.

En effet, les budgets consentis étaient de près de 11 millions de $ en 2002, comparativement à 3,2 millions de $ cette année et pire, pour un projet dont l'essentiel a déjà été réalisé l'an dernier, i.e. l'échangeur de l'autoroute 40 à Grondines. Déjà, le 26 juillet dernier nous dénoncions sur ce site le fait que l'annonce du 3,2 millions de $ pour Portneuf ne constituait rien de neuf puisque le projet d’échangeur sur la 40 à Grondines était déjà réalisé. Il ne reste en 2003 qu’à compléter le raccordement de la route des Grondines avec la 138. N'est-on pas loin des 3,2 millions de dollars annoncés ? Je concluais qu'on dormait au gaz dans notre région : aucun nouvelle initiative n'est annoncée et personne de la région ne se lève pour le dénoncer.

Pourtant, avec le nouveau plan de transport, ce ne sont pas les projets qui manquent ! Que sont les ténors municipaux d'hier devenus, eux qui n'hésitaient pas encore récemment à descendre dans la rue pour réclamer leur dû ? Auraient-ils si peur des libéraux au pouvoir ? C'est quand même incroyable, il a fallu un journaliste de la PC pour sortir les chiffres du placard. Pourtant, du temps du gouvernement du PQ, ces informations étaient scrupuleusement rendues publiques par le député d'alors, question de transparence. Et depuis le 14 avril dernier, plus de nouvelle.

À propos, combien ont été investis aussi dans le réseau routier local ? Quelle a été la répartition du budget entre les municipalités de la région cette année ? Y a-t-il eu un minimum d'équité et de transparence dans le processus d'attribution de ces budgets ? Où est la presse locale sur ces questions ? N'a-t-elle pas le devoir d'éclairer la population sur ces sujets, à défaut que les élus d'aujourd'hui le fassent.

Des questions qui restent sans réponse... On voulait du changement, on l'a !


ÉTUDIANTS : AUTOMNE CHAUD, LE 25 AOÛT 2003 – Alec Castonguay dans Le Devoir souligne ce matin que pour les étudiants du Québec, la rentrée 2003 s'amorce sous le signe de la contestation. Les fédération étudiantes représentant 225 000 élèves, lanceront ce matin un ultimatum à Jean Charest pour qu'il s'engage à plafonner les frais de toutes sortes qui augmentent dans les institutions post-secondaires chaque année et à maintenir sa promesse de laisser les droits de scolarité au même niveau pour toute la durée du mandat libéral.

Les fédérations rendront publique une lettre adressée au premier ministre et demanderont que ce dernier réponde aux préoccupations des étudiants. « À partir du moment où il y a un "agenda caché" ou que le gouvernement veut revoir ses promesses, c'est sûr que nous allons faire sentir notre présence » explique Nicolas Brisson, président de la FEUQ, en entrevue au Devoir. « On voit ce qui se passe avec les garderies et avec l'électricité, et on ne veut pas que l'éducation soit elle aussi touchée par une augmentation de la facture », souligne-t-il.

On apprend à la lecture de l’article que les inquiétudes sont grandes dans le mouvement étudiant, alors que les griefs contre le gouvernement se multiplient.

ÉLEVER UNE FAMILLE, LE 25 AOÙT 2003 – Michel Venne nous revient ce matin dans le Devoir. Pour le chroniqueur, la consultation qui aura lieu cette semaine sur le financement des services de garde mène à un cul-de-sac. Les propositions formulées par le gouvernement ont toutes pour conséquence d'augmenter le fardeau financier assumé par les familles. La question posée aux parents se résume ainsi: comment voulez-vous être mangés: en sauce, grillés ou bouillis? La facture, on vous la présente à raison de 2 $ de plus par jour, ou une fois par année, avec votre déclaration de revenus?

Pour M. Venne, le débat devient ainsi un peu absurde et suscite des réactions épidermiques : « Qui n'a pas un «p'tit deux» de plus à mettre, chaque jour, pour la garde de ses enfants ? Évidemment, vu comme ça... Mais prise globalement, la note s'élève à 100 millions de dollars par an prélevée dans la poche des familles, essentiellement des jeunes familles, puisque ce sont celles qui ont de jeunes e nfants. »

Dans le cadre restreint du débat actuel la question est celle-ci : ces 100 millions, souhaitons-nous qu'ils soient payés par les jeunes familles seules ou que le fardeau continue d'être partagé par l'ensemble des contribuables, y compris ceux qui n'ont pas d'enfants ? Dans une société où l'on considère normal d'aider les parents pour les coûts de l'éducation des enfants, où l'on estime qu'il revient à l'ensemble de la société de soutenir le renouvellement des générations, poser la question, c'est y répondre, de conclure le chroniqueur.

Je note avec intérêt que le texte de Monsieur Venne reprend la position que j’ai fréquemment défendue antérieurement sur ce site au sujet de l'appui à la famille.

URGENCES, LE VRAI TEST À L'AUTOMNE, LE 24 AOÛT 2003 - De Montréal, Simon Chabot, dans La Presse, écrit que la situation s'est bel et bien améliorée dans les urgences cet été, mais les débordements demeurent fréquents et, même si le ministre de la Santé, Philippe Couillard, croit que le réseau respire mieux, les infirmières redoutent toujours les premiers coups de froid. (...) L'amélioration avait toutefois déjà commencé à se faire sentir sous le gouvernement précédent, de préciser le journaliste.

La "sortie" de Jean Charest, dimanche dernier, se révèle encore plus ridicule dans les circonstances.

DÉCÉLÉRATION DE L’ÉCONOMIE AU QUÉBEC, LE 23 AOÛT 2003 – Pour sa part Gérard Bérubé, toujours dans Le Devoir, rapporte que selon les données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), le PIB réel québécois a diminué de 0,3 % en mai, après des baisses de 0,1 % en avril et de 0,2 % en mars. « Ce troisième recul d'affilée montre un ralentissement de l'économie qui provient surtout des industries productrices de biens, notamment le secteur manufacturier. »

On voulait du changement, en voilà ! Et pendant ce temps...
Source : Le Soleil (archives)
CHAREST DÉMÉNAGE – Dans Le Soleil, Stéphane Paquet rapporte en effet que le déménagement du bureau montréalais du premier ministre Charest, décrété au lendemain de sa victoire électorale en avril dernier, aura coûté près d'un demi million $ aux contribuables québécois. Selon des documents obtenus en vertu de la loi d'accès à l'information, le budget pour les travaux d'aménagement des locaux du Conseil exécutif s'élève à 460 000 $.

LA PÉTARADE DES SILENCIEUX, LE 22 AOÛT 2003 – Radio-Canada rapportait hier que Margaret Delisle, députée libérale de Jean-Talon à l’Assemblée nationale et présidente du caucus libéral de la région, était outrée de l’invitation faite notamment à la ville de Québec par la Commission de la Capitale nationale du Québec de participer à une consultation sur le projet de La promenade Samuel-De Champlain. Et le ministre responsable de la Capitale nationale d’en rajouter : il obtempère, il ordonne à la Commission de mettre fin à cette initiative car le projet en question ne ferait pas partie des priorités du gouvernement actuel.

On se souviendra qu’à la Une du journal Le Soleil du 8 juillet dernier, on accusait les députés libéraux de la région d'être restés silencieux depuis l'élection au Québec et de n'avoir pas su défendre les grands projets de la région. « Qui parle pour la région de Québec ? , demandait-on. On n'a pas élu des silencieux ! »

Voilà maintenant qu’ils brisent le silence, pétaradant contre une consultation sur un projet que veut tenir la Commission, un organisme qui, bien que gouvernemental, dispose de toute l’autonomie nécessaire pour prendre de telles initiatives. Pour ces libéraux, on dirait que moins ça bouge dans la Capitale nationale du Québec, plus ils sont heureux.

Puis-je rappeler à nos silencieux néo-libéro-canado-conservateurs régionaux qu’en vertu de sa loi constitutive, les affaires de la Commission sont administrées par un conseil d’administration de 13 membres (Pierre Bélanger est son nouveau PDG, les autres membres sont Salomon Cohen, Danielle E. Cyr, Jacques Desautels, Mario Dufour, Roger Dussault, Jacynthe Gagnon, André Gaulin, Jacques Lemieux, Jean-Claude Marsan, Marlène Ouellet, Denis Vaugeois et Richard Lacasse, secrétaire du Conseil) nommés par le gouvernement. Elle doit s'acquitter d'une triple mission : contribuer à l'aménagement de la capitale du Québec, faire la promotion de Québec comme lieu d'exercice du pouvoir politique du Québec et conseiller le gouvernement sur la mise en valeur du statut de capitale.

À partir de cela, la Commission peut notamment, sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec, contribuer entre autres à l'aménagement et à l'amélioration des édifices et équipements majeurs qui caractérisent une capitale. Elle peut aussi établir des places, des parcs et jardins, des promenades, des monuments et œuvres d'art.

Ainsi la Commission « veille à ce que la capitale soit aménagée et développée en mettant en valeur ses attributs de lieu central d'exercice du pouvoir politique et administratif et de symbole national de rassemblement de tous les citoyens du Québec. Elle en assure également la promotion. »

Si ce qui est rapporté par Radio-Canada est véridique, l’ingérence du ministre dans les affaires internes d’un organisme comme celui de Commission de la Capitale nationale du Québec est inacceptable et peut, à elle seule, justifier sa démission immédiate.


Jean Charest, un brin jovialiste...
ILLUSION DE CONTRÔLE, LE 21 AOÛT 2003 – Venant au secours de son chef Jean Charest, empêtré dans ses déclarations jovialistes de dimanche dernier sur le système de santé, le ministre Philippe Couillard confirme prudemment un été sans anicroche témoignant du fait que le réseau de la santé respire mieux. Il ne se fait pas prier cependant pour accorder le crédit qui revenait au gouvernement précédent pour avoir mis sur les rails des réformes visant à améliorer l’efficacité du réseau de santé (Gilbert Leduc, Le Soleil, page A6).

Jean Charest serait-il déjà victime de l’illusion de contrôle, manifestation que l’on retrouve fréquemment chez les joueurs de loteries vidéo ? Il consiste à finalement croire, à force de jouer et de développer des pseudo stratégies, qu’on peut en arriver à avoir le dessus sur la réalité. C’est de cette illusion dont Philippe Couillard vient d’essayer de sortir son chef tout en corrigeant habilement les déclarations ampoulées de celui-ci.

DES FERMETURES DE LIBRAIRIES, LE 21 AOÙT 2003 – Claudette Samson nous apprend ce matin, dans Le Soleil, que les 215 librairies agréées du Québec appréhendent les conséquences de l'abandon du programme de soutien gouvernemental qui leur était destiné. La ronde des fermetures aurait même déjà commencé, écrit-elle. La directrice générale de l'Association des libraires du Québec, Christine Hernandez, rappelle que c'était pour enrayer une telle vague que ce programme avait été mis sur pied, il y a cinq ans. Malgré sa modestie (un million de dollars par année), cette aide a empêché la fermeture de quatre librairies par an, en moyenne, aurait-elle dit.

Que voulez-vous, ça allait trop bien !

RENTRÉE SCOLAIRE DANS LES CEGEPS, LE 21 AOÛT 2003 - Les étudiants ne veulent pas faire les frais de la baisse d'impôts rapporte la PC selon qui la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) entend profiter de la rentrée pour faire pression sur le gouvernement de Jean Charest afin d'éviter qu'il réduise les budgets consentis aux cégeps et, par ricochet, que les étudiants soient davantage mis à contribution. « La grève n'est pas écartée pour obtenir un meilleur financement du réseau collégial », a assuré le président de la FECQ, Carl Marchand.

Ce que l'on ne paie pas d'une façon sera payé autrement. C'est une autre illustration du bon vieux principe : rien ne se crée, rien ne se perd... sauf pour les grèves. On n'en avait plus, on en aura bientôt. Ceux qui voulaient du changement vont en avoir !

CHAREST, L'EXORCISTE, LE 20 AOÛT 2003 - Chronique politique de Jean-Jacques Samson dans Le Soleil. M. Samson souligne qu'il faut être un peu prétentieux ou un brin démagogue pour s'attribuer, quatre mois après avoir pris le pouvoir, le mérite d'un redressement significatif du système de Santé. « C'est pourtant ce que Jean Charest a osé (...) à Lennoxville, en jouant sur les perceptions. » Monsieur Samson rappelle que le système de santé ne se retourne pas sur un dix sous, qu'il était même trop tard lors de l'arrivée du gouvernement libéral pour modifier seulement le calendrier des vacances d'été dans les hôpitaux, que les rattrapages dans les listes d'attente découlent ironiquement de crédits débloqués au printemps dernier par le gouvernement précédent. « Quand le premier ministre utilise de telles statistiques pour s'autoriser une généralisation à l'effet que le système de santé respire déjà mieux en raison des quatres récents mois seulement de gestion libérale, il pratique sur eux la thérapie de la pensée magique », de conclure le chroniqueur.

Un peu prétentieux ? Un peu démagogue ? Il est bien poli ce chroniqueur, n'est-ce pas ?

AVANCEZ À L'ARRIÈRE ! LE 20 AOÛT 2003 - Selon la PC, après avoir approuvé l'entente avec les Innus, les libéraux de Jean Charest songent à ne plus la ratifier. Le gouvernement se proposerait de retarder de trois mois la ratification de l'entente, histoire de la soumettre à des juristes externes au gouvernement, pour vérifier si elle est «acceptable». La PC rappelle que le refus du gouvernement Charest de ratifier l'entente va carrément à l'encontre d'une motion votée par l'Assemblée nationale le 11 juin dernier. Cette motion, coparrainée par le député libéral de Jacques-Cartier, Geoff Kelley, appuyait unanimement la poursuite des négociations avec la nation innue.

Un autre recul, quoi !

PLAN DE MATCH, LE 19 AOÛT 2003 – En éditorial, Jean-Robert Sansfaçon dans Le Devoir questionne le premier ministre du Québec, M. Jean Charest : « Entre baisses d'impôts et hausses de tarifs, quel est votre choix, Monsieur le premier ministre? » Pour ce qui est de « réinventer le Québec », le mot d'ordre de Jean Charest selon l’éditorialiste est le même : revoir les processus, à la fois pour faire plus de place à l'initiative privée, mais aussi, semble-t-il, pour remplacer l'argent des impôts généraux par celui d'une contribution financière accrue des citoyens. Il se demande s’il exite un plan d'ensemble, une politique fiscale cohérente à plus long terme derrière les récentes décisions annoncées à la pièce ?

Et l’éditorialiste de conclure : « L'ennui à l'heure actuelle, c'est d'apprendre les nouvelles goutte à goutte, sans connaître le plan d'intervention global du gouvernement. De deux choses l'une : ou bien un tel plan existe et nous sommes en droit de le connaître avant longtemps, ou il n'existe pas et voilà qui est inquiétant. Cela laisse supposer qu'une seule chose intéresse le gouvernement : tenir sa promesse de réduire les impôts généraux de cinq milliards en cinq ans. Osons souhaiter que le gouvernement Charest ait cette vision du voyage qu'il entend faire faire aux Québécois, et qu'il la fasse connaître sans attendre. »

On ne peut mieux dire !

Photo accompagnant l'article du journal Le Soleil
SACRÉ SAM ! LE 19 AOÛT 2003 - Une collaboration spéciale d'Henri Michaud aujourd'hui, en page C-3 dans le Soleil, qui rapporte que le ministre québécois des Ressources naturelles, Sam Hamad, et son homologue des Territoires du Nord-Ouest, étaient de passage à Matane, hier pour établir une stragégie de développement d'une industrie diamantaire "canadienne". On cite M. Hamad en ces termes : « Nous sommes ici pour discuter d'une stratégie pour préparer la conférence des ministres des Mines et des Ressources naturelles, prévue cet automne à Halifax, (...) Nous discutons principalement du développement de l'industrie diamentaire "canadienne" en collaboration avec nos partenaires des autres provinces. Nous souhaitons créer une véritable industrie "canadienne" du diamant. Les récentes découvertes au Québec et dans les Territoires du Nord-Ouest nous incitent à chercher les moyens de maximiser les retombées partout au Canada et aussi à Matane, où l'on retrouve une entreprise de taille du diamant. (...) Nous souhaitons établir une définition "canadienne" de cette industrie (...) Notre objectif ultime est de créer une marque "canadienne" dans ce domaine. »

C'est vraiment incroyable, il y a de quoi se demander si Sam Hamad réalise qu'il est élu à l'Assemblée nationale du Québec et non à la Chambre des communes d'Ottawa. Se considère-t-il membre du gouvernement québécois ou du gouvernement canadien ? On peut se le demander sérieusement à la lecture de ses propos. Et dire qu'il est également ministre responsable de la région de la Capitale nationale, à QUÉBEC pas à Ottawa, M. Hamad ! Franchement, c'est pas rassurant. Comment pourra-t-il défendre vraiment nos intérêts, ceux de notre région notamment ? Pas surprendant qu'il ne soit pratiquement pas sorti publiquement depuis qu'il est élu pour appuyer les projets de la région, notamment l'agrandissement de l'aluminerie de Deschambault. Tout comme Jean Charest, son rêve est probablement d'être à Ottawa plutôt qu'à Québec, l'un comme PM, l'autre comme ministre, j'imagine.

Photo accompagnant l'article, en page C-1 du journal Le Soleil
PARLANT D'AGRANDISSEMENT, LE 19 AOÛT 2003 - On peut lire en page C-1, dans Le Soleil également, que les travaux sur le plus gros chantier de construction au Québec battent leur plein. Plus de 1300 travailleurs de partout au Québec et du Nouveau-Brunswick réalisent l'agrandissement de l'aluminerie Alouette de Sept-Iles au coût de 1,4 milliards $. On compte 1300 travailleurs sur le terrain, dont 50% de la Côte-Nord, ils seront bientôt 1600, et quelque 2000 l'an prochain. Ce sont plus de 9000 emplois directs et indirects qui seront créés dans le domaine de la construction sur une période de 3 ans. L'article confirme enfin qu'une fois agrandie, l'usine ajoutera 340 emplois bien rémunérés.

Pendant ce temps, dans Portneuf, on regarde passer le train sans savoir ce qu'il adviendra du projet d'agrandissement que le précédent gouvernement avait mis sur les rails pour notre région. Le projet en question était équivalent à celui de Sept-Iles, avec même plus d'emplois créés. Pourquoi ce qui semble acceptable pour Sept-Iles et la Côte-Nord ne l'est pas pour Deschambault, la région de Portneuf et la grande région de notre Capitale nationale ? Avez-vous entendu les libéraux dénoncer l'entente avec Alcan pour l'agrandissement de Sept-Iles ? Où en sommes-nous ? Où êtes-vous monsieur le ministre responsable de la grande région, messieurs le député et le préfet de Portneuf, et maire de Deschambault ?

D’ABORD LES HAUSSES DE TARIFS, LE 18 AOÛT 2003 – Michel Corbeil, dans Le Soleil, rapporte que les Québécois goûteront moins que prévu aux baisses d'impôt promises par le Parti libéral du Québec. S’appuyant sur le supposé mauvais état des finances publiques, le gouvernement Charest haussera d’abord toute une série de tarifs pour les services que dispense l'État. Par ailleurs, un an après avoir promis de «réinventer» le Québec, l'esquisse d'un Québec renouvelé commence à apparaître, selon le premier ministre, qui a rappelé parmi les grands travaux à entreprendre, celui de la revue complète des programmes gouvernementaux.

Encore une fois, rien ne se crée, rien ne se perd. Ce qu’on donnera peut-être demain en baisse d’impôt, on le prend aujourd’hui en hausse de tarifs. Ne soyons pas naïfs devant cette manœuvre grossière.

Pour ce qui est de réinventer le Québec, que veut-on faire au juste ? Le rendre semblable aux autres… « provinces » ? Comment Jean Charest, dont l’ambition semble beaucoup plus de devenir enfin PM du Canada, pourrait-il s’accommoder d’un Québec aussi fort et différent de ses voisins ?


L’AVANTAGE AUX CPE, LE 18 AOÙT 2003 – Michel Venne nous revient ce matin dans Le Devoir. Pour le chroniqueur, tous les scénarios proposés par le gouvernement Charest au sujet des services de garde pénalisent les familles. Aucun ne répond aux besoins du Québec ni ne satisfait aux critères d'efficacité et d'équité qui servent à juger les politiques publiques. « Ils devraient être rejetés en bloc », écrit-il.

Ä lire : L'avantage aux CPE

ASSURANCE-AUTOMOBILE, GARDONS LE RÉGIME INTACT, LE 18 AOÛT 2003 - C'est du moins le cri du coeur que lancent les assureurs québécois au gouvernement du Québec. Hélène Baril, dans Le Soleil, rappelle notamment qu'il y a 25 ans ceux-ci avaient crié au vol lors de la nationalisation de l'assurance automobile et de l'instauration d'un régime sans égard à la responsabilité. Aujourd'hui, c'est presque une prière qu'ils adressent au gouvernement : ne touchez pas au régime ! Le Gouvernement peut faire mieux et à moindre coût que les assureurs privés, selon le plus important assureur au Québec.

Serons-nous entendus enfin ? Le gouvernement fera-il enfin passer l'intérêt public avant ses propres lubies ?

UN RÉSEAU SOLIDE, LE 16 AOÛT 2003 – Le Soleil et la PC rapportent ce matin certains propos de Jean Charest suite aux défaillances des réseaux de distribution d’électricité chez nos voisins du nord-est de l’Amérique. Le Québec doit s'enorgueillir, a-t-il soutenu, d'avoir fait dans le passé les bons choix en matière énergétique et de ne pas avoir hésité à investir des milliards de dollars pour entretenir et sécuriser son réseau de distribution. Il a rappelé notamment qu’à la suite du verglas de 1998, Hydro avait consenti 1,6 millliard $ pour accroître la sécurité de son réseau. Ainsi, non seulement le Québec a-t-il été épargné, jeudi, mais il a pu secourir ses voisins, a fait valoir M. Charest.

Aux personnes qui dénoncaient la décision d’assurer, par bouclage, la sécurité de notre réseau, espérons qu’elles reconnaîtront enfin la pertinence des correctifs apportés au Québec suite à la crise du verglas. Par ailleurs, sur la question de la hausse des tarifs d’électricité, je note avec regret que Jean Charest maintient son appui à la demande d’Hydro-Québec.

HAUSSES INJUSTIFIÉES, LE 15 AOÛT 2003 - La proposition d'Hydro-Québec de hausser les tarifs d'électricité des Québécois de près de 6 % en moins d'un an est injustifiée, selon l'Union des consommateurs, écrit la PC qui rapporte que selon l'organisme, les deux hausses consécutives de 3 %, en octobre et en avril prochain, permettront à la société d'État d'augmenter ses profits de près d'un demi milliard $ par année à même les poches des consommateurs québécois. L'Union estime que ces hausses ne reposent sur aucun nouveau coût de transport, de production ou de distribution de l'électricité. Elle qualifie cette mesure de hausse de taxe déguisée.

En fait, en bons libéraux, les fédéraux de Jean Charest au pouvoir à Québec s'apprêtent tout simplement à répéter le coup de leurs cousins libéraux d'Ottawa avec l'assurance chômage : tarifer "au max" quel que soit le coût véritable du régime pour générer les marges de manoeuvres nécessaires au financement de leurs excès.

UNE GRANDE PERTE, LE 14 AOÛT 2003 - Michel Godin rapporte ce matin dans Le Soleil que le maire de Saint-Raymond, Alban Robitaille, est décédé subitement, mardi soir, à l'age de 52 ans, à la suite de complications cardiaques.

Le départ subit de monsieur Robitaille nous inspire, mon épouse Michèle Leduc et moi-même, beaucoup de tristesse. Alban, un véritable ami, incarnait autant de compétence, de disponibilité et de renoncement dans les lourdes fonctions qu'il assumait, que de sens humain dans ses relations avec ses semblables. À sa compagne, Francine, ainsi qu'à toute sa famille, nos plus sincères condoléances et l'expression de notre plus chaleureuse amitié dans les circonstances.

HAUSSE DE 6% DES TARIFS D’HYDRO-QUÉBEC, LE 14 AOÛT 2003 – La Presse canadienne, sous la signature de Norman Delisle, écrit qu’Hydro-Québec veut hausser ses tarifs d'électricité de six pour cent d'ici avril prochain (3 pour cent en octobre, 3 pour cent en avril 2004). Le gouvernement de Jean Charest aurait adopté en grand secret lundi dernier un décret qui suspend le gel de tarif décidé par l'ancien gouvernement du Parti québécois. Hydro-Québec prétend que la hausse est rendue nécessaire parce qu'il y aura un «déficit tarifaire» de 425 millions $ cette année. Dans son budget du 12 juin dernier, le ministre des Finances du gouvernement Charest, Yves Séguin, avait exigé qu'Hydro-Québec verse 600 millions $ additionnels en redevances au gouvernement québécois dès cette année. Tous les clients d'Hydro seraient touchés par la hausse.

Rien ne se crée, rien ne se perd ! Quand on veut diminuer les impôts à tout prix, remplir les promesses libérales irresponsables de la dernière élection générale (qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour le pouvoir, n’est-ce pas ?), il faut bien prendre l’argent quelque part. Le problème c’est que l’électricité à prix avantageux dont profite tous les Québécois et toutes les Québécoises sera bientôt chose du passé sous ce gouvernement. Et ce sont les moins bien nantis qui paieront en définitive pour les baisses d’impôt promises. Tout un progrès pour une société !

LES GARDERIES À 5$ POURRAIENT COÛTER LE DOUBLE, LE 14 AOÛT 2003 - Le gouvernement Charest en remet ce matin. En effet, selon la Presse Canadienne, les garderies pour tout le monde à 5 $ seront très bientôt chose du passé. Il pourrait en coûter 7 $, 10 $ voire plus par jour pour faire garder son enfant, selon les différents scénarios mis sur la table, mercredi, par les ministres responsables du dossier. Chose certaine nous dit la PC, il en coûterait plus cher pour faire garder son enfant pour les parents, car le gouvernement Charest en est venu à la conclusion que la facture globale était devenue trop élevée pour les contribuables si rien n'est fait. Chaque dollar additionnel de contribution parentale se traduirait par une économie de 52 millions $ par année pour le gouvernement.

C’est ça ! D’un côté on souhaite davantage d’enfants et en même temps, on dit aux familles débrouillez-vous avec vos marmots ! Nous (i.e. les plus riches) ce qu’on veut, ce sont des baisses d’impôt. Alors, c’est bien simple, notre bon gouvernement néo-libéro-canado-conservateur de Jean Charest va augmenter les frais de garderie, les frais pour la rentrée scolaire et les tarifs d’électricité, pour ne citer que ces trois exemples, et j’aurai quelques dollars de moins à payer en impôt.

VAUT MIEUX ÊTRE RICHES ET EN SANTÉ…LE 14 AOÛT 2003 - Ah! Oui! Pendant qu’on appauvrit la famille, la Presse canadienne, selon une étude publiée ce jeudi dans le International Journal of Obesity nous apprend que les enfants de familles monoparentales sont plus exposés à l'obésité. On soupçonnait que la structure familiale et le manque d'activité physique étaient associées au risque de devenir trop gras ou obèse ; cette étude le confirme. Cela s'explique par le fait que plusieurs familles monoparentales ont des revenus plus faibles et seraient moins en mesure d'offrir des choix de repas nutritifs ou d'encourager leurs enfants à participer à des activités physiques. Ces familles auraient tendance à recourir davantage à la télévision ou aux jeux vidéo pour occuper les enfants. Les enfants issus de familles à revenus élevés étaient de 24 à 40 % moins exposés à l'excès de poids ou l'obésité.

Pendant ce temps, on en rajoute sur le dos de toutes les familles. On va même jusqu’à annuler le programme « Ça bouge après l’école » et le financement de la Route verte. Vous saisissez la nature de ce cercle vicieux : en appauvrissant les familles et en coupant les occasions de pratiquer l’activité physique, non seulement on aura moins d’enfants, mais en plus ils seront davantage exposés à l’excès de poids ou l’obésité. Comme on dit, ça fait pas des enfants forts plus tard. On sait déjà que chez ceux-ci, les problèmes cardiaques apparaîtront vers la trentaine plutôt que vers la quarantaine comme c’est le cas présentement. Quelle économie, quelle société, quelle vision ! Et pour ceux qui veulent à tout prix leurs baisses d’impôt, pour ceux qui ne pensent qu’à leur petite poche, qu’ils se demandent au moins qui va payer leurs pensions plus tard, si c’est le seul critère qui les fait vibrer.

RECUL SALUTAIRE ? LE 13 AOÛT 2003 - Selon la Presse Canadienne, le gouvernement Charest ne pourra pas livrer à temps les 3000 places en garderie promises en juin pour la fin de l'été, conformément à l'engagement pris le 18 juin par les ministres Claude Béchard (Emploi, Solidarité sociale et Famille) et Carole Théberge (Déléguée à la famille). Même l'Association québécoise des garderies privées ne comprend plus rien à l'attitude du gouvernement dans ce dossier. Le président de l'organisme, Sylvain Lévesque, lors d'une entrevue téléphonique à la PC, s’est dit fort «mécontent» du gouvernement libéral, qui semblait ouvert à la contribution du secteur privé dans le développement du réseau des garderies mais qui «recule» et paraît maintenant vouloir lui mettre des bâtons dans les roues.

Tiens, tiens… La lune de miel serait-elle déjà terminée ?

LA PUB DANS LES ÉCOLES ? LE 13 AOÛT 2003 - Pendant ce temps, Michel Corbeil dans Le Soleil nous apprend que les jeunes libéraux veulent ouvrir les portes des écoles à la publicité : « Le gouvernement Charest peut concilier baisses d'impôt et budgets en éducation, soutiennent les jeunes libéraux. Mais, enchaînent-ils, il est temps d'examiner l'idée de permettre à la publicité d'entrer dans les établissements scolaires pour les financer. »

On voulait du changement, mais là on vise vraiment bas. Il est vrai cependant que les jeunes néo-libéro-canado-conservateurs de Jean Charest sont des instruments de choix pour tester des ballons… qu’on crèvera rapidement par la suite si l’opinion publique ne suit pas.

SANTÉ, UNE RÉFORME MAL INSPIRÉE, LE 12 AOÛT 2003 – Opinion de M. Jacques Fournier, employé dans un CLSC, dans Le Devoir. S'il y a une chose dont le réseau de la santé et des services sociaux n'a pas besoin présentement, nous dit-il, c'est d'une nouvelle réforme de structure, ce que pourtant le gouvernement Charest propose pour l'automne.

« En plus d'abolir ou de transformer les régies régionales, le gouvernement envisage de fusionner les conseils d'administration des hôpitaux, des CLSC et des centres de soins de longue durée. Or l'encre de la dernière réforme à ce sujet n'est pas encore sèche (,,,) La fusion des trois types d'établissements va accroître, si faire se peut, la concentration du réseau sur les pratiques hospitalières (l'hospitalo-centrisme), cannibaliser un réseau diversifié au profit des plus gros, diluer et réduire l'importance des services sociaux offerts par les CLSC, affaiblir les programmes de prévention, alourdir les processus décisionnels, restreindre le déploiement de la gestion participative et démobiliser le personnel. Tout le temps consacré aux réformes de structure, c'est autant de temps que les cadres et le personnel ne consacreront pas aux usagers. Un beau gâchis en perspective. »

On ne peut mieux dire. Quand on ne sait pas où aller, on brasse les structures...

FRONT COMMUN POUR LE GRAND PRIX, LE 12 AOÛT 2003 – Le ministre québécois du Loisir et du Sport, Jean-Marc Fournier, a annoncé hier la création d'un comité afin de convaincre les manufacturiers de la F1 qu'ils ne peuvent se passer d'un arrêt à Montréal. «Ce sera une Mission Grand Prix de Montréal, pour appuyer Normand Legault. Il faut que les avantages de l'événement pour les intervenants soient bien compris», a dit M. Fournier.

Avec l'appui du maire de Montréal, Gérald Tremblay, l'industrie touristique s'est déjà mobilisée pour suggérer aux gouvernements de s'aligner sur l'Union européenne et de reporter deux ans encore l'entrée en vigueur de l'interdiction sur la commandite du tabac, ce que le ministre Fournier a écarté d’emblée. M. Fournier prendra plutôt la tête de la «Mission Grand Prix», qui regroupera des représentants des ministères du Loisir et du Sport, du Développement régional, du Tourisme, de la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain, de Tourisme Montréal et du gouvernement fédéral.

Il serait important en effet qu’on « sauve » le Grand Prix F1 de Montréal. La réaction du gouvernement, dans les circonstances, est la bienvenue et la mobilisation du milieu montréalais témoigne de sa grande capacité de mobilisation pour sauvegarder les intérêts de cette région. J’estime cependant, tout comme M. Fournier, qu’il n’y a pas lieu de réviser les dispositions actuelles concernant la publicité sur le tabac.

Je remarque incidemment que lorsqu’un projet encore plus important sur le plan économique pour le Québec dans la région de Portneuf a été remis en cause par le gouvernement Charest, i.e. celui de l’agrandissement de l’aluminerie de Deschambault, les réactions du milieu ont été pratiquement inexistantes chez nos "leaders" politiques et économiques. Quelle différence avec ce qui se passent à Montréal où ministres, députés et gens d'affaires sont eux, beaucoup plus prompts à réagir dans de telles circonstances.


CHÔMAGE À PLUS DE 9 %, le 9 AOÛT 2003 – Dans Le Devoir, Gérard Bérubé résume les plus récentes données officielles sur le chômage. Après les records de 2002, le marché québécois du travail sombre dans l'anémie : perte de 20 000 emplois depuis le début de 2003, avec un taux de chômage repassant, en juillet, au-dessus des 9 %.

«Plutôt que de se demander ce que l'État peut faire pour nous, demandons-nous plutôt ce que nous pouvons faire sans lui », disait-il... « CHÔMER ! », répondirent-ils en chœur.

HÔTEL DE GLACE MENACÉ, le 8 AOÛT 2003 – La Presse Canadienne nous apprend ce matin qu’après deux saisons difficiles qui ont engendré un important déficit accumulé pouvant atteindre 400 000 $, la survie de l'hôtel de glace de Québec est en péril. L'hiver dernier, la saison de l'hôtel de glace, sis à la Station écotouristique Duchesnay, s'est terminée avec un total de 60 000 visiteurs, soit une hausse de 20 pour cent par rapport à 2002. Le directeur général de l'hôtel de glace de Québec-Canada, Jacques Desbois, souhaiterait bénéficier davantage du soutien du gouvernement.

On verra bien ce que le nouveau député de Portneuf à l’Assemblée nationale réalisera concrètement, lui qui réclamait du gouvernement plus d’appui à l’hôtel de glace en campagne électorale. Je lui souhaite bonne chance. Pour sa part, le ministre responsable de la Capitale nationale sortira-t-il de sa torpeur, dans les circonstances ?

GRAND PRIX F1 2004 DE MONTRÉAL ANNULÉ, LE 8 AOÛT 2003 – Confirmé ! Montréal n'accueillera pas de Grand Prix de F1 en 2004 en raison des lois interdisant la commandite des compagnies de tabac qui entreront en vigueur le 1er octobre. On sait qu’il s’agit d'un événement touristique majeur donnant lieu à des retombées de quelque 50 millions $. La course, qui attire plus de 100 000 personnes, est par ailleurs l'une des seules du circuit à drainer des foules à guichet fermé. La décision survient après la réintégration dans ce circuit du Grand Prix de Belgique à Spa, annulé cette année en raison d'une législation semblable. La classe politique belge vient de différer l'entrée en vigueur des nouveaux règlements.

Beau témoignage d'appréciation de la F1 devant l'appui indéfectible du public montréalais depuis des décennies. La décision de ses dirigeants, cédant sous la pression des commandites, est rien de moins que scandaleuse, tout autant que l’attitude de la classe politique belge dans les circonstances. Pour ma part, la F1, c’est fini. J’espère que beaucoup de mes concitoyens auront la même réaction suite à cette annonce.

FIN D’UNE AUTRE AIDE AUX PARENTS, LE 8 AOÛT 2003 – Autre confirmation malheureuse, Québec a confirmé la fin d’une importante aide financière aux parents à la toute veille de la rentrée scolaire. C’est une perte totale de 15 millions $ pour nos familles. Ce soutien visait à réduire les frais exigés aux parents pour l'achat de matériel ou certains frais de service.

Une fois encore, le gouvernement Charest invoque la situation budgétaire à laquelle il est confronté, un épouvantail qui convainc de moins en moins les observateurs, tout autant que le public en général. On réalise de plus en plus l’effet catastrophique des décisions de ce gouvernement dans toutes les sphères de notre vie collective et notamment sur l’économie et l’emploi. On serait tenté de dire « tant pis, on l’a choisi » mais je ne peux me résoudre à voir le Québec ainsi réduit dans ses capacités de se développer, notamment sur le plan social et humain.

M. LE PREMIER MINISTRE, LE 6 AOÛT 2003 – En Libre opinion dans Le Devoir, trois membres du Comité aviseur de l'action communautaire autonome (Lucie Bélanger, Lorraine Guay et Stephan Reichhold) demandent à Jean Charest quelle place occupera l'action communautaire autonome au Québec.

« Le gouvernement québécois a depuis plusieurs années fait preuve d'une maturité politique et sociale rare en choisissant de financer des groupes dont la mission vise entre autres à le critiquer. (…) Dans la mesure où votre parti a clairement appuyé les revendications des groupes d'action communautaire autonome lors de l'importante manifestation du 23 octobre 2002 à Québec, quelle attitude prendrez-vous face au processus de mise en oeuvre de la politique de reconnaissance ? (…) les 4000 groupes composant l'action communautaire autonome s'affairent au quotidien à donner sens et substance à l'expression "vivre ensemble". Opposés au repli sur soi de l'individualisme triomphant et à la marginalisation des personnes les plus vulnérables qu'il entraîne dans son sillage. »

J’ai bien hâte de lire la réponse à cette interpellation… si elle vient un jour.

ROUTE VERTE, LE 3 AOÛT 2003 – François Cardinal rapportait vendredi dernier dans La Presse que les milieux cyclistes contestent la décision du gouvernement Charest d'interrompre le financement de la Route verte. Faisant écho au grand mécontentement des cyclistes, l'Association des réseaux cyclables du Québec déplore cette compression. On invite les amoureux de la bécane à afficher leur désaccord en arborant un ruban vert. Rappelons en effet que le ministre des Transports, Yvon Marcoux, a choisi de ne pas renouveler en 2003 le budget annuel de 5 millions prévu pour le développement de cet itinéraire cyclable panquébécois de quelque 4000 kilomètres.

Excellente, cette idée d’arborer un ruban vert. Il s’agit d’un geste d’appui à une activité respectueuse de l’environnement, à la portée d’à peu près toutes les bourses, agréable à pratiquer en famille ou entre amis, une activité des plus bénéfiques sur le plan de la condition physique… et mentale.

INCROYABLE CE QU'ON PEUT LIRE, LE 2 AOÛT 2003 - Dans Le Courrier de Portneuf, édition du 3 août, un article sous la signature d'Alain Turgeon rapportant les propos du préfet de la MRC, Jacques Bouillé : " Il n'y a pas eu beaucoup d'investissements depuis 10 ans. Il doit y avoir un prise de conscience dans Portneuf".

Franchement, il y a de quoi se demander où était Jacques Bouillé depuis 10 ans : trois centres de formation professionnelle développés, des investissements partout dans la petite et la moyenne entreprise, plus de 350 millions de dollars investis pour la machine numéro 4 à Donnacona, de nombreux projets d'assainissement des eaux et d'aqueduc (Pont-Rouge, Neuville, Saint-Raymond, Sainte-Catherine, Cap-Santé, Portneuf, Saint-Marc-des-Carrières, Saint-Casimir, etc), investissements majeurs par la SÉPAQ à Duchesnay et dans la réserve de Portneuf, Route verte, réseaux de transport...

Juste au cours des 4 dernières années, plus de 141 M$ ont été consacrés par le gouvernement du PQ dans Portneuf au développement économique et social et ceci, avec la mobilisation et la concertation du milieu. Pour le développement économique et la création d’emplois, c’est plus de 80 M$ injectés dans les projets d’entreprises, le transport, la formation, la réinsertion socio-professionnnelle ainsi que dans les secteurs prioritaires que sont l’agriculture, la forêt, le sport et le tourisme. Il est important de noter que sur le plan du développement des infrastructures routières, les investissements ont culminé à 13 M$ pour la seule année 2002-2003. D'autre part, 35 M$ ont été injectés pour le développement social et la qualité de vie, soit l’amélioration des services de santé et des services sociaux, l’éducation, l’amélioration de l’habitat et le logement social, le soutien aux organismes communautaires, la culture et les communications, la lutte à la pauvreté et l’environnement. Pour le développement des infrastructures municipales concernant les eaux potables et usées ainsi que le réseau routier local, c’est plus de 25 M$ qui auront été investis dans les municipalités de Portneuf depuis 1999.

En somme, le bilan pour la région de Portneuf est impressionnant et nous rejoint tous. L’agrandissement d’Alcoa-Aluminerie Deschambault (mis sur le carreau depuis par le gouvernement Charest) le Carrefour de la nouvelle économie à Pont-Rouge, les centres de formation en soudage-montage à Donnacona et en mécanique automobile à Saint-Raymond, l’École de foresterie et de technologie du bois de Duchesnay et la Station écotouristique, la construction d’une nouvelle machine à papier à Donnacona, les investissements dans le parc industriel de Saint-Marc-des-Carrières, la sortie d’autoroute à Grondines, l’assainissement des eaux dans différentes municipalités, l’appui à des organismes comme la Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne, les centres de la petite enfance, la sauvegarde du Centre d’hébergement de Saint-Casimir, la politique culturelle dans Portneuf, les Jeux du Québec - Hiver 2003, autant d’exemples de réalisations qui ont marqué les toutes dernières années dans la région de Portneuf. Et je ne reviendrai pas sur la liste des réalisations antérieures au premier mandat, la liste serait trop longue.


ÇA COMMENCE À BOUGER, LE 1ER AOÛT 2003 – Michel Godin rapporte dans Le Soleil d’aujourd’hui que deux comité viennent d’être formés pour aider la région de Portneuf à absorber l’impact de la fermeture de la papetière J. Ford. « Les principaux organismes économiques de Portneuf, dont le CLD, la SADC, Emploi-Québec, la MRC et la municipalité de Portneuf ainsi que le député (…) se rencontreront une première fois lundi », écrit M. Godin.

Heureux de constater qu’on se réveille enfin ! Il est malheureusement très tard pour réagir. En ces matières, c’est bien avant la fermeture qu’il faut commencer à bouger, pas après.

MANQUE D’ENRACINEMENT AU PLQ ? LE 1ER AOÛT 2003 – Michel Corbeil souligne dans Le Soleil que Michel Crête n'a fait que passer comme chef de cabinet du premier ministre Jean Charest. Il attribue le départ anticipé de l'ex-mandarin de la fonction publique, moins de quatre mois après sa nomination, à son manque d'enracinement dans le Parti libéral du Québec.

Si telle est la raison de ce départ, à quand le tour de Jean Charest ?

SE RÉVEILLERAIT-ON ENFIN ? LE 31 JUILLET 2003 – Dans Le Soleil de ce matin, Michel Godin rapporte que dans l'espoir de trouver une solution pour relancer l'usine J. Ford, le député de Portneuf multiplie les démarches auprès de son gouvernement, s'entretenant avec le ministre au Développement économique et régional, Michel Audet (souvenons-nous de sa triste déclaration concernant les canards boiteux). De son côté sur les ondes de Radio-Canada, le préfet de la M.R.C. de Portneuf, Jacques Bouillé, risque une timide menace au gouvernement Charest s’il ne bouge pas.

Le député qui disait hier que la faillite de J. Ford permettait de repartir sur de nouvelles bases, d’effacer l’ardoise en quelque sorte, vient de se rendre compte que l’événement remet en cause la santé financière d'une quarantaine d'entreprises portneuvoises qui se retrouvent sur la liste des créanciers de J. Ford. Il était temps. Espérons qu’il n’est pas trop tard et souhaitons-lui malgré tout bonne chance dans ses efforts. Peut-être réussira-t-il à ouvrir les œillères de ce gouvernement du « chacun pour soi » de Jean Charest ? Quant à la réaction du représentant de la M.R.C., on n'y sent pas une grande vigueur. Ça viendra peut-être au fil des pertes d'emplois et des menaces d'annulations de projets, notamment en ce qui regarde l'agrandissement de l'aluminerie de Deschambault.

BONNE NOUVELLE, LE 30 JUILLET 2003 – Selon Joël-Denis Bellavance dans La Presse, Jean Chrétien, qui avait annoncé l'an dernier qu'il comptait demeurer en poste jusqu'en février 2004, est maintenant ouvert à l'idée de passer le flambeau à son éventuel successeur à la fin du mois de décembre ou au début de janvier.

Enfin ! Bravo ! Chaque jour compte ! Malheureusement, Jean Chrétien contredira cette nouvelle dès le lendemain. Qu'à cela ne tienne, dans Le Soleil, ce jour même, à la question "Jean Chrétien devrait-il devancer son départ?", 90% des 2884 répondants disent OUI !

L’USINE J. FORD FERME, LE 30 JUILLET 2003 - La petite communauté de Portneuf est sous le choc, écrit Michel Godin dans Le Soleil. J. Ford est officiellement en faillite, les 180 employés assistent impuissants à la fermeture de leur usine. On rapporte notamment les propos de Marc Larue, conseiller syndical à la CSD : « [Les gens de] Rexfor nous ont laissé tomber (...) Ils n'ont pas agi de façon régulière. On ne se libère pas de ses responsabilités comme ils l'ont fait. »

On semble oublier que Rexfor, c’est indirectement le bras du gouvernement dans un tel dossier. Le reproche s'adresse donc tout autant au gouvernement Charest. Quant au choc que vit la communauté de Portneuf, il faut se rappeler que le conseil municipal précédent de cette ville avait manifesté une telle indifférence envers l'avenir de cette usine en 2001 (préférant s'affairer à détruire le patrimoine - le Moulin Lemay - et à aménager des berges) qu'on ne peut se surprendre aujourd'hui de ce qui arrive. Lorsque les représentants élus d'une communauté se désintéressent d'un tel dossier, on ne peut vraiment reprocher à d'autres de ne pas faire tous les efforts possibles pour résoudre l'impasse.

Enfin, à noter qu'encore une fois, les fédéraux sont totalement absents du dossier ou à tout le moins, de sa solution. C'est étonnant de constater qu'ils ne sont jamais interpelés dans de telles situations. Pourtant, on sait jusqu'à quel point le conflit sur le bois d'oeuvre avec les américains, qui se prolonge toujours, est venu perturber l'industrie du bois chez nous.


LES MACHINES CESSENT DE TOURNER, LE 29 JUILLET 2003 - Après 135 ans de vie économique tumultueuse, nous dit Michel Godin dans Le Soleil d’aujourd’hui, la papetière J. Ford de Portneuf a cessé de respirer à défaut d’avoir trouvé les 300 000 $ nécessaires à la mise en place d'un plan de survie auquel croyait Marc Larue, conseiller syndical à la CSD, en autant qu’il soit confié à des gens qui connaissent le marché: « … plusieurs entreprises sont intéressées à sauver J. Ford mais elles avaient besoin de plus de temps. »

On confirme ce matin que les efforts (!) n’ont rien donné, les machines cessent de tourner. Il s’agit d’une très mauvaise nouvelle pour la ville et la région de Portneuf. A-t-on fait tout ce qui est possible pour résoudre l’impasse ? J’en doute. Est-ce qu’il faut en arriver là pour que la ville et la région se réveille enfin ? Je le crains malheureusement. Où est le leadership actuellement dans notre milieu ? Mystère ! Où en est le projet de relance chez Bowater à Donnacona ? Qu’en est-il de la situation chez Tembec à St-Raymond ? Le projet d’agrandissement de l’aluminerie de Deschambault avance-t-il ? Que devient le plan de transport et notamment la question du lien routier de Saint-Casimir avec la 40 ? On dirait que tout est secret depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir, qu'on n'ose plus rien dire et que plus aucun espoir ne peut être exprimé publiquement. On se tait, on avale notre pilule…

JE ME SOUVIENDRAI DES LIBÉRAUX, LE 29 JUILLET 2003 – Lettre ouverte dans Le Devoir : Yves Hamel évoque la devise du Québec «Je me souviens». Il se souvient des élections générales au Québec, d'avoir entendu à maintes reprises Jean Charest et ses candidats dire que «notre priorité c'est la santé». L’auteur souligne ensuite qu’ils se sont précipités dans d’importantes vagues de compressions, même en santé.

M. Hamel estime qu’en ces matières, une très forte majorité de Québécois a la mémoire plutôt courte. C’est bien ce que je crains également mais enfin, nous verrons !

Photo : Presse Canadienne ACHATS DE LIVRES SUSPENDUS, LE 28 JUILLET 2003 – On apprend dans Cyberpresse, sous la signature de Charles-Albert Ramsay, que les coupes « provinciales » obligent des bibliothèques publiques à n'acheter aucun livre ni aucun disque compact d'ici la fin de l'année. Et tant pis pour la rentrée littéraire de l'automne!, rapporte M. Ramsay.

Sans commentaire... ou plutôt, pendant ce temps, continuons donc à nous demander ce qu'on peut faire sans l'État.

FAIRE AVEC L’ÉTAT… LE 28 JUILLET 2003 – Justement, dans Le Soleil d’aujourd’hui, page A 15, texte d’un groupe de professionnels de la santé intitulé « Ce qu’on peut faire avec l’État et non sans lui ».

À lire ! … tout en continuant à s’inquiéter car non seulement le gouvernement Charest nous dit de se demander ce qu’on peut faire sans lui, mais en plus il semble vouloir gouverner de plus en plus sans nous. Craignons donc ce qu’il est en train de faire sans nous !

INVESTISSEMENTS AUX TRANSPORTS, LE 26 JUILLET 2003 – Sur le site Internet du ministère des Transports du Québec, tout journaliste dans la région de Portneuf qui fait le moindrement son travail peut prendre connaissance des détails des investissements sur le réseau supérieur pour cette année. On y constate que sur des investissements totaux de quelque 930 millions de dollars, 5,8% (ou 54 millions de dollars) échoient à la région de la Capitale nationale, dont près de la moitié sont consacrés au développement du réseau routier. Pour la région de Portneuf, un seul projet y apparaît soit la construction d’un échangeur à l’intersection de l’autoroute 40 et de la route des Grondines, au coût de 3 237 000 $.

La belle affaire ! Premièrement, les investissements consentis à la région de la Capitale nationale sont loin des 10% du budget total que celle-ci devrait recevoir normalement, en toute équité. Deuxièmement, le projet d’échangeur sur la 40 à Grondines est déjà réalisé depuis un an. Il ne restait cette année qu’à compléter le raccordement de la route des Grondines avec la 138, pour quelques centaines de milliers de dollars. On est loin des 3,2 millions de dollars annoncés. Décidément, on dort au gaz dans notre région avec aucun nouvel investissement annoncé et avec personne pour le dénoncer.

CHER PREMIER MINISTRE, LE 26 JUILLET 2003 - Lettre d'un agent de la faune, Robin Pelletier, dans Le Devoir, dont voici l’essentiel du contenu : « Je ne suis pas permanent et je viens d'apprendre que je n'ai plus d'emploi. Comme vous devez vous sentir bien dans vos bureaux à rejeter le tort sur le Parti québécois ? Vous et vos ministres rejetez catégoriquement les propositions faites par nos patrons et notre syndicat, pourtant intéressantes et réfléchies. Vous devez peut-être faire des compressions budgétaires dans certains secteurs pour en améliorer d'autres, mais vous pourriez au moins avoir l'obligeance de le faire avec la responsabilité morale du bien-être des citoyens du Québec. Nous avons des familles et nous étions fiers d'effectuer ce métier. Je suis agent de protection de la faune et je n'ai jamais jugé mon métier comme étant inutile. Aujourd'hui, vous me rendez inutile.

Sans commentaire !

Le ministre Corbeil affichant ses couleurs... AGENTS DE LA FAUNE : QUÉBEC REVIENT-IL SUR SA DÉCISION? LE 25 JUILLET 2003 - Selon Radio-Canada, le ministre délégué à la Forêt, à la Faune et aux Parcs, M. Pierre Corbeil, viendrait d'annoncer que la Société de la Faune et des Parcs (FAPAQ) ne procéderait, pour le moment, à aucune coupure de poste (45 agents saisonniers de protection de la faune devaient être mis à pied, livrant ainsi au braconnage les pourvoiries, zecs et réserves fauniques du Québec).

Premièrement, peut-on vraiment se réjouir de ce revirement dans la mesure où il est annoncé comme temporaire ? En tous les cas, on constate que pour le gouvernement Charest, les chasseurs et pêcheurs, les amants de la nature plus globalement, ainsi que la presse spécialisée, semblent avoir plus de poids que les parents d'enfants qui fréquentent les Centres de la petite enfance, les écoles primaires et secondaires et le système collégial où l'on n'a pas encore démenti des hausses de tarifs.

LA CRIMINALITÉ RECULE AU QUÉBEC, LE 25 JUILLET 2003 - Coiffé du sous-titre "La Vieille Capitale parmi les plus sûres", Guy Benjamin, dans Le Soleil d'aujourd'hui, souligne qu'il fait bon vivre au Québec alors que "La Belle Province" [sic] aurait enregistré l'an dernier le taux de criminalité le plus bas au pays grâce à une diminution de 2,4 %. La région de Québec se classerait au 23e rang dans le tableau des 25 régions métropolitaines, classées de la plus violente à la moins violente.

Il faut apprécier d'abord cette bonne nouvelle tout en soulignant au passage le retour des vieilles expressions dans le discours public et même dans la presse. Décidément, rien n'est acquis en ces matières...

LA ROUTE VERTE EST EN PANNE, LE 24 JUILLET 2003 - François Cardinal et Sophie Allard (La Presse) rapportent que le développement de la Route verte bat de l'aile. Le gouvernement Charest aurait décidé d'interrompre le financement de ce projet de quelque 4000 kilomètres, rompant du coup avec un engagement fait à de nombreux partenaires en 1995. Québec assume 25 % du développement du réseau et les municipalités, 75 %. Québec supprime par ce geste 84 % du budget alloué à la Route verte, nous disent les auteurs de l'article.

Voici une autre mesure à courte vue. Plutôt que d'investir pour encourager le sport, l'exercice physique, le partenariat avec les gens du milieu, on continue de couper sous de fallacieux prétextes... ou pour se donner les marges de manoeuvre nécessaires pour ensuite diminuer marginalement les impôts. Ce n'est qu'un début... disait l'autre ! À propos, avez-vous remarqué jusqu'à quel point la Prévention est évacuée du discours public depuis l'arrivée au pouvoir à Québec des néo-libéraux-canado-conservateurs de Jean Charest ?

QUE PEUT-ON FAIRE SANS L’ÉTAT ? LE 23 JUILLET 2003 – Lettre de Geneviève Caillé reproduite dans Le Devoir d’aujourd’hui suscitant d’intéressantes réflexions : «Plutôt que de se demander ce que l'État peut faire pour nous, demandons-nous plutôt ce que nous pouvons faire sans lui.» Voici la réflexion à laquelle nous conviait Yves Séguin, le nouveau ministre des Finances, alors qu'il nous livrait son budget 2003-2004, le 12 juin dernier. La question ne manque pas d'intérêt. Que peut-on faire sans l'État? Tentons d'y répondre le plus sérieusement du monde.

Sans l'État : On peut demander, donner, recevoir, prêter, emprunter, s'aider, s'entraider, partager, collaborer, participer. Mais on peut aussi vouloir s'enrichir, faire des profits, ne pas en faire profiter autrui, gagner, obtenir, accumuler, garder, conserver, préserver, investir, réinvestir, mettre à pied, voler, frauder, tricher. On peut se promener, se balader, déambuler, flâner, humer, toucher, observer, admirer. Mais on peut aussi polluer, couper, assécher, déverser, dérégler, dénaturaliser, miner, déminéraliser.

On peut célébrer, fêter, festoyer, rire, sourire, échanger, discuter, débattre. Mais on peut aussi magasiner, acheter, consommer, dépenser, emballer, déballer, jeter, gaspiller. On peut aussi se préoccuper de ses besoins quotidiens, ses plaisirs hebdomadaires, ses vacances annuelles, son développement personnel, son mieux-être individuel, son bien-être intime. Mais on ne peut pas se sentir solidaires, égaux, liés, tissés, concernés par les besoins, les plaisirs et les vacances des autres citoyens.

Sans l'État, point de citoyens. Plus que des individus orphelins d'appartenance et de projets communs.

Et j'y ajoute une question qu'on peut aussi se poser aujourd'hui. Qu'est-ce que l'État dirigé par les libéraux de Jean Charest depuis cent jour, va continuer à faire sans nous !

BILAN DES LIBÉRAUX : 100 JOURS DE RECUL - Après un peu moins de 100 jours au pouvoir, le gouvernement libéral offre aux Québécoises et aux Québécois un bien triste spectacle : engagements non respectés, compressions budgétaires, manque de vision.

Éducation : le gouvernement Charest abolit les activités parascolaires, coupe dans le soutien aux élèves issus de milieu défavorisé, n’investit plus dans les bibliothèques, envisage de hausser les frais chargés aux parents pour les services de garde en milieu scolaire et supprime les mesures de soutien aux plans de réussite.

Lutte à la pauvreté : les libéraux ont fait volte-face après avoir voté en faveur de l’adoption de la loi visant la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, laquelle prévoit l’adoption d’un plan d’action assorti de mesures concrètes, le gouvernement n’a prévu aucun investissement pour sa mise en œuvre, que ce soit dans le discours d’ouverture, dans le budget ou dans les crédits.

Santé : l’effort financier sans précédent promis en santé par le gouvernement Charest n’était que de la poudre aux yeux. Dans ce secteur qu’il disait prioritaire, le chef libéral promettait en février dernier l’injection de 2 MM$, soit 1,2 M$ d’argent neuf du Québec en plus des 800 M$ versés par le gouvernement fédéral. Dans les faits, il y consacre 700 M$ de moins que prévu. Les services de proximité, le nombre de groupes de médecine de famille et les services aux personnes âgées ou vulnérables ne sont pas financés à la hauteur de ce à quoi s’était engagé le précédent gouvernement. À la place de quoi le ministre de la Santé et des Services sociaux convie les Québécoises et les Québécois à un grand brassage de structures au niveau local.

Régions : abolition du ministère des Régions, annulation des crédits d’impôts favorisant l’investissement, la création d’emplois et le retour des jeunes en région, coupe de 178 M$ dans les crédits dévolus au développement régional, importantes compressions aux ministères des Transports, de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, et des Ressources naturelles.

Pour un bilan des 100 premiers jours du gouvernement Charest, une période au cours de laquelle chaque jour semble avoir apporté une promesse reniée, une mauvaise nouvelle ou un recul pour le Québec, cliquer Cent jours à reculons !

TAUX DE CHÔMAGE À LA HAUSSE DANS LA RÉGION DE LA CAPITALE NATIONALE, LE 22 JUILLET 2003 - Dans Le Soleil, André Magny rapporte que pour le premier trimestre de l'année, le taux de chômage de la région de la Capitale nationale frôle les 9 %, une augmentation de près de 1 % par rapport à la même période l'année précédente. En effet, le Bulletin régional sur le marché du travail, publié par Emploi-Québec, souligne que si « la croissance de l'emploi était encore au rendez-vous au Québec au début de l'année », celle-ci s'est faite timide de Portneuf à Charlevoix. Le taux de chômage est passé à 8,8 %, en hausse de 0,9 % en comparaison pour la même période en 2002.

À vouloir tout ratiboiser, pas étonnant que les statistiques du chômage s'en ressentent tôt ou tard dans notre grande région !

AGENTS DE LA FAUNE : LES LIBÉRAUX N'ONT PAS JOUÉ FRANC-JEU, LE 18 JUILLET 2003 - Malgré l’assurance donnée, lors de l’étude des crédits budgétaires, par le ministre délégué à la Forêt, à la Faune et aux Parcs, M. Pierre Corbeil, que la Société de la Faune et des Parcs (FAPAQ) ne procéderait à aucune coupure de poste, 45 agents saisonniers de protection de la faune sont mis à pied, livrant ainsi au braconnage les pourvoiries, zecs et réserves fauniques du Québec.

Afin de livrer les compressions budgétaires de 1,4 M$ demandées au Service de protection de la faune, la FAPAQ a décidé cette semaine de couper près de 27 % des 170 postes saisonniers d’agent de conservation et de ne pas combler les dix postes permanents qui sont actuellement vacants. On peut s’interroger sur le sérieux qu’accorde le ministre aux institutions démocratiques québécoises... et à la protection de la faune. Le ministre Corbeil doit faire amende honorable et respecter la parole qu’il a donnée et s’assurer que les licenciements annoncés n’auront pas lieu.

HAUSSE DES TARIFS ? LE 10 JUILLET 2003 – Selon un article de Pierre Couture dans Le Soleil, Québec se garde une marge de manœuvre relativement aux hausses possibles des tarifs d’Hydro-Québec : « Oui, non, peut-être. Québec n'écarte pas une hausse du tarif domestique d'électricité plus tôt que prévu advenant qu'Hydro-Québec ne livre pas les 600 millions $ supplémentaires de profits cette année. Lors de l'étude des crédits budgétaires du ministère des Ressources naturelles, hier au Parlement, le ministre Sam Hamad a offert toute une séance de patinage sur le sujet. Aux questions répétées du député d'Ungava et critique péquiste en matière d'Énergie, Michel Létourneau, le ministre Hamad a refusé de confirmer ou d'infirmer une telle possibilité », écrit le journaliste.

Pas fort, en effet ! Souvenons-nous que Charest a besoin d'une marge de manoeuvre pour honorer ses promesses irresponsables, notamment au niveau de la baisse des impôts. Baisse des impôts, peut-être, mais hausse des tarifs qui se prépare, pour compenser. Où les le gain pour les Québécoises et les Québécois ? Si on baisse les impôts et qu'on augmente les tarifs d'électricité, qui va gagner ? Certainement pas les classes moyennes et les moins riches. Une approche typique d'un gouvernement néo-libéro-canado-conservateur comme celui que nous avons présentement à Québec. Et qu'adviendra-t-il dans cette logique des frais de scolarité, du coût des services de garde ? Et du reste des taxes et tarifs ? C'est l'approche de l'utilisateur payeur sans égard à la capacité de payer qui nous revient à bride abattue ! Comme le dit la chanson : on l'a voulu, on l'a eu...

AGRANDISSEMENT SUR LA GLACE, LE 10 JUIILLET 2003 - À la Une du journal Le Soleil, nous apprenons ce matin que l'agrandissement du Pavillon Vandry de la Faculté de médecine de l'Université Laval, un projet annoncé il y a déjà plus d'un an, est mis sur la glace, le gouvernement libéral ayant décidé de retenir les 55 millions $ consentis par le gouvernement précédent.

Aucune réaction du caucus libéral de la région de la Capitale nationale. Dormirait-on au gaz également sur ce dossier ?

FUSIONS, DÉFUSIONS ??? LE 10 JUILLET 2003 – Tommy Chouinard souligne ce matin que même si les fusions ne sont peut-être pas associées au Parti libéral, le gouvernement Charest entend néanmoins opérer une vague de regroupements dans le réseau de la santé : « Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, souhaite en effet procéder partout au Québec à l'intégration des conseils d'administration de centres hospitaliers, de CLSC et de CHSLD d'un même secteur et créer une série de «réseaux locaux» qui se retrouveront sous la responsabilité des agences régionales, la structure qui remplacera les régies régionales actuelles. Le ministre reconnaît que des défusionnistes pourraient bien se retrouver sur son chemin et s'opposer à cette révision des structures. (…) Philippe Couillard entend imposer ce type de structure à l'ensemble du Québec. (…) Le ministre croit ainsi que les services à la population seront mieux rendus et coordonnés. »

Ce gouvernement emprunte la logique qui fait son affaire, quand ça fait son affaire, notamment pour gagner des votes. Dans le domaine municipal, défusionnons, dans la santé, fusionnons ! À l'exemple de Louise Harel, il faut dénoncer ce "brassage" de structures : «Pourquoi s'engager dans une réforme des structures alors qu'il y a plein de défis dans le service de première ligne ? », se demande la critique de l'opposition en matière de santé, Louise Harel, déplorant l'absence d'études d'impact.

EXCÈS DE POIDS, LE 10 JUILLET 2003 - En page A 16 du journal Le Soleil, un article en provenance de l'APF selon lequel près de la moitié des élèves d'école primaire de New York souffrent de surcharge pondérale et un quart sont obèses, selon une étude publiée par les services de santé de la ville. Des chiffres alarmants principalement dus à un style de vue de plus en plus sédentaire, aux énormes portions de fast-food, à la culture des jeux vidéo, un véritable fléau selon le commissaire à la santé de New York, Thomas Frieden. Celui-ci conseille aux parents de changer de rythme de vie, notamment en regardant moins la télévisioin au profit d'activités sportives, et de faire plus attention à l'alimentation. La ville de New York, selon l'article, aurait décidé le mois dernier d'améliorer les qualités nutritionnelles des cantines et d'éliminer les distributeurs de barres chocolatées et de boissons sucrées dans les écoles.

Pendant ce temps, le ministre Couillard, dit "Le matamore", s'affaire à rebrasser les structures dans le secteur de la santé tout en éliminant la prévention de ses préoccupations, son collègue de l'éducation en profite pour faire disparaître le programme de prévention "Ça bouge après l'école", et le caucus libéral de la région de la Capitale nationale, bien entendu, reste coi !

EXPORTONS-NOUS NOS EMPLOIS ? LE 9 JUILLET 2003 – La Presse canadienne rapporte ce matin qu’Ernie Eves discute d'énergie avec Jean Charest sollicitant l'aide du Québec pour l'aider à résoudre la crise énergétique qui secoue sa province. Eves aurait indiqué que l'Ontario devait explorer plusieurs avenues, incluant une entente avec le Québec en vue d'un approvisionnement à long terme afin de prévenir les pannes d'électricité dans la zone la plus industrialisée du pays. Selon la PC, les deux premiers ministres auraient convenu de demander à leurs ministres de l'Énergie respectifs de se pencher sur cette éventualité.

Jean Charest semblerait beaucoup plus ouvert à trouver le moyen d’exporter notre énergie à fort prix qu’à permettre que celle-ci serve de levier pour développer des emplois chez nous. Il ne nous restera ensuite à qu’à racheter à fort prix les produits transformés en Ontario avec notre électricité. Rappelons-nous le projet d’agrandissement de l’aluminerie de Deschambault, toujours pas confirmé par ce gouvernement. Quand comprendront-ils ? Ce sont des produits transformés qu’il nous faut exporter, pas des emplois !

MURDOCHVILLE, LE 9 JUILLET 2003 - Le gouvernement du Québec a annoncé hier l'attribution d'une aide totale de 1,7 million de dollars aux anciens travailleurs de la Fonderie Gaspé de Murdochville, dont 1,1 million déjà affectés par le gouvernement précédent, les 600 000 $ restants venant d'un projet pilote fédéral-provincial.

Tant d’attente pour si peu de plus…

COUILLARD LE MATAMORE, LE 9 JUILLET 2003 – Baptiste Ricard-Châtelain dans Le Soleil rapporte qu’à l'Assemblée nationale, hier, le ministre Philippe Couillard s'est montré menaçant. Si les directions d'établissement ne respectent pas leurs ententes avec le ministère et les régies régionales, de nombreuses mesures punitives sont prévues : « Jusqu'à l'arrêt de la planification immobilière, l'arrêt du plan d'effectifs médicaux et l'arrêt de la recherche commanditée pour un hôpital fautif, prévient-il. On va être très très très sévères. »

Bonne chance, Couillard est pas le premier qui s’essaie et ce réseau en a déjà vu d’autres !

QUÉBEC ATTENDRA ! LE 9 JUILLET 2003 - Mylène Moisan écrit dans Le Soleil que Jean-Paul L'Allier aura beau, le 15 septembre, placarder le Palais Montcalm pour dénoncer l'inertie des libéraux, le ministre responsable de la région, Sam Hamad, se donne un an pour décider du sort des priorités du maire de Québec. « Il faut laisser le temps, ça ne fait que 68 jours qu'on est là. Ça sent encore le char neuf », a lancé M. Hamad, député de Louis-Hébert, en entrevue téléphonique hier.

Quelle réplique ! Je vous le redit, ils ne sont pas encore sortis de l’état de béatitude dans laquelle leur élection les a laissés. Pendant ce temps, la « gang » de notre métropole travaille fort, progresse et enregistre des gains. Le PM y rencontre les maires et à Québec, notre Capitale nationale, on se limite à apprécier la senteur du char neuf, comme dit Sam Hammad.

Margaret Delisle et Michel Després, source : archives Le Soleil A-T-ON ÉLU DES SILENCIEUX ? LE 8 JUILLET 2003 – Article d’Isabelle Mathieu à la Une du journal Le Soleil citant le maire L'Allier qui accuse les députés libéraux d'être restés silencieux depuis l'élection provinciale et de n'avoir pas su défendre les grands projets de la région. « Qui parle pour la région de Québec ?, demande le maire L'Allier. On n'a pas élu des silencieux ! »

En effet, on peut se le demander. Sortiront-ils enfin de l'état contemplatif dans lequel la dernière élection les a laissés ? On peut comprendre que, pour ceux-là dont la principale ambition était manifestement d’être élu à l’Assemblée nationale, les premiers temps de leur nouveau statut les propulse en extase. Mais ils doivent en sortir aujourd'hui même pour enfin faire leur travail, i.e. défendre notre région, celle de la Capitale nationale, et chacun de nos milieux. Enfin, qu'ils se réveillent ! Dans Portneuf par exemple, les seules bonnes nouvelles nous provenant des activités du député libéral se résument jusqu'ici à inaugurer officiellement les réalisations de son prédécesseur.

GARDERIES ET IDÉOLOGIE, LE 7 JUILLET 2003 – C’est un Michel Venne bien en forme qui nous revient ce matin dans Le Devoir, alors qu’il souligne le réflexe familier des défenseurs de la pensée ultraconservatrice : accuser de fanatisme ceux qui s'opposent à eux, une attitude très présente dans le débat sur les services de garde, selon le chroniqueur. « Nous avons eu droit à un exemple de ce délire idéologique primaire dans cette page, vendredi dernier. Un texte signé Breton, Boucher, Marceau et Migué truffé de faussetés et de raccourcis, mais qui avait le mérite de faire apparaître clairement les préjugés des auteurs. Ceux-ci propagent par exemple une conception de la vie en société dans laquelle le coût relié aux enfants ne devrait incomber qu'aux parents », écrit M. Venne.

Il s’agit là d’un autre texte du chroniqueur qui replace un tel débat dans sa véritable perspective. J’étais outré également par le contenu de l’article de vendredi dernier, un écrit typique de cette pensée rétrograde chez un certain nombre de bien nantis qui estiment pouvoir tout aussi bien se débrouiller sans la présence de l’État dans une mission aussi essentielle que le soutien aux familles et aux enfants via des services de garde de qualité, accessibles pour toutes les bourses. Tant pis pour les autres, se disent-ils au fond, ce sont eux qui profiteront des baisses d'impôt qui résulteront éventuellement... Merci, monsieur Venne, oui, un article à lire absolument : Garderies et idéologie

LA NOTE AUX PARENTS, LE 5 JUILLET 2003 - Sous le poids de compressions qu'elles évaluent à 90 millions de dollars pour la prochaine année, les commissions scolaires entendent proposer au gouvernement de piger dans la cagnotte des services de garde en milieu scolaire pour réduire la note, selon Marie-Andrée Chouinard dans Le Devoir. Pour ce faire, elles suggèrent, selon ce que rapporte la journaliste, de hausser la contribution des parents, qui s'élève actuellement à 5 $ par jour.

Que voici une belle illustration d’un principe immuable : rien ne se crée, rien ne se perd ! Quand, pour réduire les impôts, le gouvernement diminue les budgets, le coût des services d’éducation (dans ce cas-ci) doit être assumé autrement. Le citoyen paiera de toute façon, mais autrement, dans ce cas-ci par une contribution directe des parents.

Jean Charest, premier ministre du Québec... Ouais ! Quelle belle façon d’encourager les parents ou les familles pour ce gouvernement ! Quand celui-ci dit qu’il n’a pas les moyens de payer davantage, il confond la population. Le gouvernement n’est que le mandataire de la collectivité. Dire qu’il n’a plus les moyens, c’est l’équivalent de prétendre que les citoyens, collectivement, n’ont plus les moyens de financer davantage les services publics. On refilera conséquemment la facture au citoyen, individuellement. Quelle est la différence dans les circonstances ? C’est bien simple, au lieu d’assumer collectivement et solidairement de tels services publics, c’est chaque personne concernée par ceux-ci qui le fera. Bref, on paiera pareil au total, mais autrement. C’est le règne néo-libéraliste du chacun pour soi, la principale caractéristique du gouvernement actuel.


L’HEURE JUSTE??? LE 5 JUILLET 2003 – On apprend aujourd’hui dans Le Soleil qu’en commission parlementaire sur l’étude des crédits, le ministre responsable de la région de la Capitale nationale, Sam Hammad est incapable de donner l’heure juste sur ce qu’il adviendra du contrat de ville de Québec. « Il reste clair que nous ne pouvons pas réaliser tous les projets déjà annoncés ».

C’est pas rassurant! Peut-on compter sérieusement sur un tel ministre si peu enclin à défendre notre Capitale nationale et sa région ? S’est-il une seule fois porté à la défense du projet d’agrandissement de l’aluminerie de Deschambault, pourtant dans la région dont il est en principe responsable ? Comment peut-il efficacement défendre l’intérêt de la ville de Québec, à titre de Capitale nationale, comme membre d’un gouvernement qui cherche constamment à ramener le Québec au statut de simple province majoritairement francophone mais minoritaire au sein d’un simulacre de confédération ? Mais qui nous défendra enfin dans ce gouvernement ?

TOLÉRANCE ZÉRO, LE 4 JUIN 2003 - Tommy Chouinard rapporte ce matin dans Le Devoir que ce sera tolérance zéro pour les assistés sociaux qui ne déploient pas suffisamment d'efforts pour décrocher un emploi. Québec prévoit ainsi réduire de 25 500 le nombre de ménages bénéficiant de la sécurité du revenu cette année et d'abaisser de 188 millions de dollars le coût annuel de l'aide sociale.

Si l’on peut saluer la volonté de mieux soutenir la recherche d'emploi, on ne doit pas tomber dans le piège du « workfare » tel qu’il existe par exemple aux Etats-Unis. On y oblige les assistés sociaux à faire des travaux communautaires en retour de leur chèque avec pour conséquences des emplois mal payés, mal protégés, et un taux de pauvreté qui augmente au lieu de diminuer. En effet, ce n'est pas un salaire minable dans des conditions minables qui permet aux gens de s'en sortir.

DES EN-LIEUX D’IMPÔTS ???, LE 4 JUILLET 2003 – Dans les nouvelles du matin, on apprend d’une part que Québec souhaite que toutes ses municipalités installent des compteurs. D’autre part, Charest lance le débat sur les frais de scolarité, les frais afférents et les prêts et bourses.

On peut bien débattre en effet des mérites de tel ou tel changement. Par exemple, faire payer l’eau en fonction de la consommation réelle de chacun, mais il faut aussi se méfier de la tendance apparente d’un gouvernement qui cherche inévitablement à financer les baisses d’impôt promises non seulement par une baisse des dépenses mais aussi par une hausse de revenus d’autres sources, autrement dit « par la bande ». On vient de vivre justement une hausse des primes pour l’assurance-médicaments. Qu’en sera-t-il bientôt des tarifs pour certains des services publics, du prix à payer pour les services de garde, des frais de scolarité, voire même du coût de l’électricité avec ce gouvernement ? À suivre !

MULTIMÉDIA, LE 4 JUILLET 2003 – Dans Le Devoir, section Libre opinion, résumé d'une lettre à Jean Charest par Suzanne Guèvremont, présidente d’un regroupement d'entreprises et d'organismes de l'industrie du multimédia et des contenus numériques : « À défaut d'un engagement réel et structuré de l'État, le multimédia québécois se trouvera cantonné dans des fonctions de sous-traitance et d'adaptation sous licence de produits originaux américains, européens et asiatiques. Ce n'est évidemment pas ce que souhaitent l'industrie québécoise, ses créateurs et ses artistes. J'ose croire que ce n'est pas non plus ce que vise le gouvernement du Québec. »

Voici l'un des effets pervers de ce gouvernement néo-libéraliste qui s'imagine qu'ailleurs, aux États-Unis notamment, l'aide à l'entreprise n'existe pas. À lire : Multimédias

JEU PATHOLOGIQUE, LE 3 JUIN 2003 - La lutte contre le jeu pathologique attendra, nous dit Robert Dutrisac dans Le Devoir, l'État n'adoptant aucune mesure cette année tout en encaissant 75 millions de plus de Loto-Québec.

On est loin des discours enflammés des ténors libéraux, alors dans l’Opposition, réclamant des mesures énergiques contre le jeu compulsif. Où sont aujourd’hui ces défenseurs de l’intérêt collectif ? Ont-ils perdu la parole ?

SERVICES DE GARDE UNIVERSELS, LE 2 JUILLET 2003 – Libre opinion de Michelle Cumyn, appuyée par un regroupement d’universitaires, ce matin dans Le Devoir. Pour l’auteur, la remise en question actuelle du système québécois de services de garde à 5 $ met en péril le soutien aux jeunes familles, l'égalité des chances pour tous les enfants, quel que soit leur milieu d'origine, la conciliation travail-famille et l'accès universel aux services de l'État. « Il est nécessaire, de toute urgence, de réaffirmer l'importance de ces valeurs et de prendre conscience des conséquences dévastatrices des mesures annoncées », d’affirmer madame Cumyn.

À lire : Libre opinion

ÉDUCATION, LE 1ER JUILLET 2003 – En porte-à-faux avec les engagements des libéraux lors de la dernière campagne électorale, Québec suspend le programme de garantie de prêt pour l’achat d’un ordinateur, nous apprend la Presse Canadienne, une mesure qui profitait à 6000 étudiants chaque année. Pourtant, de plus en plus de programmes rendent indispensables l'accès à un ordinateur portable, selon le président de l'Association étudiante de l'Université Laval, Nicolas Duval-Mace.

Après l’abolition du programme de prévention « Ça bouge après l’école » et l'abandon des plans de réussite scolaire, voici une autre mesure innovatrice qui disparaît sous ce nouveau gouvernement du chef conservateur Jean Charest. Rappelons par ailleurs, que pour la seule commission scolaire de Portneuf, c'est un manque à gagner de plus de 400 000 $ que l'on observe suite au dernier budget "libéral".

ASSURANCE-MÉDICAMENTS, LE 1ER JUILLET 2003 – C’est aujourd’hui qu'entrent en vigueur les hausses des primes et des contributions au régime public d'assurance-médicaments pour 66% des personnes couvertes.

Combien de fois les libéraux, alors dans l’Opposition et maintenant au pouvoir à Québec, avaient-ils dénoncé de telles augmentations dans ce programme ? Double discours : un lorsqu’on forme l’Opposition et qu’on fait campagne… et un autre une fois au pouvoir.

36 EMPLOIS DE MOINS À SAINT-RAYMOND, LE 27 JUIN 2003 - Saputo veut optimiser sa production, nous apprend ce matin la Presse canadienne. Le géant de l'industrie laitière Saputo aurait notamment annoncé hier le transfert d'une partie de la production de son usine de Saint-Raymond, près de Québec, vers d'autres usines. « La société entend faire de son usine de Saint-Raymond la référence en matière de fabrication de fromages à pâte molle et de fromages de chèvre et ce, afin de continuer à accentuer la croissance des ventes canadiennes dans ces segments de marché. »

Une autre mauvaise nouvelle pour la région de Portneuf.

Tout comme la pâte de ce fromage, la réaction du milieu sera-t-elle aussi molle devant cette décision qu’elle l’a été lors de la remise en question de l’agrandissement de l’aluminerie de Deschambault par le gouvernement néo-libéro-canado-conservateur de Jean Charest. « Plutôt que de nous demander ce que l'État peut faire pour nous, demandons-nous ce que nous pouvons faire sans lui », nous disait-il d’entrée de jeu ! Dans Portneuf, on semble avoir compris… et accepté… le message.


QUÉBEC CAPITALE ? LE 27 JUIN 2003 – Dans Le Soleil, page A15, J.-Jacques Samson rappelle qu’il a suffi que Jean Charest les siffle pour que les maires de Québec, Lévis, Trois-Rivières, Sherbrooke, Saguenay et Gatineau se précipitent à Montréal pour le rencontrer.

En dépit de ses déclarations vertueuses, Charest a manifestement décidé que les « vraies affaires », c’est à Montréal que ça se passerait. Quand les bonnes gens de la région de Québec votent libéral, n'indiquent-ils pas, en effet, que ce statut de Capitale nationale leur importe peu, au-delà du symbole ?

ENTREPRENEURIAT ET ÉTAT, LE 26 JUIN 2003 - Pierre-André Julien, de l’Institut de recherche sur les PME, à l’UQTR, traite dans la section Idées du journal Le Devoir du mythe de l’entrepreneuriat contre l’État.

Rappelant d’abord que dans son discours inaugural à l'Assemblée nationale, le premier ministre Jean Charest affirmait qu'il fallait que le Québec mette maintenant l'accent sur l'entrepreneurship privé plutôt que de se fier à l'État. L’auteur nous invite à aller au-delà des idées simplistes de l'Institut économique de Montréal, qui répète que tout entrepreneurship est bon alors que tout ce qui vient de l'État est mauvais. « L'entrepreneurship, qu'on le veuille ou non, est un phénomène collectif qui ne peut pas se passer de l'État », nous dit Pierre-André Julien.

« Opposer ainsi l'État à l'entrepreneurship, c'est croire à une théorie néolibérale du chacun pour soi (…) C'est surtout ne pas comprendre comment fonctionnent les entreprises, notamment les plus dynamiques (…) C'est oublier que les États national et local sont des acteurs essentiels dans le développement du savoir et du savoir-faire à la base du dynamisme entrepreneurial et, finalement, du développement de tout le Québec », de conclure M. Julien.

ASSURANCE AUTOMOBILE, LE 26 JUIN 2003 – Encore dans Le Devoir d’aujourd’hui, Hélène Buzzetti souligne qu’alors qu’on le remet en question au Québec, le no fault se répand au Canada : deux provinces atlantiques ferment la porte des tribunaux aux accidentés de la route. La Nouvelle-Écosse par exemple, limitera les compensations versées aux accidentés de la route afin de freiner les augmentations vertigineuses des primes d'assurance automobile.

« Ainsi, dix jours après le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse s'ajoute à la liste des provinces canadiennes qui s'inspirent du modèle en vigueur au Québec depuis 25 ans et que le gouvernement de Jean Charest remet en question ces jours-ci », de souligner la journaliste.

L’article rappelle également que le Manitoba, qui s'était inspiré du Québec, a lui aussi un système d'assurance automobile de no fault entièrement public. Celui-ci est encore plus vaste que celui du Québec dans la mesure où le système public couvre non seulement les dommages des personnes mais aussi les dommages matériels des véhicules. Les primes d'assurance y sont parmi les moins élevées au Canada.

On rapporte qu'au cabinet du ministre des Transports, Yvon Marcoux, on n'a pas voulu commenter. Ils sont probablement plus occupés à se demander comment se sortir d'un autre de leurs engagements de la dernière campagne électorale.

MIROIR AUX ALOUETTES, LE 23 JUIN 2003 - À la Une du journal Le Soleil, Stéphane Paquet confirme ce que l'on anticipait déjà depuis longtemps : les experts de Charest, ceux-là mêmes qui lui ont servi de caution morale sur le plan financier lors de la dernière campagne électorale, sont pessimistes. Le cadre financier néo-libéro-canado-conservateur sera plus difficile à mettre en place que prévu.

Un peu plus loin, en éditorial, page A 19, Brigitte Breton réclame plus de cohérence de la part du nouveau gouvernement : « Certes les troupes de Jean Charest sont au pouvoir depuis peu de temps. Assez cependant pour faire preuve d'incohérence » [en matière d'emploi et de formation], d'écrire l'éditorialiste qui conclut que l'action gouvernementale serait plus efficace et dénoterait une vision à long terme si le gouvernement Charest ne mettait pas en péril les plans instaurés dans les écoles pour contrer le décrochage et favoriser la réussite. « C'est pourtant rentable, la prévention », conclut-elle.

Tiens, tiens, se réveillerait-on plus rapidement que prévu ?

FACES CACHÉES DU BUDGET SÉGUIN, LE 22 JUIN 2003 - Francis Vailles, dans l’édition du 20 juin du journal La Presse, révèle certaines faces cachées du dernier budget Séguin. À la lecture de l’article, on apprend par exemple que la moitié de la hausse de la dette que les libéraux dénoncent est liée à des investissements faits par des société d’État lucratives comme Hydro-Québec et Loto-Québec, le reste étant essentiellement attribuable aux investissements dans les routes et autres infrastructures de la sorte. « Il faut donc mettre un gros bémol aux affirmations des libéraux qui ont accusé le gouvernement péquiste d'avoir fait bondir la dette en injectant des fonds dans la SGF et les Innovatech », de souligner l’auteur de l’article.

On apprend par ailleurs que DEUX TRUCS comptables ont permis au gouvernement de faire apparaître 605 millions. Le premier efface 305 millions de dépenses, tandis que le second crée 300 millions de revenus, alors qu’en santé, Québec dépensera cette année tout l'argent récupéré d’Ottawa par le précédent gouvernement pour les trois prochaines années! Enfin, Séguin devrait une fière chandelle au huard. Sa remontée face au dollar américain et au yen japonais depuis trois mois permet au gouvernement d'économiser 283 millions de dollars.

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