ERREUR TECHNIQUE OU « CHEAP SHOT » ? LE 16 SEPTEMBRE 2005 - Dans un article présentant les 9 candidats à la course à la chefferie du PQ, Robert Dutrisac
(Le Devoir) résume les caractéristiques des protagonistes dans un paragraphe de plusieurs lignes pour chacun, à l’exception de madame
Marois dont la présentation se résume à un bref « la deuxième ». J’espère que c’est une erreur de mise en page qui aura fait sauter son
paragraphe car autrement, ça ferait pas mal « cheap shot » ! Madame Marois n'est pas nécessairement mon premier choix, du moins pas encore,
mais on doit préserver dans de tels articles une certaine neutralité par une couverture équitable.
RÉFLÉCHISSONS, LE 16 SEPTEMBRE 2005 - Pour Bernard Descôteaux (Le Devoir), les conditions dans lesquelles se déroulera la campagne pour
trouver un successeur à Bernard Landry au cours des deux prochains mois sont particulières puisque le débat d'idées qui accompagne
normalement un tel événement a déjà eu lieu, ce qui laisse peu d'espace aux candidats. La seule liberté de penser que ceux-ci semblent
pouvoir s'autoriser a trait à la manière de mettre en application les divers articles du programme.
Le seul qui a osé remettre
franchement en cause un des préceptes du programme est Louis Bernard. Il conteste le bien-fondé de l'article qui prévoit qu'une
déclaration unilatérale d'indépendance suivra immédiatement une victoire du OUI à un prochain référendum. Il prône plutôt de négocier
d'abord la transition avec le reste du Canada. Une telle liberté de penser et de parler ouvertement pourra faire la différence entre
une campagne au leadership réussie ou non. On ne pourra pas mesurer les qualités de leadership des candidats si, dans les semaines qui
viennent, ils choisissent de se limiter à nous entretenir de leurs qualités personnelles et des défauts des autres. Les candidats
peuvent se permettre de sortir de l'orthodoxie du programme, d'y apporter des nuances, de proposer des orientations nouvelles.
Bien qu'ayant agi à titre de co-président d’un des chantiers ayant inspiré très largement la récente révision du programme et des statuts du PQ, je
suis d’avis également que les candidats, s’ils l’estiment nécessaire et justifié dans leur optique respective, doivent aller jusqu’à
exprimer clairement leurs intentions de modifier tel ou tel aspect du programme actuel. Ceci, afin que l’on sache vraiment à qui on a
affaire, de quel bois ils se chauffent, ce qu’ils ont réellement dans le cœur et la couenne. Après quoi, je ferai mon choix. Sur la
question de l’accession à la souveraineté par exemple, les idées de Louis Bernard s’éloignent de ce qui vient d’être adopté mais je
préfère avoir son point de vue là-dessus, évaluer les mérites de ce qu’il propose comme démarche, et décider en fin de compte si sa
proposition me convient ou pas. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’on vient d’adopter un alignement sur quelque question que ce soit,
qu’on doive s’arrêter de réfléchir…
RÉVEIL TARDIF, LE 16 SEPTEMBRE 2005 - Stéphanie Martin (Le Soleil) rapporte que le réseau routier québécois est au bout du rouleau. Des
4900 ponts, ponceaux, viaducs, tunnels et autres structures, près de 45 % ont besoin d'un sérieux coup de jeunesse. « Nous sommes arrivés
à une étape où il y a des interventions massives à faire. On peut parler d'une vague de travaux de rénovations nécessaires », convient la
sous-ministre adjointe à la Direction générale des infrastructures et des technologies au ministère des Transports (MTQ), Anne-Marie
Leclerc, au lendemain de l'effondrement d'un ponceau sur la 40, à la hauteur de Trois-Rivières.
Pascale Pierre, ingénieure et
chercheuse en génie civil à l'Université Laval, en vient à la même conclusion. Les ponceaux, en particulier, ont une durée de vie de
20 à 25 ans, explique-t-elle. Or, la majorité des structures sur lesquelles nous roulons en ce moment ont été installées dans les années
70. Le temps a bien entendu fait son œuvre sur plusieurs d'entre elles.
Pourtant, il est assez clair que, du moins pour cette année, la priorité a été mis sur les couches d’asphalte plutôt que sur la rénovation
des infrastructures. Pas surprenant, devant la pression de l'opinion publique et les crititques sur l'état des revêtements, on investit
manifestement davantage sur ce qui paraît le plus, plutôt que sur les vraies priorités. Avec pour résultat probable qu’on pourrait
maintenant devoir commencer à creuser ce qu’on vient à peine d’étendre...
RAMPE, RAMPONS, RAMPEZ ! LE 15 SEPTEMBRE 2005 - Robert Dutrisac (Le Devoir) écrit que, conciliante, la ministre des Relations internationales,
Monique Gagnon-Tremblay, est prête à négocier des consensus avec le gouvernement canadien sur les positions qu'exprimera le Québec à
l'étranger.
La ministre a dévoilé hier les demandes que son gouvernement présentera à Ottawa afin que le Québec puisse parler de sa
propre voix dans les forums internationaux. Mme Gagnon-Tremblay n'a pas voulu se montrer critique à l'égard du ministre des Affaires
étrangères du Canada, Pierre Pettigrew. Quant à l'issue de ces négociations, la ministre n'entend manifestement pas en faire un enjeu
crucial. «Si le gouvernement fédéral décide de ne pas donner suite à ce que nous demandons, alors nous continuerons à faire ce que nous
faisons maintenant», a-t-elle dit.
Parmi ces demandes transmises à Ottawa, on ne retrouve pas la question litigieuse de la présence
du Québec à Washington. Mme Gagnon-Tremblay estime toutefois que le Québec, n'étant pas souverain, ne pouvait pas espérer mieux que
l'arrangement actuel.
Quand on adopte une attitude aussi mollassonne, quêteuse et rampante devant Ottawa, comment peut-on espérer obtenir quoi que ce soit de significatif ?
Et quand on se comporte en ver de terre, faut-il se surprendre de se faire mépriser, voire écraser par la suite ? Franchement, j'ai honte !
COHÉRENCE, LE 14 SEPTEMBRE 2005 - Jean-François Cliche (Le Soleil) écrit que s’il s’agit pour Québec de diversifier son économie, le chef
du Renouveau municipal (RMQ), Claude Larose, en est. Mais elle doit le faire « sans tuer la poule aux œufs d'or » que constitue le
tourisme — ce que risque de faire le développement tous azimuts proposé par Marc Bellemare, croit M. Larose.
« On ne peut pas implanter des entreprises trop polluantes, parce qu'on va tuer notre tourisme. Il faut que ce soit conciliable. Diversifier, ça ne veut
pas dire faire n'importe quoi », a déclaré M. Larose, hier, lors d'un point de presse où il a dévoilé les engagements de son parti en
matière d'environnement.
Pour lui, le développement durable, « ce n'est pas juste de l'environnement, ce n'est pas juste "faire
vert". Ça peut devenir un outil de développement économique ». D'abord, explique-t-il, parce qu'une ville propre offre une qualité de vie
qui peut servir d'atout pour attirer des entreprises. Ensuite, parce que les technologies dites « vertes » sont un secteur d'industrie en
elles-mêmes — lequel, s'il grandissait encore, pourrait devenir un important employeur pour la région.
Avez-vous remarqué que pour ce qui est de présenter de véritables idées, intéressantes, cohérentes parce qu'appuyées sur l’expérience et
la connaissance, Claude Larose dépasse ses adversaires de plusieurs coudées. Dommage que, de par sa personnalité, il ne soit pas plus
éclatant… mais ça nous repose du style choquant et clinquant de ses adversaires, notamment de M. Bellemare et de sa campagne d'images.
NON ET RE-NON ! LE 14 SEPTEMBRE 2005 - Jocelyne Richer (PC) rapporte qu’après les relations internationales la semaine dernière, le
gouvernement fédéral a tourné le dos, mardi, à une autre revendication traditionnelle du Québec: la nomination des juges à la Cour
suprême. Le ministre fédéral de la Justice, Irwin Cotler, est venu à Québec réaffirmer le refus du gouvernement de Paul Martin de choisir
les juges québécois du plus haut tribunal du pays à partir d'une courte liste de candidats fournie par Québec, comme le revendique le
gouvernement Charest.
Au printemps dernier, le ministre Cotler a entrepris une réforme du processus de nomination des juges, axée
sur une volonté de consulter davantage la population. Mais la réforme ne répond d'aucune façon aux demandes du Québec.
Devant les
étudiants de l'Université Laval, plutôt que d'une divergence fondamentale de vues, M. Cotler a parlé «d'une petite différence» entre
Québec et Ottawa dans ce dossier. À une étudiante qui lui demandait sa position sur l'envahissement par Ottawa des champs de compétence
des provinces, M. Cotler s'est dit en faveur d'un «fédéralisme participatoire». Il a nié tout conflit avec le Québec en ce domaine.
C'est cela, continuons à nier l'évidence... Y a-t-il vraiment quelque chose de nouveau dans cet autre manifestation de fédéralisme bouché, à
sens unique ? « Fanatique », dirait Pierre Petitgrew... Voici donc une autre manifestation du pseudo fédéralisme à la « canadjienne »… On
participe aux décision ? Mais c'est Bytown, la bourgade devenue Ottawa, qui décide...
RESTONS POLIS… LE 13 SEPTEMBRE 2005 – Dans Le Devoir, Jean-François Vallée demande à Pierre Pettigrew : pourquoi employer à l'endroit de
vos adversaires politiques des termes que vous savez péjoratifs, voire carrément belliqueux ? Est-ce simplement le ton qu'exige de vous
l'opinion publique du Canada anglais, sur laquelle repose votre unique légitimité ? Pourquoi chercher noise aux indépendantistes qui,
même quand ils sont radicaux, demeurent généralement polis et ne traitent pas les fédéralistes de votre acabit de «fanatiques
indépendantistes canadiens», car c'est bien de fanatisme fédéraliste qu'il s'agit, quand un ministre fédéral comme vous impose le bâillon
aux représentants québécois sur la scène internationale. Je crois qu'il y a une poutre dans votre œil, Monsieur le ministre; aussi est-ce
tout à fait surprenant que vous arriviez à voir la paille dans celui des indépendantistes...
Et vlan... dans les dents !
ENFIN ! LE 13 SEPTEMBRE 2005 - Josée Boileau (Le Devoir) constate qu’il aura donc fallu des manifestations, des protestations
internationales, une lettre ouverte signée par des célébrités, et surtout la menace d'une rébellion de la part des députées de son
caucus, pour que Dalton McGuinty mette fin au débat sur les tribunaux islamiques.
Aux électeurs ontariens de juger l'attitude de
leur premier ministre, lui qui tergiversait depuis des mois et qui, sous la pression des derniers jours, n'a pas pu attendre la prochaine
réunion de son cabinet pour se prononcer. Cette attitude, déconcertante, a au moins conduit à une décision cohérente.
Il était en
effet impensable que soit reconnue en Ontario, même avec des balises, l'application de principes de justice émanant de la charia. Les
préceptes religieux, quels qu'ils soient, n'ont tout simplement pas leur place dans le système juridique d'une société moderne.
J’appuie. Et « ciel » que ça en a pris du temps pour aboutir à la seule conclusion possible dans de tels cas.
CHOIX ÉDITORIAL, LE 12 SEPTEMBRE 2005 - Michel Venne (Le Devoir) souligne que les grandes pages de publicité parues le jour même dans les
grands quotidiens préparaient déjà les esprits avec un slogan en lettres de bois. Nous allions revivre, à la télévision, un moment pénible
de notre histoire: «Ce soir-là, le pays a failli éclater.» Le documentaire radio-canadien sur le référendum de 1995 donne le sentiment
qu'on l'a franchement échappé belle. Ce choix éditorial est défendable. Il révèle toutefois le point de vue des auteurs et des producteurs.
La publicité aurait pu annoncer : «Ce soir-là, un pays a failli naître !» Et au lieu de construire le récit autour de la montée de l'angoisse
des Canadiens anglais au bord de la crise de nerfs, prêts à lyncher Jean Chrétien s'il l'avait fallu, mettre au cœur de l'intrigue
l'adhésion d'un nombre croissant de Québécois au principe de souveraineté, avec la dose de courage et de fierté que cela comporte.
Le document se serait terminé sur une déception. Mais la leçon tirée aurait été différente. La question posée par Point de rupture c'est :
que faire pour que ça ne se reproduise plus ? D'autres auraient sans doute demande : que faire pour que ça réussisse enfin ?
En effet, c’est clairement un choix éditorial qui a été fait. De là considérer qu’il soit défendable, c’est autre chose. Quand je lis un
quotidien et que je passe à la page éditoriale, c’est clair, je sais que j’aurai le point de vue d’une personne sur l’actualité et non
seulement la lecture des faits sur un sujet ou sur un autre.
Dans le cas du documentaire radio-« canadjian », on nous le présente
comme une plus ou moins fidèle des événements sans laisser paraître que, derrière la narration, se cache (très mal
d’ailleurs) un choix éditorial évident : faire passer les tenants du OUI pour une bande d’émotifs, d’irrationnels, alors que ceux-ci n’ont
rien à apprendre de ceux du NON, ni du reste du Canada (ROC), à cet égard.
Je ne peux me résoudre à croire que les déclarations de peur,
puis d'amour de ceux-ci, de même que leurs larmes au début de la soirée du 30 octobre, n'étaient que calcul et rationalité, sans émotivité...
DEUX POIDS, DEUX MESURES, LE 12 SEPTEMBRE 2005 - Jean-François Cliche (Le Soleil) rapporte que si les municipalités sont des « créatures »
de compétence provinciale exclusive, aux yeux du ministre fédéral John Godfrey, ce dernier réfute le terme « empiétement » pour décrire
l'action du gouvernement de Paul Martin en général, et à l’égard des villes récemment. « Bien sûr, a déclaré M. Godfrey au SOLEIL, le
point de départ, c'est de respecter les compétences provinciales. Mais il ne faut pas être trop à cheval sur ce point, parce que les
solutions aux problèmes modernes ne se trouvent pas seulement chez un palier de gouvernement. »
Vous voyez l’évolution : après avoir occupé insidieusement et plus ou moins en cachette le terrain de la santé, celui de l’éducation et
plus récemment, du milieu municipal, les « fédéraux » s’affichent maintenant, visière levée. Pour ceux-ci, il ne faut pas être trop à
cheval sur les compétences des autres. Sauf bien sûr pour ce qui est des relations extérieures où là, le Québec n’a bien sûr rien
à faire, aucune compétence, malgré l’évidence.
PAUVRE «PETTI»GREW ! LE 12 SEPTEMBRE 2005 - La PC rapporte que dans un discours enflammé aux forts accents électoraux prononcé samedi par le
ministre des Affaires étrangères Pierre Pettigrew, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, et ses collègues indépendantistes sont rien
de moins que les descendants idéologiques de l'Union nationale de Maurice Duplessis. Devant un parterre d'une centaine de jeunes libéraux
réunis en congrès à Trois-Rivières, la contrée même du «cheuf», M. Pettigrew y est allé d'une longue apologie des valeurs des «rouges»,
les opposant à celles des «bleus».
«Je dis, il y a deux grands courants dans l'histoire de notre société québécoise, il y a un
courant bleu, qui a été plus porté sur la protection de nos valeurs, plus frileux, et un courant rouge, plus porté sur la promotion de
nos valeurs, a déclaré le ministre. Et il n'y a rien de libéral chez M. Duceppe. C'est fondamentalement un homme de méfiance.» «M.
Duplessis faisait les mêmes discours de méfiance envers Ottawa, on était des traîtres. C'est la même chose», a poursuivi M. Pettigrew,
dont les propos ont été applaudis par les jeunes.
… je pense que Pettigrew est fort probablement tombé sur la tête ! Pauvre «Petti»grew...
L’ARNAQUE, LE 12 SEPTEMBRE 2005 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) se demande pourquoi le gouvernement Charest est incapable de se
libérer de l'image conservatrice qu'il a lui-même contribué à répandre, alors qu'il ne fait rien pour l'alimenter, rien pour diminuer les
impôts, rien pour réduire la taille de l'État?
Si les libéraux provinciaux avaient suivi leur propre programme, les familles
québécoises auraient profité depuis deux ans de trois milliards de dollars d'allégement fiscal, le Québec serait plongé dans une vaste
révision des institutions et des programmes, on ne compterait plus le nombre de projets de partenariat public-privé.
En réalité, ce qu'on ne compte plus, ce sont les augmentations de tarifs, de taxes et d'impôt accumulées au fil des mois. Garderies,
transports en commun, électricité, taxes scolaires, taxes municipales... même l'impôt des particuliers a subi une hausse lorsqu'on a
modifié la méthode de calcul de l'indexation au coût de la vie.
M. Sansfaçon résume bien ce qui se passe depuis l’arrivée de Jean Charest au pouvoir. Le pire c’est que cette désolante prestation du
gouvernement Charest, cette arnaque de la démocratie, entache la réputation de toute la classe politique, et pour longtemps...
ALLUME ! LE 11 SEPTEMBRE 2005 - La Presse Canadienne rapporte que la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, est
extrêmement déçue du maintien, par le cabinet fédéral, de la décision du CRTC du 16 juin dernier d'accorder une licence de radio par
satellite à des groupes qui offriront très peu de contenu francophone sur les ondes. « Je juge par ailleurs inquiétant que le CRTC ait
pris des décisions sur la base d'une logique continentale, c'est-à-dire en tenant compte de l'ensemble du marché nord-américain plutôt
que strictement canadien », a déclaré la ministre, par voie de communiqué.
« J'aurais préféré que le gouvernement fédéral tienne
davantage compte du contexte particulier de la radiodiffusion de langue française au Québec et qu'il demande au CRTC de revoir sa décision »,
a ajouté Mme Beauchamp.
La ministre entend discuter de la question à l'occasion de la rencontre des ministres de la Culture et du
Patrimoine, la semaine prochaine à Banff. «(Nous devons réaffirmer) l'importance d'avoir des politiques culturelles fortes pour faire face
à l'émergence des nouvelles technologies», a-t-elle soutenu.
Ma pauvre Line, c’est de l’agitation stérile. Allume ! La seule et vraie solution, au fond, tu la connais : sortir de ce régime et régir
ce secteur nous-mêmes en fonction des intérêts propres à notre nation à majorité francophone.
LEBEL EN FURIE, LE 10 SEPTEMBRE 2005 - Martin Ouellet (PC) rapporte les propos de Ghislain Lebel, candidat à la direction du Parti
québécois, furieux de ne pas avoir été invité à prendre part au débat des candidats, jeudi, à l'antenne de Radio-Canada. Il donne la
réplique aux deux principales têtes d'affiche de la campagne au leadership, Pauline Marois et André Boisclair.
Pauline Marois
« se fout de la souveraineté comme de sa première couche. [… elle] est strictement motivée par son ambition personnelle. Elle se fiche
de la souveraineté. Elle est en faveur de tout et son contraire. Elle veut juste être la première femme à gouverner le Québec », a lancé
M. Lebel.
André Boisclair est une coquille vide qui se contente de « faire le beau ». […] il ne faut pas compter sur lui pour
apporter quelque chose de neuf au débat, a fulminé le volubile ex-député du Bloc. « Il ne dit rien. Il n'a pas de contenu. Il surf sur
une vague de popularité et prend bien garde de prendre position sur quoi que ce soit. Il fait le beau gars », a-t-il dit.
Voici précisément le genre d'attitude et de discours qu'on doit éviter dans cette course à la chefferie. Louise Harel a raison, les
candidats sont des adversaires, pas des ennemis, et les attaques personnelles n'on pas leur place.
Si j'employais les mêmes
procédés à son égard, ça ressemblerait à ceci : " Les propos tenus par M. Lebel constituent un parfait exemple de ce que Michel David,
dans Le Devoir, appelle « la langue sale ». Venant de sa part et considérant son passé, il n'y a pas raison de se surprendre qu'il nous
offre la plus patente manifestation de « loose canon », ce travers qui amène invariablement d'aucuns tirer dans leurs propres rangs. Un
dangereux, je vous dis ! "
Mais comme je préfère ne pas tomber dans ce genre, je préfère me taire... si l'on peut dire.
AU PAS ! LE 10 SEPTEMBRE 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit que le gouvernement Charest est à la recherche de solutions pour contrer
la hausse importante d'impôt foncier que devront affronter les citoyens des villes défusionnées. C’est ce qu’aurai indiqué hier la
ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau. Mme Normandeau n'a pas exclu que son gouvernement rétablisse un mécanisme
d'étalement des hausses, qui devait pourtant disparaître pour les villes défusionnées. Elle a souligné que les simulations de la
fiscalité des villes réalisées par le comité de transition de Montréal, des chiffres transmis par le président Pierre Lortie aux députés
libéraux de l'île de Montréal, n'étaient pas définitives.
Maire sortant de Longueuil, Jacques Olivier a saisi hier la balle au
bond. Rétablir un tel mécanisme serait carrément inéquitable, a-t-il lancé hier en entrevue. « Limiter les hausses d'impôt foncier pour
les villes défusionnées fera reporter sur l'ensemble des citoyens de l'agglomération le fardeau des factures supplémentaires »,
observe-t-il. Ce qui serait contraire aux engagements formels du ministre Jean-Marc Fournier avant les référendums sur les défusions.
Ce changement de cap qui se profile à l’horizon tient probablement au fait que la base électorale des libéraux tient pour beaucoup à
l’Ouest de Montréal, tel que je l’évoquais hier. Les messages de la machine libérale ont du venir assez drus : « Au pas ! À
l’ordre ! », se sont-ils fait servir probablement...
QUI FANATISE AU JUSTE ? LE 9 SEPTEMBRE 2005 - Isabelle Rodrigue (PC) écrit que c'est parce qu'il craint de créer un «précédent» qui
pourrait être réutilisé par un éventuel gouvernement péquiste que le ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, refuse
de céder totalement aux demandes du gouvernement de Jean Charest, qui exige qu'Ottawa lui fasse une place sur la scène internationale.
« Je suis obligé !, s'exclame M. Pettigrew. Je dois m'assurer que je ne ferai pas de précédents avec lesquels on sera obligé de dire :
"on ne peut pas revenir là-dessus", même quand on va avoir un fanatique de l'indépendance du Québec au gouvernement, éventuellement. »
En janvier 2004, alors que le premier ministre Paul Martin entrait en poste, il avait ouvert la porte à discuter avec Québec de la
possibilité d'un accord pour encadrer la représentation des provinces sur la scène internationale. Emballé, Québec fait depuis pression
pour que l'ouverture se concrétise, mais Ottawa se fait tirer l'oreille.
Allons donc, M. Petitgrew ! Qui « fanatise » sur ces questions ? Qui a acheté les consciences au Québec par le programme « canadjian »
des commandites ? Fanatisme ? Qui est venu, en 1995, nous gratifier de leur amour pour ensuite ne nous laisser, après le référendum,
qu’une ghonorrée fédéraste accompagnée de migraines constitutionnelles chroniques ?
Pourquoi le gouvernement fédéral ferme-t-il
brutalement cette porte, se demande pour sa part Louise Beaudoin, ex-ministre des Relations internationales du Québec, dans Le Devoir ?
D'abord et avant tout par idéologie, estime-t-elle pertinemment. Entre idéologie et fanatisme, la frontière est mince. M. Petitgrew
l'a franchi allègrement.
Dans son propre intérêt, je l’invite à réfléchir aux observations de Stéphane Paquin, professeur de l'Université du Québec à Montréal,
également dans Le Devoir de ce jour. Il rappelle par exemple que contrairement à la tendance dans de nombreux régimes fédéraux, qui consiste
à impliquer les États fédérés dans les négociations internationales, le gouvernement canadien opte pour des politiques passéistes et feint
d'ignorer les problèmes que connaît le Canada en matière de conclusion de traités internationaux.
SUS AU DÉLIRE ! LE 9 SEPTEMBRE 2005 - Josée Boileau (Le Devoir) écrit qu’il était heureux, hier, de voir des femmes de partout manifester
leur opposition à l'instauration de tribunaux islamiques en Ontario. Cette pression nationale et internationale finira peut-être par avoir
raison des lamentables tergiversations du premier ministre Dalton McGuinty.
Dommage que le gouvernement ontarien n'ait pas sa
Fatima Houda-Pépin. Une députée en mesure de dire : l'instauration au Canada de tribunaux islamiques ne découle pas de la liberté
religieuse, ni de l'égalité entre les communautés culturelles, mais d'une stratégie politique qui vise à isoler la communauté musulmane,
à la rendre plus malléable aux mains d'idéologues et à saper notre système de justice.
Cette compréhension des enjeux aura permis
à l'Assemblée nationale, en mai, de se prononcer sans équivoque contre l'implantation de tribunaux islamiques au Québec et au Canada.
J’avoue devoir reconnaître la rigueur qu’a généralement manifestée madame Houda-Pépin dans ses dossiers et ses interventions lorsque je
l’avais en face de moi à l’Assemblée nationale du Québec. Et je salue cette fois-ci encore la justesse de son intervention.
EUX AUSSI ! LE 9 SEPTEMBRE 2005 – La PC rapporte que même les patrons commencent à en avoir marre du gouvernement Charest. Cette fois, le
CPQ en a contre le régime d'assurance parentale qui exacerbe les tensions entre le gouvernement et le monde patronal.
« Nous sommes
très, très inquiets», a convenu le président du Conseil du patronat, Gilles Taillon, hier, lors d'un entretien à la PC. Il dit craindre
l'impact de cette mesure sociale sur l'investissement et la santé des entreprises. Le Conseil du patronat a calculé que le programme se
traduirait par une charge additionnelle de 180 millions pour les entreprises, particulièrement celles de petite taille. De plus, selon ses
calculs, contrairement à ce qu'affirme depuis deux ans Jean Charest, les entreprises ont subi «une hausse du fardeau fiscal, plutôt qu'une
baisse », comme il s'était engagé à le faire.
Le gouvernement « se montre magnanime, mais il refile la facture aux autres. C'est
très facile, ça », selon lui.
Vous vous rappelez mon commentaire d'hier ! C’est pas seulement moi qui le constate et le dit, comme vous le constatez… Et au rythme où ça
évolue, y aura-t-il un seul milieu que les libéraux n'auront pas réussi à se mettre à dos depuis qu'ils sont au pouvoir ?
LENDEMAINS DE VEILLE, LE 9 SEPTEMBRE 2005 - Denis Lessard (La Presse) rapporte que le gouvernement Charest risque de se retrouver au banc
des accusés dans son bastion de l'ouest de Montréal. Conséquence des défusions, les impôts fonciers vont y exploser dès 2006. Dans une
atmosphère fébrile, lors d'une réunion tenue secrète le 29 août, le président du Comité de transition, Pierre Lortie, a révélé à
l'ensemble des élus libéraux de l'île de Montréal les résultats des simulations faites par ses employés sur l'impact du « démembrement »
du Grand Montréal sur les impôts fonciers.
Dans quatre municipalités sur les 15 qui seront reconstituées le 1er janvier 2006, les
propriétaires doivent s'attendre à des majorations de plus de 20 % de leurs impôts fonciers, a révélé M. Lortie, soulignant toutefois que
ses chiffres n'étaient pas définitifs. Au palmarès des villes le plus lourdement frappées, on retrouve Beaconsfield, Baie-d'Urfé,
Senneville et Dollard-des-Ormeaux, qui écopent toutes d'une majoration largement au-dessus de 20 %, a appris La Presse.
Dans les
coulisses, plusieurs élus montréalais ne cachent pas leur inquiétude devant une nouvelle susceptible de soulever davantage de
mécontentement à l'endroit d'un gouvernement déjà malmené dans les sondages.
Même l’Ouest de Montréal tournerait le dos aux libéraux de Jean Charest ??? Inouï ! Les lendemains de veille sont parfois durs, durs, durs...
LA GÉNÉROSITÉ DES AUTRES, LE 8 SEPTEMBRE 2005 - La PC rapporte que si les futures mères auront droit, comme prévu, à un régime d'assurance
parentale beaucoup plus généreux qu'actuellement à compter du 1er janvier 2006, cette générosité alourdira le fardeau fiscal de l'ensemble
des citoyens et des entreprises, qui devront payer la note. Le régime devra s'autofinancer, car Québec, au grand dam des patrons et des
syndicats, a refusé d'y mettre un sou, si on exclut une contribution de départ de 200 millions $.
« Nous faisons appel à la
solidarité et des entreprises et des travailleurs pour s'assurer que nous pouvons répondre à nos enjeux démographiques », a expliqué la
ministre Michelle Courchesne, qualifiant le futur régime « d'un des meilleurs en Amérique du Nord ». « Ce sera le plus généreux au Canada »,
a renchéri plus tard Jean Charest.
Comme l’écrit Michel Corbeil (Le Soleil), Québec a refusé de céder aux pressions. Il ne s'imposera
pas une cotisation spéciale pour financer le nouveau régime d'assurance parentale. À compter de janvier, malgré la promesse d'alléger le
fardeau fiscal des contribuables, tous les Québécois casqueront davantage pour une formule plus généreuse de congés parentaux, formule
dont pourront aussi bénéficier les travailleurs autonomes.
Ça fait curieux d’entendre le gouvernement vanter la générosité d’un régime amélioré auquel il refuse cependant d’accorder un sou de plus.
La solidarité, c'est pour les autres, faut-il croire. Encore une fois, le gouvernement Charest est isolé, le seul qui a le pas dans la
parade. Il refile la note des améliorations du nouveau régime à d'autres tout en continuant de promettre un allégement du fardeau des
taxes et des impôts. Allez donc y comprendre quelque chose…
Cette incongruité n'échappe pas d'ailleurs à Michel David (Le Devoir) :
« Chacun des budgets présentés depuis son élection a été l'occasion d'un nouveau manquement aux engagements du PLQ, qu'il s'agisse des
baisses d'impôt ou des réinvestissements dans le secteur de la santé. »
OUI MAIS ! LE 7 SEPTEMBRE 2005 - Jocelyne Richer (PC) rapporte que pour gagner la bataille de l'opinion publique, le gouvernement Charest
va tenter de convaincre la population que son offre aux employés du secteur public ne peut pas être plus généreuse, compte tenu de l'état
précaire des finances publiques. «L'argent n'est tout simplement pas là», a dit M. Charest, lors d'un point de presse hier. Si la
population n'a pas compris le message, il faudra que le gouvernement soit plus clair et fasse la démonstration, chiffres à l'appui, de sa
difficile situation financière, a dit de son côté Monique Jérôme-Forget.
« La capacité de payer des citoyens québécois demeure
limitée. Ce que nous avons mis sur la table c'est une offre raisonnable. C'est, à terme, 3,2 milliards $ de plus en termes de dépenses
que nous nous engageons à faire avec la fonction publique une fois que la négociation sera terminée. C'est beaucoup d'argent», a soutenu
M. Charest.
Bon ! Nous les cruches, on ne comprend pas, alors ce bon M. Charest va nous expliquer… Attendons, on n'a qu'à l'écouter pour voir et
comprendre.
Dans ses explications, M. Charest ira-t-il jusqu’à nous dire pourquoi les budgets sont si serrés à Québec ? Et tant
qu’à y être, pourquoi ne pas nous expliquer qu’ils soient tellement plus importants du côté d’Ottawa qui se permet toutes espèces de
dépenses dans les champs de compétence du Québec et même, d’acheter nos consciences par ses programmes de commandites ? Y aurait-il par
hasard une autre façon de se sortir de ce merdier, dites, M. Charest ? Vous la savez la vraie solution, non ? Celle que vous n'osez pas
dire comme chef du PLC mais que vous partagez probablement, au fond de vous-même, en personne intelligente que vous êtes certainement.
Sinon, demandez-donc à votre homologue de l'Alberta de vous l'expliquer...
ALZEIMER COLLECTIF, LE 7 SEPTEMBRE 2005 - Tommy Chouinard (La Presse) rapporte que la souveraineté perd un peu de terrain après avoir connu un niveau
d'appui historique à la fin juin. Selon le sondage CROP-La Presse, après la répartition des 8 % d'indécis, le OUI et le NON se retrouvent
à égalité avec 50 % des intentions de vote. Le OUI a reculé de 5 % en deux mois.
Comme la grogne contre le gouvernement Charest
s'est apaisée légèrement et que la commission Gomery ne vient plus rappeler chaque jour le scandale de commandites, le « sursaut
nationaliste » des électeurs s'est estompé et la « remontée soudaine » du OUI s'amenuise, observe Claude Gauthier, vice-président de
CROP. L'appui au OUI demeure important selon lui, d'autant plus qu'il n'y a pas de campagne référendaire en ce moment. Avant la
répartition des indécis, le OUI devance le NON par un point à 47 %. Les francophones appuient la souveraineté dans une proportion de 52 %,
alors que 72 % des non-francophones rejettent cette option.
… ce qui démontre qu’on a la mémoire toujours aussi courte au Québec lorsqu’il s’agit de décider de notre avenir, n’est-ce pas ? À propos,
on commente allègrement le « sursaut nationaliste » mais les « sursauts fédéralistes » se produisent aussi de temps à autre,
par exemple suite à des déclarations d'amour ou lorsqu'on achète les consciences à coup de millions...
L’ÉNIGME, LE 7 SEPTEMBRE 2005 - La Presse Canadienne rapporte que selon une recherche dévoilée mardi par Statistique Canada et porte sur
la période 1993 à 2001, 15% de toutes les personnes qui ont chômé à un moment donné, sur une période de huit ans, sont responsables de 41%
du temps total accumulé en chômage et que l’est du pays est le plus frappée. Géographiquement parlant, les chômeurs qui vivent à l'est
de l'Ontario sont en général sur représentés dans la catégorie des chômeurs chroniques. Au Québec, on retrouve 26,6% de la population
active mais 35,7% des chômeurs chroniques.
Énigme ou fatalité ? Comment expliquer qu’un territoire aussi riche et plein de potentiel que le Québec soit ainsi handicapé ? On ne manque
pas de talents non plus. Se pourrait-il qu’une des explications, parmi les plus importantes probablement, tienne au fédéralisme réducteur
dans lequel l’on nous confine encore aujourd'hui ? Serait-il possible que les Québécois le réalisent enfin et en tiennent compte la
prochaine fois qu’ils auront à décider de leur avenir comme peuple ?
RÉTROGRADES, LE 7 SEPTEMBRE 2005 - La Presse Canadienne écrit que les jeunes libéraux fédéraux du Québec proposent d'amender la Loi
électorale de manière à ce que le Bloc québécois ne puisse plus bénéficier des mêmes sommes d'argent que les autres partis fédéraux. Les
quelque 300 militants qui seront réunis au colloque de l'aile québécoise des jeunes libéraux du Canada, le week-end prochain à
Trois-Rivières, seront en effet appelés à débattre d'une résolution en ce sens.
La résolution prévoit que les règles de financement
actuelles ne s'appliquent qu'aux partis qui présentent des candidats dans au moins le quart des circonscriptions de chacune des provinces
et dans au moins un territoire. À défaut d'une telle représentation nationale, l'allocation de 1,75 $ par électeur serait fixée
proportionnellement au nombre de candidats par rapport au total des sièges aux Communes, ce qui ferait passer le financement annuel du
Bloc de près de 3 millions $ à un peu plus de 700 000 $.
Bien que le Bloc québécois soit le seul parti touché par cette résolution,
la présidente des jeunes libéraux fédéraux du Québec, Brigitte Legault, se défend de vouloir le cibler, soutenant que l'objectif est
d'appuyer les partis qui croient dans la fédération et qui, de ce fait, ont des dépenses à l'échelle nationale.
Et vive la démocratie ! Elle promet, cette relève… À propos, est-ce qu'un tel élan entre dans la catégorie des sursauts fédéralistes ?
LE POINT DE NON RETOUR, LE 7 SEPTEMBRE 2005 – (PC) Chantal Renaud n'a pu parler à Bernard Landry dans l'heure qui a précédé sa démission
surprise du PQ, le soir du 4 juin. Elle tenait pourtant à ce qu'il reste. Et si elle avait pu le faire, le destin aurait pu basculer,
admet aujourd'hui M. Landry. Si elle avait pu lui dire de demeurer en poste, «j'aurais pu prendre la nuit pour réfléchir», a reconnu M.
Landry en entrevue à l'animateur Claude Charron diffusée hier.
Il a choisi de partir, après avoir obtenu l'appui de 76 % des
délégués. Encore aujourd'hui, il affirme être parti «dans l'intérêt supérieur du Québec» et non par intérêt personnel. «Si je restais,
c'était pour faire l'indépendance du Québec» et, pour ce faire, il fallait que le parti soit à plein derrière lui. «Théoriquement,
j'aurais pu rester avec 76 %.» Cinq de ses plus proches collaborateurs ont cru aussi que c'était la bonne décision qu'il avait prise.
J'ai personnellement beaucoup regretté cette décision de M. Landry, lorsqu'il l'a annoncée. Mais dès lors, il avait déjà franchi le point
de non retour. Aurait-il eu intérêt à réfléchir quelques heures de plus, avant sa décision ? Je le crois sincèrement et eût-il décidé de
pousuivre que j'aurais continué à l'appuyer à 100 %. Mais tout cela, c'est déjà de l'histoire...
TIENS ! TIENS ! LE 7 SEPEMBRE 2005 - Norman Delisle (PC) rapporte que le gouvernement Charest annoncera d'ici quelques jours le montant des
subventions que chacune des municipalités du Québec recevra dans le cadre du remboursement de la taxe d'accise sur l'essence. Le tout sera
dévoilé juste avant que ne s'ouvre le Congrès annuel de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui se tiendra à Québec à la fin
de septembre.
Par exemple, à Montréal, le remboursement atteindra 290 millions $ sur 5 ans. À Québec, ce sera 81,1 millions $. Dans
de plus petites villes, on recevra par exemple 508 000 $ pour Maria, 991 000 $ pour Amqui, 2,8 millions $ pour Rivière-du-Loup, 1,2
millions $ pour Louiseville (Maskinongé), ou 695 000 $ pour Maniwaki (Gatineau). Même de très petites municipalités comme Notre-Dame-des-Sept-Douleurs-de-L'Ile-Verte
(45 habitants) toucheront des sommes intéressantes : 216 000 $ en cinq ans, ou encore Barkmere (dans les Laurentides, 43 habitants), qui
recevra 215 000 $.
Geste intéressant, justifié et nécessaire pour les municipalités, il n’en reste pas moins que Jean Charest tentera inévitablement
d’acheter les prochaines élections de telle façon. Ce me semble également un beau retour d’ascenseur pour les maires majoritairement
libéraux du Québec…
AMUSEZ-VOUS… EN ATTENDANT, LE 7 SEPTEMBRE 2005 - Bruno Bisson (La Presse) écrit que les Montréalais et les banlieusards sont condamnés à
endurer une congestion routière croissante, au cours des prochaines années, en raison de l'augmentation continue du nombre d'automobiles
en circulation et du développement accéléré des couronnes de banlieue, où l'usage du transport collectif reste marginal. Alors que les
files d'attente et le temps perdu dans la circulation dépasse les 30 minutes pour une portion grandissante des automobilistes, les
grandes tendances démographiques témoignent toutes d'une «pression automobile» qui deviendra de plus en plus insoutenable sur le réseau
autoroutier de la métropole.
En 2003, selon l'enquête origine-destination menée par l'Agence métropolitaine de transport (AMT),
pas moins de 56 % des déplacements en direction du centre-ville de Montréal étaient assurés par les réseaux de transport collectif,
toutes origines confondues. Ces grands réseaux de transport sont toutefois inadéquats pour desservir une population qui vient de plus en
plus loin pour travailler ou étudier. Entre 1998 et 2003, près de 60 % des 114 000 nouveaux résidants de la métropole se sont établis
dans les couronnes nord et sud de la banlieue, où le transport en commun n'accapare que 7 % à 8 % de tous les déplacements.
L’étalement urbain, qui n’est cependant pas spécifique à Montréal, constitue l’une des grandes aberrations si l’on considère l’intérêt
collectif. Les plus belles terres du Québec sont grugées peu à peu, malgré la loi sur la protection du territoire agricole, et l’on
continue à polluer allègrement l’environnement par l’inconscience, voir le « j’m’en foutisme » affiché par l’écrasante majorité de nos
concitoyens sur cette question. C’est à en pleurer en attendant que d’autres digues cèdent sous le poids de notre inconscience et de
notre irresponsabilité.
CONSOMME-CONSOMME ! LE 6 SEPTEMBRE 2005 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) écrit que si le prix de l'essence à la pompe a connu une
hausse vertigineuse depuis le passage de Katrina, on aurait tort de croire que le prix du litre reviendra bientôt sous la barre
du dollar. Comparé à celui des autres habitants de la planète, le mode de vie des Nord-Américains, Québécois inclus, relève de
l'hyperconsommation énergétique, ce à quoi les Québécois ne font pas exception. Transport individualisé, véhicules énergivores, lieux de
résidence éloignés des centres d'activité, livraison des marchandises par camion... l'ensemble de ces choix procédait d'un postulat
irréaliste, celui du maintien éternel du prix très bas des énergies fossiles. Aujourd'hui, nous voilà piégés par la difficulté d'effectuer
un virage radical en un temps record.
Monsieur Sansfaçon a cent fois raison. Sur la 40 hier soir, il était incroyable de voir autant de véhicules énergivores, remorquant bien
souvent roulottes et autres équipements récréatifs, continuer à rouler à des vitesses de fous pour gagner quelques minutes de Québec à
Montréal. Me revenait alors l’extrait d’une « toune » dont vous vous rappelez peut-être : « Consomme-consomme… ». Bref, le virage de
l’économie et de l’écologie n’est manifestement pas pour aujourd'hui…
VIEUX COMME LA CONFÉDÉRATION, LE 6 SEPTEMBRE 2005 - Au commissaire John Gomery qui demande ces jours-ci au public comment prévenir un
scandale comme celui des commandites, Jean-Claude Leclerc (Le Devoir) suggère d’abord de se demander pourquoi donc il fallait gérer en
secret, hors des règles normales, des commandites. Un des objectifs visés qu'on ne pouvait guère afficher : acheter des appuis, sinon des
consciences, afin de saper les forces souverainistes… Pour le chroniqueur, il s’agit d’un objectif vieux comme la Confédération consistant
à acheter des appuis -- cette fois culturels et sportifs -- avec des fonds publics.
Mais dans un pays libre, surtout si une charte
y garantit les droits de tous, jusqu'où peut-on aller au nom de l'unité nationale ? Depuis quand un État démocratique peut-il traiter une
partie de sa population comme une menace à cause de sa préférence politique, et surtout user à son endroit de moyens parfois illégaux ?
Le scandale des commandites tient à la prétention des gouvernements d'infléchir les choix politiques des citoyens. Si certains messages
informent la population et sont souvent justifiés (en sécurité routière par exemple) d'autres, arrogants et dangereux, pratiquent plus ou
moins subtilement le lavage de cerveaux.
Ce que considérant, comment pourrait-on réélire un tel gouvernement à la prochaine occasion ? Et comment pourrait-on décemment et logiquement
voter non au prochain référendum ? Le tout pour mémoire.
QUOI DE NEUF ? LE 6 SEPTEMBRE 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) rappelle qu’en pleine campagne électorale, Paul Martin ouvrait alors la porte à la participation du Québec
à des organisations internationales. « Le Québec, c'est le foyer principal de la langue et de la culture françaises en Amérique du Nord.
C'est un des piliers du fait français dans le monde. Il doit pouvoir s'exprimer sur les grands sujets qui le touchent de près. La porte
doit lui être toute grande ouverte, sans équivoque, et, je vous le promets, elle le sera », avait-il dit en évoquant une présence du Québec
aux côtés du gouvernement fédéral lorsque des questions internationales touchent ses domaines de compétence constitutionnels.
Pierre Pettigrew nous a ramenés depuis au dogme qui prévaut depuis toujours à Ottawa voulant que la politique étrangère est du seul
ressort fédéral. On tolère que les provinces y participent à la condition qu'elles agissent en compatibilité avec l'action diplomatique
fédérale. Pas autrement. Rien dans la Constitution ne permet d'être aussi affirmatif. Celle-ci penche plutôt du côté de la doctrine
Gérin-Lajoie que Jean Charest reprend en disant que « ce qui est de compétence québécoise chez nous est de compétence
québécoise partout ». Ne pouvant la contester sur le plan juridique, Pierre Pettigrew tente de la miner en disant qu'elle est dépassée.
L'attitude du gouvernement Martin n'est en rien surprenante. La volonté du Québec de jouer un rôle sur la scène internationale déplaît
souverainement dans les autres provinces. Elle déplaît encore plus lorsque c'est Jean Charest qui s'agite à l'étranger.
Autrement dit, il toujours n’y a rien à espérer devant les excès centripètes du régime « fédéraste » dans lequel nous stagnons
depuis 1867. Et encore une fois, les blocages les plus durs nous viennent des québécois de service à Ottawa… Ça vous surprend ?
DÉBILE ! LE 6 SEPTEMBRE 2005 - La Presse Canadienne rapporte que l'Université de Colombie-Britannique devra se contenter d'un budget
réduit pour les deux prochaines années, parce que ses étudiants n'ont pas bu assez de Coke. En 1995, l'institution d'enseignement signait
un contrat d'une durée de 10 ans avec la société Coca-Cola, lui accordant l'exclusivité des ventes de boissons gazeuses sur le campus en
échange de 8,5 millions $. L'accord était cependant subordonné à la consommation, par les étudiants et le personnel universitaire, d'un
minimum de 33,6 millions de canettes ou de bouteilles de Coke jusqu'en 2005.
Ce contrat, le premier à accorder une telle
exclusivité sur un campus universitaire au Canada, s'est avéré moins intéressant que prévu. Depuis sa signature, il ne s'est bu que 17
millions de Cokes, soit un peu plus de la moitié de la quantité requise. Dans cette situation, le contrat prévoit que l'entente
d'exclusivité avec Coca-Cola est prolongée de deux ans, sans que la compagnie ait à verser un sou de plus.
Le président de
l'association étudiante de l'université, Spencer Keys, a soutenu que la consommation insuffisante de Coke a peu à voir avec les
protestations engendrées par cet arrangement controversé. « Notre entente était basée sur des ententes semblables aux États-Unis, a-t-il
dit. C'est simplement que les étudiants américains boivent beaucoup plus de Coke que les étudiants canadiens. » Il a affirmé que des
programmes et des services aux étudiants seront coupés en conséquence.
Vous voyez ce qui peut se passer d’aberrant quand les pouvoir publics négligent leurs responsabilités en sous-finançant les services
publics, ici, en éducation. Imaginez ! Devoir carburer au Coke pour assurer la fourniture de programmes et de services aux étudiants.
Et vive l’obésité !
ÇA URGE ! LE 4 SEPTEMBRE 2005 - Patricia Cloutier (Le Soleil) écrit que le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, juge « irresponsable »
l'immobilisme du premier ministre Paul Martin devant la récente flambée des prix du pétrole. Si bien qu'il a annoncé hier une série de
propositions pour contrer cette hausse. Gilles Duceppe croit qu'il est urgent pour le gouvernement canadien d'agir. « Les prix changent
chaque jour, alors il faut réagir, ça urge ! », a-t-il lancé.
À cet égard, le chef du Bloc demande au gouvernement canadien de
rappeler dès la semaine prochaine le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie afin qu'il entende les
justifications des grandes pétrolières par rapport à leur marge de raffinage, qui a augmenté de façon substantielle dans les derniers
jours. « On veut que les pétrolières s'expliquent, car elles font des profits inacceptables à l'heure actuelle », lance M. Duceppe.
Il est évident que les pétrolières profitent de façon scandaleuse de chaque événement mondial susceptible de justifier les hausses de prix
à la pompe. Alors que l’ensemble de la société se met en devoir de réagir pour aider les sinistrés, où qu’ils soient dans le monde, suite
notamment à des cataclysmes naturels (ouragans, tsunamis…), les pétrolières choisissent plutôt d’en profiter, de s’en mettre plein les
poches. C’est un scandale ! J’appuie la proposition de M. Duceppe, ça urge en effet qu’on (les gouvernements) mette ces profiteurs au pas !
ALORS, ON SE RÉVEILLE ??? LE 31 AOÛT 2005 - Sara Champagne (La Presse) rapporte que les Québécois sont majoritairement pour que la malbouffe soit
bannie des écoles publiques. Selon les résultats d'un sondage CROP-express, pour le compte de La Presse, huit Québécois sur 10 (80 %),
sont en faveur d'une interdiction de la nourriture de type junk-food dans les cafétérias des écoles publiques.
Certaines
commissions scolaires se sont dotées d'une politique alimentaire. La présidente de la Commission scolaire de Montréal rappelle que les
saines habitudes alimentaires doivent commencer à la maison. « Ça dépasse les écoles. Les municipalités aussi peuvent faire leur part lors
de l'octroi des permis aux restaurateurs. On ne peut pas, par exemple, empêcher un enfant d'aller se chercher une pointe de pizza à 1 $ à
un comptoir de restauration rapide », explique Diane De Courcy.
La question de la malbouffe préoccupe le ministre Fournier, qui
songe même à imposer une taxe sur les croustilles ou les boissons gazeuses vendues dans les écoles. «On pourrait par exemple ajouter un
cent au prix d'un sac de croustilles ou d'une boisson gazeuse. Cet argent serait par la suite consacré à l'aménagement des installations
sportives des écoles», explique l'attaché de presse du ministre de l'Éducation, Stéphane Gosselin. Il ajoute que le gouvernement étudie la
possibilité d'élargir cette taxe. «On pense par exemple au Stade olympique qui sera bientôt payé grâce à une taxe sur les cigarettes.
L'idée d'ajouter une taxe sur la malbouffe n'est pas écartée», dit-il.
Enfin, on commence à entendre raison et on posera bientôt, j’espère, les gestes conséquents. Je le rappelle, 50 % des maladies et du mal-être
dans la société originent de facteurs sur lesquels le commun des mortels a une influence, notamment en ce qui regarde les habitudes alimentaires
et l'exercice physique. Quant à une nouvelle taxes sur de tels produits, pour une fois, j’appuierai sans réserve le gouvernement Charest
dans cette direction, le cas échéant. C’est rare, n’est-ce pas ?
ON SE CALME ! 31 AOÛT 2005 - Le Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) souligne en éditorial que les Américains ont la tête dure et le dossier
du bois d'œuvre en est une autre belle illustration. Malgré les victoires successives du Canada devant le tribunal de l'ALENA,
l'administration américaine refuse toujours d'abolir la surtaxe de 21 % qui lui a permis de recueillir cinq milliards de dollars en
droits compensatoires sur le dos de l'industrie canadienne du bois d'œuvre.
Devant tant d'entêtement, les ministres du gouvernement
Martin haussent le ton et menacent de répliquer mais il s'agit plus d'une réaction de frustration que d'une véritable détermination
politique à agir. S’il est une chose qui risque de se produire à la suite de ce nouvel affront américain, c'est que le Canada se mette à
genoux devant l'administration Bush pour qu'elle consente à seulement respecter les termes du traité.
Il serait étonnant qu'Ottawa
mette en application quelque mesure de représailles que ce soit malgré la colère exprimée. D'abord, il y a les importateurs canadiens de
produits américains, qui ont déjà commencé à faire connaître leur désaccord devant la menace d'une hausse de prix des produits qui sont
leur pain et leur beurre; il y a ensuite le premier ministre Martin lui-même, qui ne tient pas à envenimer ses relations avec le président
Bush.
L’éditorialiste a raison. Après réflexion, les poids plume que nous sommes devrions y penser à deux fois avant de lever le poing devant un
poids lourd comme celui-là. Il vaut mieux poursuivre sur la démonstration du bien-fondé de la position canadienne auprès des instances
idoines internationales ayant la capacité de juger objectivement de ces choses, plutôt que de tenter de se faire justice soi-même et
manger ainsi la mornifle de notre vie…
AVANCEZ À L'ARRIÈRE ! LE 31 AOÛT 2005 - Marie-Andrée Chouinard (Le Devoir) rapporte que la résurrection du Fonds jeunesse Québec est une idée
qui mérite d'être examinée, aurait affirmé le premier ministre Jean Charest lors d'un entretien avec une douzaine de groupes de jeunes
hier après-midi. Le premier ministre Jean Charest a rencontré les représentants d’une douzaine de groupes de jeunes, hier à Montréal, afin
de discuter du contenu d’une éventuelle stratégie d’action jeunesse.
Un autre des célèbres retours du gouvernement Charest qui se prépare, en quelque sorte... Ça lui aura pris trois ans pour comprendre.
MYSTÈRE ! LE 30 AOÛT 2005 - Isabelle Mathieu (Le Soleil) rapporte que Vision Québec, le parti de Marc Bellemare, n'a pas amassé autant
d'argent qu'il l'espérait et demande maintenant à ses candidats de se porter garants pour 5000 $ chacun. Un engagement volontaire,
précise-t-on, qui permettra au parti de négocier un prêt pour payer une partie de ses dépenses électorales. Le parti de Marc Bellemare
donnait, au printemps, l'impression de rouler sur l'or, se payant une campagne de publicité sur panneaux routiers, un mois seulement
après sa naissance.
Ceci étant écrit, pourrait-on savoir d’où origine le financement du parti de Marc Bellemare jusqu’à présent ? Et combien a coûté,
comment a-t-on pu financer l’importante campagne d'affichage du début de l’année ? Mystère ! On le saura peut-être un jour et espérons
qu'il ne sera pas trop tard...
PSEUDO FÉDÉRATION EN SURSIS ! LE 29 AOÛT 2005 - Chantal Hébert (Le Devoir) écrit que d’un bout à l'autre du Canada, on commence seulement à
prendre la pleine mesure des conséquences de la flambée des prix du pétrole sur l'Alberta et, par ricochet, sur l'ensemble de la
fédération canadienne. Le premier ministre Ralph Klein est sur le point d'engranger des surplus budgétaires plus élevés que la somme de
ceux de toutes les autres provinces. Les sommes en cause ont de quoi faire rêver les architectes de politiques publiques... et de quoi
donner des cauchemars à ceux qui voient plus loin que le bout du nez d'une seule province.
Avec autant d'argent, l'Alberta pourrait
se transformer en paradis fiscal pour sièges sociaux et, à terme, bouleverser la configuration financière canadienne. Avec des moyens
démesurés par rapport au reste du Canada, l'Alberta pourra se doter de programmes auxquels les autres provinces ne pourront jamais que
rêver. Au minimum, l'intégrité de l'union sociale canadienne est alors en cause. Le gouvernement Martin résiste à ouvrir un chantier sur
le fédéralisme fiscal. Mais pendant combien de temps Ottawa pourra-t-il garder le couvercle sur la marmite ? De gré ou de force, le
surplus albertain va changer le rapport de force canadien.
Et ce n’est qu’un début, en espérant là où la logique politique et démocratique a failli à ce jour (i.e. nous faire sortir de l’aberration
fédérative canadienne et son « nation building »), la logique économique et financière, bref celle de la « piasse », réussisse.
POUR SERVICES RENDUS ? LE 29 AOÛT 2005 - Isabelle Rodrigue (Presse Canadienne) rapporte que faisant fi de sa promesse de mettre fin au
copinage dans les nominations, le premier ministre Paul Martin a ouvert, lundi, les portes du Sénat à un autre de ses proches conseillers,
Francis Fox, ancien ministre libéral sous le gouvernement Trudeau.
Il s'agit de la deuxième nomination d'un bras droit de M. Martin
à la Chambre haute en un mois. Au début du mois d'août, le premier ministre nommait Dennis Dawson, un stratège et organisateur de la
première heure au Québec dans sa campagne pour déloger l'ancien premier ministre Jean Chrétien. Les sénateurs, qui doivent prendre leur
retraite à l'âge de 75 ans, gagnent 116 000 $ par année, sans compter les avantages sociaux.
Avant de devenir premier ministre,
durant sa campagne au leadership, Paul Martin promettait de faire les choses différemment de son prédécesseur, justement pour s'en
distancer. Il s'engageait à éliminer le «déficit démocratique», à revoir le processus de nominations des sénateurs et, surtout, à mettre
fin aux nominations aux allures de récompenses.
Après de telles nominations à des postes de parade comme ceux-là, tellement exigeants qu’un artiste tel Jean Lapointe peut continuer à se
produire tout en assumant « l’écrasante » charge de sénateur, comment voulez-vous que la population ait confiance aux politiciens et aux
engagements qu'ils prennent ? Et le mauvais exemple vient de haut, n'est-ce pas ?
JUSTICE PARALLÈLE, LE 25 AOÛT 2005 – En éditorial, Brigitte Breton (Le Devoir) commente l’actualité des derniers jours sur Karla Homolka.
Elle dénonce la manie de certains individus et de certains médias de se substituer aux policiers et aux tribunaux, « un danger bien réel
pour la société », écrit-elle.
Où va une société qui permet à quiconque de juger et de décider de la bonne conduite ou non d’une
personne ? Quelle sorte de vie aurons-nous si nous tolérons que n’importe qui prenne des photos à notre insu ou enregistre nos
conversations pour ensuite y donner le sens qui lui convient ? La justice populaire, qui n’a comme règle et comme loi que les
suppositions, les insinuations, les préjugés, les peurs, la hargne, l’ignorance et l’appât du gain, ne peut bien servir une société.
On ne peut mieux dire et dénoncer cette tendance dans les médias autant écrits qu’audio-visuels à juger sommairement, à dénoncer sans
preuve et sans fondement, des pratiques destinées avant tout à mousser les ventes à tout prix. Relents du Moyen-Âge en quelque sorte...
SOUS-TÉLÉVISION, LE 25 AOÛT 2005 – L’éditorialiste Josée Boileau (Le Devoir) se demande sous combien d'angles différents peut-on se
prononcer sur l'actualité tout en refusant de faire de vraies affaires publiques ?
Gil Courtemanche ne pouvait mieux dire : « Si
tu fais de la télé, tu peux t'exprimer sur la Cour suprême, le mariage gai, la course à la chefferie du PQ, la sauce carbonara, la
sexualité des enfants, la littérature et l'avenir de l'humanité. À l'époque, Radio-Canada offrait, à une heure de grande écoute, une
entrevue du chanoine Jacques Grand-Maison. Qui oserait aujourd'hui mettre à l'antenne un intellectuel ?
En fait, la télévision
généraliste ne marche plus que selon une recette : le sous-produit. À Radio-Canada, le cas est flagrant. Du sous-Mongrain avec cette
Fosse aux lionnes où, nous promet-on, on « abordera les sujets qui alimentent les conversations du jour en observant l'actualité sous un
autre angle que celui des nouvelles ».
Heureusement la radio de Radio-Canada échappe encore à ce désastre de banalités. Mais on y frôle quand même ce genre de pseudo émissions
d’affaires publiques à l’occasion. Il faudrait mieux faire la distinction entre celles-ci et les émissions à la Marie-France Bazeau qui
visent quoique légitimement, bien davantage le divertissement que l’information.
SCANDALEUX ! LE 25 AOÛT 2005 - Michel Corbeil (Le Soleil) rapporte que le sous-ministre le mieux payé au gouvernement du Québec est aussi
le fonctionnaire qui a bénéficié de l'augmentation la plus importante, l'an dernier. Juan Roberto Iglesias a vu son salaire passer de
206 927 $ à 227 620 $. C'est presque 100 000 $ de plus que le ministre Philippe Couillard. Le bond salarial de 10 % du patron des
fonctionnaires de la Santé et des Services sociaux contraste avec la rémunération des autres sous-ministres et cadres de la fonction
publique. Leur traitement est gelé depuis avril 2003, comme pour les employés syndiqués.
M. Iglesias a pu encaisser une majoration
parce qu'il n'appartient pas à la fonction publique. L'Université de Sherbrooke a prêté les services de celui qui assumait la fonction de
vice-doyen aux sciences cliniques avant que le ministre Philippe Couillard ne le repêche pour diriger son ministère. Et l'université a
haussé le traitement de M. Iglesias.
Est-ce que pour autant, les problèmes du réseau de la santé ont été réglés ? À l'évidence, non ! Personnellement, je trouve une telle
situation proprement scandaleuse ! POINT !
QUEL PAYS ! LE 24 AOÛT 2005 – C’est sous ce titre que l’éditorialiste Jean-Robert Sansfaçon
(Le Devoir) commente l’aberration que constitue la fédération « canadjienne ». Grâce à la flambée du prix du pétrole, l'argent coule comme
par magie dans les coffres du gouvernement de l'Alberta, déjà la province la plus riche du pays. La situation économique y est à ce point
florissante qu'il devient inacceptable et révoltant qu'Ottawa n'en fasse pas davantage pour réduire les inégalités entre les différentes
régions. Le gouvernement de Ralph Klein encaisserait cette année des revenus de près de 12 milliards au seul chapitre des droits
sur l'exploitation des richesses pétrolières. La moitié des dépenses engagées cette année par le gouvernement Klein proviendront des
redevances sur le pétrole.
L'an dernier, Jean Charest avait frappé un mur en voulant renégocier les termes de la péréquation, le
premier ministre Paul Martin préférant acheter le silence de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Écosse avec une entente qui leur concède plus
d'argent au chapitre des redevances sur l'exploitation des ressources au large de leurs côtes. Cette entente, rappelons-le, comporte une
clause qui exclut la valeur de ces revenus pétroliers du calcul des droits de péréquation. Exactement le contraire d'une formule équitable
en matière de péréquation.
« Décidément, cette fédération a de plus en plus des airs de tour de Babel ! », de conclure l'éditorialiste.
Oui, c’est un simulacre de fédération, je l’ai expliqué déjà à maintes et maintes reprises. Il n'y a rien à en tirer, et depuis
belle lurette. Réveillons-nous !
« PAS RAP… » ? LE 23 AOÛT 2005 - Antoine Robitaille (Le Devoir) rapporte que pour Jean Charest, l'offre gouvernementale de 12,6 %
d'augmentation sur six ans est raisonnable et il insiste : on ne peut pas inventer de l'argent qui n'existe pas, la situation du Québec
est «très serrée», les maisons de crédit observent de leur regard froid et de brutal et le risque d'une décote plane. «C'est une
préoccupation constante», a-t-il déclaré tout en soulignant que ces firmes n'ont pas de « couleur politique ».
Pendant ce temps,
la Presse canadienne rapporte que le fédéral a enregistré un excédent budgétaire de 4,8 milliards au cours du PREMIER trimestre de
l'exercice 2005-06, dont 1,7 milliard pour le seul mois de juin. Ces résultats sont déjà supérieurs aux prévisions émises par le ministre
des Finances, Ralph Goodale, pour l'année dans son ensemble. La PC rappelle que l’an dernier, Goodale prévoyait un excédent budgétaire
de 1,9 milliard pour l'exercice 2003-04; à la fermeture des livres, on a plutôt parlé d'un surplus de 9,1 milliards.
Jean Charest serait-il le seul à ne pas voir de rapport entre ces deux situations : le Québec et la plupart des provinces « dans le trou »
pendant que le fédéral nage dans les surplus et continue de nier l’existence du déséquilibre fiscal ? « Pas rap… » ! Évidemment. Pourtant,
nier ce déséquilibre, c’est comme nier en 2005, que la terre est plate et que c'est le soleil qui tourne autour de celle-ci, non pas
l'inverse. Quant l'absence de « couleur politique », on repassera...
LES BONNES QUESTIONS, LE 22 AOÛT 2005 - Dans Le Devoir, Jean-Claude Leclerc, professeur de journalisme à l'Université de Montréal commente le
fait que lors du récent congrès annuel de l'Association médicale canadienne à Edmonton, les deux tiers des médecins présents (frustrés de
voir leurs patients y souffrir délais et autres aberrations sans solution prochaine à l'horizon) ont voté en faveur d'un système parallèle
de soins à but lucratif pour ces malades que le système public ne peut traiter à temps.
Dédoubler le système ne ferait pas soudain
apparaître plus de médecins, demande M. Leclerc ? Si on manque de médecins sous le présent système, en quoi l'ajout d'un système privé,
même en y apportant des capitaux extérieurs, va-t-il combler le déficit en ressources humaines et donc réduire les listes d'attente ? On
ne forme pas des médecins comme on fabrique des lits d'hôpitaux.
Revient-il aux médecins de favoriser des sociétés d'assurance qui
vont naturellement sélectionner des gens plus fortunés et en meilleure santé ? Ou encore d'abandonner les patients qui traînent dans les
services publics pour aller soigner ceux qui ont les moyens d'aller dans les cliniques privées ? Depuis quand le médecin peut-il choisir
ses patients, privilégier ceux qui ne sont pas pauvres ou trop malades, et perdre de vue sa responsabilité à l'endroit de l'équité sociale
et de la santé publique ? L'idée que les besoins du malade, non ses moyens financiers, doivent définir l'organisation des soins, n'est pas
contestée. Pourtant, trop de médecins voient désormais la médecine comme une entreprise pour que le virage d'Edmonton ne suscite pas de
doutes dans le public.
M. Leclerc rappelle que des pays comme la Suède se sont donné des objectifs propres à empêcher la faillite
du système de soins. Il n'est pas interdit de penser qu'une médecine d'avenir en viendra à lutter contre les pathologies sociales qui
créent plus de malades que les médecins ne pourront jamais en soigner. Les épidémies ne sont pas toujours là où le ministère de la Santé
les craint. Ces «chars» qui estropient des jeunes et asphyxient les citadins, ces fast-foods qui encrassent les artères et créent une
société d'obèses, ces dictatures au travail qui dépriment le personnel, maintes pratiques sociales sont des fléaux publics. Ne faudrait-il
pas les combattre comme autrefois la peste ou le choléra ?
Excellent article qui invite à voir les solutions sous un tout autre
angle que « plus d’argent ou plus de médecins ». La promotion de la santé et la prévention de la maladie par des stratégies qui
permettraient d’agir efficacement sur ces facteurs (à la portée de tout citoyen le moindrement déluré) qui expliquent actuellement la
moitié des maladies physique ou mentales. Quand allons-nous enfin nous en occuper sérieusement … plutôt que de poursuivre les chimères actuelles ?
QUESTION INTER-NATIONALE, LE 22 AOÛT 2005 - En libre opinion dans Le Devoir, Danic Parenteau et Ian Parenteau, professeurs à temps partiel à
l’École d'études politiques de l’université d'Ottawa, rappellent que portées par le mouvement d'ouverture que favorise la mondialisation,
les questions internationales mobilisent de plus en plus les Québécois.
D'abord, faire du Québec un pays, c'est concrétiser, sur
la scène mondiale, le principe de la diversité culturelle, grâce auquel il est permis de penser une autre mondialisation. C'est donner
corps au respect d'un pluralisme culturel que précisément menace la tendance homogénéisante inhérente à la mondialisation et sa figure de
proue, la culture étasunienne.
Par ce geste politique, il s'agit pour cette petite nation à prédominance francophone vivant sur le
continent américain de prendre la place qui lui revient sur la scène mondiale, et cela, à l'encontre des tendances uniformisantes
qu'engendre la mondialisation. Ainsi, travailler à faire du Québec un pays, c'est contribuer -- modestement certes, mais non moins
pertinemment -- à une autre mondialisation fondée sur le respect de la diversité des cultures.
De plus, l'un des plus grands
dangers de notre époque est celui de la domination de l'économique sur le politique alors que les États se voient de plus en plus
délestés de leur prérogative politique au profit de processus économiques globaux. Aussi, au nom de cette idéologie, les peuples sont-ils
de plus en plus soumis aux décisions opaques prises par des instances éloignées d'eux, soit les multinationales et autres organisations
économiques internationales.
L'une des conséquences les plus inquiétantes de cette lourde tendance est le dépérissement du
politique, soit le fait pour toute société -- sans égards à sa taille -- de perdre la capacité d'assurer elle-même le contrôle de ses
propres affaires, suivant le principe de la souveraineté inaliénable du peuple. Or, faire du Québec un pays, c'est contribuer à une autre
mondialisation en redonnant la primauté du politique sur l'économique. Fonder ici en Amérique un pays, c'est effectuer là le geste
politique par excellence : celui de fonder une communauté politique souveraine.
À titre de membre à part entière de la communauté
internationale, le Québec pourrait mieux exprimer les valeurs de la société québécoise sur la scène internationale et ainsi contribuer de
manière autonome et responsable aux actions concertées pour faire face aux nombreux enjeux globaux de l'humanité aujourd'hui.
Actuellement, dans le contexte politique actuel canado-québécois, c'est à une consolidation de sa domination politique et culturelle sur
l'ensemble de sa géographie que travaille le Canada. Cette entreprise de construction «nationale» s'articule comme la négation directe de
l'existence des diverses nations qui le composent, au premier plan, la nation québécoise.
Se détourner de la question nationale
québécoise, que ce soit en s'en désintéressant (ni fédéraliste, ni souverainiste) ou en se disant favorable à l'indépendance du Québec
tout en refusant de joindre le geste à l'opinion, c'est donc indirectement, mais non moins fatalement, acquiescer au programme canadien.
Délaisser la question nationale, c'est laisser libre jeu aux forces centralisatrices et uniformisantes du fédéralisme canadien qui
travaillent actuellement à dénigrer l'existence même de la nation québécoise. À l'heure de l'altermondialisme, faire de Québec un pays,
c'est directement contribuer à une autre mondialisation.
Il s'agit là d'une très bonne analyse et en même temps d'une synthèse de l'enjeu fondamental que représente la souveraineté des nations, celle
du Québec en particulier : préserver la diversité en ce monde et garantir la primauté du politique sur l'économique. À lire en entier...
FABLE RÉÉDITÉE ! LE 22 AOÛT 2005 - Bruno Guglielminetti (Le Devoir) écrit qu’au beau milieu de poursuites et de scandales qui entachent
toujours son nom, l'animateur Jean-François Fillion prépare son retour au microphone dans un monde parallèle sur Internet, un service de
radio payant avec une douzaine de stations audio. Les auditeurs intéressés auraient à débourser jusqu'à 5,99 $ par mois pour avoir accès
à cette programmation exclusive en direct sur Internet ou en différé.
L'avantage indéniable de s'installer sur Internet pour
Fillion, c'est l'absence du CRTC. L'organisme a décidé de ne pas réglementer le contenu qui s'y trouve. Résultat, l'animateur n'aura pas
le glaive des autorités fédérales sous la gorge. Cependant, les lois canadiennes et québécoises, notamment dans le domaine de la
diffamation et de l'atteinte à la réputation d'autrui, s’appliquent dans le cybermonde canadien.
Jean-François Néron (Le Soleil)
précise pour sa part que c'est à l'adresse Internet RadioXpirate.com que le controversé animateur compte faire un retour derrière le micro
dès la fin de l'hiver prochain. « C'est un clin d'œil. C'est un osti de gros clin d'œil », avoue Jeff Fillion, en parlant du nom qu'il
souhaite donner à ce qui deviendra la première radio payante au Québec, sans préciser de date de mise en service.
Vous voyez déjà le genre, ça promet ! On dirait que plus t’es petit, plus tu veux devenir gros. La fable de la grenouille, vous vous rappelez ?
Tiens, ça me fait penser à un autre animateur de radio poubelle bien connu et qui sévit encore dans la région de Québec…
« MACHO WOMEN », LE 21 AOÙT 2005 - Francis Higgins (Le Soleil) rapporte que la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, a
répliqué à une lettre ouverte de la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, hier. Cette
dernière accusait la ministre libérale de ne montrer aucun signe d'ouverture, d'utiliser de « vieilles tactiques et des discours éculés »
et de se dérober à ses responsabilités à l'égard des femmes.
« J'ai été très étonnée de cette attaque centrée essentiellement sur
ma personne alors que nous devrions faire un débat d'idées. C'était clairement personnel. Au fond, peut-être ne devrais-je pas être
étonnée, car son style est plutôt violent depuis le début des négociations », dit Mme Jérôme-Forget. Elle reproche aussi les méthodes de
certains syndiqués qui ont saccagé son bureau de circonscription et vandalisé sa résidence personnelle. « Est-ce de la culture macho ou
de la simple intimidation ? », demande-t-elle.
Aux personnes qui espèrent que la présence de femmes au pouvoir changera les façons de faire, en politique comme ailleurs, … pas sûr !
SAGESSE OBLIGÉE ? LE 20 AOÛT 2005 - Serge Truffaut (Le Devoir) écrit que si jusqu'à présent, l'économie était parvenue à contrer
l'augmentation soutenue du prix du pétrole, ce n'est plus tout à fait le cas. Depuis que le baril se transige au-delà des 60 $US, le
consommateur freine ses ardeurs. Condamner à débourser plus de un dollar pour un litre d'essence, il commence à couper ailleurs.
Tant mieux pour l’environnement si par un effet de prix, les consommateurs deviennent plus sages, notamment en se tournant vers des
véhicules moins énergivores ou vers des modes de transport et de vie moins handicapants autant pour leur propres poches que pour
l’environnement. Si c’est à ce prix qu’on peut faire entendre raison aux chantres de la consommation irresponsable, pourquoi, alors
pourquoi pas !
ÉPILOGUIGNOLESQUE... LE 19 AOÛT 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) écrit que la controverse des derniers jours autour des positions
politiques de notre futur couple vice-royal aura fait ressortir l'incongruité de ce processus de nomination où le premier ministre
choisit la personne appelée à désigner le premier ministre. Si cela fait un peu beaucoup guignol, un tel processus confirme que le
personnage central de notre régime politique n'est pas le gouverneur général. C'est le premier ministre, aux pouvoirs excessifs et quasi
impériaux, qui détient toute l'autorité. Il arrive souvent que ses choix soient douteux et répondent à des considérations politiques
partisanes.
Le gouverneur général est un personnage de parade, mais il pourrait arriver, en cas de crise gouvernementale, qu'il
ait à intervenir, ce qui n'est pas à exclure dans le contexte actuel. Même s'il lui faudra alors suivre les conventions, il aura à agir
en toute indépendance, ce que le processus de nomination actuel ne garantit pas.
Un peu beaucoup guignol, en effet... Bref, que voici une autre belle illustration que nous vivons dans un système politique dépassé, déficient à plusieurs égards, et quant à
moi, complètement à revoir ! Effacer l'ardoise, puis recommencer sur de nouvelles bases, voilà le devoir auquel tout être le moindrement
raisonnable devrait souscrire sans hésitation. Une autre révolution tranquille, mais une vraie cette fois !
ENFIN ! LE 16 AOÛT 2005 - Dans Le Devoir, Geneviève Caillé, de Montréal, écrit que l'importance démesurée que l'on
accorde ces jours-ci au passé politique de Jean-Daniel Lafond vient redoubler le malaise déjà existant autour de la légitimité du poste
de gouverneur général. La controverse actuelle entourant la [désignation de Michaëlle Jean à ce poste] met plutôt en évidence les difficultés liées
à la persistance d'une institution pré-moderne dans le cadre d'une société démocratique. Une société qui, par ailleurs, s'est engagée dans
un processus visant à réformer ses institutions démocratiques, du mode de scrutin jusqu'à la nomination des juges de la Cour suprême.
Visiblement, le poste de gouverneur général semble encore échapper à cette volonté de réforme.
Toujours en lettre au Devoir, je
constate que la chasse aux sorcières laisse également incrédule Louise Lanctôt, de Montréal qui élève sa voix dans ce qu’elle décrit comme
un concert cacophonique de puristes souverainistes : « Je suis toujours une souverainiste convaincue, fière d'être Québécoise, croyant
dans un Québec libre, et en ce sens je ne peux qu'applaudir au choix de Mme Jean pour représenter mes appartenances. (…) Je vous félicite,
Madame Jean », de conclure Madame Lanctôt.
Madame Caillé pose une des vraies questions que soulève la récente nomination de madame Jean. Et comme le suggère madame Lanctôt, tout
le reste que nous entendons depuis quelques jours ne sont que des « sorties » intempestives d’un groupe de d'extrémistes, frustrés de se
retrouver... cocus.
HEIN ? LE 16 AOÛT 2005 - Hugo Meunier (La Presse) rapportait hier que Monique Jérôme-Forget, tendait la main aux syndicats des secteurs public et
parapublic et les invitait à reprendre les négociations, tout en indiquant que le gouvernement n'a pas l'intention d'offrir un sou de plus.
Ces propos de la présidente du Conseil du Trésor, ils faisaient écho à ceux de Jean Charest, qui, la semaine dernière, refusait d'ouvrir
davantage les goussets de l'État. Madame Jérôme-Fortget a justifié le maintien d'une ligne dure par la précarité des finances publiques,
exhortant les syndicats à ne pas donner le feu vert aux moyens de pression annoncés pour l'automne.
Je suggérais, suite à cet article, qu'il faudrait qu'elle se fasse une idée : le gouvernement veut-il négocier ou pas ? Il tend la main,
il invite les syndicats à reprendre les négociations tout en assurant que le gouvernement restera inflexible sur la question des salaires…
Allez donc comprendre !
Aujourd'hui, Norman Delisle (Presse Canadienne) nous apprend que ces négos n'ont en fait jamais été
interrompues, selon le président de la FTQ, Henri Massé qui précise :« Je ne sais pas pourquoi la ministre (Monique) Jérôme-Forget a
rencontré la presse dimanche dernier. Elle n'avait rien de nouveau à dire. Cela a été un non-événement ».
Sachant maintenant que
les négos n'ont jamais été interrompues, je comprends encore moins la « sortie » de la madame, sinon pour manifester l'incompétence
chronique de ce gouvernement.
QUESTIONS ! LE 15 AOÛT 2005 - Louise Leduc (La Presse) rapporte notamment que The Gazette a publié hier une chronique de Josée Legault
qui invite le couple vice-royal à sortir du placard. « Michaëlle Jean est-elle monarchiste ou républicaine? Son mari, Jean-Daniel Lafond,
est-il souverainiste ou fédéraliste? » demande Mme Legault.
Bonnes questions, ça devait venir un jour ou l'autre… J'ai hâte d'entendre les réponses, si elles viennent un jour.
POURQUOI PAS EN SORTIR ? LE 15 AOÛT 2005 - Antoine Robitaille (Le Devoir) écrivait, samedi dernier, que les Albertains en ont marre. D'une
part, de ne pas compter politiquement au Canada, alors qu'ils ont l'impression de détenir la recette de la prospérité et le bon modèle
social, fait de conservatisme fiscal et moral. D'autre part, de craindre constamment que le gouvernement fédéral vienne leur ravir leurs
précieux surplus. Si bien qu'une minorité de plus en plus bruyante d'Albertains songe à des façons de réduire l'influence d'Ottawa en
Alberta et même, dans certains cas, de quitter carrément la fédération canadienne.
«Aliénation» : voilà le terme employé depuis
des décennies pour qualifier le sentiment de rejet d'une majorité d'Albertains et des habitants des provinces de l'Ouest; sentiment d'être
hors jeu, de ne pas compter pour le reste du pays, voire d'être méprisés par lui. Selon un sondage de la revue Western Standard, qui a
fait grand bruit la semaine dernière, 42 % des Albertains ont répondu par l'affirmative à la question «Les Canadiens de l'Ouest devraient-ils
commencer à explorer l'idée de fonder leur propre pays ?».
L'ancien politologue Ted Morton, maintenant député dans l'équipe Klein
à la succession du coloré premier ministre, est un tenant de la théorie dite du «firewall», laquelle consiste à réduire le plus possible
l'influence du gouvernement fédéral sur le territoire albertain. Comment ? S'exclure du régime de pension de vieillesse du Canada;
commencer à percevoir ses propres impôts; créer sa propre force de police; déclencher un référendum sur le rapatriement de tous les
impôts de l'Alberta dès l'arrivée de Morton au pouvoir; forcer ainsi Ottawa à écouter les Albertains.
Alors, pourquoi pas travailler plutôt à sortir tout simplement de ce régime fédéral débilitant, autant pour l’Alberta, semble-t-il, que
pour le Québec ?
HYDRO INVESTIT À DONNACONA, LE 11 AOÛT 2005 - Stéphane Tremblay, en collaboration spéciale pour Le Soleil, écrit que le poste de
transformation d'Hydro-Québec à Donnacona subira une cure de rajeunissement au coût de 23 M $. Un investissement qui permettra de
répondre à la demande croissante de cette municipalité, un pôle entre Québec et Trois-Rivières. Le poste actuel date de 1950.
Il est désuet. D'une capacité de 49 mégavolts-ampères, le poste sera haussé de 30 % afin d'alimenter convenablement les citoyens de
cette localité en plein développement.
« C'est une très bonne nouvelle. Fini le délestage pour les entreprises situées dans le
parc industriel. Les entrepreneurs pourront venir s'installer chez nous sans craindre les problèmes d'alimentation en électricité »,
déclare le maire de Donnacona, André Marcoux.
Avez-vous remarqué l'absence totale du député libéral Jean-Pierre Soucy dans de tels dossiers ? C'est à se demander pourquoi s'être
fait élire, autrement que pour regarder passer la parade. On cherche encore une réalisation qui lui serait imputable dans Portneuf, à part
la distribution de son budget discrétionnaire ou l'argent consacré à l'entretien des [bouts de] routes...
« BUSINESS AS USUAL », LE 11 AOÛT 2005 - Antoine Robitaille (PC) se demande s’il y aura un front commun des provinces pour réclamer
d'Ottawa un financement accru en matière d'éducation post-secondaire? Un objectif que s'est fixé Jean Charest pour la réunion du Conseil
de la fédération, mais il sera difficile à atteindre, selon le journaliste. Car chacun des 10 premiers ministres provinciaux s'est pointé
à Banff avec ses propres priorités, qui vont parfois dans d'autres directions.
Certains premiers ministres aimeraient faire avancer
d'autres dossiers en priorité. Par exemple, même si Québec le considère comme un allié dans le dossier de l'éducation, le premier ministre
du Nouveau-Brunswick, Bernard Lord, souhaite un consensus des provinces en faveur de l'énergie nucléaire, ce qui va à l'encontre des
orientations et priorités du Québec. Le premier ministre albertain, Ralph Klein, veut surtout parler de développement économique, de
compétitivité et de renforcement du Conseil de la fédération.
On voit bien le pari de Charest n'est en effet pas gagné. La division historique et séculaire des provinces servira encore une fois les
intérêts fédéraux. Et pendant que les provinces ergotent, le fédéral est en train de conclure des ententes de financement, en dehors de ses
champs de compétence, et directement avec les représentants des universités "canadjiannes". Un scandale ! « Business as usual », en quelque
sorte...
ÉLECTIONS CET AUTOMNE ? LE 11 AOÛT 2005 - Jocelyne Richer (PC) écrit que les Québécois n'iront pas aux urnes cet automne. Jean
Charest a coupé court aux rumeurs en excluant toute possibilité d'élections générales d'ici la fin de l'année. À partir de témoignages
anonymes de députés libéraux, certains médias ont indiqué au cours des derniers jours que le premier ministre jonglait avec l'idée de
déclencher un scrutin hâtif, dont le thème aurait été la négociation en cours des conventions collectives du secteur public.
Elu
en avril 2003, le gouvernement n'en est rendu qu'à la moitié de son mandat. Un scrutin cet automne aurait été d'autant plus étonnant que
le principal parti d'opposition, le Parti québécois, n'aura pas de chef avant la mi-novembre.
Pensez-vous ? Jean Charest n’est quand même pas fou. Déclencher des élections si tôt, à mi-mandat, avec un tel bilan, c’est courir devant
une défaite cinglante. C'est de la politique fiction alimentée par une presse en manque de nouvelles ou de titres...
MOI, Y’EN A VOULOIR ENCORE PLUS ! LE 11 AOÛT 2005 - Pascale Breton (La Presse) rapporte que les milliards promis par le fédéral pour améliorer
le réseau de la santé et réduire les listes d'attente ne sont pas suffisants. Il faudrait 3 milliards de plus, estime l'Alliance sur les
temps d'attente. Une demande aussitôt rejetée par Ottawa.
Le manque de personnel médical, trop peu nombreux, contribue à augmenter
les listes d'attente, a constaté l'ATA au cours de ses travaux. Elle recommande la mise sur pied d'un Fonds de réinvestissement dans les
ressources humaines doté d'un budget de 1 milliard sur cinq ans. Un autre fonds, celui-là destiné à favoriser l'accès aux services de
santé, serait assorti d'une enveloppe de 2 milliards. Un patient qui ne peut pas se faire soigner dans sa région ou sa province dans les
délais prescrits pourrait recevoir des soins ailleurs.
En mettant l’accent sur de supposés besoins de ressources additionnelles, on s’empêche de se concentrer sur de vraies solutions. Encore
une fois, « plus d’argent » n’est pas la solution à privilégier. Voir mes chroniques antérieures sur ce sujet.
MENTALITÉ DE QUÊTEUX, LE 9 AOÛT 2005 - Antoine Robitaille (Le Devoir) rapporte que, selon la position à laquelle le Québec tentera de
rallier les provinces et les territoires à Banff, Ottawa devrait verser plus de quatre milliards de dollars annuellement aux provinces
pour faire sa part dans le financement de l'éducation post-secondaire. Le ministre des Affaires intergouvernementales Benoît Pelletier
estime que le Québec a de bonnes chances de convaincre les autres provinces et territoires.
Ces quatre milliards sont aussi ce que
les militants étudiants ont réclamé hier en conférence de presse à Montréal, des étudiants qui se montrent toutefois très méfiants : Chat
échaudé... « Lors des dernières négociations avec le fédéral, le gouvernement Charest avait réussi à augmenter le financement du système
de santé. Toutefois, après l'entente, le premier ministre avait affirmé que toutes les sommes gagnées ne seraient pas toutes investies
dans le système de santé. »
Le fédéral réussira-t-il à diviser les provinces et territoires sur cette question, comme à l’habitude ? D’autre part, voyez-vous encore
une fois cette mentalité de quêteux ? Plutôt que de rapatrier nos billes, notre argent, et de s’organiser nous-mêmes en devenant
indépendants, on continue à réclamer ce qui devrait nous revenir sans discussion, s’appuyant en plus sur une solidarité historiquement
douteuse du ROC à l’égard du Québec sur ces questions (comme sur bien d’autres d’ailleurs).
SACRÉ BENOÎT ! LE 9 AOÛT 2005 - Selon la PC, le gouvernement Charest s'apprête à réclamer d'Ottawa une place accrue pour le Québec sur la
scène internationale. Les négociations s'annoncent difficiles, car le Québec estime que le gouvernement de Paul Martin multiplie les
obstacles pour l'empêcher de jouer le rôle qu'il estime lui revenir de plein droit dans ses relations avec les autres pays.
Selon
le ministre responsable des Affaires internationales, Benoît Pelletier, la prétention du gouvernement Charest à ce chapitre respecte en
tous points la lettre et l'esprit du cadre fédératif. « Nous voulons négocier une entente qui ne soit pas constamment remise en question »,
dit encore le ministre, perplexe devant l'attitude de « durcissement » du gouvernement Martin dans ce dossier.
Pourtant, fait-il
remarquer, le premier ministre Martin s'était engagé à faire preuve d'ouverture à ce chapitre durant la dernière campagne électorale.
Il reproche au gouvernement fédéral de partir de la « fausse prémisse » selon laquelle « le Québec agirait comme s'il était un État
souverain » le jour où Ottawa lâcherait du lest dans ce dossier.
Pauvre Benoît, il y croit encore ! C'est de l'agitation stérile, ça ne fait jamais des enfants forts...
CHAREST CHARRIE, LE 8 AOÛT 2005 - Tommy Chouinard (La Presse) rapporte Jean Charest déclare ne pas avoir l'intention d'accorder aux
employés de l'État plus qu'il a déjà mis sur la table. Jean Charest considère que l'offre déposée par le gouvernement il y a un peu plus
d'un an est raisonnable, i.e. des hausses salariales de 12,6% en six ans (3 milliards de dollars), mesures d'équité salariale incluses.
« Je ne peux pas acheter la paix en envoyant la facture aux générations futures. Je n'achèterai pas la paix non plus en compromettant les
autres devoirs de l'État », a-t-il lancé. Le gouvernement ne peut se permettre d'être plus généreux en raison de l'état précaire des
finances publiques, a insisté M. Charest. « Nos offres correspondent à la capacité de payer des citoyens du Québec. »
Jean Charest
a demandé aux syndiqués des secteurs public et parapublic d'être « raisonnables » compte tenu du fait que leurs conditions de travail et
leur sécurité d'emploi « font l'envie de la majorité des travailleurs du Québec ».
Oui, Charest charrie ! Si l'on ne peut nier que prise globalement, une offre de 3 milliards peut paraître alléchante, en revanche, n’oublions pas que
c’est pour une période de 6 ans, soit à peine 2% d’augmentation par année, et que cette masse inclut les mesures d’équité salariale.
Cette question d’augmentation avait été réglée, il y a longtemps, lorsqu’il avait été décidé d’aligner tout simplement la rémunération
globale du secteur public (incluant la question de la sécurité d’emploi) sur celle du secteur privé, le tout selon les données de
l’Institut de la statistique du Québec. Dans un tel contexte, pas de jaloux et l’on économise ainsi beaucoup d’énergies autrement
consacrées à de stériles négociations salariales.
Revenant à la question de la sécurité d’emploi, quand se mettra-t-on dans la tête
que ce n’est pas un privilège, dans les circonstances, mais simplement question d’assurer l’indépendance des employés du secteur public
dans l’exercice de leurs fonctions. Se rappelle-t-on des années Duplessis ?
LE FOND DE LA QUESTION, LE 7 AOÛT 2005 - Tommy Chouinard (La Presse) rapporte que les jeunes libéraux demandent au gouvernement Charest
d'augmenter les droits de scolarité dès son prochain mandat. Ce dégel serait toutefois conditionnel à ce qu'une partie des nouvelles
sommes recueillies par l'État serve à bonifier le régime de prêts et bourses, afin de ne pas pénaliser les étudiants les plus pauvres.
Les jeunes libéraux invitent le gouvernement Charest à préparer dès maintenant un «scénario détaillé» en ce sens. « Rien n'est gratuit
dans la vie. Tout augmente, même le prix du lait. Pourquoi ne serait-ce pas la même chose avec les droits de scolarité? » a lancé un
militant libéral. La plupart des militants ont soutenu qu'« il est temps que les étudiants contribuent davantage ».
Le président
de la commission jeunesse, Simon Bégin, s'est réjoui de la décision des militants. Il ne craint pas que les jeunes électeurs boudent le
PLQ aux prochaines élections. «Le courage politique peut être payant», a-t-il dit.
… payant, oui ! Mais certainement pas pour les étudiants concernés ? En fait, un tel changement de cap doit s’évaluer sur le fond de la
question et non pas sur des arguments aussi infantiles que « Rien n'est gratuit dans la vie. Tout augmente (…) ».
Pourquoi a-t-on
maintenu jusqu’à ce jour au Québec les droits de scolarité à un niveau plus modeste ? Pour faciliter l’accès aux études à tous, sans
distinction quant au statut socio-économique des personnes. Les libéraux sont-ils prêts aujourd’hui à écarter ce principe d’élémentaire
justice et d’équité dans l’accès à l’enseignement universitaire ? Si oui, qu'ils le disent donc franchement !
À propos, à quand
les baisses d'impôt promises ? Au rythme où on augmente les tarifs depuis plus de deux ans, ça devrait être aujourd'hui plus que réalisable,
non ?
LISTES NOIRES, LE 6 AOÛT 2005 - Nathaëlle Morissette (La Presse) Le fédéral a décidé de resserrer les mesures de sécurité dans les
transports, notamment en établissant une liste noire de passagers aériens indésirables qui pourraient menacer la sécurité du pays. Ottawa
songe également à installer des caméras de surveillance dans les métros et les autobus des grandes villes du pays pour dissuader les
malfaiteurs et permettre aux policiers de mieux les identifier à la suite d'un acte terroriste.
Ça va nous faire deux listes noires : celle des passagers aériens indésirables et celle des « magouilleux » tout aussi indésirables qui
ont trempé d’une façon ou d’une autre dans le scandale des commandites.
TRISTE FIN, LE 6 AOÛT 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) exprime surprise et étonnement suite au choix de Michaëlle Jean pour succéder
à Adrienne Clarkson au poste de gouverneur général du Canada. Pour l’éditorialiste, cette nomination qui servira on ne peut mieux les
intérêts du Parti libéral du Canada ainsi que ceux du gouvernement fédéral au Québec.
Fonction désuète, essentiellement
protocolaire, liberté de parole inexistante. Le gouverneur général ne fait qu'exécuter ce que le Parlement ou le premier ministre lui
demandent de faire. Dans l'esprit de nation building qui prévaut dans la capitale, on cherche néanmoins depuis quelques années à donner
au chef d'État qu'est supposé être le gouverneur général davantage de lustre. Le choix de Michaëlle Jean correspond tout à fait à cette
volonté. Dans le contexte pré-électoral où se trouve le gouvernement, il s'agit d'un coup parfait.
Mais la nomination de Michaëlle
Jean surprend et étonne. Journaliste d’esprit indépendant, en acceptant ce poste, elle consent à être utilisée à des fins politiques. Son
rôle de monarque du Canada l’astreindra au silence, sauf pour soutenir les politiques du gouvernement.
Triste, triste fin de carrière… Au surplus, considérant les origines de madame Jean, comment peut-on accepter un tel poste, symbole
de la domination d'un peuple sur un autre, comme sur bien d'autres d'ailleurs, au cours des siècles ?
RÉFLÉCHISSONS ! LE 2 AOÛT 2005 - Dans Le Devoir, Linda Cazale, chercheuse post-doctorale à l’hôpital Charles LeMoyne, commente la décision
majoritaire et controversée de quatre juges de la Cour suprême qui ont invalidé deux articles s'appliquant au régime québécois de
l'assurance maladie et de l'assurance hospitalisation [...], ouvrant la voie à l'instauration d'assurances privées pour des services et
des soins qui sont pour l'instant couverts uniquement par nos assurances collectives. [...] Cet accroissement du rôle du secteur privé
fait également partie des recommandations du rapport Ménard (également controversé) déposé la semaine dernière.
Rien cependant
n'indique qu'une plus forte ouverture aux assurances privées va améliorer la situation, notamment quant aux délais d'attente. En effet,
la littérature disponible va plutôt dans le sens selon lequel une telle ouverture favoriserait une augmentation des inégalités sociales
quant à l'accès à certains services et une hausse des coûts du système de santé. Ainsi l'impact le plus plausible est une régression de
la solidarité au sein de la société québécoise. Cela va à l'encontre d'une des caractéristiques centrales de notre système de soins, à
savoir que les citoyens, inégaux devant la maladie et inégaux à produire leur état de santé, doivent recevoir des services en fonction
de leurs besoins et non de leur capacité de payer.
Le système de soins du Québec demeure perfectible. Il est lent à s'adapter aux
besoins de la population. Des correctifs sont à apporter et le rapport déposé en 2001 par la Commission d'étude sur les services de santé
et les services sociaux (comprend 36 recommandations à cette fin. Certaines d'entre elles sont en voie d'implantation, dont les groupes de
médecine de famille.
Pour réflexion, notamment chez celles et ceux qui sont invariablement entichés d’apparentes solutions de facilité comme l’introduction du
privé dans le régime actuel. Commençons à appliquer les recommandations des commissions d'étude et d'enquête qui se sont succédées au cours des
dernières décennies, Rapport Clair, Rapport Rochon, Rapport Lalonde, notamment en ce qui regarde le virage prévention, et on verra les
choses changer radicalement sans devoir pour autant " privatiser " le système.
OÙ EST SOUCY ? LE 2 AOÛT 2005 - Stéphane Tremblay (Collaboration spéciale, Le Soleil) rapporte que le départ prochain de deux médecins
oblige Donnacona à prendre possession de la clinique médicale de l'endroit afin d'éviter sa fermeture. Un achat pour le moins inusité.
Les Drs John Lawless et Sylvie Savard quitteront la clinique en septembre 2005. Le premier ira au Centre médical de Cap-Rouge, la deuxième
à la clinique médicale de St-Augustin-de-Desmaures. Les deux médecins travaillaient à temps complet. Ils laissent un vide énorme dans
cette clinique où se relaient de quatre à sept médecins pour assurer les services essentiels.
Étant donné qu'aucun médecin ne veut
signer un bail à long terme avec la pharmacie Jean Coutu, propriétaire de l'immeuble, la Ville de Donnacona doit assumer cette
responsabilité pour maintenir ouverte la clinique. Le bail est d'une durée de quatre ans. « C'est vrai qu'il est plutôt rare qu'une
municipalité administre une clinique médicale, mais ce n'est pas la première fois. Une situation similaire est survenue dans une autre
localité de la MRC de Portneuf il y a quelques années », dit le maire, André Marcoux.
Rebaptisée Centre médical de Donnacona, la
clinique demeurera au 420, route 138. « La transaction n'a pas demandé un sou aux contribuables et, advenant des profits, ils seront
réinvestis en achat d'équipements afin d'améliorer les services. N'ayez pas d'inquiétude, il n'y aura pas de perte, c'est certain »,
affirme le maire Marcoux.
C’est proprement scandaleux que ces deux départs. John Lawless était l’un de ces généreux médecins qui avaient, il y a quelques années, empêché
l’implantation d’une clinique à même les locaux du CLSC, préférant la consolidation de leur propre clinique privée. On nous promettait
alors qualité et continuité des services « grâce » à la pleine collaboration des médecins partenaires de celle-ci. On voit le résultat.
Vive le privé, monsieur Charest ! À propos, où est le député Soucy dans ce dossier ??? Voici que c'est le municipal qui doit remédier
à l'incapacité chronique des libéraux, au pouvoir à Québec, à remplir ses promesses d'accessibilité aux services
dans le domaine de la santé. Nous étions bien près pourtant, en 2003, avant l'arrivée au pouvoir de ces incapables, d'implanter un premier
groupe de médecine familiale sur ce territoire.
À SUIVRE DE PRÈS… LE 1ER AOÛT 2005 - Vincent Brousseau-Pouliot (Le Soleil) écrit qu’après un doctorat à la réputée London School
of Economics et une trentaine d'années à servir le premier ministre du Québec, Louis Bernard doit retourner en classe. À l'école des
médias et de la notoriété. Candidat à la succession de Bernard Landry à la tête du Parti québécois, l'ancien haut fonctionnaire de 67 ans
dit s'adapter plutôt bien à sa nouvelle vie d'homme politique. « La notoriété est un phénomène nouveau pour moi. Je n'ai pas beaucoup
fait l'objet de l'attention des médias au cours de ma carrière », admet l'ancien conseiller de René Lévesque, Robert Bourassa, Jacques
Parizeau et Lucien Bouchard.
Comme Louis Bernard a fait partie de la garde rapprochée du premier chef du PQ, il n'a pas à chercher
très longtemps afin de se trouver un modèle en politique. « René Lévesque était un homme exceptionnel avec les gens. Peu de politiciens
québécois ont été aussi populaires que lui. Lévesque parlait à un travailleur de la baie James exactement comme au premier ministre de la
France. Nous avons toujours tendance à adapter un peu notre langage en fonction de notre interlocuteur, mais pas lui. C'est d'ailleurs ce
qui faisait son succès. J'essaie moi aussi d'être le plus naturel possible, même si je ne suis pas sûr de toujours réussir. Il faut
écouter les gens, ne pas les agresser avec nos idées mais ne pas non plus les prendre pour des valises. »
Que voici une candidature intéressante. Même à son âge, je trouve très intéressante sa façon d’expliquer les motifs de son entrée dans la
course. À suivre, il peut nous réserver des surprises... d'autant plus avec le mode d'élection retenu pour cette course à la chefferie.
PAS DE QUOI FOUETTER UN CHAT ! LE 1ER AOÛT 2005 - En libre opinion dans Le Devoir de ce jour, Patrice Boileau, de Carignan, écrit que
l'arrivée de Jean-Claude St-André dans la course à la direction du PQ pourrait annihiler l'intérêt grandissant qu'éprouvent les Québécois
face à l'idée d'employer une démarche élective à majorité absolue des voix pour faire du Québec un pays : en déclarant vouloir que le PQ
pose des «gestes de rupture» au lendemain d'une victoire électorale même si le gouvernement souverainiste n'obtient pas 50 % + 1 des
votes, le député péquiste brisera effectivement l'élan de sympathie populaire dont bénéficie présentement cette procédure, la seule qui
puisse éviter la loi C-20 et le piège fiscal d'Ottawa.
Pour M. Boileau, défier l'État canadien en adoptant des mesures qui dérogent de son cadre
constitutionnel ne fera qu'apporter de l'eau au moulin des fédéralistes. En condamnant les intentions illégales du Parti québécois, le
gouvernement fédéral discréditera du même souffle le recours à la voie élective pour réaliser la souveraineté. Ainsi se fermera pour de
bon l'ouverture exceptionnelle dont jouit cette idée, ouverture qui résulte de la situation politique actuelle. [...]
M. Boileau n'a pas tort sur le fond mais qu'il ne s’en fasse pas trop, cette candidature n’est pas sérieuse, compte tenu du caractère
plutôt « loose cannon » du personnage. J’ai beaucoup trop d’estime pour l’électorat pour croire qu’une telle candidature et qu’un tel
discours puissent être pris au sérieux au point de nuire le moindrement aux chances du PQ et à son option.
RAPPORT PAS IMPRESSIONNANT... LE 30 JUILLET 2005 - Clairandrée Cauchy (Le Devoir) écrit que selon le rapport Ménard, rendu public cette
semaine, plus des deux tiers du budget de l'État irait à la santé en 2030, comparativement à 43 % à l'heure actuelle. Une situation
imputable non seulement au vieillissement de la population mais aussi aux technologies et aux médicaments toujours plus coûteux. Pour
remplir la commande, le comité Ménard suggère deux nouvelles sources de revenu : une hausse des tarifs d'hydroélectricité, ainsi qu'une
cotisation dédiée à un régime d'assurance contre la perte d'autonomie. On rêve également d'un règlement sur le déséquilibre fiscal, pour
ensuite se rabattre sur une hausse de la TVQ si les espoirs sont déçus. Le tout assorti d'un recours plus important au privé et d'un
contrôle plus serré de l'augmentation des dépenses.
Un rapport vraiment pas impressionnant qui notamment, passe complètement à côté de la véritable solution à long terme face à l’évolution
des coûts de la maladie dans ce système dit « de santé ». En effet, on n’y fait aucune référence à la promotion de la santé et à la
prévention de la maladie, à l’importance d’effectuer un véritable virage de ce côté. Mais ce n'était pas dans le mandat du comité, m'a-t-on
dit. Ça viendrait plus tard...
Comment, encore de nos jours, consacrer uniquement 2,5 % du budget à la promotion et la prévention quand on sait que la moitié des problèmes de santé origine de causes évitables par des
stratégies élémentaires à la portée du commun des mortels ? Mieux s’alimenter, faire de l’exercice régulièrement, s’abstenir de fumer,
consommer modérément l’alcool… D’autres pays ont réussi, pourquoi pas nous ?
À force de le répéter, j’arriverai peut-être à l’entrer dans le « coco » des uns et des autres…
PRUDENCE ! LE 25 JUILLET 2005 - Nathaëlle Morissette (La Presse) écrit que les proches partisans de Bernard Landry le pressent de prendre
une décision sur son avenir politique d'ici le début du mois d'août. Depuis plusieurs semaines, l'ancien chef du Parti québécois jauge ses
appuis auprès des militants concernant son possible retour à la tête du PQ et ce, après avoir tiré sa révérence au début du mois de juin.
« Sa décision n'est pas prise, insiste Yves Michaud, ami de M. Landry et militant péquiste de longue date. J'imagine que d'ici une dizaine
de jours, il la prendra. C'est ce que je lui ai suggéré et beaucoup d'autres aussi l'ont fait », dit-il en rappelant que le 15 septembre
est la date butoir pour soumettre sa candidature.
Je dis prudence ! Prudence ! Si je comprends bien, avec le retour de Bernard Landry réapparaîtrait le cauchemard (pour ne pas dire le
spectre) Michaud dans le décor politique péquiste. Ce n’est pas une option, c’est inclus dans le kit de base… Brrrrr ! Protégez-nous de
nos amis, nos ennemis on s'en charge, dirais-je, paraphrasant un énoncé bien connu.
QUI A-T-ON ÉLU DÉJÀ ? LE 23 JUILLET 2005 - Sylvain Larocque (PC) rapporte que dans un arrêt unanime, la Cour suprême du Canada a statué hier
que Québec n'a pas répondu de manière raisonnable aux recommandations d'un comité indépendant qui préconisait notamment de hausser le
salaire des juges de la Cour du Québec. Québec n'a pas su justifier adéquatement son refus des recommandations du comité, a conclu la
haute cour.
La Cour suprême a pris sur elle de clarifier les règles que doivent suivre les gouvernements pour répondre aux
recommandations des commissions indépendantes. Les rapports de ces dernières n'ont toujours pas de force obligatoire, ce qui ne dispense
pas les gouvernements de les analyser rigoureusement. « Il faut accorder du poids aux recommandations de la commission, mais le
gouvernement conserve le pouvoir de s'en écarter à condition de justifier sa décision par des motifs rationnels », précise le jugement.
Il y a de quoi se demander si ce sont les juges, notamment ceux de la Cour suprême, qui mènent la barque de nos jours… On ne les a pourtant
pas élus. Et que font ceux qui ont, suite aux dernières élections, été désignés pour nous gouverner ? Misère !
MOI Y’EN A VOULOIR DES SOUS ! LE 22 JUILLET 2005 - Louise-Maude Rioux Soucy (Le Devoir) rapporte que moins de deux mois après la décision
de la Cour suprême d'ouvrir la porte au privé dans le système de santé, les médecins québécois ont déjà commencé à voir leur pratique d'un
œil différent. Un sondage Léger Marketing révèle en effet que plus du tiers des médecins se disent aujourd'hui prêts à tâter le pouls du
privé.
Commentaire : Ils vont finir par l’avoir leur système mixte, sous le faux prétexte de réduire les listes d’attente. Pourtant, avec le
développement du système privé, il est évident que moins de dispensateurs de services seront disponibles pour le système public. Les
listes subsisteront donc. La différence, c’est que ceux qui en auront les moyens pourront couper les files et les médecins pourront y
faire plus de sous, c’est tout. Pas surprenant qu’ils invitent de plus en plus leurs patients à consulter et passer leurs tests dans les
cliniques comme c’est le cas par exemple en ophtalmologie. De plus en plus de médecins se
dirigent vers cette voie, y installent les technologies nécessaires et y offrent ensuite un service plus rapide que dans le
secteur public.
Ça fait partie de la stratégie, à mon avis délibérée, pour que la transition se fasse vers un système mixte
plus payant pour les professionnels de la santé (pas seulement les médecins d’ailleurs), plus cher pour l’ensemble de la société et pas
du tout meilleur pour améliorer notre bilan santé. Bref, on fera de plus en plus de la santé une « business », comme aux U.S.A.
Réalisée auprès de 873 médecins et futurs médecins, l'enquête effectuée pour l'Association médicale du Québec (AMQ) montre que pas moins
de 42 % des répondants seraient prêts à consacrer plus de temps au secteur privé «s'ils en avaient la possibilité légale». Cette volonté
ne devrait pas mettre en péril le système public, estime toutefois une majorité de répondants. En fait, ils sont 52 % à penser que le
jugement n'encouragera pas l'exode des médecins vers le privé. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de système à deux vitesses pour
autant, prédisent aussi 73 % des répondants. Leur intérêt pour le privé est d'abord le fruit d'une volonté d'améliorer l'accessibilité aux
soins.
Commentaire : Ben voyons ! Plus de temps au privé parce que plus payant. « Moi y'en a vouloir des sous », c’est tout ! Quant à l’exode des médecins et autres professionnels
de la santé au secteur privé, il est amorcé depuis belle lurette.
Car les médecins sont conscients qu'il leur faut revoir leur pratique pour améliorer le système de santé. La nécessité d'un tel changement
rallie une majorité des répondants (73 %). Pour cela, 84 % des médecins interrogés seraient prêts à jeter un peu de lest et à partager des
actes médicaux avec d'autres professionnels de la santé, comme le prévoit la loi 90.
Commentaire : C’est bien simple, compte tenu de la rareté de professionnels qu’un tel système mixte exacerbera, ils n’ont d’autre choix maintenant que de partager certains de
ces actes qu’ils ont toujours refusé de partager jusqu’à présent.
Les médecins interrogés sont en revanche beaucoup moins enthousiastes face à la proposition du gouvernement Charest d'imposer une taxe
supplémentaire pour renflouer les coffres de la santé. En fait, les répondants s'y opposent dans une proportion de 68 %.
Commentaire : C’est sûr, car plus d’argent pour renflouer le régime public éloignerait la « nécessité » de développer l’alternative du
privé dans le système de santé. Ceci étant dit, je suis également contre une telle taxe spéciale car on investit déjà assez dans ce
secteur présentement. À propos, M. Charest, à quand les véritables baisses d’impôt promises ???
ACHETER C'EST VOTER, LE 19 JUILLET 2005 - Au retour de Grondines, ce midi, je me suis donné le pénible devoir d'écouter une trentaine
de minutes d'émission poubelle à CKNU-FM, la radio dite d'André Arthur. Imaginez, quel honneur ! J'y ai entendu plein de propos contre le
Québec ou encourageant les québécois à quitter, le tout agrémenté de "christ" et de "tabarnak". Edifiant, n'est-ce pas ? Qu'est
donc devenue cette radio destinée à l'origine à encourager la région de Portneuf dans ses efforts de développement et à célébrer ses
réussites? Déprimant, débilitant...
Je me demande bien comment les entreprises de la région peuvent faire pour encourager par leurs annonces de telles émissions
radiophoniques ? Où est la limite aux blasphèmes, au dénigrement systématique et aux invitations indirectes à leur tourner le dos
en invitant d'aucuns à quitter le Québec ? Réalisent-ils qu'ils se tirent finalement dans le pied ? Liberté d'expression ? Parfait ! Mais
liberté également de décider qui encourager par nos achats.Bref, acheter c'est voter !
Pour ma part, c'est clair. Je n'achète pas chez les commanditaires qui cautionnent ce genre : Le Beaugarte, Le Charlemagne, La Seigneurie
Salaberry, Royal Suzuki, Groupe Qualinet, le Géant de l'Occasion, Telus Mobilité, Laboratoire Suisse, Centre Chrysler Québec, le Club de
golf du Lac Saint-Joseph, Fournier Chevrolet, Piscine Beauport, Méchoui International, Saint-Raymond Chrysler, Grand Portneuf Mazda, Kia
Cap-Santé.
ASSEZ, C'EST ASSEZ ! LE 18 JUILLET 2005 - Dans Le Devoir, Jean-Louis BOURQUE (Politologue) écrit que, devant le concert unanime
d'éloges, provenant même souvent de ses ennemis les plus acharnés, la démission de Bernard Landry a été une très grave erreur qu'il peut
et doit s'engager, bien humblement, à réparer le plus tôt possible. Contrairement à Jacques Parizeau, qui a déjà regretté son propre
départ précipité, Bernard Landry a une chance inouïe de se rattraper de belle façon.
Le « militant » Bernard Landry, malgré tous
ses défauts et son petit caractère souvent difficile, est l'homme de la situation et certainement l'homme le plus qualifié, le plus
compétent et le plus expérimenté pour conduire le Québec à son indépendance et pour nous représenter avec honneur et dignité sur la scène
internationale.
Sur la valeur de l'homme, aucun problème... Cependant, en plus des motifs à l'encontre d'un tel retour, motifs invoqués dans mes
chroniques précédentes, j'en ai assez des leaders qui quittent nos rangs sur l'impulsion du moment : Jacques Parizeau en 1995, puis Lucien
Bouchard à mi-mandat et plus récemment, Bernard Landry. ASSEZ ! Vivement un nouveau chef qui, je l'espère, saura diriger le PQ et le
Québec au terme de sa quête de liberté.
POURQUOI PAS LANDRY ? LE 17 JUILLET 2005 – C’est coiffé de ce titre que Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) commente en fin de semaine la
rumeur selon laquelle Bernard Landry serait tenté par un retour en politique. L’éditorialiste estime que même si l'ancien premier ministre
ne représente pas l'avenir du parti, il est toujours une des très rares personnes dont l'expérience politique, la détermination et les
convictions sont susceptibles de bien servir les intérêts du Québec et la cause souverainiste le temps nécessaire pour préparer cet avenir.
Soit ! Mais Bernard Landry a lui-même et très clairement répondu à la question en cette fin de journée du samedi 4 juin dernier suite à
l’annonce du résultat du vote de confiance. Et je cite :
« Je ne serai plus en mesure de diriger ce parti que j’ai tant aimé et que j’aime
encore. […] Écoutez, ça me brise le cœur, de vous dire ça, mais je le fais au nom de l’intérêt national. Je le fais par respect de la
démocratie. Il aurait fallu que j’aie un niveau d’appui beaucoup plus élevé pour être en mesure d’accomplir pleinement mes fonctions.
N’oubliez pas que personne n’est irremplaçable. On l’a assez dit et on l’a assez vu dans l’histoire de l’humanité. Je vous souhaite tout
simplement d’avoir un chef ou une chef, capable, décidé, qui a l’énergie, qui a la force requise pour diriger un parti comme le nôtre. »
J'ai alors respecté sa décision, même si elle me faisait mal, même si alors, j'étais loin de la partager. J'estime qu'on devrait
en rester là !
DORS BAPTISTE ! LE 13 JUILLET 2005 - (PC) Pendant que Québec estime ne pas disposer des outils juridiques nécessaires pour empêcher
l'exode massif des médecins vers le secteur privé qui pourrait résulter du récent jugement de la Cour suprême sur les soins de santé,
en Alberta, les médecins pourront commencer immédiatement à offrir -- et à facturer aux patients -- certains articles et soins médicaux
améliorés.
Le premier ministre de l’Alberta a reconnu que ces changements susciteront la controverse, mais il a nié qu'ils
pénalisent ceux dont le portefeuille est moins bien garni. Ralph Klein a expliqué que pour des soins comme le remplacement de la hanche,
la province paiera pour le modèle dit «de base», et un patient voulant une prothèse plus sophistiquée paiera la différence. L'Opposition
albertaine a affirmé que la province se dirigeait vers un système de santé à deux vitesses et a parlé de discrimination de classe.
En effet, ils s’en viennent les services de santé à deux vitesse. Les tenants de la santé « business » vont finir par gagner devant l’apathie du
public face à ce qui se passe présentement. C'est ça, dors Baptiste ! Ce sera bien le temps de te plaindre lorsque les listes d'attente
pour les services s'allongeront encore plus parce que trop de médecins, ceux de spécialités en pénurie notamment, seront passés en masse du
côté du privé.
POUR ! LE 13 JUILLET 2005 - Dans Le Devoir, Denis Ménard, de Québec, écrit avoir lu avec grand plaisir les intentions de l'UMQ au sujet
des véhicules hors route (VHR). Enfin, les municipalités prennent le taureau par les «poignées» ! Depuis trop longtemps, ces véhicules
envahissent les terrains privés, les parcs nationaux, les réserves et même les parcs linéaires. De plus, comme l'indique l'UMQ, même sur
les voies autorisées, les VHR passent beaucoup trop près des résidences et nuisent à la quiétude des citoyens. Il suffit d'installer un
panneau interdisant le passage de ces véhicules pour être certain que leurs conducteurs enfreindront la règle.
Le gouvernement
devrait encadrer de façon très sévère les déplacements et les activités de ces véhicules. Il devrait aussi confronter les constructeurs
de ces engins afin qu'ils réduisent de façon notable le bruit causé par ceux-ci. En même temps, pourquoi ne pas revoir la pratique des
motomarines et les normes de construction des motos pétaradantes ?
J’appuie !
BRAVO ! LE 12 JUILLET 2005 - Lia Lévesque (PC) rapporte que Richard Legendre est devenu le premier candidat officiel dans la course au
leadership du Parti québécois, ayant déposé lundi à Montréal la liste des 1000 signatures nécessaires pour appuyer sa candidature. Pour
devenir ainsi candidat officiel, les huit autres prétendants déclarés devront aussi recueillir ces 1000 signatures, dont 10 dans au moins
40 circonscriptions du Québec.
M. Legendre s'est dit fier d'avoir pu recueillir ses 1000 signatures en 20 jours depuis l'annonce
officieuse de sa candidature. « C'est pas rien » et c'est la preuve de la solidité et de l'efficacité de son équipe, a-t-il souligné.
Cette étape franchie lui permettra d'obtenir la liste des membres du parti, qu'il pourra désormais solliciter. Il sera de plus inscrit
sur le site Internet du PQ. « Les gens souhaitent du renouveau. Et ils voient en moi à la fois le renouveau et l'expérience du gestionnaire
et du réalisateur de projets », se réjouit-il. Il se trouve un autre atout: « les gens apprécient beaucoup le fait que quelqu'un ait fait
d'autre chose que de la politique et qu'il l'ait fait avec succès ».
… çà, c’est un point. M. Legendre marque aussi un bon coup en devenant la première personne en lice à recueillir les signatures requises
pour devenir candidat. Bravo !
AFFAIRE DE GROS SOUS, LE 12 JUILLET 2005 - Dennis Bueckert (PC) rapporte que les Québécois et peut-être même tous les Canadiens pourraient
être sérieusement affectés si la Cour suprême du Canada accepte de suspendre son jugement permettant la mise en place d'un régime privé
d'assurance maladie au Québec. C’est du moins ce qu’affirme un groupe de cliniques médicales privées de la Colombie-Britannique.
Dans une soumission faite auprès du plus haut tribunal du pays, les cliniques laissent entendre que davantage de gens pourraient mourir en
attendant des soins si la cour consent à la requête du Québec, qui souhaite que le jugement rendu le 9 juin soit suspendu pendant une
période de 18 mois. Jacques Chaouilli, le médecin québécois qui a initié cette affaire avec un patient, George Zeliotis, a déjà soumis un
document dans lequel il s'oppose à la démarche du gouvernement québécois. Les cliniques privées appuient le Dr Chaouilli.
« Nous
croyons qu'il est largement préférable pour la province de Québec de régler rapidement ce dossier plutôt que de forcer des gens en liste
d'attente pour une chirurgie à souffrir et possiblement mourir», est-il écrit dans le texte de la soumission.
Quelle démagogie ! La réalité, c’est que ces cliniques rêvent de faire essentiellement du système de santé une grosse « business », comme
aux Etats-Unis, pompant 15 % de leur PIB au profit d’une minorité de professionnels et de patients fortunés. Ne nous laissons pas leurrer !
« BOOMERS » POQUÉS, LE 10 JUILLET 2005 - Marie Caouette (Le Soleil) écrit qu’ils sont très poqués, les baby-boomers québécois. Plus que
leurs aînés qui bougeaient infiniment plus qu'eux, estime une aquathérapeute qui soigne ces deux clientèles dans les eaux chaudes d'une
piscine de Québec. « C'est effrayant ce qui s'en vient, ça va coûter cher au système de santé. Le Québec n'est pas en forme et on ne s'en
va pas vers ça. » Les enfants des boomers sont eux aussi habitués à ne pas bouger, à se déplacer constamment en voiture, observe en
entrevue Johanne Audy-Leblond, qui exerce, depuis 11 ans, la profession très rare chez nous d'aquathérapeute. « Ils ne marchent pas, ne
font pas de vélo pour se rendre à leurs activités. »
La spécialiste traite tous les jours des gens de 45 à 55 ans atteints de
douleurs chroniques dans les régions lombaire et cervicale. Ces boomers exercent des métiers où l'on reste assis longtemps dans la même
posture et où l'on soulève de lourdes charges. Cette génération est aussi « incroyablement stressée ». Il faut les voir entrer dans l'eau,
raconte-t-elle, « les épaules remontées, les poings fermés, le corps voûté, le regard angoissé et la respiration haletante... »
Il n’est jamais trop tard pour se réveiller, pour commencer à bouger. Autrement, c’est vrai qu’il vont coûter TRÈS cher au système
de santé et donc, à l’ensemble de la société. Pire, ce sont ces mêmes personnes qui auront donné un très mauvais pli à leur
propres enfants, les laissant souvent engraisser comme des boudins... Pourtant, le remède est simple dans la majorité des cas : mieux
s’alimenter, cesser de fumer et faire de l’exercice, ce qui est à la portée de tous. Réveillez-vous ! La solution aux tensions dans le
système de santé n’est pas le privé, c’est la mobilité…
LA RELÈVE ? LE 10 AOUT 2005 - Marie-Claude Lemieux (La Presse) rapporte qu’un ancien ministre du cabinet de René Lévesque, Gilbert
Paquette, pourrait se lancer dans la course à la direction du Parti Québécois, a appris La Presse. Âgé de 62 ans, M. Paquette a commencé
à militer au Parti québécois en 1970. Refusant le « beau risque » de René Lévesque, M. Paquette a démissionné avec Jacques Parizeau et
une dizaine de leurs collègues en 1984. Aujourd'hui encore, il croit que c'était la bonne décision.
Comme relève, il y a mieux ! Je pense à MM. Boiclair et Legendre évidemment.
POUR UNE VRAIE COURSE, LE 8 JUILLET 2005 - Martin Ouellet (PC) rapporte que candidat à la direction du Parti québécois, le député Richard
Legendre ne craint nullement d'affronter Bernard Landry si ce dernier décide de se lancer dans la course à sa propre succession. Pas
question, donc, pour le député de Blainville de se rallier à l'ancien chef péquiste, s'il choisissait, comme certains militants l'espèrent,
de briguer la présidence du parti.
Le retour éventuel de M. Landry n'enthousiasme pas tous les militants et agace carrément ceux
qui sont en faveur d'un changement de garde à la tête du Parti québécois. « Si M. Landry m'appelle, je vais lui dire que ce n'est pas une
bonne idée », a commenté l'ancien ministre Roger Bertrand. « Moi je suis contre la vieille garde. J'aime bien Pauline (Marois) mais ça
prend du changement », a-t-il dit en substance, dans une conversation à bâton rompu.
Présent aux côtés de M. Legendre en conférence
de presse, M. Bertrand, président de l'exécutif péquiste de la Capitale-Nationale, s'est cependant bien gardé de lui accorder son appui
officiel. « Quant à savoir pour qui je voterai, je vous l'annoncerai le moment venu », a-t-il souligné, laissant M. Legendre un brin mal
à l'aise.
Les positions énoncées par M. Legendre à l’endroit de Québec, Capitale nationale, et de sa région, m’ont semblé fort judicieuses et
pertinentes. Ça lui vaut, de mon point de vue, un gros " A ". Il a très bien mis en évidence l’érosion manifeste de la gouverne en ce qui
concerne Québec, une situation non uniquement imputable aux politiciens en place mais aussi à une indifférence, voire même une défaveur
de la population de la région à l’égard de tout ce qui est administration publique et gouverne. Ce qui n’en finit plus de me surprendre.
L’administration publique d’une capitale nationale est un des pivots du développement économique d’une région comme la nôtre. Et on s’en
désintéresse à Québec, on la dénigre même très souvent. Pourtant, pourrait-on s’imaginer que la Métropole se désintéresse, voire dénigre,
l’aéronautique sur son territoire ou les activités de recherche et développement dans l’industrie pharmaceutique ? Pourrait-on imaginer
que l’Ontario néglige, se désintéresse, voire dénigre, son industrie automobile, ou sa pétrochimie ? C’est pourtant plus ou moins ce qui
se produit dans notre région en ce qui regarde " l’industrie de la gouverne ". Incroyable, mais vrai ! Pas surprenant que celle-ci nous
glisse lentement mais sûrement des doigts…
Revenant à la course, pour assurer une véritable course à la chefferie, avant de se « peinturer » pour un candidat en
particulier, ne doit-on pas au moins entendre ce qu’ils ont à dire ? Comment ils entendent accomplir leur exigeant mandat ? C’est la
moindre des choses. Après les avoir entendus, je déciderai pour qui voter, c’est aussi simple que cela ! Mais voyons d'abord ce que les
candidats ont à dire, notamment M. Boisclair, non seulement sur ce sujet mais aussi sur bien d’autres très importants : éducation,
développement durable, la santé et notamment la prévention, leur vision du fonctionnement d’un Québec souverain et la manière d’y
parvenir, etc. Une chose est certaine, il faut passer le relais à une nouvelle génération de leaders politiques. Non pas que ceux qui
ont assumé ces lourdes tâches depuis 30 ans n'aient pas bien fait, au meilleur de leurs capacités, mais je sens le moment venu d'effectuer
le passage vers celles et ceux qui nous suivent et qui me semblent bourrés de talents...
POST-MORTEM, LE 6 JUILLET 2005 - Jocelyne Richer (PC) observe que la campagne de peur menée par l'Ontario n'aura pas été efficace au point
de faire trembler les Shriners, qui ont finalement choisi de construire leur hôpital à Montréal, plutôt qu'à London. Comme le rapportent
Jeanne Corriveau et Louise-Maude Rioux Soucy (Le Devoir), les coups bas portés par London à la candidature de Montréal n'auront pas suffi
à convaincre les Shriners de mettre la clé sous la porte de l'établissement québécois vieux de 80 ans. L'hôpital pour enfants
pourra être relocalisé comme prévu sur le terrain de la cour Glen, aux abords du futur Centre universitaire de santé de Montréal (CUSM).
Au cours des derniers mois, les promoteurs de la candidature de London avaient martelé sur tous les tons que le site était lourdement
contaminé. Depuis, la délégation québécoise s'est affairée à calmer les appréhensions des Shriners.
En éditorial, Jean-Robert Sansfaçon
(Le Devoir) écrit que la décision des Shriners de rester à Montréal est révélatrice des rapports hypocrites qu'entretiennent les dirigeants
politiques de l'Ontario avec le Québec. L'attitude pour le moins grossière des représentants ontariens, dont le premier ministre Dalton
McGuinty lui-même, a forcé Jean Charest à passer quelques jours là-bas. Voilà donc que cet Ontario toujours bien mis de sa personne se
montre sous son jour véritable, celui de la grande bourgeoise jamais satisfaite, écrit M. Sansfaçon.
J’espère qu’au Québec, on se souviendra longtemps de cet épisode révélateur de la piètre considération que, de tout temps, les dirigeants
ontariens entretiennent à l’égard du Québec. J’ai eu l’occasion de le constater à maintes reprises comme membre et représentant du
gouvernement du Québec lors de divers événements mettant notamment en présence nos délégations et celles de l’Ontario.
JAMAIS PLUS ! LE 6 JUILLET 2005 - Sylvain Larocque (PC) écrit que la ministre du Patrimoine canadien, Liza Frulla, veut lancer un nouveau
programme fédéral pour venir en aide aux festivals et autres événements estivaux. Le programme des commandites a été aboli en décembre
2003 par Paul Martin. Du coup, les organismes qui en bénéficiaient se sont vus privés de contributions fédérales. C'est en partie à cause
de la «démagogie» ayant entouré le scandale des commandites qu'il a été impossible d'appuyer financièrement les organismes cette année,
soutient Liza Frulla. «On n'a pas fait la différence entre le bien-fondé du programme et sa gestion, qui était déficiente, peut-être
criminelle», estime-t-elle.
Pour sa part, Simon Boivin (Le Soleil) rapporte que rien que pour cet été, les regroupements de
festivals et événements estiment entre 5 et 10 millions $ leur manque à gagner en raison de la disparition du Programme de commandites.
Alors que la saison estivale bat son plein, bon nombre d'organisations avancent sur le fil de fer de la rentabilité
financière.
Premièrement, mieux géré ou pas, un tel programme du ministère du Patrimoine canadien restera toujours un exercice de propagande
« canadjianne » aux dépends de la nation Québecoise et de son affranchissement de la tutelle fédérale. Deuxièmement, avant l’existence
de ce genre de programme, les organismes concernés arrivaient à s’en tirer honorablement sans le chantage financier fédéraste auquel j’ai
pu assister du temps du programme des commandites. De grâce, même soulagés des déficiences administratives, ne retombons plus dans de
telles servitudes…
LES PME VILIPENDENT CHAREST, LE 5 JUILLET 2005 - Michel Corbeil (Le Soleil) rapporte qu’à peine démarré, le Conseil de gestion pour
l'assurance-parentale est au bord de la crise. La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a claqué la porte du conseil
d'administration de l'organisme, accusant le gouvernement Charest de refuser de payer sa « juste part ». Le Conseil du patronat pourrait
imiter la FCEI d'ici deux semaines.
Quand le milieu de l’entreprise se dissocie d’un gouvernement issu du Parti libéral, il faut vraiment que celuj-ci soit moins que rien.
Après la sanction négative de la population en général sur Jean Charest et son équipe, voici que ses alliés « naturels » le désavouent tout
autant. Ce n'est pas peu dire...
EUX QUI NOUS AIMAIENT ! LE 5 JUILLET 2005 - La PC rapporte que dans la lutte que se livrent le Québec et l'Ontario en vue de bâtir
l'Hôpital Shriners pour enfants, tous les coups semblent permis à proximité du fil d'arrivée, même la désinformation, rien n'aura été
épargné. Malgré la sortie de Jean Charest, la veille, qui dénonçait vivement la campagne de dénigrement orchestrée contre le terrain
montréalais par les responsables de la candidature de London dans une vidéo au ton alarmiste, ceux-ci, loin de battre en retraite, ont
redoublé d'ardeur, hier. Cette fois, ils ont remis aux délégués un document de plusieurs pages énumérant toute une série d'arguments-chocs
visant à discréditer la candidature de Montréal. Tout indique que la délégation ontarienne semble vouloir sortir gagnante du processus en
minant la candidature de Montréal, plutôt qu'en faisant la promotion de celle de London.
L'approche québécoise a été bien
différente. Hier, une délégation de 250 personnes a fait le trajet jusqu'à Baltimore pour vanter les mérites de l'hôpital montréalais.
On a même dû refuser une cinquantaine de personnes prêtes à débourser de l'argent pour être du voyage. Composée en bonne partie de
nombreux enfants qui ont déjà été traités à l'hôpital de la rue Cedar et de leur famille, cette délégation a produit son effet en se
présentant au Centre des congrès, où les Shriners ont pu les entendre chanter une chanson pro-Montréal. Par la suite, la délégation a
pris part au défilé annuel des Shriners dans les rues de la ville, envahie par les badauds à l'occasion des célébrations de l'indépendance
des États-Unis.
« Si ce sont les faits qui parlent, alors Montréal sera gagnante » a indiqué de son côté, le Dr Porter, qui est
allé jusqu'à se faire lui-même Shriner pour augmenter les chances du Québec de l'emporter. «Les gens ont eu le cerveau lavé par la
propagande. [...] Nous profitons de chaque instant, dans chaque hall d'hôtel, en tous lieux, pour distribuer des documents, et nous
assurer que les délégués connaissent les faits», a-t-il ajouté, lors d'un entretien, en se disant convaincu que deux délégués sur trois
se gardent le privilège de choisir leur camp «à la dernière minute», rendant impossible toute prédiction.
Ceux-là qui dénigrent la candidature du Québec ne sont-ils pas les mêmes qui nous déclaraient leur amour en pleine période référendaire de
1995 ? Ils nous aiment probablement toujours, oui, mais à plat ventre... Tout comme pour le prochain référendum, si ce sont les faits qui
parlent et non pas les déclarations d’amour… ou de haine, le Québec gagnera !
SCANDALEUX ! INIQUE ! LE 4 JUILLET 2005 - La PC rapporte que la véritable campagne de dénigrement menée en Ontario en vue de convaincre
les Shriners de transférer leur hôpital de Montréal vers London est en train de créer un climat de grande tension entre l'Ontario et le
Québec. Jean Charest n'a pas mis de gants blancs pour sommer son homologue ontarien, Dalton McGuinty, de se dissocier sans équivoque d'une
vidéo promotionnelle dénigrant le terrain choisi par le Québec pour le déménagement de l'hôpital pour enfants, qui doit quitter son
bâtiment actuel, devenu trop étroit.
Mais M. McGuinty est resté de glace, se contentant de dire qu'il était là uniquement pour
faire la promotion de la candidature de London. M. Charest a de son côté clairement laissé entendre que le silence de M. McGuinty dans ce
dossier pourrait envenimer les relations entre les deux voisins. « Ça dépendra de la réponse que Dalton McGuinty donnera aujourd'hui. S'il
appuie le contenu de la vidéo, ce sera une attaque contre l'intégrité du gouvernement du Québec », a-t-il dit.
Qu'on crache sur le Québec, rien de nouveau ! Qu'un premier ministre ontarien refuse de se dissocier de cette campagne malodorante,
ça devient un véritable scandale... Mais, réflexion faite, ce n’est pourtant qu’un épisode de plus dans une longue saga d’agressions
contre le Québec et tout ce qui est francophone « coast to coast ». Pourrait-on imaginer un instant le Québec entamer une opération de
« lobbying » de la sorte contre une ville de l’Ontario, la ville de Windsor, par exemple, pour y subtiliser une usine de montage
automobile ?
Et souvenez-vous de l’ancien premier ministre McKenna, du Nouveau-Brunswick, actuel ambassadeur du Canada à
Washington qui, dans les années ’90, arpentait le Québec afin d’intéresser des entreprises québécoises à « déménager » dans sa province…
C’est un procédé du même ordre. Pourrait-on imaginer l’inverse sans se valoir l’opprobre généralisée du ROC (Rest of Canada) ?
SUITE D’HIER… LE 4 JUILLET 2005 - Jean Noiseux, analyste en sondage, estime que le prochain scrutin risque d'être catastrophique pour Jean
Charest et le parti libéral. En effet, « si la tendance se maintient », ce parti sera confiné à peu de chose près à ce qu'était celui du
Parti Égalité en 1976, soit une quinzaine de circonscriptions de l'ouest de Montréal à forte concentration de Juifs anglophones.
En bon soldat du fédéralisme, Jean Charest a écopé jusqu'ici des conséquences de l'étranglement fiscal du Québec. Mais peut-être depuis
ces deux dernières années a-t-il fait à son insu la démonstration que le fédéralisme canadien ne fonctionnait pas ? Les travaux sur le
déséquilibre fiscal apportent une nouvelle interprétation aux compressions dans les services à la population : Québec ne dispose plus
de la marge de manoeuvre minimum pour gérer la province. Il devient de plus en plus clair, même pour les électeurs que la politique
n'intéresse pas, que le système actuel craque de partout.
Mais un malheur ne vient pas tout seul. En confirmant les doutes de la
population sur l'intégrité des politiciens fédéraux, la commission Gomery a ramené sous les feux des projecteurs la délicate question de
la légitimité du pouvoir fédéral dirigé par un « gouvernement corrompu ».
Pour mémoire ! Tout commentaire serait superflu…
POUR RÉFLEXION, LE 2 JUIN 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit que la plus récente enquête de la maison CROP réalisée pour La Presse
indique que l'appui à la souveraineté atteint un record historique depuis le référendum de 1995. En juin dernier, 55 % des Québécois
auraient voté OUI après répartition des 6 % d'indécis. Même dans les résultats bruts, avant toute répartition des non-répondants, la
souveraineté atteint désormais 52 % d'appuis quand on repose la question du référendum de 1995.
Pour sa part, Michel Corbeil, dans
Le Soleil, souligne que le Oui fait face à une poche de résistance en territoire francophone : à Québec, les deux options sont pratiquement
nez à nez (48% Oui, 47% Non), un portrait qui contraste avec le Québec des régions où les tenants de la souveraineté y représentent 58 %
des électeurs, ceux du fédéralismes 33 %, et 8% sont indécis.
En outre, si des élections avaient eu lieu la semaine dernière, elles
se seraient soldées par un balayage du Parti québécois, même sans chef. Les libéraux restent à 27 % d'intentions de vote, comme en mai, et
l'ADQ récolte 23 %. Chez les francophones, les résultats sont toujours désastreux pour les libéraux: seulement 16 % d'appuis. Cet électorat,
qui décide de la majorité des circonscriptions, est massivement du côté du PQ, qui obtient 57 % d'appuis, soit une hausse de 2 % par
rapport au mois précédent. Avec un échantillon de 200 répondants, la région de Québec accuse des déplacements importants. En effet, le PQ
y gagne six points, avec 48 %, les libéraux voient leur résultat augmenter de 3 à 19 % et l'ADQ paye la note en passant de 40 à 30 %.
En fait, le vote libéral se limite de plus en plus aux circonscriptions anglophones, ce qui explique qu’elles contrôlent le Parti libéral
du Québec car c’est à celles-ci que le PLQ doit d’être périodiquement reporté au pouvoir depuis des décennie.
Observons que cette
domination de fédéralistes sur le Québec semble associable à un étrange et double phénomène : la forte présence d’une minorité agissante
de francophones de service, aux commandes au sein du gouvernement « canadjian », et celle d’une minorité d’anglophones d’ici qui contrôlent
le PLQ, parti appelé à exercer périodiquement le pouvoir à Québec. Quelle combinaison !
D'autre part, dans ce sondage, « l’énigme
de Québec » subsiste toujours en ce qui regarde l’appui à la souveraineté. Comment se fait-il que la région qui aura le plus à gagner,
dans les circonstances, traîne ainsi la patte derrière les autres régions ? Il faudrait que cette région se réveille un jour si elle ne
veut pas que l’érosion de la gouvernance que l’on y observe, particulièrement sous le gouvernement actuel, ne s’accélère irrémédiablement…
En passant, un jeune de mon voisinage me demandait récemment si le Québec, une fois souverain, serait gagnant économiquement… Les deux bras
m’en tombent toujours lorsque de tels doutes subsistent. Le Québec, une fois indépendant, se classerait au 17e rang des pays les plus
riches et solides sur le plan économique. Entre cette perspective et celle de demeurer en situation de minorité et de domination dans le
statu quo actuel, il me semble que le choix est facile.
En fait, notre pire ennemi, je l’ai déjà écrit, c’est le manque de confiance
en nous-mêmes et la peur. Me revient en tête un texte que je lisais récemment et qui, dans un autre domaine, traitait des effets néfastes
et nuisibles de la peur, texte intitulé « Ne cédons pas à la peur ! » :
« La peur a un pouvoir extraordinaire. Elle provoque la
paralysie, fige sur place ceux et celles qu’elle saisit. Elle empêche d’avancer, elle fait reculer, elle va même jusqu’à provoquer la
fuite dans toutes les directions. Elle affecte et brouille le jugement, enlève ou limite gravement la liberté la plus élémentaire. Elle
peut aussi procurer une fausse sécurité. Elle a la capacité d’infantiliser et de provoquer une soumission servile à toutes sortes
d’exigences. […] La peur peut devenir une arme redoutable aux mains des puissants. Elle s’avère un outil de manipulation très efficace.
Bien utilisée, elle permet de contrôler et d’orienter la vie des individus et l’action des masses.
[…]
L’absence de peur
est un puissant facteur de transformation. Qui ne cède pas à la peur reste libre et peut contester tout abus de pouvoir. Certes, il n’y a
pas de liberté sans risque et sans coût. Mais il n’y a pas de vie pleine et entière sans liberté… ».
Conclusion ? Ayons confiance
et commençons par nous libérer des libéraux à Québec, puis des fédéraux !
MINISTRE FROISSÉE, LE 2 JUILLET 2005 - Jacques Nadeau (Le Devoir) rapporte que Line Beauchamp est froissée. La ministre responsable de
Télé-Québec trouve «injuste» d'être accusée de tronquer les chiffres. Irritée par la lettre de Paule Beaugrand-Champagne publiée jeudi
dans Le Devoir, Mme Beauchamp réplique. Au cours d'un entretien téléphonique, elle a souligné que, si Paule Beaugrand-Champagne dit croire
à la vérité, de son côté elle a toujours fait preuve de droiture. Elle ajoute que l'impitoyable réquisitoire de Mme Beaugrand-Champagne
est injuste à son endroit.
« De me faire accuser de tronquer les chiffres et de tromper les Québécois, je trouve ça injuste. Ce
n'est pas vrai. Et les valeurs qui me guident dans ma vie, particulièrement quand on fait de la politique, surtout ces jours-ci, ce sont
des valeurs d'honnêteté et d'intégrité », a plaidé la ministre Beauchamp.
La vérité choquerait-elle ? Question de crédibilité, je crois que c’est davantage envers le gouvernement Charest que le doutes subsistent
en la matière depuis maintenant plus de deux longues, longues, longues années… Ils sont en chicane avec tout le monde, ils sont seuls à
avoir le pas, convaincus d’avoir raison. Misère ! Libérez-nous, ça presse !
OTTAWA SE CRISPE, LE 2 JUILLET 2005 – Selon ce que rapporte Robert Dutrisac (Le Devoir), le ministre Benoît Pelletier constate un net
durcissement du gouvernement fédéral au sujet de la place que le Québec veut occuper sur la scène internationale. Le blocage de l'entente
entre le Québec et le Vietnam sur l'adoption internationale en est l'exemple : « Ce qu'on voit poindre est inquiétant. L'expression que
j'utiliserais, c'est un durcissement d'Ottawa dans le dossier des relations internationales », a livré Benoît Pelletier au cours d'un
entretien avec Le Devoir.
« … [le fédéral] veut maintenant s'arroger pas seulement les affaires étrangères, c'est-à-dire les
relations avec les autres États souverains, il veut s'arroger tout le droit internationa l», s'indigne M. Pelletier. « Depuis quand le
droit international relève strictement d'Ottawa ? Ça n'a aucun sens. » Des entreprises privées signent des contrats assujettis au droit
international, des ONG aussi et des États fédérés.
Au moment où j’assumais la fonction de président de la Commission des
institutions de l’Assemblée nationale, j’avais expliqué à ce pauvre Benoît pourquoi ses espoirs étaient vains s’il s’agissait de
convaincre ou de forcer un jour le fédéral à adopter une attitude plus ouverte envers le Québec sur de telles question, comme sur bien
d’autres d’ailleurs. Bref, il n’a pas compris alors… Peut-être comprend-il un peu mieux maintenant les évidences que l’histoire nous
démontre ?
Qu’il sache d’ailleurs que l’origine de la fermeture séculaire d’Ottawa sur ces questions origine tout autant, sinon
davantage, du mandarinat que du niveau politique… Autrement dit, Paul Martin aura beau promettre mers et mondes, ce n’est pas lui au
fond, ni ses sbires ministres fédérastes, qui mènent.
« Ottawa se crispe » ??? En fait, pas plus qu'hier, pas moins que demain...
LE PRIX DE LA MOLESSE, LE 30 JUIN 2005 - Michel David (Le Devoir) rapporte que dans ses efforts pour amener Ottawa à reconnaître la place
du Québec au sein de certains organismes internationaux, Benoît Pelletier reconnaît sans détour que les négociations avec Ottawa sont dans
l'impasse. Le ministre dit même ne pas savoir avec qui négocier, expliquant que personne au sein du gouvernement Martin n'avait de mandat
à cet effet.
S'il a renvoyé aux calendes grecques toute révision formelle de la Constitution, le gouvernement Charest s'est engagé
officiellement à accroître la visibilité internationale du Québec. Au congrès libéral de novembre 2004, le premier ministre Charest avait
reformulé ce principe de la façon suivante : «Ce qui est de compétence québécoise chez nous est de compétence québécoise partout.»
La formule de M. Charest est de celles qui auraient hérissé Jean Chrétien, mais les libéraux du Québec s'étaient bercés de l'illusion que
Paul Martin serait plus ouvert à l'idée. Leur déconvenue est à la mesure des espoirs qu'ils avaient mis en lui. La mésentente qui vient
d'éclater au grand jour à propos de l'entente-cadre Québec-Vietnam sur l'adoption illustre parfaitement que rien n'a changé depuis l'arrivée
de Paul Martin au pouvoir. Pour Ottawa, les relations internationales demeurent une chasse jalousement gardée.
Si le Québec a
réussi, au fil des décennies, à se donner un embryon de personnalité internationale, cela s'est fait à l'arraché. Depuis les années 60,
chaque petit gain a été le résultat d'une ténacité, pour ne pas dire d'un entêtement dont Ottawa ne croit sans doute pas le gouvernement
Charest capable. Il y a des signaux qui ne trompent pas. En février dernier, M. Charest a mis à la porte le ministre le plus populaire de
son cabinet parce qu'il revendiquait un peu trop vigoureusement à son goût ce qu'il estimait revenir au Québec.
Il y a un prix à
payer pour la mollesse. Aujourd'hui, le PLQ n'est plus l'ombre de ce qu'il a déjà été. Depuis plus d'un demi-siècle, le Québec n'a jamais
eu un gouvernement aussi inconditionnellement fédéraliste. Au moment où la menace souverainiste réapparaît, tout le monde sait qu'il ne
voudra pas jouer avec le feu. On peut le laisser aboyer tant qu'il voudra, il ne mordra pas.
... et j'ajouterais que quiconque se comporte en ver de terre ne doit pas se surprendre de se faire marcher dessus !
MINUTE ! LE 30 JUIN 2005 - Kathleen Lévesque (Le Devoir) rapporte les propos de la p.-d.g. sortante de Télé-Québec, Paule Beaugrand-Champagne,
qui se désole que la ministre de la Culture, Line Beauchamp, véhicule depuis des mois des informations erronées sur la chaîne de
télévision publique pour justifier la privatisation de la production maison. Dans une dernière sortie qu'elle dit mue non par amertume
mais plutôt par respect pour les auditeurs et les employés de Télé-Québec, Mme Beaugrand-Champagne a décidé de rétablir les faits en femme
d'information qu'elle a toujours été.
Les erreurs de faits de Line Beauchamp sont nombreuses, a précisé Mme Beaugrand-Champagne.
Un important élément concerne le nombre d'heures d'émissions produites par Télé-Québec. La ministre de la Culture martèle sur toutes les
tribunes qu'il ne s'agit que de 70 heures par année alors que Mme Beaugrand-Champagne explique que la ministre «oublie» 179 autres heures.
Le vrai total serait donc 248 heures d'émissions maison.
Quant au scénario d'une résiliation du bail de Télé-Québec, provoquée par
la privatisation de la production télévisuelle, il coûterait au gouvernement « une fortune », soit 48 millions. En réaction, la ministre
Beauchamp avait affirmé lundi au Devoir n'avoir jamais eu connaissance de cette somme. Or cela correspond au loyer de 2005 à 2019.
Le remplacement de Paule Beaugrand-Champagne par Michèle Fortin, longtemps associée à Radio-Canada, ressemble bien à un congédiement
abusif accompagné d’une propagande de désinformation manifeste de la part de la ministre Beauchamp, un art dans lequel Jean Charest et
son gouvernement sont passés maîtres. Quant au cas de madame Fortin, ne s'agit-il pas d'un autre bel exemple de cadres particulièrement habiles pour
tirer profit de tous les rateliers publics passant à leur portée.
QUEBEC BASHING ! LE 30 JUIN 2005 - Fidèles à leur maître, la matière grasse de Ste-Foy, les animateurs des émissions poubelles de la radio
de Portneuf continuent leur travail de dénigrement du Québec et d'encensement du Canada et encore mieux, des États. De véritables
Elvis Gratton des ondes radiophoniques...
Quand donc les citoyens de la région de Portneuf auront-ils assez de colonne vertébrale pour sortir ces dénigreurs débilitants de la région ? Comment
des annonceurs sérieux peuvent-ils encourager par leur commandites les propos qu'on tient sur ces ondes ? Sacres, homophobie, petitesses de
toutes sortes, dénigrement de tout ce qui se fait pratiquement au Québec... On est bien loin de la radio que nous avions mis au monde
afin de promouvoir le potentiel, les talents et les forces du milieu.
VOYONS VOIR ! LE 23 JUIN 2005 - Michel David (Le Devoir) écrit qu’on a beaucoup critiqué Pauline Marois au cours de la dernière année.
Plusieurs de ses collègues lui ont reproché son manque de solidarité quand elle a publiquement réclamé une course au leadership alors
que Bernard Landry venait clairement d'indiquer son désir de demeurer en poste.
Il y a cependant une chose qu'il faut lui
reconnaître : elle dit franchement ce qu'elle pense, que cela plaise ou non. En politique, cela exige un certain courage. À l'occasion
du lancement officiel de sa campagne, hier, Mme Marois a de nouveau été très claire. Si elle est élue chef le 15 novembre prochain, le
PQ «mettra le cap sur la souveraineté», mais il va également «gouverner avec rigueur et compétence» d'ici le référendum.
D'entrée
de jeu, Mme Marois a envoyé le signal qu'elle n'entend pas se laisser dicter sa conduite par ceux qui veulent brûler les étapes. Il reste
maintenant à voir si les autres candidats démontreront la même fermeté. Si l'élection du nouveau chef concerne d'abord les militants
péquistes, les autres Québécois observeront attentivement le comportement des uns et des autres. Quand viendra le temps de choisir un
gouvernement, le sens des responsabilités sera plus important que l'image.
Intéressante analyse. En fait, malgré l’accueil plutôt mitigé que madame Marois reçoit en général (députation, membres du PQ, électorat),
on doit reconnaître sa grande expérience et les idées claires qu’elle a l’habitude d’exprimer, qu’on soit d’accord ou non avec certaines
de celles-ci. Sans écarter pour autant le choix qu’elle incarne, l’absence d’un appui plus large au sein de la députation péquiste est un
signe fort de la prudence qu’on doit manifester à l’égard de sa candidature.
Mais il nous faudra, dans son cas comme pour tous les
autres candidats, être attentifs au contenu de ce qu’elle propose tout autant qu’à la façon avec laquelle elle remplirait sont mandat comme
chef de Parti et de gouvernement. Dans mon cas, pas question de décider pour qui voter tant que je n’en saurai pas davantage sur ce que
les un(e)s et les autres proposeront. Les débats qui se tiendront seront, à cet égard, très importants. Agir autrement serait irresponsable.
Voyons voir !