« Pour mémoire ! »

( ...considérant que cette faculté a tendance à oublier )




Caricature de Côté, Le Soleil, 19 mars 2005 QUESTION ! LE 20 MARS 2005 - La PC rapporte que le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, réclame la création d'une fiducie destinée à accueillir les sommes versées au Parti libéral par les agences ayant profité des contrats de commandite. Selon Gilles Duceppe, il est temps que les libéraux remboursent l’argent qu’ils ont reçu de ceux à qui ils avaient confié des contrats de commandites.

« Ça semble évident que les gens qui recevaient les contrats étaient les mêmes qui finançaient le Parti libéral, par personnes interposées dans certains cas (…). C'est l'argent sale dont parlait Jean Lapierre. Il est temps qu'ils remboursent», a fait valoir le chef bloquiste, lors d'un entretien téléphonique.

Pensez-vous que si nous n’avions pas le Bloc Québécois à Ottawa, de telles questions, éminemment pertinentes, seraient posées par des libéraux ou des députés d’autres allégeances ? Et si Jean Lapierre respectait sa parole, de tels transferts seraient déjà réalité...

NE TOUCHEZ À RIEN ! LE 19 MARS 2005 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) souligne ces dizaines de milliers de jeunes en grève, ces enseignants en moyens de pression, ces syndicats sur le mode mobilisation, ces régions ressources en colère, ces villes en attente de décisions qui ne viennent pas, un projet de grand hôpital qui tarde à prendre forme, un budget reporté de plusieurs semaines... Il se demande s’il y a quelqu'un dans la cabine de pilotage de cet avion qui fonce vers le sol ?

Caricature de Côté, Le Soleil, 18 mars 2005 Malgré une conjoncture économique favorable, l'insatisfaction gronde. Personne au Québec ne veut d'une crise sociale. Le risque de dérapage est plus présent que jamais, nourri au fil des mois par les mauvaises décisions de ce gouvernement. Écoles privées juives, saga du CHUM, PPP fantômes, prêts et bourses... Maintenant que tout le monde est dehors, comment les faire rentrer les étudiants ? Attendra-t-on simplement la fonte des neiges ? Comment un gouvernement qui n'attire pas le respect des plus vieux peut-il convaincre des milliers de jeunes de retourner en classe ?

Les Québécois réagissent mal aux décisions du gouvernement Charest parce qu’il n'a pas encore pris une seule grande décision qui soit en phase avec les attentes populaires. Pis encore, après deux ans de pouvoir, on ne sait toujours pas comment il entend s'y prendre pour «moderniser l'État», comme l'affirmait le slogan du parti, au point qu'on se prend à rêver qu'il ne touche à rien ! En effet, de crise sociale, personne ne veut au Québec en ce moment malgré le fait que tous les indices nous en annoncent une pour les prochains mois. Désespérant, tout ça.

Bref, un véritable cri du coeur... Entonnons donc ensemble ce qui est devenu presque l'hymne du temps : « Libérez-nous des libéraux ! »

AVEUGLEMENT VOLONTAIRE, LE 19 MARS 2005 - Valérie Gaudreau (Le Soleil) écrit que pressé de dévoiler la provenance des sommes amassées en moins d'un mois par son parti, le chef de Vision Québec, Marc Bellemare, a renvoyé la balle au maire Jean-Paul L'Allier, qui, affirme-t-il, n'a jamais dit publiquement le nom de ses donateurs en 16 ans au pouvoir.

Au bureau du maire L'Allier, on a préféré ne pas commenter cette affirmation du candidat à la mairie. « On ne commencera pas à jouer au ping-pong avec Marc Bellemare, a illustré Isabelle Pelletier, l'attachée de presse de Jean-Paul L'Allier. Mais les listes de M. L'Allier sont publiques et qu'on ne me fasse pas croire que M. Bellemare ne sait pas d'où vient ce 40 000 $. »

Le nouveau chef du Renouveau municipal de Québec (RMQ), Claude Larose, est pour sa part sceptique devant le fait que M. Bellemare persiste à dire qu'il ignore combien sa nouvelle formation a amassé en peu de temps. « En politique, tu veux savoir qui te donne de l'argent ! », dit le candidat à la mairie. L'organisation de Marc Bellemare ajoute par ailleurs ne pas avoir encore tenu d'activité officielle de levée de fonds. « Accumuler au moins 40 000 à 50 000 $ en quelques jours est surprenant, estime M. Larose. Surtout pour un parti qui n'avait pas un sou le 22 février. »

Je n’arrive pas à croire qu’on serait assez irresponsable pour élire Marc Bellemare au poste de maire. Ne pas savoir, et pire, prétendre ne pas savoir d’où viennent ces 40 000 $, c’est GROS ! Comment pourrait-on faire confiance à une girouette amnésique… ou aveugle et certainement opportuniste, si l’on en juge par ses « sorties » publiques ?

CHHHUT ! LE 18 MARS 2005 - Michel Corbeil (Le Soleil) rapporte que dans la plus grande discrétion, Jean Charest a remanié, hier, son cabinet, redonnant officiellement l'Environnement à Thomas Mulcair et confiant l'Accès à l'information à Benoît Pelletier. La prestation de serment s'est faite hier matin. Une seule caméra a capté la cérémonie, celle de Radio-Canada, sur place par hasard. Aucun autre média n'a assisté à l'événement, faute d'avoir été prévenu par le bureau du premier ministre. La photo qui apparaît dans nos pages a d'ailleurs été prise par un fonctionnaire et transmise par l'entourage du ministre Pelletier.

Le communiqué de presse du bureau du premier ministre est finalement tombé, en fin d'avant-midi. Jean Charest corrige ce qui semble être un oubli en ce qui concerne les tâches confiées à M. Mulcair et surcharge la carte professionnelle de M. Pelletier.

Le remaniement majeurs effectué ne date pourtant que de quelques semaines, c'est franchement gênant dans les circonstances. C'est pour cela qu'on procède en catimini, pour ne pas avoir l'air trop fou… Chhhut !!! Une autre manifestation d’amateurisme…

AUTRE « BALOUNE » CREVÉE, LE 18 MARS 2005 - Jocelyne Richer, de la Presse Canadienne, rapporte un fait exceptionnel : le gouvernement Charest ne présentera pas son budget de dépenses pour l'année à venir avant le 31 mars, dernier jour de l'année financière. Il se contenterait plutôt de déposer ses crédits pour le premier trimestre de la nouvelle année financière, soit la période allant d'avril à juin.

Il s'agira d'une première depuis 1941, année où le gouvernement du Québec avait décrété que l'année financière débutait le 1er avril. Ceux déposés jeudi par la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, valent pour trois mois et totalisent 11,8 milliards $, soit une fraction du budget du Québec.

En agissant de la sorte, Québec dit vouloir se donner une marge de manoeuvre. « C'est pour nous assurer que nous rencontrons nos obligations. Ce qui est important c'est de payer nos employés et rencontrer nos obligations », a dit Mme Jérôme-Forget, lors d'un point de presse, pour justifier le choix du gouvernement. « Cela s'avère fondamental pour l'État de pouvoir se prémunir contre tout risque de ne pas pouvoir rencontrer ses obligations immédiatement à compter du 1er avril », a-t-elle ajouté.

Oui ! Oui !... Ce sont ces mêmes libéraux qui, il n'y a pas deux ans encore, nous vantaient la solidité de leur cadre financier, ils avaient toutes les réponses. On constate aujourd'hui le bien fondé de ce que j'expliquais dans un communiqué de presse, le 30 mars 2003 : en promettant des baisses d’impôt massives et immédiates, en même temps qu’un gel des budgets et des réinvestissements en santé et en éducation, Jean Charest démontrait déjà avant son élection qu’il n'était définitivement pas prêt à gouverner le Québec.

C'est incroyable de réaliser jusqu'à quel point maintenant et pour longtemps l'expression « Nous sommes prêts ! » ne veut plus rien dire, faisant littéralement pouffer de rire les auditoires...


Caricature de Garnotte, Le Devoir, 17 mars 2005 POUR MÉMOIRE… LE 17 MARS 2005 - Tommy Chouinard (Le Devoir) souligne que quelques heures seulement après que les leaders étudiants eurent claqué la porte de son bureau, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a décidé subitement de revoir à la hausse sa proposition. Le résultat demeure cependant le même: les étudiants balaient du revers de la main la nouvelle proposition du gouvernement Charest.

Michel Audet, «ne comprend pas» la réaction des étudiants à la proposition «très, très, très intéressante» de son gouvernement. «Je pense que les étudiants doivent l'étudier très sérieusement», a-t-il dit. Claude Béchard, estime que les leaders étudiants l'ont rejetée uniquement parce qu'une manifestation était organisée depuis plusieurs jours.

Pour le chef du Parti québécois, Bernard Landry, la proposition du ministre Fournier, «c'est du progrès par rapport à leur sottise, mais ça reste globalement un recul. Tout ça vire à l'absurde», a-t-il affirmé. M. Landry a critiqué Jean-Marc Fournier qui, selon lui, s'apprête à commettre un «autre gâchis» après avoir piloté le dossier des défusions municipales dans ses anciennes fonctions. «Vraiment, ce gars-là, il va avoir toute une biographie», a-t-il lancé.

Que voici une belle illustration de l’amateurisme qu’affiche invariablement le gouvernement Charest, alias « Nous sommes prêts ! ». Des deux côtés, on s’est actuellement tellement « peinturé dans le coin » qu’il devient difficile de voir comment s’en sortir, sans que l’un ou l’autre perde la face.

Ce que considérant et afin de ne pas handicaper indûment leur année scolaire, les étudiants devraient envisager sérieusement le retour en classe, reportant le règlement de leur compte avec ce gouvernement d’incapables, aux prochaines élections. Dans une société qui se veut démocratique, c’est comme cela que ça se règle normalement.


Caricature de Côté, Le Soleil, 18 mars 2005 RADIO SATELLITE ? LE 17 MARS 2005 - La Presse Canadienne rapporte que l'animateur radiophonique Jean-François Fillion a choisi de quitter les ondes de CHOI à huit heures, ce matin. Depuis, la programmation de la station n'est occupée que par de la musique et des publicités.

Dans une entrevue publiée ce matin par The Gazette, l’animateur annonce son intention, un jour, de reprendre du service au microphone quand la radio par satellite sera permise au Canada. Au cours de cette même entrevue, on apprend qu’il entend demeurer un employé de la station de Genex Communications pendant quelque temps.

Hier matin, M. Fillion s'est plaint en ondes du fait que le CRTC voulait l'empêcher de gagner sa vie. Selon lui, aucune entreprise de Québec ne voudra plus l'embaucher. Il estime que l'organisme fédéral a détruit sa carrière.

Se pourrait-il qu’on permette, par l’intermédiaire de satellites, ce qui n’est pas permis actuellement sur les ondes radiophonique ? Quelle est la différence au juste ? Serait-ce simplement qu’il s’agit d’une façon d’émettre qui ne serait pas balisable ?

MAUVAIS RÊVE, LE 16 et 17 AVRIL 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit que derrière des portes closes, le nouveau ministre des Finances, Michel Audet, s'est distancié de la décision d'appliquer d'importantes réductions d'impôts. «C'est une commande politique, un engagement à livrer les baisses d'impôts», a lancé le ministre à une demi-douzaine d'économistes lors d'une rencontre à huis clos à Montréal.

Les ténors de la rue Saint Jacques, représentants des institutions financières, qui ont appelé le ministre Audet à jouer de la plus grande prudence dans cette opération de compressions tous azimuts. Les baisses d'impôts redistribuées à la classe moyenne n'auront qu'un impact réduit sur l'argent disponible des ménages. Or les réductions de services nécessaires pour y parvenir risquent de compromettre la paix sociale, ont fait valoir notamment les économistes. Sans détour, candide, M. Audet a prévenu, que la baisse d'impôts du prochain budget n'atteindra pas le milliard promis par son parti avant les dernières élections.

Comme l'écrit Michel David (Le Devoir) ce 17 mars, au train où vont les choses, on va bientôt assister à des manifestations pour s'opposer aux baisses d'impôt ! Même Michel Audet, commence à s'en distancier avant de les avoir annoncées. C'était bien la peine de renvoyer Yves Séguin ! ». Et le chroniqueur de conclure : « Encore une fois, Jean Charest semble incapable d'évaluer correctement l'état de l'opinion québécoise. À moins qu'il ne s'en fiche complètement. Dans les deux cas, c'est très inquiétant ».

Le Devoir rappelle enfin que les députés libéraux ont refusé hier de voter en faveur d'une motion, présentée par l'opposition officielle, qui exige du gouvernement fédéral le versement de 2,7 milliards pour corriger le déséquilibre fiscal. C'est un «gouvernement Jell-O» qui ne veut pas chiffrer le déséquilibre fiscal parce qu'il n'a pas espoir d'obtenir un nouveau transfert substantiel d'Ottawa, a déploré François Legault.

Je ne sais si nous serons pris encore longtemps avec une telle incompétence à la tête du gouvernement Québécois, je parle de Jean Charest surtout, d'où origine cette autre « commande politique »...

On voit jusqu'où le dogmatisme néo-libéro-canado-conservateur du chef du gouvernement nous mène, à coup de promesses irréalistes, de changements de caps, de brassages de cages totalement inutiles (changements de structures dans le domaine de la santé, le "forcing" des PPP, etc), de dissimulations (promettre des baisses d'impôt d'une main et augmenter effectivement les taxes et tarifs de l'autre main). On perd définitivement notre temps depuis deux ans... De grâce, où est la sortie de ce mauvais rêve ?


COMPLICES DES DÉRAPAGES ? LE 16 MARS 2005 – Pour Alain Dubuc (Le Soleil), le récent procès intenté par Sophie Chiasson contre CHOI et l’animateur Jean-François Fillion, joint à l’élan « d’imbécillité suicidaire » de l’animateur-vedette de la station et son propriétaire, dans les circonstances, ont réussi à tourner le vent contre ces derniers et démontré, de façon saisissante, pourquoi le CRTC a dû prendre les grands moyens en juillet dernier.

Bien sûr il y a toujours la voie des tribunaux pour faire valoir ses droits. Mais il se demande comment éviter le véritable chemin de croix d’un procès aux victimes de telles ondes ? Par la prévention, avance-t-il, en édictant des règles de conduite à respecter, ce que le CRTC a fait par les conditions qu’il a imposées, mais sans succès. Les dérapages ont continué. « Que reste-t-il quand une station choisit sciemment de ne pas respecter les règles ? », demande le chroniqueur.

Le départ de l’animateur vedette, « mesure de salubrité publique », ne clos pas l’affaire. Jean-François Fillion n’est pas seul, pour M. Dubuc. Derrière, il y a le patron, Patrice Demers, le grand responsable et principal bénéficiaire du dérapage. C’est lui qui a transformé la radio-poubelle en plan d’affaires rentable. Et il y a aussi toute une masse d'auditeurs, complices hilares de tels animateurs, qui en sont la caution morale.

… et j’ajouterais qu’il y a aussi les commanditaires de telles stations. N’ont-ils aucun scrupule à encourager ces excès de langage, ces attaques contre des personnes, bref ce type d’émissions radiophoniques qui propulsent ainsi leurs cotes d’écoutes et permettent aux marchands d'espérer rejoindre le plus de clients possible.

Se peut-il qu'ils se disent alors : tant pis pour les réputations et les injustices que j'encourage ainsi, si c'est bon pour la « business » ! Sont-ils alors plus excusables que les animateurs et les patrons de telles stations radiophoniques ? En tous les cas, moi, je les boycotte !


Sophie Chiasson, lors du procès... COURAGE vs PLEUTRERIE, LE 13 MARS 2005 - Judith Lachapelle (La Presse) écrit que Sophie Chiasson a accompli ce que plusieurs personnes espéraient depuis longtemps: traîner l'animateur de radio Jeff Fillion devant les tribunaux. Mais à quel prix? Les propos injurieux de Fillion à son endroit ont été répétés 100 fois plutôt qu'une et sa vie privée, étalée au grand jour. Néanmoins, sa démarche suscite une vague d'appuis. Les témoignages affluent pour louer le courage de celle qui a traîné devant les tribunaux l'enfant terrible de la radio québécoise.

La journaliste rapporte que le procès intenté par Sophie Chiasson n'a pas empêché Jeff Fillion de continuer à parler d'elle en ondes, allant jusqu’à dire qu'il s'agissait d'une perte de temps d'assister aux audiences. Les derniers jours du procès ont particulièrement indigné les alliés de Mme Chiasson. L'avocat de CHOI-FM s'est attaqué à sa réputation à l'aide de six témoignages, dont cinq provenant d'employés de CHOI-FM.

Jeff Fillion... témoignages qui se sont révélés être des broutilles. De mon point de vue, l’absence injustifiable de M. Fillion aux audiences traduit une pleutrerie manifeste chez ce genre d'animateurs, sitôt qu’il ne sont plus derrière un micro. Tout un fossé avec le courage que madame Chiasson manifeste, dans les circonstances.

Les appuis à son égard pleuvent littéralement depuis ce procès, sauf quelques exceptions qui se réclament du droit de choisir qui ou quoi écouter et qui s'estiment capables de faire la part des choses : « Et que les personnes lésées par les propos de tels animateurs en appellent aux tribunaux ! », argumentent-ils...

On sait bien que ce n'est pas si simple, ni à la portée du commun des mortels. Les auditeurs inconditionnels de CHOI-FM, lorsqu'ils prétendent écouter cette station surtout pour le genre musical, me font penser aux lecteurs assidus du Playboy ou du Penthouse quand ils nous expliquent s’abonner à de tels magazines avant tout pour le contenu des articles…

Mais trève de ces réactions épidermiques. Appuyons plutôt toutes les personnes qui travaillent à bâtir un monde plus juste et plus humain. Ayons une bonne pensée pour celles et ceux qui sont enfermés dans le piège des préjugés, du rejet ou de l'indifférence. C'est ce que m'inspire ce dimanche, jour de repos, de paix et de pardon...


PANIQUE À BORD, LE 12 MARS 2005 - Michel David (Le Devoir) Le premier ministre Charest répète à qui veut l'entendre que le changement est nécessairement dérangeant. Le problème est que, depuis plus d'un an, son gouvernement dérange sans rien changer. L'action du gouvernement se résume à l'annulation de décisions dès qu'elles sont prises. Le résultat de toutes ces bourdes est que le centre de décision s'est déplacé du conseil des ministres au caucus des députés, qui semble l'avoir presque mis en tutelle.

« Nous sommes prêts ! »

VIGILANCE ! LE 12 MARS 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) estime que le rapport du groupe de travail créé par la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, rendu public cette semaine, arrive à point nommé : « Si on veut vraiment pérenniser cette institution, il faut que les choix qui seront faits suscitent l'appui le plus large possible non seulement des milieux de l'éducation et de la culture mais aussi des membres de l'Assemblée nationale ».

L’éditorialiste insiste notamment sur le fait que les émissions d'affaires publiques font partie du mandat de Télé-Québec qui, seule, peut assurer qu'elles soient produites selon les règles de l'art, dont la première est l'indépendance journalistique. Mais peut-être qu'à Québec, on ne veut justement pas qu'il y ait d'autres Droit de parole.

L'Opposition doit être très vigilante sur ce dossier afin de ne pas laisser le gouvernement clore le bec à Télé-Québec comme il l'a déjà fait il y a un an, avec la disparition de l'émission « 1045, des Parlementaires ».

RE-RE-RE-RE-REPOUF ! LE 11 MARS 2005 - André Duchesne et Denis Lessard (La Presse) écrivent qu’à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres cette semaine, le nouveau responsable de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, s'est dit lui réticent devant la perspective de confier au secteur privé la gestion de prisons au Québec : «Quand on voit les reportages sur ce qui se passe aux États-Unis, cela soulève des questions», a-t-il dit, soulignant être particulièrement perplexe devant le « traitement des détenus » offert dans les prisons privées chez nos voisins du Sud.

Jusqu'ici, la titulaire du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, avait, dans ses plaidoyers en faveur des PPP, souvent donné la construction d'une nouvelle prison en Montérégie comme l'exemple de coopération avec le secteur privé pour des services jusqu'ici assumés en totalité par l'État.

À l’exemple de l’option CHUM à Outremont, du dossier de la centrale thermique du Suroît, du milliard de baisse d’impôt par année qu’on attend toujours, voici effectivement qu’une autre « baloune » de ce gouvernement d’amateurs se dégonfle peu à peu. Bel exemple de dogmatisme neo-libéro-canado-conservateur que ces « PPP » qui n’ajouteraient rien à la qualité et à la quantité des services publics, je vous le garantis.

ÉCOLE PRIVÉES DANS LA MOULINETTE ? LE 11 MARS 2005 - Norman Delisle rapporte que pour le chef de l'opposition Bernard Landry, il est temps de débattre la question des subventions aux écoles privées : « C'est temps de regarder cette affaire. Mais si cela se fait, cela devrait être de façon très modulée, en respectant les hommes et les femmes qui travaillent dans ce secteur », a déclaré jeudi le chef de l'opposition péquiste, en marge d'une rencontre avec les étudiants du Séminaire de Québec. « Sur cette question, toute la société québécoise doit se poser des questions. L'heure du débat est arrivée », a expliqué M. Landry.

Pour sa part, le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, s'est porté vigoureusement à la défense de l'école privée. Cesser de la subventionner équivaudrait à y mettre fin, croit M. Dumont. Le chef adéquiste a même demandé au gouvernement Charest de mettre fin immédiatement à ce débat.

En passant, Mario Dumont a-t-il peur du débat ? Si dans le reste du Canada, le secteur des écoles privées n’est pas financé publiquement, ça ne l’empêche pas d’exister. Pourquoi en serait-il autrement pour nous ?

Une vaste coalition pour l'école publique, qui regroupe des commissions scolaires, des directeurs d'école, des enseignants et des regroupements de parents, réclame la fin des subventions aux écoles privées. Le groupe rappelle que cette mesure permettrait de réinvestir dans les écoles publiques une bonne partie des quelques 350 millions $ ainsi économisés provenant des subventions aux écoles privées.

Je crois que la question se pose effectivement. Les règles actuelles favorisent le développement exagéré des écoles privées au Québec, aux détriments des ressources que l’État devrait normalement consacrer au secteur public. Dans l’éducation comme dans la santé, on ne peut avoir en parallèle deux systèmes de la sorte, l’un pseudo-privé, car financé majoritairement par les deniers publics, et l’autre public, car celui-là se développe inévitablement aux dépens de celui-ci.

PRÊT, HEU ! PAS PRÊTS... LE 11 MARS 2005 - Simon Boivin (Le Soleil) rapporte que plus d'un mois après le rapport du comité sur l'avenir du zoo et de l'aquarium, le ministre Michel Després veut plus de temps et d'informations avant de décider du sort des installations. « Tous les scénarios sont regardés et il n'y a aucune de décision de prise », a assuré le ministre responsable de la Capitale nationale. Constitué en avril 2004, le comité a accouché de son rapport au début de février. Celui-ci suggérait de conserver les deux équipements et de transférer leur gestion à la Société des établissements de plein air (SEPAQ). D'autres scénarios étaient évalués, dont la fermeture de l'un ou l'autre des équipements.

Prêt, pas prêt, près, pas prêt... C'est devenu leur marque de commerce ou quoi ?

AYATOLLISME DES HUMORISTES, LE 9 MARS 2005 - Pour André Senécal, de Gatineau, qui s’exprime par lettre dans Le Devoir, le moins qu'on puisse dire, c'est que les humoristes ne prêchent pas par l'exemple. Ils exigent du public qu'il les suive, qu'il approuve leurs attaques, leur langage et leur humour au nom de la liberté d'expression et du droit de l'artiste de créer ses personnages et ses mises en scène.

La sortie de Denise Bombardier sur la qualité de la langue des humoristes était une opinion qu'elle avait le droit d'émettre, et on se serait attendu à une argumentation plus structurée de la part des humoristes pour défendre leur point de vue qu'un vulgaire «Qu'a mange d'la m... !». Incapables, semble-t-il, de faire valoir leur point de vue de façon, certains humoristes sont en train de sombrer dans une intolérance qui tient de l'ayatollisme.

Je pense qu’on a vraiment besoin d’une bonne période de réflexion, de discussion, sur cette question de la liberté d’expression. Peut-on pratiquement tout dire en invoquant son nom ? N’est-il pas surprenant d’entendre ceux et celles qui se réclament du principe de la liberté d’expression, littéralement planter les personnes qui, comme madame Bombardier, osent dénoncer les dérapages pourtant évidents de certains humoristes depuis quelques temps déjà ?

« VOUS ÊTES DONC OÙ ? » LE 8 MARS 2005 - Richard Hénault (Le Soleil) rapporte que c’est une Sophie Chiasson déterminée, mais aussi fort émotive, qui a témoigné hier (malgré l'absence remarquée du « courageux » Jeff Fillion). « Ce que je fais, aujourd'hui, je le fais pour moi et pour tout le monde. Tout le monde ! Je suis tannée, écœurée, fatiguée, terrorisée et intriguée. Je veux que ça arrête ! Je veux savoir pourquoi moi, autant... et il y en a d'autres. »

Pour illustrer les dommages subis par la jeune présentatrice de météo, ses avocats, Mes Anik Bernatchez et Vincent Gingras, l'ont interrogée hier sur les retombées qu'ont eues sur elle les propos de Jeff Fillion et de ses acolytes. « Depuis le début du procès, je suis affaiblie (…). J'ignore comment je fais pour être debout, a-t-elle avoué, mais si c'est le prix à payer pour que ça arrête, je l'assume. Je ne veux plus entendre parler de moi à CHOI ! Je pense qu'on a fait assez d'argent sur mon dos et sur celui de plein de monde. »

Sophie Chiasson, photo Le Soleil, Patrice Laroche En cette Journée internationale de la femme, où certains avancent que la voie est donnée et le retour en arrière impossible, j’estime qu’on doit réagir au sexisme qui subsiste et même réapparaît tout autour de nous. C’est particulièrement le cas sur les ondes de CHOI et CKNU, avec les bougons des ondes à la Fillion et Arthur, qui n’en finissent plus de discréditer les femmes, qu’elles soient enseignantes, leaders syndicales, politiciennes… ou simple conductrices. C’est simplement révoltant !

Comment se fait-il d’ailleurs que les organismes de défense et de promotion de l’intérêt des femmes ne réagissent pas davantage devant la situation que nous vivons présentement dans notre région et qui nous ramène 50 ans en arrière ? « Ma gang de madames, vous êtes donc où ? », pour paraphraser la chanson bien connue.

J’appuie entièrement Sophie Chiasson. D’autant plus lorsque je me rappelle les courriels haineux, revanchards et menaçants que j’ai moi-même reçus il y a quelques temps, suite aux propos tendancieux tenus à mon égard par de tels animateurs.


Photo de la PC REPOUF ! LE 8 MARS 2005 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rapporte que Jean Charest a publiquement retiré, hier, son appui au projet d'Outremont pour l'établissement du futur Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Il a indiqué que des «doutes réels» subsistaient quant au coût et à la sécurité du projet de la cour de triage d'Outremont. «La commission parlementaire a été utile», a dit M. Charest. « Je pense que ç'a permis aux citoyens et à ceux qui s'intéressaient à ce dossier de mieux saisir les enjeux, de voir le sens des projets qui étaient mis sur la table. »

Mieux saisir les enjeux ? Il parle probablement plus pour lui-même que pour les citoyens. Pouf ! Une autre de ses « balounes » qui vient de péter, tout comme la promesse libérale de baisser les impôts des particuliers de un milliard chaque année.

Caricature de Côté, Le Soleil, 4 mars 2005
HONTE ! QUE J’AI HONTE ! LE 5 MARS 2005 – Je reviens aujourd’hui même par l’autoroute 40 d’un voyage de quelques jours dans la région de Montréal et des Laurentides. Contrairement à ce qu’on entend souvent sur certaines stations radiophoniques de la région de Portneuf et de Québec, les routes m’ont semblé en excellent état, exception faite de la ville de Montréal où là, c’est vraiment l’enfer. Par ailleurs, à peine sorti de la région de la Mauricie, au retour, je me suis fait doubler par un véhicule affichant une bannière bien connue dans ma région (Capitale nationale) : « Libartoy, je crie ton nom partout ! ». Je ne l’avais pas vue depuis plusieurs jours, celle-là.

Plus de doute, ce n'était pas un rêve, j’étais bien de retour dans ma région. Quelques jours à l'extérieur avaient suffi à me faire oublier l'enlisement dans laquelle nous sommes actuellement, sur le plan radiophonique. Beaucoup de mes concitoyens prêtent une oreille complice ou voyeuriste à des animateurs de radio mal engueulés, de véritables bougons, qui n’ont de cesse de couvrir la région d’une poussière grise d’insultes, au nom de la liberté. J’ai honte comme c’est pas possible et bravo à Sophie Chiasson pour sa poursuite contre CHOI et Jeff Fillion ! À quand le tour d’Arthur, le bougon en chef ?



MAL ÉLEVÉS ? LE 3 MARS 2005 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) écrit qu’il devient inquiétant d'assister à la montée en force de l'humour de cabaret, populaire et populiste, parfois drôle et souvent facile, aux heures de forte écoute sur les ondes de la télévision publique et privée. A-t-on peur à ce point de la culture pour en être venu à confier l'animation d'un gala célébrant nos meilleurs cinéastes et comédiens à un amuseur public sans envergure ?

Grâce à ou à cause de cet abandon à la facilité, certains humoristes forts en gueule ont acquis une notoriété publique démesurée, nouvelle classe de jeunes millionnaires du comique, plus rapides à vous sortir une joke de pipi-caca totons-quéquette qu'à poser un jugement sensé sur quoi que ce soit, qui n'hésitent jamais à utiliser les ondes pour régler leurs comptes ou pour vous rappeler le nom du commanditaire qui paie leur bagnole. …et tant pis pour l'intelligence.

Caricature de Côté, Le Soleil, le 3 mars 2005 Pour sa part, dans une lettre au Devoir, Luce Langis, de Montréal, n’en revient pas : « Avez-vous vu la dernière frasque de Guy A. Lepage, dimanche soir dernier, au Gala des Olivier? M. « Supérieur à tout le monde » se permet d'envoyer chier, en pleine télé, Denise Bombardier. On peut être en désaccord avec des idées, mais de là à s'attaquer aux personnes elles-mêmes, il n'y a que les gens totalement dépourvus d'arguments -- et de manières -- qui utilisent ce procédé de dernier recours pour s'exprimer. Je ne sais pas, vous, mais moi, les p'tits boss vulgaires et mal élevés qui utilisent leur tribune pour faire la loi à la télé, je commence à en avoir assez. »

En effet ! On en trouve aussi, derrière les micros de certaines radios, de ces p'tits boss vulgaires. Sont-ils mal élevés ? Leurs parents ont certainement fait tout leur possible. Mais ils sont certainement mal embouchés !

Quant à l’humour, nous sommes de plus en plus loin de celui des Deschamps, Lemire, Desrochers… Et que dire de l’humour à la Devos… Oui, on peut être humoriste ou animateur, s’adresser à l’intelligence des gens et réussir dans son « métier ». Espérons qu’on verra réapparaître bientôt des monologues plus élevés que le niveau de la ceinture. Personnellement, je suis entièrement d’accord avec les propos que tenait récemment madame Bombardier.


Extrait d'une caricature de Garnotte, Le Devoir, 2 mars 2003
L’ÉTAU SE RESSERRE, LE 3 MARS 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit que Jean Charest est désormais moins populaire que son parti et son gouvernement, selon un tout récent sondage CROP réalisé pour La Presse. Désormais, 70% des Québécois - et trois francophones sur quatre - se disent insatisfaits de leur premier ministre, une chute importante par rapport à novembre 2004.

« Jean Charest est en danger », résume sans détour Claude Gauthier, vice-président de CROP, devant les résultats du sondage. Le remaniement ministériel n'a pas changé d'un iota l'insatisfaction de la population. «M. Charest paraît maintenant être responsable de la défaveur à l'endroit du gouvernement. Il est moins populaire que son gouvernement et que son parti. »

Comme on dit, on peut tromper quelqu’un une fois, d’autres personnes d’autres fois, mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps…



On va vous arranger ça ! LANGUE FOURCHUE, LE 1ER MARS 2005 - Martin Ouellet (Presse Canadienne) écrit qu’en dépit de la précarité des finances publiques, le Jean Charest tient à ce que le premier budget du ministre Michel Audet contienne des baisses d'impôt. « Pourquoi baisser l'impôt? Pour créer de l'emploi et créer de la prospérité économique. C'est aussi pour générer de plus grands revenus pour l'État, parce qu'il y aura davantage de gens qui occuperont un emploi. C'est pour ça que l'impôt doit être réduit», a expliqué M. Charest.

En ce sens, la diminution de la charge fiscale des contribuables n'est «ni un dogme, ni une idéologie», a insisté M. Charest, mais plutôt un effort mesuré pour ramener l'impôt des Québécois «à la moyenne canadienne», a-t-il dit.

Alors pourquoi donc avoir augmenté les tarifs de toutes sortes de quelque 1 milliard 50 millions de dollars depuis qu'il est au pouvoir. Double langage ! Langue fourchue ! … comme ils disaient dans ces film de « cow-boy » de mon enfance. À une différence près, c’était alors de la fiction. Ici c’est pour le vrai !

« QUELLE FAMILLE ! », le 1er mars 2005 - Rollande Parent (Presse Canadienne) écrit que les contrats des ministères fédéraux et des sociétés d'État fédérales ont fait littéralement la fortune de la famille Lafleur de Lafleur Communications Marketing, de 1996 jusqu'à la fin de l'an 2000. Quatre membres de cette famille ont touché en salaires plus de 12 millions $. Pas mal pour un Jean Lafleur qui avait commencé sa carrière comme enseignant à la Commission scolaire de Pointe-aux-Trembles tout en suivant des cours de marketing, en parallèle.

« Quelle famille ! », comme Jean Lajeunesse disait dans le temps, à la télé… Famille libérale, bien sûr dans ce cas-ci ! Je vais finir par croire qu’ils ont ça dans le sang.

C’EST QUOI LE PROBLÈME ? LE 28 FÉVRIER 2005 - Michel Corbeil (Le Soleil) écrit que les militants péquistes de la région de Québec veulent imposer à Bernard Landry un ordre de marche plus contraignant vers un référendum sur la souveraineté. Leur humeur est cependant bien loin d'être à la révolte contre le chef du PQ, souligne-t-il. Hier, les contestataires du leadership qu'assume M. Landry sont apparus largement minoritaires au sein des quelque 200 délégués réunis pour le congrès régional de la formation politique souverainiste.

Ce congrès du Parti Québécois de la région de la Capitale-Nationale a été un grand succès de participation… et d’unité. Quelque 250 résolutions ont été étudiées par plus de 200 délégués en provenance des onze circonscriptions de la région, par un beau dimanche ensoleillé. C’est dire jusqu’à quel point ces personnes, militants et militantes, y croient et mettent du cœur et de l’abnégation pour réaliser leur grande ambition.

Quant aux résolutions finalement adoptées, au nombre de 30, elles seront maintenant acheminées sur le parquet du prochain Congrès national qui se tiendra également dans la Capitale nationale, début juin 2005. Une de celles-ci consiste effectivement « à tenir un référendum durant le prochain mandat d’un gouvernement du PQ, en tenant compte du temps nécessaire pour permettre une préparation intensive des questions afférentes à la souveraineté et pour assurer la transition du Québec vers un statut de pays ». Monsieur Landry préfère qu’on tienne un tel référendum « le plus rapidement possible ».

Les médias tentent plus ou moins d’opposer l’une et l’autre de ces positions. Ça ne me gêne pas. Pour moi et pour monsieur Landry également, j’en suis sûr, ça fait partie du sain débat dans lequel le PQ s’est engagé depuis le début de la saison des idées, et qui connaîtra son aboutissement lors du prochain congrès national. On verra alors quelle sera la position finale du PQ sur cette question, telle qu’elle sera établie démocratiquement par l’ensemble des militants et les militantes présents.

Les journalistes ont parfois cette tendance à faire un drame, parfois petit, parfois grand, de ce qui se passe dans de telles circonstances. Si la position adoptée avait été « le plus rapidement possible », on aurait probablement reproché aux délégués d’avoir cédé ou obtempéré aux « dictats du national », comme on l’entend souvent. Maintenant que la position adoptée diffère de celle-ci, on insiste sur le fait que l’on n’est pas sur la même longueur d’ondes, qu’on veut imposer un ordre marche à Bernard Landry. Aie minute ! On est en plein débat, c’est le temps d’en discuter. C’est quoi le problème, messieurs, mesdames les journalistes ?


Y A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ? LE 27 FÉVRIER 2005 - Robert Dutrisac (Le Devoir) souligne qu’au sein du gouvernement Charest, on s'était jusqu'à maintenant abstenu de se plaindre du traitement de faveur qu'une province ou l'autre a reçu du gouvernement central, dans la mesure où le Québec obtient ce qu'il réclame. Vive le « fédéralisme asymétrique » !… Le discours a maintenant changé. Michel Audet a qualifié d'«inacceptables» les récentes ententes avec les provinces atlantiques.

En outre, sans doute sans le vouloir, M. Audet a mis en lumière la semaine dernière la profonde contradiction qu'entretient le gouvernement Charest : d'un côté, il affirme éprouver de sérieuses difficultés financières en raison du déséquilibre fiscal alors que, de l'autre, il s'engage à diminuer massivement les impôts. Il peut apparaître farfelu de réclamer des milliards d'Ottawa sous prétexte qu'on est sans le sou pour ensuite verser cette manne sous forme de baisses d'impôt. Comme position de négociation, on a déjà vu mieux.

Deux autres beaux exemples de contradictions et d’incompétence. C’est typique du gouvernement Charest : on manque d'argent, on en veut plus d’Ottawa et en même temps, on s'engage à baisser les impôts… Complètement dingue ! Y a-t-il un pilote sain d’esprit dans l’avion ???

TARIFS À LA HAUSSE, LE 25 FÉVRIER 2005 - Hélène Baril (La Presse) rapportent que les tarifs d'électricité augmenteront de 1,2 % à compter du 1er avril (un revenu additionnel de 102 millions $ pour l'année témoin 2005). C'est la troisième augmentation du prix de l'électricité depuis le 1er janvier 2004, ce qui fait qu’au total, un ménage moyen paiera à compter du 1er avril 7,55$ de plus par mois ou 90$ de plus par année pour l'électricité.

Que voulez-vous ? Il faut bien financer les éventuelles baisses d’impôt promises… On appelle cela un jeu à somme nulle, voire négative pour les payeurs de taxes. Mais ça paraît peu ou pas pour celles et ceux qui ne suivent pas ces circonvolutions au jour le jour. « Paye Baptiste ! », se dit sûrement Jean Charest.

NON AU BOUCLIER, LE 25 FÉVRIER 2005 - Raymond Giroux (Le Soleil) fait état de la réaction première et immédiate de l'ambassadeur Paul Cellucci, hier, dans les minutes qui ont suivi l'annonce de la non-participation du pays au bouclier antimissiles : Les États-Unis ont désormais le contrôle de l'espace aérien canadien. « Nous allons protéger l'Amérique du Nord, a-t-il lancé dans un point de presse. Personnellement, je ne crois pas que ce soit dans l'intérêt d'un Canada souverain de ne pas être dans la pièce au moment de prendre une décision sur un missile qui se dirige vers le pays. »

Maudit baveux !

Extrait d'une caricature de Garnotte, Le Devoir, 2004 BIZARRE ! LE 22 FÉVRIER 2005 - Kathleen Lévesque (Le Devoir) rapporte que Jean Charest persiste dans son plan d'action d’avril 2003. La réduction des délais en santé demeure sa «première cible», ensuite l’allègement du fardeau fiscal des Québécois, l’enseignement de l'anglais dès la première année, régler le litige des congés parentaux, celui sur les infrastructures ou les garderies, sans oublier celui du déséquilibre fiscal.

Jean Charest déplore le fait que le déséquilibre fiscal donne la possibilité au gouvernement du Canada de faire intrusion dans les champs de compétence provinciaux. Ce dernier a toutefois refusé d'expliquer quoi que ce soit au-delà de son discours prononcé à l’occasion d’un événement organisé à sa demande par le Chambre de commerce de Montréal. M. Charest a refusé de rencontrer les journalistes après son allocution. Bien encadré par de nombreux gardes du corps, il a feint de ne pas entendre les questions des journalistes.

Franchement, quand on en est rendu là, i.e. quêter sa présence à un dîner-causerie d'une Chambre de commerce pour discourir sur ce qu'il n'a pas réussi à faire depuis deux ans, c’est qu’on a plus rien à dire et à faire comme chef du gouvernement…

Caricature de Côté, Le Soleil, 22 février 2005 REMANIEMENT FESTIF, LE 22 FÉVRIER 2005 – Lettre de Simon Jolivet, dans Le Devoir : « Je ne sais pas si certains ont eu la même réaction que moi lorsqu'ils ont regardé le remaniement ministériel de M. Charest, mais j'ai trouvé que l'exercice manquait complètement de sérieux et du décorum nécessaire. On peut comprendre qu'un ministre soit content de sa nomination, mais de là à jubiler de façon excessive comme l'ont fait certains, cela me paraît un peu ridicule. »

Monsieur Jolivet dit ne pas se souvenir d'un remaniement si peu sérieux. « Les nouveaux ministres se donnaient des poignées de mains excessives (on aurait dit qu'on assistait au septième match de la coupe Stanley à Montréal ! !), le ministre Dupuis avait l'air complètement surexcité, procédant à des accolades trop senties envers ses collègues et à de grands rires juvéniles. »

L’auteur de la lettre de rappeler qu'une nomination à ce genre de poste, au lieu de susciter tant d'effusions de joie, devrait peut-être porter plus à la réflexion.

Il est vrai que ces effusions, question de masquer l’inquiétude ou le désespoir caractérisant les troupes libérales ces temps-ci, manquaient de sérieux et de sincérité… Qu'à cela ne tienne, ce n'est pas la première fois d'ailleurs, ni la dernière.

ROUERIE ! LE 21 FÉVRIER 2005 - Brian Myles (Le Devoir) écrit que le remaniement étant maintenant derrière lui, Jean Charest a l'intention de se consacrer à l'un de ses principaux objectifs: des baisses d'impôts pour tous les Québécois. « Les baisses d'impôts, c'est ce qu'on a promis à la population du Québec. On a déjà commencé un retour d'un milliard », a-t-il dit. Sans renier cette promesse en faveur de baisses d'impôts universelles, les libéraux l'ont sérieusement reconsidérée à l'issue du Forum des générations l'automne dernier.

Jean « Je suis prêt ! » Charest Jean Charest dissimule habilement la vérité. Depuis son arrivée au pouvoir, les familles ont connu une hausse des taxes totalisant plus d’un MILLIARD de dollars (hausses de tarifs de toutes sortes, notamment des tarifs d’électricité et surtout, des places en garderie). Alors, avant de nous parler de baisse d’impôts, il faudra faire le décompte des plus et des moins.

De plus, quand il dit qu’il a déjà commencé un retour d'un milliard, il parle de quoi au juste ? Du vent ! Ce discours est une véritable rouerie, i.e. un discours plein de dissimulation et d’une habileté sans scrupule… à l’image de ses supposées baisses d’impôt universelles promises.


Philippe « Le matamore » Couillard COUILLARD PRIS À PARTIE, LE 21 JANVIER 2005 - Claudette Samson (Le Soleil) écrit qu’après l'Association des centres jeunesse du Québec, c'est au tour des pédiatres et des psychiatres de se dire déçus du volet jeunesse du plan d'action en santé mentale que le ministre Philippe Couillard a soumis à la consultation. Les pédiatres n’y sont même pas mentionnés alors que ceux-ci sont régulièrement en contact avec des jeunes vivant des troubles de santé mentale. Le plan ne considère que la question des soins psychiatriques, faisant fi de tous les autres problèmes en périphérie, et qui sont eux aussi liés à la santé mentale : les troubles de déficit de l'attention et les problèmes de développement ou d'adaptation notamment.

Avez-vous remarqué que l’image de cette « vedette » du gouvernement Charest en prend pour son rhume depuis quelques temps. Les chroniqueurs parlementaires ont depuis déjà quelques temps noté que M. Couillard est devenu rapidement meilleur communicateur et politicien, que ministre de la Santé. Avez-vous vu les listes d'attente baisser depuis qu'il est arrivé, notamment en Protection de la jeunesse ? Les urgences sont-elles moins encombrées ?

« SOLIDARITÉ, COHÉRENCE, DISCIPLINE », LE 20 FÉVRIER 2005 - Tommy Chouinard (Le Devoir) souligne qu’après une première moitié de mandat de crises, Jean Charest tente de remettre l'équipe libérale sur les rails par un large remaniement. Jean Charest dit souhaiter rétablir discipline, cohérence et solidarité au sein de son gouvernement. Pour Michel David (Le Devoir) ces trois mots clés utilisés par le premier ministre hier visaient directement M. Séguin.

Le chroniqueur rappelle pertinemment qu’après l'avoir nommé à la présidence de la Commission sur le déséquilibre fiscal, Bernard Landry avait vainement tenté de l'amener au PQ. Depuis, le contact entre les deux hommes n'a jamais été rompu. De là à imaginer que M. Séguin «traverse la Chambre», il y a cependant une marge. D'ailleurs, le caucus péquiste a déjà son lot de loose cannons.

Caricature de Côté, Le Soleil, 19 février 2005 C’est aussi mon avis, on en a déjà trop au PQ !

Quant à Jean Charest, l’ampleur de son remaniement confirme que non seulement il trompait la population en avril 2003, avec son « Nous sommes prêts », mais il se trompait lui-même dans la composition de son premier gouvernement. Il confirme aussi qu’au fond, le problème c’est autant lui-même que son propre gouvernement. Entre temps, il aura fait perdre deux ans au Québec, en plus de le faire reculer à peu près partout… bravo !

Et que peut-on espérer de ce remaniement ? Pas grand chose. Michel Audet devient le grand argentier du gouvernement ? Qu’a-t-il fait depuis deux ans au développement économique qui puisse nous rassurer ? Claude Béchard au Développement économique ? Qu’a-t-il fait depuis deux ans à l'Emploi et à la Solidarité sociale qui puisse nous rassurer ? Michelle Courchesne à l'Emploi et de la Solidarité sociale ? Qu’a-t-elle fait ailleurs depuis deux qui puisse nous rassurer ?

Dans la région de la Capitale-Nationale, jamais autant sous représentée au gouvernement, Margaret Delisle devient ministre déléguée à la Protection de la jeunesse et à la Réadaptation ? Vous souvenez-vous d’une seule de ses réalisations depuis 10 ans qu’elle agit comme représentante de Jean-Talon à l’Assemblée nationale ? Elle qui considère les fonctionnaires comme des « pousseux » de crayons, comment pourra-t-elle s’attirer la pleine collaboration de ceux-là qui deviennent aujourd’hui ses conseillers ? Michel Després, passe aux Transports et devient ministre responsable de la Capitale nationale ? Qu’a-t-il fait au ministère du Travail qui puisse nous rassurer ? Qu'a-t-il déjà fait pour la Capitale nationale et la région pendant tout ce temps ?


- Et qu’advient-il de Soucy ?

- Pardon ?

- Oui, Jean-Pierre Soucy !

- Rien à signaler, comme d’habitude. En fait, quant tu passes derrière Margaret Delisle, ça veut tout dire. Portneuf va continuer à passer après les autres, à reculer, comme le reste !

AUTOREMANIEMENT ??? LE 18 FÉVRIER 2005 - Dans la plupart des journaux du jour, on présente comme certain l'annonce d'un remaniement majeur à Québec. Denis Lessard (La Presse) rappelle qu’avec un gouvernement en chute libre dans les sondages, et une cascade de faux pas, Jean Charest va tenter aujourd'hui de renverser la vapeur en annonçant un remaniement majeur de son Conseil des ministres. Mais pour y arriver, le premier ministre a décidé de prendre des risques énormes. Yves Séguin, le populaire ministre des Finances, serait expulsé du gouvernement après avoir refusé le ministère de la Justice, confirmait-on hier soir au cabinet de M. Charest. Deux autres départs seraient confirmés, Jacques Chagnon et Sam Hamad.

Pour qu'on puisse parler d'un vrai remaniement, il faudrait à mon avis que Jean Charest se remanie lui-même, i.e. se rétrograde au rang de député d'arrière banc. Je pense vraiment « qu'il est prêt » pour un tel changement...

PENSONS-Y ! LE 16 FÉVRIER 2005 - Il y a quelques jours, Alain Dubuc, en collaboration spéciale pour La Presse, se demandait pourquoi on souhaite le départ de M. Landry dans certains milieux. Parce qu'il a été un mauvais ministre des Finances? Certainement pas. Parce qu'il fut un mauvais premier ministre? Non plus; les taux de satisfaction que récoltait M. Landry lorsqu'il était au pouvoir dépassaient de loin ceux auxquels a droit son successeur Jean Charest.

Caricature de Côté, Le Soleil, 16 février 2005 Sa faible popularité repose en partie sur des facteurs impressionnistes, elle est jusqu'à un certain point artificielle. Pour le chroniqueur, les citoyens ne souhaitent pas nécessairement le départ de M. Landry et ne lui ont pas retiré leur confiance. Ils ont plutôt réagi au débat interne qui a sapé son autorité.

M. Landry est certainement le politicien le plus expérimenté et le plus compétent de la scène québécoise, avec une solide feuille de route ministérielle, une connaissance des choses de l'État et un bilan assez positif de son passage à la tête du gouvernement. On peut déjà s'attendre à ce que ces qualités deviennent de solides atouts dans les années à venir. Ce que voudront d'abord les électeurs aux prochaines élections, ce sera quelqu'un capable de bien diriger le Québec.

Venant de monsieur Dubuc, dont le penchant pour le PQ est loin d’être évident, cette opinion devrait amener certains brasseurs de chaloupe au sein de ce parti à réfléchir davantage avant de réclamer le départ de M. Landry.

« MANGEUX » DE MICROS, LE 15 FÉVRIER 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit que Jean-Pierre Charbonneau dénonce «l'ostracisme» qui frappe tous les élus qui remettent en question le leadership de M. Landry.

Et moi je dénonce tous ces « mangeux » de micros qui ont lancé le bal ! Ils partent la chicane puis s'offusquent quand d'autres "osent" réagir...

MAUVAIS JOUEURS, LE 14 FÉVRIER 2005 - Robert Dutrisac (Le Devoir) écrit que le conseil national du Parti québécois de la fin de semaine s'est terminé par la réplique des fidèles de Bernard Landry à la contestation de son leadership. Cette réplique, « ...c'est un effet boomerang. Spontanément, un certain nombre de militants en ont eu assez de voir une petite marginalité occuper tout l'espace avec une contestation qui n'est pas celle de l'ensemble », a avancé Bernard Landry dans un point de presse à l'issue du conseil national.

Las de laisser toute la place à ceux qui contestent le chef, plusieurs députés et l'ex-ministre Guy Chevrette sont montés au front pour défendre M. Landry. «C'est toujours les mêmes qui grenouillent», a dit M. Chevrette, rappelant qu'ils n'ont qu'à attendre le vote de confiance de juin s'ils veulent contester le chef. M. Chevrette a confirmé qu'il voterait en faveur de M. Landry à cette occasion.

Trois jeunes députés, le député de Chicoutimi, Stéphane Bédard, la députée de Laurier-Dorion, Elsie Lefebvre, et le député de Gouin, Nicolas Girard, qui était un partisan actif de Pauline Marois avant son élection l'an dernier, sont venus en trio appuyer leur chef. «Bernard Landry a l'appui d'une majorité de membres et de députés du PQ. Ce qui ressort dans les médias, c'est le fait de quelques personnes isolées», a dit Mme Lefebvre. De son côté, la colorée députée de Matapédia, Danielle Doyer, s'est dite «tannée des chiqueux de guenilles».

Il est temps qu’on réagisse, effectivement. Toute cette agitation détourne l’attention des véritables devoirs que le PQ doit faire présentement : réussir la modernisation de son programme et du Parti lui-même à l’occasion des congrès. Et les chevaliers de la dernière heure qui avaient déserté les instances du Parti depuis près de deux ans, sont bien mal placés pour faire la leçon à celles et à ceux qui, pendant ce temps, travaillent à préparer sérieusement les prochaines étapes.

AIE... RÉVEILLE ! LE 13 FÉVRIER 2005 - Norman Delisle (Presse Canadienne) rapporte que pour Bernard Landry, l'attitude de la multinationale Wal-Mart à son magasin de Jonquière va contre l'intérêt de l'ensemble de la population. « J'invite la population à réfléchir. Qu'une grande multinationale se comporte de cette façon n'est pas uniquement contre l'intérêt des syndiqués de Jonquière. C'est contre l'intérêt de l'ensemble de la population », a déclaré M. Landry. Le chef du PQ a rappelé que la syndicalisation de travailleurs non seulement améliore leurs propres conditions de travail, mais a un effet d'entraînement sur les conditions des autres travailleurs qui ne sont pas syndiqués. M. Landry a rappelé qu'il boycottera désormais les magasins Wal-Mart, mais que chacun demeure libre de ses décisions personnelles. « Je respecte les choix individuels. Mais le mien est fait : je n'irai plus», a-t-il conclu.

L'article rappelle que les autorités de Wal-Mart ont décidé de fermer en mai leur magasin de Jonquière, sous prétexte qu'il n'était soudainement plus rentable. La décision faisait suite à la syndicalisation des employés de l'établissement.

Pour ma part, j'y suis allé une fois, il y a belle lurette, pour voir de quoi avait l'air ce genre de magasins. Je n'y suis jamais retourné. Ces grandes surfaces « tuent » le commerce local et les emplois qui y sont rattachés. Ils saignent l'économie locale. Si vous et vos voisins ne pouvez plus trouver à proximité les emplois, ni les biens et services dont vous avez besoin, votre milieu de vie se videra littéralement, tôt ou tard. À vous de choisir !

Acheter, c'est également voter. Acheter dans ces endroits, ça peut vouloir dire voter pour la diminution du salaire de votre voisin... ou l'abolition de l'emploi de votre autre voisin, ou les deux ! C'est l'apologie du chacun pour soi...


Caricature de Côté, Le Soleil, 10 février 2005 NOUS AUSSI ! LE 10 FÉVRIER 2005 - Gilles Normand (La Presse) écrit que la présidente du Conseil du Trésor a mis le feu aux poudres, hier, en qualifiant de «déraisonnables» plusieurs des demandes qui lui ont été faites. Elle a affirmé que le gouvernement Charest n'irait pas au-delà de son offre de 12,6 % d'augmentation pour six ans, ce qui représente une dépense annuelle supplémentaire de 3,2 milliards pour les contribuables, selon son évaluation.

Les porte-parole des milieux syndicaux n’ont pas tardé à réagir. Pour le président de la FTQ, Henri Massé, la rémunération dans le secteur public accuse un net retard sur celle du secteur privé : «On est nettement en arrière du secteur privé syndiqué et, dans certains cas, on est en arrière du secteur privé non syndiqué… [et] …c'est plein de temporaires, plein d'occasionnels. Ce monde-là n'a pas de sécurité d'emploi.»

Le président de la CSQ, Réjean Parent, accuse la président du Conseil du trésor de «jeter de l'huile sur le feu en manipulant l'information concernant les négociations dans les secteurs public et parapublic». Le président du SPQ, Michel Sawyer, a indiqué que «des actions de pression» seront exercées par l'entremise des médias pour sensibiliser la population au bien-fondé de leurs demandes. Pour leur part, les quelque 18 000 membres du Syndicat des professionnels du gouvernement, que préside Carole Roberge, tiennent à maintenir la pression sur le gouvernement.

Bref, « Ils sont prêts ! » eux aussi...

ERREUR ! LE 9 FÉVRIER 2005 - Kathleen Lévesque et Tommy Chouinard (Le Devoir) soulignent un appui inattendu en faveur du site d'Outremont : Pauline Marois serait favorable au projet d'implantation du futur Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) dans la gare de triage d'Outremont. Cette prise de position de Pauline Marois provoque une onde de choc au PQ, la critique péquiste en matière de santé, Louise Harel, jugeant la sortie de sa collègue totalement inappropriée. Pour celle-ci, on n'a pas toute l'information, on ne peut tirer à pile ou face entre les deux sites et Pauline Marois a arrêté son choix à l'aveuglette.

Ça y est ! Alors que tous les regards sont tournés vers ce gouvernement d’incompétents, totalement erratique et empêtré dans un « smog » de division sur cette question, l’intervention malhabile de madame Marois crée de la diversion, détourne l’attention. Voyez-vous, se tirer dans le pied, c’est ça… Un autre bel exemple de manque de discipline. Bravo !

Extrait d'une caricature de Garnotte, Le Devoir,  1er mai 2004
ON RÊVE OU QUOI ? LE 7 FÉVRIER 2005 - Pierre-André Normandin (Le Soleil) rapporte qu’élu maire, l'avocat Marc Bellemare doterait la Ville de Québec d'une escouade spécialisée du type Scorpion. « L'abolition de l'escouade Scorpion au début 2003 a été une erreur historique. On a plongé des milliers de parents dans la détresse et l'angoisse », a déploré l'ancien ministre de la Justice, en entrevue téléphonique avec LE SOLEIL. Il a précisé que le mandat d'un tel groupe d'enquêteurs serait élargi à l'ensemble de la criminalité touchant la jeunesse.

Quel opportuniste ! Pourquoi ne s’est-il pas organisé pour que ça se fasse lorsqu’il était ministre de la Justice et membre du gouvernement ?


SE RELEVER LES MANCHES ! LE 7 FÉVRIER 2005 - Marc Larouche, en collaboration spéciale pour Le Soleil, écrit que Gilles Duceppe n'a pas l'intention de quitter le Bloc québécois pour remplacer Bernard Landry. Devant plus de 225 délégués du Forum jeunesse du Bloc, à Rivière-du-Loup, il a réaffirmé sa confiance envers le chef du PQ et a assuré qu'il demeurait à la tête de la formation souverainiste fédérale. « Le PQ est en avance dans les sondages. L'option souverainiste obtient 48,8 % de la faveur populaire, le taux le plus élevé jamais noté entre deux référendums… », a notamment souligné M. Duceppe.

Autrement dit, que le PQ se tourne donc enfin vers ses vrais devoirs : moderniser le Parti et son programme à l'occasion des congrès, promouvoir la souveraineté, solidifier l’organisation, réussir sa campagne financement et de recrutement… et cesser de se tirer dans le pied.

Caricature de Côté, Le Soleil, 3 février 2005ATTACHEZ-LE ! LE 6 FÉVRIER 2005 - Kathleen Lévesque et Robert Dutrisac (Le Devoir) écrivent que Philippe Couillard n'a aucune intention de battre «en retraite» et de donner raison aux promoteurs du site d'Outremont, dont le premier ministre Jean Charest lui-même. De cet affrontement pourrait découler la démission du ministre de la Santé. Il ne baisse pas les bras. Au contraire. « Il y a deux camps qui s'affrontent » au sein du gouvernement, a-t-on confirmé, hier, au cabinet du ministre de la Santé.

Les experts ne l'ébranlent guère, d'autant plus que le ministre Couillard n'a pas été associé au choix de MM. Couture et Saint-Pierre comme experts. Ni le cabinet e M. Couilllard ni le ministère de la Santé n'ont été tenus au courant de l'évolution des travaux des experts. Ces derniers sont restés en liens constants avec le bureau du premier ministre jusqu'à la rédaction du rapport.

L’article rappelle que selon les sondages, Philippe Couillard est le ministre le plus apprécié du cabinet Charest. Réussira-t-il pour autant à « calmer » enfin Jean Charest, qui semble totalement hors de contrôle actuellement. Attachez-le, ça presse !

À QUI CELA PROFITE-T-IL ? LE 6 FÉVRIER 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrivait hier que les nouvelles sont mauvaises pour Bernard Landry, seulement trois personnes sur 10 estimeraient qu'il devrait rester à la barre du Parti québécois et une majorité d'électeurs péquistes souhaiteraient qu'il quitte son poste, selon un sondage CROP auprès de 982 personnes. Quant aux intentions de vote, le Parti québécois piétinerait tandis que les libéraux piqueraient du nez ? Et seule l'Action démocratique marquerait des points en janvier ? Le même journaliste, dans un article ce jour même dans La Presse, écrit que le Parti ne compte que 50 000 membres et qu'il manque d'argent.

Pour ce qui concerne le sondage, les résultats sont étranges : on constate en effet que le PQ aurait 40 % du vote total, mais également 40 % du vote francophone. Impossible ! Erreur grossière ! Dans la région de Québec, l’ADQ aurait 40 % des intentions de vote, le PQ 35 % et le PLQ serait passé de 24 % à 9 % en un mois. Impossible et burlesque, car les libéraux « teindus » sont plus nombreux que cela, en proportion. On n’a jamais observé une variation aussi forte et rapide des intentions de vote au Québec depuis 1962. Enfin, ce CROP, rejoignant moins de 150 personnes dans la région, est trop restreint pour en tirer des conclusions fiables.

Quant au nombre de membres et aux finances du Parti, les faits sont fort différents de ceux présentés dans l'article d'aujourd'hui. Le nombre réel de membres est de 95 000 et se détaille de la façon suivante : 70 000 membres en règle et 25 000 membres à renouveler. Comme la campagne de renouvellement, de recrutement et de financement du Parti commence en février, le nombre de membres en règle dépassera les 100 000 au cours des quelques prochains mois. Quant au financement, en 2004, le Parti Québécois a atteint son objectif, récoltant 3 156 000 $ et nul doute que la campagne de financement et de recrutement 2005 sera également un succès.

Alors, où est le problème ?

Quand j'analyse tout cela, je me demande qui a intérêt à faire oublier que si des élections avaient été tenues ces jours-ci, selon tous les sondages, le PQ aurait remporté une victoire éclatante. À qui profite ces coups de butoir sur Bernard Landry et le PQ, depuis quelques temps ?

Une manoeuvre politique des milieux libéraux, par presse et sondage interposés, pour faire oublier la déconfiture de leur gouvernement ? Une ultime tentative de prétendants à la succession de Bernard Landry ? Ou simplement cette vieille tendance des péquistes à tirer constamment dans leurs propres buts et sur leurs chefs ? Quand on sème le doute comme certains le font invariablement, on ne peut que récolter le doute dans la population...


LIBÉREZ-NOUS DES LIBÉRAUX, LE 6 FÉVRIER 2005 - Les experts prévoient que l’économie du Québec ralentira en 2005. Espérons que les annonces de fermetures d’usines ne s’accélèreront pas. Je rappelle, en rafale, celles des 3 derniers mois :

Kraft annonce qu’elle fermera son usine de Sainte-Thérèse en mai : 65 emplois perdus. Textile Gildan fermera d’ici le 15 mars son usine de Montréal, 115 travailleurs à la rue. 850 emplois perdus à Huntingdon avec la fermeture de l’entreprise Huntingdon Mills et de l’entreprise spécialisée dans le textile Cleyn and Tinker : - 600 employés. Une trentaine d’employés de l’usine de fabrication de lampes Sylvania de Drummondville devaient perdre leur emploi après les Fêtes. L’entreprise spécialisée dans la fabrication de boîtes Biltwell ferme ses portes, 20 personnes mise à pied. 150 employés licenciés dans l’ouest de l’île de Montréal parce qu’Alcan transfère des activités en Pennsylvanie. Agropur ferme son usine de Saint-Alexandre dans le Bas-Saint-Laurent : 56 personnes se retrouvent au chômage. Bombardier annonce 2200 mises à pied, dont 350 à La Pocatière. Caterpillar annonce la fermeture de son usine de Laval - 85 employés seront touchés par cette fermeture, fin 2005. Fermeture indéterminée de l’usine de FjordCell au Saguenay : 80 employés sans emploi. Mise à pied de 250 employés à l’usine Goodyear de Valleyfield. Noranda ferme officiellement la mine de Zinc Bell-Allard de Matagami, qui emploie environ 180 travailleurs. Fermeture indéterminée de la mine Lac d’Amiante. 450 employés touchés. Rationalisation chez Bombardier Produits récréatifs, 800 postes seront éliminés, dont 600 principalement en Estrie. Weston fermera la boulangerie Moisson Dorée. Mise à pied de 20 employés. 450 autres travailleurs sont inquiets : leur mine de Black Lake ferme ses portes pour une période indéterminée.

Libérez-nous des libéraux, la cour est pleine !

INDEXATION À DEUX VITESSES, LE 2 FÉVRIER 2005 - Christian Gagnon se demande dans Le Devoir si le taux d'inflation est à géométrie variable, selon qu'on parle d'indexer les tarifs d'électricité ou les prestations de sécurité du revenu? Alors qu'Hydro-Québec plaide pour une hausse annuelle des tarifs de l'ordre de 2 à 3 % afin que l'inflation ne cause pas de pertes de revenu à la société d'État, après avoir augmenté ses tarifs de 4,4 % depuis un an, Claude Béchard fixe à seulement 1,3 % jusqu'en 2009 -- la moitié de l'inflation réelle -- ce qu'on appelait pourtant la «pleine indexation» des prestations de sécurité du revenu. Pis encore, les personnes dites sans contraintes à l'emploi verront leur aide sociale n'être indexée que de 0,65 %, soit la moitié de la prétendue «pleine indexation» qui, en pratique, n'équivaut qu'au quart de l'inflation.

Caricature de Côté, Le Soleil, 2 février 2005 De toute façon, avec ce gouvernement, voulez-vous bien me dire où est la logique ?

J’AI MON VOYAGE ! LE 2 FÉVRIER 2005 - Raymond Giroux (Le Soleil) rapporte qu’Yves Séguin rentre content d'Ottawa et parle d'une « rencontre de l'espoir » même s'il n'a pas obtenu un sou de plus à la suite de la réunion fédérale-provinciale des ministres des Finances, hier soir. Son propre budget demeure toujours en manque de 2,5 milliards $, argent perdu lors de la révision du calcul de la péréquation pour l'année fiscale 2002-2003. C'est « une chute que je n'ai pas pu compenser et que je traîne comme un boulet », a-t-il dit après avoir reconnu quelques heures plus tôt que « la situation du Québec est difficile, sur le plan financier ».

Bref, cocu content !

ATTENTION ! ATTENTION ! LE 2 FÉVRIER 2005 - Lia Lévesque (PC) rapporte que malgré une réduction du taux de mortalité due aux maladies du cœur depuis deux décennies, une recrudescence de ces maladies est à craindre, à cause de l'accroissement de l'obésité et de la sédentarité. Depuis 25 ans en effet, le taux de mortalité lié aux maladies cardiovasculaires au Québec est passé de 51 à 33 pour cent, a indiqué mardi la Fondation des maladies du cœur, au cours d'une conférence de presse. Mais à cause de facteurs comme l'hypertension artérielle, le diabète de type 2 et l'augmentation de la sédentarité et de l'obésité, les autorités médicales craignent une recrudescence des maladies cardiovasculaires.

« Ça a baissé, mais les experts prédisent que ça va augmenter », a résumé M. Jean Noël, président et chef de la direction de la Fondation des maladies du cœur. La Fondation lançait ainsi les activités entourant son 50e anniversaire, dans le cadre du mois du cœur, février. La Fondation espère amasser 7 millions $ en 2005, à l'image de la population du Québec.

J’appuie. Les maladies du cœur sont l’origine du plus grand nombre de décès encore aujourd’hui, malgré les progrès des dernières années. Et la prévention constitue l’un des outils les plus puissants pour endiguer cet hécatombe. L'obésité, le surplus de poids, la fumée même secondaire, une mauvaise alimentation. Oui, attention ! C'est pourtant pas sorcier.

QUELLE NOUVELLE ! LE 1ER FÉVRIER 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit qu’il n'y aura pas de baisse «générale» des impôts dans le prochain budget du Québec. En campagne électorale en 2003, le PLQ promettait que tous les contribuables profiteraient d'une baisse d'impôts annuelle de un milliard pendant cinq ans. On sera bien loin du compte, si on décode le ministre Séguin. L'an dernier, il avait évalué à 1,6 milliard la somme qu'il avait à dénicher pour équilibrer son budget. Pour le prochain budget, c'est désormais environ deux milliards que devra trouver le ministre Séguin.

À l'issue d'un souper avec le ministre Goodale, Yves Séguin décrivait comme «la rencontre de l'espoir» les échanges d'hier avec Ottawa. M. Goodale s'est dit prêt à recevoir des propositions du gouvernement Charest pour remédier aux coupes de 2,5 milliards dans la péréquation destinée à Québec. Les provinces avaient chacune leurs priorités. «Il n'y a que deux mots qui font l'unanimité... déséquilibre fiscal», a laissé tomber M. Séguin.

Je cherche encore la nouvelle. Pour les personnes les moindrement averties sur ces sujets, il n’y a là rien de nouveau : les promesses de baisses des impôts étaient irréalistes dès le départ (en fait, depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir à Québec, nous avons plutôt connu des hausses… dans le transport en commun, les services de garde, l’électricité… pour un total de près de 1,1 MM$ de plus par année), le fédéral continue de tenir le Québec à sa merci et le déséquilibre fiscal ne sera jamais réglé dans un tel système. Cessons de rêver !

CHANGER POUR PIRE, LE 1ER FÉVRIER 2005 - La PC rapporte que le chef du Parti québécois, Bernard Landry, entend défendre les doléances des ex-travailleurs de l'usine Port-Alfred auprès du gouvernement Charest. Selon M. Landry, qui a rencontré lundi les ex-travailleurs de l'usine dans l'arrondissement La Baie, à Saguenay, ces derniers sont très insatisfaits des mesures d'aide annoncées la semaine dernière par Québec. Le chef péquiste estime que le gouvernement libéral doit consentir tous les efforts pour la réouverture de l'usine et accentuer ses mesures de soutien aux travailleurs.

Il indique que Jean Charest s'est montré complaisant et très lent à réagir dans ce dossier, alors que la compagnie Abitibi Consolidated a annoncé la fermeture temporaire de l'usine de Saguenay il y a un an. La semaine dernière, l'entreprise a confirmé la fermeture définitive de la papeterie, privant de travail 640 personnes. M. Landry indique que le syndicat des travailleurs déplore les mesures d'aide insuffisantes et imprécises du gouvernement québécois.

On voulait du changement, on l’a !

CHACUN POUR SOI, LE 1ER FÉVRIER 2005 - Dans Le Soleil, on rapporte que l'étalement urbain continue de faire de sérieux ravages en milieu agricole. La ville s'installe de plus en plus en campagne. Ainsi, en trente ans, la superficie des bonnes terres agricoles occupées par les villes et les villages au Canada a plus que doublé. Entre 1971 et 2001, ce sont 7400 kilomètres carrés de terres agricoles cultivables de plus qui ont été grugés par la construction d'autoroutes, par les terrains de golf, les carrières à gravier, la construction domiciliaire et les zones récréatives comme les terrains de camping.

L’exemple est particulièrement frappant à Saint-Augustin-de-Desmaures, là où les terres les plus fertiles du Québec sont littéralement envahies par le « résidentiel » dans cette municipalité qui voulait retrouver son autonomie pour encore mieux gruger sur notre capital agricoles. Les services publics suivront, coûte que coûte, se disent manifestement cette bande d’inconscients.

Caricature de Garnotte, Le Devoir, le 24 avril 2004 CELUI QUI LE DIT... LE 30 JANVIER 2005 -Élisabeth Fleury (Le Soleil) rapporte que Marc Bellemare, qui refuse toujours d'annoncer officiellement son intention de briguer la mairie, qualifie d'« opportunistes politiques » les Claude Larose et Paul Shoiry, lorsqu'ils déclarent vouloir lutter contre la prostitution juvénile. « Pour moi, ça sonne faux, et c'est de l'opportunisme pur », aurait-il déclaré.

Il est assez ahurissant d'entendre Marc Bellemare parler ainsi, lui qui peut servir de modèle ou d'exemple lorsqu'il s'agit d'incarner l'opportunisme qu'il dénonce aujourd'hui. Péquiste et souverainiste en d'autres temps, libéral et fédéraliste lorsque ça fait son affaire, et maintenant dans la course à la mairie de Québec, il n'a de leçon à donner à personne, PERSONNE !

Même dans l'enfance, nous savions débusquer ce que cachait immanquablement ce genre d'accusations : « Celui qui le dit, c'est celui qui l'est ! ». Vous vous en souvenez sûrement. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil et c'est ainsi que la réputation de la classe politique se mine invariablement.


DÉBOUSSOLLÉS, LE 27 JANVIER 2005 - Denis Lessard (La Presse) rapporte qu’écartant pour l'instant un remaniement ministériel qui mobilisait depuis quelques jours l'attention des médias, Jean Charest n'a pu étouffer la grogne qui sévit toujours dans ses troupes. Derrière des portes closes, il a, dit-on, rappelé sévèrement à l'ordre un Conseil des ministres qui a multiplié les fuites au sujet du financement des écoles juives privées.

Un peu déboussolés par le freinage soudain du remaniement qu'ils avaient anticipé, les ministres ne cachent plus guère leur mécontentement. Des sources au sein du PLQ assurent que M. Charest a subitement changé ses plans de remaniement quand il a vu ses intentions largement diffusées dans les médias. M. Charest a aussi rencontré des obstacles imprévus dans son jeu de chaises musicales. À la différence d'un Sam Hamad, Julie Boulet ne voulait rien savoir des banquettes arrière. Or une élection complémentaire dans Laviolette n'augurait rien de bon pour le gouvernement.

Pendant ce temps, les véritables problèmes que vit le Québec continuent d’attendre un minimum d’attention… économie, santé, éducation, etc. Sur l'air d'une chanson des années '70, fredonnons ensemble : « Déboussollés, ils sont au désespoir !... »

MISÈRE ! LE 27 JANVIER 2005 - Simon Boivin , Marie Caouette et Jean-François Néron (Le Soleil) écrivent que pour le gouvernement du Québec, finir ses jours dans une salle d'urgence est loin d'être acceptable, reconnaissant que les soins palliatifs doivent bénéficier d'un financement accru. « Il y a des sommes qui existent déjà, mais on reconnaît que les soins palliatifs n'ont pas reçu de sommes spécifiques dans les derniers budgets, indique Cathy Rouleau, attachée de presse du ministre de la Santé, Philippe Couillard. C'est l'un des aspects sur lesquels on veut intervenir dans les prochains mois. »

Il aura fallu la triste fin d’un homme de 76 ans mort d'un cancer après quelque 26 heures passées à l'urgence de l'Hôtel-Dieu de Québec, pour que quelqu'un se réveille. Pourtant, les problèmes devaient être réglés dans les deux semaines de leur arrivée au pouvoir. Le pire, c’est que beaucoup de nos concitoyens les ont crus.

BANAL ? LE 27 JANVIER 2005 - André Cédilot (La Presse) rapporte que la Commission québécoise des libérations conditionnelles est embarrassée par les nominations de commissaires sans expérience, ni formation. Jacques Chagnon a procédé à la nomination de 58 commissaires communautaires, dont 26 autres sont des nouveaux venus. De ceux-ci, seulement six ou sept ont été embauchés à partir d'une liste de candidats qui avaient passé avec succès les entrevues de sélection. La vingtaine d'autres ont été «désignés» par le ministre, sans avoir été rencontrés par la Commission. M. Chagnon aurait non seulement ignoré les candidatures de personnes répondant aux exigences, pas non plus retenu les services de certains commissaires déjà en place dont le rendement avait été jugé satisfaisant.

Pour commentaire, reprenons simplement ceci : « Des nominations partisanes, c'est maintenant banal », a noté un ancien commissaire qui a contacté La Presse.

Caricature de Fleg, Le Soleil, 25 janvier 2005 REMANIEMENT, LE 25 JANVIER 2005 - Denis Lessard (La Presse) estime qu’après bien des tergiversations, le premier ministre Jean Charest va procéder à un remaniement de son Conseil des ministres cette semaine. De sources sûres, La Presse a appris qu'en toute fin de journée hier, on avait donné le feu vert pour qu'on active la déchiqueteuse au cabinet de Nathalie Normandeau. Certaines rumeurs non confirmées l'envoyaient sur la chaise de Sam Hamad. D'autres prédisaient les Affaires municipales pour l'ex-mairesse de Maria, à la place de Jean-Marc Fournier qui veut obtenir les Transports.

Une autre déplacée, Françoise Gauthier, titulaire de l'Agriculture, a fait annuler la commission parlementaire sur les engagements financiers qu'elle avait prévue pour demain. Certaines sources envoient un vétéran, Yvon Vallières, à ce poste. D'autres prédisent que Pierre Paradis, laissé pour compte il y a 18 mois, y reprendrait du service. Autre indice, le premier ministre Charest a fait vérifier en douce dans le secteur du travail des solutions de rechange au ministre actuel, Michel Després, a-t-on appris.

Je me demande où il s’enverra lui-même, Jean Charest, avant que d'autres s'en occupent. Je rêve, bien sûr !

MENTEUR ? LE 25 JANVIER 2005 - Michel David (Le Devoir) souligne, dans un trait d’humour qui le caractérise bien, que jusqu'à présent, Jacques Parizeau était le seul ancien premier ministre à estimer que son devoir de réserve consistait précisément à exprimer publiquement ses réserves sur la conduite de son successeur. Vendredi dernier, une courte lettre publiée dans La Presse a suffi à Daniel Johnson pour clouer Jean Charest au pilori. En moins de vingt lignes, M. Johnson a non seulement condamné sa décision de subventionner à 100 % les écoles privées juives, mais aussi ses «énoncés inexacts» concernant la position du gouvernement qu'il a lui-même dirigé.

Selon M. David, le premier ministre a cette détestable habitude des explications approximatives, quand on lui pose des questions, mais il arrive parfois qu'elles soient tellement éloignées de la réalité qu'un esprit le moindrement sceptique peut facilement les confondre avec un mensonge.

Monsieur David souligne avec pertinence que, pourtant, non seulement M. Johnson s'est bien gardé de nuire à son successeur jusqu’à présent, mais il a tout fait pour lui être utile. Il faut vraiment que M. Charest ait dépassé les bornes, en effet, pour s'attirer pareille remontrance. Quant aux explications approximatives du premier ministre, le chroniqueur a bien raison, mais il reste poli quand même dans son article. Il aurait pu aller plus loin...

ALLONS, UN PETIT COUP DE CŒUR ! LE 22 JANVIER 2005 - Pierre-André Normandin (Le Soleil) rapporte que la cinquantaine de fêtes locales de la Saint-Jean-Baptiste pourraient disparaître dès cet été à Québec. La Société nationale des Québécois de la capitale (SNQC) compte en effet leur retirer son financement afin de sauver le spectacle des plaines d'Abraham. Le Mouvement national des Québécois (MNQ), qui distribue les fonds aux 750 événements de la Saint-Jean-Baptiste, a récemment confirmé que le ministère des Affaires municipales allait de l'avant avec des compressions de 12 %. Pourtant, une entente avec le gouvernement prévoyait une hausse de 6 % en 2005 de ce budget de 3,5 millions $.

Des informations obtenues par LE SOLEIL indiquent que des coupures supplémentaires sont également envisagées pour cet été. La députée péquiste de Taschereau, Agnès Maltais, estime qu’on pourrait rétablir les fêtes de quartier si le bureau de la capitale nationale donnait 50 000 $, comme par les années passées. Au cabinet de Sam Hamad, responsable de la région de la Capitale-Nationale, on oppose toutefois une fin de non-recevoir.

Bon ! Si le gouvernement Charest est « cassé » à ce point, peut-être que le Parti libéral du Québec pourrait le verser, lui, le 50 000 $, à même les centaines de milliers de dollars récoltés récemment on sait où… Allons, M. Charest, un petit coup de coeur pour notre fête nationale ! Non ?

Si cette photo apparaît « à droite » du texte, ce n'est pas un hasard... S’AUTOREMANIERA-T-IL ??? LE 21 JANVIER 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) écrit que le gouvernement Charest a du plomb dans l'aile. Sa décision de financer à 100 % certaines écoles juives a fait boomerang. Cette affaire de subventions aux écoles privées juives aura servi de révélateur des forces et des faiblesses de ce gouvernement. Surtout de ses faiblesses. Ce conseil des ministres a un fonctionnement erratique dans ses prises de décision. Une large part de la responsabilité de ce cafouillage revient au premier ministre. Le premier ministre Charest serait bien inspiré de se présenter à la reprise de l'Assemblée nationale, en mars, avec une équipe remaniée. On connaît les maillons faibles : Reid, Jacques Chagnon, Julie Boulet...

Parlant de remaniement, Jean Charest devrait peut-être se remanier lui-même, quoique la machine libérale s’en occupera bien, en temps et lieu, si la descente aux enfers se poursuit. Pendant ce temps, le Québec tout entier paie la note de cette incompétence désormais érigée en système.

L'ÈRE DES « BALOUNES », LE 21 JANVIER 2005 – La PC rapporte qu’il en coûterait moins cher de 19 % pour déneiger les routes en sous-traitance, par rapport au coût engendré si l'opération est faite par le ministère des Transports. Mais les entrepreneurs privés économisent en utilisant de l'abrasif plutôt que du sel sur les routes glacées. Ils peuvent se permettre de le faire parce qu'ils œuvrent sur des routes secondaires moins fréquentées, tandis que le ministère des Transports est responsable des routes principales où l'affluence est plus grande. Le sel est beaucoup plus dispendieux que l'abrasif, qui est un mélange de sel, de sable et de petits cailloux.

Oui, une autre « baloune », typique de ce gouvernement dogmatique, qui vient de crever. Continuons donc de perdre notre temps en débats stériles sur les partenariats privé-public…

Adaptation d'une caricature de Côté, Le Soleil « LIBARTOY ! », LE 21 JANVIER 2005 – Le Devoir rapporte que George W. Bush a prêté serment hier à Washington pour un second mandat en s'engageant notamment à œuvrer pour le triomphe de « la liberté partout dans le monde ». En fait, il a prononcé les mots freedom, free et liberty pas moins de 49 fois en 16 minutes, devant une foule compacte réunie devant le Capitole par un temps froid.

Un dispositif de sécurité très important avait été mis en place pour cette 55e cérémonie d'investiture, la première depuis les attentats du 11 septembre 2001. Plus de 6000 policiers étaient déployés dans la capitale fédérale, dont le centre, fermé à la circulation, avait été transformé en camp retranché.

La facture, estimée à plus de 40 millions de dollars, est payée par de grandes entreprises et des comités de soutien au président. Mais la Ville de Washington est appelée à contribuer à hauteur de 17 millions aux frais de sécurité.

Tout comme dans notre gros village, que d’abus ne provoque-t-on pas au nom de la liberté ? Il était d’ailleurs assez singulier de voir M. Bush invoquer celle-ci tout en étant lui-même retranché derrière un rideau de vitres de sécurité pour le prononcé de son discours. Quant à la facture, payée en grande partie par de grandes entreprises, de quelle liberté parle-t-il au juste ?

PAYANT, PAYANT ! LE 20 JANVIER 2005 - Norman Delisle (Presse Canadienne) rapporte qu’un centre d'hébergement de la région de Québec coûtera 14 millions $ de plus si la construction en est confiée à un partenariat public-privé. Telle est la conclusion à laquelle en arrive une étude menée par la firme privée Malette. La firme a analysé le projet de construction d'un centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) à Québec pour y relocaliser la Résidence St-Charles, qui compte 132 lits d'hébergement. L'étude a été obtenue par la FTQ par le biais de la Loi d'accès à l'information.

Le président de la fédération, Henri Massé a mis en relief le fait que le coût global du projet sera nettement plus élevé avec les PPP : « Il est clair qu'il n'y a pas d'économie à faire avec un PPP. Au contraire, dans le dossier de la résidence St-Charles, cela va coûter 34 pour cent plus cher ». Comme le gouvernement veut construire de 3000 à 5000 places en hébergement avec des projets PPP, cela voudrait dire jusqu'à 550 millions $ de plus. «C'est un demi-milliard de dollars qu'on va donner au privé pour ne rien avoir de plus. C'est une très mauvaise idée que de construire en PPP», a dit M. Massé qui a aussi exigé que toutes les études que le gouvernement mène sur des projets de construction en mode PPP soient rendue publiques, que ce soit dans le secteur de la santé ou dans d'autres secteurs.

Voilà où mène le dogmatisme néo-libéral du tandem Charest/Jérôme-Forget.

VULGUM PECUS ? LE 20 JANVIER 2005 - Suite à un récent article paru dans le MaCleans ('Les X' revolt), un lecteur assidu du présent site m’a fait parvenir le texte suivant, que je reproduis in extenso :

Je crois plutôt que le reste du Canada va rire de nous, tout comme le reste du Québec le fait présentement !

On a vraiment l'air d'un gros village d'arriérés, digne des États américains du sud profond ayant voté à 80% pour Bush à cause de son discours démogagique et hypocrite ultra-conservateur (guerrier, militaire, nombriliste, simpliste, ignorant, arrogant, anti-gai, anti-étatique, anti-féministe, anti-solidarité sociale, etc.). En effet, Mclean's compare même Jeff Filion à Rush Limbaugh dans l'article, Limbaugh étant le porte-parole radiophonique du discours de Bush que je viens de décrire.

C'est vraiment honteux, on passe pour des cons. Mario Dumont et Stephen Harper viennent renforcer l'image de cynisme qu'a la population envers les politiciens en venant s'unir à cette mouvance juste par opportunisme politique. Vous savez, Harper, celui dont la majorité des membres de son parti semblent être pour la guerre en Irak, pour le bouclier anti-missile, contre le protocole de Kyoto, anti-gai, etc. Il y a de quoi être fier d'avoir cet allié !

Caricature de Côté, Le Soleil, C'est quoi le problème des "X"? Ils sont tannés de payer pour venir en aide aux handicapés qui ne peuvent travailler? Ils sont jaloux des artistes montréalais qui réussissent? Ils jouissent quand Filion démolit un être humain sur les ondes ?

Les 50,000 (35,000 selon Filion à l'émission d'Arcand) qui sont descendus dans la rue ne sont pas tous des ignorants. Plusieurs y étaient pour appuyer le programme musical ou Gilles Parent (qui réussit à avoir de bonnes cotes d'écoute sans être méchant). D'autres y étaient pour le happening, par curiosité ou par désinformation. Ce ne sont pas tous des "X" idéologiques.

Le message que je retire de tout cela est que les "X" doivent voir la réalité en face. Il ne sert à rien d'être intoxiqué chaque matin par le discours destructif et négatif de cette radio. Critiquer et démolir continuellement ceux qui réussissent ou qui se soucie du bien-être de la société n'est aucunement constructif. Les gens doivent faire leur place et s'impliquer en politique ou dans la société s'ils veulent contribuer à la changer. "Si tu ne t'occupe pas de la politique, elle va s'occuper de toi", "on a les politiciens qu'on mérite", "la politique est trop importante pour être laissée uniquement aux politiciens", etc. Bref, que les gens s'impliquent constructivement et cessent de financer les distortions de la réalité véhiculées par cette radio.

Quant aux riches qui sont tannés de payer pour aider au fonctionnement de la société, qu'ils aillent faire un tour dans les soupes populaires, dans les hôpitaux, dans les centres pour handicapés, à Robert Giffard, et leur coeur deviendra certainement plus généreux.

Signé : Fred

Intéressant, n'est-ce pas ? Moi, j'appelle cela donner l'heure juste... et c'est vrai que les auditeurs en question ne sont pas tous des ignorants ni des "X" idéologiques. Quant au nombre de personnes ayant descendu dans la rue, en août dernier, Jacques Noël, de Québec, remettait en question dans Le Devoir du 23 août dernier le chiffre de 50 000 manifestants. C'était pour lui, et de loin, le plus gros mensonge de l'année 2004 au Québec. Rappelons l'essentiel de son calcul :

« Il est assez facile d'estimer une foule « scientifiquement ». Il s'agit de calculer la superficie occupée et de diviser par la densité (nombre de personnes par mètre carré). Une foule dense, immobile, comptera plus d'une personne au mètre carré. Mais une foule en mouvement, rarement plus d'une personne pour deux mètres carrés.

Les photos aériennes prises lors de la « manif de la Liberté » montraient que la foule s'étendait sur moins de deux kilomètres sur Laurier, entre l'église de Sillery et l'entrée de l'Université Laval. Comme Laurier a 10 m de largeur, la manif occupait donc 20 000 km carrés. À une personne pour deux mètres carrés, il n'y avait donc guère plus de 10 000 X en colère s'ul boulevard à cinq piasses. C'est très loin des 50 000 annoncés par un policier le soir de la manif et claironnés depuis.

« Ce chiffre de 10 000 peut être validé par deux données objectives. D'abord l'Agora, qui était le but de la marche, là où les grands gourous de la station devaient tenir leur discours, ne peut pas contenir plus de 7000 personnes. Où aurait-on pu mettre les 43 000 autres ? Puis, le service de retour au PEPS (10 km) était assuré par les bus d'Intercar. Un coup de fil chez Intercar vous apprendra qu'il y avait 12 bus en service qui ont effectué chacun neuf voyages. On a donc rapatrié pas plus de 5000 X. "

Comme je le disais alors, la « baloune » se dégonfle… quoiqu’il faille reconnaître que même à 10 000 personnes, c’était déjà beaucoup.

INCOMPÉTENCE ET AMATEURISME, LE 20 JANVIER 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit que Jean Charest a admis son erreur hier et abandonné l'idée si controversée de subventionner à 100% certaines écoles privées juives qui adhèrent à des programmes d'intégration. Lui qui, la veille, avait réitéré son intention de maintenir sa décision, a subitement jeté l'éponge, hier, à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres, qui fut «très émotive».

La «démagogie et les préjugés» ont nourri la controverse, a-t-il déploré au lendemain de la publication d'un sondage Léger Marketing montrant que 89% de la population s'opposait à cette décision. (Mais ce mécontentement était tout aussi palpable au sein même du Conseil des ministres. La Presse a appris que la présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, avait carrément refusé d'approuver les 10 millions requis pour cette mesure à la mi-décembre. À huis clos hier, Mme Jérôme-Forget s'est lancée dans un long plaidoyer contre cette décision. Après cette véhémente intervention, a-t-on expliqué, le premier ministre s'est enfermé dans un mutisme complet.

Il a paru clairement agacé quand les journalistes lui ont rappelé l'importante contribution financière de la communauté juive à la caisse de son parti. Cette semaine, La Presse a révélé qu'à l'époque où la décision avait été discrètement annoncée par le ministre Reid, au mois de décembre, M. Charest avait loué l'efficacité de son ministre du Revenu, Lawrence Bergman, pour une opération de financement auprès de la communauté juive qui avait permis de récolter 750000$.

C'est M. Charest qui avait révélé ce chiffre à ses députés lors de la réunion à huis clos, ont confirmé hier des sources de son entourage. Sans pouvoir nier, il s'est refusé hier à discuter de chiffres: «On ne comptabilise pas sur une base ethnique» a-t-il lancé, avant de marteler que la décision prise en faveur des écoles juives «n'est absolument pas liée» aux contributions à la caisse du PLQ. «Sur des questions aussi importantes, fondamentales, j'espère qu'on ne déviera pas le débat vers autre chose», a-t-il souligné.

Je rappelerais tout d'abord à M. Charest qu’en matière de démagogie et de préjugés, il n'a pas de leçons à faire à quiconque. Ceci étant, ce sommet d’incompétence révèle bien le côté amateur de ce gouvernement, qui loin d’être prêt, improvise à peu près sur tout ce qu’il touche. L’éditorialiste du journal Le Soleil, dans son édition de ce jour, Jean-Marc Salvet, ne manque pas d'ailleurs de le souligner. Ce côté amateur qui touche même la façon de gouverner de Jean Charest, selon M. Salvet.

Cette bourde politique révèle un problème sérieux au sein du PLQ, c'est un Parti manifestement contrôlé par les circonscriptions de l’Ouest de Montréal, où la communauté juive exerce y elle-même une influence majeure…


ÉTOURDERIE POLITIQUE, LE 19 JANVIER 2005 - Clairandrée Cauchy (Le Devoir) rapporte qu’alors que Jean Charest niait tout lien entre la décision de financer des écoles juives à 100 % et les généreuses contributions de la communauté juive à la caisse électorale de son parti, le conseil des commissaires de Marguerite-Bourgeoys ont décidé hier de ne pas reconduire en septembre prochain l'entente d'association signée le mois dernier avec cinq écoles juives.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre a tenté de corriger la perception assimilant sa décision à un retour d'ascenseur, moins d'une heure après que le chef de l'opposition officielle l'ait sommé de s'expliquer. Bernard Landry, a sommé le gouvernement de revenir sur sa décision et suggéré à la communauté juive de demander au gouvernement de rappeler sa décision, qualifiant celle-ci de grossière régression.

Selon Denis Lessard (La Presse), la décision du gouvernement Charest de financer à 100% cinq écoles privées de confession juive à Montréal, en décembre dernier, a été prise en catimini, annoncée sans même avoir été discutée au Conseil des ministres, quelques jours seulement après que cette communauté ait consenti un effort sans précédent au financement du Parti libéral du Québec.

Je suis tout à fait d'accord avec la presque totalité des commentaires parus dans la presse, ces derniers jours, alors que les observateurs déplorent presque unanimement le geste du tandem Reid-Charest: étourderie politique, on pulvérise la cohérence politique, le gouvernement n'a aucun sens du vivre ensemble, privilège non justifiable, etc…

D'ailleurs, je remarque que la population n’est pas dupe non plus. La Presse Canadienne rapporte en effet que près de 90% des Québécois interrogés s'opposent à la décision du gouvernement Charest de subventionner à 100% les écoles privées juives. Point ! J’espère que celui-ci aura la décence de reculer.

Alors que Philippe Couillard annonce une nouveau plan pour des services de santé mentale partout au Québec, j’espère qu’il n’oubliera pas d’en prévoir aussi pour ce gouvernement, qui en a manifestement besoin…


LA REVANCHE, LE 19 JANVIER 2005 - Simon Boivin (Le Soleil) rapporte qu’en 2005, Bernard Landry remportera haut la main son vote de confiance, Ottawa devra vivre avec un gouvernement minoritaire et l'économie de Québec commencera à piétiner, du moins selon les chroniqueurs Michel Vastel et Alain Dubuc qui se sont prêtés au jeu des prédictions lors d’un événement organisé par la Chambre de commerce de Québec, hier. L'actuel chef du Parti québécois aura sa revanche contre Jean Charest à la prochaine élection, croit M. Vastel. Selon lui, ni Pauline Marois ni François Legault n'a les appuis nécessaires pour faire déraper M. Landry au congrès de juin.

C’est aussi mon avis. Vivement qu’on passe l’étape du congrès national afin que militants et militantes puissent enfin se concentrer sur l’essentiel : la préparation des prochains rendez-vous avec la population. Et qu’on cesse, d’ici le prochain congrès, d’infantiliser les délégué(e)s en leur suggérant dans quel sens agir lors du vote de confiance. Ils et elles sont assez matures et avisé(e)s pour prendre la meilleure décision, en leur âme et conscience, le moment venu.

Quant à l’économie du Québec, qui commencerait à piétiner, comment s’en surprendre avec le genre de gouverne dont nous « gratifie » Jean Charest ?


DU CALME ! LE 14 JANVIER 2005 - Norman Delisle (PC) écrit que l'ex-député Yves Michaud voit sa requête rejetée par la Cour supérieure. L'Assemblée nationale était entièrement libre de blâmer Yves Michaud pour les propos qu'il a tenus, a statué jeudi le juge Jean Bouchard, de la Cour supérieure. Dans son jugement, le juge Bouchard écrit que « le tribunal est loin d'être convaincu qu'en raison de raison de la position centrale qu'occupe l'Assemblée nationale dans notre système, il lui soit interdit de dénoncer des propos que les députés, collectivement, jugent inacceptables ». S'il fallait que les députés ou l'Assemblée nationale ne puisse s'exprimer sur un tel sujet, « c'est le fonctionnement même de cette tribune, où s'affrontent les idées les plus diverses et qui constitue un microcosme de la société québécoise, qui pourrait être remis en cause », croit le juge Bouchard.

La Cour signale également que M. Michaud n'est pas le « simple citoyen, le quidam » qu'il prétend être. Le juge rappelle que M. Michaud est un ancien rédacteur en chef de trois journaux, un ex-député qui a été conseiller d'un premier ministre, délégué du Québec en France, président du Palais des congrès de Montréal, et qu'il tentait un retour en politique au moment où ont été tenus les propos qu'on lui reprochait. Le juge fait également remarquer que la réaction de l'Assemblée nationale aux propos de M. Michaud « s'inscrit à l'intérieur de la fonction de surveillance de l'activité gouvernementale », puisque les propos ont été tenus devant une Commission d'enquête gouvernementale sur l'avenir de la langue française au Québec.

Très bon jugement à mon avis, pour les raisons que j'ai déjà données dans mes chroniques antérieurement. Espérant qu’on pourra enfin passer à autre chose que cette véritable tempête dans un verre d’eau…

ENFIN ! LE 12 JANVIER 2005 - Pascale Breton (La Presse) rapporte que Québec pourrait bannir totalement le tabac des lieux publics. Selon l’article, en plus des bars et des restaurants qui sont déjà dans la ligne de mire de Québec, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, songe à bannir la cigarette des cours d'école et de l'entrée des édifices publics. Il pourrait aussi être plus difficile de se procurer des cigarettes puisque le ministre envisage de définir précisément les types de commerces et les endroits qui seront autorisés à vendre les produits du tabac.

Adoptée à l'unanimité à l'Assemble nationale en juin 1998, la Loi sur le contrôle du tabac au Québec limite la fumée du tabac dans plusieurs endroits publics, notamment les restaurants, les casinos, les centres commerciaux et les entreprises, en restreignant les fumeurs à allumer leurs cigarettes dans des espaces définis et ventilés. On pourrait aller plus loin. Il est ainsi question de mieux définir les commerces qui auront le droit de vendre des cigarettes ou d'autres produits du tabac, comme le propose le document de consultation dévoilé.

Environ un quart des Québécois âgés de plus de 15 ans fument régulièrement. Même si le pourcentage de fumeurs a diminué de 11 % de 1994 à 2001, il reste que le Québec est toujours l'une des provinces qui affichent le plus haut taux de fumeurs.

Bravo, enfin on agit en matière de prévention (ou du moins, pour l'instant, on se propose de...). Enfin, on aura fini de se faire empester un peu partout ! J’appuie et j'en félicite le ministre !

LA PAIX ! LE 10 JANVIER 2005 - Jean-François Néron (Le Soleil) rapporte qu’au moins 200 policiers de Québec se joignent à un recours collectif visant à poursuivre en justice leur chef Daniel Langlais pour des propos jugés diffamatoires prononcés le 10 décembre dernier. Le directeur avait alors qualifié de « terrorisme » les moyens de pression utilisés par le syndicat.

Franchement, ils commencent à me fatiguer avec ce conflit. Que les policiers et l’administration de la ville, négocient, règlent leurs problèmes de relations de travail et qu’ils nous « sacrent » la paix. On les paie assez cher comme ça, qu’ils fassent donc leur travail, incluant la recherche d’une solution dans l’intérêt public, sans corporatisme administratif ou policier.

QUOI FAIRE, QUOI FAIRE !!! LE 10 JANVIER 2005 - Pierre Asselin (Le Soleil) écrit que Québec ne sait pas quoi faire d'un héritage qui nous vient de Louis XV. Les Nouvelles Casernes — le plus grand bâtiment érigé en Amérique sous le Régime français — sont victimes de leur grandeur. L'édifice est imposant, mais il tombe en ruines et il coûte cher à restaurer. « Vous ne trouverez pas beaucoup de villes, canadiennes comme américaines, où des bâtiments témoins de quelques siècles de leur histoire sont laissés dans un tel état. C'est très rare, » déplore Serge Allen, le commissaire général de la Ville de Québec aux Fêtes du 400e de la capitale.

En montant la côte du Palais vers l'Hôtel-Dieu, on trouve sur notre droite, là où la future porte du Palais devrait enjamber la rue, la première de ces six maisons de pierre qui s'étirent le long du mur des fortifications. Au milieu des édifices du parc de l'Artillerie, remis en état par Parcs Canada, les Nouvelles Casernes, sous responsabilité du gouvernement provincial, sont à l'abandon.

En fait, c’est plus profond que ça. Jean Charest ne sait tout simplement pas quoi faire du gouvernement dont il a hérité… ni de sa Capitale NATIONALE (ne lui en déplaise).

DORS, MA RÉGION, DORS ! LE 10 JANVIER 2005 - De Rimouski, Carl Thériault, en collaboration spéciale pour Le Soleil, révèle que le ministère des Transports du Québec négocie avec ses homologues fédéraux un programme de 100 millions $ sur cinq ans destinés à la rénovation du réseau québécois des chemins de fer locaux et à la relance du transport intermodal et du cabotage sur le fleuve Saint-Laurent. Une somme de 60 millions $ serait réservée à la réhabilitation des chemins de fer locaux (capacité de transport, réparation des voies) et 40 millions $ à des projets de transport intermodal (ferroviaire, maritime) dont le réaménagement de quais à des fins de transport intermodal.

« Ce serait un fonds où des groupes pourraient, par exemple, pour le transport intermodal soumettre des projets. Quels seraient les critères pour ces projets, il n'est pas possible de répondre à ces questions pour l'instant », a souligné Patricia Hélie, attachée de presse de la ministre québécoise déléguée aux Transports, Julie Boulet.

Tiens, voici une solution possible pour le quai en eaux profondes de Portneuf… Pourtant, dans cette région, qui risque de perdre le seul quai de transbordement en eaux profondes encore opérationnel sur le Saint-Laurent, rien ne semble encore bouger. Ma région dort toujours : député, journaliste, intervenants socio-économiques, maires… Déprimant !

NOM OU SÉQUENCE DE LETTRES, LE 9 JANVIER 2005 - Dans la section Point de vue du journal Le Soleil, intéressante opinion exprimée par Anne Deblois, de Sainte-Foy, à propos des noms donnés à certains de nos nouveaux-nés de la dernière année, dont les Cora-Lee, Lou'ys, Maksim, Jade-Vikt... Tous ces noms attribués par la génération actuelle de parents québécois francophones laissent cette lectrice songeuse : ces enfants, qui courent le risque d'être affectés à moyen ou long terme par ces noms spéciaux, doivent-ils faire les frais des modes ou encore du désir de leurs parents d'un nom unique ou exotique ?

« Pourquoi tolérer une telle liberté ? », se demande-t-elle. « Je persiste à croire qu'un prénom, c'est plus qu'une séquence de lettres. C'est l'un des fondements de l'identité d'une personne humaine. L'état civil, voire notre société, se doit de s'interroger sur la situation présente », conclut madame Deblois.

... et j'imagine déjà ces files d'attente qui n'en seront que plus longues lorsque ces pauvres hères affublés de tels noms devront en expliquer péniblement l'épellation à chaque comptoir, allant même jusqu'à s'impatienter lorsqu'on ne saisira pas du premier coup la solution de l'énigme que constituera, pour leur interlocuteur, le prénom en question. Quant à savoir si l'on devrait tolérer une telle liberté, ils seront probablement les premiers à époumonner : « Libartoy, je crie ton nom partout ! », contribuant du même coup à la rentabilité de leur station radiophonique préférée.

AVANT-DERNIER ! LE 8 JANVIER 2005 - Pierre Pelchat, dans Le Soleil, rapporte que le Québec s'est classé à l'avant-dernier rang des provinces canadiennes avec un taux de création d'emploi de 1% en 2004, selon les données tirées de l'enquête sur la population active de Statistique Canada. Le taux de chômage a malgré tout connu une baisse appréciable le mois dernier au Québec, passant de 8,9% à 8,5%, mais en raison du retrait du marché du travail de plusieurs personnes antérieurement en quête d'emploi.

Bref, elles se sont découragées. Que de changements vécus depuis l'arrivée au pouvoir de Jean Charest ! Sous le gouvernement péquiste, nous étions devenus les champions de la création d'emplois.

HONTE ! LE 7 JANVIER 2005 - De toutes parts, l’on dénonce la faiblesse de l'aide monétaire consentie aux sinistrés de l'Asie du Sud-Est. Des quatre provinces canadiennes les plus populeuses, le Québec est celle qui a offert, et de loin, l'aide la moins généreuse pour les centaines de milliers de personnes en détresse par suite du récent passage des tsunamis en Asie du Sud-Est. La Colombie-Britannique a contribué pour huit millions, soit 80 fois plus que le Québec, alors que l'Alberta et l'Ontario ont allongé cinq millions chacune.

Remarquez que pendant ce temps, la Croix-Rouge a recueilli au Québec plus de 6 900 000 $ afin de venir en aide à la population du Sud-Est asiatique affectée par le tremblement de terre et les tsunamis subséquents survenus dans cette région le 26 décembre... Alors, qu'ils sont donc minables ces supposés libéraux de Jean Charest avec leur 100 000 $ ! Au fait, qu'est-ce que le sous-silencieux député de Portneuf à l'Assemblée NATIONALE du Québec en pense ? Pourra-t-il un jour émettre un son ? Quel que soit le sujet !

ENCORE ??? LE 7 JANVIER 2005 - Martin Ouellet (PC) nous apprend que pour mettre un terme à l'interminable saga du CHUM, le gouvernement Charest vient de mandater deux experts indépendants afin d'identifier le meilleur des deux sites proposés pour la construction du superhôpital francophone.

Les travaux de la Commission d'analyse présidée par Brian Mulroney et Daniel Johnson, l'avis complémentaire formulé par M. Johnson, l'avis de l'Agence régionale de Montréal, ainsi que le rapport d'un groupe de travail interministériel serviront de base aux réflexions des experts indépendants. Même si le projet a déjà coûté 30 millions $ en études de toutes sortes depuis dix ans, une nouvelle analyse est nécessaire, a expliqué vendredi le premier ministre Jean Charest, se défendant ainsi de tourner en rond dans ce dossier.

Après toutes les études qui ont été faites, encore une autre mandat… Je rêve ou quoi ? 30 millions en études, et on en rajoute… sauf pour les victimes du tsunami, qui devront se contenter d’un 100 000 $. Bâtard ! Comme dirait Gérard D. Laflaque.

À QUAND LE PACTOLE ? LE 7 JANVIER 2005 - Selon Pierre Couture (Le Soleil), l'abolition du tarif biénergie (BT) d'Hydro-Québec le 1er avril 2006 pourrait entraîner la fermeture de plusieurs dizaines d'églises en hiver au Québec en raison des coûts astronomiques de chauffage que cette mesure engendrera. « C'est une problématique qui risque de placer plusieurs paroisses dans une situation financière dramatique », affirme Germain Tremblay, adjoint au secrétaire général à l'Assemblée des évêques du Québec (AEQ). Selon ce dernier, l'abolition pure et simple du tarif BT par Hydro-Québec devrait affecter entre 200 et 300 paroisses en sol québécois.

Que voulez-vous, il faut bien arriver à financer les éventuelles baisses d’impôt promises ?…

Jean « Je suis prêt !!! » Charest NOUS SOMMES PRÊTS ! LE 4 JANVIER 2005 - Cécile Larouche (Radio-Canada) fait état que la situation demeure tendue dans plusieurs hôpitaux dont l'hôpital de l'Enfant-Jésus, alors que l'urgence compte plusieurs patients de plus que sa capacité d'accueil. Lundi, une vingtaine d'infirmiers et d'infirmières, qui devaient commencer leur quart de travail à 16 h, ont refusé d'entrer au travail en guise de protestation contre cette situation, qui, selon les employés, dure depuis deux semaines.

Les autres services d'urgence sont également débordés, particulièrement celui de l'hôpital Laval qui a presque trois fois plus de malades qui attendent sur des civières que le nombre permis. Par ailleurs, de plus en plus de gens doivent patienter dans les corridors durant plus de 24 heures. C'est le cas de certains patients au Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL) et à l'hôpital Saint-François-d'Assise. À l'Hôtel-Dieu de Lévis, le débordement a forcé la direction à ouvrir un département de transition fermé pendant la période des fêtes.

Bon, une autre affaire pas réglée !!! Pourtant, il n'y a pas si longtemps, Jean Charest prétendait avoir un plan, toutes les réponses... Où sont-elles les solutions promises ???

LE GRAND ESCARGOT, LE 3 JANVIER 2005 - Baptiste Ricard-Châtelain (Le Soleil) rappelle que le 1er janvier, nous devions tous nous réveiller au sein d'une entité médicale nouveau genre garantissant notre prise en charge par un médecin ainsi que des services 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Force est de constater que les 300 groupes de médecine de famille (GMF) promis par Québec n'ont pas été livrés.

Quatre-vingt-sept GMF sont actifs. Le gouvernement maintient néanmoins son engagement envers la population dans le site Internet du ministère de la Santé. En début d'année, le dossier était pourtant sur une voie rapide. Trente-six GMF ont vu le jour en trois mois. Mais les deniers publics semblent avoir été plus rares par la suite, puisque 11 groupes ont été implantés au cours des neuf mois suivants.

Pourtant, c’est vraiment la solution. Si à son arrivée à titre de ministre de la Santé (lire : Réparation), Philippe « L’Escargot » Couillard, n’avait pas mis le frein dans l’implantation de ces groupes afin, prétendait-il, d’en évaluer la pertinence, nous aurions pu atteindre l’objectif rapidement et contribuer ainsi à mieux desservir la population localement… et à désengorger les urgences. Il sera peut-être prêt un jour à livrer ce qu’il a promis.

À QUAND LES BAISSES D’IMPÔT ? LE 3 JANVIER 2005 - La Presse Canadienne rapporte que le Front commun des personnes assistées sociales du Québec a essuyé un revers dans sa tentative de faire suspendre l'application de la clause «Tanguy». La Cour supérieure a rejeté la demande d'injonction de l'organisme. La clause «Tanguy» impose une pénalité mensuelle de 100 $ aux assistés sociaux qui habitent chez leurs parents. Plus de 15 000 personnes seraient affectées par cette mesure mise en place par le gouvernement Charest. Elle entrera donc en vigueur dès demain, comme prévu.

Ainsi, Jean Charest arrivera peut-être un jour à dégager les marges financières nécessaires pour « honorer », si l’on peut dire, son engagement de réduire les impôts… Il sera peut-être prêt lui aussi, un jour !

TOUT EST RELATIF EN CE BAS MONDE, LE 3 JANVIER 2005 - La Presse Canadienne rapporte que des résidants de Saint-Raymond de Portneuf ont passé les Fêtes dans l'eau pour une seconde année consécutive, après le débordement de la rivière Sainte-Anne causé par la formation d'un embâcle. Même si la situation se stabilisait dimanche, rien n'indiquait que les risques d'inondation étaient écartés. La crue a forcé l'évacuation préventive d'une vingtaine de pensionnaires d'une résidence pour personnes âgées. Un avis d'évacuation a aussi été envoyé à 200 autres résidants, qui avaient le choix de quitter ou de rester.

Certains en font actuellement tout un drame, on peut le comprendre. Mais quand on pense à la situation vécue dans les régions de l'océan Indien, ravagées par les tsunamis du 26 décembre, qui ont fait au moins 145 000 morts et des millions de sinistrés, ces difficultés que nous vivons chez nous paraissent bien relatives, toutes proportions gardées.

Au fait, où est le député de Portneuf, M. Soucy, présentement ? En vacances ? Est-il allé sur place, encourager les familles éprouvées par ces débordements ? Travaille-t-il sur une solution, conjointement avec les autorités municipales et celles de l’Environnement ? Ça pourrait lui faire quelque chose à inaugurer un jour…


FUITE EN AVANT, LE 31 DÉCEMBRE 2004 - Dans Le Devoir, Denise Bombardier écrit notamment que certains ont la fâcheuse tendance à confondre le progrès avec la fuite en avant : « Il faut souligner que la tendance à conjurer le passé serait moins douteuse si ces thuriféraires ne se recrutaient pas parmi les ignorants fiers de l'être. Quand l'ignorance se porte à la boutonnière comme une vertu, il y a matière à méfiance. »

Pour la chroniqueure, l'agitation, en lieu et place de l'action, caractérise aussi la fuite en avant actuelle. S'agiter, c'est faire du surplace en faisant croire qu'on évolue. Autre façon de remettre à plus tard les responsabilités non assumées et les décisions non prises. L'agitation est le leurre moderne le mieux partagé en réussissant à confondre le plus grand nombre.

Intéressant… de quoi faire réfléchir. A quoi ou à qui pense-t-on au juste en lisant de telles lignes ? À Jean «Je suis prêt!» Charest et le genre de gouverne dont il nous afflige ?? À Mario «Fasco» Dumont et son racolage tout aussi scorpion qu'opportuniste ???

Exemple d'agitation stérile... ou de fuite en avant, Robert Dutrisac (Le Devoir) ne souligne-t-il pas dans l’édition d’aujourd’hui qu’en matière économique, après deux ans d'émondage dans les crédits d'impôt aux entreprises, après notamment s’être débarrassé de la Société Innovatech du Grand Montréal en la vendant 80 millions à la firme britannique Coller Capital (la valeur marchande de la Société Innovatech était de 145 millions), le gouvernement Charest chercherait maintenant à mettre de nouveau l'accent sur l'innovation et la recherche-développement ? On tourne en rond, on réinvente la roue, on s’agite plutôt que d’ériger sur ce que les prédécesseurs ont construit.


AGITATION STÉRILE, LE 24 DÉCEMBRE 2004 - Mylène Moisan (Le Soleil) écrit que pendant que le gouvernement Charest clame que les familles de classe moyenne auront plus d'argent dans leurs poches avec le nouveau programme Soutien aux enfants, une de celles-là soutient le contraire. Selon le calcul comparatif effectué par un couple de la Rive-Sud, Andrée et Louis, le remplacement des mesures fiscales se traduit par une perte d'environ 500 $. Avant que le gouvernement n'instaure Soutien aux enfants, éliminant du même souffle tous les crédits d'impôts, ils obtenaient 2100 $ en remboursement d'impôts, gouvernements fédéral et québécois confondus.

Avec la nouvelle formule, ils toucheront du Québec 1912 $ en quatre versements. Ils devront toutefois payer 324 $ d'impôts, à raison d'un remboursement d'Ottawa de 160 $ mais d'un manque à gagner de 484 $ au provincial. En clair, le régime en théorie revu et corrigé leur coûtera 512 $. En guise de compensation, Andrée et Louis n'ont plus à payer de taxes pour les produits qu'ils achètent pour leurs deux petites filles de deux et quatre ans.

Autant d'agitation pour finalement y perdre au change. On dirait vraiment que ce gouvernement s'amuse à gouverner, sans plus. Même chose du côté de la santé où, depuis 18 mois, on a surtout brassé des structures. Voulez-vous bien m'expliquer ce qui a changé pour le mieux dans tous ces brassages ???

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