« Pour mémoire ! »

( ...considérant que cette faculté a tendance à oublier )




Photo d'archives, Le Soleil QUELLE RÉGION ! LE 20 MARS 2006 - Patricia Cloutier (Le Soleil) écrit que la Chambre de commerce de Québec souhaite que les gens d’affaires achètent une maison pour qu’elle devienne la résidence officielle du premier ministre Charest. On observe dans ce milieu que la ville de Québec perd tranquillement son titre de capitale nationale, la province étant davantage gouvernée à partir de la métropole. On y invoque qu'un premier ministre qui vivrait de façon permanente à Québec ferait en sorte d’inverser la plage horaire politique et de créer un achalandage dans la ville, même les fins de semaine.

Dans le même quotidien, Anne Drolet rappelle pour sa part qu’à 11 jours de la date butoir fixée par le gouvernement pour que les leaders de la région trouve un terrain d’entente, les espoirs de sauver le Jardin zoologique s’estompent.

Québec mérite-t-elle le statut de Capitale Nationale, à voir la façon dont elle se comporte dans certains moments ? Franchement, parfois je me le demande. En un temps encore récent, on y raillait la décision de Jacques Parizeau d’y résider. Souvenez-vous de l’Élysette, comme on appelait la résidence de fonction de la rue des Braves !!!

Et dans le dossier du Jardin zoologique, rien de bien édifiant non plus chez nos supposés leaders qui se divisent actuellement sur les mesures à adopter pour sauver cet important équipement pour une Capitale qui se respecte le moindrement.

Et je ne vous parlerai pas d’une certaine radio débilitante qui y sévit encore et toujours…

Médiocrité, quand tu nous tiens !!!


QUELLE IRONIE ! LE 18 MARS 2006 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) souligne qu’au fur et à mesure que nous approchons de la présentation du budget, à Québec, il semble de plus en plus certain que le thème de la dette volera la vedette lors de la lecture de cet avant-dernier discours budgétaire du gouvernement Charest. Quant à la promesse de réduire les impôts de cinq milliards de dollars par année, elle pourra toujours être recyclée en vue de la prochaine campagne électorale.

Quelle ironie ! Un gouvernement élu, en affirmant que la réduction des impôts est le meilleur moyen de préparer l'avenir, en serait rendu à vouloir les hausser pour la même raison. Bien sûr, dans son discours, le ministre Audet ne parlera pas d'augmentation d'impôts, de tarifs, de cotisations parentales et de frais de garde. Voilà des sujets triviaux qui riment mal avec «avenir». Mais les gens savent lire entre les lignes.

Dire qu'à peu près personne n'avait demandé de baisse d'impôts ! Personne, sauf le patronat et ces mêmes experts qui plaident aujourd'hui avec conviction pour que la réduction de la dette remplace la réduction des impôts en tête des priorités. Mêlant, tout ça !

Oui, mais ça s'explique ! Les libéraux voulaient gagner les élections de 2003 à tout prix. Aussi, ont-ils promis n’importe quoi, sachant certainement qu’ils ne pourraient jamais livrer… Les baisses d’impôt à l’horizon depuis 3 ans, c’est comme l’oasis qu’on croit apercevoir au loin, en plein désert : un mirage ! On sait que c’est le contraire qui s’est produit avec les hausses de tarifs de toutes sortes qu’on a dû absorber. Et maintenant, on invoquera la baisse nécessaire de la dette pour justifier d’autres hausses… de tarifs ou d’impôt. On s’est fait avoir pas à peu près…

On ne pourrait écrire mieux ni plus juste… Un cabinet tranquille, certes, on est loin de la révolution tranquille.

COLÈRE (IN)JUSTIFIÉE ! LE 13 MARS 2006 - Josée Boileau (Le Devoir) estime que Stephen Harper a tout à fait raison d'être furieux contre le commissaire à l'éthique, Bernard Shapiro, qui a décidé d'enquêter sur les transfuges en politique. Pour l’éditorialiste, M. Shapiro, rendrait un grand service au Parlement en se retirant. Il y a suffisamment de psychodrames en politique, on pourrait au moins éviter celui d'un premier ministre accusé, à tort, des pires maux parlementaires parce qu'un commissaire ne comprend rien à la nature de son travail.

Je ne suis pas d’accord, mais alors pas du tout, avec madame Boileau. Il y a un certain laxisme dans ce comportement de parlementaires élus sous une bannière mais qui changent de camp pour gagner l’équipe au pouvoir. Quand les électeurs d’une circonscription font confiance à un candidat au point de l’élire, celui-ci se doit d’être fidèle au mandat qu’on lui a confié, en évitant ces changements de camps, sauf circonstances exceptionnelles.

Quant aux remarques de l’éditorialiste sur la compétence de M. Shapiro pour exercer sa fonction de commissaire à l’éthique, je les trouve tout simplement déplacées. Que celui-ci semble agir un peu en dehors de la logique ou de la dynamique politico-parlementaire habituelle, me semble plutôt sain dans les circonstances.


TRANSACTION ILLÉGALE ? BOF ! LE 12 MARS 2006 – Dans le dossier du Parc Orford, le gouvernement Charest devra recourir à une loi spéciale pour contourner les lois sur les parcs et les terres publiques, nous apprend Louis-Gilles Francoeur (Le Devoir). Le ministre responsable des parcs ne peut céder la moindre parcelle d’un tel parc si ce terrain ne peut plus servir aux fins de conservation prévues par la Loi sur les parcs. La décision de procéder ainsi a été prise quelques jours après sa nomination par le nouveau titulaire du MDDEP, Claude Béchard.

L'exploitation d'une station de ski comme celle du parc d'Orford est considérée comme une activité récréative extensive ou légère. Mais la construction des 1000 condos projetés par Mont-Orford inc. dans sa dernière version du projet serait inéluctablement considérée comme une activité intensive, contraire à la Loi sur les parcs.

C'est dans ce contexte que la seule avenue qui s'offre désormais à Québec pour contourner les dispositions de la Loi sur les parcs est la loi spéciale dont le ministre Béchard et Mme Gagnon-Tremblay ont annoncé le dépôt au cours de la session parlementaire qui s'ouvre mardi à l'Assemblée nationale.

Plusieurs groupes écologistes ont soutenu avec insistance depuis trois ans que la transaction proposée à Québec, en plus d'être un marché de dupes sur le plan écologique, était illégale.

C’est quand même incroyable. Le geste que se prépare à poser le gouvernement Charest serait illégal ??? Pas grave ! On changera la loi, c’est tout. Or, la loi existante, une disposition d’application ou d’intérêt général, comme il se doit, adoptée probablement dans la sérénité et en dehors de toute considération particulière, sera mise de côté dans ce cas précis. C’est du délire…

EN BREF ??? ET POURTANT… LE 11 MARS 2006 – La PC rapporte que pour le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, le programme de péréquation (en vertu duquel les provinces les plus riches partagent des fonds avec les plus pauvres) a été transformé en « gâchis » par les ententes particulières passées par le précédent gouvernement libéral avec Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse. Il a laissé entendre que les ententes sur le pétrole et le gaz signées entre Ottawa et les deux provinces pourraient être éliminées.

Le fait d'avoir permis à ces deux provinces d'exclure des calculs de péréquation les revenus provenant de leur pétrole et de leur gaz a donné lieu à deux formules différentes afin de déterminer quelles sont les provinces étant dans le besoin et celles qui ne le sont pas, a indiqué M. Flaherty. L'Ontario s'est plaint amèrement lorsque le gouvernement a signé ces ententes avec la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador, en 2005. La Saskatchewan espère maintenant obtenir un accord similaire afin que ses revenus pétroliers et gaziers soient exclus des calculs de péréquation.

C’est effectivement le cas, tout comme pour l’Alberta, à ce que je sache. Le jeu du deux poids deux mesures s’est amplifié avec ces incongruités par lesquelles la richesse relative d’une province est ainsi sous-évaluée aux fins de la détermination des prélèvements et des transferts inhérents au fonctionnement d’un tel programme. C’est çà le fédéralisme asymétrique, M. Charest ???

En plus, on en fait une nouvelle de bas de page alors qu’il s’agit là d’une des démonstrations les plus évidentes du caractère fondamentalement vicié du fonctionnement de la pseudo fédération « canadjianne », un véritable gâchis en effet !


Caricature de Garnotte, Le Devoir, 10 mars 2006 … PAS L’MOYEN !!! LE 10 MARS 2006 - Dans Le Devoir, Éric Martin (Montréal) écrit en substance à Monique Gagnon-Tremblay :

« Mme la ministre, même si je tiens à l'intégrité du parc national du Mont-Orford, je n'ai pas les moyens d'acheter cette montagne, tout comme pour le reste du Québec et de la Terre, et ce, même si je devais économiser dans mes trois prochaines vies.

Ce que vous ne comprenez pas, Mme Gagnon-Tremblay, c'est que c'est le principe même de la privatisation qui est inacceptable. Même si nous en avions les moyens, nous n'irions pas le sanctionner en participant à cette transaction. Ce serait cautionner la dissolution du politique et son remplacement par une logique d'épicier où le débat public et la volonté populaire pèsent moins lourd que l'argent sonnant du plus fort.

Si je veux m'assurer de l'intégrité de quelque chose, de mon pays, je n'ai qu'à l'acheter, dites-vous. Autrement, je dois reconnaître comme légitime que quelqu'un d'autre se l'approprie et en fasse usage et abus. Et à quoi sert dorénavant l'État ? De vendeur de voitures d'occasion ? »

Et vlan ! Dans les dents…

MARCHANDS DU TEMPLE, LE 12 MARS 2006 - Alain Brunel, membre de l'Institut québécois de la biodiversité, commente la vente projetée au mont Orford : nature sacrifiée, argent glorifié, béton sanctifié. Les nouveaux marchands du temple n'ont qu'une morale: vendez, achetez et jetez tout ce que vous voulez, autant que vous le pouvez! C'est bon pour la richesse... des riches. Et, en prime, vous serez béni par le nouveau ministre de l'Environnement du Québec, au mépris des lois et de la préservation du bien public... Cette opération est un marché de dupes. Sauf pour les promoteurs et les vendeurs de condos...

Bas les masques, M. le premier ministre du Québec ! Allez au bout de votre logique ! Vendez tout pendant que vous le pouvez encore. Vendez d'autres joyaux des parcs : montagnes, collines et lacs, le Québec en a à revendre... Au diable la préservation des réserves naturelles, ça ne rapporte rien ! Vendez les rivières, et l'eau avec, tant qu'il en reste. C'est de l'énergie propre et un besoin ô combien essentiel. C'est sûr, il y aura plein d'investisseurs sur les rangs. Et vendez Hydro tant qu'à faire ! Les régimes de retraite des États-Unis sont preneurs...

À bas le moratoire sur les porcheries, et vendez du cochon à la Terre entière. Tant pis pour le golfe du Saint-Laurent, privé d'oxygène dans ses profondeurs à cause du trop-plein de matières organiques. Et adieu aux poissons des grands fonds. Adieu au zooplancton. Adieu aux baleines. Adieu à la morue. De toute façon, celle-là a déjà disparu...

Vendez tout, c'est la saison des ventes de garage au grand bazar de Québec ! Mais surtout, faites vite. Car les citoyens écoeurés de vos entourloupettes immorales de marchands d'illusions et de bradeurs de parcs nationaux, écoeurés de votre gouvernement vendu aux acheteurs de tout acabit, les citoyens du Québec vous rendront bientôt la monnaie de votre pièce : vous serez jeté et, comme il se doit, recyclé dans l'opposition ou dans un autre parti...

Voilà qui est également bien envoyé, notamment pour ce qui regarde le dossier des porcheries et le moratoire qui vient de sauter... Souvenons-nous de l'état de certaines de nos grandes rivières au Québec : ni baignables, ni respirables. Je me demande toujours comment un gouvernement peut en arriver à de telles décision, devenir à ce point omnubilé par sa logique qu'il ne semble plus saisir l'aberration de telles décisions, aux yeux du public et au regard de l'intérêt collectif.

D’UNE MAIN PUIS DE L’AUTRE, LE 1ER MARS 2006 - Les médias rapportent que la Régie de l'énergie a décidé d'une augmentation moyenne de 5,3 % des tarifs d'électricité au Québec le 1er avril prochain. Les abonnés d’Hydro-Québec verront leur facture d’électricité augmenter le mois prochain à la suite de la décision de la Régie de l’énergie.

En outre, la Régie devra bientôt envisager des demandes de hausses de tarifs de 12,2 % en 2007 et de 5,8 % et moins de 2008 à 2011, lesquelles seront suivies de baisses entre 2012 et 2014. Cette perspective d'importantes augmentations des tarifs d'électricité pour les prochaines années prend inévitablement une dimension politique dangereusement explosive pour le gouvernement Charest, estime-t-on dans Le Devoir.

… et à ce rythme, Jean Charest pourrait-il bientôt consentir quelque baisses de nos impôts, une partie au moins de ce qu'il avait promis en 2003 ? Prendre d’une main, en redonner une partie de l’autre, nous serons certes perdants au total.

TRANQUILLE LES BOYS !!! Photo PC CABINET TRANQUILLE, LE 1ER MARS 2006 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) estime que si renforcer l'équipe ministérielle était le mot clé du bref discours qu'a livré Jean Charest en procédant à l’«ajustement» de son cabinet, avec le congédiement d'une deuxième forte tête en un an, il n'aura atteint cet objectif que bien partiellement. Le grand coup de barre qu'on attendait n'est pas venu, M. Charest préférant jouer de prudence plutôt que d'audace.

Survenant après celui d'Yves Séguin, il y a un an, le congédiement de M. Mulcair laisse croire que le premier ministre n'aime pas les fortes têtes qui s'opposent, contestent et défendent des points de vue qui ne sont pas majoritaires au sein du conseil des ministres, qu'il veut tranquille. Plutôt que de chercher à canaliser l'énergie et la fougue de collègues un peu trop dérangeants, il préfère les mettre de côté. Le message qu'il envoie à ceux qui sont ministres ou qui veulent le devenir est qu'il faut être sage et ne pas dévier de la ligne officielle. À moyen et long terme, il affaiblit son gouvernement plus qu'il ne le renforce.

Caricature de Garnotte, Le Devoir, 24 février 2006 « DAMAGE CONTROL », LE 27 FÉVRIER 2006 - La PC rapporte que pour rétablir le lien de confiance entre la population et son gouvernement, Jean Charest s'apprête à serrer la vis aux dirigeants des sociétés d'État, en leur imposant des règles beaucoup plus strictes de gestion et de reddition de comptes. Les premières visées seront les plus importantes -- dont les trois organismes qui ont le plus souvent soulevé la controverse depuis un an : la SAQ, Hydro-Québec et Loto-Québec. Les autres sont la Société générale de financement (SGF), Investissement Québec et la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ).

« Une politique sur la gouvernance d'entreprise est nécessaire afin de s'assurer que les défaillances constatées dans certains cas ne puissent plus se reproduire. Les récents événements survenus à la SAQ démontrent et confirment la nécessité d'agir sur ce plan », avait récemment déclaré le ministre des Finances, Michel Audet.

C'est effectivement du « damage control » que fait actuellement le gouvernement par cette mesure. Il se prépare évidemment à la reprise des travaux de l'Assemblée nationale. Le gouvernement fera certainement face aux nombreuses questions de l'Opposition sur les excès constatés ces dernières semaines. On peut se demander pourquoi attendre de n'avoir plus le choix avant d'entreprendre de telles opérations de serrage de vis ? Il me semble que la simple logique, le simple bon sens, auraient dû être suffisants pour éveiller le gouvernement sur ces questions importantes pour une population qui assiste, impuissante jusqu'à la prochaine élection, à ce triste spectacle.

C'est à qui en ferait le moins... Photo LE SOLEIL, Steve Deschênes LE VIRUS SE PROPAGE, LE 24 FÉVRIER 2006 - Claude Vaillancourt (Le Soleil) rapporte qu’à moins de cinq semaines de l’échéance fixée par le gouvernement du Québec pour la prise en charge, par la Ville de Québec, du Jardin zoologique de Québec, le dossier s’enlise chez les partenaires de la Communauté métropolitaine de Québec que la mairesse Andrée Boucher veut associer à la relance du zoo. Ceux-ci demandent maintenant à la mairesse de leur fournir les arguments pour convaincre les membres de leurs conseils de la justesse d’investir dans la relance du zoo. À défaut d’entente, le ministre Michel Després leur a rappelé qu’il devrait procéder à la fermeture de l’établissement.

En cette saison propice à la propagation des virus, l’incapacité chronique des élus libéraux de la région semble elle aussi se propager. Elle devient contagieuse et se répercute manifestement chez nos élus municipaux, plutôt frileux actuellement sur ce dossier. À quand le retour de véritables leaders à la barre de la région ???

LES VACHES FOLLES, LE 23 FÉVRIER 2006 - C’est sous ce titre que le chroniqueur Michel David (Le Devoir) commente les « performance » publiques récentes de Loto-Québec et de la SAQ dans des dossiers plutôt chauds politiquement : le projet de déplacer le casino de Montréal au centre-ville et la saga autour du prix des vins à la SAQ. L’inconfort se sent chez les libéraux à l'approche d'élections alors que la liste des « faux pas » de la SAQ n'en finit plus de s'allonger : ristournes payées aux producteurs, prix artificiellement gonflés, primes non justifiées aux dirigeants, « cadeaux » aux administrateurs, etc.

C'est à croire que les deux vaches à lait du gouvernement ont contracté une forme particulière d'encéphalopathie spongiforme bovine. Mégalomanie à Loto-Québec ? Kleptomanie à SAQ ? Certes de l'arrogance, estime Michel David. « Devant ce cafouillage incessant, on en arrive à se demander si, en plaçant ses amis à la tête de la SAQ, le gouvernement Charest ne leur a pas confié secrètement le mandat d'ouvrir la voie à sa privatisation, en la discréditant aux yeux de la population », conclut le chroniqueur.

Tiens ! Tiens ! À suivre...

Caricature de Côté, Le Soleil, 16 février 2006 ESPRIT DE SYNTHÈSE ! LE 16 FÉVRIER 2006 - Dans le quotidien Le Soleil, cette superbe caricature de Côté, ci-contre.

N'est-elle pas une excellente synthèse du fonctionnement du supposé fédéralisme « canadjian » ?



INERTIE PATHÉTIQUE, LE 14 FÉVRIER 2006 – En éditorial dans le journal Le Soleil, Pierre-Paul Noreau soulignait hier que dans le dossier de la survie du zoo de Québec, on peut constater une fois encore le peu d’intérêt du gouvernement Charest pour sa capitale. Il aura fallu une montée aux barricades pour empêcher le ministre régional de mettre la clef dans la porte, ce qui n’est toujours pas exclu, remarque-t-il. « En fait, l’inertie du caucus libéral régional est pathétique et laisse perplexe… », constate l’éditorialiste.

C’est vrai et il n’y a là d’ailleurs rien de vraiment neuf. Depuis leur élection en 2003, vous souvenez-vous d’une seule réalisation qui ait d’une quelconque façon retenu votre attention ?

Non, c’est évident ! En fait, les seuls dossiers qui ont progressé dans la région son ceux qu’ils n’ont pu arrêter depuis leur arrivée… Ce qui est surprenant cependant c'est que des observateurs, comme M. Noreau, aient mis 3 ans pour s'en apercevoir.


FLASH-BACK, LE 14 FÉVRIER 2006 - Michel David (Le Devoir) souligne que depuis quelques années, face à la possibilité de faire une brèche dans le système de santé au profit du secteur privé, une des plus vives réactions est venue du directeur du service de chirurgie du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, le Dr Philippe Couillard, dont on ignorait à l'époque le grand intérêt pour la politique.

Dans une critique très méthodique du programme adéquiste en 2002, il concluait : « Ne commettons pas l'erreur d'affaiblir notre système de santé gratuit et universel au profit de l'entreprise privée qui s'est avérée incapable, partout où on lui en a donné l'occasion, d'offrir des services aussi accessibles et peu coûteux qu'un régime basé sur la taxation universelle. » Le futur ministre ne croyait pas davantage à la théorie selon laquelle un système privé parallèle permettrait de diminuer les listes d'attente : « Personne n'a jamais pu démontrer un quelconque effet d'une telle solution sur l'accessibilité aux soins assurés par le régime. »

Le texte d'octobre 2002 donne un bon aperçu des idées du docteur Couillard sur plusieurs des questions que soulève le jugement Chaoulli. Les propositions qu'il dévoilera sous peu permettront de voir dans quelle mesure la pensée du ministre a pu évoluer depuis. Pourtant l'automne dernier, rappelle le chroniqueur politique, M. Couillard se disait cette fois d'avis que l'ouverture au privé serait « une bonne affaire » pour la société québécoise.

Philippe Couillard, médecin ou ministre ??? Tout un « flash-back » n’est-ce pas ? Il sera intéressant de voir ce que le même M. Couillard, maintenant ministre de la Santé d’un gouvernement à la sauce Charest, mettra sur la table comme propositions. Reniera-t-il ses convictions tout autant que les évidences en l’espèce, i.e. qu’une privatisation même partielle du système de santé ne constitue aucunement une solution aux problèmes qu’on y rencontre ???

Des observateurs de la scène politique au sein de la Tribune de la presse à Québec n'avaient pas tardé à observer en 2003 que Philippe Couillard semblait aussi bien, sinon mieux, se distinguer dans sa fonction de ministre, de communicateur, de politicien que dans celle de médecin. Alors, cher monsieur Couillard, ministre ou médecin... sur une question aussi cruciale pour la santé au Québec ?


Photo PC dans Le Soleil, 10 février 2006 LES « VIONONNEUX », LE 10 FÉVRIER 2006 - Jocelyne Richer (PC) écrit que Jean Charest a dit partager l’objectif de Michaëlle Jean de « briser les solitudes », rappelant le « désir de reconnaissance » du Québec au sein du Canada. Il importe de « redécouvrir le véritable sens du fédéralisme », a fait valoir M. Charest, vantant notamment les mérites du fédéralisme asymétrique. Grâce à l'asymétrie, le Canada « s'enrichit de ses différentes composantes », a-t-il fait valoir.

Pendant ce temps la PC rapporte de Toronto que Stephen Harper a assuré son homologue ontarien, Dalton McGuinty, que toutes les provinces seront traitées également par le gouvernement fédéral dans le dossier du financement des garderies. Il aurait sonné la fin du fédéralisme asymétrique : toutes les provinces seront traitées également.

Vous voyez, pendant que le couple Charest-Jean nous joue du violon à Québec, on règle les vraies affaires avec Toronto.

Photo PC DOUBLÉ D’INCOHÉRENCES, LE 8 FÉVRIER 2006 - Simon Boivin et Raymond Giroux (Le Soleil) rapportent que Jean Charest n’accepte pas que Stephen Harper mette au panier l’entente sur le financement des services de garde. Il exige qu’elle soit respectée, mais reste ouvert à un compromis. Le désir du gouvernement conservateur d’envoyer des chèques directement aux parents ne plaît pas à Québec. « Premièrement, les services de garde sont une compétence qui relève du gouvernement du Québec, a souligné M. Charest. Et il y a une entente qui a une implication financière. On ne défait pas ça du jour au lendemain. Il faut en tenir compte, et je m’attends à ce que (M. Harper) en tienne compte. »

Doublement incohérent ce Jean Charest en effet. Il reproche à Stephen Harper de mettre au panier une entente avec le gouvernement précédent alors que c’est justement ce qu'il a fait à son arrivée au pouvoir avec l’entente du gouvernement qui l’a précédé à propos de l’agrandissement de l’aluminerie d’Alcoa-Deschambault. Deuxièmement, il rappelle que les services de garde sont une compétence du Québec mais reste ouvert à un compromis. Cherchez donc à comprendre... plutôt dur à suivre !

DÉJÀ ?!? LE 8 FÉVRIER 2006 - Alec Castonguay (Le Devoir) rapporte que Stephen Harper semble moins pressé que sur d’autres dossiers en ce qui regarde le déséquilibre fiscal… Le gouvernement du Québec risque de rester sur sa faim dans les prochains mois puisque le sommet entre Ottawa et les premiers ministres des provinces sur cet enjeu n'aurait lieu qu’à l'automne ou même l'hiver prochain éventuellement. Ce scénario, qui repousse la conclusion de cette priorité du gouvernement Harper vers le milieu ou la fin de son mandat -- qu'on estime autour de 24 mois --, pourrait aussi s'appliquer au domaine de la santé, même si le sujet demeure moins complexe.

Encore une fois, les espoirs du Québec sur ces questions seront déçus. Mais je ne croyais pas que les premiers indices en ce sens viendraient si tôt…

QUELLE RELÈVE !!! (photo d'archives sur le site Internet de Radio-Canada) ET VIVE LA RELÈVE ! LE 8 FÉVRIER 2006 - Carl Thériault (Le Soleil) écrit que l’ex-députée bloquiste Suzanne Tremblay, donne son appui au nouveau parti politique indépendantiste de gauche Québec solidaire, né de la fusion de l'Union des forces progressistes (UFP) et d'Option citoyenne. L’ex-députée, qui s'est toujours montrée critique envers les stratégies péquistes, soutient les grands principes de la nouvelle formation de la scène politique québécoise qui se définit nettement à gauche, écologiste, féministe, altermondialiste et souverainiste.

Oui, un seul commentaire, dans les circonstances : VIVEMENT LA RELÈVE !!!

DÉSESPOIR, AVANCEZ !!! LE 30 JANVIER 2006 - Daphnée Dion-Viens (Le Soleil) rapporte qu’Andrée Boucher et Michel Després ne sont plus sur la même longueur d’onde concernant le Jardin zoologique de Québec. La mairesse demande au gouvernement de changer la loi pour forcer le financement du zoo par les autres villes. M. Després rétorque que les municipalités doivent d’abord s’entendre entre elles. Le ton monte et le ministre commence sérieusement à perdre patience.

DÉSESPOIR ! Photo Le Soleil, 30 janvier 2006 « J’endurerai pas ça très, très longtemps », a lancé le ministre au bout du fil, visiblement agacé par la tournure des événements. « Je tiens à rappeler que la décision du Conseil des ministres (de fermer le zoo) est toujours en vigueur et je n’ai pas l’intention de tourner en rond. »

Selon l’entente survenue entre le ministre responsable de la région, Michel Després, et la mairesse, Andrée Boucher, le Jardin zoologique restera ouvert seulement si la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) assume les déficits envisagés du zoo, dans une proportion de 85 % pour la Ville de Québec et de 15 % pour les autres municipalités. Mais les autres villes ont refusé jeudi dernier de contribuer à la caisse.

Ça vous surprend ? Moi, pas du tout ! Un incapable comme ministre régional et une mairesse de Québec qui dit aujourd’hui le contraire de ce qu’elle défendait alors qu’elle dirigeait Sainte-Foy. Ça fait pas des enfants forts ! Et plutôt que de « rouler des mécaniques », comme on dit parfois, Michel Després serait bien mieux de s'activer à trouver une vraie solution cette fois ! Désespoir, allez-vous avancer ? Au travail !

4 ANS PLUS TARD, DANS LE QUÉBEC PROFOND, LE 30 JANVIER 2006 - Dans un article écrit par Fabien Deglise (Le Devoir), on peut lire que les grands groupes médiatiques et les agences de publicité doivent reconnaître très vite leur contribution au développement inquiétant de l'obésité et de l'embonpoint au Québec en adoptant des codes de pratiques responsables en matière de publicité destinée aux enfants et des codes de déontologie pour façonner positivement les attitudes et comportements en ce qui a trait à l'alimentation, aux menus des grandes chaînes de restauration ou encore aux régimes alimentaires miracle.

Selon un rapport rendu public aujourd’hui d’un groupe mis en place par l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), on doit désormais s'appuyer sur cinq mesures : implantation de politiques alimentaires en milieu scolaire, modification des environnements physiques pour encourager l'activité physique, révision des réglementations sur la publicité destinée aux enfants, réglementation des «produits, services et moyens amaigrissants» et développement de la recherche sur les problèmes liés au poids. Cette «vision de l'action» pour «déclencher un grand mouvement social de remise en question du mode de vie» vise d'ailleurs tous les secteurs de la société appelés par le groupe à apporter leur contribution, seuls ou en collaboration.

Le gouvernement devrait d'ailleurs donner le ton, selon le rapport, en allouant « 5 % de son budget à la prévention [...] plutôt que les 2 % actuels», mais aussi en posant les jalons d'une «politique nutritionnelle nationale et de programmes d'éducation en nutrition ». Québec pourrait aussi « prévoir des incitatifs financiers afin de promouvoir l'accessibilité des fruits et légumes locaux ainsi que la production et la commercialisation d'aliments préparés contenant moins de sel, de gras et de sucre », poursuit-on...

Oui, 4 ans plus tard ! À titre de ministre responsable de la prévention au sein du gouvernement Landry, en 2002, j'avais déjà indiqué mon intention ferme de doubler les budgets consentis à la prévention sur quelques années et amorcé ce virage dès 2003 avec 70 millions de dollars additionnels à ce secteur dans le projet de budget du gouvernement d'alors... Malheureusement, la démocratie en a décidé autrement si bien qu'on se retrouve aujourd'hui pas plus avancé sur cette question budgétaire. C'est difficile de se faire entendre et comprendre sur de tels sujets. Tant mieux s'ils réussissent par ce rapport, c'est la seule voie pour se sortir du cercle infernal dans lequel nous vivons en matière de santé depuis des décennies.

Ceci étant, la solution est également entre les mains de nos semblables et pas uniquement entre celles du gouvernement ou encore moins des agences de publicité. Les parents, notamment, doivent prendre le taureau par les cornes en se responsabilisant face à leurs enfants. En commeçant eux-mêmes par surveiller leur alimentation, en faisant régulièrement de l'exercice et en cessant de laisser leurs enfants s'engraisser comme des boudins... Point ! Cé tu assez clair ? (on me dit souvent que mon langage est trop compliqué, alors je m'adapte, voyez ?!!!)


LE PRIX DES PROMESSES, LE 30 JANVIER 2006 - La PC rapportait en fin de semaine que l'opposition à Québec exige la convocation de la Société des alcools du Québec (SAQ) en commission parlementaire pour qu'elle justifie le maintien artificiel du prix des vins. Selon le porte-parole de l'opposition péquiste en matière de finances, François Legault, le président-directeur général de la SAQ, Sylvain Toutant, doit expliquer les motifs qui ont amené la société d'État à suggérer à des fournisseurs de ne pas diminuer le prix de leurs vins, malgré la baisse significative du cours de l'euro.

« Des employés ont demandé à des fournisseurs de renoncer à une baisse de 10 % des prix, ce n'est pas rien ! », a dénoncé M. Legault, estimant que la directive de négocier de cette façon peu orthodoxe avait été donnée, vraisemblablement, « à un très haut niveau » de la SAQ. Bien sûr, a ajouté le député de Rousseau, la manoeuvre avait pour objectif de maintenir les prix à un niveau optimal de façon à verser le plus d'argent possible dans les coffres de l'État. « Mais en même temps, cela contrevient à l'autre mission de la SAQ, celle d'offrir aux consommateurs des produits de qualité à de bons prix », a-t-il fait valoir.

Le comportement de la SAQ dans ce dossier, si ces informations se confirment, est inacceptable. Les fautifs devront être très sévèrement sanctionnés car il en va de la crédibilité de cette entreprise du secteur public comme de celle de l’ensemble de ces sociétés publiques à vocation commerciale.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier également que ces excès sont exacerbés par un gouvernement qui n’en finit plus de « commander » des revenus plus élevés de la part de ses sociétés d’État. Peut-être réussirait-il ainsi, un jour, peu avant les prochaines élections, à redonner une partie de ces « profits » aux contribuables par de symboliques baisses d’impôt, d’ailleurs promises depuis bientôt 3 ans.

Rien ne se crée, rien ne se perd, faut-il croire ! En plus de semer davantage de méfiance à l’égard des institutions publiques par une direction plus que discutable des affaires publiques, ce que Jean Charest aura promis d’une main, il l’aura repris de l’autre…


CONSCIENCE POLITIQUE OU NÉOPOPULISME, LE 26 JANVIER 2006 - Jean-Michel Marcoux et Jean-François Tremblay, étudiants à la maîtrise en sociologie à l'Université Laval, présentent les résultats d’une recherche sur le mouvement pour la sauvegarde de la station CHOI-FM radio X, une mobilisation populaire massive et multiforme: pétitions, lettres d'opinion envoyées aux différents journaux, interpellation des élus et même de l'ONU, apparitions télévisuelles, etc.

L’étude révèle que les auditeurs et leur station semblent avoir en partage certaines valeurs sociales et politiques qui relèvent d'un conservatisme à l'américaine : individualisme, désengagement massif de l'État, libéralisation des marchés et anti-syndicalisme cinglant. Les auditeurs interrogés tout comme les animateurs sont porteurs d'un discours fortement homogène et radicalement néo-conservateur.

Les auteurs de l’étude soulignent que derrière l'homogénéité du discours, la grande majorité des auditeurs affirme ne s'être jamais intéressée aux questions politiques (même à celle de la liberté d'expression) avant que la menace de fermeture de la station ne soit présentée sous cet aspect. De même, leur participation aux démarches d'appui à la station est exempte de toute forme de participation ou de dialogue à caractère social ou politique. Il était frappant de voir comment les personnes interrogées ont exprimé leurs opinions de manière prompte, rapide et catégorique, sans pour autant être en mesure de les argumenter ou de les justifier.

Le discours des auditeurs est en tout point le reflet de celui des animateurs. En ce qui a trait au volet social et politique, les réponses qu'avançaient les auditeurs ainsi que leur signification étaient systématiquement limitées à celles que l’on pouvait entendre sur les ondes le matin, le midi ou dans les jours précédant les entrevues. L'effet de mimétisme et de mode sur lequel repose la logique de consommation de masse s'est transposé dans le domaine politique au moment où cette station commerciale, cherchant à garantir sa survie, a recouru de manière tout à fait opportuniste à divers leviers politiques.

Les auteurs soulignent enfin un phénomène de société qui n'a cessé de prendre de l'ampleur ces dernières années : l'alliance entre une nouvelle forme de populisme et les médias de masse, qui exploite un ressentiment de plus en plus grand de certaines couches sociales à l'endroit des grandes institutions publiques. À ce titre, la ville de Québec semble être un véritable laboratoire au chapitre de cette nouvelle tendance de fond qui traverse beaucoup de démocraties occidentales.

Adaptation d'une caricature de Garnotte, Le Devoir, 25 janvier 2006 … et je crois là qu’il y a un problème assez fondamental en démocratie. Quand des individus, dont les motivations ne sont pas forcément l’intérêt public, utilisent un outil aussi puissant que le micro pour tout à la fois dénigrer les institutions et ceux qui y participent et mousser leur future candidature, il y a manifestement problème… grave problème. Le tout pour réflexion…

PARDONNEZ-LEUR CAR… LE 26 JANVIER 2006 - Dans une lettre au Devoir, Mathieu Beaupré (Québec) ironise : « …félicitations aux gens de Portneuf-Jacques-Cartier pour avoir élu un député de « haut calibre », le roi Arthur, sobriquet que plusieurs se plaisent à lui donner. (…) Il est vrai que nous avons rarement eu un représentant de cette trempe : démagogue hors pair, maître de la désinformation et alchimiste des temps modernes, lui qui est capable de transformer toute forme de langage en attaques et en injures les plus basses qu'on puisse trouver. (…) Il va se concentrer dès son arrivée à Ottawa sur le dossier de CHOI-FM. C'est ce qui s'appelle être à l'écoute des priorités des gens de Portneuf !

Tiens, encore un autre qui y voit clair…

NOUVELLE DONNE ? PAS SÛR ! LE 25 JANVIER 2006 - En éditorial, Bernard Descôteaux (Le Devoir) estime que si le Bloc québécois s'est retrouvé bon premier au Québec à l'issue de la campagne électorale, l'élection d'une dizaine de députés conservateurs constitue un obstacle imprévu pour les bloquistes et pour l'ensemble du mouvement souverainiste, qui aura à revoir sa stratégie. Les résultats de l'élection font apparaître un feu jaune qui le forcera à ralentir à l'approche de courbes plus raides qu'on ne l'estimait.

Cette élection prive le Bloc d'atouts précieux, en premier lieu le scandale des commandites, qui lui servait de bougie d'allumage. Ce scandale permettait au Bloc d'occuper d'autant plus facilement le terrain politique que le Parti libéral était perçu par ailleurs comme opposé à l'avancement du Québec. Les bloquistes avaient beau jeu de prétendre être les seuls véritables défenseurs des intérêts des Québécois à Ottawa.

Or le gouvernement conservateur qui vient d'être élu se veut ouvert à des avancées. On a promis de s'attaquer au déséquilibre fiscal, de revoir le financement de l'enseignement post-secondaire, de respecter les compétences des provinces et de donner au Québec une place à l'Unesco. Le Parti conservateur fera tout pour y accroître, lors du prochain rendez-vous électoral, son nombre de sièges. On peut croire que Stephen Harper fera tout pour y arriver.

Je ne crois pas que le mouvement souverainiste sous-estimait, avant l’élection, pas plus qu’après celle-ci, la hauteur des prochaines étapes vers l’indépendance du Québec. Bien sûr, les sondages sont encourageants, mais ça demeure des sondages, à un moment donné dans le temps. Et l’on ne peut miser sur la faiblesse des adversaires pour conclure au succès. Il savait déjà que le terrain le plus difficile serait celui des régions de Québec et Chaudière-Appalaches. Le verdict populaire de lundi n’est venu que confirmer cette réalité.

Quant aux possibilités que les conservateurs « livrent la marchandise » promise en ce qui regarde le Québec, et malgré l’enjeu que cela représente pour ceux-ci dans la perspective d’une future élection, ça reste à voir. Quand M. Harper se retrouvera devant la redoutable décision de reconnaître dans l’action et les faits la spécificité du Québec, il aura par-dessus son épaule tous les regards du reste du Canada et autant de raisons pour bouger le moins possible car, ce qu’il gagnerait au Québec, il le perdrait dans le reste du ROC, par un multiple. Rien de neuf, me direz-vous ! En effet… toute notre histoire est ainsi constituée.


L’ÉLECTION COMMENTÉE, LE 24 JANVIER 2006 - Dans Le Soleil, le journaliste Simon Boivin retient que la région de Québec passe au bleu... conservateur. Après une longue traversée du désert, le Parti conservateur a déjoué tous les pronostics et fait main basse sur huit circonscriptions dans la région. André Arthur fait son baluchon et prend la route d’Ottawa. La gifle est sévère pour le Bloc québécois ou les libéraux.

Éric Moreault rapporte pour sa part que Christiane Gagnon avait le triomphe triste hier soir, elle qui a été la seule députée du Bloc québécois à survivre à l’élection des députés conservateurs partout dans la région de Québec. Mais ces derniers devront maintenant respecter les promesses qui leur ont permis de se faire élire, prévient la députée de Québec.

Pour le journaliste Pierre Asselin, M. Arthur a remporté son pari, battant le député bloquiste sortant, Guy Côté, par 7000 voix, soit près de 40 % du vote. Le premier dossier sur lequel le nouveau député veut se pencher est celui de CHOI-FM, aurait-il déclaré hier en soirée.

Le supposé mystère de la région de Québec se poursuit. Je dis « supposé » car au fond, ce n’est pas si compliqué que cela. On remarque, dans l’histoire, un fond de conservatisme toujours présent dans cette région, pour des raisons que j’ai déjà largement exposées antérieurement dans mes chroniques. C’est ce fond qui ressort aujourd’hui, en plus d’une certaine habileté à voter souvent pour le parti qui a le plus de chances de se retrouver au pouvoir. Une région donc, conservatrice et opportuniste.

Caricature de Côté, Le Soleil, archives Le défi pour les souverainistes, ce n’est pas tant de comprendre ce « mystère », mais d’y trouver la ou les solutions applicables. Être bien organisés, c’est essentiel, mais pas suffisant dans cette région… On le voit avec les résultats dans la circonscription de Charlesbourg--Haute-Saint-Charles, par exemple, où la défaite de M. Marceau constitue toute une surprise.

Pour ce qui est de Portneuf--Jacques-Cartier, mes condoléances vont aux 60% des personnes qui ont voté autrement que pour le candidat indépendant. Aux autres, parce que j'ai été bien élevé et que je persiste à croire à la démocratie, je me limiterai à leur souhaiter bonne chance. Notons en passant que le premier dossier auquel s’attellera leur nouveau député est à l’extérieur du « comté », tout comme M. Arthur d’ailleurs... Ça commence bien. Bravo !

P.S. : On m'informe qu'à l'émission du matin, à CHOI-FM, M. Arthur aurait encore tenu des propos pas très polis à mon égard. Je ne sais pas ce qu'il a au juste comme problème... Franchement, je ne fais qu'exprimer mes opinions sur l'actualité, en quoi cela fait-il de moi un ÇI ou un ÇÀ ? La liberté d'expression qu'il défend, est-ce uniquement pour lui ??? Et cet entrevue à ce poste CHOI-FM, qu'il veut « sauver », en dit gros sur sa stratégie, suggère mon épouse : la meilleure façon pour lui de s'assurer l'accès à un micro dans la région de Québec n'est-elle pas de s'ériger en défenseur de CHOI-FM devant le CRTC ?... Ça procure du temps d'antenne pour pas cher ! N'est-ce pas M. Arthur ? Il s'agit d'une lecture des faits tout aussi intéressante que vraisemblable, ses adorateurs n'y verront que du feu, une fois de plus.


MIEUX VAUT TARD... LE 22 JANVIER 2006 - Dans Le Soleil, Patricia Cloutier rapporte qu’Andrée Boucher demande à la grande région de Québec de se retrousser les manches avec elle pour la sauvegarde du zoo. « Je vais être très stricte, mais la Ville de Québec ne peut pas être la vache à lait de toute la région. Ce n’est pas vrai que tout le monde décidera de ce que Québec va faire sans jamais contribuer », déclare-t-elle en entrevue au SOLEIL.

La mairesse tient à mettre les choses au clair avec les maires des villes environnantes. Les installations représentent une richesse pour toute la Communauté métropolitaine de Québec, qui comprend aussi Lévis et les MRC de l’Île-d’Orléans, de la Jacques-Cartier et de la Côte-de-Beaupré. C’est pourquoi les autres municipalités devront payer leur juste part du déficit d’activité, soit un « raisonnable » 15 %.

Pour sa part, Élisabeth Fleury rapporte que ces villes semblent ouvertes à l’idée d’une participation financière. L’entente conclue vendredi par le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Michel Després, et la mairesse de Québec, Andrée Boucher, prévoit que la CMQ devra assumer les déficits envisagés du zoo dans une proportion de 85 % pour la Ville de Québec et de 15 % pour les autres municipalités.

Je constate que le discours de madame Boucher a changé à 180 degrés. Alors qu’elle était mairesse de Sainte-Foy, pas moyen de lui faire sortir un sou pour les infrastructures de portée régionale sur le territoire de Québec. Elle dit maintenant le contraire et à juste titre. Elle aura mis des décennies à comprendre. Mieux vaut tard que jamais...

SIGNIFICATIF ! LE 22 JANVIER 2005 - Clairandrée Cauchy (Le Devoir) écrit qu’à quelques heures du scrutin, s'il devient de plus en plus certain que les Canadiens éliront lundi un gouvernement conservateur, un doute important subsiste encore quant à savoir si celui-ci sera majoritaire ou minoritaire. La campagne aura donné une sérieuse leçon aux cyniques. On croyait les élections inutiles et qu’elles produiraient le même résultat qu'en 2004… Dans le même journal, Antoine Robitaille rapporte que c’est par «God bless Canada» que le chef conservateur Stephen Harper termine plusieurs de ses discours en anglais.

C'est très significatif ! Pensons-y deux fois avant de donner un gouvernement majoritaire à cet émule de Georges Bush qu'est manifestement Stephen Harper...

QUESTION D’HEURE JUSTE ! LE 21 JANVIER 2006 - On m’a informé de déclarations publiques du candidat indépendant dans Portneuf Jacques-Cartier, André Arthur, selon lesquelles j’agirais comme directeur d’organisation (DOC) pour le Bloc québécois et le député Guy Côté dans la présente campagne. On m'a rapporté par ailleurs qu'un des principaux organisateurs de M. Arthur était M. Roger Dussault, chroniqueur au poste de radio local CKNU, là où sévissait encore récemment le candidat indépendant. Monsieur Dussault, un ex-enseignant, historien de formation et encore souverainiste, du moins à ma connaissance. M. Dussault accordait hier midi une longue entrevue à M. Arthur sur CKNU.

Concernant les dires à l'effet que je serais le DOC du Bloc dans cette campagne, c’est totalement faux. Malgré l’intérêt de la fonction, mes engagements ne m’auraient pas permis d’accepter cette responsabilité si on m'avait fait l'honneur de me l'offrir. Je m’étonne du procédé utilisé par ce candidat indépendant qui, dans les circonstances, désinforme, dit le contraire de la vérité. S’il le fait en toute connaissance de cause, comme cela semble être le cas, qu’espère-t-il retirer de ce qui est alors un mensonge ? Quelle curieuse façon de se comporter quand on sollicite la confiance de la population.

Pour ce qui est de M. Dussault, que je tenais jusqu'à présent en estime, a-t-il perdu la raison ? Il y a dans son comportement un grave problème d'éthique : alors qu'il est parmi les principaux organisateurs de M. Arthur, il se drape sous un couvert de chroniqueur radiophonique neutre, pour donner un avantage indu à son candidant par une entrevue complaisante de 20 minutes à la radio locale, en plein midi, trois jours avant le vote. Il faut dire que ce n'est pas l'éthique qui a caractérisé cette station radiophonique au cours des 3 ou 4 ans pendant lesquels M. Arthur y a sévi comme animateur du matin et du midi. L'utilisation ainsi faite de ce média sera-t-elle comptabilisée dans ses dépenses électorales ?

Au surplus, M. Dussault, ex-enseignant, se souvient-il de tout ce que son candidat vedette a pu médire sur le monde enseignant ? M. Dussault, ex-maire de Cap-Santé et ex-préfet de Cap-Santé, se souvient-il jusqu'à quel point son candidat a pu descendre tout ce qui touchait à la politique ? Comment M. Dussault, souverainiste convaincu de tout temps, peut-il se coller ainsi sur un candidat fédéraliste dur qui a systématiquement dénigré tout le mouvement souverainiste et ses tenants derrière son micro comme ailleurs ?

Il faut vraiment n'avoir aucun honneur, aucune fierté, aucune estime de soi et envers les autres... ou avoir vraiment besoin d'une « job » itou ! Les gens de Portneuf se rendent-ils compte qu'ils se font grossièrement manipuler par les sbires (hommes et femmes de main) radiophoniques de ce candidat supposément indépendant ?


Photo Le Soleil YOUHOU !!! RÉVEILLE !!! LE 20 JANVIER 2006 - Claude Vaillancourt (Le Soleil) écrit que forts de l’appui de 45 000 pétitionnaires qui ont endossé le mouvement initié par le jeune Frédéric McCune, 12 ans, du secteur Orsainville, les organismes qui participent à la Coalition pour la sauvegarde du Jardin zoologique de Québec ont lancé, hier, un ultime appel au ministre Michel Després pour qu’il revienne sur sa décision de fermer le zoo à compter du 3 février.

« Attrapez la main tendue par la région », demande la députée de Taschereau, Agnès Maltais, au ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. « Essayons de trouver ensemble une solution. Des partenaires, nous en avons. »

Mme Maltais et les représentants des organisations majeures de la région ont tous répété, lors d’une conférence de presse tenue dans le hall d’entrée de l’immeuble d’accueil du Jardin zoologique, que le ministre ne devrait pas avoir honte de revenir sur sa décision. « Le gouvernement l’a fait pour les écoles juives, pour les 103 millions $ aux étudiants, pour Le Suroît. Il peut encore démontrer qu’il est à l’écoute de ses citoyens », a insisté Mme Maltais.

La mairesse de Québec, Andrée Boucher, en discutera aujourd’hui avec le ministre à l’occasion d’une rencontre demandée par la mairesse pour discuter des dossiers communs à la Ville et au gouvernement provincial.

J'espère qu'enfin Michel Després va se réveiller dans ce dossier, tout comme les éternels et silencieux députés libéraux de la région. Une dernière chance pour eux et surtout pour le Jardin zoologique. Autre hypothèse : ce sont les députés libéraux des régions du West Island et de Laval qui viendraient à la rescousse de Québec devant le désastre électoral qui s'annonce pour eux dans la région. Après tout, c'est évident que c'est eux qui contrôlent ce parti et ce gouvernement, non ? Pensez-vous qu'une telle énormité serait même envisageable si ce zoo était situé dans leur propre région ? Pensons-y rien qu'un peu !

ARGENT ET HONNEUR, LE 20 JANVIER 2006 - Lia Lévesque (Presse Canadienne) rapporte que Brossard que le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe a attaqué hier les conservateurs sur l'argent dont sera privé le Québec si les engagements des conservateurs se concrétisent. « Tout ce dont on est sûr, avec les conservateurs, c'est que le Québec va perdre plus de 4 milliards $ », a-il déclaré.

… et pire encore : les gens de la circonscription de Portneuf Jacques-Cartier perdront-ils en plus leur honneur et leur dignité en votant pour le candidat « indépendant » André Arthur lundi prochain ? Ou se réveilleront-ils à temps ? Cet ex-animateur radiophonique leur a craché dessus depuis des années, les traitant de Donna-connards, de légumes à deux pattes… et leur région, de trou de c… du Québec ?

Et je mets le mot « indépendant » entre guillemets… L’est-il vraiment ? Devenir député, n’est-ce pas la seule possibilité qu’il lui reste d’avoir une « job », après qu’il ait perdu son dernier micro et peut-être bientôt son autobus. Il semble évident qu'un salaire de député, il ne crache plus dessus, malgré ce qu’il a pu dire sur la politique jusqu’à ce jour ! Sans parler des poursuites à financer…

Bref, perdre éventuellement 4 milliards $, ça fait déjà très mal. Mais perdre son honneur, c’est encore pire ! Pendant la présente campagne anti-tabac au Québec, on entend qu'une société sans fumée est une société où l'on respecte l'autres. En paraphrasant, je dirais qu'une communauté sans député de la sorte, est une communauté qui se respecte elle-même.

Enfin, attention à l'image ! On ne se transforme pas en un ange du jour au lendemain. On se méfie bien de certaines publicités. C'est tout aussi vrai à l'égard des campagnes électorales : garder l'esprit critique, s'intéresser au fond des questions, aux véritables enjeux et ne pas se laisser leurrer par les images. On en a un bel exemple dans le cas présent : la pub électorale à gauche, la réalité à droite (photo parue dans la dernière édition du Courrier de Portneuf).


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RÉFLÉCHISSONS ! LE 19 JANVIER 2006 - Dans Le Devoir, Bernard Descôteaux écrit que devant la victoire inévitable du Parti conservateur lundi soir, il est souhaitable de tempérer ce changement en élisant aussi une opposition forte aux Communes pour servir de contrepoids. Au Québec, seul le Bloc québécois peut jouer ce rôle, estime l’éditorialiste. Et devant le programme de droite des conservateurs, précise-t-il, ne serait-ce que pour éviter d'avoir des regrets au lendemain de ce scrutin, comme certains en ont eu au Québec une fois que le gouvernement de Jean Charest s'est mis à l'œuvre, la simple prudence suggère de ne pas donner à cet éventuel gouvernement un mandat majoritaire.

Au Québec, la seule formation qui puisse jouer ce rôle de contrepoids demeure le Bloc québécois. Depuis 15 ans qu'il l'exerce, il n'a pas fait que «bloquer». Il a aussi fait avancer de nombreux dossiers pour le bien de tous. Au-delà de ce rôle de contrepoids, la présence du Bloc au Parlement fédéral revêt une signification particulière. Envoyer à Ottawa un fort contingent de députés bloquistes est la seule façon qu'ont les Québécois de marquer leur volonté de reconnaissance de la spécificité du Québec.

Un électeur averti en vaux au moins deux ! Puisqu'il peut en influencer au moins un autre...

LA PART DE QUÉBEC ??? LE 16 JANVIER 2006 - Daphnée Dion-Viens (Le Soleil) rapporte qu’au cours des 20 dernières années, le gouvernement fédéral a peu investi dans les infrastructures de la région. Le dernier projet majeur financé par Ottawa remonte à Québec 84. Par contre, en termes d’emplois fédéraux, Québec a plus que sa part relativement à sa population. Quant à savoir combien Ottawa débourse en aide financière, difficile d’en arriver à un portrait global : même le gouvernement fédéral l’ignorerait.

L’article est d’un certain intérêt mais la véritable question à fouiller est plutôt la suivante : par quel multiple devrait-on évaluer les investissements autant que les emplois pour Québec, advenant la souveraineté du Québec ? Je dis bien « quel multiple » car l’effet serait sans doute de cet ordre.

Se rappelle-t-on ce qu’est devenue Bytown après qu’on y ait établi la capitale du Canada ? Ottawa !!! C’est une image, certes, mais en y pensant bien… C'est la part de Québec, capitale d'un pays souverain, qu'il faut évaluer pour bien saisir jusqu'à quel point cette ville pourrait récolter d'avantages d'un tel statut.


LES TRICHEURS, LE 14 JANVIER 2006 - Sur l’existence d'un organisme comme Option Canada, qui aurait permis de financer illégalement le camp du NON pendant la campagne référendaire de 1995, Michel David (Le Devoir) se demande qui pourrait croire que M. Charest n'en avait jamais eu vent, si Pierre Paradis, qui n'occupait aucun poste de direction au comité du NON, était au courant de l'affaire ? Pour le chroniqueur politique, le premier ministre pousse des cris indignés quand il entend dire que le référendum de 1995 a pu être «volé», mais il apparaît de plus en plus que le camp du NON n'a pas gagné «de façon honorable». Finalement, Jacques Parizeau avait raison en ce qui concerne l'argent.

M. David estime que le doute sur la bonne foi du camp fédéraliste est maintenant tel qu'en prévision d'un prochain référendum, un gouvernement péquiste n'aurait pas grand mal à faire accepter par l'opinion publique l'idée d'un resserrement des règles et des moyens de les faire respecter. Bien sûr, rien ne pourra forcer le fédéral et les organismes qui en dépendent à respecter les lois adoptées par l'Assemblée nationale, mais la population sera beaucoup plus vigilante et ceux qui seront soupçonnés de tricherie risquent d'en payer le prix aux urnes.

En démocratie, tôt ou tard, la vérité finit par sortir, pour autant qu’on fasse un peu confiance au fonctionnement de ses institutions. C'est ce qui a de bonnes chances de se produire actuellement et heureusement, il n'est pas trop tard pour recoller les morceaux... Ceci étant dit, au-delà des excès qui auront été constatés, il sera important de revenir au fond des choses, à la justification intrinsèque du projet d'émancipation politique, économique et social du Québec, en vue d'une prochaine consultation populaire.

Adaptation d'une caricature de Garnotte, Le Devoir, 13 janvier 2006 LE CULOTTÉ ! LE 14 JANVIER 2005 – En lettre au Devoir, Benoît Giguère, de Montréal, écrit que Mario Dumont viens de le convaincre. Indécis jusqu'ici, il appuiera le Bloc dans l'enthousiasme, uniquement pour contredire ce pathétique olibrius réactionnaire désespérément en manque d'attention depuis deux ans.

M. Giguère estime qu’il faut du culot pour venir suggérer ainsi aux gens comment voter alors que M. Dumont a déjà commis l'affront de se servir de l'exécrable Jeff Fillion afin de remporter une élection partielle ! « Quel culot que cette sortie opportuniste (faite au dernier moment, comme par hasard) et ce soutien au parti qui a actuellement le vent dans les voiles à l'échelle canadienne ! Remarquez que la chose est absolument conséquente avec le fonctionnement interne de l'ADQ, qui représente depuis dix ans le véhicule politique de l'expression des frustrations populaires les plus diverses et les plus incohérentes », écrit l’électeur.

Un rappel tout à fait juste ! M. Dumont est vraiment sur la pente descendante, le plus ancien chef parmi ceux des partis représentés à l’Assemblée national. Et ça paraît : de vieilles idées, rétrogrades, perché dans les nuages comme un autre pistolet bien connu dans la région. Pas surprenant qu’on retrouve moins de 1000 membres en règle au sein de son parti. C’est tout dire !

MÉDAILLE À RETIRER, LE 13 JANVIER 2006 - Antoine Robitaille (Le Devoir) rapporte que pour Jean-François Lisée, « le scandale d'Option Canada nous force à remettre en question la crédibilité du résultat de la consultation de 1995. (…) Si on était aux Olympiques, on retirerait la médaille d'or au camp du NON ». S'il avait obtenu ces informations [celles rendues publics par Lester et Philpot] dans les deux années qui ont suivi le référendum, le 30 octobre 1995, alors qu'il était conseiller de Lucien Bouchard, M. Lisée affirme qu'il aurait « soulevé l'hypothèse d'une reprise immédiate du vote ». Il note que « l'on est plutôt poli en disant que ce sont des allégations parce que les documents sont du domaine public et semblent absolument probants ». Tout porte à croire donc que des dépenses considérables ont été faites pendant la campagne référendaire de 1995 pour augmenter l'impact publicitaire et organisationnel du camp du NON, « en contravention des plafonds de dépenses fixés ».

Jean-François Lisée considère qu'une enquête publique s'impose pour permettre à tous les acteurs de l'affaire de s'exprimer. Il compare la situation en 1995 de Jean Charest, vice-président du camp du NON, et de Daniel Johnson, président du même camp, aux dirigeants de grandes entreprises comme Enron. «Ils ont dirigé une organisation, le Comité du NON, qui a profité d'entrées de fonds probablement illégales. Peut-être ne le savaient-ils pas, peut-être le savaient-ils. Mais comme pour un président de compagnie dont une filiale a commis un acte illégal, on doit leur poser certaines questions : pourquoi ne le saviez-vous pas ? Qu'avez-vous fait pour le savoir ? Avez-vous instauré des mesures normales pour savoir ces choses-là et les rectifier ? Avez-vous fait en sorte que vous ne vouliez pas le savoir ? Peut-être qu'ils ont de bonne réponses.»

Encore d’autres questions auxquelles nous n’aurons de réponses que moyennant une enquête publique. Je partage entièrement l’interprétation que M. Lisée fait actuellement sur la base des informations rendues récemment disponibles. On ne peut revenir sur les résultats de 1995, bien sûr, mais on peut certainement en tenir compte en vue d’une prochaine consultation populaire sur l’avenir du Québec.

Incidemment, qu’on cesse donc de nous rabâcher qu’un Québec en devenant souverain aurait pour effet de « briser » le Canada. Celui-ci continuera d’exister mais avec une province en moins, c’est tout ! Une province de moins, c’était le cas avant l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération en 1949 et ça fonctionnait quand même ! Le Canada perdra une province, mais gagnera un solide partenaire, notamment sur le plan international, c’est comme cela qu’on peut le voir aussi…


Photo Le Soleil, 12 janvier 2005LUMIÈRE S.V.P !!! LE 12 JANVIER 2006 - Pour Jean-François Cliche (Le Soleil), il devient de plus en plus évident que c’est vers le Parti conservateur du Canada, et non plus vers les libéraux, que sont dirigées les critiques du Bloc québécois. De passage à Québec, hier, Gilles Duceppe a réservé le plus clair de ses attaques à Stephen Harper, à qui il a de nouveau demandé des comptes à propos d’Option Canada.

C’est une entrevue accordée à The Gazette par le conservateur Peter G. White, ex-chef de cabinet du premier ministre Brian Mulroney, qui a permis au chef bloquiste de poursuivre son offensive. M. White, président du Conseil pour l’unité canadienne (CUC) en 1995, a en effet admis au quotidien anglo-montréalais qu’Option Canada — créature du CUC — « était clairement une façon d’acheminer de l’argent au camp du Non pendant la campagne référendaire québécoise ».

Il devient de plus en plus indécent de voir libéraux autant que conservateurs continuer à nier l’évidence. M. Duceppe fait bien d’insister. Par ailleurs, il devrait également insister sur ce que propose son parti, comme élément important de l’Opposition à Ottawa. Par le passé, le Bloc Québécois a très bien manœuvré en appuyant les projets et législations qui faisaient du sens, en proposant des bonifications à ceux-ci tout en jouant son rôle aussi de surveillance des actions du gouvernement (ses interventions dans le scandale des commandites, la récupération révoltante des surplus de l’assurance emploi par les gouvernement libéraux de Paul Martin et Jean Chrétien, les coûts hors « contrôle » du programme de « contrôle » des armes à feu… et j’en passe).

Bref, à frapper uniquement sur le clou d’Option Canada, si inacceptable soit-il, M. Duceppe peut faire oublier à l’électorat qu’il convoite, le rôle très important que son parti joue aux Communes.


Jocelyne Girard-Bujold (Photo d'archives, Cyberpresse) COMBIEN ? LE 9 JANVIER 2006 - Simon Boivin (Le Soleil) rapporte que « Flushée » par le Bloc en 2004, l’ex-députée Jocelyne Girard-Bujold ne croit plus à la souveraineté et professe publiquement sa foi en Paul Martin. En décembre, l’ancienne bloquiste de Jonquière-Alma vilipendait les troupes de Gilles Duceppe et encensait Paul Martin, « l’homme de la situation ». Un revirement qui, assure-t-elle, n’a rien à voir avec sa candidature à un poste de sénatrice.

Bien sûr ! Et j'imagine qu’un poste de sénateur ou de sénatrice, c’est un engagement totalement bénévole… Difficile de dire non quand même à une telle offre, n'est-ce pas ? C'est comme pour Michaëlle Jean, en somme...

SCANDALE À QUÉBEC, LE 7 JANVIER 2006 - Pierre-André Normandin (Le Soleil) rapporte que le gouvernement Charest refuse de dévoiler l’étude sur laquelle s’est basé le Conseil des ministres pour décider la fermeture du Jardin zoologique du Québec. En réponse à une demande d’accès à l’information du SOLEIL, la SEPAQ a indiqué que cette tâche revient davantage au bureau du ministre des Transports, Michel Després. Or, le cabinet de ce dernier prétend plutôt le contraire et refuse également de dévoiler l’étude.

Photo Le Soleil, 7 décembre 2006 Oui, c’est un véritable scandale et ce, à double titre.

Premièrement, le gouvernement a l’obligation légale de rendre public ce rapport sur lequel il s’est basé pour prendre sa décision. Refuser de la faire constitue directement une entrave aux dispositions légales applicables. Ma foi ! C’est génétique ou quoi ? Les libéraux à Ottawa ne respectent pas la constitution et à Québec, pour ne pas être en reste, les libéraux de Jean Charest se mettent clairement et publiquement également à défaut, sur le plan légal cette fois.

Deuxièmement, c’est également un scandale lorsqu’on constate, dans ce dossier important pour la région, jusqu’à quel point la députation libérale ne nous défend pas. Ils sont dans ce dossier comme dans bien d’autres d’ailleurs totalement absents, sans poids, sans aucun pouvoir. Les avez-vous entendu parler, vu se débattre, pour défendre le dossier du Jardin zoologique du Québec, la plus ancienne institution de la sorte au Québec, sinon au Canada ? Non !

D’ailleurs, pensez-y bien, êtes-vous capables de nommer ne serait-ce qu’un ou deux députés libéraux de la région de la Capitale-Nationale ? Ça me surprendrait, c’est comme s’ils n’existaient pas. Ils sont encore sur la « baloune » de leur élection d’avril 2003. Il serait temps qu’ils se réveillent et nous défendent. Mais au sein du caucus libéral, c’est clair qu’ils n’ont aucun poids… Pensez-vous qu’une telle fermeture serait envisageable si ledit Jardin était situé à Laval ou dans le West Island ? Jamais ! Impossible !


LA SANCTION APPROCHE, LE 7 JANVIER 2006 - La Presse Canadienne rapporte que le dossier "Option Canada" a été sur toutes les lèvres, hier, dans le cadre de la campagne électorale. Irrité, le chef libéral a même refusé de répondre aux questions précises à ce sujet. Option Canada, un organisme institué en catastrophe dans le cadre de la campagne référendaire de 1995, aurait reçu plusieurs millions $ d'Ottawa. Les événements publics orchestrés par l'organisme n'auraient pas été comptabilisés en vertu de la loi électorale québécoise. La GRC effectue des vérifications pour déterminer si une enquête criminelle s'impose.

Tommy Chouinard (La Presse) estime que les libéraux de Paul Martin ne sont pas au bout de leurs peines. Le directeur général des élections du Québec, Marcel Blanchet, a décidé de lancer une enquête sur Option Canada à la lumière de faits nouveaux révélés dans le livre Les Secrets d'Option Canada, de Normand Lester et Robin Philpot, qui sera lancé lundi.

Il y a deux semaines, Marcel Blanchet et son service des affaires juridiques ont rencontré Robin Philpot: « Les documents qui nous ont été présentés sont des documents auxquels on n'avait pas eu accès auparavant. On a vu une très petite partie des documents, mais ça amène des éléments nouveaux. Cela a été suffisant pour que le directeur général des élections soit convaincu de donner un mandat d'enquête à ses services juridiques », a expliqué hier Clément Falardeau, porte-parole du DGE.

L’article précise en outre que cependant, les délais étant prescrits à cet effet, il ne sera pas possible de poursuivre les contrevenants.

Vous voyez la manœuvre dans ce dossier : malgré les demandes expresses de toutes parts depuis 1995, le gouvernement libéral des Chrétien-Martin et consorts ont refusé de rendre disponible la documentation nécessaire pour faire toute la lumière sur ces manœuvres douteuses. Le temps a couru, les 5 années au terme desquelles les poursuites et les éventuelles condamnations sont possibles, sont passées. Il n’y a donc plus rien à faire que de constater les dégâts.

Enfin, quand je dis « plus rien », ce n’est pas tout à fait exact. Il est toujours possible pour l’électorat, lui, de sanctionner ce gouvernement, ce qu’il fera certainement dans quelques jours.


Photo Cyberpresse... DE TOUTE FAÇON… LE 6 JANVIER 2006 - Gilles Toupin (La Presse) rapporte que le chef conservateur dénonce les libéraux de Paul Martin qui sont une fois de plus mêlés à un scandale, celui de l'affaire Option Canada. La GRC enquête. Des dépenses fédérales de 4,8 millions auraient été encourues par Option Canada à l'époque du référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec. On ignore 10 ans plus tard ce qu'il est advenu de cet argent. La GRC tente de savoir s'il a servi à payer des dépenses du camp du NON en contravention de la loi électorale. Celui qui dirigeait Option Canada, Claude Dauphin, fut un conseiller très proche de Paul Martin.

« C'est encore un scandale sur le dos du fédéralisme », a soutenu Stephen Harper qui a affirmé que cette affaire mettait davantage en péril l'image du fédéralisme au Québec, comme dans le cas du scandale des commandites.

Sur le dos du fédéralisme ? C'est d'abord un scandale sur le dos du Québec ! De toutes les façons, libéraux ou conservateurs c’est du pareil au même en ce qui nous concerne et ce, depuis des décennies. Vite ! Qu'on en sorte enfin ! Votons Bloc Québécois !

OUI, MAIS UN INSTANT ! LE 5 JANVIER 2006 - Lia Lévesque (Presse Canadienne) écrit que n'ayant toujours pas digéré la loi spéciale qui a imposé un règlement au secteur public, la CSQ envisage une contestation judiciaire de cette loi et possiblement un boycottage de certains comités et organismes. Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) Réjean Parent songe notamment à un recours judiciaire pour contester la loi qui a forcé le règlement dans le secteur public et qui a été adoptée avec le bâillon à l'Assemblée nationale. Les procureurs de la centrale sont encore à étudier la question. M. Parent souhaite, là aussi, une action commune avec les autres organisations syndicales.

Réjean Parent, président de la CSQ (photo PC) M. Parent en veut encore, visiblement, au gouvernement Charest, non seulement à cause de la loi spéciale contre le secteur public, mais aussi à cause de la réforme touchant les services de garde et du projet d'ouverture au secteur privé dans la santé. «Il a un plan, c'est de démolir les services publics et démolir les organisations syndicales», se plaint le dirigeant syndical.

Comme la CSQ doit rester non partisane, en vertu de ses statuts, la centrale n'amènera pas son combat dans l'arène partisane en luttant au sein des partis d'opposition, par exemple. Son combat se poursuivra cependant en visant les députés libéraux. «Nos cibles de prédilection, ça va être les ministériels. Et c'est plus un marathon qui se met en branle qu'un sprint», prévient-il.

M. Parent n'a pu s'empêcher d'écorcher au passage le nouveau chef péquiste André Boisclair, qui a admis que s'il était élu, lors des prochaines élections, il ne rouvrirait pas les contrats de travail qui viennent d'être imposés aux employés de l'État par le gouvernement Charest pour accorder des augmentations de salaire plus généreuses.

Bravo à M. Parent s’il veut, comme dans bien d’autres milieux, bouter les libéraux hors des cercles du pouvoir à la prochaine occasion. Ce sera un grand service à rendre à l’ensemble du Québec. Mais dans la finale de sa réaction aux médias, il tombe dans l’excès que j’ai souvent constaté : la gabégie libérale finit par tomber sur la cour du Parti Québécois. Tout comme dans l'affaire Michaud qui, en réalité, originait des libéraux mais qui est devenue le problème du PQ.

On a élu les libéraux, on en voit les résultats depuis. Nous en vivons avec conséquences ! Le PQ, une fois de retour au pouvoir, traitera bien différemment avec les syndicats notamment. Ça, c'est évident... Mais il ne pourra corriger à la fois et intantanément tous les faux pas que le gouvernement Charest aura commis et d’ici là, il n’est pas au pouvoir. Alors, un instant M. Parent, respirez par le nez !


SALMIGONDIS ÉLECTORAUX, LE 3 JANVIER 2006 - Patrick White (Presse Canadienne) rapporte que les sondages semblent avoir modifié le ton de la campagne électorale mardi, rendant les échanges plus agressifs que jamais. Un premier sondage a indiqué lundi que les conservateurs dirigés par Stephen Harper détenaient une mince avance. Il n'en fallait pas plus pour que Paul Martin le prenne pour cible, accusant M. Harper de vouloir saper les "réussites" du Canada afin d'en faire un "pays très différent". Paul Martin a tourné en dérision le projet des conservateurs de verser aux parents 1200 $ par année, par enfant, pour leur permettre de débourser une partie de leurs frais de garde, soit environ 25 $ par semaine. Aux yeux de M. Martin, le dossier des services de garde illustre parfaitement les "différences" qui existent entre lui et M. Harper.

Avez-vous remarqué qu’ils se chicanent sur un sujet hors de la compétence constitutionnelle du fédéral. C’est comme cela que, peu à peu, on en vient à ne même plus le remarquer. Au diable la constitution. Heureusement au Québec, non seulement on a le Bloc mais en plus, on ne l’a jamais signé cette constitution. Mais revenons au résumé de l’article…

Réélire les libéraux enverrait le mauvais signal aux Québécois, a pour sa part affirmé Jack Layton mardi, à Oshawa, en Ontario. En prétendant que les électeurs ont le choix seulement entre libéraux et conservateurs, Paul Martin use d'une "stratégie désespérée" pour tenter de "manipuler" le vote des Canadiens, a affirmé le leader du Nouveau Parti démocratique. "C'est franchement choquant que M. Martin dise aux Canadiens qu'ils sont limités (...) à un choix entre la corruption et les conservateurs", a déclaré M. Layton.

Elle est bonne en m… !!!

Incontournable dans la campagne du Bloc, le scandale des commandites a aussi fait une brève apparition dans les deux messages publicitaires télévisés qui seront retransmis jusqu'au 23 janvier, jour du scrutin. M. Duceppe n'a pas raté l'occasion de répéter que les Québécois se doivent d'exercer leur droit de vote pour "sanctionner" les libéraux de Paul Martin. "Les libéraux ont tenté d'acheter la conscience des Québécois avec leur propre argent, a expliqué M. Duceppe. C'est pour ça que les Québécois doivent les sanctionner et c'est pour ça qu'il faut voter."

Bonne idée !!! J’appuie !!!

Dans un autre article de ce jour, la Presse Canadienne rapporte que Paul Martin annoncera «une charte du patient» qui garantira un délai d'attente maximal pour les soins de santé. Ce projet ressemblerait à celui des garanties de soins annoncé par Stephen Harper, rapporte la PC.

Encore en-dehors de leurs champs de compétence. Bravo ! Retournez donc aux provinces ce que vous leur avez déjà enlevé il y a longtemps et mêlez-vous donc de vos affaires enfin ! Comme dirait Obélix : « Ils sont fous ces fédérastes ! »

Extrait d'une caricature de Garnotte, Le Devoir, 13 avril 2005 BONNE ANNÉE, M. CHAREST ! LE 1ER JANVIER 2006 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rappelle en ce début d’année qu’une fois de plus, Jean Charest est dans les câbles. L'insatisfaction de l'électorat est à son comble. Le gouvernement suscite l'insatisfaction de 70 % des Québécois, dont 40 % se disent très insatisfaits, du jamais vu, selon le sondage CROP de décembre. La moyenne des taux d'insatisfaction en 2005 est même plus élevée qu'en 2004 : 69 % contre 64 %, selon la même maison de sondages. Le gouvernement libéral a battu son propre record en provoquant une crise dans le réseau de garderies en pleine négociation avec les employés du secteur public. Une loi spéciale a ensuite succédé à l'absence de négociation sur les salaires. Pour inverser cette tendance lourde, Jean Charest table sur la faiblesse de ses adversaires péquistes pour mieux paraître en 2006.

Quel programme ! Quand on en est réduit à compter sur la supposée faiblesse des autres pour réussir, c’est qu’on a pas grand chose à offrir… mais çà, on le savait dès le début de leur mandat. On aura perdu 4 ans, c’est tout !

Extrait d'une caricature de Côté, Le Soleil RÊVER !!! LE 31 DÉCEMBRE 2005 – Pendant que Gil Courtemanche (Le Devoir) rêve qu’en cette veille de nouvelle année il soit possible de réhabiliter la politique et de mettre fin à l'inquiétante érosion pour la démocratie de la participation aux élections et de l'intérêt pour la vie collective, Geneviève Simard-Tozzi (Cyberpresse) rapporte que le controversé animateur de radio André Arthur se présente comme candidat indépendant dans Portneuf-Jacques-Cartier. Remercié de la station de radio CKNU de Donnacona, la semaine dernière, il n’a pas l’intention de présenter de plate-forme électorale, se limitant à rencontrer la population. Son slogan : « Faites-vous plaisir ».

Pour ce qui est de se faire plaisir, certainement ! Jusqu’à lui faire perdre son dépôt, j'espère ! Quant à réhabiliter la politique avec un tel candidat qui n’a eu de cesse de dénigrer tout ce qui touchait au monde politique dans sa carrière, on repassera...

RESPONSABILITÉ MINISTÉRIELLE, LE 30 DÉCEMBRE 2005 - Josée Boileau (Le Devoir) estime qu’en se drapant du manteau de sa vertu devant les allégations de fuite au sein de son ministère, Ralph Goodale démontre bien qu'il n'a rien compris au principe de la responsabilité ministérielle. Notre système parlementaire prévoit une telle chose que la responsabilité ministérielle, qui est bien plus large que la simple responsabilité individuelle.

Conclusion : à l’évidence, M. Goodale devrait démissionner ! Point final ! C'est un des principes fondamentaux de notre système parlementaire qui est en cause. À défaut que ce gouvernement et ce parti respectent la constitution "canadjiannne", pourraient-ils au moins respecter celui-ci ?

MATURITÉ, LE 29 DÉCEMBRE 2005 - Antoine Robitaille (Le Devoir) souligne un phénomène frappant dans la campagne électorale fédérale en cours : les excuses pleuvent, à partir de Gilles Duceppe qui a bredouillé des excuses pour avoir souhaité la disparition des libéraux fédéraux, jusqu’au au maire de Montréal, Gérald Tremblay, qui a annulé son budget en s'excusant d'avoir violé son engagement électoral à ne point hausser les impôts, en passant par l'ancienne ministre libérale Hélène Sherrer, dans la circonscription de Louis-Hébert, qui a fait acte de contrition pour avoir dit que le Québec est une «province très pauvre» qui dépend du fédéralisme canadien pour se maintenir à niveau.

Pour le journaliste, la confession se porte bien et s'exhibe magnifiquement de nos jours, une stratégie de communication obligée. «Gilles Duceppe a bien fait de s'excuser, il a tout de suite relégué son dérapage verbal au passé, il a mis cela derrière lui», ont affirmé en choeur les nombreux analystes de la communication qui peuplent nos écrans. Un analyste politique, Vincent Marissal, de La Presse, écrivait au début du mois : «Stratégiquement, c'était la bonne chose à faire : en s'excusant rapidement, sans détour, le chef du Bloc passe pour un bon gars qui sait reconnaître ses erreurs et il s'assure de tuer l'affaire.»

L'analyste poursuivait en disant que «les chefs politiques qui refusent de s'excuser s'embourbent généralement dans des explications confuses et finissent par alimenter eux-mêmes une controverse qui, bien souvent, n'aurait jamais dû naître». Parfois même, quand ils refusent de répondre, «ils passent pour des bornés».

Incidemment, je remarque que Jean Lapierre lui, ne s’est pas encore excusé pour les propos grotesques tenus suite à cette « sortie » intempestive de Gilles Duceppe. Ça donne une idée de la nature de ce triste personnage que l’électorat sanctionnera, j’espère, le 28 janvier prochain. S’excuser, c’est surtout pour moi un geste de maturité sur le plan politique, bien plus qu’une réaction opportuniste sur le plan électoral.

DÉLIT D’INITIÉS ? LE 29 DÉCEMBRE 2005 - La Presse Canadienne rapporte que la GRC a entrepris une enquête à propos de fuites possibles au sein du gouvernement libéral juste avant une annonce du ministre sur les fiducies de revenus. "Nous disposons de suffisamment de renseignements pour entreprendre une enquête criminelle", a déclaré le sergent Nathalie Deschênes de la GRC. La GRC a par ailleurs indiqué "qu'elle ne possède en ce moment aucune preuve d'actes illégaux ou répréhensibles de la part de quiconque incluant le ministre des Finance, Ralph Goodale"

Le Parti conservateur, le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique ont réagi en demandant la démission ou le retrait du ministre fédéral des Finances, Ralph Goodale. Ce dernier refuse de démissionner, alléguant qu'un tel geste "donnerait de la crédibilité" à ces allégations qu'il juge sans fondement.

La controverse découle de l'augmentation soudaine du nombre de transactions sur les titres de certaines sociétés versant des dividendes importants, le 23 novembre, quelques heures avant l'annonce d'une nouvelle politique fiscale par Ralph Goodale. Le regain d'activité sur les marchés pourrait être le signe que des proches de M. Goodale avaient transmis de l'information privilégiée à des connaissances de l'industrie de la finance, avaient soulevé des parlementaires.

Vous voyez, c’est comme cela que ça fonctionne en démocratie. Quand on a suffisamment de renseignements pour soupçonner qu’il aurait pu y avoir délit, on entreprend une enquête. Et si les preuves recueillies au terme de l’enquête sont suffisamment probantes, on engage des procédures au niveau légal afin de sanctionner les délinquants ou les criminels, selon le cas.

Déjà, l’automne dernier, les partis formant l’opposition à Ottawa avaient fait leur travail en réclamant publiquement à plusieurs reprises une telle enquête ainsi que la démission du ministre. L’enquête est en cours. Quant aux accusations et éventuellement, aux sanctions civiles ou pénales, il faudra attendre les résultats de celle-ci et ceux des procédures éventuelles. En cas de doute, il restera toujours la sanction politique par la population dans son ensemble, le jour de l’élection.

On est loin, comme vous le voyez, des condamnations sommaires sur des apparences de faits, comme on en a entendu sur les ondes radiophoniques de la région depuis quelques années. Dans une société civilisée, démocratique, on condamne sur la base de faits démontrés, probants, sur des preuves irréfutables, hors de tout doute raisonnable et suite à des processus rigoureux, qu’il s’agisse d’enquêtes ou procès menés devant des instances compétentes, au civil comme au pénal.

Photo Le Soleil, 29 décembre 2005 Tout ceci a été gagné de haute lutte et le principe à l’effet qu’il vaut même mieux gracier un coupable que condamner un innocent, est un grand acquis de nos sociétés modernes et qu’il faut préserver.


ENCORE ? LE 29 DÉCEMBRE 2005 - Patricia Cloutier (Le Soleil) rapporte que Jeff Fillion reprendra le micro dans Internet un an jour pour jour après l’avoir laissé, le 17 mars 2006 et qu’il compte faire plus, en créant un tout nouveau parti politique, le parti Pirate.

C’est comme la mauvaise herbe, ça repousse !

PAUVRE PETIT ! LE 25 DÉCEMBRE 2005 - Léa Méthé Myrand (Le Soleil) rapporte que l’ex-animateur radiophonique André Arthur est persuadé que le changement de vocation d’un contenu parlé à une radio musicale a en partie pour but de le bâillonner. Dès l’annonce de la vente de la station CKNU de Donnacona à Radio-Nord à la mi-octobre, il aurait eu la certitude d’être congédié. Commentant le congédiement des employés de la station, « On n’a pas beaucoup de contacts, mais tout le monde à qui je parle a été mis à la porte, dit André Arthur. J’ai l’impression qu’il y a des règlements de comptes. »

Si c’est le cas, il pourrait au moins avoir l’honnêteté de reconnaître qu’il l’a cherché ! Dommage qu’il ait, même involontairement, entraîné autant de ses ex-collègues à la perte de leur emploi. Il lui reste la conduite d’autobus, le véritable métier qu’il a toujours convoité et auquel il aurait dû se limiter dès le départ. Encore qu’aujourd’hui, à lui voir le gabarit, on peut se demander s’il a toujours la santé exigée pour agir comme chauffeur à l’emploi d’un transporteur public.

Oui, pauvre « petit ».


ET VOILÀ ! LE 24 DÉCEMBRE 2005 - Francis Higgins (Le Soleil) écrit que c’est un triste cadeau de Noël pour les employés de CKNU-FM à Donnacona. Après que le CRTC eut accepté la vente de la station à Radio-Nord, les employés ont été mis à pied deux jours avant Noël. Selon un employé de la station qui a requis l’anonymat, les travailleurs ont appris en fin d’après-midi hier que leurs postes seraient abolis. D’après cette source à l’interne, la majorité des employés ont reçu leur dernière paie et ne rentreraient pas au travail au retour des Fêtes. LE SOLEIL a multiplié les appels, mais n’a pu obtenir davantage de détails. Des appels à CKNU, à Radio-Nord et à l’ancien propriétaire Genex sont restés sans réponse. Les deux parties avaient convenu de ne pas commenter la transaction.

Rien de surprenant, au fond ! Je ne m’attendais pas à un tel revirement pour les employés de CKNU mais comment s’en surprendre ? Quand on cherche à profiter d’une notoriété piégée comme celle dont ils ont « bénéficié » pendant près de 3 ans, celle de l’animateur radiophonique André Arthur, au point d’accepter d’en faire de l’emblème de la station, et que celui-ci est « viré », peut-on se surprendre que celles et ceux qui ont, par leur complaisance, enduré ce style sur leurs ondes passent également à la moulinette ?

INTÉRESSANT POINT DE VUE, LE 23 DÉCEMBRE 2005 - Antoine Robitaille (Le Devoir) rapporte que l'ancien premier ministre Lucien Bouchard défend avec ferveur la nomination de Wilfrid-Guy Licari au poste de délégué général du Québec à Paris. Quant à ce dernier, bien qu'il soit encore ambassadeur du Canada à Tunis jusqu'en février, il a contredit hier les propos du ministre Pierre Pettigrew, qui, au mois d'août, avait proclamé «périmée» la doctrine Gérin-Lajoie, qui fonde la personnalité internationale du Québec.

Il décrit M. Licari comme un Québécois francophone qui nous a fait honneur partout dans le monde pendant une trentaine d'années, qui est un des meilleurs diplomates de la machine fédérale, qui a toujours respecté nos institutions et qui met tout ça au service du Québec. [M. Licari] a toujours entretenu des rapports de coopération, de courtoisie et de respect avec ses vis-à-vis du gouvernement du Québec.

L'ancien premier ministre, qui a été ambassadeur du Canada à Paris de 1985 à 1988, affirme avoir pu fréquemment «constater personnellement» l'ouverture au Québec de M. Licari. M. Bouchard rejette tous les arguments des pourfendeurs de cette nomination. D'abord, «être formé à Ottawa, ce n'est pas nécessairement un défaut», car on y reçoit un héritage diplomatique riche d'un pays souverain, fait valoir M. Bouchard. M. Bouchard se rappelle avoir travaillé à Paris «avec des diplomates, des fonctionnaires fédéraux qui étaient des Québécois et qui feraient de magnifiques délégués généraux partout».

Le fait que M. Licari vienne «de l'extérieur du bassin québécois» des Relations internationales doit être considéré comme «un enrichissement», affirme M. Bouchard, surtout que M. Licari a un réseau unique dans la Francophonie. Une telle nomination exogène, à l'occasion, peut apporter de nouvelles idées, de nouveaux réseaux, fait-il valoir.

Né à Tunis, M. Licari est arrivé au Québec à l'âge de 11 ans en 1958. À 21 ans, il commençait sa carrière fédérale. Lorsqu'il entrera en fonction à la délégation générale de Paris fin février, il aura pris sa retraite du ministère des Affaires étrangères du Canada, après 37 ans de services.

Cette opinion, de la part d'une personne certainement bien informée du contexte tout autant que de la valeur de la personne en question, mérite grande attention. J'ai personnellement constaté également, lors de missions que je dirigeais à l'étranger, que beaucoup de diplomates et fonctionnaires fédéraux avaient tout ce qu'il faut en compétences et convictions pour éventuellement agir comme représentants et garants des intérêts du Québec, une fois devenu souverain. Il faudrait s'en rappeler. La mise au point de M. Bouchard est tout à fait pertinente, dans les circonstances, et il faut souhaiter qu'au sein du PQ, on soit davantage ouvert à de telles éventualités... Comme opposition officielle, c'est également une question de crédibilité qui se joue en de telles circonstances. Il faut rester sur le fond de la question et éviter la paranoïa.

DU CALME ! LE 23 DÉCEMBRE 2005 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) estime que le nouveau chef du Parti québécois, André Boisclair, n'a pas mis de temps à se faire des ennemis parmi ses alliés du monde syndical. En refusant d'envisager l'annulation des décrets tenant lieu de conventions collectives s'il devient premier ministre, M. Boisclair a fermé la porte entrouverte plus tôt par celle qui le représente à l'Assemblée nationale, Louise Harel. M. Boisclair n'a pas hésité cette semaine à préciser qu'il n'avait pas l'intention de rouvrir les décrets une fois élu. Des «accommodements», oui, mais certainement pas une nouvelle ronde de négociations. En réaction, des syndicalistes actifs au sein du PQ ont promis d'exercer des pressions de l'intérieur du parti.

Sur le fond, tout le monde s'entendra pour dire qu'à moins de sombrer dans l'électoralisme le plus vulgaire, M. Boisclair n'a pas le choix mais il devra apprendre à manoeuvrer plus habilement au sein de son parti. Certains pourraient réserver des surprises à ce nouveau chef dont le manque d'expérience et de tact lui joue déjà quelques vilains tours.

Allons ! Calmons-nous tout le monde ! Je suggère fortement à tout ce beau monde de se parler autrement, dans de telles circonstances, que par l'intermédiaire des médias. Allez ! Joyeuses Fêtes et respirez tous et toutes par le nez !

BON DÉBARRAS ! LE 22 DÉCEMBRE 2005 - André Arthur dit avoir animé sa dernière émission et fera de la politique, rapporte la Presse Canadienne. Dans une entrevue à la radio NTR, l'animateur radiophonique a déclaré qu'il est fort possible qu'il ait animé sa dernière émission de radio, à CKNU, dans Portneuf. Selon lui, la station, qui vient d'être vendue à Radio-Nord, n'a pas l'intention de le garder. Il a ajouté qu'il n'y a aucune antenne intéressée à l'avoir comme collaborateur et n'a reçu aucune offre concrète depuis trois ans.

Vive les élections ! M. Arthur estime que la fin de sa carrière est attribuable à la volonté politique des dirigeants du gouvernement canadien, exprimée selon lui par le CRTC, qu'il qualifie d' "organisme fédéral de censure". Entre-temps, l'animateur continue d'amasser des signatures afin de pouvoir déposer son bulletin de candidature dans Portneuf-Jacques-Cartier pour les élections fédérales du 23 janvier. Il a soutenu qu'il était sûr à 100 pour cent de déposer son bulletin le 2 janvier.

La PC rappelle que ce n'est pas la première fois que l'animateur controversé se présente en politique. Il avait terminé deuxième dans Louis-Hébert, derrière le péquiste Paul Bégin, aux élections de 1994. En 1998, il avait recueilli le tiers des voix à l'élection municipale de Sainte-Foy, où il faisait face à celle qui est devenue mairesse de Québec il y a un mois, Andrée P. Boucher.

Bien sûr, le fait que personne d'autres n'en veuille, dans le monde radiophonique, « c'est la faute des autres ! ». Rien à voir avec son style revanchard, sexiste, homophobe, ainsi qu'avec sa carrière radiophonique érigée essentiellement sur les jugements téméraires, la médisance, la calomnie, le dénigrement, avec l'écoute complice d'auditeurs essentiellement voyeurs, tout bavants, dans l'espoir de voir de leurs propres congénères cloués au pilori, sur jugement sommaire. Tout ce talent d'animateur gaspillé de telle façon. Une honte pour Portneuf, une honte pour la région, une honte pour tous ces artisans d'une radio que nous avions contribué à implanter dans cette région afin qu'elle mousse les réalisations et la fierté de celles et ceux qui y vivent.

Bref, plus personne n'en veut. J'espère que les gens de Portneuf-Jacques-Cartier lui feront savoir clairement le 23 janvier.


Photo Le Soleil INSIGNIFIANCE, LE 22 DÉCEMBRE 2005 - Simon Boivin (Le Soleil) écrit que Paul Martin avait peu à offrir à la région, hier, si ce n’est son engagement à financer le Jardin zoologique si le gouvernement du Québec change son fusil d’épaule. L’arrêt de la caravane libérale dans la capitale, hier, a permis à la mairesse Andrée Boucher de discuter quelques minutes en tête-à-tête avec le premier ministre, sans pour autant obtenir de promesses concrètes. M. Martin a néanmoins assuré qu’il avait l’intention de « revenir (à Québec) très vite ».

Avez-vous déjà été témoin d’une visite aussi insignifiante, comme si les seuls dossiers ou projets importants à Québec se limitaient au Jardin zoologique. Incroyable ! C’est ça, vous repasserez, M. Martin.

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