« Pour mémoire ! »

( ...considérant que cette faculté a tendance à oublier )




PENSEZ-Y DEUX FOIS ! LE 20 MARS 2007 - Pour ceux et celles qui, dans la circonscription de Portneuf, auraient envie de voter ADQ, pensons-y à deux fois. À preuve, cet extrait du débat des 5 candidats qui a eu lieu vendredi, le 9 mars 2007 à l'Espace Culturel de Saint-Raymond. Cliquez sur l'hyperlien suivant, ça vaut le détour : INCROYABLE !

On a assez d'un bouffon à Ottawa pour représenter Portneuf, pas besoin d'un autre à Québec...

TRISTE JOCKER ! LE 14 MARS 2007 - Après avoir regardé attentivement le débat des chefs, mardi soir, à la télé, je ne peux que retenir la performance déplorable de Mario Dumont qui a vraiment démontré deux choses : le caractère toujours aussi superficiel de sa pensée ainsi que ses travers de petit politicien de bas étage. Un vrai bouffon comme le traduit bien la caricature de Côté, parue dans l'édition du journal Le Soleil de ce jour.

Bien sûr, il y aura toujours les adorateurs inconditionnels du plus vieux chef de parti en poste actuellement au Québec, Mario Dumont, essentiellement agglutinés autour de la radio-poubelle de la région qui n'en finit plus de faire campagne en sa faveur, allant jusqu'à inviter le grossier personnage que constitue André Arthur à commenter, dans des termes particulièrement dégueulasses, machos, homophobes et j'en passe, le débat des chefs et la performance de ceux-ci. Ses propos à l'égard d'André Boisclair sont tout simplement révoltant. Ils n'ont tout simplement pas leur place dans une société moindrement civilisée. Et pourtant, la population de Portneuf l'a élu comme représentant à Ottawa. Quelle honte !

À propos, la « propagande » manifeste et révoltante de la radio-poubelle de la région sera-t-elle comptabilisée dans les dépenses électorales de l'ADQ ?


DES POULES SANS TÊTE ? le 23 février 2007 – Sans surprise, Martin Pelchat (Le Soleil) observe qu’encore une fois, la santé se retrouve au cœur du débat électoral avec Mario Dumont ouvrant la porte au privé, André Boisclair qui hésiterait et Jean Charest qui estime avoir livré la marchandise, contre toute évidence.

Pendant ce temps, Le Soleil présente la situation de la santé au Québec, en quelques chiffres révélateurs : 22,1 milliards de $ investis en santé en 2006-2007, soit 43,3%, contre 12,9 milliards $ il y a 10 ans à peine, soit 31% du budget d’alors.

Ce qui veut dire que depuis des années, toutes nos marges de manoeuvre vont à la santé et qu'on néglige les autres pans de notre vie collective : éducation, recherche et développement, infrastructures, culture, environnement...

Je me demande vraiment quand nos leaders politiques au Québec cesseront de se promener plus ou moins comme des poules sans tête sur ces questions, alors que toutes les commissions d’enquête et d’études ont indiqué depuis maintenant plus de 30 ans la voie à suivre : mettre la prévention au fronton du dossier de la santé. Ce fut le cas de la commission Lalonde, au début des années ’70, puis de la commission Rochon à la fin des années ’80, puis de la commission Clair, plus récemment.

C’est bien simple, 50% des maladies tirent leur origine de facteurs sur lesquels le commun des mortels peut avoir un contrôle s’il est dûment sensibilisé, informé et instrumenté… Notre bilan santé est, pour plus de la moitié, le résultat de ce que nous consommons, de notre niveau d’activité physique et de notre capacité à composer avec les situations de stress dans la vie (ce qui exige notamment une bonne dose d’approfondissement de soi). À ceci, s’ajoutent les facteurs environnementaux, dont certains aspects de l’environnement de travail, qui influencent pour leur part notre bilan santé dans une proportion d’environ 20 à 30%.

Il ne reste donc que 20 à 30% de facteurs incontrôlables, ou inévitables, comme l’hérédité par exemple, à l’origine des maladies et du mal-être chez une personne.

Pourtant, on continue de dépenser pratiquement à fonds perdus dans le système de santé tout en négligeant d’investir là où les rendements seraient au rendez-vous : la promotion de la santé et la prévention de la maladie. À peine 2,5% des budgets vont à contrer ces facteurs qui sont à la source des trois quarts des maladies. C’est là qu’est toute la clée, c’est là que réside tout le « scandale », pour ceux qui aiment les phrases-choc à la Dumont.

Contrairement aux idées reçues dans le domaine, je prétends qu’il y a assez d’argent injecté en santé au Québec, tout comme dans bien d’autres sociétés. Nous « consacrons », comme aurait dit Duplessis, 10% de notre PIB à la santé avec de moins bons résultats qu’en Finlande, avec leur 7%. Par contre, nos résultats en santé sont meilleurs qu’aux Etats-Unis qui pourtant, y injectent 15% de leur richesse collective (ou PIB), soit beaucoup plus qu’ici. Cherchez l’erreur ! Il n’y a pas d’erreur, la Finlande comme certains autres pays développés font beaucoup plus que nous en matière de promotion et de prévention.

J’espère donc que nos leaders politiques, tout comme leurs observateurs et conseillers, plutôt que de continuer à se comporter comme des poules sans tête sur ces questions, garderont la tête froide et s’engageront à appliquer ces mesures qui ont fait consensus dans tous les rapports sérieux produits sur le système de santé depuis le début des années ’70, mais que l’opportunisme politique a relégué systématiquement sur les tablettes depuis.


C’EST LA FAUTE À QUI ? LE 11 FÉVRIER 2007 - Mario Girard (La Presse) rapporte le contenu d’un texte de réflexion d'une trentaine de pages rédigé par la vice-présidente nationale du Bloc québécois, Hélène Alarie, et remis confidentiellement au chef de son parti en mai dernier. Ce rapport conclut que c'est la faute à Montréal si, aux dernières élections fédérales, une dizaine de députés conservateurs ont damé le pion aux bloquistes dans la région de Québec. C'est le mépris et «l'impérialisme» montréalais à l'égard des régions qui ont entraîné la déconfiture du Bloc dans la région de Québec, le 23 janvier 2006.

Intitulé Ni mystère, ni énigme, le rapport explique pourquoi le modèle «gauchiste» montréalais ne passe pas à Québec et dans les régions. Il offre en exemple l'omniprésence des thèmes comme le mariage gai, la situation des minorités, le registre des armes à feu ou le suicide assisté.

Observateur de la scène politique, Jean-François Lisée reconnaît que la métropole québécoise ratisse large. «Il est vrai que les sujets de Montréal sont imposés au reste du Québec. Je pense au mariage gai et à la situation des minorités : ce sont des réalités que les régions connaissent moins.»

Pour le sociologue et sondeur de Québec Michel Lemieux, il ne fait aucun doute que le phénomène de «montréalisation» est réel : «Les gens ont l'impression qu'il n'y en a que pour Montréal. Ils s'imaginent que, si leurs dossiers stagnent, c'est à cause de cela. Lors des élections, ils se sont dit qu'avec les conservateurs les choses allaient changer.»

Il y a de quoi faire réfléchir également l’organisation du PQ à l’échelle nationale où j’observe un préjugé manifestement négatif à l’égard de la performance de ses instances dans la région de la Capitale-Nationale. Les revers que ce parti a connus lors du référendum de 1995 et de l’élection de 2003 ont amené les dirigeants du Parti à juger sévèrement et injustement son organisation dans cette région au cours des dernières années. J’estime personnellement que le PQ ne réussit tout simplement pas à trouver le bon registre pour « rejoindre » l’électorat de la région, électorat qui a aussi droit à ses opinions et ses façons de voir, même si elles diffèrent de celles des pontifiants de la métropole.

FINI ! LE 22 JANVIER 2007 - Mario Girard (La Presse) rapporte les résultats d’un sondage SOM-La Presse révélant que 68% des québécois n'apprécient pas la présence des enseignes de langue anglaise. Ces résultats paraissent au moment même où un mouvement montréalais s'organise afin de raviver la francisation de l'affichage dans la métropole. Près de la moitié des personnes sondées (49,6 %) ont récemment remarqué une augmentation de bannières anglophones dans leur environnement.

Ce sujet, déjà controversé lors de la mise en application de la loi 101 dans les années 70, continue de diviser les citoyens. Alors que 57 % des personnes affirment n'être aucunement influencées dans leur attitude de consommateur par une enseigne unilingue anglophone, 35 % des gens trouvent que ce type d'affichage a une influence «assez négative» ou «très négative» sur leur choix de magasins. En contrepartie, 9 % des Québécois pensent qu'un commerce qui s'identifie en anglais a une influence «très positive» ou «assez positive» sur eux.

En tous cas, pour moi c’est clair. Partout au Québec, j’avais déjà un problème à entrer dans un commerce dont l’enseigne est unilingue anglophone. Je les éviterai désormais. Avis aux intéressés, après tout, on vote aussi avec nos pieds !

« PUS CAPABE ! », LE 4 JANVIER 2007 - Marc Allard (Le Soleil) nous revient ce matin avec le plus récent épisode dela saga Myriam Bédard qui, apprend-on, passera la prochaine nuit en prison, cette fois au poste de police de Québec, en vertu du mandat d’arrestation qui pèse sur elle. Elle passera donc la nuit dans une geôle du poste de police situé sur la rue de la Maréchaussée, avant de comparaître demain au palais de justice de Québec.

Si vous n’en avez pas plein le dos d’entendre parler des problèmes familiaux de Myriam Bédard, je ne vous comprends pas. « Moé, chus pu capabe ! », comme dirait l’ado … Tous les médias, autant parlés qu’écrits, nous ont rapporté pendant toute la période des Fêtes, plusieurs fois par jour, les péripéties de ce qui n’est guère plus qu’un mauvais mélodrame familial digne des pires séries C. Et le comble, son avocat a laissé entendre qu'elle plaiderait non coupable et exigerait un procès devant un jury. Alors, si je comprends bien, non seulement on nous aura cassé les oreilles pendant les Fêtes avec ce qui n'aurait jamais dû dépasser le stade d'une mésentente familiale, mais ça risque maintenant de coûter un bras au système public. Pourrait-on avoir LA PAIX en cette période dite de réconciliation ?

DEUX VILLES À QUÉBEC, LE 26 DÉCEMBRE 2006 - Dans Le Soleil, une analyse fort pertinente de Michel Lemieux, sociologue et consultant en recherche, sur Québec et ses deux villes : la haute et la basse ville, la ville ancienne et la banlieue. Fusion, défusions, les forces s'affrontent. Deux animateurs radio y exercent une grande influence. Jusqu'à ce que leur empire s'écroule. Dans plusieurs enquêtes sociales faites dans la région de Québec, on peut identifier deux catégories importantes de gens dont la caractéristique est de se sentir «victimes», des victimes dominées, manipulées et frustrées.

Sans commentaire... D’abord les victimes par exclusion, les Arthuriens, plutôt âgées, 50 ans et plus, faible revenu ou revenu irrégulier ; faible scolarité, souvent sans emploi, emplois précaires et mal payés, retraitées ou à la maison. Elles vivent surtout en basse ville et en banlieue périphérique. Elles se disent plus ou moins victimes de la société, se sentent exclues, sans emprises, sans parole et globalement en dehors de la dynamique sociale. Souvent, elles ont développé un ressentiment marqué pour les «gras-durs», les élites qui gèrent la région, les fonctionnaires avec des emplois à vie, les syndicats. Elles ont peu accès aux médias écrits (près de 50 % de la population ne lit pas de quotidiens). Ces personnes sont donc très perméables aux rumeurs, à la désinformation, aux «complots», etc.

Dans les années 1970, cette clientèle a trouvé un début d'expression politique en votant de façon importante pour des candidats créditistes. Ce «vieux fond» anarchiste-créditiste est toujours latent dans ces quartiers et ce n'est pas un hasard que l'ADQ fasse des percées pratiquement aux mêmes endroits que le Crédit social d'il y a 30 ans.

Ce sont des conditions idéales pour des manipulateurs opportunistes. Effectivement, ils trouveront dans André Arthur, un ancien attaché politique libéral, un héros-héraut de toute première force. Très efficace à la radio, maniant la langue avec une dextérité perverse, Arthur venge les victimes qui l'écoutent en pourfendant chaque jour les élites régionales (à l'exclusion des commanditaires). Son père, René Arthur, était un «grand monsieur» respecté de la radio québécoise des années 50, célèbre pour son noeud papillon impeccable. Quelque part, au plan personnel, en se vautrant chaque jour dans ses pseudo-complots, André se venge de son père si distingué...

Puis, les victimes revendicatrices : les Jeff. Ce groupe de notre société s'est révélé dans le sillage de l'affaire CHOI. L'auditeur type de Jeff Fillion était un homme d'environ 27 ans ayant une scolarité collégiale et gagnant un revenu d'environ 30 000 $. On voit que ce groupe est fort différent des adeptes d'André Arthur : plus scolarisé, généralement sur le marché du travail, et surtout plus jeune. En moyenne, il y avait 25 ans de différence entre un auditeur de Arthur et de Jeff. Ces derniers sont des jeunes actifs, qui sortent, vont à des spectacles, etc. Ils se sentent aussi victimes des élites régionales, mais d'une autre façon que les victimes exclues.

Ce groupe n'a pas eu accès aux emplois de la fonction publique, vache à lait traditionnelle en emplois de notre région. La fermeture des postes de la fonction publique les a frappés au moment où ils arrivaient sur le marché du travail à 20 ans. Ils se sont retrouvés dans le secteur privé, un secteur privé souvent ardu, non syndiqué ; ils ont parfois démarré leur entreprise et galérer de longues heures, avec un revenu moyen, très moyen. Face à cela, ils ont assisté à ce qu'ils décrivent comme le «party des baby-boomers», les 50 ans qui occupent les postes dans la fonction publique et ses ramifications, avec des sécurités d'emploi mur à mur, qui contrôlent la politique, les médias et qui prennent toute la place.

Il est attendu que les plus jeunes trouvent un certain plaisir à bousculer ces élites et à prendre le contre-pied de leurs valeurs : ils sont antisyndicalistes, antisouverainistes, proaméricains, antifonctionnaires parce que les boomers sont antiaméricains, pro-fonction publique, prosyndicaux, etc.

C’est le premier article d’une série de trois; donc, à suivre demain dans le quotidien. Espérons que ceux à qui le chapeau fait sauront se reconnaître… Reconnaître notamment qu'ils ont été grossièrement manipulés, si grossièrement qu'ils sont allés jusqu'à élire l'un des deux tristes personnages. Faut l'faire !

LA DÉPENSIÈRE, LE 24 DÉCEMBRE 2006 - Claude Vaillancourt (Le Soleil) rapporte que c’est au grand désarroi de la mairesse Andrée Boucher que le budget de 950,6 millions $ de la Ville de Québec a finalement été adopté sans que celle-ci ait pu convaincre l’opposition officielle de la justesse de son analyse des besoins financiers de la Ville.

Morte de rire !!! Grosso modo, les revenus de taxation en provenance des immeubles résidentiels seront aumentés en moyenne de 2,8 % et ceux en provenance des immeubles non résidentiels de 5,4 %, par rapport à 2006. Dans sa première version budgétaire, Mme Boucher suggérait des augmentations moyennes de 5,4 % et de 6,4 % pour couvrir les dépenses. Dans la ronde de négociations qui ont suivi le dépôt de cette proposition, Mme Boucher a ensuite rabaissé ses demandes à 3,3 % pour le secteur résidentiel. Le Renouveau municipal de Québec a, à un certain moment, suggéré que les hausses de taxes des citoyens s’élèvent à 2 % en moyenne.

Contrairement à ce que son image publique peut laisser croire à la population, les personnes qui l’ont côtoyée, alors qu’elle était mairesse de Sainte-Foy, rappellent un penchant dépensier plutôt développé chez madame Boucher. Rappelez-vous le palais pratiquement royal qu’elle s’est fait construire en guise d’hôtel de ville… et ce, malgré un référendum rejetant ce projet. Elle en est certainement morte de rire encore aujourd'hui et pour longtemps. Il faudra s’en méfier maintenant qu’elle est à la tête de la ville de Québec. Ses propositions d’augmentations des taxes résidentielles et commerciales en sont certainement le reflet.

LES POTICHES, LE 24 DÉCEMBRE 2006 - Sous la signature du journaliste Alain Turgeon, l'hebdomadaire Le Courier de Portneuf fait état d'une sortie musclée du Parti Québécois qui dénonce le silence du député Jean-Pierre Soucy dans le dossier de l'agrandissement de l'aluminerie Alcoa à Deschambault. « Ce qui est bon pour minou est bon pour pitou », a déclaré la députée péquiste de Taschereau, Agnès Maltais, jeudi dernier, parlant de l'aide du gouvernement Charest à Alcan.

Madame Maltais et le président du PQ dans Portneuf, Jacques Naud, ont dénoncé « l'échec lamentable » du député Soucy à défendre les intérêts de la population de Portneuf, surtout qu'il avait clamé durant la dernière campagne électorale que son parti respecterait les engagements du gouvernement précédent dans le dossier de l'agrandissement de l'aluminerie Alcoa de Deschambault. « Si l'engagement du gouvernement avait été respecté en 2003, l'aluminerie serait en construction. Les travailleurs de Portneuf vont en Islande au lieu de préparer leur usine », a souligné le président Naud.

« Il n'est pas trop tard, le député doit réagir et le gouvernement doit revoir sa position et remettre le projet sur la planche à dessin », selon Mme Maltais. D'autant plus, selon la députée, que le projet d'Alcan n'était même pas sur la table lorsque l'annonce d'Alcoa a été faite en 2003.

Selon l'article, le député Soucy a réitéré son appui à l'aluminerie Alcoa dans un communiqué. Selon lui, le contexte énergétique est désormais favorable au développement de la grande entreprise, maintenant que le gouvernement a rendu publique sa stratégie énergétique. La situation énergétique au Québec ne permettait pas de garantir à Alcoa l'approvisionnement nécessaire à son projet d'expansion à Deschambault en 2003, soutient le député.

Ben oui ! Toutes les raisons sont bonnes pour excuser sa turpitude, sa négligence, son incapacité chronique à s'occuper des dossiers vraiment importants pour le développement de sa région. Et même si ce qu'il prétend était vrai, pourquoi n'a-t-il pas réussi à remettre Portneuf et son aluminerie à l'avant-scène ?

Sachez M. Soucy que pour faire avancer de tels dossier, il faut plus qu'un grand sourire et une carte d'affaires dans les hebdomadaires de la région. Il faut être capable de mettre le poing sur la table. Il faut plus que jouer aux potiches ou aux bibelots comme c'est le cas manifestement avec les deux députés que nous avons présentement dans Portneuf. Misère !!!

Le pire dans tout cela, c'est que voilà un autre grand bloc d'énergie hydroélectrique qui échappe à la région. En restera-t-il finalement pour conclure quoique ce soit avec Alcoa pour Deschambault ???


UNE RÉGION ABANDONNÉE, LE 22 DÉCEMBRE 2006 – On annoncait la semaine dernière qu’Alcan et le gouvernement Charest s’étaient entendus pour un investissement de près de 2 milliards $ US d'ici dix ans au Saguenay-Lac-Saint-Jean, dont 550 millions $ US pour la construction d'une usine-pilote utilisant un tout nouveau procédé de fabrication. L'investissement entraînera la création de 740 emplois dans cette région fortement éprouvée par le chômage, dont 180 dans l'usine qui sera construite à Saguenay.

Le gouvernement du Québec a allongé un prêt sans intérêt de 400 millions $ au géant de l'aluminium pour une durée de 30 ans, en plus de lui concéder, de 2010 à 2045, un bloc de 225 mégawatts (MW) d'électricité au tarif L, le tarif avantageux destiné à la grande entreprise. En 2006, le tarif L est de quatre cents le kilowattheure. Ces nouveaux mégawatts s'ajoutent aux 343 dont dispose déjà Alcan, un contrat d'énergie qui a été prolongé jusqu'en 2045.

Deux poids, deux mesures dans le dossier de l'aluminium ? Que d'entourloupettes chez les libéraux de Jean Charest à l’égard de cet important dossier pour la région de Portneuf. Profitant d’une fin précipitée de session parlementaire à Québec pour se soustraire au questions en Chambre, Jean Charest a effectivement confirmé au Saguenay la conclusion d’une entente beaucoup plus généreuse que celle qu'il a fait avorter pour l’usine d’Alcoa-Deschambault, prétextant en 2003 que les alumineries étaient trop énergivores et que le Québec y perdrait trop.

Encore la politique des deux poids, deux mesures qui caractérise ce gouvernement de cachotiers et de vire capots dans le dossier de l’aluminium. Jean Charest aura enfin compris ce que le PQ défend depuis longtemps: notre potentiel hydroélectrique est un avantage qu'il faut utiliser comme levier de développement économique des régions et créer de la richesse pour le Québec.

Serait-il maintenant trop tard pour la région de Portneuf ?

Si on peut se réjouir pour la région du Saguenay, cette annonce nous laisse un goût amer. On ne peut que remarquer l’absence et le silence du député libéral de Portneuf dans toute cette saga. Qu'en pense-t-il au juste ? Est-il d'accord avec la décision de son gouvernement ? Si non, qu'attend-il pour le dire ?Pourquoi n'a-t-il pas mieux défendu le projet de sa circonscription ? Comment peut-il expliquer nous soyons ainsi oubliés ? Pourquoi la région de Portneuf, depuis qu’il est en poste, est-elle absente des grands dossiers ?

Lui qui affirmait que son Parti respecterait les engagements pris, s’il était élu… S’il avait un minimum d’honneur, il démissionnerait sur le champ. Pauvre région que la nôtre, prise avec deux incapables, un à Québec et l'autre à Ottawa, pour les représenter.


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