« Chronique de l'élection »





Le 13 avril 2003

MÉDIAS EN BREF -

PQ- Bernard Landry répète à ses troupes de ne pas lâcher

Le PQ fait un blitz de fin de campagne dans le 450, une région-clé. Trois messages de Bernard Landry. D’abord, motiver les troupes pour convaincre les indécis. Ensuite, voter pour le PLQ, c’est changer pour pire, ce qui n’est pas une solution. Enfin, une attaque sentie contre Jean Charest qui, dit-il, n’est pas en mesure de défendre les intérêts du Québec face à ses amis d’Ottawa: «Les fédéraux souhaitent avoir M. Charest comme avocat du Québec parce qu’ils savent qu’il ne sera pas aussi efficace que je peux l’être et que je l’ai été.» Par ailleurs, la sécurité est très présente autour du PM, qui est cinglant et virulent à l’égard des entarteurs: «Je déplore ce qui est arrivé à MM. Charest et Dumont. J’ai toujours été totalement opposé à cette forme qui dégrade notre démocratie et qui frise l’anarchie. C’est un flirt avec la violence. » (Larocque LCN, Laverdière CKAC 12h)

M. Landry répète qu’il est le meilleur choix pour servir les intérêts du Québec. Il met en garde les électeurs contre son principal adversaire, le désir de changement. Selon lui, Jean Charest ne saurait défendre les intérêts du Québec: «Comment pourrons-nous avoir une défense serrée, objective et dynamique des intérêts du Québec si ceux-là même qui, à Ottawa, nient le déséquilibre fiscal veulent avoir comme interlocuteur M. Charest?» Il prévient que le risque d’élire un gouvernement fédéraliste est la mise en veilleuse de la souveraineté. (Bertrand SRC 12h) Des orphelins de Duplessis insatisfaits ont accueilli M. Landry, qui les a ignorés et a rejoint ses partisans. Eux seuls peuvent faire la différence. L’égalité d’humeur que cultive M. Landry cache une inquiétude. Si les libéraux prennent le pouvoir, il craint pour l’avenir du projet souverainiste: «Il y a des risques énormes à mettre en veilleuse cette idée pendant un mandat.» (Brunet SRC-radio 12h)

Hier, M. Landry est allé voir sa petite-fille à une séance de patinage. On est pourtant à quelques heures d’une élection qui bouleversera sa carrière. Mais M. Landry est grand-père avant toute chose. En croisant un souverainiste qui veut voter UFP, il lui conseille de lire la chronique de Pierre Bourgault. M. Landry pense que les péquistes auront du mal à surmonter une défaite. (Brunet SRC-radio 8h)

Michel C. Auger: Jean Charest a bien «performé» au débat. Mais Bernard Landry, qui a joué sur la défensive, n’a pas été mauvais. C’est l’affaire Parizeau qui a déstabilisé le PQ. Ça a paralysé la campagne péquiste pendant trois jours et elle a perdu son rythme, sans être capable de revenir sur ses pieds. Cela a conforté les perceptions que M. Charest avait gagné le débat. (LCN 9h)

Le PM s’accroche à l'espoir des indécis. À Berthier, où il a déjà été avocat, il fait un plaidoyer cinglant envers M. Charest: «Le PLC souhaite que M. Charest soit avocat du Québec, car ils savent qu’il ne serait pas aussi efficace que je l'ai été.» Dans le comté baromètre de St-Jean, il trouve qu’il fait beau. Mais il a perdu brièvement patience, interpellé par un orphelin de Duplessis. Il a terminé sa campagne entouré d'artistes à la cabane à sucre. Il reste fort confiant, en apparence en tout cas, quoi qu’en disent les sondages. (Larocque TVA 18h)

M. Landry savait que la campagne serait longue et qu’il avait le plus à perdre. Le PM, façonné en bon père de famille, a beaucoup parlé de la famille, évitant la santé et la souveraineté. Une déclaration ambiguë de Jacques Parizeau est devenue la pelure de banane du PQ, qui n’avait pas vu venir le coup. S’il s’en est bien tiré au débat, l’affaire Parizeau lui a fait perdre l'après-débat. La souveraineté n’aura pas été un thème grandiose, M. Landry n’en parlant véritablement qu’une seule fois. Cette dernière semaine paraît interminable pour les péquistes, qui espèrent que leur militantisme légendaire fera sortir le vote. (Langlois RDI 17h)

Le 11 avril 2003

CONCILIATION FAMILLE-TRAVAIL - Bernard Landry a rendu public un recueil d'une douzaine d’études sur la conciliation famille-travail et ses impacts sur la société. Cependant, les médias font remarquer que ces études ne comportent rien sur la faisabilité de la semaine de quatre jours.

· La conciliation famille-travail est un enjeu bien documenté qui est au cœur des réflexions du PQ et du gouvernement depuis plusieurs années. Seul le PLQ est passé complètement à côté de cet enjeu majeur. Il est pathétique de voir Jean Charest tenter de se l’approprier à quelques jours du vote. Le projet de loi sur la conciliation famille-travail sera étudié en commission parlementaire. Le gouvernement aura alors l’occasion de rendre publiques toutes les analyses permettant de mesurer avec précision les effets des mesures comme la semaine de quatre jours.

PLQ - J. Charest invite les souverainistes qui recherchent un bon gouvernement à voter pour le PLQ.

· Les souverainistes ne donneront pas leur vote à un parti qui a abandonné toute notion d’un Québec fier et digne, alors qu’ils peuvent compter, avec le PQ, sur un bon gouvernement, sur la garantie d’une défense solide des intérêts du Québec et la possibilité d’accéder à la souveraineté dans les meilleures conditions.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE – Léger Marketing-TVA

Intentions de vote: PLQ 44% PQ 39% ADQ 17%
Chez les francophones: PQ 45% PLQ 35% ADQ 19%
Confiance à l’égard des chefs: Landry 37% Charest 35% Dumont 14%

• Jean-Marc Léger: Ça prend au moins 7 points au PLQ pour espérer gagner. L’avance du PQ chez les francophones lui permet encore de former le prochain gouvernement, mais il ne faudrait pas qu’il perde d’autres points. C’est la troisième poussée du PLQ durant la campagne. Même chose pour la popularité de Jean Charest: ça fait 3 ans qu’il n’a pas été aussi populaire. Tout se jouera en fin de semaine. En 1998, 11% des électeurs avaient fait leurs choix lors de la dernière fin de semaine. (TVA 17h45)

• Claude Charron: Le PLQ a réussi à aller chercher tous les points que l’ADQ a perdus. Le PQ, qui a ronronné jusqu'au débat avant de se retrouver avec une côte à remonter, n'a presque pas bougé, gagnant un maigre point, ce qui le met aujourd'hui à 5% derrière le PLQ, un retard qu'il ne peut plus combler d'ici lundi. Il semble clair que les libéraux auront la majorité dans le vote exprimé, ce qui relancera le débat sur le mode de scrutin. À moins que le PLQ gagne, ce qui est envisageable si la tendance se maintient. (TVA 17h)

PQ- Bernard Landry fouette ses troupes

• Deux sondages coup de poing. En apparence, Bernard Landry n’avait pas l’air trop atteint. Il faut dire que ce n’est pas sa première tempête, mais celle-là arrive à un moment critique. Mais le PM ne change pas son plan de match: blitz de fin de campagne. Il a un message aux électeurs, à ceux qui veulent un changement à tout prix. Il leur demande de réfléchir deux fois. Les stratèges péquistes comptent sur deux facteurs pour renverser la tendance: le taux de participation et la performance de l’ADQ. On espère que cette fois, ces sondages feront sortir le vote péquiste, ce qui n’est pas arrivé en 1998. (Larocque TVA 12h)

• Le PQ a lutté jusqu’au bout malgré les sondages. Bernard Landry entreprend un sprint. Il garde espoir: «Changer pour pire, ce n’est pas une alternative.» (Laverdière CKAC 11h45)

• M. Landry avait un message particulier pour les électeurs: «Le changement pour le changement est suspect. Passer des finances publiques équilibrées à un déficit certain et passer d’ « une île une ville » aux défusions, c’est changer pour pire!» (Bertrand SRC 12h)

• M. Landry: «Nous abordons les dernières heures de la campagne avec ardeur et enthousiasme.» Il cherche à garder le moral, malgré la fatigue. Son adversaire n’est pas le PLQ, mais le désir de changement. Le paradoxe: la majorité des Québécois sont contents de son gouvernement, mais ils sont plus nombreux à vouloir changer. M. Landry dit offrir la continuité, tout en ajoutant qu’il est capable de modifier son approche quand les circonstances l’exigent. Ce qu’il n’a pas fait depuis le début de la campagne. (Brunet SRC-radio 12h)

SONDAGE- CROP / La Presse / The G&M / Le Soleil

• Les stratèges péquistes souhaitaient que ça se resserre un brin pour faire sortir le vote. Leur appel a été entendu. On sait que la machine péquiste peut être très efficace dans une situation serrée. (Deltell TQS 12h)

Le 10 avril 2003

ÉQUITÉ SALARIALE - Les 425 000 employés de la fonction publique affirment qu’il n’y a rien dans le cadre financier du PLQ pour favoriser l’équité salariale. Jean Charest déclare qu’un gouvernement du PLQ « disposera des sommes nécessaires pour payer l’équité salariale et les augmentations salariales des fonctionnaires, même si le cadre financier est muet à ce sujet. »

• Les fonctionnaires ont raison d’être inquiets. Élu, Jean Charest n’aurait pas les moyens d’honorer ses engagements quant à l’équité salariale. Le cadre financier du PLQ, qui a été discrédité par le Conference Board, replongerait le Québec dans les déficits.

CONCILIATION FAMILLE-TRAVAIL - Après avoir tenté de récupérer l’idée de la conciliation famille-travail à une semaine des élections, Jean Charest tente maintenant de récupérer l’idée de la semaine de quatre jours mise de l’avant par le PQ.

• Jean Charest réalise à moins d’une semaine du vote qu’il est passé complètement à côté de ce que L’Actualité appelait il y a deux ans déjà le « plus grand défi des 10 prochaines années ». La conciliation famille-travail est une tendance mondiale. Le PQ en fait son chantier prioritaire depuis 1999 afin que le Québec ne perde pas de terrain. En fait, le PLQ ne propose rien du tout pour permettre aux parents de passer plus de temps avec leurs enfants. Pire, après avoir reculer sur ses promesses de réductions d’impôt, son programme pour les familles est une coquille vide.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE – Léger Marketing-TVA

• Intentions de vote: PLQ 43% PQ 41% ADQ 16%
Chez les francophones: PQ 48% PLQ 34% ADQ 18%

PLQ – Jean Charest est intéressé par la semaine de quatre jours

• Cette idée est attirante pour l’électorat, et M. Charest ne veut pas que son rêve de devenir PM se brise sur le projet péquiste qu’il qualifie d’improvisation. La dernière trouvaille pour confondre M. Landry: le forcer à rendre publique ses études. À la limite, M. Charest n’est pas vraiment contre cette idée et laisse même entendre qu’il pourrait la récupérer. Mis au courant, M. Landry n’a pas pu s’empêcher de s’exclamer: «Ah ben bon sang de bonsoir! Je lui recommande aussi de réfléchir à la souveraineté et à notre programme progressiste. Pour la première fois de la campagne, je lui fais mes compliments.» (Thivierge SRC-radio 17h)

• M. Charest a rendu visite à Gilles Kègle, «l’infirmier de la rue», qui incarne à Québec l’aide aux plus pauvres. La politique n’est pas son fort, mais le discours libéral en santé l’a séduit. Ce qui l’a ébranlé, c’est l’appel d’Agnès Maltais pour lui dire qu’il posait un geste politique. M. Kègle: «Elle me l’a dit à plusieurs reprises de façon très dure. J’en avais des tremblements. Ça m’a fait mal au cœur.» Jointe au téléphone, Mme Maltais dit qu’elle cherchait à comprendre le geste d’un homme avec lequel elle travaille depuis des années. (Thibault SRC 18h30)

• M. Landry s’est dit ravi que M. Charest approuve la semaine de quatre jours. Selon lui, c’est l’aveu que le PLQ n’est pas prêt à prendre le pouvoir. «L’imitation est le plus sincère des compliments. Mais comment un parti qui aspire à gouverner peut-il passer à côté de l’enjeu majeur de la conciliation famille-travail? Il pourra applaudir lorsque nous l’aurons fait. M. Charest est prêt pour l’opposition.» (Laverdière CKAC 15h45)

• Entrevue de M. Landry au Grand Journal de Jean-Luc Mongrain: L’animateur garde son calme, ce qui permet à M. Landry de passer aisément son message. Au sujet de la désinstitutionnalisation, il fait comprendre à M. Mongrain que les problèmes ne sont dus à des raisons budgétaires et que les mesures seront prises afin que chaque cas soit traité individuellement. (TQS 18h)

• La cible de M. Dumont demeure le PLQ, qui n’a aucun candidat de moins de 30 ans. «Pour un parti qui prétend incarner le changement, on a jamais vu ça. Robert Bourassa n’aurait jamais laissé faire ça.» M. Dumont accuse aussi M. Charest d’être trop vague sur la réduction de l’État. Pourtant, lui-même est tout aussi discret. La liste des organismes à abolir qu’il avait dressée en 1998 a disparue. Par ailleurs, on constate que les militants ne sont pas toujours aussi nombreux que prévus dans les rassemblements. C’est parce qu’ils travaillent fort sur le terrain, rétorque M. Dumont. (CKAC 15h45, Poirier SRC 18h30)

Le 9 avril 2003

DÉFICIT - Jean Charest reconnaît que son cadre financier comporte des imperfections. «Nous avons livré notre programme. Nous avons mis un cadre financier autour. Il n’est pas parfait, mais il est assez solide et il parle de nos priorités. » Appelé à préciser en quoi son cadre financier n’était pas parfait, M. Charest, réalisant sa bourde, est resté évasif. « Peu de choses en ce monde sont parfaites. » Au Conference Board, le responsable des prévisions économiques pour le Québec, Mathieu Lalonde, estime que le cadre financier du PLQ replongerait le Québec dans les déficits. « Je ne vois vraiment pas comment, dans le contexte actuel, on peut augmenter les dépenses en santé et en éducation tout en baissant les impôts sans faire de déficit. Les finances du Québec sont extrêmement serrées. »

· Voilà la preuve que le cadre financier du PLQ ne tient pas la route et qu’il replongerait le Québec dans les déficits, à moins de compressions majeures dans tous les secteurs, ce que refuse de confirmer Jean Charest. Il est mathématiquement impossible de hausser massivement les dépenses en santé et de réduire tout aussi massivement les impôts. Il faut faire un choix. Le PLQ n’a pas voulu le faire. Il a préféré tout promettre à tout le monde. Ce n’est pas crédible.

CONCILIATION FAMILLE-TRAVAIL - Le Journal de Montréal rapporte qu’à une semaine des élections, Jean Charest tente de récupérer l’idée de la conciliation famille-travail. « Il faudra effectivement qu’on se penche là-dessus », a-t-il admis hier. En fait, il dit vouloir « s’attaquer de front » à cet enjeu.

· Jean Charest réalise à moins d’une semaine du vote qu’il est passé complètement à côté du « plus grand défi des 10 prochaines années », comme l’écrivait la rédactrice en chef de L’Actualité il y a plus de 2 ans. La conciliation famille-travail est une tendance mondiale. Le PQ en fait son chantier prioritaire depuis 1999 pour que le Québec ne perde pas de terrain. En fait, le PLQ ne propose rien du tout pour permettre aux parents de passer plus de temps avec leurs enfants. Pire, après un recul sur ses promesses de réduction d’impôt, son programme pour les familles est une coquille vide.

CONCILIATION FAMILLE-TRAVAIL - En entrevue au Devoir, Pauline Marois a ouvert la porte à la possibilité de faire assumer par l’ensemble des contribuables, plutôt que par les entreprises, les coûts de la semaine de 4 jours. Michel David y voit une contradiction avec les propos de M. Landry, qui a clairement indiqué qu’il s’opposait à cette idée. Par ailleurs, le chef de l’entreprise visitée hier par M. Landry s’oppose à ce que le gouvernement oblige les entreprises à offrir la semaine de 4 jours.

· Le projet de loi-cadre sur la conciliation famille-travail que déposera un gouvernement du PQ dès juin 2003, sera étudié en commission parlementaire. Il pourrait évidemment faire l’objet de modifications en fonction des discussions. Un gouvernement du PQ trouvera des accommodements pour aider les entreprises à se conformer à la loi. Différentes formules seront étudiées. La souplesse et la concertation seront de mise.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE – Léger Marketing-TVA

Intentions de vote: PLQ 42% PQ 41% ADQ 16%
Chez les francophones: PQ 47% PLQ 33% ADQ 18%

PLQ – Les compressions: l’agenda caché de Jean Charest

Àsix jours du vote, il est incapable de préciser quels ministères disparaîtraient. Il répète qu’il n’agira pas de façon dogmatique, qu’il faudra attendre de voir à la première année d’un premier mandat. Les journalistes refusent cet acte de foi et M. Charest s’impatiente. Par ailleurs, l’effet du débat s’est estompé. Que reste-t-il à M. Charest jeu pour convaincre les électeurs? Il fera le reste de sa campagne contre la souveraineté. Cette stratégie a pourtant échoué en 1998. Il ne parlera donc plus de l’agenda caché de M. Landry sur la souveraineté. Bref, il arrive avec une stratégie recyclée. Il fait le pari que cette fois, ça va marcher. Pari plutôt risqué, puisqu’en 1998, c’est l’électorat francophone, celui-là même qui lui fait défaut, qui l’a fait échouer. (Plouffe LCN 21h)

• À six jours des élections, M. Charest ne manque pas une occasion pour rappeler que la santé est sa priorité. Dans une entrevue au Point, il déclare que contrairement au gouvernement Landry, il est certain de pouvoir régler plusieurs problèmes dans les jours suivant son élection. Mais il se garde bien de dire comment ce serait financé. Entre-temps, à six jours du scrutin, il s’offre un point de presse sur le mentorat, un sujet complètement en dehors de l’actualité. Mais pour ne pas laisser le champ libre à M. Landry, il réclame les études que le gouvernement aurait en main sur l’impact de la semaine de quatre jours et la conciliation travail-famille. Visiblement, le PLQ cherche à rester sur sa lancée et à confirmer la stature du chef comme futur PM. Mais la prudence est de mise. Il est difficile d’obtenir des précisions sur les compressions. On ne le saura qu’après l’élection. En 1998, M. Charest avait terminé sa course en dénonçant l’option souverainiste du PQ. Ça ne l’avait pas très bien servi. Cette fois, il est plus confiant car les gens, dit-il, ont changé. (Thibault SRC 22h)

• Le Point: Entrevue avec Jean Charest, qui est talonné par Stéphan Bureau sur la question des défusions. M. Charest esquive la plupart des questions et joue sa cassette, mais il paraît sur la défensive. Sur le dossier de la santé, M. Bureau semble douter de la capacité de M. Charest à régler les problèmes. L’animateur dit même que les propos de M. Charest, voulant que M. Landry soit personnellement responsable des listes d’attente, ont une teneur «quasi-criminelle». M. Charest précise qu’il parle de responsabilité politique. M. Bureau lui demande s’il est prêt à démissionner dans deux ans s’il est PM et que les problèmes en santé ne sont pas réglés. M. Charest ne répond pas à la question. (SRC 22h30)

• M. Charest ne martèle plus que son thème PQ = souveraineté, PLQ = santé. Il qualifie le plan de transition vers la souveraineté d’agenda caché. Mais on se bute à un mur lorsqu’on essaie de connaître son plan de compressions. En anglais, il dit que les Québécois savent ce qu’ils doivent savoir. On est à deux doigts de l’arrogance et de la langue de bois. «L’approche que nous prenons est une approche axée sur le bon sens, avec un cadre solide, des priorités établies et on va procéder de façon à respecter nos priorités et on va le faire dans la première année d’un premier mandat. C’est la façon intelligente de le faire.» Les questions sur la taille de l’État, M. Charest les a toutes éludées et il affirme malgré tout qu’il n’a pas d’agenda caché. (Thivierge SRC-radio 17h)

• Jean Charest répète à qui veut l’entendre qu’il réinvestira massivement en santé et en éducation. Mais il demeure vague quand vient le temps de préciser où il fera des compressions pour financer ces investissements. Il rappelle qu’il abolira les RRSSS pour les remplacer par une structure plus légère, et que les OSBL sont aussi dans sa mire. Mais le compte n’y est pas, et à six jours du scrutin, il se défend d’avoir un agenda caché. Journaliste: «Vous trouvez votre approche suffisamment transparente?» M. Charest: «Oui… Tout à fait… Tout à fait... Tout à fait… Oui...» Il affirme que son approche est méthodique et responsable, et qu’il prendra tout le temps qu’il faut pour faire ses choix. Il ajoute aussi qu’un ménage dans les crédits d’impôts et les mesures d’aide aux entreprises s’impose, mais impossible de savoir comment tout cela s’articulera. (Lessard RDI 17h)

• La promesse du PQ en matière de conciliation travail-famille vient hanter M. Charest. Il contre-attaque et demande la publication immédiate des études sur ce sujet dont parle M. Landry, sans quoi il demande le retrait de cette promesse. Cette promesse fait assez mal à M. Charest, qui tente de dire qu’il aidera les enfants avec l’aide aux devoirs et avec le mentorat. Malgré tout, on sent qu’il patine avec cette histoire. (Phénix TQS 18h)

ADQ – Le paradoxe de Québec

• Mario Dumont est accueilli par une manifestation de fonctionnaires. Première impression: à Québec, l’ADQ n’a aucune chance. Mais, curieusement, c’est ici que l’ADQ enregistre ses meilleures performances. M. Dumont: «Les gens ici ont compris que l’ADQ a une vision de modernisation de la fonction publique et que l’ADQ a beaucoup de respect pour les fonctionnaires». Jean-Guy Lemieux n’a pas hésité à aller voir les manifestants pour leur dire qu’avec l’ADQ, ils ont au moins l’heure juste sur la réduction des effectifs dans la fonction publique. M. Lemieux: «On a rien caché. Le problème du PQ, c’est que les demi-vérités sont devenues une vertu.» Les fonctionnaires se disent perplexes. Personne dans cette campagne ne leur a livré un discours rassurant. C’est le paradoxe de Québec où l’ADQ est à la fois détestée et adulée. Mais M. Dumont sait très bien qu’une bonne performance ne donne pas nécessairement des élus. Il a lancé un appel en faveur du scrutin proportionnel. (Malo TVA 16h30)

• Claude Charron: Si je voulais que mes taxes et impôts soient utilisés à leur meilleur, j'aurais peur de les confier à des apprentis-sorciers comme les adéquistes. En fait, j'aurais compris que plus on est riche, mieux on serait servi par l'ADQ. Donc, si je ne suis pas de cette catégorie, je suis de ceux qui écoperaient pour les nouveaux privilèges laissés aux riches. Ajoutez à cela que l'inexpérience à la barre de l'État peut en effarer plus d'un; que justice sociale et chance égale dans la vie n'ont pas un bien grand jardin pour pousser à l’ADQ, et que l'absence de projet de croissance politique pour le Québec n'est objectivement rien d'autre que de se pendre au statu quo jusqu'à ce que mort s'en suive. (TVA 17h)

PQ – Le PM s’engage à faire adopter une loi-cadre sur la semaine de 4 jours pour janvier 2004

• M. Landry assure que cette loi empêchera toute discrimination. La mesure s’appliquera aux parents et aux adultes qui s’occupent d’une personne âgée à la maison. M. Landry réfute les accusations de Jean Charest voulant que ce projet soit improvisé. Il dit en parler depuis 1999: «M. Charest parle de cynisme. Je voudrais savoir comment on qualifiera son attitude, car lui répudiait ce qu’on fait dans le domaine. Il a dit que sa façon d’aider les jeunes familles était de baisser les impôts. Or, il a faibli là-dessus dans les derniers jours. S’il faiblit sur les baisses d’impôt et qu’il n’a rien pour les familles, que vont-elles faire?» (CKAC, Bertrand SRC 12h)

• Entrevue conviviale avec M. Landry sur la conciliation famille-travail et la souveraineté. Les animateurs veulent connaître les modalités d’une démarche vers un référendum, ce que M. Landry ne donne pas. Ils affirment qu’un gouvernement péquiste, s’il est élu, reparlera de constitution. Mais les animateurs ne sont pas insistants. M. Landry passe son message: «Il n’y a pas un gouvernement qui a fait autant pour la capitale nationale. On a fait nos preuves, mais on veut faire plus.» (CHRC 800 AM 9h)

• M. Charest a longtemps reproché à M. Landry d’avoir un agenda caché sur la souveraineté. Mais on ne peut pas dire qu’il donne l’exemple sur son plan de compressions. Il est resté discret sur les ministères et organismes qui écoperaient de compressions: «Je n’agirai pas de façon dogmatique, on va décider dans la première année du mandat et ce sera fait dans le plan de mises à la retraite de la fonction publique». On a voulu plus de précisions sur l’abolition des régies régionales, mais encore là, il ne dit pas combien de personnel sera mis à pied et combien d’argent sera économisé. Ça l’a agacé: «J’apprécie le fait que vous soyez rendus au 15 avril, mais les Québécois sont encore au 8 avril.» (Plouffe TVA 12h)

• M. Charest se défend d’avoir un agenda caché au sujet des ministères qui disparaîtront. Mais il a beaucoup de difficulté à préciser sa position. Il rappelle qu’il abolira les régies régionales et les organismes sans but lucratif, mais on ne sait toujours pas où il veut couper. M. Charest: «Je vous réitère qu’il y aura un cabinet qui sera plus petit. On aura un gouvernement qui concentre davantage ses actions.» (Lessard SRC 12h)

• Indicatif présent: L’image des chefs. Luc Dupont: On a vu un changement profond chez M. Landry. Il incarne la famille, le retour aux sources, le calme et la sérénité. Ça ne correspond pas à l’image de changement à laquelle nous avait habitué le PQ. Par ailleurs, M. Landry doit montrer son équipe. Un exemple: André Boisclair est excellent, mais on ne le voit pas! Sur Jacques Parizeau, je ne comprends vraiment pas comment ça le PQ l’a laissé être de la campagne. Quant à M. Charest, le débat l’a rendu crédible, ce qui lui manquait. Mario Roy: M. Landry incarne la puissance du pouvoir. C’est le papa gâteau. À mi-chemin entre le père Noël et le génie dans la lampe.

Le 8 avril 2003

DÉSÉQUILIBRE FISCAL - Jean Charest dit vouloir livrer une « bataille en règle » contre le fédéral au sujet du déséquilibre fiscal. Il affirme qu’il en fera sa « première priorité ». Pourtant, en octobre dernier, M. Charest faisait valoir que la question du déséquilibre fiscal serait « longue à régler ». Afin de mener sa bataille, il entend créer le bureau sur le déséquilibre fiscal.

· Élu, Jean Charest irait à la guerre sans armure! Comment peut-il dénoncer le déséquilibre fiscal, affirmer que le Québec n’a pas les moyens de financer ses programmes sociaux et promettre de réduire massivement les impôts? Devant pareille incohérence, le fédéral aurait beau jeu de dire NON à un Québec dirigé par Jean Charest. De toute manière, sa seule solution consiste à créer une autre structure!

· Un gouvernement du PQ serait mieux placé pour régler cette question. C’est lui qui a fait émerger le dossier du déséquilibre fiscal avec la Commission Séguin. Il est aussi à l’origine du consensus des provinces qui nous a permis de récupérer 800M$ de notre argent au fédéral.


FAMILLE-TRAVAIL - En entrevue à La Presse, Jean Charest juge que la promesse de la semaine de 4 jours est un « mirage ». Il affirme qu’il ne serait pas question pour un gouvernement libéral de légiférer sur la conciliation famille-travail. Pourtant, dans un dossier spécial sur la conciliation famille-travail, la rédactrice en chef de L’Actualité, Carole Beaulieu, écrit que « le grand défi des 10 prochaines années sera la conciliation famille-travail. »

· Jean Charest est passé complètement à côté de l’enjeu majeur de la conciliation famille-travail. S’il s’acharne tant sur l’idée du PQ d’instaurer la semaine de 4 jours, ce n’est pas qu’elle est mauvaise, c’est qu’il est déçu de ne pas l’avoir eue!

SOUVERAINETÉ - Les journalistes se demandent quel sens donner aux propos du PM, qui dit que s’il a « la moindre chance de gagner un référendum sur notre indépendance nationale d’ici 2005, le Québec sera assis au concert des nations. »

· L’objectif du PQ n’est pas de tenir un référendum, mais de faire la souveraineté. Le Québec ne peut pas se permettre de rater son prochain rendezvous avec l’histoire. C’est pourquoi un référendum ne sera tenu qu’en accord avec la volonté populaire et lorsque la perspective d’une victoire apparaîtra clairement à l’horizon.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE - Léger Marketing - TVA

Intentions de vote: PLQ 43% PQ 41% ADQ 16%
Francophones: PQ 47% PLQ 35% ADQ 18%
Jean-Marc Léger: La clé reste les francophones et à ce chapitre le PQ à une bonne avance. (TVA 17h40)

PQ - Un référendum d’ici 2005

• La semaine dernière, on parlait de la sieste quotidienne de M. Landry. Aujourd’hui, on l’a montré faisant sa marche matinale. On a l’impression qu’il marche également vite sur le sujet de la souveraineté. À l’Université Laval, il s’est engagé à tenir un référendum dès qu’il aura la moindre chance de le gagner. Tout de suite après, il a précisé qu’il irait de l’avant seulement lorsqu’il aura l’assurance au plan moral, ce qui ressemble aux conditions gagnantes. M. Charest va s’amuser avec ça. (Larocque TVA 17h15)

• M. Landry a reçu un accueil chaleureux de la Chambre de commerce de Québec. «Si j’ai la moindre chance de gagner un référendum sur notre indépendance nationale d’ici 2005, le Québec sera assis au concert des nations.» Jean Lapierre: On ne pourra pas blâmer M. Landry de ne pas avoir été clair. Je ne comprend pas pourquoi 54% des gens pensent qu’il n’y aura pas de référendum. (CKAC 15h45)

• (Images de M. Landry lors de sa marche rapide) M. Landry était difficile à suivre aujourd’hui. S’il allait d’un si bon pas, c’est qu’il est convaincu d’avoir effacé le souvenir des jours pénibles qui ont suivi le débat. Mais il reste encore beaucoup de travail et très peu de temps. Sur toutes les tribunes, il rappelle que sous le règne péquiste, la capitale nationale a bénéficié d’une attention particulière. Le PQ a aussi averti les électeurs tentés par les promesses de baisses d’impôts et d’investissements en santé du PLQ. François Legault: «Ça ne balance pas!» Mais c’est surtout sur la fibre souverainiste que M. Landry a misé devant la Chambre de commerce. Devant les étudiants, son appel s’est fait plus pressant. C’est la première fois que M. Landry tient des propos aussi forts sur son échéance référendaire. Il a beau dire qu’il ne fera un référendum que s’il est sûr de le gagner, on le sent de plus en plus impatient. (Bertrand RDI 17h)

• M. Landry tient le même discours depuis Gatineau. Il a ajouté aujourd’hui qu’il profiterait de la moindre occasion pour tenir un référendum. Mais il précise qu’il lui faudra l’assurance de le gagner. Il s’engage à mener à terme le projet souverainiste. Devant les journalistes, il n’a pas voulu donner les détails de son plan de transition à la souveraineté. Il ne se cache pas pour en parler, mais il demeure évasif. (Brunet SRC-radio 17h)

• Véritable journée marathon pour le chef du PQ. À deux reprises, il a parlé de l’indépendance nationale et du référendum qu’il allait tenir. M. Landry: «Cette chose est trop sacrée pour qu’on se demande si ça permet de gagner des votes ou pas. Le peuple québécois a le droit de savoir le fond de notre pensée sur la question. Je tiens le même langage devant les étudiants et devant les membres de la Chambre de commerce». (Deltell TQS 17h)

PLQ - Jean Charest tente de se démarquer des libéraux fédéraux

• Pour surnommer l’autobus du PLQ, un journaliste propose le «Federal Express». L’occasion ne pouvait être mieux choisie pour demander à M. Charest de préciser sa position sur le déséquilibre fiscal : «Au lendemain de l’élection, il y aura une bataille en règle. Ça sera notre première priorité dans nos relations avec le reste du pays.» Mais il sait très bien qu’Ottawa nie l’existence du déséquilibre fiscal. S’il devient PM, il formera une coalition avec les autres PM provinciaux. Il est temps, dit-il, de refaire le rapport de force avec Ottawa. (Lessard RDI 17h)

• La ligne officielle de M. Charest: la participation des fédéraux dans la campagne n’est pas inopportune. En réalité, son entourage a été placée devant le fait accompli. On a dû composer avec, en étant conscient que ça pourrait faire perdre des votes. M. Charest a été obligé de se démarquer. Il essaie de marquer le coup afin de mettre cette histoire derrière lui. «Il va falloir se battre comme Jean Lesage. Ça va être notre première priorité.» Il pourrait même s’allier au BQ. On sentait chez M. Charest une urgence de liquider cette histoire en se présentant comme le défenseur des intérêts du Québec. Il a peut-être limité les dégâts. (Thivièrge SRC-radio, 17h)

• Claude Charron: Il fallait voir la tête de M. Charest lorsqu’il a croisé les yeux de Dame Lucienne Robillard. Il avait l’air aussi enchanté de la voir que quelqu’un devant un dentiste demandant d’ouvrir la bouche. Pourquoi, alors que la machine rouge ronronnait depuis le débat des chef, le grand frère opte-t-il de briser sa consigne de retenu et se glisse-t-il sournoisement dans le portrait? Dame Lucienne répondait à une stratégie à la Stéphane Dion. M. Charest a trop combattu la machine libérale fédérale dans sa vie pour ne pas avoir senti ça comme un coup bas. Qu’elle pousse l’audace jusqu’à rappeler le dénie du déséquilibre fiscal ressemblait à de la provocation. Et de voir M. Charest bredouiller ses explications d’impuissance ressemble à une révélation. Que M. Landry tente de toutes ses forces de transformer ce feu de broussaille en incendie de forêt fait rire, mais que la vieille règle d’humiliation du Québec se poursuive, ça, ça fait plutôt pleurer! (TVA 17h45)

Les 6 et 7 avril 2003

SONDAGE - Selon un sondage Léger Marketing, le PLQ recueille 37% des intentions de vote, le PQ 35% et l’ADQ 15%. Avec de tels résultats, le PQ formerait un gouvernement majoritaire. Par ailleurs, le sondage révèle que 58% des électeurs s’opposent à la proposition de défusion du PLQ et 58% croient impossible d’à la fois réduire les impôts et de réinvestir en santé.

• La lutte est serrée mais les chances de réélection du PQ sont excellentes. Ce sondage montre que le cadre financier du PLQ n’a aucune crédibilité auprès de l’électorat et que le projet de défusion est massivement rejeté. Il est mathématiquement impossible de baisser drastiquement les impôts et de réinvestir massivement en santé. Il faut choisir.

DÉSÉQUILIBRE FISCAL - Les reportages mettent l’accent sur l’embarras causé par l’intrusion de politiciens fédéraux dans la campagne libérale. Lucienne Robillard, qui participait hier à une activité du PLQ, a rappelé que son gouvernement rejette la notion du déséquilibre fiscal. « Ce n’est pas exclu qu’on ait pas le même point de vue sur les mêmes dossiers, mais tous les deux(elle et Jean Charest), on croit dans la fédération.

• Jean Charest a les mains liées par le fédéral. Comment pourrait-il réclamer une correction du déséquilibre fiscal alors que ceux qui l’ont fait élire refusent de reconnaître ce déséquilibre? Ce n’est pas en ayant une dette envers le fédéral que le prochain gouvernement règlera la question du déséquilibre fiscal.

DÉFUSIONS - Jean Charest affirme que les citoyens des anciennes villes devront assumer les coûts de la défusion.

• Que tous les citoyens en faveur des nouvelles villes se le tiennent pour dit : si leur ancienne ville défusionne, ils devront eux-aussi acquitter la facture, qui au total, s’élève à 2MM$.

UNION CIVILE - Parmi les partis aptes à gouverner, la Table de concertation des gais et lesbiennes estime que le PQ répond le plus favorablement à ses demandes. « Toutes les lois adoptées en faveur des droits des gais et lesbiennes ont été adoptées par le PQ », rappelle le coprésident de la Table, Francis Lagacé.

• L’acceptation et la reconnaissance de l’égalité sont au cœur du projet de société du PQ, le seul grand parti progressiste. Le PQ est très fier d’avoir adopter l’union civile qui permet aux couples homosexuels de disposer des mêmes droits et privilèges que les couples hétérosexuels.

CRÉDITS D’IMPOT - Le PLQ veut éliminer les crédit afin de financer la réduction du fardeau fiscal.

• Des crédits d’impôt, c’est des emplois. Les crédits d’impôt pour les régions mis de l’avant par la PQ ont permis la création de 7 000 emplois en régions. Le PLQ veut revoir et réduire ces crédit d’impôt pour financer ses baisses d’impôt au détriment des régions.

PLQ - Plusieurs députés du PLC, dont André Harvey, Georges Farrah, Lucienne Robillard et Serge Marcil. participent à la campagne électorale du PLQ.

• Voilà que le PLQ se sent obligé d’appeler la maison-mère en renfort. Comment Jean Charest pourra-t-il défendre les intérêts du Québec quand il est appuyé par des gens qui nient le déséquilibre fiscal? Le PLQ s’est rallié au consensus qui existe au Québec sur le déséquilibre fiscal. Les députés Robillard, Harvey, Farrah et Marcil s’y rallient-ils aussi?

DÉFUSIONS - En entrevue au Soleil, Jean Charest explique sa vision de processus de défusions qu’il propose. Selon lui, les «défusionnés » devront assumer leur juste part des services qu’ils recevront des grandes villes. Par ailleurs, Bernard Landry somme Jean Charest de retirer son engagement d’adopter une loi-cadre qui permettrait les défusions. Le maire de Val-d’Or, un libéral, votera PQ pour se dresser contre la politique du PLQ.

• On constate que pour Jean Charest, les défusions sont une chose acquise. Il sait déjà comment il s’y prendra pour revenir en arrière et défaire les nouvelles grandes villes. Jean Charest invoque toujours la démocratie pour justifier sa politique de défusion. Par souci de cohérence, c’est son éventuel gouvernement que devrait ramasser la facture et non la refiler aux citoyens. Drôle de notion de la démocratie! Un vote pour Jean Charest, c’est un vote pour les défusions. Son élection entraînerait fatalement le démantèlement des nouvelles villes du Québec.

FAMILLE - Jean Charest prétend que le projet de conciliation famille-travail du PQ est improvisé. Il tente de mettre en contradiction le PM, qui affirmait au débat que le gouvernement a fait une année d’études, et Pauline Marois, qui affirme n’en avoir entendu parler qu’en février. Mario Dumont estime que la mesure de la semaine de 4 jours n’est pas flexible. « Avec la semaine de 4 jours, vos enfants sont mieux de tomber malades le vendredi. »

• Les mesures de conciliation famille-travail du PQ ne sont pas improvisées. Elles font l’objet de discussions depuis 1996. Grâce au bon travail du PQ, l’emploi se porte très bien. Le PQ fera maintenant de la conciliation famille-travail son chantier prioritaire, comme il l’a fait pour le déficit zéro et la relance de l’emploi. Jean Charest est complètement passé à côté de l’enjeu majeur de la conciliation famille-travail. Il n’y a rien dans sa plate-forme au sujet des familles, à l’exception de réductions d’impôt qui semblent de moins en moins certaines.

MÉDIAS EN BREF -

PLQ – Lucienne Robillard forcée d’expliquer sa présence à une activité du PLQ

Semaine qui commence par une douche froide pour Jean Charest. D’abord, à la cabane à sucre, deux jeunes ont laissé tomber des faux billets de 5M$ sur lesquelles on trouve le visage de M. Charest avec le mot « vendu », allusion à une supposée prime qu’il aurait reçu pour son passage d’Ottawa à Québec. Les jeunes sont repartis aussi hypocritement et rapidement qu’ils sont venus. M. Charest: «Quand vos adversaires viennent à vos événements, c’est bon signe». L’autre surprise: Mme Robillard. Elle avoue du bout des lèvres que son gouvernement ne reconnaît pas le déséquilibre fiscal. «Ce n’est pas exclu qu’on ait pas le même point de vue sur les mêmes dossiers, mais tous les deux (M. Charest et elle) ont croit dans la fédération canadienne». Situation plutôt embarrassante pour le chef qui a recruté l’auteur du rapport sur le déséquilibre fiscal. M. Charest: «Le minimum de maturité politique nous amène à conclure qu’on ne sera pas toujours d’accord sur les même choses». Il rajoute qu’il ne se sent pas lié par l’appui des fédéraux et qu’il ne l’a pas demandé. Mme Robillard affirme qu’il n’y a pas eu de mot d’ordre d’Ottawa. M. Charest dit aussi ne pas vouloir embarquer dans cette vieille vision d’affrontement propre au PQ. (Plouffe TVA 22h)

ADQ- M. Dumont conscient que son parti ne formera pas le prochain gouvernement

Tout n’est pas perdu pour l’ADQ, et le discours vient de changer. M. Dumont ne dit plus que l’ADQ peut former le prochain gouvernement. Se concentrer là où le parti a des chances, est-ce une façon de sauver les meubles? M. Dumont ne voit pas les choses comme ça. Mais dans les faits, il parle comme quelqu’un qui vise l’Opposition. L’ADQ essaiera de bien se positionner, pour obtenir des droits qu’elle n’a pas à l’Assemblée nationale. Qu’il soit ignoré par MM. Landry et Charest d’ici la fin de la campagne ne semble donc plus le déranger. «Ils vont se parler entre eux, et nous on parlera à la population.» Ce changement dans le ton pourrait donner des appuis à M. Dumont. Sachant que l’ADQ ne gagnera pas, des électeurs pourraient être tentés de lui donner leur appui afin de mieux brouiller les cartes. (Malo LCN 16h)

• La visite de Lucienne Robillard retient l’attention. Elle est membre d’un gouvernement qui nie l’existence du déséquilibre fiscal alors que Jean Charest y croit. Réticente, elle confirme cette profonde divergence de point de vue: «Ce n’est pas exclu que l’on n’ait pas le même point de vue sur les mêmes dossiers. Mais on croit dans la fédération canadienne.» M. Charest affirme que, s’il est élu, il ne sera pas redevable aux amis fédéraux. Il croit que Bernard Landry se cherche des bouées de sauvetage: «Qui essaie de dévier le débat ? Pourquoi ne veut-il pas parler de santé?» (Thibeault SRC 18h)

• Droite comme un piquet, les dents serrées, Mme Robillard paraissait mécontente d’avoir à expliquer présence. Journaliste: «Est-ce que c’est une commande?» Mme Robillard: «C’est assez incroyable que vous me posiez cette question-là!» Elle se sait en terrain glissant. Si le PLQ l’emporte, les alliés d’aujourd’hui seront peut-être les adversaires de demain. M. Charest n’y voit pas de problème. (Tremblay SRC-radio 17h)

• Une surprise attendait M. Charest à Chambly: Mme Robillard. Elle avoue du bout des lèvres que son gouvernement ne reconnaît pas le déséquilibre fiscal. Situation embarrassante pour M. Charest, qui a recruté l’auteur du rapport sur le déséquilibre fiscal. Il dit qu’il ne se sentira pas lié par cet appui. Plus tard, il reprend le tempo en se moquant M. Landry: «On va y en faire, un plan de vacances! Il ne sera pas subventionné, ça va être sept jours par semaine dès le 14 avril!» M. Charest précise qu’il n’a pas demandé l’aide des libéraux fédéraux, et Mme Robillard dit qu’il n’y a pas eu de mot d’ordre à Ottawa. Il ajoute, pour tenter de clore le sujet, qu’il refuse d’embarquer dans cette vision d’affrontement propre au PQ. (Plouffe TVA 18h)

• Bernard Landry attendait ce moment béni. L’arrivée des libéraux fédéraux lui fournit des munitions en or. Il associe Jean Charest et Stéphane Dion, qui nie le déséquilibre fiscal. Il soutient que cette convergence est dangereuse pour le Québec. Il brandit aussi le spectre d’un désastre économique en Gaspésie sous un gouvernement libéral. M. Landry prétend que le PLQ, qui dénonce son interventionnisme, n’aurait rien fait pour relancer l’usine Gaspésia de Chandler. Le PM, qui soutient avoir sorti la région du marasme, s’attend à être payé en retour: «Je trouverais normal, sans aucune obligation de la part de personne, que toute la Gaspésie soit avec nous à cause de notre dossier gaspésien». La caravane du PM est la seule à être venue deux fois, dans la même semaine, à la Baie des Chaleurs. Le PQ veut à tout prix sauver ses châteaux forts. Bernard Landry a traversé la moitié de la province dans la tempête en fin de semaine pour faire sortir le vote. (Langlois SRC 16h) • Selon M. Landry, M. Charest, une fois élu, perdrait son pouvoir de négociation avec Ottawa. En lançant de telles accusations, M. Landry sait qu’il est en terrain miné. Il refuse de répondre aux journalistes. Il affirme que M. Charest s’écrasera devant Ottawa, et du même souffle, il dit mener une campagne dépourvue d’attaques personnelles. (Brunet SRC-radio 17h)

• (Belles images des rassemblements de Carleton et Cabano) M. Landry: «Ça veut dire quoi quand Jean Charest dit qu’il y a déséquilibre fiscal? Il s’est fait élire par des gens qui disent qu’il n’y en a pas. Ça fait quoi quand il dit: “Rendez-moi mon argent!” Que vont-ils lui répondre? “Tu es notre débiteur. Nous t’avons fait élire, alors peux-tu baisser le ton SVP?”» M. Landry dénonce l’implication des libéraux fédéraux, mais lui-même s’est présenté au Congrès du BQ, vendredi. (Larocque TVA 18h)

Le 5 avril 2003

STRATÉGIE ÉCONOMIQUE DU PQ

Le PLQ dénonce l’interventionnisme du gouvernement du PQ et rappelle que malgré les généreuses subventions, le Québec ne reçoit que 17,5% des investissements privés. Il prétend qu’un gouvernement du PLQ ferait le ménage dans la fiscalité et réinvestirait en santé au lieu de subventionner les entreprises.

Pourtant, sur le terrain, les candidats du PLQ promettent souvent l’intervention de l’État : Marc Proulx (Duplessis) presse le PM d'agir dans le dossier de la minière Québec-Cartier; Les cinq candidats du Saguenay-Lac-St-Jean se sont engagés à appuyer l’achat de l’usine Agropur; Selon les candidats libéraux dans René-Lévesque, Duplessis et Portneuf, les ententes avec les alumineries de Baie-Comeau, de Sept-Îles et de Deschambault ne sont pas remises en question, même si le tandem Charest-Séguin affirme le contraire; l’an dernier, à l’Assemblée nationale, Jean Charest pressait le gouvernement d’intervenir pour sauver l’usine Alcoa de Deschambeault.

Selon le journaliste Michel Morin, les subventions et crédits aux entreprises sont passés, depuis 1995, de 2,78 MM$ à 3,646 MM$. Il estime que les subventions et crédits d’impôt de toutes sortes sont cinq fois plus élevés au Québec qu’en Ontario. Il affirme aussi que les subventions aux entreprises de l’Ontario sont passées de 628M$ à 396M$ sur la même période. Or, l’Ontario annonçait récemment une aide de 625M$ à l’industrie automobile.

Vollà un autre reportage de Michel Morin qui est truffé d’erreurs et d’omissions. Par exemple, les subventions aux garderies et le Régime d'assurances agricoles du Québec, deux éléments spécifiques au Québec qui totalisent plus de 1,25MM$, sont comptabilisés par M. Morin comme transferts aux entreprises !

La stratégie de développement et de diversification de l’économie du gouvernement du PQ a porté fruit : le Québec connaît une création d’emplois record; le Québec est devenu un leader dans des secteurs de pointe comme la biopharmaceutique, l’aérospatiale et les technologies de l’information; il s’est hissé au quatrième rang mondial pour les exportations de haute technologie derrière l'Irlande, la Corée du Sud et les Etats-Unis; depuis 1994, le Québec dépasse l’Ontario en matière de croissance des investissements privés; depuis 5 ans, la croissance du PIB québécois est plus élevée que celle de tous les pays de l’OCDE.

Jean Charest ne sait pas ce qu’est un crédit d'impôt. Avec les crédits d’impôt, le Québec attire les entreprises qui créent des emplois. Il récupère ensuite sa mise avec les entrées fiscales qui en résultent.

Tous les États attirent les investissements avec des mesures incitatives. En remettant en cause les crédits d’impôt, M. Charest baisse les bras face à la compétition internationale pour attirer des investissements étrangers : c’est une menace directe pour des milliers d’emplois, surtout en région.

M. Charest est incapable d’identifier les crédits d’impôt qu’il veut abolir, ni combien il veut économiser en les abolissant. Voudra-t-il abolir les crédits d’impôt visant à encourager la recherche et le développement? Ceux favorisant les investissements en région? Il doit avoir l’honnêteté de dire quelles régions, quels secteurs économiques, quelles entreprises seront pénalisés pour financer ses baisses d’impôt.


DÉFUSIONS - Le PM exhorte tous ceux qui veulent sauver les nouvelles villes à voter pour le PQ si Jean Charest persiste à aller de l’avant avec sa loi-cadre sur les défusions. Selon lui, il est maintenant clair que l’enjeu principal de la présente élection est la survie des nouvelles villes, au premier chef celle de Montréal, puisque le chef libéral refuse de retirer sa politique défusion. Dans le Journal de Montréal, Pierre Bourgault qualifie la position de Jean Charest d’«hypocrisie inqualifiable». Selon lui, le chef libéral n’appuie pas les défusions, mais il les rend inévitables. «Il sait, comme tout le monde, que plusieurs villes de l’Ouest de Montréal vont sauter sur l’occasion pour retrouver leurs petites frontières archaïques. Et il sait qu’elles vont y réussir facilement.»

Comment Jean Charest peut-il souhaiter le succès des grandes villes s’il propose une loicadre qui les démantèlera à la pièce ? L’élection de Jean Charest entraînerait fatalement le démantèlement de Montréal. Un vote pour le PLQ sera un vote pour les défusions. Il ne s’agit pas d’une campagne de peur, il s’agit d’une campagne d’information, car Jean Charest cherche à cacher aux Québécois sa politique de défusion. Il faut que la population sache que : ü cette loi entraînerait 277 référendums dans les 65 nouvelles villes ; des arrondissements comme Westmount ou Senneville n’auraient aucun problème à franchir les trois étapes menant à une défusion; le Québec vivrait 4 ans d’instabilité, de chicanes et de confusion.

DÉFICITS - Jean Charest avoue qu’il serait incapable de remplir ses promesses électorales sans replonger le Québec dans les déficits Par ailleurs, Margaret Delisle affirme qu’aucune délégation du Québec à l’étranger ne fermerait malgré l’engagement du PLQ de geler tous les budgets, sauf en santé et en éducation.

La campagne n’est même pas finie que Jean Charest s’avoue déjà incapable de tenir ses promesses sans replonger le Québec dans les déficits. Jean Charest est l’homme des déficits : au fédéral, il a été vice-premier ministre d’un gouvernement qui a fait un déficit de 42 MM $; lorsqu’il a quitté le Parti conservateur, il lui a laissé une dette de 10 M$; lorsqu’il s’est joint au PLQ, ce parti venait de laisser un déficit de 6 MM$ au Québec. En entrevue au journal La Tribune en 2001, il affirmait préconiser les baisses d’impôt et de taxes à la Mike Harris pour faire rouler l’économie, quitte à remettre à plus tard l’équilibre budgétaire.

ENVIRONNEMENT – Le candidat libéral Karl Blackburn s’engage à faire lever le statut de rivière patrimoniale accordé par le gouvernement Landry à la rivière Ashuapmushuan pour développer une minicentrale et faire du harnachement.

Le PLQ fait preuve d’incohérence. Comment peut-il maintenant justifier son appui à la Politique nationale de l’eau? Comment peut-il prétendre vouloir mener à 10% le pourcentage des aires protégées?

MÉDIAS EN BREF -

Intentions de vote: PLQ 42% PQ 40% ADQ 17%
Chez les francophones: PQ 46% PLQ 35% ADQ 18%
Qui a eu la meilleure semaine? PLQ 49% PQ 26% ADQ 13%

L’écart se resserre entre péquistes et libéraux

• À moins de 10 jours du scrutin, le PLQ a perdu son avance de 4 points sur le PQ. Cette avance n’est plus que de deux points. (CKAC 10h)

PQ- Bernard Landry demande à Jean Charest d’abandonner les défusions

• Le maire de Val d’Or, Fernan Trahan, un libéral, appuie le PQ: «Quand on a des principes, on les défend jusqu’au bout. Le bout, c’est le 14 avril.» M. Landry: «Le feu détruit les maisons, le chef libéral veut détruire les grandes villes.»

• M. Landry souhaite que Jean Charest retrouve la raison et abandonne son projet de défusion. Il estime que cela entraînerait le Québec dans l’anarchie, car une petite minorité de citoyens pourrait obtenir la tenue d’un référendum. (SRC-radio 12h)

• L'année 2002 fut un cru exceptionnel: 118 000 nouveaux emplois, du jamais vu depuis les 125 000 emplois créés sous Robert Bourassa en 1973. (...) jamais autant de Québécois n’ont été sur le marché du travail, jamais les taux d’emploi et d’activité n’ont été aussi élevés, et jamais les écarts avec l’Ontario n’ont été aussi bas. Du jamais vu. Pierre Beaulne (économiste, CSQ): «C’est un redressement historique. On est en train de combler l’écart.» (Morin SRC 22h 04/04)

• Commentaire de François Parenteau suite au débat des chefs : M. Charest a fait un dérapage démagogique dangereux pour le Québec. Salir leur option par des accusations calomnieuses de racisme, c’est jeter de l’huile sur un feu qui n’est pas encore allumé. Qui est coupable d’envenimer le débat? Celui qui a un vieux baril de poison dans ce grenier et qui veut s’en débarrasser ou celui qui va le chercher pour nous le «pitcher» dans face? M. Charest a été parachuté au Québec pour sauver le Canada. C’est ça son agenda caché à lui. M. Landry a au moins à cœur d’unifier le Québec. La Paix des braves en est une preuve. (SRC-radio 10h)

Commentaire de Claude Charron (TVA 3 avril 2003, 17h45) : Le château de sable des libéraux

Les libéraux avaient été les premiers à présenter un plan de gouvernement et un projet de budget de l'État avant même que l'été 2002 ne soit terminé, à l'époque donc ou Mario Dumont et son ADQ planaient dans les 40% d'intentions de vote.

Avec courage, Jean Charest avait entrepris de vendre ce projet ou les mots «priorité à la santé» - qu'il martèle à toutes les deux phrases aujourd'hui - figuraient en lettres rouges sur le toit du château libéral. Dès le départ, le chef du parti a passé beaucoup de temps à vendre la crédibilité des analyses financières et des prévisions économiques à la base de ce château de sable.

Évidemment que les effets économiques d'une guerre en Irak n'avaient pu être inclus et qu'aujourd'hui le sable à la base du château est vulnérable comme jamais. Mais il y a autre chose qui le menace tout autant: l'impossibilité pour les gouvernants d'une société en évolution de maintenir le corset rigide sur les dépenses publiques que propose le plan.

Baisser les impôts d'un milliard par année tout en augmentant de près de 3 milliards en cinq ans les budgets de la santé et de l'éducation, c'est un projet tellement exigeant que ça oblige à geler toutes les autres dépenses de l'État, sans même couvrir l'inflation, ce qui veut dire en fait diminuer les budgets en culture, en environnement, en agriculture, en développement régional, en voirie ou en aménagement du territoire.

C'était tellement simple que plusieurs trouvaient ce plan simpliste. Un État ne peut se laver les mains d'autant de responsabilités à l'égard d'autant de secteurs. Les libéraux, d'ailleurs, administrent déjà la preuve qu'ils auraient un mal de fou à respecter cet engagement.

Dès l'automne dernier, on disait qu'on allait faire exception pour les garderies, puis on étendit l'exception à la culture. Mardi dernier, c'est monsieur Charest lui-même qui promettait - contre son programme officiel - 24 millions d'argent neuf en agriculture, et hier encore, qu'on irait piger dans le budget de la santé pour doubler le financement des centres d'hébergement pour femmes.

Je n'ai rien contre ces dépenses si elles sont nécessaires, mais pourquoi avoir fait tout ce grand théâtre pour nous dire qu'il n'y aurait de nouvelles dépenses qu'en santé et en éducation? Pourquoi cette comédie?

Le 4 avril 2003

PLQ – Jean Charest dit avoir trouvé l’argent manquant pour financer son programme. Selon lui, la preuve qu’il pourra réussir les compressions cumulatives de 300 à 500 M$ par année, c’est que le gouvernement du PQ y arrive déjà. Dans le dernier budget, le gouvernement prévoit financer ses initiatives de 400M$ par des « réaménagements budgétaires d’importance ». Selon Jean Charest, le gouvernement « a annoncé pour 2MM$ de compressions sur cinq ans, ce qui représente plus que qu’un gel des budgets ».

Jean Charest admet que son cadre financier n’est appuyé sur rien. D’ailleurs, à l’intérieur même du PLQ on ne s’entend pas sur le financement: Jean Charest affirme que les 400M$ du budget Marois sont une marge de manœuvre alors que pour Yves Séguin, c’est un déficit. Suivant la logique d’Yves Séguin et la réputation libérale en matière de déficits, le PLQ ferait un déficit de 3MM$ avant même le dépôt d’un budget.

DÉFUSIONS - Le candidat libéral de Hull, Roch Cholette, situe entre 2,5% et 5% le pourcentage requis de la population d’une ancienne ville pour enclencher un référendum sur les défusions. Pour certaines villes, le nombre de citoyens requis est ridiculement bas : Pointe Claire : entre 710 et 1420; Côte-St-Luc : entre 742 et 1482; Westmount : entre 510 et 1020; Dorval : entre 439 et 878; Île Dorval : entre 2 et 4.

Cela montre que les étapes pour enclencher le processus de défusion sera facilement franchi. Montréal ne survivrait pas à l’élection du PLQ. C’est pourquoi le PM demande à Jean Charest de renoncer à ce projet dangereux et absurde. Il pourrait donner lieu à 277 référendums. C’est quatre ans d’instabilité et de chicanes. Jean Charest doit aussi nous expliquer comment il répartirait les coûts de 2 MM$ associés aux défusions, maintenant qu’il a clairement indiqué que la facture sera refilée aux citoyens. En maintenant sa promesse de défusion, Jean Charest montre qu’il n’a pas la vision nécessaire pour diriger le Québec et qu’un vote pour le PLQ sera un vote pour les défusions.

LISTES D’ATTENTE – Jean Charest s’engage formellement à en finir avec les listes d’attente. Toutefois, plusieurs professionnels estiment que cet engagement est irréaliste. Régis Blais (professeur en administration de la santé) dit que « régler ce problème pour toujours, et sans faire mal au porte-feuille, c’est impossible. »

La pensée magique n’est pas une solution crédible aux yeux des Québécois. Des efforts considérables ont été faits au cours des dernières années pour réduire les délais d’attente. Jamais autant d’interventions n’ont été pratiquées. D’ailleurs, le PQ a dégagé 162M$ pour réduire les listes d ’attente à des délais médicalement acceptés. Malgré les efforts qui restent à faire, le Québec est 3e au Canada où le temps d’attente est le plus court selon l’Institut Fraser.

CAISSE DE DÉPÔT – La Presse rapporte que la CDP bradera l’équivalent de 50 camions-remorque de meubles neufs. Ces meubles vaudraient 2,5M$, alors que la CDP entend obtenir 500 000$.

Le pdg de la Caisse et son c.a. ont toute la latitude pour prendre leurs décisions. Faire ce bradage en pleine campagne est d ’ailleurs un bel exemple de l’indépendance de la Caisse. La VG procède d’ailleurs à une vérification concernant le nouveau bureau de la Caisse.

MÉDIAS EN BREF -

Intentions de vote: PLQ 42% PQ 40% ADQ 17%
Chez les francophones: PQ 46% PLQ 35% ADQ 18%
Qui a eu la meilleure semaine? PLQ 49% PQ 26% ADQ 13%

• Déjeuners-causerie avec Jean-Luc Mongrain sur le débat: Jean Charest a été dominant. M. Landry n’est pas le perdant. La campagne commence. Le débat n’a pas changé grand chose. Charest a fait un «cheap shot» avec l’affaire Parizeau. Plusieurs thèmes n’ont pas été abordés. C’est vraiment rendu une lutte à deux. Les adéquistes doivent mettre sur papier leurs idées. On devrait voir plus Mme Marois et les autres du PQ. (TQS, 18h)

PQ – Bernard Landry hausse le ton d’un cran face au PLQ

• M. Landry n’a jamais été aussi dur. Il qualifie de catastrophiques presque tous les engagements libéraux qu’il attaque. Il atteint des sommets de virulence quand il parle des référendums sur les défusions. Tragédie, désastre, bombe à retardement. Le PQ se lance-t-il dans une campagne de peur? M. Landry: «C’est une campagne réaliste. Je crois profondément chacun des mots que j’ai cités.» Le PQ aiguise aussi ses couteaux sur le cadre financier du PLQ, l’autre catastrophe appréhendée. M. Landry: «Si les motards criminalisés reprennent la bataille: moins de policiers, moins d’enquêteurs.» M. Landry nie avoir cédé à la panique, mais il admet avoir changé de stratégie afin d’attaquer plus vigoureusement «l’extrême gravité des absurdités du programme libéral». (Langlois SRC18h30, Brunet SRC-radio 17h)

• M. Landry devait mettre du muscle à cette campagne et c’est ce qu’il a fait «pas à peu près». Il tire des boulets rouges sur M. Charest au sujet des défusions. Il parle de bombe à retardement, de chaos total et il soulève même une question assez intéressante: Qu’arrivera-t-il aux maires comme Gérald Tremblay et Jacques Olivier, qui habitent des quartiers susceptibles de se séparer des nouvelles grandes villes? Seraient-ils inhabiles à siéger? La question est lancée. Toute la stratégie est là-dessus. Au début de la campagne, M. Landry invitait les fédéralistes à voter pour lui. Il exhorte maintenant il les libéraux opposés aux fusions à faire de même. Attendez-vous à ce que les défusions et le cadre financier deviennent les deux clous sur lesquels M. Landry tapera d’ici la fin de la campagne. Histoire, peut-être, de faire oublier le débat de lundi soir. (Larocque TVA 17h)

PQ – Bernard Landry attaque le cadre financier du PLQ

• On pourrait dire que M. Landry a mangé du tigre. Il affirme que Jean Charest replongerait le Québec dans les déficits. Selon lui, les promesses libérales sont de l’ordre de 9MM$. Il cogne toujours sur le même clou des défusions. Est-il en mode panique? Non, il dit que c’est son devoir d’avertir la population du danger d’élire M. Charest. Il prétend que les villes les plus pauvres paieraient le prix des défusions. André Boisclair demande à M. Charest ce qu’il arrivera des maires de Longueuil et de Montréal étant donné qu’ils habitent St-Bruno et Outremont. (Larocque TVA 12h)

• Le PLQ fait de la santé sa priorité et dit qu’il réglera les listes d’attente pour les cinq prochaines années. Mais pour Régis Blais (U de Mtl), ce sera difficile à réaliser: «Laisser croire aux gens que l’on peut réduire les listes d’attente à zéro sans que ça ne fasse mal au porte-feuille, ce n’est pas possible.» Pour Fernard Turcotte (U Laval), la promesse libérale n’est pas réaliste: « Quand bien même on convertirait toute l’économie nationale pour les services de santé, on n’y arriverait pas. » Pour ces experts, les listes d’attente sont nécessaires: « Les patients ne sont pas toujours disponibles. » (Beaudoin SRC 12h)

Le 3 avril 2003

DÉFUSIONS – Bernard Landry somme Jean Charest d’abandonner son engagement d’adopter une loi-cadre qui permettrait les défusions.

• En refusant de rejeter cette politique, Jean Charest confirme qu’un vote pour le PLQ sera un vote pour les défusions. Il confirme ainsi que sa sortie sur Jacques Parizeau au débat des chefs n’était qu’une astuce pour cacher sa politique de défusions. Cette politique est indéfendable. Elle pourrait donner lieu à 277 référendums dans les 65 nouvelles villes créées depuis 2001. C’est 4 ans d’instabilité, de chicanes et de confusion.

PLQ – Jean Charest affirme qu’avec le PLQ, la priorité sera la santé, et qu’avec le PQ, ce sera la souveraineté.

• Qu’il le veuille ou non, ce n’est pas la santé mais les défusions qui vont gober toutes les énergies d’un gouvernement libéral. Avec le PQ, la priorité sera la qualité des services et la famille. De fait, la première loi adoptée par un gouvernement du PQ portera sur la conciliation famille-travail.

DÉFICITS – Les médias rapportent que Jean Charest refuse d’indiquer comment il dégagera la marge de manœuvre nécessaire pour financer ses promesses de baisses d’impôt. « Je ne connais pas de parti politique qui fait un programme électoral au cas où il y aurait une guerre nucléaire. »

• Il n’y a qu’une seule conclusion à tirer : le PLQ va replonger le Québec dans les déficits et l’endettement. Jean Charest est l’homme des déficits. Au fédéral, il a été membre d’un gouvernement qui a fait une déficit de 42 MM $. Lorsqu’il a quitté le Parti conservateur, il lui a laissé un déficit de 10 M$. Lorsqu’il s’est joint au PLQ, ce parti venait de laisser un déficit de 6 MM$ au Québec.

IMPÔTS – Yves Séguin tente de faire croire que le PQ n’a pas l’intention de réduire les impôts avant 2010. La plate-forme du PQ est pourtant claire à ce sujet : « En deuxième partie du mandat, un gouvernement du PQ réduira les impôts des contribuables, principalement au bénéfice des familles».

• Contrairement aux libéraux, le PQ ne promet pas une chose et son contraire. Il réinvestira d’abord dans les services, notamment en santé, et réduira ensuite les impôts des familles en fonction de la marge de manœuvre dont il disposera.

SOUTIEN AUX ENTREPRISES – Radio-Canada rapporte que le Québec est la province la plus généreuse en matière de subventions aux entreprises.

• Ce reportage truffé d’erreurs et d’omissions passe sous silence la donnée la plus fondamentale : la performance exceptionnelle du Québec en matière de création d’emplois.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE – Léger Marketing – TVA

Intentions de vote: PLQ 42% PQ 40% ADQ 18%
Chez les francophones: PQ 46% PLQ 34% ADQ 19%
Qui a gagné le débat? Charest 42% Landry 31% Dumont 4%

PQ – Jacques Parizeau se retire de la campagne électorale

• Après le déraillement du train Parizeau, M. Landry tente de remettre sa campagne sur les rails en attaquant systématiquement M. Charest et sa promesse de défusion. Pour la première fois, M. Landry est en mode offensif. Il demande à M. Charest d’expliquer l’incohérence entre ses propos sur la réussite des nouvelles villes et sa promesse d’adopter une loi cadre permettant des référendums sur les défusions. Selon M. Landry, cette position est indigne d’un homme qui aspire à être PM. (Langois 18h)

PLQ – M. Charest ne veut pas préciser dans quels ministères il coupera

• M. Charest pensait avoir été clair sur les défusions, mais doit y revenir. Il reproche à M. Landry d’en parler pour ne pas parler de souveraineté: «Ça n’a pas été un enjeu pendant le débat. MM Landry et Dumont ne l’ont pas soulevé une seule fois. On se retrouve en décalage de deux jours. M. Landry parle de lit de fakir, nous on parle de lit d’hôpitaux.» Par ailleurs, M. Charest refuse de dire dans quels ministères il coupera. Il s’impatiente lorsqu’on lui pose la question: «Attention! S’il y a une guerre nucléaire, puis on dit: si, si, si, si, si. Ça fait partie de la vie de tous les gouvernements. Je ne connais pas un partis qui fait un programme électoral au cas où il aurait une guerre nucléaire. C’est le gros bon sens!» (CKAC 16h)

• M. Charest veut augmenter le budget des maisons d’hébergement pour femmes violentées. Jean Lapierre: Comment ça des sommes supplémentaires? Je pensais que tous les budgets, sauf celui de la santé et de l’éducation, étaient gelés dans le plan libéral! (CKAC 16h)

• M. Charest répète qu’il investira en santé et en éducation, et que les autres ministères subiront des compressions. Or, il ne veut pas dire où il coupera. Quand on insiste un peu, il explique que ses choix seront basés sur les valeurs libérales. Et quand on insiste trop, il vient près de s’impatienter: «Mon approche est fondée sur des valeurs et des priorités qui font que les Québécois sauront à partir de quoi on fait nos choix.»

Les Québécois connaîtront les choix stratégiques du PLQ seulement après l’élection. M. Charest leur demande donc de faire un acte de foi d’ici le 14 avril. Il n’y aura pas de budget de l’an 1 avant les élections. (Thivierge SRC-radio 17h)

• Claude Charron: M. Charest doit aller vider l’ADQ en insistant sur le fait que les anti-péquistes ont tout intérêt à appuyer le PLQ. Il doit aussi rapatrier les fédéralistes qui traînent dans le panier péquiste. Mais cela sera plus difficile. On n’a qu’à regarder la popularité des chefs: les fédéralistes qui voteront quand même pour le PQ préfèrent de loin M. Landry comme PM. La vérité qui hante les libéraux depuis des mois, c’est que leur plus gros handicap, c’est leur chef. On en revient tout le temps là, qu’il gagne un débat ou pas! (TVA 17h)

ADQ – Rien ne va plus entre l’ADQ et Pierre Bourque

• Au grand rassemblement d’hier soir, M. Bourque se tenait timidement à l’arrière de la scène, l’air pas emballé du tout et applaudissant mollement. Il n’a pas été invité à prendre la parole. Un de ses proches prétend qu’il a été tassé, l’entourage de M. Dumont craignant qu’il prenne trop de place. Rajoutez à tout cela qu’il a quitté l’hôtel de ville parce qu’il n’aimait pas l’Opposition, là où il s’en va probablement s’il est élu. Son passage en politique provinciale pourrait être bref. Ni M. Bourque ni l’ADQ ne semblent heureux de la tournure des événements. Une défaite dans Bourget pourrait régler bien des problèmes. (Malo TVA 18h)

PQ- Bernard Landry n’intervient pas dans la vente chez Bombardier • Présentation de Pierre Craig: Bernard Landry défend les subventions et crédits d’impôt accordés aux entreprises. M. Landry: «Depuis 5 ans, la croissance économique dépasse celle de l’Ontario et de tous les pays de l’OCDE.» (Bertrand SRC 12h)

• M. Landry dit que la vente de la division Produits récréatifs de Bombardier est regrettable, mais qu’au moins il n’y a pas de perte d’emplois. Il n’interviendra pas: «C’est la seule défusion que je ne trouve pas antipathique. Dans les communiqués, on laisse entendre qu’il n’y aura pas d’effets néfastes ni pour l’économie de la région, ni pour les travailleurs.» Il s’agit d’une vente et non pas d’une fermeture. À Jean Charest qui l’accuse de donner trop de crédits d’impôt aux grandes entreprises, il lui montre l’exemple de l’Institut Armand-Frappier. Il renchérit sur les défusions. (Deltell TQS 12h)

PLQ – Jean Charest connaît des difficultés dans Sherbrooke

• Jean Charest dit qu’il n’y aura pas de grandes pertes d’emplois, donc pas de raison de subventionner Bombardier Produits récréatifs. Par ailleurs, le grand rassemblement libéral, prévu pour le 14 avril à Sherbrooke est annulé. Il semble que M. Charest ait des difficultés dans son comté, où Marie Malavoy lui mène une chaude lutte. M. Charest est inconfortable. La première chose qu’il a demandé aux aînés qu’il rencontrait hier, c’est de dire à leurs connaissances en Estrie de voter pour lui. (Arpin TQS 12h)

• La Tribune du Québec: Les défusions. Roch Cholette (PLQ): Nous avons un préjugé favorable aux grandes villes et nous ne sommes pas pour les défusions. Jean Dussault: Vous êtes donc contre les défusions selon votre logique? Mais M. Charest a peut-être laissé l’impression d’être contre les fusions en prenant part à des manifestations anti-fusions. Par ailleurs, faites-vous avec les fusions ce que vous reprochez à l’ADQ de faire avec la souveraineté? En tribune, les auditeurs sont majoritairement contre les défusions, même ceux s’affichant ouvertement libéraux. (SRC-radio 12h)

Le 2 avril 2003

JACQUES PARIZEAU – Jean Charest refuse catégoriquement de s’excuser pour avoir déformé la pensée de Jacques Parizeau lors du débat, faisant croire qu’il avait réitéré sa déclaration malheureuse de M. Parizeau a décidé de mettre un terme à la tournée des cégeps. Il dit regretter que ses propos de 1995 aient choqué beaucoup de gens.

• Jean Charest a été négligent et imprudent et a mal fait son travail au cours du débat en accusant M. Parizeau à la face de millions de Québécois de choses qu’il n’avait pas à se reprocher. Cette charge, mesquine et contraire à l'éthique élémentaire, est indigne d'un aspirant à la fonction de PM.

SOUVERAINETÉ – Jean Charest affirme que Bernard Landry a un agenda caché sur la souveraineté. À son avis, M. Landry ne parle pas de souveraineté alors qu’elle est dans le programme du PQ. M. Charest juge aussi que Jacques Parizeau a dit tout haut ce que M. Landry cache à la population. Les médias estiment que M. Charest tente ainsi de convaincre les fédéralistes mous de voter pour lui.

• Jean Charest tente de brandir un épouvantail. Il n’y a aucun «agenda caché». La souveraineté se fera lorsque les Québécois seront prêts. Un référendum ne sera tenu qu’en accord avec la volonté populaire et lorsque la perspective d’une victoire sera claire. Dans l’intervalle, le PQ propose d’élaborer un processus ordonné, méthodique et rigoureux en vue d’évaluer toutes les conséquences de la souveraineté. Il s’agit d’une démarche transparente, responsable et prudente pour préparer le Québec à devenir un État souverain lorsque les citoyens auront entériné ce choix au terme d’un processus pleinement démocratique.

DÉFUSIONS - Jean Charest estime qu’en déclarant qu’il avait un préjugé favorable aux nouvelles villes, toute l’affaire des défusions était maintenant « classée ».

• L’appui timide de Jean Charest aux nouvelles villes ne change rien au fond : le programme du PLQ prévoit toujours l’adoption d’une loi pour encadrer le processus de défusion. Comment le chef libéral peut-il souhaiter le succès des nouvelles villes et proposer un processus qui mènera à leur démantèlement?

FONCTION PUBLIQUE – Le député libéral Michel Després affirme qu’il n’y aura pas de mises à pied dans la fonction publique si le PLQ prend le pouvoir. Il reconnaît pourtant que des fonctionnaires pourraient devoir changer de ministère pour remplacer les ceux qui prendront leur retraite. Michel Sawyer (SFPQ) craint que les fonctionnaires soient surchargés de travail.

• Le PLQ improvise avec la gestion de l’État. Un jour il dit vouloir la réduire, l’autre jour il promet de nombreuses nouvelles structures – Commissaire à la santé, Office des délateurs, Conseil de la fédération canadienne, etc. Aujourd’hui, le PLQ ne veut plus couper de postes et préfère réaménager les fonctionnaires. Cette tendance à toujours changer d’avis traduit bien l’approche du PLQ : promettre tout à tout le monde.

MÉDIAS EN BREF -

• Selon un rapport de Montréal International, l’économie du grand Montréal se porte à merveille. Montréal a fini au premier rang de toutes les régions métropolitaines nord-américaines en 2002 pour ses performances économiques. Il y a eu des investissements de 23,2MM$ en immobilisation, plus de 62 000 emplois, dont 59% à temps plein, et le revenu personnel per capita a grimpé de 3,2%. Les perspectives à court, moyen et long terme sont positives. Le taux de chômage devrait baisser à 6,7% d’ici 2007 et 4, 7% en 2020. (CKAC 11h45)

• Commentaire de Louis-Gilles Francoeur: Le PQ mène la marche en matière environnementale. Il marque même le dossier, si bien que ses actions passées sont la référence de l’Opposition. Elle veut poursuivre l’objectif du PQ sur les aires protégées, les mesures d’enfouissement, la politique de l’eau. (SRC-radio 11h)

Le ler avril 2003

SONDAGE LÉGER-MARKETING – TVA

Intentions de vote: PQ 40% PLQ 40% ADQ 19%
Chez les francophones: PQ 46% PLQ 31% ADQ 21%
Quel parti présente l’équipe de nouveaux candidats les plus prometteurs? PLQ 31% PQ 21% ADQ 19%

DÉBAT DES CHEFS - Il n’y a pas de consensus dans les médias sur le vainqueur. Tous conviennent que Jean Charest a mené un bon débat, que Bernard Landry a bien défendu son bilan et que Mario Dumont n’a pas réussi à s’affirmer.

· Le PM a bien défendu le bilan du gouvernement. Il a aussi montré que le PQ avance des engagements modernes et porteurs d’avenir, comme la semaine de quatre jours. Les deux autres chefs ont montré qu’il ne savent que critiquer et qu’ils joueraient ainsi mieux leur rôle dans l’Opposition.

SOUVERAINETÉ - Lors du débat, Jean Charest a cité un article paru sur le site Internet du Nouvelliste qui laisse entendre que Jacques Parizeau aurait réitéré que la défaite référendaire de 1995 s'expliquait par l'argent et le vote ethnique. Le PLQ a ensuite émis un communiqué pour dénoncer M. Parizeau et pour demander à Bernard Landry de le rappeler à l’ordre. Or, il s’agit d’une interprétation complètement erronée. M. Parizeau a plutôt reconnu qu’il avait fait une déclaration malheureuse en 1995 et qu’il y a un pourcentage plus grand d’immigrants qui sont favorables à la souveraineté.

· Jean Charest doit présenter ses excuses à Jacques Parizeau, à qui il a attribué des propos hors contexte. De la part d’un homme politique qui aspire à diriger le Québec, il est pour le moins déshonorant d’utiliser à la légère, dans le cadre d’un moment aussi solennel qu’un débat des chefs, des informations non validées pour porter des accusations d’une telle gravité.

· Même l’auteur de l’article, Martin Francoeur, estime que « M. Charest a basé son intervention sur une dépêche. Moi je persiste à dire que le texte de ce matin fait foi du contexte dans lequel la déclaration a été formulée. Nécessairement, il n’y avait aucune intention mesquine dans les propos de M. Parizeau. La façon dont ça a été raconté était anecdotique et il a ressenti le besoin de mettre ça en contexte. Maintenant est-ce que Jean Charest a exagéré? Ce sera aux observateurs et à M. Landry de le dire.»


DÉFUSIONS - À l’ouverture du débat, Jean Charest a tenté de s’expliquer sur les défusions. Il a dit avoir un « préjugé favorable » à la réussite des nouvelles villes. Les médias estiment qu’il a su neutraliser toute attaque sur les défusions.

· Jean Charest n’a rien désamorcé. Tant qu’il laissera planer la confusion sur ses intentions, nous en parlerons.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE CROP- La Presse / The Globe & Mail / Le Soleil : L’étoile de Landry monte

Intentions de vote: PQ 42% PLQ 39% ADQ 18%
Popularité des chefs: Bernard Landry 41% Jean Charest 25% Mario Dumont 12%
Satisfaction à l’égard du gouvernement: Satisfaits 53% Insatisfaits 42%
Volonté de changement: Continuer avec le gouvernement Landry 37% Changer 52%

Présentation: C’est la première fois que l’écart est aussi grand entre le PQ et le PLQ depuis le début. (SRC-radio 8h)

DÉBAT DES CHEFS – Un bon débat sans vainqueur

• M. Charest était bon à l’attaque et M. Landry, nerveux, s’est bien défendu. Difficile de désigner un vainqueur. Mais M. Dumont n’a pas su s’élever au-dessus de ses adversaires comme en 1998. M. Landry a cependant été pris de court lorsque M. Charest a sorti de sa poche des propos de Jacques Parizeau. Selon M. Charest, il aurait récidivé avec sa déclaration de 95 sur l’argent et le vote ethnique. Mais M. Landry a une toute autre interprétation. «On me dit que M. Parizeau a avoué que sa déclaration de 95 était malheureuse.» C’est M. Dumont qui a paru le plus faible. Souvent sur la défensive et tendu, il n’a pu s’imposer en attaque, là où il est le meilleur. » (Ouellet CKAC 7h)

• Celui qui aura marqué ce débat n’était même pas là: M. Parizeau. Après le débat, les libéraux discutent de l’article du Nouvelliste. L’attaché de presse de M. Charest explique que son chef n’a fait que citer un article de journal. Son vis-à-vis péquiste vient l’interrompre. Jacques Wilkins: «Jacques Parizeau a dit: j’ai fait une déclaration malheureuse sur laquelle je ne reviendrai pas». M. Landry: «Si ce que je sais est la vérité, M. Charest a commis une grave injustice envers le citoyen Parizeau». Une heure plus tard, les péquistes ont fait savoir que M. Parizeau niait l’interprétation du Nouvelliste. (Langlois SRC 6h)

• Analyse de l’attitude corporelle par Philippe Turchet (synergologue) : Bon débat. M. Landry est le meilleur des trois. Il était un peu pris sous le poids de ses dossiers et il semblait souvent accroché à son lutrin. Mais c’était aussi le plus vivant, le plus vrai, le plus émouvant avec son corps. Il n’a pas cherché à cacher certains malaises, ce qui nous montrait son humanité. Je trouve une certaine parenté avec son corps et celui de René Lévesque, qui bouge beaucoup. Il est authentique. M. Charest voulait passer pour un homme détendu. Mais il avait le visage figé. Il se grattait le nez pendant qu’il parlait de santé: décalage entre ce qu’il pense et dit. M. Dumont est le perdant. Son visage était fermé. Sa veste renforçait la droiture du personnage. Un peu « pogné »! (SRC-radio 6h et 8h)

• Entrevue avec Jacques Moisan: Au début, M. Landry était tendu, il s’accrochait à son texte, c’était lourd. Mais ensuite, il est entré dans le débat même s’il était quelques fois hors sujet. M. Dumont défilait ses idées comme s’il avait un télésouffleur. (LCN 7h)

• Paul Arcand: M. Charest a mal cité M. Parizeau. On n’a pas d’affaire à l’attaquer. (CKAC 8h)

• Suzanne Lévesque: Pauvre M. Dumont, l’a-t-on déjà vu plus hilare qu’hier? C’était ridicule. Quelqu’un a dû lui dire de sourire. M. Charest avait l’air nerveux. M. Landry lisait toutes ses affaires. Pourtant, il est musclé intellectuellement. Il avait peur de s’enfarger. M. Charest lui a dit «vous vous cachez d’être souverainiste». Franchement! S’il y en a un qui ne se cache pas, c’est bien lui. (CKAC 8h)

• Entrevue avec Martin Francoeur (auteur de l’article du Nouvelliste): Sur un ton anecdotique, M. Parizeau a affirmé avoir fait une déclaration regrettable. Il voulait démontrer qu’en 1995, le Québec était tellement proche de la souveraineté qu’il ne faut pas abandonner la lutte référendaire. M. Parizeau n’a pas repris l’expression de vote ethnique. Il a plutôt parlé du vote des communautés culturelles et de l’argent. Il a démontré que la situation a évolué. M. Parizeau a cité une étude récente qui démontre que les fils d’immigrants sont favorables à la souveraineté à 40%. Il dit que le vote des communautés culturelles n’est plus un vote en bloc contre la souveraineté. Il n’a pas nié sa déclaration de 1995, mais il a fourni des explications. (FM93 8h)

• Yves Dupré (BDDS): C’est un excellent débat sans réel gagnant. On a vu le professeur, le bagarreur et le charmeur. M. Landry connaissait bien ses dossiers. M. Charest était bien meilleur qu’en 1998. Il y a mis de la passion, on l’a vu s’enflammer. (TQS 22h)

• André Morrow: M. Charest était bagarreur, il était excellent et avait de bonnes attaques, mais il avait l’air d’un entrepreneur de pompes funèbres. Il n’y a pas de grand gagnant. (TQS 22h)

• Paul Larocque: Un débat intéressant avec des échanges corsés. M. Charest a poussé M. Landry dans les câbles avec M. Parizeau. Il n’y a pas eu de surprise de M. Dumont. Par ailleurs, il n’y a pas de consensus parmi les journalistes sur le vainqueur. Si M. Landry ne perdait pas définitivement, il gagnait. Si M. Charest ne gagnait pas définitivement, il perdait. (TVA 22h)

• Robert Plouffe: M. Landry a été capable de se contenir. Il connaît son gouvernement. M. Charest a déstabilisé M. Dumont sur la taille de l’État, et en montrant un préjugé favorable envers les grandes villes, il a désamorcé la crise. (TVA 22h)

• Michel C. Auger: Pas de gagnant. M. Charest était excellent et M. Landry, très bon. Il n’y a pas eu de «knock-out». Le débat ne changera pas l’allure de la campagne. Le PM s’en est bien tiré sur la santé; il a joué pour la nulle. M. Charest est ridicule de dire que M. Landry cache son option alors qu’il a parlé de souveraineté pendant trois minutes. M. Dumont a eu de la difficulté à expliquer son programme. (TVA 22h)

• Pierre Tourangeau: M. Landry était un peu agressif au début, mais il a bien défendu son bilan. Cependant, il lisait ses textes. C’est un match nul. (SRC 22h) Stéphan Bureau: M. Landry a évité les écueils. Il s’est très bien tiré d’affaire en santé. (SRC 22h)

• Richard Martineau (Voir): Une performance éblouissante de M. Landry. Je n’ai jamais été un fan de M. Landry, mais n’oublions pas qu’il est le chef d’un parti au pouvoir depuis deux mandats. Non seulement il s’est bien défendu, tout en assénant quelques bons coups, mais il l’a fait avec humour, classe et intelligence. M. Charest a été bon en attaquant M. Dumont, mais beaucoup moins en attaquant M. Landry. Pour M. Dumont, c’est catastrophique, parce que les deux autres partis capitalisent sur son programme. M. Charest est en train de rendre obsolète l’ADQ. (TQ 22h)

• Christian Dufour (ÉNAP): Personne n’a gagné. Il n’y a pas eu de «knock-out» ni de coups. Dans cette optique, M. Landry a gagné car il n’a pas fait de gaffes. M. Charest a été bon par moment: Voter pour l’ADQ, c’est voter pour le PQ: ça c’était efficace. M. Dumont a reséduit, on a retrouvé le jeune homme qui nous a autrefois séduit. Bref, les trois ont été intéressants. (TQ 22h)

• Sophie Langlois: M. Charest semblait radieux après le débat qu’il croit avoir gagné le débat. (SRC 22h)

• Luc Dupont: M. Landry se sentait sûr de lui. Il incarnait la sagesse et avait un air apaisant. (RDI 22h)

• Droit de parole: Qui a gagné? Landry: 51% Charest: 32% Dumont: 15% (2600 participants)

Le 31 mars 2003

FINANCES - Yves Séguin accuse le PQ d’avoir caché, par « un tour de passe-passe plus ou moins conforme à la rigueur comptable », un déficit de 400M$ dans le dernier budget. Il estime qu’un gouvernement libéral ne serait pas tenu par les engagements que le gouvernement a pris depuis février, dont l’entente avec l’aluminerie Alcoa. M. Séguin lance au PM le défi d’un débat sur les finances publiques. Il défend le cadre financier de son parti.

En point de presse, Pauline Marois a réitéré que ce cadre financier ne tient pas la route, les prévisions économiques et l’évaluation de la dette étant trop optimistes. Par ailleurs, un des 4 experts « indépendants » du PLQ, Phillip Merrigan, a écrit à Jean Charest l’automne dernier pour lui rappeler que « le gel des dépenses gouvernementales nominales dans les secteurs autres que la santé et l’éducation est une condition sine qua non à l’atteinte des objectifs économiques et budgétaires d’un gouvernement libéral ».

• Le budget respecte non seulement les normes comptables les plus strictes, mais aussi le déficit zéro pour une 6e année de suite.

• M. Séguin et son parti manquent de crédibilité pour critiquer. Le PLQ n’a jamais connu ou livré un budget équilibré et ses engagements depuis le début de la campagne totalisent 9MM$.

• Le PLQ gèlerait le budget des ministères autres que la santé. Pourtant les porte-parole libéraux promettent: la TVQ aux villes; de terminer le réseau des garderies; plus d’argent à la culture; plus d’argent pour l’aide à la pauvreté; plus d’argent pour les agriculteurs; plus d’argent pour l’environnement, etc.

• Le PLQ promet tout à tout le monde. C’est cette attitude qui a conduit le Québec à des déficits records lors du dernier passage du PLQ au pouvoir. C’est pour cette raison que l’expert « indépendant » a tenté, en vain, de rappeler M. Charest à l’ordre.


EXPLORATION GAZIÈRE – La Presse rapporte ce matin que l’exploration gazière menacerait la survie des baleines. Les baleines pourraient être dérangées et blessées par le bruit des canons à air comprimé utilisés pour l’exploration.

• L’exploitation du gaz naturel se fera dans le respect du développement durable et du protocole de Kyoto. Cet exploitation créerait plusieurs milliers d’emplois en Gaspésie, aux Iles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord, en plus d’assurer l’approvisionnement du Québec en énergie. Le fédéral tarde à accorder les permis, alors que cette exploitation se fait déjà au large de la Nouvelle-Écosse.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE CROP- La Presse / The Globe & Mail / Le Soleil : L’étoile de Landry monte

Intentions de vote: PQ 42% PLQ 39% ADQ 18%
Popularité des chefs: Bernard Landry 41% Jean Charest 25% Mario Dumont 12%
Satisfaction à l’égard du gouvernement: Satisfaits 53% Insatisfaits 42%
Volonté de changement: Continuer avec le gouvernement Landry 37% Changer 52%

Présentation: C’est la première fois que l’écart est aussi grand entre le PQ et le PLQ depuis le début. (SRC-radio 8h)

Le 29 mars 2003

ÉCONOMIE - Le PIB québécois a bondi de 4,1% en 2002. En comparaison, le PIB du Canada a cru de 3,4% et celui des États-Unis de 2,4%. La ville de Québec (+4,4%) arrive au premier rang des villes canadiennes, devançant tout juste Montréal (+4,3%).

Le Québec continue sur sa lancée et connaît une prospérité sans précédent. Ceci confirme l’efficacité de la stratégie de développement et de diversification économique du PQ.

ALCOA - Radio-Canada rapporte que les différentes subventions accordées à l’aluminerie Alcoa de Deschambault coûteront très cher à l’État. Selon le journaliste Michel Morin, le manque à gagner d’Hydro-Québec, engendré par le tarif électrique avantageux, devra être compensé par un relèvement des tarifs de tous les Québécois. De plus, on estime que la demande électrique forcera la construction d’une centrale thermique, ce qui haussera sensiblement les émissions de gaz à effets de serre. Toujours selon M. Morin, les emplois créés coûteront près de 500 000$ chacun par année, alors que la pénalité imposée si les emplois ne sont pas créés serait minime. Jean Charest dénonce l’entente avec Alcoa et demande des explications: «C’est un précédent. Personne ne peut relever une fois où les contribuables québécois ont eu à subventionner des jobs à hauteur de 3,5MM$ sur 25 ans pour 250 emplois.»

Il faut voir la participation du gouvernement au développement de l’aluminerie Alcoa dans une perspective large et aller au-delà des coûts engendrés à court terme. Il s’agit d’un investissement qui mène à la création d’emplois de qualité et au développement du secteur de la transformation à long terme, la durée de vie d’Alcoa étant estimée à 50 ans.

Jean Charest est très mal placé pour critiquer. L’an dernier, il pressait le gouvernement du PQ d’aider Alcoa. Si le PLQ avait fait le même effort durant ses années au pouvoir, il y aurait 50 000 emplois de plus dans la transformation. À la place, le PLQ a négocié des tarifs secrets avec les alumineries, qui ont fait perdre des M$ au Québec.

Il n’y aura pas de manque à gagner en électricité comme le laisse croire erronément le reportage, car au moment de desservir en électricité Alcoa (2008), de nouvelles centrales hydroélectriques seront prêtes. (Sainte-Marguerite et Eastmain)

Jean Charest ne parle que de 250 emplois créés. Les retombées de cet investissement seront beaucoup plus grandes. Pour un emploi en transformation d’aluminium, il y a quatre emplois créés. À terme, les projets d’Alcoa et d’Alouette-Alcan entraîneront la création plus de 2 200 emplois de transformation et 8 800 emplois indirects. La participation du gouvernement est avant tout un prêt qui sera remboursé. On ne peut donc pas le calculer comme une subvention.


GAZ NATUREL – Bernard Landry donne deux ans au fédéral pour accorder au Québec le droit d’explorer le gaz naturel dans le golfe St-Laurent.

L’exploitation de l’importante quantité de gaz naturel que renferme le golfe St-Laurent permettrait la création de plusieurs milliers d’emplois en Gaspésie et sur la Côte-Nord en plus d ’assurer l’approvisionnement du Québec en énergie. Le Québec tente depuis plusieurs années de conclure une entente avec le fédéral, mais celuici refuse d’accorder des conditions similaires à celles des autres provinces maritimes. Voilà un exemple de fédéralisme intransigeant qui tente de nuire au développement du Québec.

Moins de structures avec le PLQ?

On peut lire dans bon nombre des pages du programme électoral du PLQ, qu' « un gouvernement au service des Québécois, c'est plus de services, moins de structures ». Pourtant, depuis septembre, le PLQ a annoncé la création d'une multitude de structures :

• Conseil de la fédération canadienne;
• Commissaire à la santé;
• Commissaire à l'environnement; • Commissaire à l'éthique;
• Inspecteur des forêts;
• Conférence régionale des élus;
• Service permanent de surveillance des centres d'hébergement privés et publics;
• Tables régionales de concertation;
• Office des délateurs;
• Système de contrôle de l'utilisation des hormones;
• Bureau sur le déséquilibre fiscal;
• Organismes communautaires d'accueil et d'intégration.

Croyez ce que j'écris, pas ce que je dis?

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE LÉGER MARKETING – TVA – JOURNAL DE MONTRÉAL

• Intentions de vote: PQ 41% PLQ 40% ADQ 18%
Chez les francophones: PQ 48% PLQ 31% ADQ 21%

PQ – Soutien aux artistes

• Bernard Landry s’engage à augmenter de 20M$, de façon progressive, le budget du Conseil des arts et des lettres. Il promet aussi de mieux protéger les droits d’auteurs et étendra la protection au secteur du multimédia. Il promet une politique nationale du patrimoine. Par ailleurs, quand on demande à M. Landry s’il a le trac pour le débat, il répond que non. Pourtant, il compare souvent la politique à l’art. Ce qu’ils ont en commun: «L’art est difficile, la critique est facile». (Fortin SRC-radio, Plouffe TVA 12h)

• Les 20M$ pour la culture seront disponibles progressivement. Le PQ est prudent, vu les effets négatifs que peut entraîner la guerre sur l’économie. M. Landry a été interrogé à savoir si les annonces du PQ sont exagérées: «Pourquoi serait-on pessimiste? On prend l’hypothèse raisonnable et on avertit les gens qu’on le fera suivant nos moyens et à terme.» (Bourgeois RDI 12h)

• M. Landry admet qu’une partie de ses promesses électorales, chiffrées à 1,9MM$, dépendront du contexte économique. Quand on lui demande comment il livrera la marchandise sans replonger le Québec dans le déficit, lui qui dénonce le cadre financier libéral, il répond que son gouvernement a réalisé l’équilibre budgétaire pendant six ans. (Ouellet CKAC 12h)

• Devant 700 militants, M. Landry affichait un air de confiance. Il s’en est pris à l’ADQ qu’il accuse de changer souvent d’idées, parfois deux fois par jour. Ensuite, il s’est attaqué au PLQ sur les défusions et sur son cadre financier. M. Landry se demande comment Jean Charest pourra financer ses promesses tout en baissant les impôts. (Fortin SRC-radio, Plouffe TVA 18h)

PLQ- Les défusions poursuivent Jean Charest

• En territoire libéral, au Marché Atwater, on croyait Jean Charest en sécurité. Mais, soudainement, un citoyen, Denis Millette, a critiqué sévèrement la politique libérale sur les défusions: «Les gens aimeraient garder leurs petites municipalités. Mais, du point de vue international, il faut être gros et fort pour se battre contre Boston, Washington et Toronto au niveau des investissements». M. Charest lui a répondu que les citoyens ont le droit de s’exprimer par référendum avant de poursuivre sa route vers des militants plus accueillants. (Brunet SRC-radio, Malo TVA 18h)

• Monique Jérôme-Forget tient à remettre les pendules à l’heure suite à une déclaration où elle ne se disait pas en faveur des défusions: «Soyons clairs. Je n’ai jamais été pour les fusions forcées. Mais une fois que c’est fait, c’est fait. C’est mon opinion personnelle. Ce n’est pas important ce que je pense. Ce qui importe, c’est ce que les citoyens demandent. Quant à nous, notre lit est fait.» (CKAC 17h)

ADQ – Mario Dumont décoche une flèche à Jean Charest sur les défusions

• Mario Dumont décoche une flèche à M. Charest en disant que le Québec se dirigerait vers des chicanes continuelles sur les défusions sous un gouvernement libéral. (Larocque TVA, CKAC 12h)

DÉBAT DES CHEFS

• L’image des chefs à la veille du débat: Susanne Dansereau (Journal Les Affaires): Bernard Landry a réussi un virage à 180 degrés. Il est un stratège extraordinaire. Avec la conciliation famille-travail, il a contrecarré les attaques sur la santé. Son image se porte très bien mais il devra rester calme lors du débat. M. Landry a tout à perdre dans ce débat, car il est au sommet. Jean Charest a réussi à sortir de son image terne. Quant à M. Dumont, ses pubs sont ratées car ça ne va pas si mal que ça au Québec. (RDI 9h)

• Michel C. Auger: Lors du débat, M. Landry doit jouer l’homme d’État qui est au-dessus de la mêlée sans toutefois devenir arrogant. Pour M. Charest, c’est le débat de sa vie mais il est habitué aux débats. Les attentes sont très fortes et ça pourra lui jouer des tours. Il doit se définir lors du débat car l’électorat francophone se demande encore: Qu’est-ce qu’il a à nous offrir? (LCN 9h)

• Chronique de Vincent Marissal: S’il est vrai que des trois chefs, c’est M. Charest qui a le plus à perdre du débat, cela ne semble pas le troubler. Cette fois, le débat est une étape attendue dans une campagne qui se déroule bien et non pas, comme en 1998, le passage obligé d’un long chemin de croix. (Pr)

PQ – Pauline Marois et Serge Ménard critiquent le cadre financier du PLQ

• Pauline Marois qualifie de dysfonctionnel le cadre financier du PLQ. Elle dit que les gels entraîneront un déficit et que les prévisions du rapport Séguin divergent de celle du PLQ: «1,7MM$, c’est le budget de l’Environnement, des Relations internationales, de la Culture, des Régions et de l’Agriculture. Est-ce que M. Charest veut abolir ces ministères? Geler les autres ministères, c’est ça que ça voudra dire.» Le gel mettrait en péril 60 postes d’inspecteur au ministère de l’Environnement. M. Ménard affirme que le PLQ pourrait mettre en péril la réforme de la Sûreté du Québec. (Latour CKAC 11h45)

• Pauline Marois croit que le cadre financier du PLQ est un sens unique vers les déficits. Les prévisions de croissance économique du rapport Séguin sont de 3,9%, alors que le PLQ parle de 4,5%. Cette divergence d’opinion entre Yves Séguin et Jean Charest provoque, selon Mme Marois, un écart important: «1,7MM$, c’est le budget de l’environnement, des relations internationales, de la culture, des régions et de l’agriculture. M. Charest veut-il abolir ces ministères en les gelant.» (Latour CKAC 16h45)

• Yves Séguin s’engage à revoir tous les engagements pris par le PQ depuis février 2003. (...) M. Séguin n’a pas l’intention d’honorer tous ces engagements, même ceux pris avant les élections: «Il n’est pas vrai qu’on va passer ça aveuglément dans notre prochain budget ou même prochain mandat.» Par exemple, il dit que le contrat d’approvisionnement en électricité conclu avec Alcoa pourrait être revu car, selon lui, cela coûte beaucoup trop cher au gouvernement: «On va tout faire pour rouvrir tout ce qu’on peut, si on est convaincu que ça ne doit pas se faire.» En annonçant son intention de revoir toutes les décisions prises par le gouvernement depuis deux mois, le PLQ crée un climat d’incertitude, tout comme il le fait avec son projet de défusions municipales. (Brunet SRC-radio 17h)

BILAN DE MI-CAMPAGNE

• Obtenir un 3e mandat est un défi. Pour le relever, Bernard Landry mise sur son bilan. Mais il doit démontrer aux électeurs qu’il peut encore représenter le changement qu’ils souhaitent. Le PQ propose la conciliation famille-travail, avec une panoplie de mesures: de la semaine de quatre jours aux crédits d’impôts pour des forfaits-vacances au Québec. Près de Chantal Renaud, le PM se montre sous un jour nouveau, mais on se demande parfois qui il cherche à charmer. (Images de M. Landry embrassant Chantal Renaud devant tout le monde) M. Landry rassure ses militants: l’horizon 2005 pour un Québec souverain tient toujours, mais pas question de tenir un référendum perdant. C’est qu’il ne s’en cache pas: il courtise aussi les fédéralistes. Il obtient publiquement l’appui d’un fédéraliste autochtone, une première. Un de ceux qu’il espère réussir un jour à convertir. En partant en campagne, il avouait ne pas être à l’abri des dérapages. Jusqu’ici, sa campagne a été prudente. Il se prépare au premier débat des chefs de sa longue carrière politique. (Bourgeois RDI 16h)

• Après cinq ans d’attente et de préparation, Jean Charest a littéralement bondi du bloc de départ à Sherbrooke. (...) Cette belle confiance a été ébranlée par les défusions. En promettant une loi cadre pour les permettre, M. Charest a ouvert une boîte de Pandore qu’il ne parvient plus à refermer. En refusant d’exprimer son opinion, il a suscité de grands espoirs chez ceux qui veulent la défusion et s’est mis à dos des maires libéraux et des électeurs qui n’en veulent pas. Cela pourrait bien être son talon d’Achille jusqu’à la fin. (Bertrand SRC 16h)

• On sent que Mario Dumont aimerait presque recommencer cette campagne. S’il se dit maintenant dans une forme extraordinaire, ce n’était pas le cas lors du déclenchement. Il était grippé et son teint était tout sauf éclatant. La chaude lutte à trois tant annoncée ne s’est pas concrétisée. Depuis trois semaines, l’ADQ n’a fait que chuter dans les sondages. Malgré tout, il semble imperturbable et martèle son message de vouloir gouverner autrement. M. Dumont s’est mis les grandes centrales syndicales à dos en parlant de débarrasser la fonction publique de ses tablettés. (Lessard RDI 16h)

EN BREF

• La défusion des huit villes créées par la réforme Harel coûterait près de 2MM$ selon le ministère des Affaires municipales, qui précise que le coût des fusions, 300M$, est une somme non récupérable. (SRC-radio 11h)

Le 28 mars 2003

ALCOA - Radio-Canada rapporte que les différentes subventions accordées à l’aluminerie Alcoa de Deschambault coûteront très cher à l’État. Selon le journaliste Michel Morin, le manque à gagner d’Hydro-Québec, engendré par le tarif électrique avantageux, devra être compensé par un relèvement des tarifs de tous les Québécois. De plus, on estime que la demande électrique forcera la construction d’une usine thermique, ce qui haussera sensiblement les émissions de gaz à effet de serre. Toujours selon M. Morin, les emplois créés coûteront près de 500 000$ chacun par année, alors que la pénalité imposée si les emplois ne sont pas créés serait minime. Jean Charest dénonce l’entente avec Alcoa et demande des explications.

Il faut voir la participation du gouvernement au développement de l’aluminerie Alcoa au-delà des coûts engendrés à court terme. Il s’agit d’un investissement qui mène à la création d’emplois de qualité et au développement du secteur de la transformation. Jean Charest est très mal placé pour critiquer. L’an dernier, il pressait le gouvernement du PQ d’aider Alcoa. Si le PLQ avait fait le même effort durant ses années au pouvoir, il y aurait 50 000 emplois de plus dans la transformation. Au lieu, le PLQ a négocié des tarifs secrets avec les alumineries, qui ont fait perdre des M$ aux Québécois.

DÉFUSIONS - Plusieurs candidats libéraux sont mal à l’aise au sujet des défusions. Monique Jérôme-Forget, candidate de Marguerite-Bourgeois, s’oppose à la défusion de Montréal. André Gabias, candidat de Trois-Rivières, s’oppose également à la défusion. La Presse rapporte que les référendums sur les défusions sont une véritable bombe à retardement pour Gérald Tremblay. Aussi, M. Charest a été violemment pris à partie par le maire de Val-d’Or, Fernand Trahan, un libéral notoire.

Le programme du PLQ est une bombe à retardement. C’est d’ailleurs pourquoi de plus en plus de candidats libéraux tentent de raisonner leur chef sur le chaos qu’il laisse planer. Il serait intéressant de connaître la position de tous les candidats libéraux touchés par les fusions.

ACTION COMMUNAUTAIRE - Même s’il a été incapable de chiffrer le montant consenti annuellement à l’action communautaire, Mario Dumont s’engage à l’augmenter de 30M$ en éliminant 300 postes de fonctionnaires.

Mario Dumont montre une fois de plus son amateurisme et sa méconnaissance du fonctionnement de l’État. Avec l’adoption de la politique de reconnaissance de l’action communautaire, le gouvernement du PQ a établi de nouvelles relations avec les organismes, tout en respectant leur autonomie. Depuis 1996, le budget des groupes communautaires est passé de 250M$ à 500M$.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE LÉGER MARKETING – TVA – JOURNAL DE MONTRÉAL

• Intentions de vote: PQ 41% PLQ 40% ADQ 18%

Chez les francophones: PQ 48% PLQ 31% ADQ 21%

PQ – Bernard Landry veut redonner espoir aux Gaspésiens

• l y a eu visite aux Îles-de-la-Madeleine, à voir l’accueil triomphant réservé à Maxime Arseneau, la réélection de ce dernier semble dans le sac. Advenant une autre baisse des quotas de poisson, le PQ promet de soutenir financièrement les pêcheurs, sans préciser le montant. Toutefois, à Montréal, Gaspé, et même aux Îles-de-la-Madelaine, M. Landry défend toujours avec vigueur l’interventionnisme de l’État. Son modèle québécois, il le peaufine depuis 30 ans et balaie du revers de la main toutes les critiques de ses adversaires, qu’il qualifie de néolibérales. Poirier RDI 17h)

PLQ - Jean Charest trouve l’État trop interventionniste

• Encore hier soir, M. Charest a fait l’éloge des primautés individuelles. Il veut éliminer les structures et les programmes qu’il juge inutiles. Il souhaite entre autres sabrer dans les crédits d’impôt et les subventions aux entreprises. Ces compressions lui permettraient de réduire les impôts et d’investir en santé et en éducation. Mais il refuse toujours de détailler l’ensemble des compressions qui lui permettraient d’honorer ses engagements. (Brunet SRC-radio 17h)

PLQ – Les défusions reviennent hanter Jean Charest

• Le PLQ veut réduire le nombre de fonctionnaires, mais il est avare de détails. Il veut revoir le rôle de tous les ministères, sans dire lesquels seront affectés. Jean Charest convient que l’ensemble des mesures qu’il propose ne suffisent pas à dégager la marge de manœuvre nécessaire pour financer son programme. Il refuse d’être plus précis à ce sujet: «On ne prendra pas d’approche dogmatique. Il y aura une révision de fond en comble du rôle de l’État. Il n’y a qu’au Québec que ça ne se fait pas.» (Brunet SRC-radio 12h)

• M. Charest voulait parler de son plan de réduction de la taille de l’État, mais la question des défusions l’a rattrapé. C’est comme le supplice de la goutte d’eau chinoise. Inlassablement, il répète sa position: «Le PLQ ne fait pas campagne pour les défusions.» Mais il est agacé. Il perd patience quand un journaliste insiste sur l’ambiguïté dans le dossier: «Pourquoi, soudainement, les mêmes personnes qui paient des taxes seraient incapables de porter un jugement sur l’avenir de leur communauté? Pourquoi seraient-elles moins intelligentes?» Cet après-midi, il est en plein royaume défusionniste: Dorval. (Malo TVA 12h)

• Yves Ducharme (maire de Gatineau) déplore la position du PLQ sur les défusions: «Je n’ai entendu aucun candidat me dire qu’il croit en la ville de Gatineau. Je vais tout faire pour la maintenir.» Par ailleurs, on a eu la visite des trois chefs dans la région, dont celle de M. Charest, hier soir, qui n’a pas soulevé de passion. (SRC 12h) PQ – Bernard Landry défend les avantages tarifaires d’Alcoa

• Bernard Landry défend les avantages tarifaires accordés à Alcoa: «Je pense que j’ai fait une annonce historique et on est en face d’une réaction hystérique. Pourquoi pousser des hurlements quand ça crée des emplois à Deschambault et à Sept-Îles, et pas quand ça en crée dans le centre d’achat voisin?» (SRC 12h)

ADQ – Réduire les listes d’attente par le recours aux cliniques privées

• Autant M. Charest s’est empêtré dans le dossier des fusions, autant la santé fut un sujet difficile pour Mario Dumont. Il introduit deux grands changements: le privé pour payer les chirurgies électives et le concept de délais raisonnables. Il dit offrir une garantie de soins. Par ailleurs, M. Dumont «focus» sur le débat des chefs. Il n’a pas l’intention d’avoir recours à des faiseurs d’image. Il n’est pas nerveux, mais tout le monde sait que c’est sa dernière chance. (Larocque TVA 12h)

EN BREF

• Entrevue avec Mario Dumont, qui se fait traiter de «jeune vieux politicien» par Jean-Luc Mongrain, notamment lorsqu’il refuse une fois de plus de dire s’il est fédéraliste ou souveraniste. (TQS 18h)

Le 27 mars 2003

DÉFUSION – Après le débat devant la CCMM, Monique Jérôme-Forget a déclaré qu’elle n’était « personnellement pas pour une défusion ». Pourtant, durant le débat, elle affirmait que le PLQ n’est ni pour ni contre la défusion, mais pour la démocratie.

Le PLQ n’est ni pour ni contre la défusion, il est plutôt pour la confusion. Monique Jérôme-Forget devrait faire entendre raison à son chef.

ASBESTOS – Jean Charest promet 2M$ dans un fonds non récurrent pour Asbestos alors qu’il prône le non-interventionnisme de l’État. Jean Charest conclut que même un gouvernement libéral doit intervenir.

Cette annonce de Jean Charest est purement opportuniste. Il n’est désormais plus en droit de critiquer la politique d’aide aux entreprises du gouvernement du PQ.

SAAQ - Le Journal de Montréal rapporte que Lisette Lapointe, la conjointe de Jacques Parizeau, juge « formidable » l’idée de Jean Charest de revoir le système « no fault » à la SAAQ.

Le système que préconise le PLQ serait un eldorado pour les avocats où tout conflit se traduit en justice. Avec ce régime, l’indemnisation deviendrait une loterie où ceux qui ont eu « la chance » d’être la victime de gens aisés seront mieux indemnisés. Si le « no fault » ne s’applique plus, ce sont les assureurs privés qui payeront la note. Résultat : les primes augmenteront.

BUDGET MAROIS –Yves Séguin estime que ce budget est en « équilibre précaire et aurait été déficitaire de 760M$, n’eut été les transferts fédéraux ». Il croit aussi que le PQ a creusé un trou budgétaire en prenant des engagements de 4MM$. Selon lui, le budget ne vaut rien puisqu’il n’est pas adopté. M. Séguin s’inquiète aussi de l’augmentation de la dette.

Contrairement à ce qu’affirme Yves Séguin, nos engagements depuis le début de la campagne sont de 1,9MM$, dont 1,3MM$ en santé. Est-ce le même Yves Séguin qui a été le ministre du Revenu d’un gouvernement qui a augmenté les impôts de 10MM$ et cumulé déficits sur déficits? D’ailleurs, le cadre financier du PLQ, qu’il a lui-même décrié, replongerait le Québec dans les déficits. Les budgets équilibrés sont la marque de commerce du PQ. Quant à la dette, le PLQ devrait nous préciser ce qu’il entend faire, car son programme est très flou à ce sujet. M. Séguin a-t-il perdu sa mémoire à long terme? Le PLQ l’a augmentée à lui seul, en un seul mandat, de 23MM$.

FAMILLE – Les médias décernent le prix dela « promesse du jour » au crédit d’impôt vacances-familles faite par M. Landry. Jean Lapierre dénonce cette dépense. Michel C. Auger se questionne sur le rôle de l’État qui tente de s’ingérer jusque dans les activités récréatives des familles.

Cette initiative s’inscrit dans une double perspective : d’abord sociale, puisque trop de familles ne peuvent se permettre de prendre des vacances, mais aussi économique, puisqu’elle incite les familles à prendre leurs vacances au Québec. Elle s’inscrit dans la politique de soutien aux familles que le gouvernement a mise de l’avant.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE – Léger Marketing – TVA

• Intentions de vote: PQ 42% PLQ 41% ADQ 16%
Chez les francophones: PQ 50% PLQ 31% ADQ 19%
Chez les non-francophones: PLQ 86% PQ 10% ADQ 3%
Confiance à l’égard des chefs: Landry 39% Charest 29% Dumont 17%
Confiance pour améliorer l’économie et l’emploi: PQ 42% PLQ 32% ADQ 17%

PQ- Bonification du plan d’investissement en agroenvironnement

• Bernard Landry s’engage à bonifier son plan d’investissement en agroenvironnement de 300M$ sur trois ans. On veut aider les agriculteurs à respecter l’environnement. M. Landry se veut rassurant dans la façon d’y arriver. Comme d’habitude, le PM compare ses engagements à ceux du PLQ, qui ne sont pour lui que de belles phrases vu le gel annoncé du budget du ministère de l’Agriculture. (Ouellet CKAC 11h45)

• Dans le comté de Matane, M. Landry a annoncé une panoplie de mesures pour venir en aide au secteur de l’agriculture. La grande préoccupation du PQ est la relève. On veut bonifier de 5M$ les mesures qui lui sont destinées. (Bourgeois SRC 12h)

• Le PQ met le magot dans Saguenay. François Legault annonce 17M$ pour l’hôpital de Jonquière. C’est la troisième fois que le PQ fait la promesse, mais cette fois-ci serait la bonne. Certains crient à l’électoralisme, mais la direction de l’hôpital est très contente. (Lemay SRC 11h)

• Le PQ a déjà jonglé avec l’idée d’abolir les RRSSS, mais il se présente aujourd’hui comme leur meilleure assurance-vie. Luc Boileau (RRSSS Montérégie) trouve essentiel qu’il y ait un intermédiaire entre le MSSS et les établissements. Le PLQ et ADQ, qui prônent l’abolition des RRSSS, admettent qu’ils devront trouver une solution pour intégrer les soins à l’échelle régionale. (Lévesque SRC-radio 17h)

Le 26 mars 2003

ÉDUCATION - La FEUQ et la CADEUL sont satisfaits des engagements du PQ en éducation. Le PQ promet un réinvestissement de 200M$/ an dans les universités, le maintien du gel des droits de scolarité et une loi-cadre pour les frais afférents. « C’est clair que c’est le PQ qui se rapproche le plus de nos revendications », affirme Nicolas Brisson, président de la FEUQ.

Le PQ a toujours fait de l’éducation une priorité : États généraux, réforme scolaire, lutte au décrochage et réinvestissements d’1MM$ à la suite du Sommet de la jeunesse. Avec ses nouveaux engagements, il poursuit sur sa lancée. Quant au PLQ qui fait croire qu’il réinvestira en éducation, son cadre financier implique qu’il devra y faire des coupures de 1,3MM$ afin de financer ses baisses d’impôt.

SPORTS - Dans un débat sur le sport - auquel l’ADQ n’a pas daigné participer - Norman McMillan (PLQ) a « envoyé promener » les représentants des fédérations sportives du Québec. Affirmant que les priorités de son parti étaient la santé et l’éducation, il a dit « que pour les autres questions, il fallait aller chialer à son député, qu’ils sont là pour ça. » Richard Legendre a présenté la plate-forme du PQ en sport et en a profité pour rappeler que si le Québec était souverain, il pourrait en faire beaucoup plus pour le sport.

C’est bien la première fois qu’un candidat libéral ne promet pas tout à tout le monde. Pourtant, s’il y a bien des domaines dans lesquels il faut investir, c’est ceux du sport et la prévention. C’est malheureux de constater que le PLQ ne soit même pas capable de faire le lien évident entre le sport et la santé. Quant à l’ADQ, qui nous accuse de pratiquer la politique de la chaise vide au Canada, elle devrait savoir que défendre les intérêts du Québec, c’est d’abord se prononcer sur les enjeux au Québec.

PLQ - Jean Charest veut ouvrir un Bureau des négociations sur le déséquilibre fiscal afin que le Québec « redevienne le chef de file de la réforme du fédéralisme canadien ». Il croit ainsi pouvoir régler la question du déséquilibre fiscal. Yves Séguin : « La façon de faire du PQ pour réparer le déséquilibre fiscal est la souveraineté, c’est une erreur. »

Comment le chef libéral peut-il dénoncer le déséquilibre fiscal, affirmer que le Québec manque de moyens pour financer ses programmes et promettre des réductions d’impôt de 15MM$ ? Ce n’est pas crédible. Le PLQ dit vouloir moins de structures. Avec ce nouveau Bureau, c’est plus d’une dizaine de nouvelles structures qu’il promet depuis le début de la campagne.

GARDERIES - Un fiscaliste de l’UQAM estime que les familles québécoises gagnant moins de 40 000$ sont perdantes avec les garderies à 5$. « Pour elles, le programme de garderies à 5$ est carrément une mauvaise décision financière », affirme-t-il.

La politique familiale avant-gardiste du Québec, louangée par le Conseil du bien-être du Canada, est citée en exemple à travers le monde. Il est vrai que le fédéral fait des économies sur le dos des familles québécoises. C’est inacceptable. C’est pour cela que le Québec réclame du fédéral une compensation équitable afin de financer l’assurance-parentale, ce qu’il a toujours refusé.

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE – Léger Marketing – TVA

• Intentions de vote: PQ 42% PLQ 41% ADQ 16%
Chez les francophones: PQ 50% PLQ 31% ADQ 19%
Chez les non-francophones: PLQ 86% PQ 10% ADQ 3%
Confiance à l’égard des chefs: Landry 39% Charest 29% Dumont 17%
Confiance pour améliorer l’économie et l’emploi: PQ 42% PLQ 32% ADQ 17%

PQ – Bernard Landry défend les garderies à 5$

• L’entreprise à but non lucratif Norfil de Baie-Comeau est un bel exemple de la social-démocratie à la Bernard Landry: 80% de ses employés étaient sur l’aide sociale. Leurs emplois sont maintenant subventionnés à 70% par Québec. Par ailleurs, M. Landry s’est engagé pour la première fois à maintenir le tarif des garderies à 5$. Mais une étude affirme que ces garderies privent les familles de crédits d’impôt. M. Landry ne le nie pas, mais il y voit un autre avantage: «Les garderies à 5$ ont un effet positif sur les liquidités. Le crédit d’impôt, les familles l’ont un an plus tard.» Pour la première fois, le PM s’est mêlé à la clientèle d’un restaurant. Par ailleurs, il dit que si la campagne semble terne, c’est à cause de l’ADQ qui a reculé. (Poirier SRC 18h)

• À l’aide d’un crédit d’impôt, M. Landry veut aider les familles à faible revenu à prendre des vacances.

PLQ – Jean Charest parle à des étudiants distraits et à des Asbestriens attentifs

• Bernard Landry annonçait hier des mesures très semblables à celles qu’annonce aujourd’hui M. Charest. Comme le programme du PLQ est connu depuis six mois, M. Charest se dit victime de plagiat. C’est à l’Université de Sherbrooke qu’il a lancé ses belles promesses au milieu de dizaines d’étudiants occupés à autre chose. Il a trouvé une oreille plus attentive à Asbestos, où Mario Dumont a choqué en disant qu’il ne ferait rien pour sauver l’usine Magnola. M. Charest a donc modifié son agenda pour venir y récolter les fruits de la colère des citoyens. (Langlois SRC 18h)

EN BREF

• Sam Hamad a trop versé à sa caisse électorale. Il aurait donné 5000$ à la caisse du PLQ en 2001. Comprenons bien: Sam Hamad (de Ste-Foy) à versé 2000$ et Sam Hammad (de Sillery), 3000$. On parle ici du même homme qui a déménagé au courant de l’année. M. Hamad parle d’une erreur de bonne foi. Le PLQ va faire une demande de remboursement au DGE. (Deltell TQS 18h)

Le 25 mars 2003

PREMIÈRES NATIONS - Le grand chef des Cris, Ted Moses, appuiera le PQ aux prochaines élections et recommandera aux communautés cries d’en faire autant. Il affirme ne pas être souverainiste, mais il pourrait s’y convertir : « when we get there, we’ll cross the bridge. »

Cet appui est le résultat d’une relation de confiance bâtie au cours des dernières années. Il est également dû au fait que le PQ est le meilleur parti pour diriger le Québec. Durant ses années au pouvoir, le PLQ s’est constamment mis à dos les Premières nations. Qui ne se souvient pas des Cris devant l’ONU à New York et à Genève, ou du conflit armé à Oka?

IMPÔTS - Le PLQ promet des baisses d’impôt d’un milliard de dollars par année pendant 5 ans. Il veut aussi revoir toute la fiscalité québécoise. « Il y a trop d’individus et d’entreprises qui ne paient pas leur juste part d’impôts», estime Yves Séguin.

Les baisses d’impôt que promet Jean Charest sont irresponsables. Le taux de croissance à long terme des revenus de l’État prévu dans le cadre financier libéral est irréaliste. Les libéraux nous conduirait droit vers un déficit.

DÉFUSIONS - Trois conseillers du maire Tremblay démissionnent en raison de la position du maire sur les défusions. Celui-ci disait espérer que Jean Charest ne rouvre pas le débat des fusions, le jugeant stérile et diviseur. Selon Luc-Normand Tellier, spécialistes de la question urbaine, « la proposition du PLQ constitue une bombe à retardement susceptible d’ébranler tout le système municipal du Québec ».

Voici un signe que les risques des défusions sont bien présents. Comme l’écrivait un expert hier, la politique de Jean Charest est une bombe à retardement. Jean Charest doit cesser de tergiverser. En tant que citoyen de Westmount, souhaite-t-il la défusion? Peut-il nous dire quels sont les avantages d’une défusion du point de vue de l’intérêt public?

PAUVRETÉ - Le PQ s’engage à bonifier les programmes de soutien aux jeunes familles et le programme Naître égaux, grandir en santé. Dans Le Devoir, Jean-Robert Sansfaçon estime que le PQ « est de loin celui qui promet le plus pour combattre la pauvreté ».

Le PQ est le seul parti qui a à cœur le sort des plus démunis. Son bilan est éloquent et avec les mesures annoncées, le Québec ira plus loin dans la lutte contre la pauvreté, particulièrement chez les enfants. Le PLQ, qui promet tout à tout le monde, dit appuyer la loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, mais gèle les budgets des ministères de la Solidarité sociale et de la Famille. Il n’est pas crédible!

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE – Léger Marketing – TVA - Journal de Montréal

• Intentions de vote: PLQ 42% PQ 42% ADQ 16%
Chez les francophones: PQ 49% PLQ 31% ADQ 18%
Quelle est la meilleure publicité? PQ 26% PLQ 22% ADQ 9%

• Jean-Marc Léger: L’ADQ ne domine plus dans aucune région du Québec. Cela confirme que jamais un parti politique au Québec n’a réussi à percer avec une publicité agressive. (TVA 17h)

PQ - Une campagne sur le pilote automatique

• (Images de la visite de M. Landry au Centre de formation aéronautique) M. Landry est sur le pilote automatique. Mais certaines luttes seront serrées. Il est confiant de reconquérir Jonquière: «Des infidélités passagères peuvent se produire, mais ça n’égale pas un amour durable.» Le PQ promet un centre ambulatoire à l’hôpital de Jonquière. Rien d’original, Lucien Bouchard l’avait promis. On dit que cette fois, c’est la bonne. Par ailleurs, il commente la loi anti-paperasse de l’ADQ: «Tous les États modernes comportent des contrôles.» (Bourgeois SRC, Plouffe TVA 12h) M. Landry n’a pas pris d’engagement si ce n’est de promettre au Cégep de Jonquière qu’il gardera l’exclusivité de son programme d’arts et technologies. (TQS 12h)

ADQ – Mario Dumont attaque Jean Charest

• Mario Dumont ne se laisse pas démonter et n’a pas l’intention de cibler quelques comtés pour obtenir un nombre minimal de sièges: «Il y a un an jour pour jour, les sondages disaient la même chose. Mais personne n’a vu venir François Corriveau!» Il change de stratégie pour rattraper le deuxième dans la course. En politique, rares sont les chefs qui font campagne dans le comté d’un autre chef. Hier, c’était tout comme. M. Dumont était aux limites de Sherbrooke où il a tiré à boulets rouges sur M. Charest. Il affirme qu’il est entouré de vieux ratoureux prêts à tout pour se faire élire. Par ailleurs, l’ADQ diffuse ses publicités sourire. (Lessard SRC, Larocque TVA 12h)

• Pierre Bourgault: Tout le monde parle d’une lutte à deux. Mais on oublie le facteur de nuisance de M. Dumont. En Beauce, s’il gruge le vote libéral, le PQ pourrait se glisser entre les deux. Un petit parti peut brouiller les cartes dans certains comtés. (SRC-radio 10h)

SONDAGE – CROP / La Presse: Une lutte à finir entre le PQ et PLQ

• Intentions de vote: PQ 39% PLQ 39% ADQ 21%
Intentions de vote francophones: PQ 40% PLQ 24% ADQ 19%
Confiance dans les chefs: Bernard Landry 36% Jean Charest 24% Mario Dumont 15%

• Commentaire de Jean Lapierre: L’ADQ est à 9% à Montréal. L’effet Bourque marche à l’envers! Par ailleurs, ça m’étonne que la campagne soit si pépère. Les trois chefs sont prudents et croient que ça se passera au débat. La lutte est chaude dans certaines régions: à Laval, au Bas-St-Laurent, à Québec et en Mauricie. Par ailleurs, M. Parizeau est en ville! Daniel Turp l’a invité. Il fera le tour des cégeps. Il précisera toute cette histoire d’union confédérale. Enfin, l’appel au vote fédéraliste a permis d’avoir l’appui de M. Moses. Mais les Cris ne participent pas beaucoup aux élections. (CKAC 7h)

PQ - Bernard Landry reçoit l’appui de Ted Moses

• Geste historique: Ted Moses donne son appui au PQ l’estimant le meilleur pour perpétuer une relation de nation à nation. Il n’est pas souverainiste, mais n’exclut pas de se laisser convaincre. Reste à voir si les Cris, qui ont voté à 88% pour le PLQ en 1998, suivront l’appel. Peu importe, c’est un puissant symbole pour M. Landry. S’il déclenche un référendum, il n’a plus à craindre que les Cris mettent en jeu l’intégrité territoriale. (Rouleau SRC-radio 8h)

• Commentaire de Jean-Robert Sansfaçon: L’appui de M. Moses aura un grand impact chez les Cris, mais peut-être moins dans l’électorat. Ça reste un grand symbole. Sur la question nationale, c’est la stratégie du PQ qui fonctionne le mieux. M. Landry a convaincu les militants qu’il est l’homme de la situation et, en même temps, que tout le monde peut voter pour lui. Même Lucien Bouchard n’a pas réussi l’exploit. Contrairement à l’ADQ, M. Landry a l’honnêteté de dire qu’il y a un problème constitutionnel, mais que pour l’instant, l’important est d’élire un gouvernement. (SRC-radio 8h)

• Chronique de Michel David: Avec la «Paix des braves», l’expression «modèle québécois» a enfin pris une signification à l’étranger. L’appui de Ted Moses à M. Landry est une condition gagnante. Quant à M. Charest, il n’a jamais semblé porter un intérêt à la question autochtone. (Dev)

• Jean Charest accepte le choix de Ted Moses. Mais il comprend mal pourquoi, car un gouvernement libéral endosserait toutes les ententes conclues par le gouvernement Landry avec les autochtones. Il reconnaît que M. Landry a permis au Québec de progresser. (Brunet SRC-radio 7h)

• Selon un économiste de Statistiques Canada, la baisse du taux de chômage dans les régions n’a rien à voir avec l’exode, mais est plutôt due à la création d’emplois. (Schnobb, SRC 18h)

• La CSQ rend publique une étude démontrant que les bons d’études sont un échec partout dans le monde. (SRC 18h30)

Le 24 mars 2003

ENVIRONNEMENT - Le PQ annonce son intention de protéger 15 autres rivières et de porter les territoires protégés à 8% d’ici 2005 et 10% d’ici 2010. Les citoyens pourront soumettre des candidatures de rivières qu’ils aimeraient voir protégées. Le PQ propose également un plan de reboisement des espaces urbains dégarnis.

Le PQ est le seul parti qui joint la parole aux actes en matière de protection de l’environnement. Par son gel du budget de l’environnement, le PLQ ne pourra déployer la politique de l’eau, qu’il il a pourtant appuyée. Il met en péril l’application du protocole de Kyoto.

FAMILLES - Le PLQ ajoute une série de mesure à sa politique familiale. En plus des réductions d’impôt et de l’aide aux devoirs, le PLQ propose des déductions fiscales pour les enfants à charge et pour encourager la cohabitation intergénérationnelle. Jean Charest promet aussi 3 000 nouvelles places en garderies privées, de l’argent pour les organismes communautaires et pour encourager la pratique d’activités sportives. Il prévoit également s’entendre avec le fédéral pour un congé parental bonifié.

Voyant qu’ils avaient complètement passé à côté de l’enjeu majeur qu’est la conciliation familletravail, le PLQ a décidé de copier le programme du PQ. Des 17 recommandations de sa politique familiale, 12 sont déjà réalisés ou en cours de réalisation. Encore ici, les libéraux promettent tout à tout le monde. Le PLQ est pris avec le gel qu’il a décrété pour financer ses baisses d’impôt. Ce gel, qui équivaut à des compressions, rendra impossible tout ce qui a été promis hier. Le PQ fait de la conciliation famille-travail son chantier principal et proposera à cette fin des formules originales, notamment la semaine de 4 jours.

ÉLECTIONS - Le PQ dépose une plainte devant le DGE concernant le rapport Poitras. Comme il n’y a que le PLQ qui prône les défusions, le PQ estime qu’il devrait être comptabilisé dans leurs dépenses. D’ailleurs, un des commanditaires du rapport, Simon Wilson, confirmait que son but était : « d’être utilisé contre le Parti Québécois en campagne électorale ».

Ce rapport sur les défusions traduit dans ses grandes lignes l’engagement de Jean Charest de démanteler les nouvelles grandes villes du Québec. Il doit par conséquent être comptabilisé dans les dépenses du PLQ. Le chef libéral a une obligation de clarté et doit se prononcer clairement : Souhaite-t-il oui ou non les défusions? Quels avantages y voit-il?

MÉDIAS EN BREF -

SONDAGE – Léger Marketing – TVA- Journal de Montréal

• Intentions de vote: PLQ 42% PQ 41% ADQ 16%
Chez les francophones: PQ 49% PLQ 32% ADQ 19%
Confiance à l’égard des chefs: Landry 36% Charest 30% Dumont 18%
Thèmes prioritaires pour le débat des chefs: 1) Santé 2) Économie et emploi 3) Famille 4) Finances publiques 5) Avenir du Québec

• Paul Larocque: C’est un coup dur qui révèle que l’ADQ perd des plumes à tous les jours en dépit des efforts de M. Dumont. Mais ses proches conseillers ne croient pas ce sondage. Ils disent que leurs chiffres internes leur donnent au moins 10% de plus. (TVA 18h)

PQ – Ted Moses appelle son peuple à voter PQ

• Ted Moses recommande aux communautés cries de voter PQ. C’est une première historique, mais reste à voir la réaction des communautés. Il présente M. Landry comme son ami, son frère. Est-il souverainiste? Presque. Il aime le statu quo, mais s’il y avait un référendum, il serait prêt à s’asseoir avec le PQ pour en discuter. Ce sera un symbole très fort dont M. Landry pourra se targuer. (Rouleau SRC-radio, Poirier SRC 18h)

• M. Landry consacre sa journée à la lutte contre la pauvreté. Il évite de s’engager dans des mesures concrètes. Il ajoute 22M$/an au programme de soutien des CLSC aux jeunes parents défavorisés. Pour défendre son bilan, il s’est armé de chiffres. Pourtant, les groupes de pression estiment que les pauvres sont plus pauvres. Faux, dit M. Landry, si on tient compte du logement social et des garderies. Le problème: le gouvernement n’a pas de chiffres. Il faut attendre les données de l’Observatoire sur la pauvreté. Camil Bouchard croit que l’argent ne suffit pas. M. Landry n’aime pas qu’on attaque son bilan social. S’il reporte son plan d’action, c’est par respect pour les groupes de pression, pour ne pas tomber dans les racolages de campagne. (Poirier SRC 18h)

ADQ – Mario Dumont en Beauce: Réaction au sondage et position constitutionnelle

• Marcel Dutil est sonné par les sondages: «C’est décevant, mais sur le terrain, c’est encourageant.» En Beauce, terre des entrepreneurs, M. Dumont a promis d’adopter une loi anti-paperasse: éliminer 20% de la réglementation qui, dit-il, étouffe les PME. En matinée, il accordait une entrevue à la radio locale et a entendu la publicité de la candidate libérale, qui se dit la seule fédéraliste en lice dans le comté. (On voit des images de M. Dumont qui s’esclaffe.) Mais M. Dumont a ensuite perdu le sourire lorsqu’en point de presse, la même question lui a été posée à six ou sept reprises: est-il fédéraliste ou souverainiste? Il n’y aura pas de référendum. Point. Mais cela veut-il dire qu’il est fédéraliste pour autant? Il s’en tient à sa ligne: la question nationale n’est pas sur son écran radar. Il se plait donc à cultiver l’ambiguïté afin d’attirer les fédéralistes et les souverainistes désireux de tourner la page. Mais à en croire le dernier sondage, cela ne fonctionne pas, ni pour les uns, ni pour les autres. (Larocque TVA 18h)

• Marcel Dutil semble un peu découragé. Il parle de défaite et voit son chef dans l’opposition. (Deltell TQS 18h)

• À ceux qui trouvent encore des velléités souverainistes à Mario Dumont, celui-ci ferme la porte à tout référendum. L’ADQ se concentre sur les comtés où la division des votes pourrait mener à la victoire. Les candidats de l’ADQ ne présentent plus M. Dumont comme le futur PM du Québec. (Thibeault SRC 18h)

PLQ – Promesse de réductions d’impôt

• Jean Charest dit être le seul à offrir des réductions de taxes et d’impôt aussi importantes. La réduction d’impôt de 5MM$ vise la classe moyenne. Ainsi, un couple avec deux enfants et un revenu de 60 000$ paiera deux fois moins d’impôt: une économie de 3400$ après cinq ans. Le PLQ veut aussi revoir l’ensemble de la fiscalité québécoise dès son arrivée au pouvoir. Yves Séguin dit que trop d’individus et d’entreprises ne paient pas leur juste part d’impôt. Mais pour offrir ces réductions d’impôt, le PLQ devra geler les budgets de tous les ministères sauf la santé et l’éducation. M. Charest reconnaît que ces choix seront douloureux. Mais, fidèle à ses habitudes, il refuse de préciser quels services seraient réduits et quels organismes seraient abolis. (Brunet SRC-radio 17h)

PQ- Le rapport Poitras doit être comptabilisé dans les dépenses du PLQ

• La loi électorale prévoit que les coûts associés à la promotion des idées d’un parti doivent être comptabilisés. Le PQ, qui estime que le rapport Poitras promeut les idées du PLQ, porte plainte au DGE. André Boisclair: «À l’évidence, le rapport Poitras a été commandé pour nuire au PQ. Les coûts de production du rapport doivent être comptabilisés par le PLQ.» Le coût du rapport est une question marginale. Visiblement, le PQ prend tous les moyens pour garder les défusions au cœur du débat. (Rouleau SRC-radio 12h)

• Jean Charest bonifie sa politique familiale pour ne pas être en reste face au PQ: réduction d’impôt de 1000$ par enfant, augmentation du nombre de places en garderie et régler le dossier des congés parentaux. Les mesures ressemblent à celles du PQ, mais M. Charest croit que ce qui compte, c’est de choisir la meilleure équipe pour les réaliser. (CKAC 11h, RDI 12h)

• Tout en livrant un vibrant plaidoyer en faveur du fédéralisme, Jean Charest annonce une majoration du crédit d’impôt pour les parents et 3000 places en garderie à 5$ dans le réseau privé. Il promet de mettre en place un régime de congé parental plus généreux que le régime canadien. C’est justement ce que le PQ s’efforce de faire mais il s’est heurté à une fin de non-recevoir de la part d’Ottawa. (Bertrand SRC 18h)

PQ – Bernard Landry lance un nouvel appel aux fédéralistes et parle d’environnement

• Le PQ promet 17,6M$ par an pour la création d’un réseau de 15 rivières protégées. Chaque région pourra mettre une rivière en candidature. André Boisclair dénonce le gel des budgets du ministère de l’Environnement que propose le PLQ: «C’est 300 personnes de moins pour les 5 prochaines années. Comment alors mieux discipliner le monde agricole, réaliser la politique de l’eau, intervenir sur le terrain pour stimuler la création d’aires protégées?» (Ouellette CKAC, RDI 18h) • Chronique de Pierre Bourgault: M. Dumont a l’air morose. Avec sa tête d’enterrement, on se demande à quelles funérailles il s’en va. M. Charest semble garder la forme. M. Landry est très en forme. (JM)

Le 23 mars 2003

RÉGIONS – Jean Charest accuse le PQ de laisser les régions se vider. Il estime que rien n’est plus faux que Bernard Landry affirmant que les régions ont fait des progrès remarquables, puisque le taux de chômage a diminué. Selon lui, si le chômage diminue en région, c’est que les travailleurs sont partis.

Jean Charest tente une fois de plus, comme en santé, de faire peur aux Québécois afin de se faire du capital politique. Mais les chiffres se retournent contre lui. Selon l’Institut de la statistique du Québec, le portrait est plus nuancé. En effet, si la population totale de la Gaspésie et du Bas-St-Laurent a diminué, le nombre d’habitants actifs, pour sa part, a augmenté. Il n’y a donc pas de départs massifs de travailleurs, comme le prétend M. Charest.

LOGEMENT – Le PLQ souhaite accélérer la construction de nouveaux logements pour remédier à la crise actuelle avec : un pouvoir d'expropriation pour les municipalités des immeubles vacants; un pouvoir de développement immobilier favorisant l'équité et la mixité sociale pour les municipalités; le droit au logement reconnu dans la Charte des droits et libertés; un comité permanent pour faire face à la crise; une politique globale d’habitation. Il s’engage à accélérer la construction de 13 000 nouveaux logements, mais sans ajouter d’argent frais en habitation. Le FRAPRU affirme que sans argent supplémentaire, les promesses libérales sont irréalisables. François Saillant estime qu’« on voit là les contraintes du cadre financier du PLQ. Sur le plan du logement, c’est en-deçà de ce qui existe. C’est extrêmement décevant. »

L’habitation n’est pas une priorité du PLQ. Ses promesses sont en-deçà de ce que contient le dernier budget Marois. Seul le PQ a compris qu’il faut investir dans tous les secteurs qui garantissent la qualité de vie des citoyens. Le PLQ préfère geler tous les budgets, sauf en éducation et en santé. Le PLQ s’engage tout juste à continuer dans la voie empruntée par le gouvernement actuel. Le PLQ promet tout à tout le monde, fait de tous les domaines une « priorité absolue » et laisse croire qu'il pourra tout financer à partir de « réaménagements » et « d'économies ». Jean Charest n’est pas crédible. Ses promesses ne pourront être réalisées qu'après les coupures. Qui fera les frais de ces coupures?

Le PQ se démarque des autres partis en habitation : en 2001, investissement de 500M$ pour la construction de 13 000 logements à loyer modique et la rénovation de 27 000 autres; budget 2003-2004, ajout 270M$ pour 5 000 logements et des mesures pour réduire la pénurie.


MÉDIAS EN BREF -

PQ – Bernard Landry refuse d’accorder plus de temps à la santé lors du débat des chefs

Bernard Landry s’amuse lors de cette campagne. L’influence de sa compagne est indéniable. Il navigue en eaux calmes. Par ailleurs, André Boisclair demande le retrait de la promesse de défusion de la plate-forme libérale. (Plouffe TVA 18h)

M. Landry dit qu’il a augmenté l’activité économique en région, mais reconnaît avoir moins de contrôle sur l’exode des jeunes. Il dit que le taux de chômage a diminué en région, non pas suite à l’exode des citoyens, mais bien car le taux d’activité a augmenté. Contrairement à la semaine dernière, le PM serre des mains. Son enthousiasme lui a même fait serrer la main à un technicien des médias. (Poirier SRC 18h)

M. Landry refuse d’accorder plus de temps à la santé lors du débat télévisé, comme lui demande Jean Charest: «Je ne veux pas réduire notre vie nationale à la santé. Je n’ai jamais vu un pays avancé faire campagne sur la santé seulement. Je sais que les libéraux aimeraient dramatiser ce qui est parfois problématique et parfois ne l’est pas.» Il refuse aussi d’éliminer la partie du débat sur la question nationale. Par ailleurs, il accède à la demande de M. Charest de retirer la publicité de la SGF, même si elle était prévue depuis l’automne. M. Landry: «C’est pour aller au delà de l’équité, être plus blanc que blanc.» (Rouleau SRC-radio 17h)

PLQ – M. Charest reproche à Bernard Landry de ne pas vouloir parler de santé lors du débat des chefs

M. Charest veut contraindre M. Landry à parler de la détérioration du système de santé lors du débat des chefs. M. Charest esquive les questions sur les défusions en accusant M. Landry d’éviter celles sur la santé. Par ailleurs, le PLQ dit offrir une décentralisation «sur mesure» et non «mur à mur». Mais le gouvernement Landry a déjà débuté cette décentralisation à la carte proposée par le PLQ. (Langlois SRC 18h)

ADQ – Mario Dumont s’en prend à la FTQ

M. Dumont accuse la FTQ de mener une campagne de peur. Il s’en prend aux fonctionnaires, qui sont trop nombreux à être payés à ne rien faire. C’est la deuxième fois en une semaine que M. Dumont fait une attaque frontale contre les syndicats. (Laroque TVA 18h)

Maisonneuve à l’écoute: Débat entre Louise Beaudoin, Line Beauchamps et Marie Grégoire. Mme Beauchamps: «Le PQ est l’arroseur arrosé: il demande qu’on retire les publicités adéquistes, mais le PLQ lui fait retirer la publicité de la SGF.» Mme Beaudoin: «Le PLQ dit avoir fait approuver son cadre financier par des experts indépendants, mais ce sont tous des libéraux.» Marie Grégoire: «Sur la santé, pourquoi M. Landry n’a t-il pas refusé de signer l’entente avec le fédéral s’il dit que ce n’était pas assez?» (RDI 18h)

ADQ – Mario Dumont charge de nouveau contre les syndicats

Mario Dumont livre une autre charge contre les syndicats qu’il accuse de faire une campagne de salissage. Il cible la FTQ, qui fait appel à un barrage contre son parti. Il nie que son parti veuille s’en prendre à la sécurité d’emploi, mais dit qu’il faut couper dans la fonction publique, sans rien chiffrer. (Couture CKAC, Lessard SRC 12h)

Chronique de Michel David: En temps de guerre, la publicité-choc de l’ADQ est grotesque. Il est remarquable de voir à quel point l’ADQ, qui se veut le parti de la jeunesse, a une vision sombre de l’avenir. Son chef est obsédé par la dette et le vieillissement. Inversement, le PQ, supposément usé par le pouvoir, a le discours le plus joyeux, axé sur les jeunes familles et le plein emploi. Alors que Mario Dumont traîne un visage de carême, Bernard Landry n’a jamais eu l’air si heureux. (Dev)

PQ et PLQ: Taux de chômage et exode en région

Jean Charest dit que si le chômage diminue, c’est à cause de l’exode. Les données de l’Institut de la statistique du Québec sont plus nuancées. La population totale de la Gaspésie et du Bas-St-Laurent a diminué, mais le nombre d’habitants actifs a augmenté. Il n’y a donc pas de départs massifs de travailleurs, comme le prétend M. Charest. Ce dernier soutient quand même que le déclin démographique est de mauvais augure. Pour freiner l’exode des jeunes, il veut spécialiser les cégeps et les universités en région. (Brunet SRC-radio 8h)

Bernard Landry présente la Mauricie comme un exemple de décentralisation et de développement régional. Il réfute les propos de M. Charest: «Ce n’est pas exact. Toutes les régions ont vu leur chômage baisser, car le taux d’activité a augmenté.» Il cite l’exemple de Telus à Rimouski. Par contre, l’exode des jeunes reste pour lui un mystère, mais il affirme que c’est un phénomène mondial. À un journaliste qui lui demande si ce discours risque de décourager les jeunes, il répond: «Non, ça les stimulera. On peut battre le phénomène. À St-Georges de Beauce et au Lac Mégantic, ils l’ont battu. Si c’est vrai là, ça peut l’être partout ailleurs.» Par ailleurs, sa visite coïncide avec un sondage qui place le PQ et l’ADQ nez-à-nez en Mauricie. (Ouellet CKAC, Bourgeois SRC 12h)

PLQ- Jean Charest veut parler de santé dans le débat des chefs

M. Charest présente son programme sur la décentralisation, mais les défusions retiennent encore l’attention. Hier, M. Landry a dit que M. Charest avait un intérêt personnel à permettre les défusions parce qu’il habite Westmount. Il refuse toujours de se positionner. Pour détourner le débat, il s’en prend à M. Landry, l’accusant de ne pas vouloir aborder la question de la santé lors du débat des chefs: «Si ce n’est pas une esquive, je ne sais pas ce que c’est. Mais M. Landry n’y échappera pas.» M. Charest sait que, lui non plus, n’échappera pas aux défusions. (Bertrand SRC, Brunet SRC-radio 12h)

EN BREF

Question TQS: Pour quel parti voteriez-vous? PQ 61% PLQ 35% ADQ 3% (www.tqs.qc.ca)

Le 21 mars 2003

PUBLICITÉ – Les médias rapportent que Bernard Landry est scandalisé par la publicité de l’ADQ dénonçant le gaspillage des impôts des Québécois. Selon lui, cette publicité dénigre le Québec. Il demande à l’ADQ de la retirer, ce que Mario Dumont refuse.

Les campagnes négatives et démagogiques se retournent immanquablement contre leurs auteurs. Il s’agit de méthodes à l’américaine qui ne collent pas à la culture politique québécoise. Le PQ est le seul parti qui met de l’avant ses idées et sa vision du Québec dans ses publicités.

ÉCONOMIE - Le PLQ a présenté hier son plan d’action pour les PME. Il prévoit une simplification de la fiscalité des entreprises, l’élimination de la taxe sur le capital d’ici 5 ans et la révision de la réglementation, des programmes d’aide et de l’article 45 du Code du travail afin de faciliter le recours à la soustraitance. Jean Charest a cependant été incapable de nommer un seul crédit d’impôt ou programme d’aide qui seraient revus ni un seul règlement qui serait révisé.

Il semble manquer plusieurs pages dans le plan d’action libéral, qui ne comporte rien de bien nouveau. Le PQ a déjà annoncé la réduction de la taxe sur le capital et a déjà réduit la taxe sur la masse salariale pour les PME. Le Québec offre déjà l’environnement d’affaires le plus compétitif en Amérique du Nord, selon la récente étude bien connue de KPMG.

Jean Charest, qui ne fait pas la différence entre subvention et crédit d’impôt, veut éliminer les mesures fiscales qui ont fait du Québec un leader dans les domaines de pointe tels l’aéronautique, la pharmaceutique et les technologies de l’information.

Il est faux d’affirmer que le plein emploi va nous tomber entre les mains comme un fruit mur. Le départ à la retraite des baby boomers n’assurera pas automatiquement des emplois de qualité. De même, il pourrait y avoir pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, mais aussi des excédents dans d’autres.


MÉDIAS EN BREF -

ADQ- La publicité adéquiste

Commentaire de Michel Venne: Les publicités de l’ADQ me rendent mal à l’aise. Elles sont féroces et d’un populisme consommé. Quand on en est au point d’exploiter le fait que des gens meurent en attente d’une intervention, c’est abject! Dans tous les systèmes de santé du monde, des gens meurent en attente d’une chirurgie. Par ailleurs, quand Jean Charest accuse Bernard Landry d’être responsable des listes d’attente, personne n’y croit. On l’entend dire des choses très exagérées dans cette campagne. Ça affaiblit sa crédibilité. René Homier-Roy: Comment l’ADQ et le PLQ peuvent-ils penser marquer des points à faire du «Landry bashing»? (SRC-radio 8h30)

Cela fait deux jours que cette publicité au ton lugubre irrite au plus haut point M. Landry. «Je demande à la population d’arbitrer, en comparant une publicité vraie et positive, et une publicité extrêmement négative et non conforme aux faits.» (Kovacs SRC 22h)

Le Grand journal: Décision 2003: André Boisclair: «Jean Charest, qui habite à Westmount, signera-t-il le registre permettant la tenue d’un référendum pour défaire la nouvelle ville de Montréal? Il se doit de répondre à cette question.» (TQS 22h)

Le Grand journal, analyse des publicités électorales, pub du PQ, Yves Dupré (BDDS): «C’est une bonne publicité, car elle présente un M. Landry qui a l’air très à l’aise, bien dans sa peau, assez chaud pour équilibrer le tout dans un décor froid.» Luc Dupont (prof. de communication, U. d’Ottawa): «Il y a six mois, cette publicité du PQ, centrée sur M. Landry, aurait été impensable. Or, à ce stade-ci, il n’y a plus de problème.» (TQS 22h)

Claude Charron: M. Landry gagne la semaine, mais sa montée de lait sur les publicités négatives de l’ADQ était inutile. Le déclenchement de la guerre l’ont bien servi. Les Québécois ont démontré qu’ils avaient confiance en lui et il a honorablement relevé le défi. M. Dumont a mieux paru, mais sa campagne est mal foutue. Il se retrouve dans des endroits où il n’a rien à faire. À 20% dans les sondages, il aurait intérêt à se concentrer sur une vingtaine de comtés prenables. L’ADQ n’a aucune chance de former le gouvernement, ni l’Opposition officielle. Elle doit déjà se battre pour sa survie à l’Assemblée nationale. M. Charest fait une bonne campagne jusqu’à maintenant, mais son entêtement sur les défusions lui fait perdre beaucoup de crédibilité. La sortie des six maires est un boulet et elle le suivra jusqu’à la fin. (TVA 17h45)

Le 20 mars 2003

GUERRE EN IRAK - Les États-Unis ont déclenché l’opération « liberté irakienne » à 21h35 hier soir. Le président américain a averti que la guerre serait plus longue que certains le croient. Bernard Landry annonce la création d'un comité de coordination gouvernementale composé du secrétaire général et de hauts fonctionnaires. Il sera chargé de mettre en branle les actions qui s'imposent sur le plan administratif. Ce comité aura trois mandats :

1. Veiller à la santé et à la sécurité des citoyens du Québec;
2. Assurer la paix sociale et la solidarité interculturelle;
3. Assurer la sécurité économique, notamment en regard à la fluidité du trafic frontalier.

Le déclenchement de cette guerre représente un échec pour la communauté internationale et pour le multilatéralisme. Le gouvernement du Québec endosse la position du gouvernement du Canada, qui exige l'approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies comme condition à toute participation à une campagne militaire.

Même si nous sommes en pleine campagne électorale, le gouvernement doit assumer toutes les responsabilités que les citoyens attendent de lui. Nous avons la tâche de poursuivre cet exercice démocratique qu'est la campagne électorale.


LES MAIRES DES GRANDES VILLES RÉAGISSENT - Jean Charest accuse le PM de ramener le sujet des défusions sur la table pour éviter de parler de son bilan et des déboires à la CDP. Il accuse le PQ de téléguider les conférences de presse des maires des villes fusionnées qui sortent en bloc pour dénoncer sa volonté de poursuivre avec les défusions. Même si les journalistes lui font remarquer que les maires ne sont pas péquistes, il croit toujours que Brigitte Pelletier est derrière tout ça.

Les maires estiment que la position de Jean Charest ne suffit plus. Les médias concluent tous que les accusations portées par Jean Charest à l’endroit du PQ sont un moyen de ne pas aborder le sujet des défusions, une épine à son pied. Ils estiment que ça pourrait lui créer du tort. Dans les tribunes téléphoniques, les participants dénoncent la promesse des défusions du chef libéral.

Jean Charest doit cesser de chercher des coupables et des puces l à où il n’en trouvera pas. Il devrait plutôt clarifier une fois pour toutes sa position sur les défusions. À titre personnel et en tant que citoyen de Westmount, Jean Charest souhaite-t-il les défusions? Le chef libéral a un devoir de clarté. Il doit cesser de jouer sur tous les tableaux.

À propos du bilan du gouvernement, le PQ ne demande pas mieux que d’en parler. Tous les observateurs de la scène politique s’entendent pour dire qu’il est à l’origine de sa remontée dans les sondages. Même le chef libéral a couvert le gouvernement de fleurs lors du lancement de sa campagne alors qu’il faisait l’éloge de l’économie du Québec. Tout ce que les maires lui demandent, c’est d’avoir une vision d’avenir pour les grandes villes fusionnées.


MÉDIAS EN BREF -

PQ – Bernard Landry remet sur pied le comité de l’après-11 septembre

• M. Landry a suspendu ses activités électorales pendant quelques heures pour s’acquitter de ses responsabilités de chef de gouvernement. Il condamne la guerre en Irak, la jugeant illégitime. Selon un sondage, la majorité des Québécois se sentent plus en sécurité avec un gouvernement du PQ face à cette guerre. Cela va-t-il favoriser la réélection du PQ? M. Landry: «Je ne spécule pas sur l’horreur et les vies humaines.» (Rouleau SRC-radio, 17h)

• M. Landry ne veut pas être alarmiste, mais n’exclut pas que cette guerre prenne des formes menaçantes. Il donne l’exemple de l’approvisionnement en pétrole ou celui en aliments frais. M. Landry: «À 100 km au sud, ils sont à la cote orange. Ce serait irresponsable de ne pas prendre les mesures qu’il faut. C’est plutôt pour calmer les angoisses que pour les créer.» Par ailleurs, le PM a fait campagne à Thetford Mines, où il a pris des engagements de 18M$ pour l’embauche de 250 professionnels afin de diminuer le taux d’abandons dans les cégeps et les centres de formation professionnelle. (Ouellet CKAC 15h45)

ADQ – La publicité de l’ADQ fait jaser

• M. Landry demande le retrait de la publicité de l’ADQ disant que «des gens meurent parce qu’ils ne sont pas traités à temps», de même que celle disant que «50% de nos salaires en taxes et impôts, des M$ de fonds publics sont gaspillés chaque année». Il dit que les agences de cotation new-yorkaises sont plus positives à l’endroit du Québec que ne l’est l’ADQ. M. Landry: «J’ose demander à l’ADQ de retirer cette pub qui va bien au- delà de l’électoralisme. C’est incivique. Et si un parti fédéral faisait la même pub et disait qu’Ottawa gaspille la moitié de nos impôts, ma réaction serait la même.» (Ouellet CKAC 16h45)

PLQ – Jean Charest parle de guerre et de la fiscalité des PME

• Jean Charest adopte un ton plus propre à celui d’un chef de gouvernement que d’un bagarreur électoral. Il dit que c’est une journée lourde et grave pour les citoyens de la Terre. Il condamne l’action unilatérale des États- Unis. M. Charest: «Depuis le début de ce conflit, je pense et je sais dans mes tripes que c’est dans l’intérêt de tous, incluant les É.-U., d’agir sous l’autorité de l’ONU.» Ce matin, M. Charest a parlé à M. Landry et juge appropriée sa décision de remettre sur pied le comité d’action gouvernementale. (Bordeleau CKAC 15h45)

• Même si son parti va bien dans les sondages, M. Charest tenait à parler de guerre. Il appuie la position du Canada et lance à tous les Québécois un message de paix. Par ailleurs, il a tenté de redonner un élan à sa campagne en présentant son plan de 1MM$ sur cinq ans pour les PME. Mais le cœur n’y était pas. Il y avait beaucoup de morosité aujourd’hui dans les caravanes. (Malo TVA 18h)

Le 19 mars 2003

JEAN CHAREST - Jean Charest estime que Bernard Landry est personnellement responsable des listes d’attente en santé, en justice, dans les garderies, dans les centres d’accueil ainsi que des problèmes de développement des enfants qui attendent des services de réadaptation.

Les attaques personnelles de Jean Charest contre le PM sont déplorables et puériles. Elles traduisent le manque d’idées et de contenu du PLQ. D’ailleurs, nos sondages internes indiquent que ces attaques vicieuses non seulement n’atteignent pas leur cible, mais elles se retournent contre les libéraux.

AUTISTES – Jean Charest tient Bernard Landry personnellement responsable des longs délais pour les services aux enfants dysphasiques, autistes et déficients, de même que dans les services à la jeunesse. Les médias parlent de petite politique et se demandent si les attaques du chef libéral ne nuisent pas à sa propre crédibilité.

Le gouvernement du PQ a déjà agi pour améliorer le sort des autistes. Il a rencontré un groupe de parents d’enfants autistes le 27 janvier dernier. Le Plan d’action sur l’organisation des services aux enfants avec trouble du développement et prévoit un investissement de 40M$ sur 5 ans, dont 14M$ dès 2003, comparativement aux 26M$ des libéraux. Jean Charest n’a rien de concret à offrir aux autistes, et du reste, ne pourra jamais remplir ses promesses en santé avec ses baisses d’impôt massives.

SANTÉ - L’ADQ promet d'en finir avec la «médecine de corridors» en injectant 94 M$ dans une série de mesures pour désengorger les urgences, dont l'aménagement de salles de lits d'observation dans les hôpitaux. Elle prévoit un budget non récurrent de 10M$ pour l’aménagement des salles dans les 105 hôpitaux, un «coût minime, dit-elle, puisque la plupart des hôpitaux disposent de locaux inutilisés ». Aussi, elle propose l’élargissement du rôle des infirmières et le recours aux cliniques médicales comme porte d ’entrée du réseau de la santé.

L’ADQ met de l’avant de fausses solutions. Ce n’est pas en transférant les patients dans une autre salle que l’ADQ désengorgera les urgences.

Le PQ est le plus crédible pour régler les problèmes dans les urgences. En s’appuyant sur son plan d’action en santé, qui a reçu un appui massif, il réduira l’attente en renforçant les services de première ligne et en menant un virage sans précédent sur la prévention: mise sur pied de 300 GMF pour un meilleur suivi préventif et curatif; soins à domicile améliorés; amélioration des services et des heures de services par les CLSC; ressources adéquates à l’organisation du travail et au réaménagement des urgences.

TVQ - Yves Séguin répète que le PLQ pourrait abolir ou réduire la TVQ.

Pourquoi le fédéral transférerait-il la TPS au Québec - comme le demande le rapport Séguin - si le Québec abolit la TVQ? C’est incohérent. Après des baisses d’impôt, l’abolition de la TVQ – et son transfert en région –, la réduction du fardeau fiscal des PME, que restera-t-il à l’État pour financer les services publics ?

Le 18 mars 2003

DÉFUSIONS - Jean Charest réitère son intention de permettre les défusions. Cette annonce fait suite à l’étude commandée par des groupes pro-défusions qui estiment que les défusions sont réalisables et rentables. Toutefois, selon l’auteur de l’étude, Lawrence Poitras, « il faudrait qu’un rapport objectif soit présenté. Je pense que celui que nous avons fait est subjectif. » Dans la vague des regroupements municipaux, le nouveau candidat du PLQ, Michel Audet, a pris la tête du mouvement de fusion des chambres de commerce. En février dernier, commentant le regroupement de Shawinigan, il se disait « très heureux que les membres aient fait fi des petits différends pour l’intérêt général. »

Cette étude sur les défusions est biaisée. Son auteur lui-même le reconnaît. Elle répond à une commande politique de la part du mouvement anti-fusions et traduit dans ses grandes lignes l’engagement de Jean Charest de démanteler les nouvelles grandes villes du Québec. Cette politique de défusion est indéfendable et irresponsable. Elle entraînerait un chaos politique et administratif que cette étude réductrice passe complètement sous silence. • Le chef libéral a un devoir de clarté. Il doit cesser de jouer sur tous les tableaux et se prononcer une fois pour toutes : Souhaite-t-il oui ou non les défusions? Quels sont, selon lui, les avantages d’une défusion du point de vue de l’intérêt public? De l’équité fiscale? De la saine gestion? De l’efficacité des services municipaux? De la cohérence du développement? De la compétitivité des grandes villes sur la scène internationale? Quelle est sa vision d’avenir pour Montréal, Québec, Trois-Rivières, Longueuil et les autres? Quelle est la position sur les défusions des deux nouvelles recrues libérales, Yves Séguin et Michel Audet?

PREMIER MINISTRE – Hier, Bernard Landry a invité les fédéralistes à voter pour le PQ aux prochaines élections. Jean Charest a sauté sur l’occasion pour ironiser la situation et déclarer : « Colonel Sanders asking chickens for support ! »

Jean Charest serait-il en train de traiter les fédéralistes de «chicken» ? Il faut voir dans l’appel aux fédéralistes une invitation à voter pour le PQ pour tous ceux qui veulent un bon gouvernement.

JEAN CHAREST – La Presse rapporte ce matin que Jean Charest a fait un lapsus qui pourrait lui coller à la peau. Il aurait déclaré devant 200 militants de Charlesbourg que son « plus beau souhait, c’est que le 14 avril, vous ayez Éric Mercier élu comme député dans Charlesbourg et Jean Charest comme premier ministre du Canada ».

Ainsi donc, celui que Pierre Paradis appelle « le sauveur du Canada » rêve encore d’en devenir premier ministre!

MÉDIAS EN BREF - 18 mars 2003

SONDAGE QUOTIDIEN : Léger Marketing - TVA

Intentions de vote: PLQ 39% PQ 38% ADQ 22%
Intentions de vote chez les francophones: PQ 45% PLQ 29% ADQ 25%
Meilleur(e) ministre des Finances: Pauline Marois 46% Yves Séguin 28% Diane Bellemare 4%

ADQ- Bisbille dans Chauveau et Laviolette

• Bisbille et chicanes s’ajoutent aux difficultés de l’ADQ: les exécutifs de Chauveau et de Laviolette claquent la porte. Christian Légaré a été ignoré par l’ADQ, qui impose Hélène Napert comme candidate. L’ADQ porte plainte au DGE pour la publicité non autorisée que M. Légaré a publiée au compte du parti. (Lessard SRC 18h) Ça n’empêche pas Mario Dumont de mener une campagne très énergique et courageuse. (Larocque TVA 18h)

PLQ- Politique pour l’accessibilité des soins en région

• Le PLQ promet de payer les frais de scolarité de 100 étudiants en médecine et de 200 en soins infirmiers en échange d’un engagement de pratiquer en région durant au moins sept ans. Les coûts sont évalués à 15M$. C’est en moyenne 21 000$ par étudiant en médecine. Aujourd’hui, devant l’hôpital de Shawinigan, M. Charest était le seul à condamner la loi spéciale sur les urgences. Les gens de la région estiment qu’il n’y avait pas d’autres solutions. (Bordeleau CKAC, Brunet SRC-radio 18h)

• M. Charest tient M. Landry personnellement responsable de la détresse des enfants dysphasiques. Le ton est enflammé. Tout le contraire de son image de politicien blagueur. Le PLQ annonce son programme santé en région. Impossible de prendre des images à l’intérieur de l’hôpital, devant lequel le PLQ fait son point de presse. Le PLQ dit que c’est l’exigence des hôpitaux. Pourtant, on nous a donné l’autorisation de le faire. Les libéraux ont tenté de nous barrer la route. (Bertrand SRC 18h)

• M. Charest attaque encore directement M. Landry. Est-ce une bonne stratégie? Le PM est-il toujours imputable de la fonction publique et des établissements de santé? M. Charest fait-il de la petite politique? «M. Landry savait pertinemment qu’il y avait des gens en détresse et il n’a rien fait. Ce que je vous décris est la stricte réalité.» (Malo TVA 18h)

PQ- Bernard Landry appuie la position du Canada dans une guerre contre l’Irak

• M. Landry laisse les enjeux électoraux. L’imminence d’une guerre en Irak l’inquiète. Par ailleurs, il a pris le temps d’adresser des sourires ce matin. Sur un ton plus léger, il commente le lapsus de Jean Charest qui a souhaité devenir PM du Canada: «J’aime mieux que ça lui arrive à lui qu’à moi.» (rires) Il y a aussi des annonces pour inciter les jeunes à être plus actifs: 30 minutes supplémentaires par semaine d’éducation physique au secondaire et un crédit d’impôt d’au plus 100$ par enfant pour aider les parents à leur payer des activités. 500 000 familles pourraient en profiter dès 2005. (Bourgeois SRC 18h)

• M. Landry a une pensée pour les enfants en Irak. Famille et guerre, dit-il, ne sont pas conciliables. Invité à commenter le fait que les Québécois participent davantage aux manifestations contre la guerre, il refuse cette fois de se mouiller. Ce soir, c’est son investiture. Il n’est pas contesté! (Plouffe TVA 18h)

ÉDUCATION - Le PQ dévoile des mesures pour consolider le plan de transformation de l’école secondaire et enrayer le phénomène du taxage et de l’intimidation : investissement de 14M$ par année pour l’embauche de 200 intervenants par les commissions scolaires qui appuieront les écoles dans la mise en œuvre de plans de prévention; aide aux devoirs dans une politique intégrée de « l’après école »; investissement de 16M$ par année pour l’implantation d’un système d’aide aux devoirs au 1er cycle du secondaire à raison de trois périodes de 45 minutes par semaine.

Avec ce plan, le PQ souhaite assurer aux élèves plus d’encadrement, plus de sécurité et une école plus stimulante. Ces mesures permettront aux parents de mieux suivre le cheminement scolaire de leur enfant. Elles s’inscrivent dans le plan de transformation de l’école secondaire déjà entamé par le gouvernement du PQ. Plus de 500M$ ont été investis depuis 2002 pour favoriser la réussite scolaire des Québécois.

Le PLQ, le parti du statu quo en éducation, ne se préoccupe pas de la réussite des élèves du Québec en leur proposant le statu quo. En plus de vouloir faire régresser le système d’éducation en le sous-finançant, le PLQ fait preuve d’amateurisme et joue avec la réussite des élèves en souhaitant retarder la réforme au secondaire. Au contraire, depuis 1994, le PQ a fait de l’éducation une priorité: états généraux, réforme scolaire, réinvestissement dans les universités, contrats de performance et lutte ciblée contre le décrochage scolaire dans les milieux défavorisés.

Un gouvernement du PQ poursuivrait cet élan : transformation de l’école secondaire; soutien accru après l’école et plus d’activités parascolaires; un Québec des sciences.

Du côté de l'ADQ, il est temps qu’elle se rende compte que personne ne réclame des bons d’études. Même l’école privée les rejette!


RÉFÉRENDUM - Les journalistes s’emploient à questionner le PM de toutes les manières possibles au sujet d’un éventuel référendum et de l’accession du Québec à la souveraineté. Aujourd’hui, ils rapportent que M. Landry invite les fédéralistes à voter pour le PQ aux prochaines élections.

La démarche proposée par le PM est claire et a très bien été accueillie par les militants du PQ, qui ont entériné la plate-forme à l’unanimité. Un gouvernement du PQ mènera le Québec à sa souveraineté d’ici 2005 afin qu’il soit au prochain Sommet des Amériques. Cependant, il n’est pas question pour la nation québécoise de perdre un autre référendum sur sa souveraineté. Il faut une mobilisation populaire pour que la perspective d’une victoire apparaisse clairement à l’horizon. Quant à l’invitation aux fédéralistes, il faut plutôt y voir une invitation à ceux qui veulent un bon gouvernement à voter pour le PQ.

CDP - Mario Dumont blâme Bernard Landry et les centrales syndicales pour les déboires de la CDP. Standard & Poor’s a maintenu la cote de solvabilité de la Caisse à AAA, la cote la plus élevée.

La CDP, dont la cote de solvabilité ne pourrait être meilleure, est indépendante du gouvernement. Contrairement aux pertes de 23MM$ que le PLQ a fait subir au Québec en un seul mandat au pouvoir, les pertes de la CDP pourraient n’être que temporaires avec une reprise des marchés.

PLQ - Yves Séguin se présente comme le grand défenseur des contribuables de la classe moyenne. Si le PLQ est porté au pouvoir, il entend faire un grand ménage dans la fiscalité, les finances publiques et la gestion de l'État.

Est-ce le même Yves Séguin qui était ministre du Revenu d'un gouvernement qui a augmenté les impôts des Québécois de 11 MM$ et cumulé déficit sur déficit lors du dernier mandat du PLQ ?

TAILLE DE L’ÉTAT - Les médias rapportent que Bernard Landry ne compte plus réduire la taille de l’État. Les partis d’opposition estiment que l’État québécois est trop gros. Or selon le chroniqueur de La Presse Claude Picher, le Québec est loin d’être « hyperbureaucratisé », son pourcentage d’emploi dans la fonction publique étant à peine plus élevé que la moyenne canadienne. Et depuis dix ans, ce pourcentage a davantage reculé au Québec que partout ailleurs. D’ici dix ans, 40% des employés de la fonction publique prendront leur retraite. La modernisation de l’État entreprise par le gouvernement du PQ mènera à un État plus léger, plus flexible, plus décentralisé et répondant plus efficacement aux besoins de la population. Avec les départs à la retraite, il est possible de mener cette opération sans confronter la fonction publique. Le plan d’action d’un gouvernement du PQ prévoit la fusion d’organismes et de ministères, l’obligation de ne combler qu’une proportion déterminée de postes libérés, l’affectation en région d’une partie des nouveaux employés de l’État. Le PLQ dit vouloir réduire la taille de l’État, mais son programme propose de nombreuses structures: commissaire à la santé, à l’environnement et à l’éthique; inspecteur des forêts; tables régionales de concertation; Office des délateurs; Conseil de la fédération canadienne.

MUNICIPALITÉS - Les opposants aux fusions municipales publient aujourd’hui un rapport sur la faisabilité des défusions.

La politique de défusion de Jean Charest est indéfendable et entraînerait un véritable chaos politique et administratif, tout en créant des enclaves dans les nouvelles grandes villes. Cette absurde promesse montre qu’il n’a pas la stature nécessaire pour gouverner.

MÉDIAS EN BREF - 17 mars 2003 -

SONDAGE QUOTIDIEN- Léger Marketing

Intentions de vote : PQ 39% PLQ 39% ADQ 21%
Intentions de vote chez les francophones : PQ 46% PLQ 31% ADQ 23%
Popularité des chefs : Bernard Landry 34% Jean Charest 27% Mario Dumont 23%
Popularité des slogans : ADQ 27% PQ 26% PLQ 18% UFP 15%

Jean Lapierre: Tout le monde sait que les défusions n’ont pas d’allure. Elles entraîneraient des vieilles rivalités et créeraient un fossé entre les riches et la plaie. En terme d’équité fiscale, ça ne marcherait pas. Imaginez Montréal avec un trou de beigne: Westmount. Ce sont les richards qui ne veulent rien savoir des autres. M. Charest est pogné. Il serait fou de revenir sur sa parole, mais il est allé trop loin. (CKAC 17h)

PQ- Invitation aux fédéralistes à voter PQ, lutte contre le taxage et aide aux devoirs. Bernard Landry estime qu’il n’est pas nécessaire d’être souverainiste pour voter PQ et que les fédéralistes trouveront leur compte dans son bon gouvernement. Quant à la souveraineté, l’échéancier de 2005 tient toujours, mais il ne peut dire si un référendum aura lieu dans un troisième mandat. Par ailleurs, le PQ annonce pour septembre 2004: 14M$ pour 200 intervenants qui luttent contre le taxage et 16M$ pour l’aide aux devoirs au premier cycle du secondaire. (Bourgeois SRC 18h)

M. Landry refuse de mener une campagne de salissage en attaquant personnellement ses adversaires. Il se dit victime d’énormités dans les propos de M. Charest, qui le rend responsable des délais administratifs en matière de victimes d’actes criminels. Par ailleurs, c’est le cocktail de financement ce soir : 250$ le billet et 2000 cartes vendues, faites le calcul. (Plouffe TVA 18h)

M. Landry critique la décision du PLQ de repousser la réforme du secondaire et s’en prend au manque de contenu du programme libéral en éducation. M. Landry: «La seule idée qu’ils proposent est d’arrêter la réforme au secondaire. Ce que M. Charest a avancé jusqu’ici ne porte pas sur ce qu’il veut faire, mais plutôt sur ce qu’il ne veut pas faire». (Ouellet CKAC 16h)

ADQ- Politique familiale - M. Dumont est plus mordant et joue une carte majeure en matière de garderies. Il faut dire qu’il n’a pas le choix d’ouvrir la machine; l’ADQ perd des points. Il propose trois choix aux parents: le maintien du système de garderies à 5$, 30$ pour l’embauche d’un gardien à la maison et 1500$ aux parents qui choisissent de garder leur enfant à la maison. C’est ça s’adapter aux réalités nouvelles, comme les horaires variables. M. Dumont dénonce les listes d’attente de 42 000 enfants. Il s’en prend au PLQ face aux défusions: «Le PLQ s’engouffre dans une erreur qu’il a fait par opportunisme pour ramasser l’insatisfaction, et il va de plus en plus loin». (Laroque TVA 18h)

• La CDP est au cœur des attaques de l’opposition. Bernard Landry ne semble nullement ébranlé et les dénonce en les qualifiant d’alarmistes et de démagogiques. (LCN, CKAC 6h)

• M. Landry refuse de couper de façon draconienne dans la fonction publique: «S’il faut de nouveaux postes, il y en aura. Il faut donner de bon services publics à la population.» (LCN 8h)

• C’est la première fois que le PM parle de la CDP dans un discours électoral: «Quand M. Charest me tient responsable de ce qui est arrivé à la CDP, il fait une erreur technique et une erreur de fait.» Le PM prétend avoir une preuve qu’il n’est jamais intervenu dans les affaires de la CDP: «Lucien Bouchard et moi étions opposés à la vente de Provigo à Loblaw. Mais on a respecté la loi et la CDP a fait ce qu’elle a voulu.» Quant au rapport de la VG, il ne pourra être rendu public durant la campagne. Celui sur Montréal Mode pourrait être rendu public par le gouvernement, mais il n’est pas terminé. (Rouleau SRC-radio 6h)

• Jean Lapierre: Grand succès pour le cocktail de M. Landry. Pour ceux qui veulent être vus, c’est la soirée! Sur les 2200 personnes qui y iront, il y en a 1200 inscrites à la dernière minute et qui reviennent au bercail. Le PQ pourra avoir une campagne qui a du bon sens. L’ADQ, elle, a dû passer la hache dans ses plans de publicité. Pourra-t-elle payer son gaz jusqu’à la fin? L’argent opportuniste n’est plus là. Au PLQ, ça va bien, mais sans plus. Par ailleurs, M. Chrétien avait dit au ROC (Reste Du Canada) que les séparatistes avaient été défaits. J’ai hâte de voir ce qu’il va leur dire! (CKAC 7h)

• Depuis le début de la campagne, M. Charest évite les sujets controversés. Il refuse de préciser où il trouvera la marge de manœuvre pour investir en santé tout en réduisant les impôts. (Brunet SRC-radio 7h)

• Les propos équivoques d’Yves Séguin sur le leadership et la TVQ n’ont pas perturbé M. Charest: «C’est de la pure invention.» Pour financer son programme, il veut couper partout sauf en santé et en éducation. Jusqu’à présent, il a cependant refusé de préciser quels programmes et organismes seraient éliminés. Tant qu’il demeure vague, M. Charest évite l’affrontement avec ceux qui pourraient être touchés pas ces compressions. (Brunet SRC-radio 8h)

• Commentaire de Jean Dussault: Libre à chacun d’évaluer si le Québec serait gouverné autrement par M. Dumont. Mais ce qui est certain, c’est que sa campagne est tout ce qu’il y a de plus traditionnel, incluant ce qu’une campagne peut avoir de plus insignifiant et de plus désagréable. Insignifiant: quand M. Dumont et sa tendre épouse conduisent leur fille à l’école. Pour démontrer la profondeur de leurs valeurs familiales, ils ont inscrit cette activité à l’horaire de la campagne. Désagréable: la réaction mesquine et injustifiée de M. Dumont à la candidature d’Yves Séguin. Par ailleurs. ce qui incarne la nouveauté dans la campagne: le thème de la famille, un peu improvisé au PQ. Quand au PLQ, c’est la constance se basant sur son programme. (SRC-radio 8h)

ÉDUCATION - 16 mars 2003 -

La Presse rapporte qu’un gouvernement libéral retarderait la réforme scolaire au secondaire. Le nouveau candidat de Terrebonne, Marcel Théorêt (ancien sous-ministre à l’Éducation), estime que les conditions nécessaires ne sont toujours pas réunies. Il croit que la réforme requiert une réflexion. Le PLQ s’appuie sur un avis publié par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) qui affirmerait que la réforme ne doit pas être implantée en 2004. Mais selon le Journal de Montréal, le CSE conseille précisément le contraire en invitant le ministre « à garder le cap sur le nouveau calendrier d’implantation de la réforme au secondaire. Le changement ne peut s’étendre indéfiniment. » De son côté, l’ADQ promet en éducation des bons d’études et le dégel des droits de scolarité à l’université.

Le PQ a choisi d’investir dans desservices publics de qualité. École primaire : deux heures de plus d’enseignement; aide aux devoirs développée;« Ça bouge après l’école ». École secondaire : meilleur encadrement des élèves (aide aux devoirs et activités parascolaires); lutte au « taxage »; éducation à la citoyenneté; « Ça bouge après l’école ». Réseau collégial : renforcement des créneaux d’excellence pour les cégeps en régions; culture de réussite pour augmenter le taux d’obtention d’un diplôme à 75% d’ici 5 ans. Réseau universitaire : développement de hauts standards de qualité; deuxième phase de réinvestissement; soutien aux universités en région; gel des droits de scolarité et meilleur encadrement des frais afférents.

Les annonces du PLQ servent à présenter des candidats, mais jamais d’idées. C'est le parti du statu quo en éducation. La réforme au secondaire a déjà fait l’objet d’une profonde réflexion. Le PLQ souhaite retarder son implantation uniquement car il n’a pas prévu assez d’argent dans son cadre financier pour la réaliser. En souhaitant mettre de côté la réforme, le PLQ sacrifierait une génération d’enfants, qui arriveraient au secondaire après avoir grandi avec la réforme au primaire.

Avec le sous-investissement prévu par le PLQ en éducation, l’équipe de Jean Charest aura en quelque sorte la tâche d’un syndic de faillite : la croissance annuelle de 1,75 % du budget de l’éducation prévue par le PLQ ne couvre même pas l’augmentation des coûts du système; la hausse de financement des universités est ridiculement basse (200 M$/ 5 ans). Qui fera les frais de ces coupures? Au contraire, depuis 1994, le PQ a fait de l’éducation une priorité: états généraux, réforme scolaire, réinvestissement dans les universités, contrats de performance et lutte ciblée contre le décrochage scolaire dans les milieux défavorisés.

Un gouvernement du PQ poursuivrait cet élan : transformation de l’école secondaire; soutien accru après l’école et plus d’activités parascolaires; un Québec des sciences.

Quant à l’ADQ, il est temps qu’elle se rende compte que personne ne réclame des bons d’études. Même l’école privée les rejette!


PLATE-FORME – 15 mars 2003 - Denis Lessard rapporte que « Le PQ fixe ses priorités : les services publics d’abord, les impôts ensuite ». Il qualifie la plate-forme de « programme ambitieux ». Principaux engagements : réinvestissement dans les services publics; importants investissements pour les infrastructures routières et urbaines; réduction du taux de chômage à 7,5% en 2005 et à 5% en 2010; déploiement du plan d’action sur la pauvreté; baisses d’impôt dans une seconde moitié de mandat; en santé : 300 GMF, CLSC ouverts 7 jours sur 7, amélioration des soins à domicile et priorité à la prévention; en éducation : deux heures de plus d’enseignement au primaire, transformation de l’école secondaire, lutte au taxage; loi-cadre pour la conciliation famille-travail: semaine de quatre jours et troisième semaine de vacances; décentralisation à la carte vers les régions; environnement, faire passer de 5 à 8% la proportion des aires protégées en 2005 et à 10% d’ici 2010.

Le PQ est le mieux placé pour construire un Québec meilleur. Le PQ fait des choix. Il a fait le choix de la qualité de vie, ce qui passe par des services publics en santé, en éducation et pour les familles. Cette plate-forme, en continuité avec le plan d’action Horizon 2005, montre que le PQ a beaucoup à offrir : une équipe solide, un bilan remarquable, de la compétence et surtout, une vision emballante du Québec. Contrairement au PLQ, le PQ ne promet pas tout à tout le monde. Il est impossible de réduire massivement les impôts tout en réinvestissant tout aussi massivement en santé et en éducation.

MÉDIAS EN BREF - 16 mars 2003 -

Une campagne prudente et une réplique sur la CDP

• Bernard Landry est satisfait de ses premiers jours qui se sont déroulés sans accrocs. Mais il refuse d’être trop confiant. Fait-il une campagne trop prudente? M. Landry: «C’est toujours mieux que la nervosité et l’improvisation.» Dans les derniers jours, il n’en a eu que contre le PLQ. Mais on change de stratégie. Jean Charest fait beaucoup de points de presse à l’extérieur. M. Landry, en matinée, était dehors: «J’aime bien l’air frais le matin. Je voulais voir si vous partagiez mes sentiments.» La consigne est claire: se concentrer sur le contenu, se tenir loin des situations à risque et espérer éviter les pelures de banane pour encore 28 jours. (Poirier SRC 18h: 4e position)

• M. Landry qualifie de démagogiques les attaques des adversaires sur la CDP: «MM. Charest et Dumont ont entrepris une guerre implacable contre la CDP. Mais une agence tranquille, neutre et scientifique à New York, qui s’appelle Standard & Poor’s, a confirmé, le lendemain du rapport, la cote AAA de notre CDP, le plus haut niveau possible». Le PM défend le choix de son parti de favoriser les services publics au lieu de baisses d’impôt. Il soutient que malgré le niveau élevé d’impôt au Québec, la province a un niveau de vie plus élevé que l’Ontario. (Ouellet CKAC 17h)

• M. Landry soutient qu’il n’a aucun pouvoir sur le dépôt du rapport de la VG. Par ailleurs, il soutient qu’il ne réduira pas la taille de l’État comme le réclame l’ADQ. De nouveaux postes pourraient même être créés: «S’il faut de nouveaux postes, il y en aura. Il faut répondre aux besoins de la population et comme je le réitère, notre État n’a pas une taille exagérée par rapport à celle des États voisins.» Pauline Marois affirme, par voix de communiqué, qu’elle rendra le rapport de la VG disponible lorsqu’elle l’aura. Le dossier fera sûrement encore jaser. (Labrosse TQS 18h : 2e nouvelle)

• Derrière M. Landry, il y a une petite femme qui joue un rôle discret, mais essentiel à son avis. Chantal Renaud veille à la santé et l’humeur de son homme. Elle s’assure qu’il recharge ses batteries. La campagne du PQ est réglée au quart de tour. On met l’accent sur le bilan du gouvernement et la famille. Le terrain est connu, pas de bains de foule ni de porte-à-porte. Une campagne sous le signe de la prudence. Mme Renaud accepte de partager son homme avec les Québécois pour la cause et elle sera à ses côtés quoi qu’il arrive. (Plouffe TVA 18h : 3e nouvelle)

ADQ- Mario Dumont charge contre les syndicats dans le dossier de la CDP

• M. Dumont critique le bilan négatif de la CDPQ et accuse M. Landry d’en être responsable. Il s’en prend aussi aux syndicats qui auraient dû défendre leurs membres. Le slogan du PQ l’inspire: «On n’a pas de rendement, mais on a la richesse. Restons forts!» Sa sortie, après le PLQ, semble en retard. Il dit que l’agenda de son parti n’est pas celui des autres. Il les invite à ne pas se partager l’électorat trop vite. Il rend public le mémoire de l’ADQ sur la CDPQ: favoriser les rendements, des règles de nomination et de surveillance de la gestion. Pour faire taire les attaques des adversaires, Pauline Marois affirme que le rapport de la VG sera rendu public lorsque le gouvernement l’aura. Justement, le dépôt est prévu pour les prochains jours. (Thibeault SRC 18h: 6e nouvelle)

MÉDIAS EN BREF - 15 mars 2003 -

15 mars 2003 - Conseil national à Saint-Hyacinthe : La plate-forme adoptée à l’unanimité

Roger Alain, agent officiel, Michelle Labrie, directrice de l'organisation, Roger Bertrand, candidat et Michèle Leduc, responsable des communications Pour rester forts, une équipe et un programme forts...
Un nouveau thème musical, des candidats dynamiques et enfin un programme électoral. Le PQ propose 25 actions pour «Rester forts». Pas de surprises: aide aux familles, services publics et pas de baisses d’impôt avant 2010. Mais à partir de cette date, les familles bénéficieront de réductions massives d’impôts et du remboursement de la dette. Le gouvernement Landry promet d’ici là un taux de chômage à 5%. La 25e action est la préparation du Québec à la souveraineté, entre autres l’élaboration d’une constitution transitoire, de quoi susciter de grands espoirs chez les militants. Cependant, M. Landry ne se laissera pas guider par la pression. Il ne veut pas perdre un troisième référendum. Enfin, on a vu la nouvelle publicité électorale du PQ ou plutôt de M. Landry, car on n’y voit que le chef. Bref, de nouveaux outils jumelés d’attaques envers le PLQ. (Poirier SRC 18h)

Au PQ, on danse sur le nouveau thème musical. La plate-forme est adoptée à l’unanimité. Tout baigne. François Legault: «Je suis content de voir qu’on met les services avant les baisses d’impôt. C’est ça être des vrais sociaux-démocrates!» Pas de baisses d’impôt dans les deux premières années d’un éventuel mandat. Le programme parle aussi d’une préparation du Québec à la souveraineté. L’Horizon 2005 demeure, mais pas nécessairement 2005. Les stratèges de communication ont bâti leur publicité télé autour de M. Landry. Le conseil se termine sur une note euphorique. Le PLQ et l’ADQ ont désormais la plate-forme pour contre-attaquer. (Plouffe TVA 18h)

ADQ- Mario Dumont et le porte-à-porte

(Image de M. Dumont demandant l’appui d’une citoyenne qui lui répond qu’elle s’est engagée autrement). Le porte-à-porte ne donne pas toujours les résultats espérés. Certains s’inquiètent de l’abolition de la sécurité d’emploi des fonctionnaires. (Une dame interroge M. Dumont à savoir si son mari, qui est policier, perdra son emploi avec l’ADQ.) M. Dumont répond: « Cela ne le touche pas du tout, c’est la fonction publique dont on parle.». M. Dumont est coincé dans un style de campagne qui n’est pas le sien. Il joue la carte de celui qui est différent et qui sait ce que veut le vrai monde. On sait que les gens l’entendent, mais on ne sait s’il est entendu. (Thibeault SRC 18h)

Débat hebdomadaire à Maisonneuve à l’écoute

Louise Beaudoin, Marie Grégoire et Line Beauchamp débattent surtout du rôle de l’État. Le PLQ et l’ADQ s’entendent pour dire qu’il y a un ménage à faire. Mme Beauchamp, tableaux à l’appui, montre que le gouvernement Landry a mis sur pied trop d’organismes. Elle enchaîne en disant que les Québécois sont surtaxés pour les services qu’ils obtiennent. Mme Beaudoin réplique en expliquant que la masse salariale des fonctionnaires du MSSS ne représente que 1% et ajoute que le PLQ veut geler tous les budgets, sauf en santé et en éducation. (RDI 18h)

RAJEUNIR LE QUÉBEC - 14 mars 2003 -

Le PQ dévoile deux premières mesures qu’il entend prendre pour rajeunir le Québec et permettre aux jeunes de fonder une famille. Engagements du PQ : concilier la poursuite des études et le souhait d’avoir des enfants avec le remboursement de la moitié de la valeur des prêts étudiants à l’occasion de la naissance d’un enfant; mettre en place un programme d’accès à la propriété destiné aux jeunes familles.

Un vote pour le PQ est un vote pour rajeunir le Québec. Le PQ est conscient qu’il faut poser des gestes pour rajeunir le Québec et soutenir les personnes qui désirent avoir des enfants. Les mesures annoncées s’inscrivent dans le grand projet de société qu’est la conciliation famille-travail.

Les médias rapportent que Jean Charest a dû aborder malgré lui la promesse péquiste de concilier la famille et le travail. Mais il s’est surtout employé à ramener le débat sur ses propres thèmes : la santé. Le PLQ propose des baisses d’impôt pour les familles et de l’aide aux devoirs pour les élèves.

Le PLQ évite de parler des familles. Il ne propose aucune mesure pour améliorer la condition des Québécois qui désirent fonder une famille. Il est passé à côté de l’enjeu majeur de la conciliation famille-travail. L’aide aux devoirs, une mesure certes utile, ne saurait à elle seule constituer un véritable projet de conciliation famille-travail. Ce n’est pas en gelant le budget des ministères de la Famille et de la Population que le PLQ rajeunira le Québec.

L’ADQ a dévoilé hier ses engagements en matière de conciliation famille-travail : bonifier le programme fédéral de congés parentaux en faisant passer de 55 % à 80 % le taux de remplacement du revenu des parents; étendre à 24 semaines les congé de maternité protégés; offrir 20 congés mobiles pour obligations familiales, dont 10 rémunérés.

L’ADQ fera reculer le niveau de vie des familles. Mario Dumont, qui vante les vertus du marché et préconise une réduction des protections sociales, fait passer le bienêtre du marché avant tout. Son modèle de société conduit à la précarité d’emploi, aux horaires atypiques et au travail envahissant qui enchaîne les parents à leur cellulaire. L’ADQ a glissé sous le tapis sa proposition de bons de garde. Sommes-nous en train d’assister à un autre recul? Il faudrait l’espérer, car avec cette mesure, une famille ne recevrait qu’un maigre 300$/an par enfant.

CONCILIATION FAMILLE-TRAVAIL - Le PQ a dévoilé les mesures qu’il entend prendre pour une meilleure conciliation des exigences de la vie familiale et de la vie professionnelle : garderies ouvertes plus longtemps et dont l’horaire convient mieux aux nouvelles exigences du marché du travail (temps partiel, soir et fin de semaine, etc.); 40 000 nouvelles places dans les garderies d’ici 2005, ce qui portera le total à 200 000; congés parentaux pour les travailleurs autonomes, non admissibles au régime fédéral; Congé payé pour responsabilités parentales destiné aux travailleurs régis par la Loi sur les normes du travail; troisième semaine de congés annuels payés; semaine de quatre jours pour les parents d’enfants de moins de 12 ans, les aidants naturels et les travailleurs plus âgés; retraite progressive; politique intégrée de l’« après-école » destinée aux élèves du primaire (activités parascolaires, services de garde gratuits pendant la relâche scolaire, aide aux devoirs à raison de trois périodes de 45 minutes par semaine).

La conciliation famille-travail sera le grand chantier d’un prochain gouvernement du PQ, comme l’a été la relance de l’économie et de l’emploi au Québec. Il faut réorganiser notre société pour permettre aux membres d’une même famille de passer plus de temps ensemble. Le gouvernement du PQ a déjà une longue feuille de route en la matière : Réseau des garderies à 5$; Aide financière aux familles la plus généreuse en Amérique du Nord; Régime québécois de congés parentaux adopté par l’Assemblée nationale, mais bloqué par le fédéral.

CRÉDITS D'IMPÔTS - Jean Charest dénonce fréquemment la subvention de 170M$ versée par le gouvernement à IBM. Il affirme que les subventions aux entreprises de la Cité du commerce électronique n’ont servi qu’à déplacer des emplois déjà existants. Avec le programme de crédits d’impôt, IBM a pourtant créé 400 emplois et en a maintenu 1 715 autres. Cette mesure a coûté 20M$ et en a rapporté 25,3M$. Grâce aux programmes gouvernementaux, IBM a épargné Montréal des 15 000 emplois qu’elle a supprimés à travers le monde. Mario Dumont critique également la stratégie du gouvernement du PQ. Pour lui, la Cité du multimédia «c’est beaucoup de conférences de presse. C’est plate à dire, mais c’est trois fois rien.»

La stratégie de développement et de diversification économique du gouvernement du PQ a porté fruit : en 2002, elle a permis d’attirer 1,4MM$ en investissements étrangers qui ont généré 4 500 emplois; depuis 1994, le Québec dépasse l’Ontario en matière de croissance des investissements privés; depuis 5 ans, la croissance du PIB québécois est plus élevée que celle de tous les pays du G7. Tous les États attirent les investissements par des subventions. Dernièrement, New York a offert 500M$ à IBM. Que propose le PLQ pour attirer les investissements? La pensée magique?

FAMILLE ? Le PQ a donné le ton à la campagne électorale avec le débat sur la conciliation famille-travail. La semaine de quatre jours est bien accueillie par les parents. Richard Fahey, de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes, est ouvert à l’idée, estimant que la mesure offre une flexibilité, plutôt que du mur à mur. Cette mesure sera disponible dès janvier 2004. Les partis d’opposition estime que le PQ n’ira pas de l’avant avec cette mesure qu’ils qualifient d’électoraliste.

La conciliation famille-travail sera le grand chantier d’un prochain gouvernement du PQ, comme l’a été la relance de l’économie et de l’emploi. Le PLQ est passé à côté de cet enjeu majeur. Même que des candidats libéraux, comme Marilyne Thomas dans Rosemont, appuient la proposition du PQ de la semaine de quatre jours.

PLQ - Selon La Presse, Jean Charest présentera aujourd’hui son équipe économique, qui comptera le président de la Commission sur le déséquilibre fiscal, Yves Séguin, et l’exprésident de la Fédération des Chambres de commerce, Michel Audet. Jean Charest en profitera pour présenter les grandes lignes de son programme économique. Jean Charest n’avait pourtant pas applaudi la nomination de M. Séguin à la tête de la Commission Séguin : « Ça fera un chômeur de moins au Québec », avait-il laissé tomber sur un ton ironique. D’ailleurs, à LCN, Michel C. Auger demande à Jean Charest de s’expliquer. Jean Charest en profitera certainement pour tenter de dénigrer encore une fois la stratégie de développement économique du PQ en répétant l’exemple d’IBM.

Une chose est sûre, le PQ ne répétera pas ce qu’avait dit Jean Charest au sujet de M. Séguin. Avec le PQ, il y a, et aura, beaucoup de « chômeurs de moins » ! En confiant la Commission sur le déséquilibre fiscal à Yves Séguin, le PQ a montré qu’il est prêt à aller au-delà des considérations partisanes pour faire avancer le Québec.

GARDERIES ? Le fédéral accorde 935M$ sur cinq ans pour les garderies, ce qui revient à environ 50M$ par année pour le Québec. Il affirme que les provinces pourront dépenser l’argent comme bon leur semble.

Alors que le fédéral doit 50M$ par semaine au Québécois, il ne trouve que 50M$ par année !

PLQ - 14 mars 2003 - Selon La Presse, Jean Charest présentera aujourd’hui son équipe économique, qui comptera le président de la Commission sur le déséquilibre fiscal, Yves Séguin, et l’exprésident de la Fédération des Chambres de commerce, Michel Audet. Jean Charest en profitera pour présenter les grandes lignes de son programme économique. Jean Charest n’avait pourtant pas applaudi la nomination de M. Séguin à la tête de la Commission Séguin : « Ça fera un chômeur de moins au Québec », avait-il laissé tomber sur un ton ironique. D’ailleurs, à LCN, Michel C. Auger demande à Jean Charest de s’expliquer. Jean Charest en profitera certainement pour tenter de dénigrer encore une fois la stratégie de développement économique du PQ en répétant l’exemple d’IBM.

Une chose est sûre, le PQ ne répétera pas ce qu’avait dit Jean Charest au sujet de M. Séguin. Avec le PQ, il y a, et aura, beaucoup de « chômeurs de moins » ! En confiant la Commission sur le déséquilibre fiscal à Yves Séguin, le PQ a montré qu’il est prêt à aller au-delà des considérations partisanes pour faire avancer le Québec.

GARDERIES ? Le fédéral accorde 935M$ sur cinq ans pour les garderies, ce qui revient à environ 50M$ par année pour le Québec. Il affirme que les provinces pourront dépenser l’argent comme bon leur semble.

Alors que le fédéral doit 50M$ par semaine au Québécois, il ne trouve que 50M$ par année !

SONDAGES - Les deux premiers sondages de la campagne électorale écorchent l’ADQ et confirment la remontée du PQ. Selon Léger Marketing, l’ADQ ne récolte que 23% des intentions de vote, loin derrière le PQ et le PLQ, qui se retrouvent à égalité à 38%. Le sondage CROP donne le PQ loin devant. Au niveau de la confiance à l’égard des chefs, Bernard Landry reçoit 43% des appuis, contre 24% pour Jean Charest et 17% pour Mario Dumont.

Le bon bilan du gouvernement est un gage de crédibilité et les idées qu’il met de l’avant montrent qu’il est à l’écoute des préoccupations de la population : conciliation famille-travail afin que les familles puissent passer plus de temps entre elles; maintien des conditions favorables au développement économique; des mesures concrètes pour le développement régional; des services publiques de qualité pour tous.

FÉDÉRAL - Stéphane Dion s’indigne que Pauline Marois n’ait pas mentionné que les deux tiers de la marge de manœuvre de son budget proviennent du fédéral. Il demande aux Québécois d’appuyer le PLQ.

Rappelons à Stéphane Dion que l’argent que le fédéral dit avoir «gracieusement donné au gouvernement du Québec, c’est l’argent des Québécois!

PLQ - Lors du lancement de sa campagne à Sherbrooke, Jean Charest a été présenté comme le sauveur du Canada.

L’appui inconditionnel du grand frère fédéral montre à quel point le PLQ n’a aucune crédibilité pour défendre les intérêts du Québec.

ADQ - Pierre Bourque est ouvert à la relance du programme des mini-centrales. Il accuse le PQ d’improviser en matière de développement hydroélectrique. En janvier, le PLQ a annoncé qu’il poursuivrait le programme de mini-centrales.

Le PQ est le seul parti qui a la crédibilité dans le dossier des grands chantiers hydroélectriques. La Paix des braves avec les Cris a permis leur relance. L’ADQ n’a même pas pris la peine d’appeler les Cris pour annoncer des projets sur leur territoire. Les citoyens qui ont milité pour sauvegarder les rivières doivent prendre bonne note du rejet de leur position par le PLQ et l’ADQ. Le PQ est à l’avant-garde sur les questions environnementales et il est le meilleur gage du développement durable.

SANTÉ - Selon Le Soleil, des hauts fonctionnaires du MSSS affirment que les sommes annoncées en santé par François Legault n’ont toujours pas été versées et pourraient être annulées par son successeur. Pourtant, Bernard Landry présentait son ministre de la Santé comme une Formule 1 sur la ligne de départ, n’attendant que les sommes du fédéral.

Tous les établissements de santé savent qu’ils peuvent compter sur les budgets requis et procéder tout de suite aux offres d’emplois, au lancement des appels d’offres et à la mise en place des processus pour l’achat d’équipements. Cette information du Soleil est tout simplement fausse.

MÉDIAS EN BREF - 13 mars 2003 -

PQ - Réaction à la candidature d’Yves Séguin

Bernard Landry est très bon joueur. Il dit que M. Séguin est un homme de valeur, mais qu’il ne peut pas être candidat du PQ, car il n’est pas souverainiste. Le PM réussi à tourner tout ça à son avantage: «Je me dis qu’enfin ils auront un comptable. Ce qui leur permettra de faire la différence entre des subventions et des crédits d’impôt, erreur lamentable qu’a commis M. Charest.» (TVA 12h)

Le PM s’est montré bon prince en disant que M. Séguin est un homme de valeur, mais il n’avait sûrement pas entendu ce que celui-ci avait dit plus tôt. Le PM a mis son chapeau de professeur: «Il me semble que c’est facile à comprendre: on ne donne pas une subvention à IBM. On lui donne un crédit d’impôt. IBM réduit ses effectifs de 15 000 personnes dans le monde et les augmente au Québec, grâce aux crédits d’impôt. S’ils ne sont pas ici, on n’a pas les impôts, on n’a pas les travailleurs et on n’a pas les impôts des travailleurs.» (Bourgeois SRC 12h)

Le PM, qui était de bonne humeur, salue la venue de M. Séguin. Il a déjà concédé d’une certaine façon la victoire dans Outremont. Il a cependant rendu hommage aux péquistes qui travaillent dans ce comté. Gilles Proulx: «Est-ce à dire que M. Landry dit que les gens compétents sont de l’autre bord?» (Deltell TQS 12h)

M.Landry avait lui-même nommé M.Séguin à la tête de la Commission sur le déséquilibre fiscal le jour de son assermentation comme PM. Il était difficile pour lui de l’attaquer. Il a tout de même trouvé le moyen de critiquer le PLQ. On peut résumer les propos du PM quant aux attaques du PLQ et de l’ADQ sur la semaine de quatre jours en ces termes: ce sont des jaloux. (Rouleau SRC Radio 12h) PQ- Bernard Landry réussit à imposer le thème de la journée

Ouverture du bulletin: Elle est à peine commencée, est-elle déjà finie? On parle évidemment de la campagne. La question taraude les organisations libérales et adéquistes à la lecture d’un sondage qui donne le PQ en avance. Ce n’est pas tout: Bernard Landry a réussi à imposer l’ordre du jour. Arrêt dans une garderie à 5$, pour dévoiler le thème de conciliation famille-travail. M. Landry promet une loi cadre pour permettre la semaine de quatre jours, sous forme d’horaires variables. Il promet de créer d’ici deux ans des programmes gratuits d’activités parascolaires et d’aide aux devoirs. Les élèves pourront se faire garder gratuitement à l’école pendant la relâche. Coût des nouvelles mesures: 90M$ qui raviveront la courbe démographique. Sur la souveraineté, le discours reste le même: pas de référendum sans être sûr de le gagner. Ce qui rallierait même les plus pressés. (Poirier SRC 22h)

Geneviève Fortier travaille 4 jours semaine. Elle occupe pourtant un emploi important chez Merck Frost, qui offre à ses employés travail à la maison, horaires variables, semaine de quatre jours à 80% du salaire et horaires comprimés. Un programme à coût faible qui ne nuit pas à la productivité. Sophie Villeneuve opte pour la semaine de quatre jours à 80% du salaire: «Les bénéfices sont plus grands que les pertes salariales.» Une autre chef de service travaille deux jours et demi par semaine. Danger d’être surchargée de travail? «J’arrive très bien.» Autre genre d’entreprises: les garderies. Quatre jours, 36 heures de travail. Les employés acceptent de payer 50% de leurs avantages sociaux. Les entreprises n’ont pas le choix de s’adapter aux valeurs de fond de la société. (Pagé SRC 22h)

M. Charest tire la couverture de son côté pour parler de la santé, thème auquel il s’accroche. Mais il a eu du mal à l’imposer. (Lévesque TQS 22h)

IMAGE DES CHEFS

Ouverture du bulletin: Le PLQ en met plein la vue, Bernard Landry desserre sa cravate et Mario Dumont est de plus en plus conservateur. Yves Dupré (BBDS): M. Landry est bien dans sa peau, il a l’air d’aimer sa job. C’est ce qu’il faut en campagne. Par ailleurs, le slogan du PLQ est très tourné sur lui et ne touche pas les gens. La grande déception: M. Dumont se néglige et l’ADQ fait preuve d’amateurisme. Jean Lapierre: On ne reconnaît plus M. Landry tellement il sourit. M. Dumont lui, a l’air en fin de campagne. Il ne s’occupe plus de lui, plus de sourire, la barbe pas faite. Où est le «New kid on the block»? (TQS 22h)

LES DÉBATS DU JOUR

• Pauline Marois s’est bien défendue contre Marie Grégoire et Jean-Marc Fournier qui répétait que les Québécois sont les plus taxés en Amérique du Nord: «Les Québécois reçoivent davantage de services qu’ailleurs: garderies à 5$, droits de scolarité les plus bas en Amérique, coût de l’électricité très bas.» (CKAC 8h)

• Guy Chevrette a bien défendu le bilan du PQ. Face à la libérale France Dionne qui tentait de prendre le crédit pour avoir initié par un projet de loi le déficit zéro, il a répliqué : «C’est bien le PLQ ça, qui attend d’être dans l’opposition pour proposer les bonnes solutions.» (RDI 12h30)