MENACE SUR LA PAIX SOCIALE ? LE 21 JUIN 2003 - La PC rapporte aujourd’hui les réactions de Bernard Landry
aux actions récentes du gouvernement Charest. Celui-ci agit de façon telle que la paix sociale sera
difficile à gérer cet automne, d’avertir le chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.
« J'espère qu'il n'y aura pas de crise, je n'en souhaite pas. (…) Le Québec d'après le 14 avril est
figé et paralysé dans à peu près tous les secteurs
d'activité et tous les horizons économiques et sociaux. Le gouvernement libéral entreprend de déconstruire
les principaux acquis du Québec (…) Les régions sont abandonnées, des milliers d'emplois sont menacés, il
y a un frein au développement de l'économie du savoir, des attaques contre les centres de la petite
enfance, et moins de fonds que promis en santé et en éducation», de souligner le chef de l'opposition.
DÉFUSIONS FORCÉES ET IMPROVISÉES, LE 21 JUIN 2003 - Le projet de loi sur les défusions destiné à permettre
aux nouvelles villes de proposer des bonifications aux arrondissements, vient d’être transformé en
déclaration ministérielle. Le gouvernement conservateur de Jean Charest démontre l'improvisation qui
entache cette initiative, comme bien d'autres d'ailleurs. Il est anormal que le premier projet de loi déposé
par le gouvernement se transforme en déclaration ministérielle.
« Nous sommes prêts ! », disaient-ils en campagne électorale.
ÇA NE BOUGERA PLUS APRÈS L'ÉCOLE, LE 20 JUIN 2003 - Le gouvernement conservateur de Jean Charest vient
d'annuler le programme "Ça bouge après l'école", une initiative majeure de nature préventive visant à
réduire l'incidence et les conséquences de l'inactivité chez les jeunes. Encore une fois, les libéraux
font montre d'un réductionnisme et de courtes vues en ces matières. Pendant ce temps, l'obésité progresse
chez les jeunes, une véritable bombe à retardement puisque c'est dans une vingtaine d'années qu'on en verra
les conséquences sur la santé, les urgences et les coûts hospitaliers. Vive les services de réparation, les
services " Couillard "...
URGENCES D'ÉTÉ, LE 20 JUIN 2003 - Dans son édition d'aujourd'hui, Le Devoir rapporte que la Fédération des
médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) demeure convaincue qu'une crise pourra être évitée dans les
urgences cet été grâce aux mesures mises en place depuis un an.
Bien content de savoir que les mesures mises en place depuis un an porteront fruit, de l'avis de la
FMOQ, un organisme qui tirait dans le dos du gouvernement précédent, plus souvent qu'autrement.
ATTACHEZ VOS CEINTURES, LE 18 JUIN 2003 - Des maires qui se mobilisent contre les défusions, « démolition
tranquille » pour Jean-Paul L’Allier, un ministre dit « des trous de beigne », écrit Michel Vastel,
Imperial Tobacco qui ferme son usine à Montréal au profit de l’Ontario, des hôpitaux qui devront bientôt
payer pour le sang, des garderies à « contribution réduite » plutôt qu’à 5$, des compressions qui
remettent en question les plans de réussite dans les écoles, la Santé et l’Éducation devront aussi y
passer, écrit un ex-Secrétaire général du Conseil du trésor, Denis Bédard, un Québec isolé sur la question
du bois d'oeuvre, face aux américains, les fédéraux qui ne répondent plus...
Bref, les mauvaises nouvelles s’accumulent comme en font foi les articles des journaux. Il serait tentant
d’y réagir point par point. La tâche est cependant colossale pour le citoyen que je suis. La dépense
d'énergie en vaut-elle la peine, entre un économiste qui joue au Nintendo avec les budgets et les services
publics (Le Soleil d’aujourd’hui, page A 17) et ce gouvernement nouvellement élu par une minorité qui
prend prétexte de la rareté pour tout démolir avec un discours de langue de bois ?
Je me limiterai dont à un seul commentaire. Le nouveau gouvernement neo-libéro-canado-conservateur
de Jean Charest invoque qu’il n’a pas les moyens de poursuivre le développement des places à 5$, ou il
compromet pour cette même raison les plans de réussite dans les écoles. Ce qu’il dit dans les faits, c’est
qu’au nom de la société québécoise, son gouvernement réduit son support à la famille. Avoir des enfants,
assurer la relève, c’est bien mais que les parents se débrouillent, qu’ils en assument davantage les
coûts. C'est le règne du chacun pour soi qui se concrétise peu à peu !
DÉFUSIONS FORCÉES, LE 18 JUIN 2003 - Le gouvernement Charest a déposé hier le projet de loi 9 ouvre la
voie aux «défusions forcées». Gérald Tremblay juge «irresponsable» le projet de loi du ministre des
Affaires municipales, un «outil de chicane, de division et de recul», dit-il. Robert Dutrisac, dans Le
Devoir, rapporte que c’est sous la pression des députés de l'ouest de l'île de Montréal que le ministre
Jean-Marc Fournier n'a pu retenir le scénario qui voulait qu'une majorité constituée de 50 % plus un des
électeurs inscrits d'une ancienne ville soit nécessaire pour conduire à une défusion. Encore une fois,
on constate l’origine du véritable pouvoir au sein du PLQ, i.e. celui des anglophones et des allophones,
selon Michel Vastel.
Pour Bernard Descôteaux, le parti pris du gouvernement Charest envers les
nouvelles villes, si jamais il a existé, n'est plus. Le projet de loi encadrant le processus de défusion
déposé hier à l'Assemblée nationale confine le gouvernement à un rôle d'arbitre dans le débat. Les
partisans des nouvelles villes savent maintenant qu'il leur faut compter sur leurs propres moyens pour
empêcher leur éclatement.
L’APRÈS BOURGAULT, LE 18 JUIN 2003 – Extrait d’une chronique de Michel Venne dans Le Devoir : « Pierre
Bourgault n'a jamais eu d'autre puissance que celle du verbe, qu'il a mise au service de la justice et de
la liberté. C'est avec des mots, et rien d'autre, qu'il a fait apparaître un pays dans l'imaginaire tout
en lui conférant vraisemblance, maniant la langue dans tous ses registres, capable d'étaler une dialectique
irréfutable mais aussi, avec la musique de Robert Charlebois, d'exhorter les Québécois à se grouiller le
cul. (…) Vouloir reproduire ou chercher un nouveau Bourgault aujourd'hui serait vain. La parole n'est plus
véhiculée de la même manière et est en concurrence avec la cacophonie ambiante. Le discours sur le pays ne
peut pas se nourrir précisément aux mêmes sources. La nation québécoise est toujours opprimée au sein du
Canada. Mais les Québécois ne ressentent pas, individuellement, le poids de cette injustice. Même si le
projet reste identique, celui d'assumer politiquement la liberté, la responsabilité et la différence, les
mots pour le dire ne peuvent pas être les mêmes parce que le public et le contexte ont évolué. (…) Les
idées politiques font comme les marées, disait le premier ministre français Jean-Pierre Raffarin lors de
son passage au Québec, en mai. Elles descendent puis elles remontent. Il y aura des successeurs à Pierre
Bourgault. »
360 M$ DÉTOURNÉS ? LE 18 JUIN 2003 – « Non seulement le budget du nouveau gouvernement n’injecte pas le 1,2
milliard $ d’argent neuf provenant du Québec tel que promis par le chef libéral Jean Charest, mais il
détourne 360 millions $ de fonds fédéraux réservés à la santé et l’utilise à des fins autres », déplore la
porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et députée de Hochelaga-Maisonneuve, madame
Louise Harel. « Le chef libéral a manqué à sa parole. En effet, l’effort budgétaire libéral pour la santé
est nul », a constaté madame Harel. Le budget de 19,1 milliards $ en santé reconduit les sommes déjà
prévues dans le budget du gouvernement précédent.
Rappelons que dans le budget Marois, l’argent
neuf du Québec s’élevait à 529 millions $ alors qu’une somme de 838 millions $ en provenance de fonds
fédéraux était affectée à la santé, et ce, sans compter la réserve de 809 millions $ qui avait été
constituée.
RÉGIONS : CHAREST REFUSE DE RÉPONDRE - Pressé de questions portant sur les mesures concrètes que le
gouvernement libéral entendait prendre pour assurer le développement économique des régions et pour
contrer l’exode des jeunes, le premier ministre Charest évite de répondre, préférant plutôt faire le
procès de l’ancien gouvernement. Visiblement, le gouvernement libéral n’a aucune vision et mesures
concrètes à proposer à la société québécoise quant à ces enjeux.
Concernant ces préoccupations
importantes que sont la jeunesse et l’avenir des régions, les seules mesures mises de l’avant sont
l’abolition du ministère des Régions et l’amputation de 20 % du budget alloué au développement économique
et régional ainsi que l’abolition des mesures incitatives pour contrer l’exode des jeunes.
Le nouveau budget Séguin laisse tomber la jeunesse par la réduction de crédits d’impôt pour le stage en
milieu de travail ; l’abandon des crédits d’impôt pour le retour des jeunes en région; l’abandon de la
jeune famille; l’abandon du congé parental pour les travailleurs autonomes; l’abandon des étudiants
endettés; l’abandon des jeunes décrocheurs; l’abandon du 1 % pour la formation en entreprise.
« Le premier budget du gouvernement Charest fait l’unanimité pour une chose, il est désastreux pour les
régions. Il n’y a aucun plan de développement régional, aucune mesure de création d’emploi. Manifestement
la ministre déléguée au Développement régional et au Tourisme n’a pas su défendre les régions auprès du
ministre des Finances », a conclu monsieur Richard Legendre, porte-parole de l’opposition officielle pour
les régions.
L’ALLUMEUR DE CONSCIENCES, LE 17 JUIN 2003 – Pour Kathleen Lévesque, leader politique sans jamais avoir
été élu, Pierre Bourgault (1934-2003) a eu une trajectoire singulière qui soulève le respect et
l'admiration. À preuve, dès l'annonce hier après-midi du décès de cet homme engagé, les hommages se sont
multipliés. Tous ont souligné la passion et la grande rigueur intellectuelle de Pierre Bourgault. Autant
ses partisans que ses adversaires, d’écrire la journaliste du Devoir, ont souligné hier à quel point
Pierre Bourgault avait influencé l'évolution politique du Québec.
L'ADQ SE RECENTRE, LE 16 JUIN 2003 - Tommy Chouinard rapporte dans Le Devoir que face à un Parti libéral
au pouvoir qui monopolise la droite, l'Action démocratique du Québec opère en un recentrage pour se
positionner autrement sur l'échiquier politique et modifier la perception des Québécois à son égard.
«Le recentrage, c'est revenir aux valeurs de base sur lesquelles les gens nous ont connus… », de dire
Mario Dumont. Et Joëlle Lescop de renchérir : « Je crois que l'ADQ est allée à droite car, dans les
dernières années, on était allé trop à gauche. Mais je ne serais pas à l'aise si l'ADQ va plus à droite.
Je pense que, comme société, il faudra revenir plus au centre que les libéraux… ».
Droite, centre, gauche, centre, droite… quel charabia ! La réaction des ténors de l’ADQ est vraiment
caractéristique d’un parti dont l’objectif premier est d’accéder au pouvoir pour le pouvoir… celui d’un
gouvernement de province en plus. On cherche plus à aguicher la moyenne de l’électorat plutôt que de
proposer aux Québécois(es) des mesures pour faire avancer le Québec. Franchement, rien de plus
traditionnel que ce parti.
MONTRÉAL ABANDONNÉ ? LE 16 JUIN 2003 – En éditorial, Bernard Descôteaux rappelle que l'une des réactions
les plus vives au budget présenté jeudi dernier est venue du maire de Montréal : « Tandis que Gérald
Tremblay a besoin de tous les appuis pour résister à ceux qui veulent démanteler la nouvelle ville, celui
qu'il croyait être son principal allié lui a fait défaut. Pas facile ces temps-ci d'être maire de
Montréal. »
L’éditorial de monsieur Descôteaux aurait pu tout aussi bien s’intituler « Québec et Montréal, villes
abandonnées ? ». D’entrée de jeu, le gouvernement Charest abandonne en effet notre Capitale nationale (ce
qui doit lui faire particulièrement plaisir considérant l’accent pro-canadian du PLQ) et notre Métropole
à leur sort respectif. Une belle façon de promouvoir le développement économique et la fierté nationale du
Québec. En somme, nous faisons place à la Métropole canadienne, Toronto, et la Capitale canadienne, Ottawa, avec ce
gouvernement provincial.
DES SEMEURS DE MOROSITÉ, LE 16 JUIN 2003 – Dans sa chronique du journal Le Devoir de ce jour, Michel Venne
s’exprime en ces termes : Quel drôle de début de mandat pour un gouvernement qui devait «réinventer le
Québec» (sic!). Il plonge les entrepreneurs dans l'expectative. Il enlève aux régions, sorties gonflées
d'optimisme du Sommet de l'automne dernier, des moyens considérables. Il plonge le maire de Montréal, un
ancien ministre libéral, dans une colère noire. Après avoir voté en faveur de la loi contre la pauvreté
et l'exclusion sociale, il annonce de nouvelles privations pour les pauvres. L'avenir des centres de la
petite enfance, une réussite sociale, est en ballottage. Et le reste à l'avenant. Il n'y a guère que les
acteurs du système de santé à n'avoir rien à redire. Question de temps.
À lire absolument : Michel Venne
LES ASSISTÉS SOCIAUX CHEZ LES LIBÉRAUX, LE 16 JUIN 2003 – Selon la PC, le Front commun des personnes
assistées sociales du Québec enverra des délégations visiter les députés libéraux « provinciaux » pour
protester contre le récent budget. Pour le Front, le Parti libéral ne respecte pas ses engagements en
matière de lutte contre la pauvreté, il applique les politiques de droite de l'ADQ pourtant rejetées par
la population lors des dernières élections, se servant de la présumée «impasse budgétaire» de 4,3
milliards $ comme une excuse, un déficit qui n'est pas réel, selon leur porte-parole Jean-Yves Desgagnés.
URGENCES, UN ÉTÉ INFERNAL ? LE 16 JUIN 2003 – Toujours selon la PC, ;es unités d'urgence de plusieurs
centres hospitaliers du Québec craignent de vivre un nouvel été infernal, faute de médecins. Une multitude
de quarts de travail seraient toujours à combler dans plusieurs régions, dont la Mauricie, le
Lac-Saint-Jean, et Lanaudière. Les autres régions touchées sont la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent,
Chaudière-Appalaches et l'Abitibi-Témiscamingue.
Comment ? C’est pas encore réglé cette affaire-là ? Charest s’était pourtant engagé à… Mystère !
DES SILENCES GÊNANTS DANS PORTNEUF, LE 15 JUIN 2003 - Dans Le Courrier de Portneuf, principal hebdomadaire
de la région, on retrouve à peine un bref article, laconique, suite à la décision du gouvernement Charest
de ne pas donner suite à l'entente conclue entre le gouvernement précédent et Alcoa concernant l'agrandissement
de l'aluminerie de Deschambault. " Les libéraux rejettent l'entente ", point ! C'est en ces terme que
se résume l'affaire pour l'hebdomadaire qui ne pousse pas plus loin l'analyse ni ne semble rechercher
les réactions du milieu face à ce recul dans ce projet majeur pour l'avenir de la région.
Faut-il s'en étonner quand on sait jusqu'à quel point la philosophie de ce journal, propriété d'une coopérative de gens d'affaires
de la région, se rapproche de celle de ce gouvernement néo-libéral-conservateur nouvellement élu. Comment
pourrait-on oser, dans les circonstances se lever pour protester ? Où sont incidemment celles et ceux
qui n'hésitaient pas, il y a encore peu de temps, à arpenter les rues et réclamer que notre région
ait son dû, sa juste part ? Portneuvois, portneuvoises, levez-vous !
BERNARD LANDRY RESTE, LE 15 JUIN 2003 - Mario Cloutier dans La Presse fait écho à la décision de Bernard
Landry de demeurer chef du Parti québécois aux prochaines élections s'il estime être la meilleure personne
pour gagner scrutin et amener la population à se prononcer par la suite sur l'indépendance nationale du
Québec.
Lors du congrès national tenu hier à Québec et auquel j'assistais, Bernard Landry a effectivement
indiqué clairement que le poste de président du PQ n'était pas vacant et qu'il acceptait de continuer
à agir ainsi au moins jusqu'au prochain congrès national qui se tiendra au plus tard au printemps 2005.
Ceci met dont fin, pour un bon bout de temps, à la course qui s'était amorcée suite à la période
de réflexion que le Chef du PQ s'était donnée. Voilà qui permettra aux militants et militantes du Parti
Québécois de se concentrer sur l'analyse en profondeur des résultats de la dernière élection, notamment
dans la région de la Capitale Nationale, de revoir son programme et de se préparer pour les prochains
rendez-vous avec la population.
ROGER BERTRAND, PRÉSIDENT DU PQ DE LA GRANDE RÉGION, LE 15 JUIN 2003 - À l'occasion d'une réunion spéciale
tenue lors du Conseil national du PQ, Roger Bertrand, militant de longue date, député de Portneuf à
l'Assemblée nationale du Québec de 1993 à 2003 et notamment ex-ministre dans les gouvernements
Bouchard et Landry, a été élu Président du PQ de la région de la Capitale nationale. Monsieur Bertrand
s'est donné comme première priorité de rencontrer les représentants et représentantes des différentes
instances concernées au cours de l'été et de revenir à la rentrée de septembre avec un plan de mobilisation
et d'action qu'il compte présenter à l'exécutif régional et au conseil régional pour adoption. « Je serai
à l'écoute des militants et militantes afin d'élaborer une proposition de démarche qui puisse s'appuyer
sur leur grande expérience et leur fantastique capacité de mobilisation pour défendre les intérêts supérieurs
du Québec et de notre région mise à mal par le gouvernement libéral », de souligner le nouveau président.
LA FACTURE AUX RÉGIONS, LE 14 JUIN 2003 – Chouinard rapporte dans Le Devoir que le gouvernement
neo-libéro-canado-conservateur de Jean Charest refile la facture des ses décisions budgétaires aux régions.
« Et elle est salée. Le Parti libéral, qui se targuait en campagne électorale d'être le parti des régions,
ampute de plus de 20 % le budget du ministère du Développement économique et régional », d’écrire le journaliste
du Devoir qui résume ainsi les principaux coups de butoir aux régions : stratégie de développement économique
des régions amputée de 34 millions de dollars; celle pour le développement des marchés, de deux millions;
l'assistance aux entreprises, de 44 millions; les mesures de soutien au développement local et régional,
de 42 millions, budgets des CLD et des CRD) diminués de 10 %, Investissement Québec perd 52 millions de
dollars, plus un sou aux sociétés Innovatech, aux fonds régionaux de solidarité et Desjardins, zéro pour
la mise en oeuvre de projets d’Action concertée de coopération régionale de développement, nombreuses
compressions au sein du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, au ministère des
Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs voit son budget diminuer de 44 millions de dollars dont
cinq millions dans les politiques forestières.
LA PENSÉE MAGIQUE, LE 14 JUIN 2003 – Pour sa part Josée Boileau met en évidence une forme de pensée magique
dans le gouvernement Charest. Elle souligne d’une part que selon le budget d'Yves Séguin, 61 000 emplois
seront créés cette année au Québec alors que d’après les prévisions de la présidente du Conseil du trésor,
Monique Jérôme-Forget, 25 500 ménages quitteront l'aide sociale pour le marché du travail au cours des
prochains mois -- une économie de 209 millions de dollars pour l'État. « Est-ce à dire que près de la
moitié des nouveaux emplois seront occupés par des assistés sociaux? C'est de la caricature, bien sûr,
mais elle démontre à quel point le gouvernement Charest méconnaît la dynamique de la misère », d’écrire la
journaliste.
« Monique Jérôme-Forget a parlé d'un budget de rigueur hier. Mais la rigueur ne doit
pas être que comptable : elle doit aussi être intellectuelle. Or la réinsertion au travail, pour qu'elle
soit durable, ne peut pas se fonder sur des programmes amputés et strictement financiers », de conclure
madame Boileau.
UN VENT GLACIAL SOUFFLE, LE 14 JUIN 2003 – Les neo-libéro-canado-conservateurs au pouvoir à Québec présentent une vision
réductrice du Québec. Le récent discours inaugural banalise la réalité nationale du Québec et ne propose
aucune perspective quant à son avenir politique et se caractérise par sa grande pauvreté. On y cherche en
vain la trace d’une pensée neuve, vigoureuse, originale, novatrice sur l’évolution du Québec, discours qui
néglige des questions fondamentales pour notre société, comme le vieillissement de la population, et
n’offre que des banalités sur d’autres comme la conciliation famille-travail, la lutte contre la pauvreté,
la protection de l’environnement et l’éducation. On n’y trouve des recettes dépassées et des idées reçues
qui nous ramènent à une conception néolibérale de l’action gouvernementale dont la société québécoise a
fait la triste expérience entre 1985 et 1994.
Rarement n’aura-t-on vu un gouvernement manifester
avec autant d’ardeur une volonté de ne rien faire, de tout bloquer, de tout arrêter et de se désengager.
Un gouvernement qui se défile, qui s’efface, qui manque de leadership et qui érige déjà le laissez-faire
en système, voilà la nouvelle façon de ne pas gouverner. D’ailleurs, le nouveau premier ministre
néo-libéro-canado-conservateur l’affirme : « C’est la réussite individuelle qui permettra une meilleure
répartition de la richesse et une plus grande justice sociale ». Cette apologie du chacun pour soi annonce
un recul dramatique de nos pratiques et de nos traditions de solidarité entre les générations, les groupes
sociaux et les régions. Le gouvernement Charest se désengage et se soustrait à ses responsabilités non pas
parce qu’il poursuit le bien-être de la population, mais pour des motifs idéologique.
La population
du Québec découvre jour après jour que le parti vainqueur le 14 avril ne lui a pas tout dit. Elle découvre
que ce parti était prêt, oui peut-être à prendre le pouvoir et prêt à prendre les moyens pour y parvenir,
mais qu’il n’était manifestement pas prêt à gouverner et à faire progresser le Québec.
COUPES SÉVÈRES À QUÉBEC, LE 13 JUIN 2003 – Les libéraux font tomber leur couperet sur l’État, selon les
prévisions déposées aujourd’hui à l'Assemblée nationale par la présidente du Conseil du trésor, Monique
Jérome-Forget. Seuls les ministères de la Santé, de l'Éducation et des Transports connaissent des
augmentations budgétaires significatives. Les dépenses de soutien aux entreprises sont réduites du quart
entraînant une baisse de 20 pour cent des budgets pour le développement économique et régional. Côté
culture, légère hausse de 5,4 millions $ dans les crédits pour les artistes, financée notamment par une
réduction de 1,1 million $ dans les programmes de promotion de la langue française, ce qui est révélateur
de la vraie nature du PLQ.
AGRANDISSEMENT DE L'ALUMINERIE DE DESCHAMBAULT, LE 12 JUIN 2003 - Extrait du discours sur le budget du
ministre des Finances du gouvernement Chaarest : " Dans le cas du projet d’aluminerie de Deschambault,
nous avons décidé de ne pas y donner suite dans sa forme actuelle. Tel que présenté, il ne répond pas à
nos objectifs."
Bon, très bien ! Qu'en est-il alors du projet d'agrandissement de l'aluminerie d'Alcan à Sept-Iles sur
la Côte-Nord, projet qui est en voie de réalisation aux mêmes conditions ? Doit-on comprendre que ce qui
est bon pour cette région ne l'est pas pour la région de Portneuf ? Les seules conditions qui conviennent
aux libéraux sont-elles celles contenues à leurs fameux contrats secrets du début des années '90 ?
Qu'adviendra-t-il du député libéral de Portneuf qui appuyait le projet en campagne électorale ? S'il est
un homme d'honneur, ne devrait-il pas démissionner dans les circonstances ? À noter que le projet
d'agrandissement de l'aluminerie de Deschambault est le seul spécifiquement identifié ainsi dans un énoncé
aussi stratégique et important que le discours sur le budget. Où était le député pendant que tout ceci se
tramait ? Aurait-il négocié autre chose en contrepartie ? Si oui, qui en profitera ? Qui aura-il
sacrifié en contrepartie ?
La fonction député comporte des exigences, des obligations, il
faut se tenir debout et défendre les intérêts de la région que nous avons le devoir de représenter.
Ce n'est confortablement pas calé dans un fauteuil d'arrière-banc de l'Assemblée nationale,
derrière les adéquistes, qu'on fait progresser une région comme la nôtre mais en s'interposant devant
les décisions de son propre gouvernement lorsqu'elles sont contraires à l'intérêt de celles et ceux
que nous avons le devoir de représenter.
Quant au maire de Deschambault et préfet de la MRC de Portneuf, Jacques Bouillé, lui qui était
fort heureux du projet annoncé en mars dernier, réagira-t-il à cette mauvaise nouvelle pour sa communauté ?
Ses liens privilégiés avec le bureau du député libéral de Portneuf le baillonnent-ils à ce point ?
Prendra-t-il enfin fait et cause pour les citoyens qu'il représente comme maire et comme préfet ou fera-t-il
le dos rond à l'image de bien d'autres intervenants économiques actuellement dans la région de Portneuf ?
Enfin, aurions-nous voté majoritairement et par défaut, pour la médiocrité ?
POUR RÉFLEXION, LE 12 JUIN 2003 - Il s'est agi d'un des discours sur le budget les plus ennuyants et vides
de sens que j'ai eu l'occasion de lire depuis des décennies. Par ailleurs, je prends bonne note de cet
extrait du plan budgétaire déposé par la même occasion :
" Bilan de l’économie québécoise en 2002
Forte croissance de l'économie du Québec
Dans un contexte de reprise économique modérée des pays industrialisés,
le Québec a connu une forte croissance en 2002. En fait, le PIB réel a crû
de 4,3 %, alors qu’il a augmenté de 3,3 % au Canada, de 2,4 % aux États-
Unis et de 1,8 % dans l’ensemble des pays industrialisés. La performance
économique enregistrée au Québec a notamment permis la création de
118 200 emplois en 2002. "
Souhaitons-nous bonne chance pour la suite...
COMMUNICATIONS, LE 12 JUIN 2003 – Dans la section Libre opinion du journal Le Devoir d’aujourd’hui, une
interpellation d’un collectif du milieu communautaire adressée à la ministre de la Culture et des
Communications, Line Beauchamp concernant les enjeux de la concentration des médias au Québec. Le
collectif souligne que, depuis la participation de celle-ci à la commission parlementaire
sur la concentration des entreprises de presse, on ne l’a pas beaucoup entendue sur le rôle de l'État
québécois pour limiter ou contrer les effets quotidiens de cette concentration.
Le collectif
rappelle à la ministre que le «marché» de l'information n'est pas libre au Québec, que le monde des médias
est «trusté», totalement contrôlé par une poignée de propriétaires et que pendant ce temps, les médias
indépendants sont en état d'asphyxie structurelle. Aussi demande-t-on à la ministre d'intervenir
vigoureusement pour soutenir la presse communautaire et indépendante québécoise.
Les représentations du collectif s’appliquent également de mon point de vue aux médias communautaires, par
exemple aux télévisions communautaires autonomes. Il faudra suivre de près les gestes de la nouvelle
ministre à cet égard.
ASSURANCE-MÉDICAMENTS, LE 12 JUIN 2003 – C’est maintenant confirmé par le ministre de la Santé, Philippe
Couillard, deux assurés sur trois paieront plus cher et seuls les jeunes étudiants, les assistés sociaux
et certaines personnes âgées seront épargnés.
Pour ceux qui ont voté pour du changement, eh bien, ils repasseront !
MÉDICAMENTS, LE 11 JUIN 2003 - Dans les journaux d'aujourd'hui, nous apprenons que la plupart des
Québécois qui participent au régime public d'assurance-médicaments subiront une importante hausse de leur
prime le 1er juillet prochain même si le Parti libéral s'était engagé à ce que ces augmentations ne
dépassent pas la hausse du coût de la vie.
AAh...HA !
DISCOURS SUR LE BUDGET, LE 11 JUIN 2003 - Dans son budget qu'il présentera demain, Yves Séguin profitera
d'un soulagement important avec la correction que vient d'apporter Statistique Canada : un milliard de $.
Plus un milliard de mauvaises nouvelles venant d'Ottawa pendant la dernière campagne électorale, et maintenant
une bonne nouvelle en sens inverse juste à la veille du discours sur le budget, merci monsieur Manley !
Le tandem Séguin-Manley compte sûrement sur le fait que les québécois n'y verront que du feu !
TRANSITION RISQUÉE, LE 10 JUIN 2003 - Jean-Robert Sansfaçon écrit que dans l’attente du premier budget du
nouveau gouvernement libéral, la « province » entière (expression de plus en plus réutilisée dans les
textes et les bulletins de nouvelles, depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux) retient son souffle. Sans
succomber à la panique, l’auteur avoue qu'il y a de quoi s'inquiéter d'un gouvernement qui tient d'abord à
faire table rase du passé avant de jouer ses propres billes. Il se demande notamment si le nouveau
gouvernement maintiendra le rythme soutenu de ses prédécesseurs en matière d'investissements, tout en
soulignant le cri d'alarme des acteurs de secteurs aussi sensibles que la culture et l'éducation,
l'environnement ou la famille qui craignent fort de subir les contrecoups de la transition en cours.
Pour l’éditorialiste du Devoir, M. Charest doit comprendre que l'argent dépensé par l'État chaque année
est aussi le gagne-pain de dizaines de milliers de familles.
Pour sa part, Gil Courtemanche se dit renversé par le dogmatisme sous-jacent qui animait le discours
inaugural de Jean Charest, qu’il commente en ces termes: texte d'une platitude qu'on ne retrouve que dans
le rapport annuel d'une PME, qui confond changement et retour en arrière, un conservateur qui parle comme
ses maîtres, Ronald Reagan, Mike Harris proposant des formules et des recettes éculées qui, mises en
application aux États-Unis et en Ontario, se sont soldées par des faillites gigantesques et,
particulièrement en Ontario, par une fracture sociale et une détérioration de la qualité des services
publics. Et l’auteur de rappeler que la tragédie de l'eau contaminée de Walkerton a été reliée directement
aux compressions sauvages que le gouvernement Harris avait effectuées dans les services de contrôle de la
qualité des eaux.
L’auteur souligne enfin que depuis, on a annoncé la création de 3000 nouvelles places en garderie, non
pas dans le réseau des Centres de la petite enfance, exemple efficace et original d'économie sociale et
de participation parentale, mais plutôt dans le système privé, pour des raisons politiques et idéologiques.
Il rappelle enfin la coupe éventuelle dans le vif de 10 % dans le budget de la Culture et donc, des livres
qui ne sont pas publiés, des films qui ne sont pas tournés, ce sont des peintres qu'on prive de couleurs.
« Jean Charest dit avec justesse qu'on ne peut jouer avec la santé et l'éducation d'une société. Il aurait
pu ajouter qu'on ne peut jouer avec son âme et son identité », de conclure Gil Courtemanche.
Les peurs suscitées par les libéraux relativement à l’impact d’un déficit prétendu de 4,3 milliards de
dollars servent à justifier toutes espèces de remises en question et à les dispenser d’honorer les
engagements pris. Le ballon se dégonflera peu à peu comme en témoigne cet article à la Une du journal Le
Soleil de ce jour, faisant état que Statistique Canada a mal fait ses calculs : le milliard de dollars de
moins que prévu dans les transferts était le fruit d’une erreur. Une erreur qui a, lors de l’élection du
14 avril et depuis, très bien servi le gouvernement libéral.
CALONS NOS TUQUES, LE 10 JUIN 2003 – Dans Le Soleil d’aujourd’hui, beaucoup de nouvelles qui préfigurent le
chaos qui se prépare actuellement au Québec : on parle à la Une d’un budget imminent pouvant signifier la
fin de la création d’emplois et du partenariat avec le milieu de l’entreprise ; en page A 2, des promesses
menacées ; à la page A 6, 300 emplois perdus dans l’Estrie au profit du Nouveau-Brunswick en raison de la
lenteur du gouvernement à se mettre en action, en plus d’un nouveau sous-ministre de la Santé mieux payé
que le PM ou le plus haut fonctionnaire du gouvernement.
Une seule consolation, en page C 1, car enfin on réagit positivement au projet d’agrandissement de
l’aluminerie Alcoa-Deschambault. Les entourages du député de Portneuf et du ministre Michel Audet
tentent de corriger l’impression laissée par les propos malheureux tenus par celui-ci lors de la période
de questions de vendredi dernier (…les canards boiteux). Le maire de Deschambault réagit également dans
le même sens, c’est heureux. Nous attendons toujours celles des autres « intervenants » de la région, la
MRC, la Chambre de commerce régionale, etc. Que les gens courageux se lèvent enfin !
L'INVITATION AU CHANGEMENT, LE 9 JUIN 2003 - Selon Michel Venne, dans l’édition du journal Le Devoir
d’aujourd’hui, le discours inaugural prononcé par le premier ministre Jean Charest comporte quelques
phrases dignes d'un idéologue mal dégrossi. Il affirme qu'il sera «à l'écoute des citoyens», déclare son
«attachement à la démocratie», rejette le «dirigisme», se dit «pragmatique», réitère sa confiance dans
les services publics, veut travailler avec «tous les Québécois» et promet d'honorer la «responsabilité
historique» de promouvoir la langue française et l'identité québécoise. Le gouvernement Charest ne
disposerait pas, de dire monsieur Venne, du mandat pour défaire tout ce qui a été fait. Il estime que
M. Charest induit les Québécois en erreur lorsqu'il dit que «nous sommes arrivés au bout d'un modèle de
fonctionnement créé il y a une quarantaine d'années». Ce modèle, il y a au moins 20 ans qu'il n'existe
plus. Il a été modifié sans cesse, par les gouvernements successifs, libéraux ou péquistes. Le premier
ministre nuit à sa propre crédibilité lorsqu'il parle ainsi.
UN PLQ ADÉQUISTE, LE 7 JUIN 2003 - Françoise David et Lorraine Guay, membres du collectif D'abord solidaires
soulignent pertinemment ce matin qu'après le discours inaugural de Jean Charest, Mario Dumont avait la
mine réjouie... et pour cause !, disent-elles. " Une bonne partie de son programme électoral se retrouve
sur la planche à dessin du gouvernement libéral au pouvoir! Pour celles et ceux qui en doutaient encore,
le discours inaugural fait ressortir la vraie nature du nouveau premier ministre: un conservateur déguisé
en libéral ou plutôt un adéquiste égaré dans le parti qui avait impulsé la Révolution tranquille et fait
adopter l'assurance-maladie en 1970. Ce «progressiste-conservateur-libéral» nous propose une grande
«marche en avant vers le passé» comme projet de société auquel nous sommes conviés à participer avec
enthousiasme: Jean Lesage et même Robert Bourassa doivent se retourner dans leur tombe! (...) À semer des
vents de cette force-là, le gouvernement se prépare une joyeuse tempête !
On ne pourrait mieux dire !
ALCOA, UN CANARD BOITEUX ? LE 6 JUIN 2003 - La députée de Taschereau, madame Agnès Maltais, a adressé ce vendredi une
question au ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, monsieur Sam Hamad, relativement au
projet de développement de l'aluminerie Alcoa-Deschambault. Ce projet pourrait créer des centaines d'emplois directs, voire des milliers d'emplois
indirects, dont une bonne part dans la région de Portneuf. La porte-parole de l'opposition officielle
a insisté pour que celui-ci se tienne debout devant le ministre du Développement économique et régional
pour qu'il donne son aval au projet.
La réponse est venue de Michel Audet, ministre du Développement économique et régional, dont une partie est
pour le moins embrouillée : " (...) Oui, nous allons appuyer l'entrepreneurship, oui, nous allons appuyer
les entreprises mais, non, nous n'allons pas transformer l'État pour sauver tous les canards boiteux du
Québec. (...) nous allons appuyer les entreprises, nous allons appuyer les travailleurs, nous allons
supporter les entrepreneurs effectivement et nous le faisons et nous allons continuer de le faire.
D'une part, la réponse du ministre ne veut rien dire et d'autre part, qu'on puisse suggérer que cette
usine de classe mondiale du groupe Alcoa puisse être qualifiée de canard boiteux est carrément irrespectueux
et renversant envers l'usine, ses travailleurs, ses cadres et le groupe Alcoa. C'est une insulte aussi pour la
région de Portneuf. Qui, enfin, pourra nous défendre dans ce dossier, en plus de l'opposition officielle ?
La réponse du ministre Audet, à la place du ministre responsable de la région est d'autant plus insultante
qu'au cours de la même période de questions, il a déclaré appuyer les projets de TELUS et DMS Biologics.
CHANGER POUR CHANGER ? LE 6 JUIN 2003 - Dans Le Devoir de vendredi, T. Chouinard rapporte que selon le ministre
Couillard, le mandat du comité d'experts sera renouvelé de «façon créative», reconnaissant par ailleurs que
l'utilité de ce comité «avait été très grande au cours des dernières années mais que cette utilité
commençait à s'étioler dans la période des derniers mois, un peu comme un médicament auquel on développe
une tolérance (...) Nous avons pensé qu'il était plutôt temps de renouveler le mandat de façon créative et
de le rendre plus en lien avec les besoins réels des établissements", aurait-il affirmé sans autres
précisions selon l'auteur de l'article.
Changer pour changer, c'est plutôt de cela qu'a l'air la position du ministre dans les circonstances.
La population veut du changement, elle en aura peu importe le mérite de ce qui se faisait déjà !
AUTISME, LE 5 JUIN 2003 - La Presse canadienne rapporte ce matin que Jean Charest est invité à respecter
ses promesses pour les autistes. Dans l'opposition comme en campagne électorale, le chef libéral Jean
Charest a abondamment dénoncé le peu de ressources accordées aux enfants autistes et à leur famille.
Maintenant qu'il est au pouvoir, il en fait moins que le gouvernement précédent, estime la Fédération
québécoise de l'autisme.
«Les associations de parents regrettent d'avoir servi d'enjeu électoral», a fait valoir mardi, en
conférence de presse, Carmen Lahaie, porte-parole de la fédération. Mme Lahaie a rappelé que
l'ex-ministre de la Santé, François Legault, avait annoncé un plan d'action pour les autistes de 40
millions de dollars sur cinq ans, dont 14 millions pour l'année 2003-04, alors que le gouvernement
Charest prévoit la somme de 10 millions pour 2003-04, dont seulement quatre millions est de l'argent neuf.
La fédération demande donc au gouvernement la mise en place d'un plan d'action en autisme accompagné de
l'investissement prévu de 14 millions pour l'année financière en cours.
Enfin, l'organisme reconnaît que ce que les décisions du gouvernement précédent impliquaient des
investissements notablement plus importants que les engagements des libéraux. Il est cependant un peu
tard pour les regrets. Ceux qui à l'époque, tiraient dans le dos du gouvernement précédent malgré
les sommes annoncées, se retrouvent plutôt déculottés aujourd'hui. Si d'autre part l'autisme a pu servir
d'enjeu électoral, c'est d'abord sous la pression des associations de partents et grâce à leur
naïveté face aux promesses libérales.
LE POIDS-PLUME - LE 5 JUIN 2003 - Michel David rapporte ce matin dans Le Devoir qu'un proche collaborateur
de Jean Charest avait reconnu avant même qu'il soit prononcé qu'une demi-heure aurait amplement
suffi pour le discours inaugural du premier ministre. L'autre heure ne serait que du remplissage. "Il avait
tort. Charest aurait eu bien assez de 20 minutes", d'écrire monsieur David.
On me demandait hier comment Jean Charest, qu'on ne considérait pas à la hauteur comme chef de
l'opposition officielle, peut-il le devenir comme premier ministre ? "Le principe de Peter, ça ne
marche pas à l'envers", de conclure mon interlocutrice !
LE BOUGON, LE 4 JUIN 2003 - Hier, l'Action "démocratique" de Mario Dumont a réussi à retarder l'élection du
nouveau président de l'Assemblée nationale du Québec en refusant de consentir à ce que celui-ci soit
désigné par un scrutin secret de tous les députés.
Les adéquiste boudent comme des enfants dans l'espoir que leur parti soit reconnu comme groupe
parlementaire, nonobstant les règles de l'Assemblée. C'est vraiment de l'enfantillage qui révèle bien
un des traits méconnus du caractère du chef de l'ADQ : la bougonnerie.
RISTOURNES ET CADEAUX, LE 3 JUIN 2003 - Selon Denis Lessard et André Noël dans La Presse, Revenu Québec
s'est mis aux trousses des pharmaciens qui ont bénéficié de ristournes et de cadeaux offerts par les
compagnies de médicaments génériques. Le fisc se chargera d'émettre des avis de cotisations pour des
revenus pouvant excéder 200 millions sur trois ans. Les cadeaux offerts aux pharmaciens par les firmes de
médicaments génériques pour les inciter à promouvoir leurs produits auraient dû être inclus comme revenu
par les pharmaciens-propriétaires.
Bravo, il est enfin temps qu'on intervienne à ce niveau. Il faut espérer que le gouvernement Charest
conduise à terme cette initiative du gouvernement précédent. Qu'en est-il des avantages éventuellement
consentis à d'autres professionnels de la santé par de telles compagnies ? Cette question ne devrait-elle
pas également faire l'objet d'un examen de la part de Revenu Québec, au cas où ?...
REGROUPEMENTS MUNICIPAUX, LE 1er JUIN 2003 - Selon la PC, Bernard Landry a l'intention de placer la
défense des nouvelles grandes villes en tête de ses priorités en vue de la rentrée parlementaire cette
semaine à Québec. M. Landry veut former une alliance avec les maires des nouvelles villes afin d'empêcher
les défusions, une promesse libérale qualifiée d'irresponsable. Il invite Jean Chaarest à renoncer à ce
projet.
Parlant d'alliance, on nous apprend également que trois organismes représentant le milieu des affaires de la
région de Montréal appuient le maintien des nouvelles villes fusionnées. Il s'agit de la Chambre de
commerce du Montréal métropolitain et les Chambres de commerce et de l'industrie de Laval et de la
Rive-Sud. Elles exigeraient du gouvernement Charest qu'il établisse cette loi sur trois bases permettant
la réussite des grandes villes. Elles demandent que l'ensemble des citoyens des grandes villes puissent
se prononcer et recommandent que le taux minimum de participation à un éventuel référendum soit de 66
pour cent. Finalement, elles souhaitent que peu importe le résultat d'un tel référendum, le gouvernement
adopte un système de péréquation sur le territoire des grandes villes.
Voici une disposition qui enlèverait beaucoup "d'intérêts" (!) aux défusionnistes... On peut logiquement
anticiper en effet que les personnes appuyant un tel mouvement de défusion seront d'abord et avant tout
des résidents de municipalités plus riches espérant recouvrer leurs avantages fiscaux antérieurs.
CHAREST PERD UNE MINISTRE, LE 31 MAI 2003 - Coup dur pour le nouveau gouvernement qui vient d'entrer
en fonction. À peine un mois après son assermentation, la ministre déléguée à la Santé, aux Services
sociaux et à la Condition des aînés, Julie Boulet, démissionne de ses fonctions à la
suite de révélations portant sur des cadeaux qu'elle aurait reçus de la part d'une compagnie
pharmaceutique au moment où elle exerçait sa profession de pharmacienne-propriétaire.
Les règles de la vie politique sont dures, mais ce sont les règles...
MYTHE DU 4,3 MILLIARDS, LE 31 MAI 2003 - En matière de finances publiques durant la dernière campagne,
le PQ a fait valoir l’impossibilité de réduire les impôts tout en réinvestissant en santé, en éducation
et en assurant un meilleur soutien aux familles. De son côté, les libéraux ont fait des promesses
irréalistes en s’engageant à réduire les impôts et à augmenter les dépenses sans créer de déficit, faisant
campagne en promettant à tout vent sans avouer qu’il ne pourrait remplir ses engagements sans faire des
compressions majeures. Élu sur la base de cette fausse représentation, ils accablent le gouvernement
précédent en exploitant de façon partisane une étude de l’ancien vérificateur Guy Breton sur les finances
publiques. Les compressions qui se préparent résulteront des promesses irresponsables des libéraux durant
la campagne.
Rappelons que le Rapport Breton ne conclut pas à l’existence d’un « trou » de 4 milliards. Cette
expression est une interprétation partisane inventée de toute pièce par les libéraux pour se
défiler des engagements irréalistes pris lors de la dernière campagne et pour justifier des
compressions massives et en faire porter l’odieux au gouvernement du Parti Québécois.
Le 4,3 milliards est le scénario du pire, une évaluation très pessimiste des difficultés
budgétaires auxquelles le gouvernement du Québec pourrait faire face au cours de la
prochaine année. On arrive aussi à ce chiffre en faisant fi des règles comptables normales, par exemple
en intégrant aux états financiers du gouvernement les déficits des hôpitaux.
En réalité, on parle de difficultés budgétaires d’environ 1,2 milliard de dollars, ce qui en soi n’a
rien d'inhabituel, confirmant simplement que les gouvernements ont souvent à combler un écart
entre les prévisions et les résultats souhaités. Guy Breton reconnaît lui-même qu'il n'y a pas nécessairement
un déficit dans le budget Marois du 11 mars dernier. Il arrive plutôt à la conclusion qu’un
gouvernement du Parti Québécois, s’il avait été réélu, aurait maintenu le déficit zéro : « Si nous
avions fait l’exercice l’an dernier, nous aurions sûrement trouvé un manque à gagner, alors qu’en
bout de ligne, ils sont arrivés à équilibrer le budget. En règle générale, les gouvernements
réalisent ce qu’ils espéraient faire », a expliqué Guy Breton le jour de la présentation de son rapport.
Quant aux règles comptables utilisées par les gouvernements du Parti Québécois, il les estime très
rigoureuses. Suivant la dernière réforme comptable du gouvernement en 1998, M. Breton a déclaré que le
Québec est maintenant « ...en avant de la parade à ce chapitre au pays. Cela va assez loin. Québec fait
exactement ce que demandait l’Institut des comptables canadiens ». Le gouvernement du Parti Québécois
est donc au-dessus de tout soupçon pour ce qui est de sa gestion des finances publiques.
Pour leur part, les firmes de courtage comme Moody’s et Standard and Poor’s ont souligné la
gestion rigoureuse et compétente du Parti Québécois au cours des dernières années et rehaussé la cote du
Québec. Elles avaient au contraire porté un jugement très négatif sur la gestion du Parti libéral quand il
était au pouvoir en lui faisant subir six décotes consécutives!
Dans les faits, le Rapport Breton présente plusieurs lacunes, il repose sur des choix très discutables et
brosse un portrait noir et alarmiste de la situation. Il a été produit en sept jours par trois
comptables, ce qui n’est pas très sérieux. Ce rapport s’inscrit clairement dans une opération partisane,
une manoeuvre grossière du Parti libéral suite à ses promesses irréalistes pour se faire élire.
Rappelons qu'il a promis de réduire les impôts, de réinvestir en santé et en éducation et
de maintenir, sinon dans bien des cas d’augmenter le budget des autres ministères, le tout sans créer de
déficit. Il est évident que ces promesses ne tiennent pas debout. Pour s’en sortir, les libéraux n’ont pas le
choix : ils doivent procéder à des compressions budgétaires massives. Pour les justifier et en faire
porter la responsabilité au Parti Québécois, ils ont inventé ce niveau de déficit, une stratégie
dont les conséquences sont très préoccupantes, notamment en regard à la crédibilité du Québec auprès des
agences de cotation.
Le Parti Québécois a joué la carte de la rigueur, de l’honnêteté et de la transparence. Il a expliqué à la
population qu’en raison notamment du déséquilibre fiscal, il n’est pas possible au cours des deux
prochaines années de réduire les impôts et de maintenir la qualité des services. Le Parti libéral, pour sa
part, a tout promis à tout le monde : baisses d’impôts pour les personnes et les
entreprises, hausses des dépenses en santé, en éducation, en environnement, pour la culture, etc.
Maintenant, c’est le monde à l’envers. Ce parti qui a caché ses intentions à la population est aujourd’hui
celui qui accuse l’autre d’avoir laissé un déficit. Or, il faut juger l’arbre à ses fruits. Le Parti
libéral n’a pas joué franc-jeu avec la population du Québec ni avant ni après l’élection. Il auraient dû
présenter franchement leurs positions, expliquer pourquoi des compressions étaient nécessaires et convier
la société civile à tenir un débat sur les compressions à faire une fois élu.
Conséquences ? La stratégie des libéraux va entraîner une baisse de la qualité des
services publics, notamment pour les régions, les familles et la protection de l’environnement. Elle va
placer le gouvernement du Québec en position de faiblesse dans le débat sur le déséquilibre fiscal. En
effet, comment le gouvernement Charest pourra-t-il faire valoir auprès d’Ottawa que le Québec n’a pas
tous les moyens de financer ses programmes sociaux s’il compte en même temps accorder de généreuses
baisses d’impôt? Enfin – et on le sent déjà – la stratégie des libéraux provoque des tensions
importantes dans la société et crée de l’incertitude.
À LIRE, LE 28 MAI 2003 - Éditorial de Josée Boileau dans Le Devoir... Sous un gouvernement libéral, les
parents écoperont. Que ce soit là la première certitude dans le flot de rumeurs qui circule témoigne non
pas d'un choix budgétaire mais d'une incompréhension sociale.
GARDERIES, LE 27 MAI 2003 - Une hausse d'impôts pour financer les garderies à 5 $, la formule Béchard
toucherait les familles «mieux nanties» selon Clairandrée Cauchy dans Le Devoir d'aujourd'hui.
On y apprend en effet que pour financer le réseau et augmenter le nombre de places, le gouvernement
envisagerait de remettre au goût du jour le slogan soixante-huitard «Faisons payer les riches». Tout en
continuant à payer 5 $ directement aux Centres de la petite enfance (CPE), les familles mieux nanties
contribueraient davantage au financement des services de garde par l'entremise de leur déclaration de
revenus.
Pour les familles de classes moyennes et mieux naties qui ont fait le pari d'un nouveau parti au pouvoir,
quelle bonne nouvelle ! En planifiant de faire payer davantage les plus riches pour les services de garde, le gouvernement
libéral viole son engagement électoral de diminuer les impôts.
INVESTISSEMENTS DANS LA SANTÉ, LE 26 MAI 2003 - Pensiez-vous que le gouvernement libéral allait investir
plus que 240 millions $ dans la Santé ? À cette question posée sur le site de Cyberpresse.ca, 95 % des
quelque 2 800 lecteurs ayant répondu ont déclaré OUI.
AGRANDISSEMENT DE L'ALUMINERIE, LE 25 MAI 2003 - Enfin une réaction sur ce dossier dans un quotidien
de ce jour. Il s'agit d'une lettre d'opinion en provenance d'un citoyen ... de Gatineau (voir Le Soleil,
page A 13). En provenance de la région Portneuf, rien ne bouge encore, pas un mot ! Même dans l'hebdomadaire
régional (Le Courrier de Portneuf), pas une ligne sur la remise en cause du projet par le gouvernement
libéral et pas une seule question s'adressant aux "leaders" de la région. Comment expliquer ce silence ?
Vous avez une opinion à ce sujet ? Alors, veuillez me faire connaître vos
COMMENTAIRES ? .
LUNE DE MIEL, LE 24 MAI 2003 - Norman Delisle, de la Presse Canadienne, souligne avec justesse que
la lune de miel, dont jouit le gouvernement Charest, tire déjà à sa fin après à peine 40 jours de pouvoir.
Monsieur Delisle note les problèmes qui s'accumulent à grande vitesse et les critiques commencent à fuser
de toutes parts : report de la réforme scolaire, annonce d'une réforme de l'assurance automobile et préparation
du prochain budget sans consultation, modifications prévues au Code du travail (sous-traitance), confusion
quant à l'avenir des Conseils régionaux de développement, disparition en vue des Régies régionales de la
Santé, prix encore à la hausse des médicaments, pratiques commerciales agressives de l'industrie pharmaceutique
qui subsistent, crise du logement pour le premier juillet, la boîte de Pandore des défusions municipales.
Si on y ajoute la remise en question de projets économiques importants pour le Québec et ses régions, il
n'y a rien de bien rassurant.
D'ailleurs Michel Vastel dans la chronique politique du journal Le Soleil
d'aujourd'hui sert un vigoureux rappel à l'ordre au ministre du Développement économique et régional, Michel
Audet qui plaide le retour aux lois du marché et le ménage dans les programmes d'aide aux entreprises :
« ... le ministre a-t-il une recette miracle pour inviter les cinq grandes banques canadiennes, toutes
de Toronto, à investir davantage dans les entreprises du Québec ? Et le ministre va-t-il convaincre le
Globe & Mail de réclamer la fin immédiate de toutes les subventions à l'industrie automobile ?
Le ministre (...) va vite se rendre compte que les discours d'un ministre du gouvernement doivent être plus nuancés que
ceux d'un président de chambre de commerce... », de conclure le chroniqueur.
Bref, c'est un retour brutal à la réalité.
AGRANDISSEMENT DE L'ALUMINERIE, LE 23 MAI 2003 - Québec continue d'alimenter l'inquiétude dans Portneuf
en remettant en cause le projet d'agrandissement de l'aluminerie sous le prétexte de la situation des
finances publiques. Pourtant, l'entente intervenue
est équivalente à celle du projet d'agrandissement de l'aluminerie Alcan à Sept-Iles. Est-il prêt à la
remettre en cause également ? Pourquoi ce qui est bon pour la Côte-Nord ne le serait pas également pour
la région de Portneuf ? Les libéraux ne cherchent-ils pas tout simplement des sources pour financer les
promesses irréalistes qu'ils ont faites lors de la dernière campagne électorale ?
En d'autres endroits, pour d'autres dossiers, les intervenants du milieu ne tardent pas à réagir.
Sur le projet à Mont Sainte-Anne par exemple, le gouvernement est immédiatement critiqué par la Chambre de
commerce de Québec, qualifiant d'«incendiaires» les propos de Jean Charest concernant le refus du
gouvernement d'appuyer le développement prévu de 350 millions $. Dans la région de Portneuf, c'est le
silence. Où sont par exemple la MRC et la Chambre de commerce régionale de Portneuf pour défendre les
intérêts de la région sur le projet d'agrandissement de l'aluminerie alors que le décision du nouveau
gouvernement se fait attendre ?
SITUATION DE L'EMPLOI DANS LA RÉGION, LE 22 MAI 2003 - Selon les compilations effectuées par Emploi-Québec pour le mois
d'avril, l’activité sur le marché du travail et l’emploi atteignent des sommets. Le taux de chômage est en
hausse mais malgré cela, on observe une bonne performance de la région comparé à l’ensemble du Québec. Pour
les détails, cliquer Tendances.