« Pour mémoire ! »

( ...considérant que cette faculté a tendance à oublier )




MENACE SUR LA PAIX SOCIALE ? LE 21 JUIN 2003 - La PC rapporte aujourd’hui les réactions de Bernard Landry aux actions récentes du gouvernement Charest. Celui-ci agit de façon telle que la paix sociale sera difficile à gérer cet automne, d’avertir le chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.

« J'espère qu'il n'y aura pas de crise, je n'en souhaite pas. (…) Le Québec d'après le 14 avril est figé et paralysé dans à peu près tous les secteurs d'activité et tous les horizons économiques et sociaux. Le gouvernement libéral entreprend de déconstruire les principaux acquis du Québec (…) Les régions sont abandonnées, des milliers d'emplois sont menacés, il y a un frein au développement de l'économie du savoir, des attaques contre les centres de la petite enfance, et moins de fonds que promis en santé et en éducation», de souligner le chef de l'opposition.

DÉFUSIONS FORCÉES ET IMPROVISÉES, LE 21 JUIN 2003 - Le projet de loi sur les défusions destiné à permettre aux nouvelles villes de proposer des bonifications aux arrondissements, vient d’être transformé en déclaration ministérielle. Le gouvernement conservateur de Jean Charest démontre l'improvisation qui entache cette initiative, comme bien d'autres d'ailleurs. Il est anormal que le premier projet de loi déposé par le gouvernement se transforme en déclaration ministérielle.

« Nous sommes prêts ! », disaient-ils en campagne électorale.

ÇA NE BOUGERA PLUS APRÈS L'ÉCOLE, LE 20 JUIN 2003 - Le gouvernement conservateur de Jean Charest vient d'annuler le programme "Ça bouge après l'école", une initiative majeure de nature préventive visant à réduire l'incidence et les conséquences de l'inactivité chez les jeunes. Encore une fois, les libéraux font montre d'un réductionnisme et de courtes vues en ces matières. Pendant ce temps, l'obésité progresse chez les jeunes, une véritable bombe à retardement puisque c'est dans une vingtaine d'années qu'on en verra les conséquences sur la santé, les urgences et les coûts hospitaliers. Vive les services de réparation, les services " Couillard "...

URGENCES D'ÉTÉ, LE 20 JUIN 2003 - Dans son édition d'aujourd'hui, Le Devoir rapporte que la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) demeure convaincue qu'une crise pourra être évitée dans les urgences cet été grâce aux mesures mises en place depuis un an.

Bien content de savoir que les mesures mises en place depuis un an porteront fruit, de l'avis de la FMOQ, un organisme qui tirait dans le dos du gouvernement précédent, plus souvent qu'autrement.

ATTACHEZ VOS CEINTURES, LE 18 JUIN 2003 - Des maires qui se mobilisent contre les défusions, « démolition tranquille » pour Jean-Paul L’Allier, un ministre dit « des trous de beigne », écrit Michel Vastel, Imperial Tobacco qui ferme son usine à Montréal au profit de l’Ontario, des hôpitaux qui devront bientôt payer pour le sang, des garderies à « contribution réduite » plutôt qu’à 5$, des compressions qui remettent en question les plans de réussite dans les écoles, la Santé et l’Éducation devront aussi y passer, écrit un ex-Secrétaire général du Conseil du trésor, Denis Bédard, un Québec isolé sur la question du bois d'oeuvre, face aux américains, les fédéraux qui ne répondent plus...

Bref, les mauvaises nouvelles s’accumulent comme en font foi les articles des journaux. Il serait tentant d’y réagir point par point. La tâche est cependant colossale pour le citoyen que je suis. La dépense d'énergie en vaut-elle la peine, entre un économiste qui joue au Nintendo avec les budgets et les services publics (Le Soleil d’aujourd’hui, page A 17) et ce gouvernement nouvellement élu par une minorité qui prend prétexte de la rareté pour tout démolir avec un discours de langue de bois ?

Je me limiterai dont à un seul commentaire. Le nouveau gouvernement neo-libéro-canado-conservateur de Jean Charest invoque qu’il n’a pas les moyens de poursuivre le développement des places à 5$, ou il compromet pour cette même raison les plans de réussite dans les écoles. Ce qu’il dit dans les faits, c’est qu’au nom de la société québécoise, son gouvernement réduit son support à la famille. Avoir des enfants, assurer la relève, c’est bien mais que les parents se débrouillent, qu’ils en assument davantage les coûts. C'est le règne du chacun pour soi qui se concrétise peu à peu !


DÉFUSIONS FORCÉES, LE 18 JUIN 2003 - Le gouvernement Charest a déposé hier le projet de loi 9 ouvre la voie aux «défusions forcées». Gérald Tremblay juge «irresponsable» le projet de loi du ministre des Affaires municipales, un «outil de chicane, de division et de recul», dit-il. Robert Dutrisac, dans Le Devoir, rapporte que c’est sous la pression des députés de l'ouest de l'île de Montréal que le ministre Jean-Marc Fournier n'a pu retenir le scénario qui voulait qu'une majorité constituée de 50 % plus un des électeurs inscrits d'une ancienne ville soit nécessaire pour conduire à une défusion. Encore une fois, on constate l’origine du véritable pouvoir au sein du PLQ, i.e. celui des anglophones et des allophones, selon Michel Vastel.

Pour Bernard Descôteaux, le parti pris du gouvernement Charest envers les nouvelles villes, si jamais il a existé, n'est plus. Le projet de loi encadrant le processus de défusion déposé hier à l'Assemblée nationale confine le gouvernement à un rôle d'arbitre dans le débat. Les partisans des nouvelles villes savent maintenant qu'il leur faut compter sur leurs propres moyens pour empêcher leur éclatement.

L’APRÈS BOURGAULT, LE 18 JUIN 2003 – Extrait d’une chronique de Michel Venne dans Le Devoir : « Pierre Bourgault n'a jamais eu d'autre puissance que celle du verbe, qu'il a mise au service de la justice et de la liberté. C'est avec des mots, et rien d'autre, qu'il a fait apparaître un pays dans l'imaginaire tout en lui conférant vraisemblance, maniant la langue dans tous ses registres, capable d'étaler une dialectique irréfutable mais aussi, avec la musique de Robert Charlebois, d'exhorter les Québécois à se grouiller le cul. (…) Vouloir reproduire ou chercher un nouveau Bourgault aujourd'hui serait vain. La parole n'est plus véhiculée de la même manière et est en concurrence avec la cacophonie ambiante. Le discours sur le pays ne peut pas se nourrir précisément aux mêmes sources. La nation québécoise est toujours opprimée au sein du Canada. Mais les Québécois ne ressentent pas, individuellement, le poids de cette injustice. Même si le projet reste identique, celui d'assumer politiquement la liberté, la responsabilité et la différence, les mots pour le dire ne peuvent pas être les mêmes parce que le public et le contexte ont évolué. (…) Les idées politiques font comme les marées, disait le premier ministre français Jean-Pierre Raffarin lors de son passage au Québec, en mai. Elles descendent puis elles remontent. Il y aura des successeurs à Pierre Bourgault. »

360 M$ DÉTOURNÉS ? LE 18 JUIN 2003 – « Non seulement le budget du nouveau gouvernement n’injecte pas le 1,2 milliard $ d’argent neuf provenant du Québec tel que promis par le chef libéral Jean Charest, mais il détourne 360 millions $ de fonds fédéraux réservés à la santé et l’utilise à des fins autres », déplore la porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et députée de Hochelaga-Maisonneuve, madame Louise Harel. « Le chef libéral a manqué à sa parole. En effet, l’effort budgétaire libéral pour la santé est nul », a constaté madame Harel. Le budget de 19,1 milliards $ en santé reconduit les sommes déjà prévues dans le budget du gouvernement précédent.

Rappelons que dans le budget Marois, l’argent neuf du Québec s’élevait à 529 millions $ alors qu’une somme de 838 millions $ en provenance de fonds fédéraux était affectée à la santé, et ce, sans compter la réserve de 809 millions $ qui avait été constituée.

RÉGIONS : CHAREST REFUSE DE RÉPONDRE - Pressé de questions portant sur les mesures concrètes que le gouvernement libéral entendait prendre pour assurer le développement économique des régions et pour contrer l’exode des jeunes, le premier ministre Charest évite de répondre, préférant plutôt faire le procès de l’ancien gouvernement. Visiblement, le gouvernement libéral n’a aucune vision et mesures concrètes à proposer à la société québécoise quant à ces enjeux.

Concernant ces préoccupations importantes que sont la jeunesse et l’avenir des régions, les seules mesures mises de l’avant sont l’abolition du ministère des Régions et l’amputation de 20 % du budget alloué au développement économique et régional ainsi que l’abolition des mesures incitatives pour contrer l’exode des jeunes.

Le nouveau budget Séguin laisse tomber la jeunesse par la réduction de crédits d’impôt pour le stage en milieu de travail ; l’abandon des crédits d’impôt pour le retour des jeunes en région; l’abandon de la jeune famille; l’abandon du congé parental pour les travailleurs autonomes; l’abandon des étudiants endettés; l’abandon des jeunes décrocheurs; l’abandon du 1 % pour la formation en entreprise.

« Le premier budget du gouvernement Charest fait l’unanimité pour une chose, il est désastreux pour les régions. Il n’y a aucun plan de développement régional, aucune mesure de création d’emploi. Manifestement la ministre déléguée au Développement régional et au Tourisme n’a pas su défendre les régions auprès du ministre des Finances », a conclu monsieur Richard Legendre, porte-parole de l’opposition officielle pour les régions.

L’ALLUMEUR DE CONSCIENCES, LE 17 JUIN 2003 – Pour Kathleen Lévesque, leader politique sans jamais avoir été élu, Pierre Bourgault (1934-2003) a eu une trajectoire singulière qui soulève le respect et l'admiration. À preuve, dès l'annonce hier après-midi du décès de cet homme engagé, les hommages se sont multipliés. Tous ont souligné la passion et la grande rigueur intellectuelle de Pierre Bourgault. Autant ses partisans que ses adversaires, d’écrire la journaliste du Devoir, ont souligné hier à quel point Pierre Bourgault avait influencé l'évolution politique du Québec.

L'ADQ SE RECENTRE, LE 16 JUIN 2003 - Tommy Chouinard rapporte dans Le Devoir que face à un Parti libéral au pouvoir qui monopolise la droite, l'Action démocratique du Québec opère en un recentrage pour se positionner autrement sur l'échiquier politique et modifier la perception des Québécois à son égard. «Le recentrage, c'est revenir aux valeurs de base sur lesquelles les gens nous ont connus… », de dire Mario Dumont. Et Joëlle Lescop de renchérir : « Je crois que l'ADQ est allée à droite car, dans les dernières années, on était allé trop à gauche. Mais je ne serais pas à l'aise si l'ADQ va plus à droite. Je pense que, comme société, il faudra revenir plus au centre que les libéraux… ».

Droite, centre, gauche, centre, droite… quel charabia ! La réaction des ténors de l’ADQ est vraiment caractéristique d’un parti dont l’objectif premier est d’accéder au pouvoir pour le pouvoir… celui d’un gouvernement de province en plus. On cherche plus à aguicher la moyenne de l’électorat plutôt que de proposer aux Québécois(es) des mesures pour faire avancer le Québec. Franchement, rien de plus traditionnel que ce parti.

MONTRÉAL ABANDONNÉ ? LE 16 JUIN 2003 – En éditorial, Bernard Descôteaux rappelle que l'une des réactions les plus vives au budget présenté jeudi dernier est venue du maire de Montréal : « Tandis que Gérald Tremblay a besoin de tous les appuis pour résister à ceux qui veulent démanteler la nouvelle ville, celui qu'il croyait être son principal allié lui a fait défaut. Pas facile ces temps-ci d'être maire de Montréal. »

L’éditorial de monsieur Descôteaux aurait pu tout aussi bien s’intituler « Québec et Montréal, villes abandonnées ? ». D’entrée de jeu, le gouvernement Charest abandonne en effet notre Capitale nationale (ce qui doit lui faire particulièrement plaisir considérant l’accent pro-canadian du PLQ) et notre Métropole à leur sort respectif. Une belle façon de promouvoir le développement économique et la fierté nationale du Québec. En somme, nous faisons place à la Métropole canadienne, Toronto, et la Capitale canadienne, Ottawa, avec ce gouvernement provincial.

DES SEMEURS DE MOROSITÉ, LE 16 JUIN 2003 – Dans sa chronique du journal Le Devoir de ce jour, Michel Venne s’exprime en ces termes : Quel drôle de début de mandat pour un gouvernement qui devait «réinventer le Québec» (sic!). Il plonge les entrepreneurs dans l'expectative. Il enlève aux régions, sorties gonflées d'optimisme du Sommet de l'automne dernier, des moyens considérables. Il plonge le maire de Montréal, un ancien ministre libéral, dans une colère noire. Après avoir voté en faveur de la loi contre la pauvreté et l'exclusion sociale, il annonce de nouvelles privations pour les pauvres. L'avenir des centres de la petite enfance, une réussite sociale, est en ballottage. Et le reste à l'avenant. Il n'y a guère que les acteurs du système de santé à n'avoir rien à redire. Question de temps.

À lire absolument : Michel Venne

LES ASSISTÉS SOCIAUX CHEZ LES LIBÉRAUX, LE 16 JUIN 2003 – Selon la PC, le Front commun des personnes assistées sociales du Québec enverra des délégations visiter les députés libéraux « provinciaux » pour protester contre le récent budget. Pour le Front, le Parti libéral ne respecte pas ses engagements en matière de lutte contre la pauvreté, il applique les politiques de droite de l'ADQ pourtant rejetées par la population lors des dernières élections, se servant de la présumée «impasse budgétaire» de 4,3 milliards $ comme une excuse, un déficit qui n'est pas réel, selon leur porte-parole Jean-Yves Desgagnés.

URGENCES, UN ÉTÉ INFERNAL ? LE 16 JUIN 2003 – Toujours selon la PC, ;es unités d'urgence de plusieurs centres hospitaliers du Québec craignent de vivre un nouvel été infernal, faute de médecins. Une multitude de quarts de travail seraient toujours à combler dans plusieurs régions, dont la Mauricie, le Lac-Saint-Jean, et Lanaudière. Les autres régions touchées sont la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent, Chaudière-Appalaches et l'Abitibi-Témiscamingue.

Comment ? C’est pas encore réglé cette affaire-là ? Charest s’était pourtant engagé à… Mystère !

DES SILENCES GÊNANTS DANS PORTNEUF, LE 15 JUIN 2003 - Dans Le Courrier de Portneuf, principal hebdomadaire de la région, on retrouve à peine un bref article, laconique, suite à la décision du gouvernement Charest de ne pas donner suite à l'entente conclue entre le gouvernement précédent et Alcoa concernant l'agrandissement de l'aluminerie de Deschambault. " Les libéraux rejettent l'entente ", point ! C'est en ces terme que se résume l'affaire pour l'hebdomadaire qui ne pousse pas plus loin l'analyse ni ne semble rechercher les réactions du milieu face à ce recul dans ce projet majeur pour l'avenir de la région.

Faut-il s'en étonner quand on sait jusqu'à quel point la philosophie de ce journal, propriété d'une coopérative de gens d'affaires de la région, se rapproche de celle de ce gouvernement néo-libéral-conservateur nouvellement élu. Comment pourrait-on oser, dans les circonstances se lever pour protester ? Où sont incidemment celles et ceux qui n'hésitaient pas, il y a encore peu de temps, à arpenter les rues et réclamer que notre région ait son dû, sa juste part ? Portneuvois, portneuvoises, levez-vous !

BERNARD LANDRY RESTE, LE 15 JUIN 2003 - Mario Cloutier dans La Presse fait écho à la décision de Bernard Landry de demeurer chef du Parti québécois aux prochaines élections s'il estime être la meilleure personne pour gagner scrutin et amener la population à se prononcer par la suite sur l'indépendance nationale du Québec.

Lors du congrès national tenu hier à Québec et auquel j'assistais, Bernard Landry a effectivement indiqué clairement que le poste de président du PQ n'était pas vacant et qu'il acceptait de continuer à agir ainsi au moins jusqu'au prochain congrès national qui se tiendra au plus tard au printemps 2005. Ceci met dont fin, pour un bon bout de temps, à la course qui s'était amorcée suite à la période de réflexion que le Chef du PQ s'était donnée. Voilà qui permettra aux militants et militantes du Parti Québécois de se concentrer sur l'analyse en profondeur des résultats de la dernière élection, notamment dans la région de la Capitale Nationale, de revoir son programme et de se préparer pour les prochains rendez-vous avec la population.

ROGER BERTRAND, PRÉSIDENT DU PQ DE LA GRANDE RÉGION, LE 15 JUIN 2003 - À l'occasion d'une réunion spéciale tenue lors du Conseil national du PQ, Roger Bertrand, militant de longue date, député de Portneuf à l'Assemblée nationale du Québec de 1993 à 2003 et notamment ex-ministre dans les gouvernements Bouchard et Landry, a été élu Président du PQ de la région de la Capitale nationale. Monsieur Bertrand s'est donné comme première priorité de rencontrer les représentants et représentantes des différentes instances concernées au cours de l'été et de revenir à la rentrée de septembre avec un plan de mobilisation et d'action qu'il compte présenter à l'exécutif régional et au conseil régional pour adoption. « Je serai à l'écoute des militants et militantes afin d'élaborer une proposition de démarche qui puisse s'appuyer sur leur grande expérience et leur fantastique capacité de mobilisation pour défendre les intérêts supérieurs du Québec et de notre région mise à mal par le gouvernement libéral », de souligner le nouveau président.

LA FACTURE AUX RÉGIONS, LE 14 JUIN 2003 – Chouinard rapporte dans Le Devoir que le gouvernement neo-libéro-canado-conservateur de Jean Charest refile la facture des ses décisions budgétaires aux régions.

« Et elle est salée. Le Parti libéral, qui se targuait en campagne électorale d'être le parti des régions, ampute de plus de 20 % le budget du ministère du Développement économique et régional », d’écrire le journaliste du Devoir qui résume ainsi les principaux coups de butoir aux régions : stratégie de développement économique des régions amputée de 34 millions de dollars; celle pour le développement des marchés, de deux millions; l'assistance aux entreprises, de 44 millions; les mesures de soutien au développement local et régional, de 42 millions, budgets des CLD et des CRD) diminués de 10 %, Investissement Québec perd 52 millions de dollars, plus un sou aux sociétés Innovatech, aux fonds régionaux de solidarité et Desjardins, zéro pour la mise en oeuvre de projets d’Action concertée de coopération régionale de développement, nombreuses compressions au sein du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, au ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs voit son budget diminuer de 44 millions de dollars dont cinq millions dans les politiques forestières.

LA PENSÉE MAGIQUE, LE 14 JUIN 2003 – Pour sa part Josée Boileau met en évidence une forme de pensée magique dans le gouvernement Charest. Elle souligne d’une part que selon le budget d'Yves Séguin, 61 000 emplois seront créés cette année au Québec alors que d’après les prévisions de la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, 25 500 ménages quitteront l'aide sociale pour le marché du travail au cours des prochains mois -- une économie de 209 millions de dollars pour l'État. « Est-ce à dire que près de la moitié des nouveaux emplois seront occupés par des assistés sociaux? C'est de la caricature, bien sûr, mais elle démontre à quel point le gouvernement Charest méconnaît la dynamique de la misère », d’écrire la journaliste.

« Monique Jérôme-Forget a parlé d'un budget de rigueur hier. Mais la rigueur ne doit pas être que comptable : elle doit aussi être intellectuelle. Or la réinsertion au travail, pour qu'elle soit durable, ne peut pas se fonder sur des programmes amputés et strictement financiers », de conclure madame Boileau.

UN VENT GLACIAL SOUFFLE, LE 14 JUIN 2003 – Les neo-libéro-canado-conservateurs au pouvoir à Québec présentent une vision réductrice du Québec. Le récent discours inaugural banalise la réalité nationale du Québec et ne propose aucune perspective quant à son avenir politique et se caractérise par sa grande pauvreté. On y cherche en vain la trace d’une pensée neuve, vigoureuse, originale, novatrice sur l’évolution du Québec, discours qui néglige des questions fondamentales pour notre société, comme le vieillissement de la population, et n’offre que des banalités sur d’autres comme la conciliation famille-travail, la lutte contre la pauvreté, la protection de l’environnement et l’éducation. On n’y trouve des recettes dépassées et des idées reçues qui nous ramènent à une conception néolibérale de l’action gouvernementale dont la société québécoise a fait la triste expérience entre 1985 et 1994.

Rarement n’aura-t-on vu un gouvernement manifester avec autant d’ardeur une volonté de ne rien faire, de tout bloquer, de tout arrêter et de se désengager. Un gouvernement qui se défile, qui s’efface, qui manque de leadership et qui érige déjà le laissez-faire en système, voilà la nouvelle façon de ne pas gouverner. D’ailleurs, le nouveau premier ministre néo-libéro-canado-conservateur l’affirme : « C’est la réussite individuelle qui permettra une meilleure répartition de la richesse et une plus grande justice sociale ». Cette apologie du chacun pour soi annonce un recul dramatique de nos pratiques et de nos traditions de solidarité entre les générations, les groupes sociaux et les régions. Le gouvernement Charest se désengage et se soustrait à ses responsabilités non pas parce qu’il poursuit le bien-être de la population, mais pour des motifs idéologique.

La population du Québec découvre jour après jour que le parti vainqueur le 14 avril ne lui a pas tout dit. Elle découvre que ce parti était prêt, oui peut-être à prendre le pouvoir et prêt à prendre les moyens pour y parvenir, mais qu’il n’était manifestement pas prêt à gouverner et à faire progresser le Québec.

COUPES SÉVÈRES À QUÉBEC, LE 13 JUIN 2003 – Les libéraux font tomber leur couperet sur l’État, selon les prévisions déposées aujourd’hui à l'Assemblée nationale par la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérome-Forget. Seuls les ministères de la Santé, de l'Éducation et des Transports connaissent des augmentations budgétaires significatives. Les dépenses de soutien aux entreprises sont réduites du quart entraînant une baisse de 20 pour cent des budgets pour le développement économique et régional. Côté culture, légère hausse de 5,4 millions $ dans les crédits pour les artistes, financée notamment par une réduction de 1,1 million $ dans les programmes de promotion de la langue française, ce qui est révélateur de la vraie nature du PLQ.

AGRANDISSEMENT DE L'ALUMINERIE DE DESCHAMBAULT, LE 12 JUIN 2003 - Extrait du discours sur le budget du ministre des Finances du gouvernement Chaarest : " Dans le cas du projet d’aluminerie de Deschambault, nous avons décidé de ne pas y donner suite dans sa forme actuelle. Tel que présenté, il ne répond pas à nos objectifs."

Bon, très bien ! Qu'en est-il alors du projet d'agrandissement de l'aluminerie d'Alcan à Sept-Iles sur la Côte-Nord, projet qui est en voie de réalisation aux mêmes conditions ? Doit-on comprendre que ce qui est bon pour cette région ne l'est pas pour la région de Portneuf ? Les seules conditions qui conviennent aux libéraux sont-elles celles contenues à leurs fameux contrats secrets du début des années '90 ?

Qu'adviendra-t-il du député libéral de Portneuf qui appuyait le projet en campagne électorale ? S'il est un homme d'honneur, ne devrait-il pas démissionner dans les circonstances ? À noter que le projet d'agrandissement de l'aluminerie de Deschambault est le seul spécifiquement identifié ainsi dans un énoncé aussi stratégique et important que le discours sur le budget. Où était le député pendant que tout ceci se tramait ? Aurait-il négocié autre chose en contrepartie ? Si oui, qui en profitera ? Qui aura-il sacrifié en contrepartie ?

La fonction député comporte des exigences, des obligations, il faut se tenir debout et défendre les intérêts de la région que nous avons le devoir de représenter. Ce n'est confortablement pas calé dans un fauteuil d'arrière-banc de l'Assemblée nationale, derrière les adéquistes, qu'on fait progresser une région comme la nôtre mais en s'interposant devant les décisions de son propre gouvernement lorsqu'elles sont contraires à l'intérêt de celles et ceux que nous avons le devoir de représenter.

Quant au maire de Deschambault et préfet de la MRC de Portneuf, Jacques Bouillé, lui qui était fort heureux du projet annoncé en mars dernier, réagira-t-il à cette mauvaise nouvelle pour sa communauté ? Ses liens privilégiés avec le bureau du député libéral de Portneuf le baillonnent-ils à ce point ? Prendra-t-il enfin fait et cause pour les citoyens qu'il représente comme maire et comme préfet ou fera-t-il le dos rond à l'image de bien d'autres intervenants économiques actuellement dans la région de Portneuf ? Enfin, aurions-nous voté majoritairement et par défaut, pour la médiocrité ?


POUR RÉFLEXION, LE 12 JUIN 2003 - Il s'est agi d'un des discours sur le budget les plus ennuyants et vides de sens que j'ai eu l'occasion de lire depuis des décennies. Par ailleurs, je prends bonne note de cet extrait du plan budgétaire déposé par la même occasion :

" Bilan de l’économie québécoise en 2002
Forte croissance de l'économie du Québec

Dans un contexte de reprise économique modérée des pays industrialisés, le Québec a connu une forte croissance en 2002. En fait, le PIB réel a crû de 4,3 %, alors qu’il a augmenté de 3,3 % au Canada, de 2,4 % aux États- Unis et de 1,8 % dans l’ensemble des pays industrialisés. La performance économique enregistrée au Québec a notamment permis la création de 118 200 emplois en 2002. "

Souhaitons-nous bonne chance pour la suite...



COMMUNICATIONS, LE 12 JUIN 2003 – Dans la section Libre opinion du journal Le Devoir d’aujourd’hui, une interpellation d’un collectif du milieu communautaire adressée à la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp concernant les enjeux de la concentration des médias au Québec. Le collectif souligne que, depuis la participation de celle-ci à la commission parlementaire sur la concentration des entreprises de presse, on ne l’a pas beaucoup entendue sur le rôle de l'État québécois pour limiter ou contrer les effets quotidiens de cette concentration.

Le collectif rappelle à la ministre que le «marché» de l'information n'est pas libre au Québec, que le monde des médias est «trusté», totalement contrôlé par une poignée de propriétaires et que pendant ce temps, les médias indépendants sont en état d'asphyxie structurelle. Aussi demande-t-on à la ministre d'intervenir vigoureusement pour soutenir la presse communautaire et indépendante québécoise.

Les représentations du collectif s’appliquent également de mon point de vue aux médias communautaires, par exemple aux télévisions communautaires autonomes. Il faudra suivre de près les gestes de la nouvelle ministre à cet égard.

ASSURANCE-MÉDICAMENTS, LE 12 JUIN 2003 – C’est maintenant confirmé par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, deux assurés sur trois paieront plus cher et seuls les jeunes étudiants, les assistés sociaux et certaines personnes âgées seront épargnés.

Pour ceux qui ont voté pour du changement, eh bien, ils repasseront !

MÉDICAMENTS, LE 11 JUIN 2003 - Dans les journaux d'aujourd'hui, nous apprenons que la plupart des Québécois qui participent au régime public d'assurance-médicaments subiront une importante hausse de leur prime le 1er juillet prochain même si le Parti libéral s'était engagé à ce que ces augmentations ne dépassent pas la hausse du coût de la vie.

AAh...HA !

DISCOURS SUR LE BUDGET, LE 11 JUIN 2003 - Dans son budget qu'il présentera demain, Yves Séguin profitera d'un soulagement important avec la correction que vient d'apporter Statistique Canada : un milliard de $. Plus un milliard de mauvaises nouvelles venant d'Ottawa pendant la dernière campagne électorale, et maintenant une bonne nouvelle en sens inverse juste à la veille du discours sur le budget, merci monsieur Manley !

Le tandem Séguin-Manley compte sûrement sur le fait que les québécois n'y verront que du feu !

TRANSITION RISQUÉE, LE 10 JUIN 2003 - Jean-Robert Sansfaçon écrit que dans l’attente du premier budget du nouveau gouvernement libéral, la « province » entière (expression de plus en plus réutilisée dans les textes et les bulletins de nouvelles, depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux) retient son souffle. Sans succomber à la panique, l’auteur avoue qu'il y a de quoi s'inquiéter d'un gouvernement qui tient d'abord à faire table rase du passé avant de jouer ses propres billes. Il se demande notamment si le nouveau gouvernement maintiendra le rythme soutenu de ses prédécesseurs en matière d'investissements, tout en soulignant le cri d'alarme des acteurs de secteurs aussi sensibles que la culture et l'éducation, l'environnement ou la famille qui craignent fort de subir les contrecoups de la transition en cours. Pour l’éditorialiste du Devoir, M. Charest doit comprendre que l'argent dépensé par l'État chaque année est aussi le gagne-pain de dizaines de milliers de familles.

Pour sa part, Gil Courtemanche se dit renversé par le dogmatisme sous-jacent qui animait le discours inaugural de Jean Charest, qu’il commente en ces termes: texte d'une platitude qu'on ne retrouve que dans le rapport annuel d'une PME, qui confond changement et retour en arrière, un conservateur qui parle comme ses maîtres, Ronald Reagan, Mike Harris proposant des formules et des recettes éculées qui, mises en application aux États-Unis et en Ontario, se sont soldées par des faillites gigantesques et, particulièrement en Ontario, par une fracture sociale et une détérioration de la qualité des services publics. Et l’auteur de rappeler que la tragédie de l'eau contaminée de Walkerton a été reliée directement aux compressions sauvages que le gouvernement Harris avait effectuées dans les services de contrôle de la qualité des eaux.

L’auteur souligne enfin que depuis, on a annoncé la création de 3000 nouvelles places en garderie, non pas dans le réseau des Centres de la petite enfance, exemple efficace et original d'économie sociale et de participation parentale, mais plutôt dans le système privé, pour des raisons politiques et idéologiques. Il rappelle enfin la coupe éventuelle dans le vif de 10 % dans le budget de la Culture et donc, des livres qui ne sont pas publiés, des films qui ne sont pas tournés, ce sont des peintres qu'on prive de couleurs. « Jean Charest dit avec justesse qu'on ne peut jouer avec la santé et l'éducation d'une société. Il aurait pu ajouter qu'on ne peut jouer avec son âme et son identité », de conclure Gil Courtemanche.

Les peurs suscitées par les libéraux relativement à l’impact d’un déficit prétendu de 4,3 milliards de dollars servent à justifier toutes espèces de remises en question et à les dispenser d’honorer les engagements pris. Le ballon se dégonflera peu à peu comme en témoigne cet article à la Une du journal Le Soleil de ce jour, faisant état que Statistique Canada a mal fait ses calculs : le milliard de dollars de moins que prévu dans les transferts était le fruit d’une erreur. Une erreur qui a, lors de l’élection du 14 avril et depuis, très bien servi le gouvernement libéral.

CALONS NOS TUQUES, LE 10 JUIN 2003 – Dans Le Soleil d’aujourd’hui, beaucoup de nouvelles qui préfigurent le chaos qui se prépare actuellement au Québec : on parle à la Une d’un budget imminent pouvant signifier la fin de la création d’emplois et du partenariat avec le milieu de l’entreprise ; en page A 2, des promesses menacées ; à la page A 6, 300 emplois perdus dans l’Estrie au profit du Nouveau-Brunswick en raison de la lenteur du gouvernement à se mettre en action, en plus d’un nouveau sous-ministre de la Santé mieux payé que le PM ou le plus haut fonctionnaire du gouvernement.

Une seule consolation, en page C 1, car enfin on réagit positivement au projet d’agrandissement de l’aluminerie Alcoa-Deschambault. Les entourages du député de Portneuf et du ministre Michel Audet tentent de corriger l’impression laissée par les propos malheureux tenus par celui-ci lors de la période de questions de vendredi dernier (…les canards boiteux). Le maire de Deschambault réagit également dans le même sens, c’est heureux. Nous attendons toujours celles des autres « intervenants » de la région, la MRC, la Chambre de commerce régionale, etc. Que les gens courageux se lèvent enfin !

L'INVITATION AU CHANGEMENT, LE 9 JUIN 2003 - Selon Michel Venne, dans l’édition du journal Le Devoir d’aujourd’hui, le discours inaugural prononcé par le premier ministre Jean Charest comporte quelques phrases dignes d'un idéologue mal dégrossi. Il affirme qu'il sera «à l'écoute des citoyens», déclare son «attachement à la démocratie», rejette le «dirigisme», se dit «pragmatique», réitère sa confiance dans les services publics, veut travailler avec «tous les Québécois» et promet d'honorer la «responsabilité historique» de promouvoir la langue française et l'identité québécoise. Le gouvernement Charest ne disposerait pas, de dire monsieur Venne, du mandat pour défaire tout ce qui a été fait. Il estime que M. Charest induit les Québécois en erreur lorsqu'il dit que «nous sommes arrivés au bout d'un modèle de fonctionnement créé il y a une quarantaine d'années». Ce modèle, il y a au moins 20 ans qu'il n'existe plus. Il a été modifié sans cesse, par les gouvernements successifs, libéraux ou péquistes. Le premier ministre nuit à sa propre crédibilité lorsqu'il parle ainsi.

UN PLQ ADÉQUISTE, LE 7 JUIN 2003 - Françoise David et Lorraine Guay, membres du collectif D'abord solidaires soulignent pertinemment ce matin qu'après le discours inaugural de Jean Charest, Mario Dumont avait la mine réjouie... et pour cause !, disent-elles. " Une bonne partie de son programme électoral se retrouve sur la planche à dessin du gouvernement libéral au pouvoir! Pour celles et ceux qui en doutaient encore, le discours inaugural fait ressortir la vraie nature du nouveau premier ministre: un conservateur déguisé en libéral ou plutôt un adéquiste égaré dans le parti qui avait impulsé la Révolution tranquille et fait adopter l'assurance-maladie en 1970. Ce «progressiste-conservateur-libéral» nous propose une grande «marche en avant vers le passé» comme projet de société auquel nous sommes conviés à participer avec enthousiasme: Jean Lesage et même Robert Bourassa doivent se retourner dans leur tombe! (...) À semer des vents de cette force-là, le gouvernement se prépare une joyeuse tempête !

On ne pourrait mieux dire !

ALCOA, UN CANARD BOITEUX ? LE 6 JUIN 2003 - La députée de Taschereau, madame Agnès Maltais, a adressé ce vendredi une question au ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, monsieur Sam Hamad, relativement au projet de développement de l'aluminerie Alcoa-Deschambault. Ce projet pourrait créer des centaines d'emplois directs, voire des milliers d'emplois indirects, dont une bonne part dans la région de Portneuf. La porte-parole de l'opposition officielle a insisté pour que celui-ci se tienne debout devant le ministre du Développement économique et régional pour qu'il donne son aval au projet.

La réponse est venue de Michel Audet, ministre du Développement économique et régional, dont une partie est pour le moins embrouillée : " (...) Oui, nous allons appuyer l'entrepreneurship, oui, nous allons appuyer les entreprises mais, non, nous n'allons pas transformer l'État pour sauver tous les canards boiteux du Québec. (...) nous allons appuyer les entreprises, nous allons appuyer les travailleurs, nous allons supporter les entrepreneurs effectivement et nous le faisons et nous allons continuer de le faire.

D'une part, la réponse du ministre ne veut rien dire et d'autre part, qu'on puisse suggérer que cette usine de classe mondiale du groupe Alcoa puisse être qualifiée de canard boiteux est carrément irrespectueux et renversant envers l'usine, ses travailleurs, ses cadres et le groupe Alcoa. C'est une insulte aussi pour la région de Portneuf. Qui, enfin, pourra nous défendre dans ce dossier, en plus de l'opposition officielle ? La réponse du ministre Audet, à la place du ministre responsable de la région est d'autant plus insultante qu'au cours de la même période de questions, il a déclaré appuyer les projets de TELUS et DMS Biologics.

CHANGER POUR CHANGER ? LE 6 JUIN 2003 - Dans Le Devoir de vendredi, T. Chouinard rapporte que selon le ministre Couillard, le mandat du comité d'experts sera renouvelé de «façon créative», reconnaissant par ailleurs que l'utilité de ce comité «avait été très grande au cours des dernières années mais que cette utilité commençait à s'étioler dans la période des derniers mois, un peu comme un médicament auquel on développe une tolérance (...) Nous avons pensé qu'il était plutôt temps de renouveler le mandat de façon créative et de le rendre plus en lien avec les besoins réels des établissements", aurait-il affirmé sans autres précisions selon l'auteur de l'article.

Changer pour changer, c'est plutôt de cela qu'a l'air la position du ministre dans les circonstances. La population veut du changement, elle en aura peu importe le mérite de ce qui se faisait déjà !

AUTISME, LE 5 JUIN 2003 - La Presse canadienne rapporte ce matin que Jean Charest est invité à respecter ses promesses pour les autistes. Dans l'opposition comme en campagne électorale, le chef libéral Jean Charest a abondamment dénoncé le peu de ressources accordées aux enfants autistes et à leur famille. Maintenant qu'il est au pouvoir, il en fait moins que le gouvernement précédent, estime la Fédération québécoise de l'autisme.

«Les associations de parents regrettent d'avoir servi d'enjeu électoral», a fait valoir mardi, en conférence de presse, Carmen Lahaie, porte-parole de la fédération. Mme Lahaie a rappelé que l'ex-ministre de la Santé, François Legault, avait annoncé un plan d'action pour les autistes de 40 millions de dollars sur cinq ans, dont 14 millions pour l'année 2003-04, alors que le gouvernement Charest prévoit la somme de 10 millions pour 2003-04, dont seulement quatre millions est de l'argent neuf. La fédération demande donc au gouvernement la mise en place d'un plan d'action en autisme accompagné de l'investissement prévu de 14 millions pour l'année financière en cours.

Enfin, l'organisme reconnaît que ce que les décisions du gouvernement précédent impliquaient des investissements notablement plus importants que les engagements des libéraux. Il est cependant un peu tard pour les regrets. Ceux qui à l'époque, tiraient dans le dos du gouvernement précédent malgré les sommes annoncées, se retrouvent plutôt déculottés aujourd'hui. Si d'autre part l'autisme a pu servir d'enjeu électoral, c'est d'abord sous la pression des associations de partents et grâce à leur naïveté face aux promesses libérales.

LE POIDS-PLUME - LE 5 JUIN 2003 - Michel David rapporte ce matin dans Le Devoir qu'un proche collaborateur de Jean Charest avait reconnu avant même qu'il soit prononcé qu'une demi-heure aurait amplement suffi pour le discours inaugural du premier ministre. L'autre heure ne serait que du remplissage. "Il avait tort. Charest aurait eu bien assez de 20 minutes", d'écrire monsieur David.

On me demandait hier comment Jean Charest, qu'on ne considérait pas à la hauteur comme chef de l'opposition officielle, peut-il le devenir comme premier ministre ? "Le principe de Peter, ça ne marche pas à l'envers", de conclure mon interlocutrice !

LE BOUGON, LE 4 JUIN 2003 - Hier, l'Action "démocratique" de Mario Dumont a réussi à retarder l'élection du nouveau président de l'Assemblée nationale du Québec en refusant de consentir à ce que celui-ci soit désigné par un scrutin secret de tous les députés.

Les adéquiste boudent comme des enfants dans l'espoir que leur parti soit reconnu comme groupe parlementaire, nonobstant les règles de l'Assemblée. C'est vraiment de l'enfantillage qui révèle bien un des traits méconnus du caractère du chef de l'ADQ : la bougonnerie.

RISTOURNES ET CADEAUX, LE 3 JUIN 2003 - Selon Denis Lessard et André Noël dans La Presse, Revenu Québec s'est mis aux trousses des pharmaciens qui ont bénéficié de ristournes et de cadeaux offerts par les compagnies de médicaments génériques. Le fisc se chargera d'émettre des avis de cotisations pour des revenus pouvant excéder 200 millions sur trois ans. Les cadeaux offerts aux pharmaciens par les firmes de médicaments génériques pour les inciter à promouvoir leurs produits auraient dû être inclus comme revenu par les pharmaciens-propriétaires.

Bravo, il est enfin temps qu'on intervienne à ce niveau. Il faut espérer que le gouvernement Charest conduise à terme cette initiative du gouvernement précédent. Qu'en est-il des avantages éventuellement consentis à d'autres professionnels de la santé par de telles compagnies ? Cette question ne devrait-elle pas également faire l'objet d'un examen de la part de Revenu Québec, au cas où ?...

REGROUPEMENTS MUNICIPAUX, LE 1er JUIN 2003 - Selon la PC, Bernard Landry a l'intention de placer la défense des nouvelles grandes villes en tête de ses priorités en vue de la rentrée parlementaire cette semaine à Québec. M. Landry veut former une alliance avec les maires des nouvelles villes afin d'empêcher les défusions, une promesse libérale qualifiée d'irresponsable. Il invite Jean Chaarest à renoncer à ce projet.

Parlant d'alliance, on nous apprend également que trois organismes représentant le milieu des affaires de la région de Montréal appuient le maintien des nouvelles villes fusionnées. Il s'agit de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et les Chambres de commerce et de l'industrie de Laval et de la Rive-Sud. Elles exigeraient du gouvernement Charest qu'il établisse cette loi sur trois bases permettant la réussite des grandes villes. Elles demandent que l'ensemble des citoyens des grandes villes puissent se prononcer et recommandent que le taux minimum de participation à un éventuel référendum soit de 66 pour cent. Finalement, elles souhaitent que peu importe le résultat d'un tel référendum, le gouvernement adopte un système de péréquation sur le territoire des grandes villes.

Voici une disposition qui enlèverait beaucoup "d'intérêts" (!) aux défusionnistes... On peut logiquement anticiper en effet que les personnes appuyant un tel mouvement de défusion seront d'abord et avant tout des résidents de municipalités plus riches espérant recouvrer leurs avantages fiscaux antérieurs.

CHAREST PERD UNE MINISTRE, LE 31 MAI 2003 - Coup dur pour le nouveau gouvernement qui vient d'entrer en fonction. À peine un mois après son assermentation, la ministre déléguée à la Santé, aux Services sociaux et à la Condition des aînés, Julie Boulet, démissionne de ses fonctions à la suite de révélations portant sur des cadeaux qu'elle aurait reçus de la part d'une compagnie pharmaceutique au moment où elle exerçait sa profession de pharmacienne-propriétaire.

Les règles de la vie politique sont dures, mais ce sont les règles...

MYTHE DU 4,3 MILLIARDS, LE 31 MAI 2003 - En matière de finances publiques durant la dernière campagne, le PQ a fait valoir l’impossibilité de réduire les impôts tout en réinvestissant en santé, en éducation et en assurant un meilleur soutien aux familles. De son côté, les libéraux ont fait des promesses irréalistes en s’engageant à réduire les impôts et à augmenter les dépenses sans créer de déficit, faisant campagne en promettant à tout vent sans avouer qu’il ne pourrait remplir ses engagements sans faire des compressions majeures. Élu sur la base de cette fausse représentation, ils accablent le gouvernement précédent en exploitant de façon partisane une étude de l’ancien vérificateur Guy Breton sur les finances publiques. Les compressions qui se préparent résulteront des promesses irresponsables des libéraux durant la campagne.

Rappelons que le Rapport Breton ne conclut pas à l’existence d’un « trou » de 4 milliards. Cette expression est une interprétation partisane inventée de toute pièce par les libéraux pour se défiler des engagements irréalistes pris lors de la dernière campagne et pour justifier des compressions massives et en faire porter l’odieux au gouvernement du Parti Québécois. Le 4,3 milliards est le scénario du pire, une évaluation très pessimiste des difficultés budgétaires auxquelles le gouvernement du Québec pourrait faire face au cours de la prochaine année. On arrive aussi à ce chiffre en faisant fi des règles comptables normales, par exemple en intégrant aux états financiers du gouvernement les déficits des hôpitaux.

En réalité, on parle de difficultés budgétaires d’environ 1,2 milliard de dollars, ce qui en soi n’a rien d'inhabituel, confirmant simplement que les gouvernements ont souvent à combler un écart entre les prévisions et les résultats souhaités. Guy Breton reconnaît lui-même qu'il n'y a pas nécessairement un déficit dans le budget Marois du 11 mars dernier. Il arrive plutôt à la conclusion qu’un gouvernement du Parti Québécois, s’il avait été réélu, aurait maintenu le déficit zéro : « Si nous avions fait l’exercice l’an dernier, nous aurions sûrement trouvé un manque à gagner, alors qu’en bout de ligne, ils sont arrivés à équilibrer le budget. En règle générale, les gouvernements réalisent ce qu’ils espéraient faire », a expliqué Guy Breton le jour de la présentation de son rapport.

Quant aux règles comptables utilisées par les gouvernements du Parti Québécois, il les estime très rigoureuses. Suivant la dernière réforme comptable du gouvernement en 1998, M. Breton a déclaré que le Québec est maintenant « ...en avant de la parade à ce chapitre au pays. Cela va assez loin. Québec fait exactement ce que demandait l’Institut des comptables canadiens ». Le gouvernement du Parti Québécois est donc au-dessus de tout soupçon pour ce qui est de sa gestion des finances publiques. Pour leur part, les firmes de courtage comme Moody’s et Standard and Poor’s ont souligné la gestion rigoureuse et compétente du Parti Québécois au cours des dernières années et rehaussé la cote du Québec. Elles avaient au contraire porté un jugement très négatif sur la gestion du Parti libéral quand il était au pouvoir en lui faisant subir six décotes consécutives!

Dans les faits, le Rapport Breton présente plusieurs lacunes, il repose sur des choix très discutables et brosse un portrait noir et alarmiste de la situation. Il a été produit en sept jours par trois comptables, ce qui n’est pas très sérieux. Ce rapport s’inscrit clairement dans une opération partisane, une manoeuvre grossière du Parti libéral suite à ses promesses irréalistes pour se faire élire. Rappelons qu'il a promis de réduire les impôts, de réinvestir en santé et en éducation et de maintenir, sinon dans bien des cas d’augmenter le budget des autres ministères, le tout sans créer de déficit. Il est évident que ces promesses ne tiennent pas debout. Pour s’en sortir, les libéraux n’ont pas le choix : ils doivent procéder à des compressions budgétaires massives. Pour les justifier et en faire porter la responsabilité au Parti Québécois, ils ont inventé ce niveau de déficit, une stratégie dont les conséquences sont très préoccupantes, notamment en regard à la crédibilité du Québec auprès des agences de cotation.

Le Parti Québécois a joué la carte de la rigueur, de l’honnêteté et de la transparence. Il a expliqué à la population qu’en raison notamment du déséquilibre fiscal, il n’est pas possible au cours des deux prochaines années de réduire les impôts et de maintenir la qualité des services. Le Parti libéral, pour sa part, a tout promis à tout le monde : baisses d’impôts pour les personnes et les entreprises, hausses des dépenses en santé, en éducation, en environnement, pour la culture, etc. Maintenant, c’est le monde à l’envers. Ce parti qui a caché ses intentions à la population est aujourd’hui celui qui accuse l’autre d’avoir laissé un déficit. Or, il faut juger l’arbre à ses fruits. Le Parti libéral n’a pas joué franc-jeu avec la population du Québec ni avant ni après l’élection. Il auraient dû présenter franchement leurs positions, expliquer pourquoi des compressions étaient nécessaires et convier la société civile à tenir un débat sur les compressions à faire une fois élu.

Conséquences ? La stratégie des libéraux va entraîner une baisse de la qualité des services publics, notamment pour les régions, les familles et la protection de l’environnement. Elle va placer le gouvernement du Québec en position de faiblesse dans le débat sur le déséquilibre fiscal. En effet, comment le gouvernement Charest pourra-t-il faire valoir auprès d’Ottawa que le Québec n’a pas tous les moyens de financer ses programmes sociaux s’il compte en même temps accorder de généreuses baisses d’impôt? Enfin – et on le sent déjà – la stratégie des libéraux provoque des tensions importantes dans la société et crée de l’incertitude.

À LIRE, LE 28 MAI 2003 - Éditorial de Josée Boileau dans Le Devoir... Sous un gouvernement libéral, les parents écoperont. Que ce soit là la première certitude dans le flot de rumeurs qui circule témoigne non pas d'un choix budgétaire mais d'une incompréhension sociale.

GARDERIES, LE 27 MAI 2003 - Une hausse d'impôts pour financer les garderies à 5 $, la formule Béchard toucherait les familles «mieux nanties» selon Clairandrée Cauchy dans Le Devoir d'aujourd'hui. On y apprend en effet que pour financer le réseau et augmenter le nombre de places, le gouvernement envisagerait de remettre au goût du jour le slogan soixante-huitard «Faisons payer les riches». Tout en continuant à payer 5 $ directement aux Centres de la petite enfance (CPE), les familles mieux nanties contribueraient davantage au financement des services de garde par l'entremise de leur déclaration de revenus.

Pour les familles de classes moyennes et mieux naties qui ont fait le pari d'un nouveau parti au pouvoir, quelle bonne nouvelle ! En planifiant de faire payer davantage les plus riches pour les services de garde, le gouvernement libéral viole son engagement électoral de diminuer les impôts.

INVESTISSEMENTS DANS LA SANTÉ, LE 26 MAI 2003 - Pensiez-vous que le gouvernement libéral allait investir plus que 240 millions $ dans la Santé ? À cette question posée sur le site de Cyberpresse.ca, 95 % des quelque 2 800 lecteurs ayant répondu ont déclaré OUI.

AGRANDISSEMENT DE L'ALUMINERIE, LE 25 MAI 2003 - Enfin une réaction sur ce dossier dans un quotidien de ce jour. Il s'agit d'une lettre d'opinion en provenance d'un citoyen ... de Gatineau (voir Le Soleil, page A 13). En provenance de la région Portneuf, rien ne bouge encore, pas un mot ! Même dans l'hebdomadaire régional (Le Courrier de Portneuf), pas une ligne sur la remise en cause du projet par le gouvernement libéral et pas une seule question s'adressant aux "leaders" de la région. Comment expliquer ce silence ? Vous avez une opinion à ce sujet ? Alors, veuillez me faire connaître vos COMMENTAIRES ? .

LUNE DE MIEL, LE 24 MAI 2003 - Norman Delisle, de la Presse Canadienne, souligne avec justesse que la lune de miel, dont jouit le gouvernement Charest, tire déjà à sa fin après à peine 40 jours de pouvoir. Monsieur Delisle note les problèmes qui s'accumulent à grande vitesse et les critiques commencent à fuser de toutes parts : report de la réforme scolaire, annonce d'une réforme de l'assurance automobile et préparation du prochain budget sans consultation, modifications prévues au Code du travail (sous-traitance), confusion quant à l'avenir des Conseils régionaux de développement, disparition en vue des Régies régionales de la Santé, prix encore à la hausse des médicaments, pratiques commerciales agressives de l'industrie pharmaceutique qui subsistent, crise du logement pour le premier juillet, la boîte de Pandore des défusions municipales. Si on y ajoute la remise en question de projets économiques importants pour le Québec et ses régions, il n'y a rien de bien rassurant.

D'ailleurs Michel Vastel dans la chronique politique du journal Le Soleil d'aujourd'hui sert un vigoureux rappel à l'ordre au ministre du Développement économique et régional, Michel Audet qui plaide le retour aux lois du marché et le ménage dans les programmes d'aide aux entreprises : « ... le ministre a-t-il une recette miracle pour inviter les cinq grandes banques canadiennes, toutes de Toronto, à investir davantage dans les entreprises du Québec ? Et le ministre va-t-il convaincre le Globe & Mail de réclamer la fin immédiate de toutes les subventions à l'industrie automobile ? Le ministre (...) va vite se rendre compte que les discours d'un ministre du gouvernement doivent être plus nuancés que ceux d'un président de chambre de commerce... », de conclure le chroniqueur.

Bref, c'est un retour brutal à la réalité.

AGRANDISSEMENT DE L'ALUMINERIE, LE 23 MAI 2003 - Québec continue d'alimenter l'inquiétude dans Portneuf en remettant en cause le projet d'agrandissement de l'aluminerie sous le prétexte de la situation des finances publiques. Pourtant, l'entente intervenue est équivalente à celle du projet d'agrandissement de l'aluminerie Alcan à Sept-Iles. Est-il prêt à la remettre en cause également ? Pourquoi ce qui est bon pour la Côte-Nord ne le serait pas également pour la région de Portneuf ? Les libéraux ne cherchent-ils pas tout simplement des sources pour financer les promesses irréalistes qu'ils ont faites lors de la dernière campagne électorale ?

En d'autres endroits, pour d'autres dossiers, les intervenants du milieu ne tardent pas à réagir. Sur le projet à Mont Sainte-Anne par exemple, le gouvernement est immédiatement critiqué par la Chambre de commerce de Québec, qualifiant d'«incendiaires» les propos de Jean Charest concernant le refus du gouvernement d'appuyer le développement prévu de 350 millions $. Dans la région de Portneuf, c'est le silence. Où sont par exemple la MRC et la Chambre de commerce régionale de Portneuf pour défendre les intérêts de la région sur le projet d'agrandissement de l'aluminerie alors que le décision du nouveau gouvernement se fait attendre ?

SITUATION DE L'EMPLOI DANS LA RÉGION, LE 22 MAI 2003 - Selon les compilations effectuées par Emploi-Québec pour le mois d'avril, l’activité sur le marché du travail et l’emploi atteignent des sommets. Le taux de chômage est en hausse mais malgré cela, on observe une bonne performance de la région comparé à l’ensemble du Québec. Pour les détails, cliquer Tendances.

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