« Pour mémoire ! »

( ...considérant que cette faculté a tendance à oublier )




À VOUS, MONSIEUR LE JUGE ! LE 20 JUIN 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) écrit que la partie spectacle terminée, il reste à la commission sur le scandale des commandites à déterminer qui, parmi tous les témoins qui ont présenté des versions des faits souvent contradictoires, dit vrai.

M. Gomery devra d’abord établir le fil des événements et présenter la lecture de ce scandale qui soit le plus près possible de la vérité et à partir de la mise en ordre des faits, déterminer qui porte la responsabilité de cette vaste magouille. Dans ce scandale, il y a ceux qui, mêlant raison d'État et intérêt politique, ont abusé des règles de l'administration publique. Les questions morales devront aussi faire partie de la réflexion du juge. Portés par ce qu'on pourrait appeler l'effet Enron, combien de gestionnaires ont perdu tout sens des valeurs. Que l'argent soit privé ou public, ils ont cru qu'ils pouvaient se permettre tous les jeux comptables à leur propre profit.

Le travail accompli jusqu'ici par la commission a été admirable. Le juge Gomery a mené cette barque avec rigueur. On peut croire que c'est avec le même esprit qu'il naviguera pour nous mener au plus près de la vérité.

Il faut espérer que dans son travail d’analyse des faits et de rédaction de son rapport, le juge Gomery ne se laisse pas impressionner par les manœuvres d’intimidation des supposés leaders politiques qui, par leur aveuglement et leur entêtement « fédérastes », auront directement ou indirectement permis que de tels abus puissent se commettre. Quant au principe de la responsabilité ministérielle, ne s'applique-t-il pas, dans les circonstances, autant aux Crétien et Martin, qu'à Gagliano ? Qu'on cherche à concentrer l'effet de ce principe du parlementarisme à la britannique uniquement à ce dernier est une manœuvres d'évitement pour le moins grossière, voire aussi scandaleuse que le scandale des commandites en lui-même...

POUR QUI JE VOTERAI ? LE 20 JUIN 2005 - Guillaume Bourgault-Côté (Le Devoir) écrit que, fort convoité, le poste laissé vacant par Bernard Landry compte déjà cinq prétendants, et au moins trois autres candidatures pourraient être annoncées cette semaine: en tous points, la course s'annonce ainsi corsée.

« Ça fait longtemps qu'on n'avait vu une course [à la direction] aussi ouverte, estime le sondeur Jean-Marc Léger en regardant le tableau de la situation, qui indique que près d'une dizaine de candidats pourraient s'affronter. On a des candidats de toutes les tendances, ça va faire un débat très intéressant. » Il compte sur la présence de Louis Bernard pour « imposer des débats plus profonds, qui vont aider à départager les candidats ». À ses yeux, un des bienfaits potentiels de cette course pourrait être de permettre au PQ de renouer avec le «parler vrai» qui faisait la force du parti à ses débuts. Le PQ doit profiter de l'occasion pour retrouver un contact plus direct avec le citoyen.

Pour le politologue Jean-Herman Guay, de l'Université de Sherbrooke, la diversité des candidatures montre l'étendue de la famille politique du PQ. Il y aura un vrai débat, de droite, de gauche, de modérés, de radicaux... Mais il y a un risque en contrepartie : celui des déchirements internes. Il va falloir que le parti trouve le point d'équilibre. À tous égards, il évalue qu'il s'agit d'un processus très sain pour le parti.

Une véritable course s’amorce en effet, et c’est tant mieux. Quant à moi, bien que j’appuie la décision des André Boisclair et Richard Legendre de se présenter, j’attendrai d’en connaître bien davantage sur les positions que défendront les différentes candidats dans cette course, avant d’annoncer pour qui je voterai. C’est bien simple : appuyer la décision d’une personne de se porter candidat ou candidate, c’est une chose, décider à qui ira mon vote, c’en est une autre. À suivre…

M’ESCUSE ! LE 17 JUIN 2005 – Selon Denis Lessard (Le Devoir), Jean Charest a terminé la session parlementaire sur la défensive, forcé de s'excuser pour avoir, à voix basse, qualifié de « chienne » la jeune députée péquiste Elsie Lefebvre. Cette dernière, la veille, avait accusé la femme du premier ministre, Michèle Dionne, d'avoir fait « pression » pour favoriser la Croix-Rouge, (où elle fait du bénévolat depuis sept ans), aux dépens de Centraide.

Extrait d'une caricature de Fleg, Le Soleil, 8 juin 2005 Avant de faire son bilan de la session parlementaire que cette bourde condamnait clairement à passer au second plan, M. Charest, la voix cassée, a finalement avoué: « J'ai laissé tomber un mot en me parlant à moi-même, je le regrette. Et si cela a pu offenser quelqu'un, je m'en excuse.» « Ma réaction a été très émotive à une question inappropriée, qui faisait des insinuations au sujet de ma femme », a-t-il expliqué. La jeune députée qu'elle n'avait fait que reprendre les allégations d'un reportage télévisé de Radio-Canada où on faisait le lien entre la décision de Québec et le bénévolat de Mme Dionne et de Pierre (les rateliers) Shedleur, un proche du gouvernement Charest.

Faisant son bilan de la session, le Mario Dumont n'a pas été tendre à l'endroit de Mme Lefebvre, dont la question était totalement déplacée selon lui. « Elle s'est mis le doigt dans l'oeil, c'est elle qui devrait s'excuser », a affirmé M. Dumont, offusqué de voir la jeune députée « jouer les victimes ». Il n'approuve pas davantage les insultes de M. Charest.

Je dois saluter le geste de M. Charest, bien qu'il n’ait fait que ce que le devoir lui commandait dans les circonstances, c’est-à-dire s’excuser. Quant à Mario Démago Dumont, toujours aussi petit dans ses tentatives opportunistes, sa réaction est vraiment révoltante.

NOUVELLE CANDIDATURE AU PQ, LE 16 JUIN 2005 - Josée Boileau (Le Devoir) écrit que Louis Bernard apparaît à plus d'un titre comme un candidat-surprise à la direction du Parti québécois. D'abord, l'homme avait bien gardé son secret, ce qui n'est pas rien dans un univers politique où tout n'est que bruits et rumeurs. À l'heure de la politique-spectacle, de la formule-choc et des conseillers en image, Louis Bernard fait donc figure d'extraterrestre. Peut-être que le retour du contenu de haut vol signe le véritable renouveau du politique dont tout le monde parle tant ? On se prend dès lors à espérer que la seule présence de M. Bernard relèvera le niveau des débats à venir au Parti québécois.

L’arrivée de M. Bernard contribuera certainement à enrichir le débat. Pour ma part, sans faire d’âgisme, j’estime qu’on doit continuer aussi d’encourager la tenue d’une véritable course à la chefferie, notamment en intéressant des personnes comme André Boisclair ou Richard Legendre, tous deux issus de la génération montante, à contribuer au débat en se présentant. Voilà deux personnes intéressantes à considérer pour succéder à M. Landry mais attendons de voir ce qu’elles ont à proposer. Personnellement, mon choix dépendra de ce que ces personnes vont mettre de l’avant comme contenu et de la manière selon laquelle elles entendent respectivement travailler à leur concrétisation, notamment en ce qui regarde l’accès du Québec à sa souveraineté.

UNE RÉPONSE SVP ! LE 16 JUIN 2005 - Mylène Moisan (Le Soleil) rapporte que Jean Charest est sorti de ses gonds hier à la suite d'une intervention de Mme Lefebvre pendant la période de questions. « Que la députée ait le culot de s'attaquer à ma femme à l'Assemblée nationale, c'est tomber le plus bas. C'est tomber le plus bas de tout ce que j'ai vu depuis que je siège ici », a-t-il répliqué. En se rassoyant, il a laissé tomber « maudite chienne » ou « ostie de chienne », selon les versions.

Ce matin, la PC rapporte que M. Charest reconnaît son tort à l'endroit de la députée péquiste Elsie Lefebvre. Sans s'excuser, M. Charest a toutefois indiqué qu'il a prononcé un mot qui a outrepassé sa pensée, précisant qu'il a réagi sous le coup de l'émotion. Mais il affirme ne rien regretter de sa réponse.

Mme Lefebvre, en faisant référence à un reportage diffusé la veille, demandait s'il y avait un lien entre l'implication de l'épouse de M. Charest dans la Croix-Rouge, et le fait que Québec étudie la possibilité de lui concéder un avantage accordé jusqu'ici seulement à Centraide. Ce matin, des députés péquistes ont déploré l'attitude du premier ministre, l'accusant d'avoir voulu démolir une jeune députée, qui ne faisait que son travail.

On peut comprendre qu’une personne puisse réagir vivement à de telles questions mais rien n’excuse le fait qu’on puisse tenir un langage aussi grossier, même hors micro, à l’Assemblée nationale. Peut-être M. Charest écoute-t-il les émission poubelles de certaines radios de la région pour s’exprimer ainsi…

Ceci étant dit, je note qu'on ne s'intéresse aucunement au fond de la question posée dans ce qui a été rapporté. La réponse du premier ministre était certainement une bonne façon d'éviter de répondre à la question...


PEUREUX, DITES-VOUS ? LE 14 JUIN 2005 - Alec Castonguay (Le Devoir) rapporte que le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a choisi pour « le bien du mouvement souverainiste », de rester « sur le front fédéral » à Ottawa. Une décision qui a rapidement nourri les attaques libérales, parfois de façon très personnelle. «n C'est mon devoir de rester ici. C'est ma responsabilité », a-t-il dit hier, dans une petite salle bondée du Parlement. Le chef du Bloc juge que le mouvement souverainiste a besoin de lui à Ottawa, même s'il se sentait prêt à faire le saut à Québec.

Le lieutenant politique de Paul Martin au Québec, Jean Lapierre, avait déjà commencé la veille à traiter Gilles Duceppe de «lâche». S'il a répété ce mot en anglais hier, il n'a pas osé le redire en français. «Le mot que je dirais, c'est plutôt "peureux", parce qu'au fond il pensait peut-être avoir un mouvement qui vien[drai]t le chercher à Ottawa. Mais il n'y a pas eu de mouvement. Il y a plutôt eu un silence très éloquent», a-t-il dit à la sortie de la période de questions.

Monsieur Duceppe a fait le bon choix pour les bonnes raisons. Quant à l’impayable Jean Lapierre, qui traite ainsi le chef du BQ tout en continuant de confondre ses nouvelles fonctions avec son ancien rôle d'amuseur public (voir l'article de Michel David dans Le Devoir de ce jour), il aurait intérêt à se regarder dans le miroir, lui qui s’est présenté dans la confortable circonscription libérale d’Outremont aux dernières élections fédérales. Parlant de lâcheté, on ne peut faire mieux dans les circonstances !

BOISCLAIR EN RÉFLEXION, LE 13 JUIN 2005 - Hugo Meunier (La Presse) écrit qu’André Boisclair poursuit sa réflexion, qu'il souhaite « la plus sereine possible ». Sans annoncer sa candidature à la course à la direction, l'ex-leader parlementaire du PQ, âgé de 39 ans, se dit touché par l'appui des militants et de la population. La décision ne peut être prise à la légère. Il se dit très fier du programme actuel du parti et observe un « fantastique élan » des troupes péquistes. Un constat qui semble le rassurer. « Seul, je ne pourrais pas, mais il y a des députés fantastiques à l'Assemblée. »

L'ex-député de Gouin étudie toutes les possibilités et multiplie les échanges avec d'anciens collègues: des présidents de circonscription, notamment. « Je suis en pleine possession de mes moyens et j'essaie de demeurer serein. Si je fais un choix, il faut y penser. C'est un engagement de citoyen qui avait acquis sa distance et repris sa liberté de parole », explique André Boisclair, qui se réfère à son retrait de la vie publique.

À mon avis, le PQ doit « passer le témoin » à la génération qui suit, et ça presse. Aussi, une candidature de la stature de M. Boisclair serait la bienvenue. Il pourrait devenir un excellent chef pour ce parti, sous réserve qu'il corrige certaines petites choses. J’espère d’ailleurs qu’il ne sera pas le seul de sa génération sur les rangs...

MIRAGE DE L’HÔPITAL PRIVÉ, LE 13 JUIN 2005 - Michel Venne (Le Devoir) estime que le gouvernement du Québec ne doit pas se laisser émouvoir par l'arrêt Chaoulli. Les chantres de l'accroissement du rôle du secteur privé dans la santé pavoisent, l'appât du gain fait briller les yeux d'une minorité de médecins arrivistes et saliver quelques dirigeants égoïstes de compagnies d'assurances. L'ouverture aux assurances privées ne serait favorable qu'aux riches, favoriserait une hausse des coûts du système de santé, une augmentation des inégalités sociales devant la maladie et une régression de la solidarité au sein de notre société. Ceux qui affirment, s'appuyant sur l'expérience d'autres provinces, que l'effet serait marginal, font la preuve par l'absurde que le changement proposé n'en vaut donc pas la peine.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, s'est montré intéressé par le modèle scandinave. Bravo ! Sauf que le modèle scandinave ne se limite pas à l'existence de quelques hôpitaux privés (seulement 1 % des lits en Suède). Un modèle ne s'importe pas à la pièce. Pour le copier ici, il faudrait augmenter les impôts, élargir le panier de services assurés, salarier les médecins, décentraliser l'administration du système, garantir un médecin de famille pour tous et augmenter les prestations d'aide sociale et le soutien aux familles.

Les études montrent par ailleurs qu'au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Australie, le secteur privé vit, en fait, aux crochets du secteur public. Les services privés coûtent toujours plus cher à administrer que les services publics : 31 % des dépenses de santé aux États-Unis (où le privé règne) sont des frais d'administration contre 16 % au Canada (où le secteur public est la règle).

Si le privé doit jouer un rôle, il reste préférable, selon toutes les données disponibles, que les organisations concernées soient des organisations à but non lucratif. Des études faites sur 26 000 hôpitaux américains et 38 millions de patients sur 13 ans ont montré que le coût des services dans les hôpitaux à but lucratif était de presque 20 % plus élevé que dans les hôpitaux à but non lucratif et que le taux de mortalité des patients était de 2 % plus élevé dans le secteur qui cherche à faire du profit que dans les établissements qui réinvestissent les surplus dans les services aux malades.

L'article de Michel Venne mérite d'être lu en entier, et attentivement. Combien de fois faudra-t-il démontrer, preuves à l'appui, que la privatisation partielle du système de santé n'est pas la solution aux problèmes que nous rencontrons ? Toutes les études menées sur cette question depuis des décennies l'ont démontré, dont celles menées à l'occasion des commissions d'enquête Clair et Rochon. Réveillons-nous et méfions-nous de ces miroirs aux alouettes. C'est injuste : il suffit d'affirmer que la solution est du côté du privé pour que les gens le croie alors que les démonstrations et les évidences sont à l'inverse, pour qui se donne la peine de s'informer.

Enfin, avez-vous remarqué que dans toute cette discussion sur les coûts du système de santé, personne ne parle de prévention alors que la moitié des maladies sont imputables à des causes sur lesquelles nous pouvons avoir, comme citoyens, un contrôle : mauvaise alimentation, surplus de poids, activité physique déficiente, stress, comportements non sécuritaires...


POUR QUAND ? QUELLE HEURE ? LE 7 JUIN 2005 - Michel David (Le Devoir) souligne qu’il y a vingt ans que les membres du PQ n'ont pas eu l'occasion de choisir leur chef. Cette fois-ci, il y aura bel et bien une course, mais le résultat dépendra largement de la date du congrès, donc du degré d'influence des candidats potentiels sur les instances qui en décideront. Pour l’éditorialiste Bernard Descôteaux, de nombreuses raisons militent pour que le vide laissé par la démission inattendue de celui-ci, samedi dernier, soit comblé au plus vite.

Quelle que soit la personne qui sera choisie pour succéder à Bernard Landry, il faut aussi penser que celle-ci aura besoin de temps pour s'acclimater à sa nouvelle fonction. Il lui faudra prendre le contrôle du parti, panser les blessures des perdants, préparer la prochaine campagne électorale et surtout s'imposer auprès des Québécois comme un futur premier ministre.

Le Parti québécois se trompe s'il croit avoir beaucoup de temps en banque pour se préparer à la prochaine élection. Le nouveau chef péquiste, s'il était élu au cours de l'automne aurait vraisemblablement 18 mois pour se préparer. Ce pourrait être un peu plus, mais aussi un peu moins. La situation politique présente est d'une extrême volatilité. On l'a encore vu hier à Ottawa avec la décision d'un député libéral de désormais siéger comme indépendant. Tout peut arriver. Attendre est un luxe que n'a pas le Parti québécois, de conclure M. Descôteaux.

L'important c'est de procéder à une analyse objective de la situation et non pas à une évaluation teintée par les noms de possibles prétendants au poste de chef du PQ. C'est ici que les instances compétentes en la matière doivent jouer leur rôle, notamment le nouvel exécutif national ainsi que la nouvelle Conférence nationale des Présidentes et Présidents du Parti québécois. Assumer ses responsabilités, c'est dans de telles circonstances prendre les décisions nécessaires en fonction des intérêts supérieurs du Québec et de l'option fondamentale du Parti. Le reste vient après. Point !

LA POUTRE DANS L’ŒIL, LE 7 JUIN 2005 - Anne Drolet (Le Soleil) rapporte que pour Mario Dumont, le départ de Bernard Landry ne réglera pas les problèmes du Parti québécois. « C'est un problème beaucoup plus profond », a-t-il déclaré lors d'un point de presse hier. Il considère que peu importe qui prendra la relève au PQ, le véritable abcès demeure les « idées radicales et rétrogrades » qui envahissent un parti qu'il juge « déconnecté de la réalité ».

Mario « Démago » Dumont se regardait probablement dans la glace lorsqu’il commentait ainsi…

ASSEZ ! LE 20 MAI 2005 – Pour Alec Castonguay (Le Devoir), les tractations de coulisses et les nombreux rebondissements des dernières semaines auront finalement permis au gouvernement Paul Martin de sauver sa peau. Dans un vote dramatique, le président de la Chambre a dû trancher afin de permettre au gouvernement de survivre au vote de confiance d’hier.

Pour sa part, le chef conservateur Stephen Harper y est allé d'un discours surprenant, empreint d'humilité, tranchant avec l'agressivité et la confiance de Paul Martin. « … je suis embarrassé et je regrette profondément que notre Parlement ait décidé ce soir de maintenir sa confiance en un parti corrompu », a-t-il souligné sous un tonnerre d'applaudissements. « Je suis aussi embarrassé que les seuls députés du Québec à avoir voté contre la corruption ont été les souverainistes du Bloc québécois », a-t-il poursuivi.

En éditorial, Bernard Descôteaux reconnaît que les libéraux sont d'habiles tacticiens, rompus à toutes les manoeuvres. Il estime que ceux-ci ont perdu le sens de l'honneur au cours de cette bataille parlementaire, qu’ils en ressortent avec une crédibilité entachée : « Paul Martin avait promis de renouveler la politique. On demande à voir car, jusqu'ici, l'appétit du pouvoir a trop souvent transcendé le comportement de son gouvernement. »

Paul Martin, photo Cyberpresse, 20 mai 2005 On aura assisté à des manœuvres qui, effectivement, sont dignes d’un gouvernement sans aucune morale. Les libéraux de Paul Matin auront, pour rester au pouvoir, « acheté » plein de personnes, dont madame Stronach mais pire, on sera allé jusqu’à acheter des provinces entières : Ontario, Terre-Neuve, Saskatchewan… à coups de milliards et de milliards de dollars, le tout pour sauver le Canada, paraît-il (lire : garder le Québec à sa place) !

Des manœuvres qui n’échappent pas à Denis Lessard et Sébastien Rodrigue (La Presse) lorsqu'ils soulignent qu’à la différence d’autres provinces, le Québec n'avait guère de fers au feu dans le budget finalement adopté hier aux Communes. Et dire que le Québec paie le quart de ces excès inqualifiables tout comme ceux commis depuis des années sous un véritable RÉGIME libéral, imaginez !

Depuis quelques jours, je ne suis plus capable d’en prendre, d’assister au défilement de ces insanités d’inspiration littéralement fédérastes, de ces manœuvres de survie d’un gouvernement sans scrupule, de cet étalage de faits dégradants pour la démocratie, au fil des audiences de la Commission Gomery. C'est une des raisons de mon silence sur ce site depuis quelques jours. Je préfère écouter de la musique, je n’en peux plus. Question de santé mentale et de prévention, je pars en vacances ! À très bientôt...


PRÉPARER L’AVENIR, LE 20 MAI 2005 - Kathleen Lévesque (Le Devoir) rappelle les fait marquants ayant entouré en amont et en aval le résultat du référendum du 20 mai 1980, il y a maintenant 25 ans. Depuis 1980, les promesses fédérales ont-elles été tenues ? La réponse aux attentes des uns et des autres aura été la centralisation du pouvoir et le dénigrement.

Bon, c’est bien beau la nostalgie, mais il vaut bien mieux se tourner vers l’avenir, préparer le prochain référendum et le pays à construire plutôt que de s’épancher sur le passé, bien qu’il faille reconnaître qu’il est riche de leçons, d’enseignements pour la suite. Notamment sur le caractère non réformable du régime constitutionnel dans lequel nous étouffons depuis longtemps. Alors, pas de temps à perdre à pleurer sur le passé, préparons plutôt l’avenir.

L’HEURE JUSTE, LE 20 MAI 2005 - Norman Delisle (Presse Canadienne) écrit qu’une enquête serrée menée par le Directeur des élections du Québec après le référendum de 1995 dément les prétendues irrégularités soulevées par Richard Le Hir. Ce dernier prétendait jeudi que le camp du «Oui» s'était concerté lors du référendum de 1995 pour mettre en place des stratégies douteuses en faveur de son option.

«Ni l'enquête effectuée par le Directeur des élections auprès de 210 personnes ayant exercé des fonctions à divers niveaux lors du référendum, ni l'analyse des bulletins de vote examinés par l'honorable juge Alan B. Gold dans 34 circonscriptions ne permettent d'établir qu'il y aurait eu complot au niveau provincial par le Comité du «Oui» dans le but de favoriser son option», conclut l'enquête du Directeur des élections tenue quelques semaines après le référendum.

Par contre, L'enquête du Directeur des élections avait notamment conclu que des dépenses importantes avaient été effectuées en faveur de l'option fédéraliste par des intervenants provenant de l'extérieur du Québec.

Il y a une limite à triturer les faits et l’histoire. Une leçon pour le PQ : se méfier des « fly by night » à la Le Hir dans le recrutement de ses candidats et candidates…

MISSION ACCOMPLIE, LE 20 MAI 2005 - Isabelle Mathieu (Le Soleil) écrit que cinq ans après l'enlèvement du toit du Mail Centre-Ville dans le quartier Saint-Roch, la Ville de Québec dit mission accomplie : la rue Saint-Joseph a retrouvé son cachet et 70 nouvelles entreprises ont ouvert leurs portes. Prochain pari : réussir le deuxième tronçon de la rue.

Un récent rapport du service de développement économique de la Ville le prouve : la confiance est revenue dans le quartier Saint-Roch et un nouveau cycle est amorcé. « C'est surprenant de voir qu'en seulement cinq ans, le taux de locaux vacants est passé de 70 % à 13% », souligne la conseillère municipale Lynda Cloutier, responsable du quartier.

La renaissance n'est évidemment pas le fruit d'un miracle. Plus de 377 millions $ ont été investis pour revitaliser le quartier Saint-Roch entre 1992 et 2004, dont 80 millions $ de la Ville de Québec, 104 millions $ du gouvernement du Québec et 192 millions $ de l'entreprise privée.

Bravo à ceux qui travaillent à trouver des solutions, à construire, et non pas uniquement à démolir… comme on peut l’entendre encore sur les ondes d'une certaine radio de la région...

TANT MIEUX ! LE 20 MAI 2005 - Pierre Couture (Le Soleil) écrit que ceux qui croyaient qu'Hydro-Québec serait tentée de se lancer dans la production d'énergie éolienne devront refaire leurs devoirs. La société d'État n'a nullement l'intention de créer une division du vent. Il n'y aura pas de société d'État du vent, titre-t-on l’article.

Tant mieux ! On a déjà assez de l’Aéro-PET (aéroport Pierre-Elliott-Trudeau)…

LA VRAIE QUESTION, LE 14 MAI 2005 - En question du jour sur Cyberpresse : Les gouvernements ont-ils été trop généreux envers Bombardier pour l'assemblage de la CSeries ?

La question, dans les circonstances, devrait plutôt être : La société Bombardier a-t-elle été trop généreuse envers son ex-PDG Paul Tellier ? Car concernant l'aide pour l'assemblage de la Série C de l'avionneur, nos gouvernements ne font finalement "qu'accoter" le genre d'aides que les gouvernements d'autres pays accordent à leurs avionneurs, qu'il s'agisse d'Aibus, de Boeing ou d'Embraer...

1 MILLIARD PAR JOUR ! LE 13 MAI 2005 - Stéphane Paquet (La Presse) rapporte qu’alors que la survie ou la mort du gouvernement Martin monopolise l'attention aux Communes, ses ministres multiplient les annonces à un rythme effréné. En trois semaines, les ministres libéraux fédéraux ont annoncé en moyenne un milliard de dollars de dépenses par jour, plus de huit annonces par jour, pour une facture totale de 22,55 milliards.

En seulement deux annonces, l'Ontario - terrain de bataille principal de la prochaine campagne électorale - a raflé presque la moitié des 22,5 milliards relevés par les conservateurs : 5,75 milliards sur cinq ans pour réduire le « déséquilibre fiscal » ontarien; 5 milliards pour l'aéroport Pearson de Toronto. Le Québec a aussi eu droit à sa petite portion : moins de 300 millions au total.

Quel réflexe primaire, quelle hypocrisie : une pluie de dollars après nous avoir asséchés pendant des décennies. Tout pour acheter les votes des électeurs. Les « Canadjiens » tomberont-ils dans le panneau… encore une fois ???

Que représente le chiffre d’un MILLIARD, selon certaines informations qui circulent actuellement sur Internet ? Imaginez ! C’est un millier de millions... C’est le nombre de secondes qu’on a vécu à l’âge de 33 ans… C’est le nombre de minutes écoulées depuis l'époque du Christ... Et que représente un milliard de DOLLARS ? C’est une pile de billets de 1000$ à la hauteur de l’observatoire de la Tour du CN… C'est la moitié du coût du régistre des armes à feu… C'est ce que les libéraux ont égaré aux Affaires Indiennes… C’est ce qui a été dépensé dans le scandale de Ressources humaines Canada…

Et on parle dans l'article d'un milliard de dollars, à chaque jour depuis deux semaines… Ciel ! Libérez-nous des libéraux !


ASSEZ !!! LE 12 MAI 2005 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) estime que le gouvernement Martin n'a plus la légitimité nécessaire pour gouverner, placé comme il l’est devant tant d'évidences ressortant des travaux de la Commission Gomery, tant d'abus dont les preuves se recoupent de plus en plus. Il doit démissionner dès aujourd'hui pour mettre fin à la crise qui paralyse le Parlement et retourner devant les électeurs pour être jugé.

Dans les articles et reportages sur ce qui se passe aux Communes, on met en relief les manœuvres des partis de l’Opposition pour faire tomber le gouvernement, les accusant plus ou moins de chercher à profiter de la déconfiture actuelle des libéraux.

Attention, c’est plus sérieux que cela. L’Opposition est devant un gouvernement qui n’a simplement plus la légitimité pour gouverner, comme le souligne l’éditorialiste, elle ne fait que son travail actuellement. Ramener cela à un opportunisme électoral, c’est un peu court comme façon de voir…

Et tenez-vous bien ! La PC nous ramène ce matin le spectre des Trudeau, avec Justin, l'aîné des fils de Pierre Trudeau, qui croit que les libéraux ont besoin de retourner dans la nature pendant un certain temps pour reprendre contact avec la réalité et qui se présente plus ou moins comme une relève possible… Justin Trudeau se dit particulièrement inquiet de la remontée du séparatisme à cause du scandale des commandites. Mais à 33 ans, il affirme que le temps n'est pas encore venu pour lui de se lancer en politique.

Je ne peux croire qu’on va nous ramener un autre sauveur du Canada, un autre mateur du Québec… Assez !!! On n'a surtout pas besoin d'un régime monarchique. Il faut de toute urgence surtout de sortir de cette fédération débilitante et nous donner un système politique crédible au sein d'un Québec souverain.


YOUHOU ! LE 12 MAI 2005 - La Presse Canadienne rapporte que Bombardier aurait finalement choisi d'assembler ses nouveaux appareils de la série C au Québec, à Mirabel. Ce projet majeur, qui devrait être annoncé ce vendredi, créerait quelque 6500 emplois directs et 4000 emplois indirects. La contribution de Québec s'élèverait à 350 millions $.

Youhou ! Est-ce que ce dernier montant couvre l’allocation de séparation du de l’ex-président de Bombardier, un certain Tellier ???

BRAVO ! LE 11 MAI 2005 - Jocelyne Richer (PC) souligne que les fumeurs n'ont plus que quelques mois devant eux pour se faire à l'idée que griller une cigarette dans bar ou un restaurant deviendra une activité illégale. À compter du 1er janvier 2006, il sera interdit de fumer dans pratiquement tous les lieux publics et à compter de septembre 2006 dans les cours d'écoles primaires et secondaires. De plus, le nombre de points de vente où on peut se procurer du tabac sera réduit.

Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a déposé le projet de loi 112 qui vise essentiellement à mieux protéger la population contre les conséquences d'une exposition à la fumée. M. Couillard espère que ces nouvelles restrictions feront en sorte de diminuer substantiellement le taux de tabagisme, qui passerait au cours des prochaines années de 25 pour cent de la population à 20 pour cent, pour ainsi rejoindre la moyenne canadienne.

Avec son projet de loi, Québec vise d'ailleurs au premier chef à protéger les jeunes contre le tabac. Ils ne pourront plus fumer dans les cours d'écoles primaires et secondaires. De plus, il sera interdit à quiconque de vendre du tabac à un mineur et les amendes passeront de 300 $ à 500 $ pour les commerçants pris en flagrant délit. La proportion de jeunes accros à la cigarette est jugée particulièrement alarmante. Chez les jeunes de 20 à 24 ans, on compte 32 pour cent de fumeurs. Environ un quart des Québécois âgés de plus de 15 ans fument régulièrement.

Bravo à M. Couillard qui ainsi, vient compléter heureusement le travail entrepris par Jean Rochon. J’appuie à 100 %.

Caricature de Côté, Le Soleil, 24 avril 2002 BOU ! LE 11 MAI 2005 - Norman Delisle (PC) écrit que Stéphane Dion n'a pas pu s'empêcher de réagir au document publié la semaine dernière par le Parti québécois. Le PQ a calculé que la souveraineté du Québec permettrait des gains de 17 milliards $ en cinq ans pour le Québec. « Il n'y a aucune rationalité économique à scinder le Canada. Il y a un coût énorme à se séparer du Canada », estime-t-il, « chaque investisseur qui vient au Québec sait qu'il investit dans un pays de 31 millions d'habitants dans lequel il y a des richesses incroyables : le pétrole de l'Alberta, les diamants du Grand-Nord, les meilleures universités du monde. C'est une police d'assurance pour quiconque investit au Canada ».

Il a aussi qualifié « d'absurde » l'idée que le Québec se sépare au moment où, pour la première fois depuis 30 ans, le gouvernement fédéral connaît des surplus budgétaires. «Avez vous entendu parler d'un pays qui se sépare sur des surplus ? On peut avoir des points de vue différents sur le déséquilibre fiscal. Mais quand un pays a un surplus, c'est un argument pour rester ensemble, pas pour se diviser», a-t-il conclu.

Souvenez-vous que c’est à cet impayable Stéphane qu’on doit la loi C-20, qui soumet à l'approbation de la Chambre des communes toute décision des Québécois sur leur avenir à la suite d'un référendum. Quelle crédibilité lui reste-t-il quand il se prononce ainsi ? Il n’a pour tout argument que ceux de la crainte et de la peur.

Il se garde bien de dire que le Québec a lui aussi de grandes richesses et n’a pas besoin de celle de l’Alberta ou d’une quelconque partie du « Rest Of Canada » pour se développer. Pouvez-vous me dire en quoi les richesses de l’Alberta ont servi le Québec jusqu’à ce jour ???

Quant aux surplus budgétaires, ne sont-ils pas imputables au déséquilibre fiscal ainsi qu’aux ponctions scandaleuses faites depuis des années dans le régime d’assurance-emploi ? Oui à un pays qui, non pas se séparera de ses surplus, mais les rapatriera plutôt, et cessera d'utiliser outrageusement l'argent qui devrait aller aux chômeurs pour envahir nos champs de compétences, tout simplement !

Encore une fois, en constatant cette "sortie" de M. Dion, j'en conclus que le ridicule ne tue pas...


SERVICE COMMANDÉ ! LE 9 MAI 2005 - Guillaume Bourgault-Côté (Le Devoir) rapporte que piqué au vif suite au rapport du juge à la retraite Robert Lesage sur l'échec du projet Gaspésia, Bernard Landry a répliqué hier en parlant d'une « commission bâclée pour remplir une commande politique ». Le chef de l'opposition officielle a plutôt rejeté la responsabilité du fiasco sur les épaules de l'actuel gouvernement, arguant « qu'aucun dépassement de coût du projet n'a été signalé lorsque j'étais premier ministre », ceux-ci étant plutôt apparus à partir d'octobre 2003.

Point par point, détaillés au cours d'une conférence de presse tenue hier après-midi, l'ancien premier ministre a répliqué au juge Lesage. « Quand des travailleurs ont perdu leur emploi depuis deux ans et qu'une région entière est affectée, il faut vraiment manquer de connaissance en matière de développement économique régional pour parler de précipitation », a tonné le chef de l'opposition. Bernard Landry s'est également montré cinglant devant les accusations d'avoir agi par souci électoraliste. « On fait une annonce deux ans avant les élections, à la demande de l'opposition officielle, et ce serait de l'électoralisme ? »

Refusant catégoriquement de s'excuser, comme l'a réclamé Claude Béchard, le chef de l'opposition, « outré », a plutôt affirmé que c'était aux libéraux de s'excuser d'avoir « abandonné » la Gaspésie, qui souffre d'un manque à gagner de 4200 emplois depuis l'arrivée au pouvoir du Parti libéral.

La faute de l'échec de la Gaspésia n'incombe pas aux péquistes, a fait valoir Bernard Landry en citant les chiffres contenus dans le rapport du juge Lesage. Selon ceux-ci, le budget initial du projet de relance n'avait toujours pas été revu à la hausse au moment de la passation des pouvoirs, en avril 2003. Mais, six mois plus tard, les coûts bondissaient subitement à 548 millions, puis finalement à 693 en janvier 2004. «C'est Jean Charest qui était premier ministre du Québec quand le désastre est arrivé, et il doit en répondre», a affirmé le chef de l'opposition.

« Le rapport ne dit pas un mot de la responsabilité de l'actuel gouvernement. Pourquoi le juge Lesage n'a pas dit qu'il n'y avait pas eu de dépassement de coût sous notre gouvernement ? Il nous blâme, mais il ne blâme pas le gouvernement sous lequel les coûts » ont explosé, croit M. Landry.

Monsieur Landry a bien fait de répondre à ce rapport infâme. Comme l'écrit le chroniqueur Michel Venne, dans le même journal du jour, l'ex-juge Lesage « outrepasse son mandat en faisant le procès de l'interventionnisme, le procès du Fonds de solidarité, le procès du syndicalisme et le procès du modèle québécois à partir d'une situation particulière. Il évoque une idéologie. On pourrait le soupçonner, lui, de défendre la sienne : anti-interventionniste, anti-syndicale ou anti-souverainiste ? Qui sait ? »

Quant à moi, j'y vois une autre manoeuvre de l'actuel gouvernement pour cacher son incompétence ou sa mauvaise foi tout en crachant dans la soupe de ses prédécesseurs. Rappelons-nous du rapport Breton, de sa méthode que Jean Charest refuse maintenant d'utiliser pour évaluer le dernier budget de son ministre des Finances, Michel Audet !

Quant à l'ex-juge Robert Lesage, s'agirait-il d'un autre « fédéraste » en service commandé, à l’image d’ailleurs de tous les Marcel Côté (Secor) ou Michel Morin (Radio-Canada) de ce monde ? Rappelez-vous la « job de bras » que ces derniers nous ont faite lors de la dernière campagne électorale à propos du projet d'agrandissement de l'usine Alcoa de Deschambault...


L’HEURE JUSTE, LE 9 MAI 2005 - Dans Le Devoir, Bernard Desgagné, de Gatineau, revient sur la désormais célèbre déclaration de Jacques Parizeau le soir de la défaite référendaire de 1995. Même s’il aurait aimé que l’ex-premier ministre trouve d'autres mots ce jour-là, M. Desgagné estime qu’en déplorant les « votes ethniques » d'octobre 1995, M. Parizeau ne condamnait pas les néo-Québécois eux-mêmes, mais bien ceux qui s'en sont servis pour grossir artificiellement les rangs des sympathisants fédéralistes.

Pour l’auteur de cette lettre, la vaste majorité des néo-Québécois sont fédéralistes, ce qui est tout à fait normal puisqu'ils sont accueillis au Canada à grand renfort d'unifolié, d'hymne national et de serment d'allégeance. Il leur faut souvent un certain temps avant de bien assimiler la réalité québécoise et de rejoindre les grands courants d'opinion publique propres aux Québécois de souche. Donc, pas besoin d'être très fort en mathématiques pour comprendre qu'en augmentant soudainement le nombre de néo-Québécois, sans laisser le temps aux nouveaux venus d'apprivoiser leur terre d'adoption et de bien saisir les enjeux, on augmentait du même coup la proportion de sympathisants fédéralistes.

Pour l’auteur, la manœuvre fédérale de naturalisation accélérée en 1995 s'apparente aux stratégies coloniales visant à minoriser les populations conquises. Dans leur naïveté, les Québécois ne croyaient pas que le Canada était capable d'une bassesse aussi anachronique. Ils l’ont découvert à leurs dépens, et c'est Jacques Parizeau qui a osé le dire en premier.

« (…) les paroles de Jacques Parizeau le soir du 30 octobre 1995 avaient pour but de dénoncer les manoeuvres fédéralistes visant à fausser la donne du jeu référendaire au moyen de l'argent et des votes ethniques. C'était peut-être gauche de la part de Jacques Parizeau, et nous avons peut-être mis dix ans à bien comprendre la portée de ses paroles, mais elles n'ont jamais contenu le moindre soupçon d'un reproche envers nos soeurs et nos frères néo-québécois », souligne M. Desgagné.

Ces petits moralisateurs, « parmi lesquels se trouve notamment Jean Charest, l'un des principaux acteurs des manoeuvres fédéralistes de 1995, qui font preuve d'un mépris impardonnable envers le grand Québécois qu'est Jacques Parizeau. Qu'ils le laissent donc tranquille et qu'ils s'en prennent plutôt à ceux qui, dans l'autre camp, nous mentent, nous trompent et nous intimident depuis toujours », conclut M. Desgagné.

Également pour mémoire…

DOMINO DE DOMINÉS, LE 9 MAI 2005 - Mario Laprise, de Québec, écrit à son tour dans Le Devoir : « Chuck » est un surnom éloquent. De Charles Guité, on aurait cru que le français était la langue d'origine. Or, dans la haute fonction publique fédérale, le français y perd facilement ses origines. Donc, le monsieur Guité a témoigné dans la langue anglaise. Bel exemple de bilinguisme institutionnel...

C'est son droit. Mais pour quelqu'un qui a mis toute son énergie à défendre le Canada contre les méchants «séparatiss» du Québec francophone, ne serait-ce pas la preuve par l'absurde que ce pays est une aberration ! Pour réussir dans la hiérarchie bureaucratique d'Ottawa, le francophone y laisse sa langue et sa culture. Monsieur Guité, Chuck, pour les familiers, en est un exemple frappant. Il défend sa peau en anglais et non pas dans sa langue maternelle. Peut-on se surprendre du fait qu'il était prêt à n'importe quoi pour sauver son pays, le Canada ? L'identité, les convictions, l'éthique, tout cela se tient. Pensons à Jean Chrétien. L'ambition, trop souvent fait fi de ces éléments de base.

Et il sont combien, de nos compatriotes, qui ont troqué leur noms, leur langue et leur culture pour la carrière; satisfaire d'abord leurs ambitions en se rangeant du côté du plus riche ou du plus fort. C’est plus facile et plus payant, estiment-ils, mais ce faisant ils tirent dans le dos de leur propres frères. Vous en connaissez certainement. Quant à moi, je me souviens d’un certain John Jack, dans mon enfance. Quel était son véritable nom ? Devinez ! Ce sont tous des morceaux d'un domino de dominés...

Adaptation d'une caricature de Fleg, Le Soleil, 10 mai 2005 ET VLAN ! LE 8 MAI 2005 - Robert Dutrisac (Le Devoir) souligne qu’à peine avait-on dévoilé l'étude sur les finances publiques d'un Québec souverain, sur laquelle planchait François Legault depuis 18 mois, que les critiques du clan fédéraliste ont fusé. Les Marcel Côté, de Secor, et André Pratte, de La Presse, sont venus à la rescousse du ministre des Finances, Michel Audet, pour qualifier d'irréalistes les hypothèses retenues et brandir le spectre du choc économique.

L'étude du Parti québécois ne fait qu'actualiser l'analyse pro forma des finances publiques effectuée pour la commission Bélanger-Campeau en 1991 en suivant scrupuleusement, mutatis mutandis, la méthode arrêtée par les respectables financiers qu'était feu Michel Bélanger, dont on ne pouvait pas contester la fibre fédéraliste, et que sont Jean Campeau et Henri-Paul Rousseau.

L'étude péquiste ne fait que refléter la situation actuelle des finances publiques du Québec et du Canada. Il n'y a rien de surprenant dans ces données. Elle découlent directement du déséquilibre fiscal : Ottawa verra ses revenus augmenter plus rapidement que ses dépenses tandis que les provinces, dont le Québec, seront dans la situation contraire. En combinant les revenus et les dépenses du fédéral et du Québec, on dégage un surplus alors que la province, laissée à elle-même, est aux prises avec des impasses financières à répétition.

L'argument budgétaire ne joue plus de façon automatique en faveur du fédéralisme. L'ampleur des surplus à Ottawa, qui alimente un considérable pouvoir de dépenser, a changé la donne. Qui plus est, le gouvernement Martin n'a aucune intention de corriger le déséquilibre fiscal, une notion dont il n'admet pas l'existence.

Et vlan dans le dents ! Comme on dit...

OPPORTUNISME LIBÉRAL, LE 8 MAI 2005 - La PC rapporte qu’après plus de huit heures de négociations, l'Ontario a obtenu de Paul Martin 5,75 milliards $ sur cinq ans, pour combler l'écart fiscal dont la province se dit victime, un accord qui touche principalement l'immigration, la formation de la main-d'oeuvre ainsi que l'éducation post-secondaire. Reprenant un cheval de bataille du Québec, la province la plus riche du pays voulait combler le déséquilibre fiscal dont elle se dit affligée. En point de presse à 23h, Paul Martin a évité soigneusement d'utiliser le terme «déséquilibre fiscal», préférant «pressions fiscales», et a dit que les sommes accordées étaient prévues dans le dernier budget.

Cet accord intervient à point: le gouvernement libéral fédéral risque d'être renversé en Chambre au cours des prochaines semaines, tandis que les libéraux de Queen's Park déposent leur budget mercredi. Or l'Ontario est cruciale dans une éventuelle bataille électorale fédérale: avec ses 106 circonscriptions, elle compte pour plus du tiers des sièges aux Communes et a donné le gros du contingent libéral à la Chambre.

Vous voyez certainement le jeu : sentant la soupe chaude, le fédéral consent à livrer ces milliards à l’Ontario essentiellement pour se donner la chance de gagner les prochaines élections. Une autre illustrations d’opportunisme débridé.

Pendant que le PM de l’Ontario met les poings sur la table, le seul langage que les fédéraux semblent comprendre, le duo tranquille des Charest-Audet au Québec continuent mielleusement de professer leur foi au fédéralisme, espérant qu’à force de se mettre à genoux devant leurs grands frères libéraux d’Ottawa, ils finiront par cueillir quelques miettes. Pendant ce temps, Martin règle avec les autres : à Terre-Neuve, en Nouvelle-Écosse, en Ontario…


JUSTE PERSPECTIVE, LE 8 MAI 2005 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) La présentation des prévisions budgétaires d'un gouvernement souverainiste faite par le critique du Parti québécois en matière de finances, François Legault, a le mérite de ramener à l'ordre du jour quelques questions pertinentes à propos de l'indépendance. Loin d'être futile ou utopiste, ce travail méticuleux fait partie des instruments pédagogiques essentiels au débat qui reprendra sous peu. Toutes choses étant égales par ailleurs, l'étude prouve que Québec dégagerait un excédent budgétaire dès son premier exercice si l'indépendance avait lieu cette année.

Faut-il le rappeler ? On ne fera pas la souveraineté dans le seul but de régler le déséquilibre fiscal. Si la France ou la Grande-Bretagne tiennent à leur souveraineté malgré l'Europe, c'est que les Français et les Britanniques veulent protéger leur identité en s'offrant un État qui répond à leurs valeurs. Un Québec indépendant vivrait en harmonie avec ses voisins mais, grâce au rapatriement du pouvoir et des impôts, il concentrerait ses ressources pour le mieux-être des Québécois. À terme, cela ne pourrait qu'être avantageux pour tous.

Monsieur Sansfaçon a manifestement cerné l’essentiel des enjeux en cause dans toute cette question : démontrer que financièrement, un Québec souverain serait gagnant mais avant tout, utiliserait les moyens dont il disposerait en fonction des valeurs que nous partageons comme nation.

PAUVRES PETITS, LE 8 MAI 2005 - Pierre-André Normandin (Le Soleil) écrit que CHOI et son ancien animateur-vedette Jean-François Fillion sont à la croisée des chemins. Le propriétaire de la station de radio, Patrice Demers, a confirmé hier au SOLEIL qu'une mésentente financière empêche le retour de l'ex-morning man auprès de Genex. Leurs chemins pourraient donc se séparer.Depuis son départ des ondes le 17 mars, Jeff Fillion souhaite être embauché par CHOI à titre de consultant.

« On a un différend qui est le dollar. On est très éloignés d'un règlement », confie M. Demers. Bien que les négociations ne soient pas rompues, le propriétaire de CHOI ne cache pas que les chances d'en arriver à une entente s'amenuisent. « C'est sûr que, plus ça s'étire, moins il y a de chances qu'un (accord) soit conclu. »

Pauvres petits ! Que c’est triste !

FARDEAU DE LA PREUVE RENVERSÉ, LE 7 MAI 2005 - Michel David (Le Devoir) rappelle que la nouvelle étude du Parti québécois sur les finances d'un Québec souverain est ce type de document qu'on accueille comme un canard à l'ouverture de la chasse. C'est à celui qui lui mettra le plus de plomb dans l'aile. Tous les Marcel Côté de ce monde vont reprendre du service. En fin de semaine dernière, le premier ministre Jean Charest avait déjà commencé à l'attaquer avant d'avoir vu un seul chiffre. De toute manière, il ne lira probablement pas le document. Sa réflexion sur l'après-référendum s'est toujours limitée au «trou noir» qui nous guette. C'est moins fatigant pour les méninges.

De toute façon, M. Charest sait d'expérience qu'un cadre financier peut très bien être validé sur le plan comptable par des experts sans être politiquement réaliste pour autant, comme son gouvernement en a fait la démonstration depuis deux ans. Michel Audet peut bien crier au jovialisme, mais après avoir violé leurs engagements de façon systématique, budget après budget, les libéraux sont bien mal placés pour faire la leçon à qui que ce soit.

Au moins, l'étude produite par l'équipe de François Legault ne semble pas comporter d'erreurs aussi grossières que celle rendue en novembre 1994 par le ministre de la Restructuration dans le gouvernement Parizeau, Richard Le Hir, qui avait omis de tenir compte de la péréquation.

Si on ne peut pas savoir avec certitude combien il en coûterait pour sortir du Canada, l'étude de M. Legault indique au moins le prix à payer pour y rester. Il y a là un intéressant renversement du fardeau de la preuve. Ayant lui-même reconnu que le déséquilibre fiscal pénalise le Québec, le gouvernement Charest en est donc réduit à plaider que ce serait encore pire dans un Québec souverain. Bref, le Canada est simplement un moindre mal. Pas très emballant.

La présentation d'un budget de pays est sans doute une fleur faite [par Bernard Landry] à son auteur, qui n'a toujours pas donné officiellement son appui à M. Landry, mais elle se veut aussi la preuve que le chef du PQ ne se contentera plus de gouverner une province. Le moment n'était peut-être pas idéal, mais c'était nécessaire.

Je crois que M. David touche le fond de la question. Il est certain que le Québec sortirait gagnant de sa transition vers le pays. Déjà, en 1993, l'étude que j'avais faite de cette question m'amenait à conclure à un avantage annuel de quelque 3 milliards de dollars pour le Québec, une fois débarrassé du carcan fédéral.

La souveraineté, tous comptes faits, c’est payant, comme l'écrivait plus tôt Agnès Maltais dans une chronique. Elle souligne notamment que les chiffres présentés sont basés sur les travaux de la Commission Bélanger-Campeau qui avait été mise sur pied par le gouvernement de Robert Bourassa et fait depuis figure de référence. Même si toutes les hypothèses sont conservatrices, une évidence s’impose, nous sortirions gagnants et gagnantes d’une prise en charge complète de notre destin.

Enfin, si les chiffres qu'on présente maintenant n'ont rien de surprenant, ce qu'on doit également à considérer dans toute cette affaire, c'est le coût qu'on devra continuer d'assumer si l'on reste dans le statu quo actuel. Qu'on vienne donc nous expliquer qu'à l'intérieur du Canada pour l'avenir, ça serait différent de l'expérience que nous avons connue au cours des 138 dernières années...


LA « PIASSE » , LE 7 MAI 2005 - Colin Perkel (PC) écrit que les maires de deux des plus grandes villes du Canada se sont joints à une coalition qui veut empêcher les conservateurs de faire tomber le gouvernement minoritaire libéral avant que le budget fédéral ne soit adopté. Ils craignent que le budget libéral, remanié depuis l'intervention des néo-démocrates, ne tombe à l'eau.

« Se servir du budget comme prétexte pour se débarrasser de ce gouvernement ne serait pas une sage décision, a déclaré le maire de Vancouver, Larry Campbell. Il faut tenir compte de ce budget.» Le maire de Toronto, David Miller, a affirmé qu’il serait certainement l'une des personnes à déplorer ce qu’ils auront perdu avec le déclenchement d’élections générales. Selon les maires, les villes ont désespérément besoin de fonds qui étaient déjà «à portée de main». Les délais causés par des élections hâtives feraient en sorte qu'ils ne pourraient améliorer les services aux citoyens comme ils avaient prévu le faire.

C'est ça ! La « piasse » avant l'éthique... D’où l’expression « les petits maires », voyez !!!

ENCORE ??? LE 7 MAI 2005 - Éric Moreault (Le Soleil) rapporte que les inconditionnels de Jeff Fillion devront se faire à l'idée : le controversé animateur ne sera pas retour derrière un micro en septembre, a-t-il confirmé en entrevue exclusive au SOLEIL. Ni à CHOI, ni ailleurs. En fait, surtout pas à la station de radio qui a profité de son émission du matin pour s'établir comme la reine incontestée des cotes d'écoute à Québec : il y a de l'eau dans le gaz avec Genex.

Selon l’article, l’ex-animateur se vide le cœur. Là-dessus, rien de nouveau, c’était son sytle, on le savait. Quant au reste, pourrait-on lui « sacrer » la paix, tout comme à nous également, les lecteurs ?

POUR MÉMOIRE, LE 5 MAI 2005 - Brian Myles (Le Devoir) rapporte que les libéraux de Jean Chrétien ont trituré les règles d'attribution des contrats de publicité du gouvernement dès leurs premières heures de règne dans le but de récompenser plus facilement les agences de publicité ayant contribué à leur élection, un «retour d'ascenseur» dont BCP fut l'une des principales bénéficiaires avec des contrats de 65,7 millions. L’ex-fonctionnaire fédéral Charles Guité a confirmé les allégations d'ingérence et de favoritisme du cabinet du premier ministre Chrétien dans l'octroi des contrats de commandite et de publicité.

Une gestion inappropriée des fonds publics minait le programme des commandites les quatre années au cours desquelles Charles Guité en a assumé la direction, de 1996 à 1999, mais il n'a rien fait pour corriger le tir. «Parce qu'il y avait une direction politique», a-t-il précisé. Les règles mises en place par les libéraux en 1994 consentaient à la classe politique un pouvoir discrétionnaire inédit dans la sélection des agences de publicité du gouvernement.

Après avoir été montré du doigt par les publicitaires comme l'un des principaux responsables du fiasco et de la logique du «buffet ouvert» qui prévalait dans la gestion des fonds publics, M. Guité a contre-attaqué en imputant au cabinet du premier ministre et au ministre des Travaux publics plusieurs actes d'ingérence.

Tout commentaire est superflu. Le tout pour mémoire…

SCANDALEUX ! LE 5 MAI 2005 - Selon un article de la PC, hier, l'Association de protection des épargnants et investisseurs du Québec affirme que la multinationale montréalaise Bombardier a atteint les sommets de l'indécence en versant une prime de départ de 5,84 millions à Paul Tellier lors de son départ de la direction, en janvier dernier. Le président de l'association, Yves Michaud, rappelle que les actionnaires ont été détroussés de l'équivalent d'environ 14 millions au moment où la valeur du titre de l'entreprise a voisiné celle des «actions de pacotille». Il ajoute que l'ensemble des Canadiens ont aussi été trompés, eux qui paient les subventions plantureuses à Bombadier à même leurs taxes et impôts.

Les primes plantureuses payées à de tels ogres assoiffés de millions est proprement scandaleux. Et M. Michaud a raison de rappeler qu’au même moment où Bombardier réclame l’aide des niveaux de gouvernement, elle aliène ses propres actionnaires de montants gigantesques et sans aucune mesure avec la piètre performance de M. Tellier à la tête de l’entreprise. Comme quoi le secteur public n'a pas le monopole de l'incompétence...

« CHICKEN OR BEEF ? », LE 4 MAI 2005 – Lettre de Jacques Houpert. dans Le Devoir, suite à un récent vol d'Air Canada en provenance de Cuba et à destination de Montréal, vol bondé de touristes québécois : « C'est l'heure du repas. L'agente de bord pousse son chariot jusqu'à mon fauteuil. À n'en pas douter, elle est d'origine espagnole ou latino-américaine. Souriante, elle se penche vers moi et me demande: «What would you like, chicken or beef?» »

M. Houpert lui demande : «Vous parlez français ?» Pas de réponse. Impossible de lui faire émettre le moindre son en français. Son visage n'exprime aucun regret. Étonnamment, l’agente de bord semble incapable de dire : «Poulet ou boeuf ?», les trois seuls mots que requiert minimalement son devoir de servir les quelque 120 passagers qui atterriront dans trois heures dans la deuxième ville francophone en importance au monde. Visiblement, elle semble totalement ignorer l'incongruité de son incapacité.

Alors, le client sort son anglais : «Do you speak French ?» «No, I don't.» La réponse est polie, le ton affable, le sourire radieux. Comme si elle l'informait qu'elle ne parle pas afghan ou lapon. «Don't you think this situation is unacceptable ?», relance-t-il sur le ton du client malheureux qui ne lui en veut pas personnellement mais qui aimerait se faire dire sur un ton platement commercial qu'on est désolé qu'il se sente malheureux. Aucune réponse, on la retarde indûment dans son travail. Et elle passe à la rangée suivante : «What would you like, chicken or beef ?»

Et on se justifie ! L'agent de bord qui sert les passagers de la classe affaires a tout entendu. Il vient au secours de sa collègue, expliquant -- selon Air Canada -- le fait que sa collègue ne parle pas français. «Tout le personnel à bord parle français sauf cette agente de bord, qui parle espagnol. Sur tous les vols d'Air Canada au départ ou à destination de Cuba, au moins un membre du personnel, pour des raisons de sécurité, doit savoir l'espagnol.»

«Je suis d'accord avec ces mesures de sécurité, répond le passager, mais nous volons vers Montréal, cette agente de bord doit servir au moins 100 passagers francophones. Comment se fait-il qu'elle ne soit même pas capable de dire : poulet ou boeuf ?» «Elle vient de Calgary», répond calmement l'agent de bord sur un ton sans appel, autrement dit : «Ne demandez pas la lune; à l'impossible nul -- pas même Air Canada -- n'est tenu !»

M. Houpert laisse l’agent vaquer à ses occupations sans lui demander si, pour des raisons de sécurité, Air Canada affecte une agente de bord qui parle espagnol mais ne parle pas anglais sur ses vols entre Toronto et Cuba. Une heure et demie plus tard, c'est le moment des rafraîchissements. Mon agente de bord pousse son chariot jusqu'à mon fauteuil. Cette fois, elle a compris. Elle ne prend même pas le peine de me demander ce que je veux. Elle me fait un grand sourire et passe au client suivant. J'en suis quitte pour demander mon verre d'eau à l'agent de bord de la classe affaires, qui s'empresse aussitôt de me l'apporter.

« Et je me sens presque coupable d'exiger qu'on me serve mon poulet et mon verre d'eau en français à bord d'Air Canada », de conclure l'auteur de la lettre.

Une telle situation est fréquente sur le vols d'Air Canada. J'en ai fait souvent l'expérience. Il est heureux que M. Houpert ait pris le temps de le dénoncer par cette lettre. Vous voyez, c’est ça une vie de dominé… Pour mémoire.

L’OPPORTUNISME LIBÉRAL, LE 4 MAI 2005 - Michel David (Le Devoir) souligne qu’il y a deux semaines, Paul Martin n'en avait que pour la nécessité de laisser la commission Gomery achever ses travaux avant d'appeler les Canadiens aux urnes. Depuis la semaine dernière, la nécessité d'adopter la version du budget concoctée avec le NPD a pris le dessus. (…) Il est bon de rappeler que ni le scandale des commandites, ni le sort du budget de 2004 n'ont empêché Paul Martin d'aller aux urnes en juin dernier.

Paul Martin insiste comme il le fait sur le budget parce qu'il veut que ce dernier devienne l'enjeu d'une éventuelle élection, en lieu et place du scandale des commandites. Les libéraux ont une seule préoccupation, gagner du temps, car ils savent qu'ils ont une mince chance de sauver leur mise. Une élection partielle aura lieu le 24 mai, au Labrador, pour combler le siège laissé vacant par le décès du libéral Lawrence O'Brien. Les libéraux sont à peu près certains de l'emporter, ce comté n'ayant été conservateur qu'une seule fois en 50 ans. M. O'Brien l'avait aussi emporté en juin dernier, avec 62 % des voix. Si les libéraux conservent ce siège, ils auront une voix de plus, d'où l'intérêt de retarder un vote serré.

Ce qui me fait le plus rire dans cet article et ces manœuvres grossières, dont la pluie de dollars annoncés ou promis qui nous tombent dessus, c’est l’expression « opportunisme libéral ». Quel pléonasme !

LA POUTRE DANS L’ŒIL, LE 4 MAI 2005 - Jocelyne Richer (PC) écrit que le gouvernement du Québec a dû défendre une fois de plus sa compétence exclusive en matière de santé, mardi. Jean Charest et Philippe Couillard ont clairement rappelé au gouvernement fédéral qu'ils n'attendaient pas se laisser dicter leur ligne de conduite dans l'administration du réseau de santé québécois. Lundi, M. Dosanjh mettait en garde son homologue contre certaines cliniques privées qui imposent des frais à leurs usagers pour des services diagnostiques, tels que l'imagerie par résonance magnétique. M. Couillard l'a poliment envoyé promener, mardi, en faisant valoir que «l'organisation, les priorisations et la façon dont nous donnons les soins de santé et les services sociaux au Québec sont du ressort uniquement du gouvernement du Québec.

Enfin, on se tient debout, espérant qu’il en sera également ainsi demain et pour tous les jours qui suivront. Par ailleurs, la sortie du ministre fédéral de la Santé est d’autant plus odieuse que c’est ce niveau de gouvernement qui a diminué constamment sa part dans le financement des systèmes de santé publics au Canada et ce, depuis maintenant une trentaines d’années.

Ayant de cette façon littéralement étranglé financièrement les provinces, et le Québec en particulier, privant celles-ci d’une partie importante des moyens nécessaires pour répondre à la demande et de rencontrer leurs obligations dans le secteur de la santé, mais aussi par ricochet, dans d’autres secteur de leurs compétences (comme l’éducation), le fédéral est bien mal placé pour faire la leçon à qui que ce soit.


ÉNIGME, LE 3 MAI 2005 - Michel David (Le Devoir) rappelle que le gouvernement Martin nie l'existence d'un déséquilibre fiscal qui cause un tort immense au Québec. En février, le ministre fédéral des Finances, Ralph Goodale, est même venu à Québec le clamer bien haut à la face de son homologue québécois, Michel Audet, qui a encaissé sans mot dire. Invité à dire s'il considérait la question suffisamment grave pour constituer une menace à l'unité canadienne, M. Charest s'y est carrément refusé. «On a quand même un pays qui fonctionne bien», a-t-il déclaré en conférence de presse.

M. Martin a bien des défauts, mais il n'est pas sourd. Pourquoi renoncerait-il aux plantureux surplus qui s'accumulent dans les coffres fédéraux, si le premier ministre de la province la plus turbulente de la fédération trouve lui-même que le pays fonctionne bien malgré tout ? À entendre les ministres québécois roucouler aux côtés de leurs homologues fédéraux qui font tomber une pluie de millions depuis quelques jours, tout semble en effet fonctionner très bien. Et s'il s'agit simplement d'une mascarade pré-électorale, la neutralité de M. Charest a l'air de très bien s'en accommoder.

Comment peut-on, devant de telles évidences, voter « désormais » libéral ??? Comprend pas !

DU GRAND CHAREST ! LE 1ER MAI 2005 - Michel Corbeil (Le Soleil) rapporte que Jean Charest ne digère pas qu'Ottawa accuse les premiers ministres des provinces, qui parlent de déséquilibre fiscal, de nuire à l'unité nationale. Ce déséquilibre existe et conduit à un déséquilibre politique où le fédéral a les moyens d'envahir les domaines de compétence provinciale... et de nuire aux intérêts du pays.

On voit bien ce qui l'anime avant tout. Il s’inquiète davantage que cette situation nuise aux intérêts du pays qu’à ceux du Québec d'abord. Du grand Charest quoi ! Pour ce qui est de reconnaître ainsi la réalité du déséquilibre fiscal, il est 10 ans en retard.

DEVOIR DE MÉMOIRE, LE 1ER MAI 2005 - Hugo Meunier (La Presse) écrit que près de quatre ans après la première pelletée de terre, le ruban a été coupé en grande pompe à la Grande Bibliothèque de Montréal, vendredi, en présence de 800 personnalités. Tout le gratin politique et culturel était réuni pour célébrer l'ouverture tant attendue de l'immense bibliothèque, sept ans après que le projet eut obtenu le feu vert du gouvernement du Québec, alors dirigé par Lucien Bouchard. Jean Charest a quant à lui rendu un vibrant hommage à l'ancien premier ministre Lucien Bouchard pour son leadership dans le dossier de la Grande Bibliothèque.

Et les libéraux continuent ainsi à inaugurer en grande pompe, deux ans après leur arrivée au pouvoir, les réalisations du gouvernement précédent, ou du moins les projets trop avancés pour qu'ils puissent être annulés. Au moins M. Charest aura eu l’honnêteté de reconnaître les mérites de ses prédécesseurs dans cette réalisation, ce qui pourrait inspirer certains de ses députés. N’est-ce pas M. Soucy (Portneuf) ?

DU VENT, LE 1ER MAI 2005 - Jocelyne Richer (PC) rapporte que le gouvernement Charest entend bien au cours des prochains mois faire du rattrapage dans la faveur populaire en défendant son bilan de mi-mandat et en faisant du déséquilibre fiscal son principal cheval de bataille des mois à venir. Tous les libéraux du Québec, qu'ils soient simples militants, députés ou ministres, seraient appelés à profiter de toutes les tribunes pour vanter le bilan des deux premières années du gouvernement Charest. Tous devraient mettre l'épaule à la roue pour aider le gouvernement à regagner l'appui de la population, au plus bas selon les sondages.

Vanter le bilan des deux dernières années ? Bonne chance ! À coup de slogans creux comme ceux qu’on entend depuis plus de deux ans, j’imagine… Bref, du vent comme d’habitude. Dire tout cela et du même souffle, comme le souligne Denis Lessard (La Presse), ressortir ses discours de la dernière campagne électorale, recycler plusieurs de ses attaques d'il y a deux ans contre le gouvernement précédent et retrouver les tirades des dernières élections… le tout démontre bien qu’au fond, Jean Charest et son gouvernement n’ont pas de quoi se vanter.

JUSQU’À LA LIE ! LE 29 AVRIL 2005 - Brian Myles (Le Devoir) rapporte que montré du doigt comme l'un des principaux responsables du scandale des commandites depuis le début des travaux de la commission Gomery, l'ex-fonctionnaire Charles Guité a choisi de se camper dans le rôle de l'exécutant loyal ayant suivi les ordres. La commission n'a pas entendu de témoin aussi volubile que Charles Guité depuis la prestation corrosive du publicitaire Jean Brault. Principal artisan de l'offensive libérale pour mettre en échec le référendum de 1995, M. Guité fut nommé à la direction du programme de commandites en 1996, poste qu'il a occupé pendant trois ans avant de céder sa place à Pierre Tremblay, l'ex-directeur de cabinet du ministre des Travaux publics, Alfonso Gagliano.

Après avoir expliqué jeudi ses relations d'affaires avec les publicitaires mêlés au scandale, Charles Guité a abordé hier des dossiers de commandite précis, de même que ses premières rencontres avec Jacques Corriveau, un ami intime du premier ministre Jean Chrétien. M. Guité a de savoureux souvenirs de ses entretiens avec M. Corriveau, qui a empoché sept millions de dollars à même les fonds publics sans être reconnu comme un fournisseur officiel du gouvernement.

Ni la longueur de l’enquête, ni la fatigue ne doivent détourner l’attention. On peut en effet devenir blasés d’entendre cette litanie nauséabonde, au point d’avoir le goût de passer à autre chose, le simple bon sens nous empêchant d’en entendre davantage… Ce serait une erreur. Nous devons boire ce mauvais vin jusqu’à la lie malgré le mal de tête qu’il peut donner, question de se souvenir toujours de ces abus qui ont culminé sous le gouvernement libéral des Chrétien-Martin.

Caricature de Côté, Le Soleil, 27 avril 2005 OUI ! LE 28 AVRIL 2005 - Michel David (Le Devoir) souligne que chaque nouvelle poussée de fièvre souverainiste s'accompagne d'une éruption d'inepties dans l'autre camp, comme en témoigne la déclaration du juge en chef de la Cour d'appel du Québec, Michel Robert, selon qui les souverainistes ne devraient pas être nommés juges.

Le syndrome de la séparation semble même faire des victimes outre-frontière. Ainsi, selon le président des Shriners, Ralph Semb, la perspective de voir le Québec quitter la fédération canadienne pourrait expliquer le déménagement de leur hôpital montréalais en Ontario. Après la fuite des capitaux, la fuite des hôpitaux.

Le dernier sondage de Léger Marketing-Le Devoir, qui situe maintenant la souveraineté à 54 %, ne fera rien pour calmer les excités. Se pourrait-il que, du fond de son abîme, Alfonso Gagliano ait eu raison et que la souveraineté soit devenue inévitable ? L'effet du scandale des commandites est indéniable, mais il faudra voir ce qu'il en restera dans quatre ou cinq ans.

Comme l’écrit d’ailleurs Jean-Robert Sansfaçon, en éditorial, si le sondage Léger Marketing ramène la souveraineté du Québec sur le devant de la scène, la partie n’est pas gagnée.

De mon point de vue, l’élection d’un gouvernement du Parti Québécois au prochain rendez-vous avec la population, de même qu’un OUI majoritaire lors d’un prochain référendum sur la souveraineté, que je souhaite le plus rapidement possible, tiennent d’abord et avant tout à la solidité de l’option fondamentale du Parti Québécois et à sa capacité, avec tous les milieux souverainistes du Québec, à mobiliser les citoyens du Québec autour d’un projet solide, clair, bien compris et bien expliqué. De sa capacité également à faire en sorte qu’au moment du plus grand choix de leur vie, les Québécois et les Québécoises aient suffisamment confiance en eux-mêmes pour ne pas se laisser distraire par les manœuvres de peur des fédérastes de tout acabit.


SUFFIT ! LE 28 AVRIL 2005 - Josée Boileau (Le Devoir) note que quand Michel Robert rend jugement en Cour d'appel, les citoyens ont l'obligeance de croire que sa décision est basée sur le droit et non sur son militantisme libéral passé. Les propos tenus lundi par M. Robert démontrent en fait à quel point il ne s'est pas, lui, dégagé de la gangue militante.

Qui croit encore que les souverainistes sont des ennemis, que leurs revendications ont un caractère illégitime, que leur seule présence dans les institutions fédérales relève de l'infiltration ? Les fédéralistes obtus, persuadés d'être en guerre et prêts à tout pour sauver le pays, comme il s'en est tant trouvé au sein du Parti libéral du Canada depuis 40 ans.

Chacun a bien compris que les souverainistes ont la guerre assez tranquille, la résistance passive, et sont prêts à jouer le jeu tant que le Grand Jour ne sera pas arrivé : personne ne parle de jeter à terre les institutions fédérales. Rien ne permet de croire que les avocats de tendance souverainiste adoptent une attitude différente une fois juges. Le problème, c'est qu'il semble que peu d'entre eux accèdent aux nominations fédérales…

… et dans la même veine, on ira facilement reprocher aux souverainistes de vouloir « briser le Canada », un autre argument de fallacieux. De un : c’est de se construire un pays vraiment à nous dont il s’agit, de passer d’un statut de minoritaire et d’asservi à celui d’une nation qui s’émancipe complètement. Et de deux : le Canada ne sera pas « brisé », il sera différent, c’est tout, avec une province de moins, comme avant 1949… Cessez ce chantage !

RÉVEIL BRUTAL, LE 28 AVRIL 2005 - La PC rapporte que Benoît Pelletier estime que le plus fort appui dont jouit maintenant l'option souverainiste confirme que le plan B concocté par Ottawa, qui prône la ligne dure contre le Québec, est non seulement une grave erreur, mais un mirage : ceux qui croyaient, sur la base du plan B, que la souveraineté était un concept du passé et démodé se trompaient, car à son avis, le mouvement souverainiste est très fort au Québec.

Monsieur Pelletier se réveille un peu tard… et ce n’est qu’un début. Pour le reste, je suis d’accord.

Extrait d'une caricature de Côté, Le Soleil... KYOTO ? LE 28 AVRIL 2005 – (PC) La Cour suprême du Canada rejette la demande de Genex Communications et des animateurs André Arthur et Jeff Fillion à l'endroit d'un autre animateur radiophonique, Robert Gillet. Celui-ci réclame trois millions $ en dommages à la partie adverse. La poursuite suivra maintenant son cours normal. Les requérants voulaient stopper les procédures estimant que la Cour supérieure avait perdu toute compétence à cause, selon eux, des relations privilégiées entre M.Gillet et ses avocats et certains juges de ladite Cour.

Il est heureux que cette cause poursuive maintenant son cours normal afin que celle-ci soit enfin jugée au mérite. Qui a raison ? Qui a tort ? L’important est que la justice suive son cours. Mais il faut espérer qu’un jour dans notre région, ce genre d’animation radiophonique cesse de faire notre honte.

Je constate que les propos irrespectueux, le dénigrement et les médisances à l'égard de citoyens ordinaires tout autant qu'à l'égard de gens connus, qu'il s'agisse d'athlètes, de policiers, d'artistes, de politiciens... continuent de plus belle sur nos ondes, et spécialement à CKNU-FM, où l'on cloue au pilori, on juge allègrement et sans procès comme au Moyen-Âge. Si donc le fait d’entendre de telles causes peut contribuer à assainir le climat malsain qui en résulte depuis des années à Québec et tout autour, bien tant mieux ! Sinon, on exigera peut-être un jour que la réduction de cette pollution entre également dans nos devoir à faire pour rencontrer les exigences de Kyoto...


LA GRANDE SÉDUCTION ! LE 26 AVRIL 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit qu’aiguillonné par la probabilité d'élections générales, le gouvernement Martin va appuyer sur l'accélérateur afin de faire tomber la manne fédérale sur le Québec. Au moment où Paul Martin négocie fébrilement avec le chef du NPD, Jack Layton, pour tenter d'éviter une défaite de son gouvernement aux Communes, ses ministres québécois mettent tout en place pour multiplier les annonces dans la Belle Province, au cours des prochains jours, pour préparer d'éventuelles élections générales.

Il y a un an, ministre non élu, M. Lapierre avait soutenu qu'il n'était pas question de procéder à des annonces à la veille de la campagne électorale de 2004. «On aurait l'air de pères Noël», avait-il soutenu. Cette timidité est bien révolue, confie-t-on à Ottawa.

Fallait s’y attendre ! Ils vont encore une fois essayer de nous acheter ! Et si ça ne marche pas dans les sondages, ils vont nous redire qu’ils nous aiment ! Et si ça ne marche pas non plus, ils vont nous accuser de vouloir briser le Canada ! Et si ça ne marche pas non plus, ils vont essayer de faire peur aux plus vulnérables ! Et ainsi de suite…

Vivement l’élection, qu’on leur règle leur cas. Et vive le Québec... enfin libre !


TERRORISME VERBAL, LE 26 AVRIL 2005 - Hugo Meunier (La Presse) rapporte un nouveau rebondissement dans l'affaire de l'hôpital des Shriners : la présence de souverainistes au Québec a pu influencer certains membres du conseil d'administration qui a recommandé le déménagement de l'établissement à London, en Ontario, la semaine dernière. C'est ce qu'a révélé hier le président des 22 hôpitaux Shriners, lors de son passage en ville pour rassurer les troupes montréalaises, Ralph Semb : « Peut-être que la souveraineté pourrait inquiéter certains Shriners. »

Les déclarations du président des Shriners à Montréal ont eu des échos jusqu'au cabinet du ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard. «Ce n'est pas la première fois qu'on entend les Shriners évoquer la menace souverainiste, mais ça s'était amenuisé depuis l'arrivée de notre gouvernement», a expliqué l'attachée de presse du ministre, Cathy Rouleau.

Avec la montée de l’option souverainiste au Québec, le terrorisme verbal va recommencer, c’est évident. On en a un bel exemple ici… Le pire, c’est que l’entourage du ministre embarque dans le jeu !

LAVAGE DE CERVEAUX, LE 26 AVRIL 2005 - La Presse Canadienne rapporte qu’un peu plus de la moitié des Canadiens, soit 52 pour cent, supportent l'idée d'avoir à payer pour certains soins fournis par le secteur privé afin d'accélérer le désengorgement du système de soins publics. Un sondage Léger Marketing mené à cet effet démontre aussi que c'est au Québec où l'appui à une telle idée est le plus élevé : 65 pour cent.

Le sondage a été commandé par l'Institut économique de Montréal. Son président, Michel Kelly-Gagnon, croit que l'appui plus grand des Québécois au système de santé à deux vitesses s'explique par le fait qu'ils définissent moins que les autres Canadiens le système public de santé comme étant une caractéristique du pays.

Le lavage des cerveaux se poursuit par ceux qui profiteraient finalement d'un tel système. Lavage par l'intermédiaire de ce sondage commandité par l’un des organismes les plus rétrogrades que je connaisse en ces matières… À force de tirer dans les jambes du système public, on finit par convaincre la population que les solutions sont du côté d’un système mixte, à l’intérieur duquel ceux qui ont la capacité de payer pourraient avoir accès aux services requis avec notamment pour effet de « désengorger » le public.

Ce qu’on ne dit pas, c’est qu’un tel système permet simplement aux mieux nantis de passer devant les autres sans pour autant désengorger le secteur public et ce, pour des raisons bien connues et bien documentées pour quiconque se donne la peine de s’informer un peu. Une des raisons étant que les professionnels de la santé qui, inévitablement, se dirigeront vers le privé, « priveront » le public des services professionnels requis pour répondre à la demande. Bref, on ne verra aucun effet de désengorgement et il en coûtera seulement plus cher pour maintenir une tel double système. C’est ce qu’on observe, à l’évidence, aux Etats-Unis.

Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas inviter ceux qui pensent avoir les moyens de payer, à aller se faire soigner au sud de la frontière. Pourquoi n’y vont-ils pas déjà ? Serait-ce justement qu’il leur en coûterait trop cher ?


ON S’AJUSTE ? LE 26 AVRIL 2005 - Anne-Louise Champagne (Le Soleil) rapporte que Québec annoncera ce matin la création d'un nouveau Fonds d'intervention économique régional (FIER) pour la région de la Capitale-Nationale. Par la même occasion, le gouvernement pourrait bien changer une des règles du jeu, afin de stimuler la participation du privé à ces fonds d'investissements régionaux.

La portion privée du FIER de Québec proviendra du Fonds Cap-Diamant, qui regroupe 15 investisseurs, a appris LE SOLEIL. À la tête de ce groupe se retrouve le Dr Éric Dupont, président du conseil d'administration de la société Æterna Zentaris. Le gouvernement de Jean Charest devrait annoncer par la même occasion qu'il doublera la mise du privé, ainsi que le prévoient les règles.

Après avoir tout annulé ce qu’ils pouvaient, les libéraux vont réintroduire quelques mesures de stimulation économique, en partenariat avec le secteur privé, je suppose. Deux ans de perdus dans la région comme ailleurs… La défaveur que connaissent les libéraux du Québec les amèneraient-ils à commencer à s’amender ? On ne sera pas dupe…

CIRCONVOLUTIONS LIBÉRALES ! LE 25 AVRIL 2005 – Dans Le Devoir, Michel Venne rappelle qu’en 2003, rien n'était plus urgent au Québec que de réduire les impôts. Deux ans plus tard, les réductions d'un milliard par année ne sont pas au rendez-vous. Les défenseurs des baisses d'impôt viennent, semble-t-il, de découvrir que, si on réduisait le fardeau fiscal dans le contexte actuel, il faudrait réduire les services. Étonnant qu'ils ne l'eussent pas compris bien avant.

L’écart fiscal entre le Québec et la moyenne des autres provinces ne serait plus aussi considérable qu'on le laissait croire. Un écart d'à peine un milliard en 2006, seulement 360 $ par contribuable. Un couple québécois gagnant 50 000 $ par année et ayant deux enfants, paie moins d'impôt qu'un couple dans la même situation vivant en Ontario, un écart en faveur du couple québécois serait de 743 $ par année !

Ce discours sur les baisses d'impôt, variable selon les conjonctures, est un discours nocif lorsqu'il tourne à l'obsession. Il est heureux que le gouvernement actuel l'ait compris. Les citoyens n'acceptent plus de se faire raconter n'importe quoi.

Attention, le gouvernement actuel l’avait probablement compris bien avant… mais que n’a-t-il pas promis pour gagner les dernières élections. Et qu’aura-t-il livré à ce jour ?

Rien qu’en santé, comme l'a démontré Louise Harel, 43 000 personnes toujours en attente d’une chirurgie, hors délai; des investissements deux fois moins importants que promis ont été consentis; 1200 personnes déficientes intellectuelles toujours en attente d’un premier service; hausse de 66 % en deux ans du nombre en attente chez les personnes et atteintes de troubles envahissants du développement; et où sont le commissaire indépendant et la charte des droits du patient ?


CITEZ VOS SOURCES ! LE 25 AVRIL 2005 - Martin Ouellet (PC) écrit que pour Mario Dumont, les libéraux de Jean Charest ne méritent pas mieux que d'être punis sévèrement pour avoir menti à répétition et fait perdre deux ans aux Québécois, a dénoncé, dimanche, le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Mario Dumont. Ils n'ont rien fait d'utile, a fait valoir M. Dumont.

« Du temps gaspillé, du temps perdu. Perdre deux ans, c'est impardonnable et c'est ce que l'on vient de vivre avec le gouvernement libéral, a poursuivi M. Dumont. « Ils ont promis n'importe quoi. Ils n'ont pas dit la vérité. Ils ont menti aux jeunes, aux aînés, aux contribuables, aux malades. Les seuls à qui ils n'ont pas menti, ce sont leurs amis, pour faire des nominations », a-t-il dit.

Ma foi, il me cite pratiquement mot pour mot, ce petit monsieur. Il pourrait peut-être citer ses sources...

LUNETTES ROSES, LE 24 AVRIL 2005 - Norman Delisle (PC) écrit que pour Jean Charest, le budget présenté par Michel Audet, il y a trois jours, est le reflet exact de ce qu'il avait promis à la population : « On est sur la bonne voie. Je ne dis pas que tout est réglé, mais à mi-mandat, que de chemin parcouru ! », s'est exclamé M. Charest.

De nouveaux verres lui feraient du bien, je crois… Et ça prouve qu'en politique, certains pensent pouvoir dire n'importe quoi, il y en aura toujours d'aucuns pour les croire.

Caricature de FLEGQUI SE RESSEMBLE… LE 24 AVRIL 2005 - Martin Ouellet (PC) écrit que l'ombre du Parti conservateur plane sur le conseil général de l'ADQ, et même s'ils évitent d'en faire étalage, les adéquistes ont de nombreux échanges, dans les officines, avec des militants du PC. Malgré les grandes affinités idéologiques qui unissent l'ADQ aux conservateurs, notamment sur le plan fiscal et économique, Mario Dumont préfère jouer de prudence en évitant d'encourager ouvertement les militants de son parti à appuyer le PC. S'il garde une certaine distance vis-à-vis la troupe de Stephen Harper, il n'hésite pas à faire savoir que le Bloc québécois ne constitue pas une option valable de changement à Ottawa.

Qu’il me fait donc penser à son modèle, ce Mario « Bou-Bou » Dumont, véritable émule de Robert Bourassa. Quand on gratte un peu l’image, c’est jamais vraiment clair : on serait derrière le PC… mais pas vraiment. On voudra garder ses distances… sans hésiter à planter le Bloc québécois, ce qui revient à faire campagne pour le PC, dans les circonstances.

Cà n’échappe d’ailleurs pas à Mylène Moisan (Le Soleil) puisqu’elle remarque un Mario Dumont clamant haut et fort qu'il ne prendra position pour aucun parti fédéral, tout en rappelant du même souffle que les conservateurs ont toujours eu « un plus grand respect » pour le Québec. Que voulez-vous, qui se ressemble, s'assemble ?


TROP TARD, LE 23 AVRIL 2005 - Simon Boivin (Le Soleil) rapporte que Parcs Canada investit 13 millions $ pour refaire la terrasse Dufferin et la promenade des Gouverneurs. Ces travaux majeurs ne seront pas terminés pour les Fêtes du 400e, ce qui laissera un trou béant face au Château Frontenac. À l'été 2008, deux passerelles, l'une le long du Château Frontenac et l'autre du côté du funiculaire, assureront la circulation entre la statue de Champlain et le kiosque Lorne, plus à l'ouest, face au casse-croûte. Entre les deux, un immense trou où se dévoileront les fondations du Château Saint-Louis, brûlé il y a plus de 300 ans. « On ne pourrait pas remettre le tablier de bois parce qu'il faudrait travailler de mai à octobre 2008, indique Jean Désautels, directeur régional de Parcs Canada à Québec. Entre deux maux, on choisit le moindre. Au lieu d'avoir des grues et de nuire au secteur visuellement, on va aménager des passerelles et il y aura des programmes d'animation et d'interprétation pour que les gens puissent se promener dans les vestiges. On viendra compléter en 2009. »

… alors qu’il aurait été si facile de se réveiller bien avant et d’annoncer ces travaux suffisamment à temps que tout soit terminé en 2008. Pensez-vous que ceci serait arrivé s’il s’était agit de l’anniversaire de Louisbourg ou de Port-Royal ? Sûrement pas ! Foi de Sheila Copps et de son émule, Stephane Dion!

UNE CHOSE ET SON CONTRAIRE, LE 23 AVRIL 2005 - (PC) Si l'hôpital des Shriners quitte Montréal, ce sera de la faute du gouvernement du Parti québécois, a soutenu hier Philippe Couillard, en marge d'une conférence sur le cancer. Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a accusé l’ancien gouvernement péquiste d’être resté indifférent aux requêtes de l’hôpital des Shriners. Le ministre Couillard ne sait pas encore ce qui a motivé le choix de la fondation liée aux francs-maçons américains. Il garde espoir de renverser la décision de son conseil.

À l’exemple de Michel Audet, M. Couillard met sur la faute du gouvernement précédent cet autre revers qu’il rencontre dans son mandat.

Rien de très original, vous en conviendrez ! Par ailleurs, comment peut-il dire cela tout en avouant ne pas savoir encore ce qui a motivé le choix de la fondation ? Ça s’appelle dire une chose et son contraire tout à la fois…

DOUCE REVANCHE ? LE 23 AVRIL 2005 - Michel David (Le Devoir) écrit qu’on a eu tôt fait d’expédier à Jacques Parizeau le compte rendu des entrevues accordées au cours des derniers jours par l'ancien directeur général du PLC au Québec, Benoît Corbeil, au sujet de l'argent et des votes ethniques. Sur le plan politique, la déclaration de M. Parizeau demeure une faute que le mouvement souverainiste en général et le PQ en particulier expient depuis dix ans. Les révélations de M. Corbeil en confirment toutefois le bien-fondé. Contrairement à ce que le ministre des Affaires intergouvernementales, Benoît Pelletier, a soutenu, le NON n'a pas gagné honorablement. Soit, il a gagné, mais il a triché. M. Pelletier est un honnête homme, mais il devrait perdre cette mauvaise habitude de défendre l'indéfendable.

Douche revanche ? Peut-être. Mais le plus important c’est que la vérité sorte enfin et qu’on se prépare à ce que de telles entorses à la démocratie ne se répètent pas la prochaine fois.

AGITATION STÉRILE, LE 22 AVRIL 2005 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) écrit qu’à la lecture des documents présentés hier, on ne trouve rien de nouveau, d'original ou de courageux dans ce premier budget du ministre Michel Audet et dans les crédits de la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget. Pour tout dire, voilà probablement le budget le plus inutile présenté depuis longtemps par un gouvernement québécois, laissant béant le fossé qui s'est creusé depuis la campagne électorale entre les promesses libérales et la réalité des finances publiques du Québec.

Caricature de Garnotte, Le Devoir, 22 avril 2005 À ce jour, ce gouvernement n'est même pas parvenu à dégager la marge de manoeuvre nécessaire pour remplir ses promesses les plus élémentaires ! Comment est-il possible qu'après trois budgets, une équipe qui se disait «prête» à réinventer l'État en soit encore à gérer à la petite semaine, sans vision de l'avenir ni aucun plan de match ? Qu'attend M. Charest pour nous dire ce qu'il fera d'ici la fin de son mandat ?

Si le premier ministre et ses candidats doutaient de l'existence du déséquilibre fiscal mis en lumière par l'ex-ministre Yves Séguin, ils doivent aujourd'hui se rendre à l'évidence : sans un règlement prochain mais bien improbable du problème, le gouvernement du Québec devra se contenter de réimprimer, année après année, le même budget de comptable, tout juste utile à servir d'orthèse au pied d'une table chambranlante.

Le ridicule de ce budget n'échappe pas non plus à Michel David (Le Devoir) qui estime que quand un ministre des Finances n'a pas suffisamment de moyens ou d'ingéniosité pour tenir les engagements de son gouvernement ou pour frapper l'imagination des contribuables, le mieux est encore qu'on oublie son budget le plus rapidement possible. Il est difficile de comprendre pourquoi il a fallu tant de temps pour accoucher d'une telle souris. Après le remaniement ministériel de février, cela ressemble dangereusement à un autre coup d'épée dans l'eau. Par les temps qui courent, ne pas aggraver les choses constitue presque un exploit, conclut le chroniqueur.

Ce budget démontre à la fois que les libéraux étaient loin d’être prêts, leur cadre financier était de la frime (ils le savaient certainement d’ailleurs), et d’autre part que le Québec, dans le régime constitutionnel actuel, est condamné à ne faire que du sur-place, ce que les libéraux exacerbent d'ailleurs dans ce budget : en enlever un peu à l’un pour en donner un peu à l’autre. Quel génie ! On tourne en rond, de l'agitation stérile quoi ! François Legault a raison, valait-il la peine de virer Yves Séguin pour une telle insignifiance de budget ?

AUTRE ENQUÊTE SUR MANIGANCES, LE 21 AVRIL 2005 - Normand Lester, dans Le Devoir, écrit que l'ampleur du scandale causé par l'affaire des commandites ne devrait pas faire oublier les autres manigances financières du gouvernement Chrétien entourant le référendum de 1995. Pour assurer la victoire du NON, le pouvoir libéral fédéral a, durant la campagne référendaire, dépensé clandestinement et illégalement près de cinq millions de dollars par l'entremise d'Option-Canada, un mystérieux organisme-paravent relevant du Conseil pour l'unité canadienne (CUC). Presque autant d'argent, soit 4,8 millions, que la somme autorisée de cinq millions pour chacun des camps du OUI et du NON. Si on considère l'énorme quantité d'argent investi au noir en faveur du NON, on peut penser qu'Option-Canada a eu une influence non négligeable sur le résultat du référendum.

Option-Canada a de toute évidence violé la loi québécoise sur les référendums : son budget n'était pas compris dans les cinq millions de dollars autorisés et dépensés par le camp du NON. L'organisme bidon a probablement aussi violé des lois fédérales en détournant des fonds destinés aux minorités linguistiques du Canada.

Seule une enquête publique comme celle que mène le juge Gomery pourrait faire la lumière sur l'argent noir, les tripotages financiers et les actions clandestines du Conseil pour l'unité canadienne et de ses officines connexes dont, en particulier, Option-Canada. Le prochain gouvernement du Québec devrait en faire une de ses priorités s'il ne veut pas être victime du même type de manipulation.

Il faut qu’une telle enquête publique se tienne effectivement. Les agissements anti-démocratiques politiciens fédéraux au Canada sont devenus tels qu’ils font notre honte ici autant qu’à l’étranger. Nous en sommes vraiment rendus à conclure à la nécessité, lors d’un prochain référendum, de la présence d’observateurs de l’étranger afin de s’assurer que la démocratie soit respectée, dit autrement, qu’on ne nous vole pas de la même façon lors du prochain référendum.

ENCORE !?! LE 21 AVRIL 2005 - Louise Lemieux (Le Soleil) rapporte qu’une autre plainte de discrimination sera déposée au CRTC contre CHOI-FM, cette fois pour s'élever contre les propos racistes qui seraient encore tenus à l'émission matinale Le Monde parallèle, et cela, depuis le départ de Jeff Fillion, de même qu'à l'émission Décompte RadioX, en fin de journée. Cette plainte, espère la Coalition contre la discrimination, sera considérée par la Cour fédérale, lors de l'audition de l'appel de CHOI. La station remet en question la juridiction du CRTC. La cause sera entendue le 24 mai.

Le groupe Coalition contre la discrimination, dont fait partie Mirlande Demers, elle-même cible fréquente de Jeff Fillion, croit qu'il faut en finir avec les propos racistes à la radio. «Nous surveillons CHOI, car la station est un cas d'espèce», dit-elle. D'autres stations tombent aussi dans le piège de propos racistes. De l'avis de Mme Demers, insister sur l'origine d'un criminel alimente les préjugés. «Les gens finissent par avoir peur des Noirs et des Arabes. Et cela devient difficile pour eux de trouver un emploi et un logement», explique la jeune femme.

Si c’est le cas, les directions de telles stations sont en train de démontrer leur incapacité à contrôler l’« incontinence déclamatoire chronique » de certains de leurs animateurs (l'expression vient d’un de mes correspondants), producteurs d'acides gras non essentiels. Elles démontrent alors, en somme, ne pouvoir administrer de manière responsable les licences qu’elles obtiennent, i.e. d’une manière qui respecte les conditions d’exploitation qui les accompagnent.

Obtenir une licence d’exploitation des ondes, c’est un privilège, et non un droit. C’est comme pour un permis de conduire. Quand on n’arrive pas à conduire en respectant le code de la route, on risque de perdre son permis. C’est ce qui risque de se produire dans les circonstances.


EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, LE 21 AVRIL 2005 - Gilbert Leduc (Le Soleil) rapporte que la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, n'était pas peu fière d'annoncer, hier, que le gouvernement avait dépassé, en 2003-2004, sa cible de réduction des effectifs de la fonction publique. Il devait rayer de la carte 926 postes. Il en a fait plutôt disparaître 1400. L'élimination de ces postes — des équivalents temps complet (ETC), dit-on dans le jargon administratif — permettra à l'État d'économiser 117 millions $ au chapitre de la rémunération. À ce montant, il faut additionner les 241 millions $ épargnés au chapitre de diverses dépenses de fonctionnement des ministères et organismes (voyages, achats d'ordinateur, etc.). En tout, une économie récurrente de 358 millions $.

… et probablement en grande partie sur le dos de la région de la Capitale-nationale où l’on retrouve plus du tiers des employés de la fonction publique. Je serais bien curieux de scénariser l’impact direct et indirect d’une telle réduction d’effectifs et de budgets sur l’économie, notamment dans notre région. Après tout, on le fait bien lorsqu'ils s'agit de création d'emplois, alors pourquoi pas lorsque des baisses se produisent ? ...

UN INSTANT ! LE 20 AVRIL 2005 - La PC rapporte que l'ancien ministre libéral fédéral Alfonso Gagliano prédit qu'un prochain référendum mènera le Québec vers la souveraineté, et juge qu'il faudra blâmer Paul Martin car c'est lui qui a créé la Commission Gomery. M. Gagliano traite Paul Martin et son équipe d'« amateurs » en politique. Il juge que le lieutenant de Paul Martin au Québec et ministre des Transports, Jean Lapierre, n'a pas su mener une bonne campagne électorale au Québec l'an dernier.

M. Gagliano confirme par ailleurs les liens entre M. Martin et l'ex-président de Groupe Everest, Claude Boulay, alléguant que ce dernier a travaillé à l'élection de M. Martin dans la circonscription de LaSalle-Émard, en 1993. Il conclut que la Commission Gomery le dégoûte de la politique. La Commission, dit-il, détruit des carrières et des vies.

Ces déclarations fracassantes ont provoqué une vive réplique des principaux intéressés à Ottawa. Jean Lapierre a répliqué en affirmant que ces commentaires sont pathétiques et proviennent d'un homme désemparé.

Blâmer Paul Martin pour la création de la Commission Gomery ? Ce serait bien le « boutte » ! S’il y a une chose qu’on ne peut lui reprocher, c’est bien cela. La lumière, toute la lumière, c’est ce que permettra une telle commission. Autrement, tout serait resté dans l’ombre au grand plaisir des principaux intéressés, dont MM. Chrétien et Gagliano, non ?

Quant aux répliques fracassantes des Lapierre et consorts, ils m’apparaissent être à la mesure du scandale…


DU VIOLON ! LE 20 AVRIL 2005 - La PC écrit que les libéraux de Jean Charest réduisent les attentes en matière de baisses d'impôt à la veille du dépôt du budget du ministre des Finances, Michel Audet. Le député de Hull, Roch Cholette, va même jusqu'à renier l'engagement électoral du PLQ de réduire les impôts de 1 milliard $ par année pendant le premier mandat. Il soutient que la promesse libérale visait la réduction du fardeau fiscal des Québécois afin qu'il atteigne la moyenne canadienne.

Le premier ministre, Jean Charest, parle d'un budget «en droite ligne» avec le programme électoral des libéraux, qui tient compte, toutefois, de la situation financière de l'État. Il précise précisant que le budget respecterait les priorités établies par le parti. Michel Audet affirme, quant à lui, qu'il présentera demain un budget responsable et rigoureux.

Du violon ! Du vent ! Comme depuis le début de ce gouvernement d’incapables : une vitesse d’avant, quatre du reculons… et que dire du neutre (c'est le cas, par exemple, lorsqu’on présente comme une bonne nouvelle qu’il n’y aura pas de baisses de budgets sur deux ans pour les grand événements dans la région de la Capitale-Nationale).

MÉCHANT QUÊTEUX, LE 20 AVRIL 2005 - Denis Lessard (La Presse) rapporte que le gouvernement de Jean Charest pourra compter sur un peu d'oxygène venu d'Ottawa pour boucler le budget «économique» du ministre Michel Audet qui doit être déposé demain à l'Assemblée nationale. Michel Audet, dans l'impossibilité de sabrer 500 millions de dollars en dépenses dans les budgets des ministères afin de financer un allégement du fardeau fiscal, a tendu la main vers son homologue fédéral, Ralph Goodale. En cette période d'élections appréhendées, les revendications du Québec ont eu, indique-t-on, plus d'écoute que prévu à l'origine.

Dans les milieux financiers à Montréal, on comprend que tout est en place pour une nouvelle réduction de la taxe sur le capital, une des marottes de Michel Audet quand il était porte-parole de la Chambre de commerce du Québec. De plus, Québec ferait revivre le régime d'épargne-actions (REA), mis au rancart il y a deux ans. Dans certains milieux d'affaires, on rêvait aussi d'un «retour direct sur l'investissement», un abattement fiscal automatique sur les sommes investies par l'entreprise.

Oui, méchant quêteux. Quêter pour récupérer notre propre argent n’est-il pas le lot du Québec dans ce système fiscal déséquilibré à dessein, à la « canadjian » quoi ? Et comme d’habitude, le fédéral, à la veille d’élections ou d’un référendum, redevient soudainement « parlable » le temps de quelques semaines. Serons-nous dupes encore longtemps de ces procédés grossiers ?

REGRETTABLE ? LE 20 AVRIL 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) estime qu’avec le choix du nouveau pape, Benoît XVI, les pères de l'Église ont fait un choix identifié au courant conservateur, qui en est un de réaction aux bouleversements du monde moderne. Ce choix verrouille les espoirs de changements que l'on attendait en Occident. L'Église d'Occident se retrouvera plus que jamais en porte-à-faux avec son peuple si elle ne s'ouvre pas à des changements qui reconnaissent les réalités du monde contemporain. Dans d'autres parties du monde, l'Église catholique fait face au fondamentalisme musulman ou encore au fondamentalisme évangélique. Faut-il leur opposer un autre fondamentalisme ? Le choix semble avoir été fait dans ce conclave, ce qui est très regrettable.

Je partage entièrement cette opinion.

UN AIR D'ÉLECTIONS, LE 20 AVRIL 2005 - Alec Castonguay (Le Devoir) écrit que surchauffés par les nouvelles révélations concernant le premier ministre Paul Martin et la firme Earnscliffe, les partis d'opposition à la Chambre des communes ont lancé une offensive tous azimuts hier pour déstabiliser le gouvernement. Signe qu’un fort vent électoral souffle à Ottawa, le chef conservateur, Stephen Harper, a présenté hier un premier candidat-vedette en vue du scrutin: Lawrence Cannon, conseiller municipal à Gatineau et ancien ministre de Robert Bourassa.

Oui, ça sent les élections. Par ailleurs, quels changements se préparent avec de tels candidats chez les conservateurs ? Le seul vrai changement : sortir de ce régime de fou au p.c. !!! ...sans jeu de mots.

ÇA SENT LA MISÈRE, LE 20 AVRIL 2005 - Pendant ce temps, Brian Myles (Le Devoir) observe que Claude Boulay est encore plus riche qu'on le croyait. Cet autre bénéficiaire du programme des commandites est à la tête d'un petit empire : l'avoir net de ses deux principales entreprises, une société de portefeuille et Groupe Everest, se chiffre en effet à 43 millions. Everest a changé de nom pour Gestion Opération Tibet en 2003, alors que le scandale des commandites battait son plein. L'homme d'affaires a trouvé refuge au 37e étage de la Place Ville-Marie, le toit de Montréal, et le nom de sa compagnie évoque maintenant le toit du monde.

Misère à poil, comme dirait ma mère !

DOMMAGE, LE 20 AVRIL 2005 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rapporte que le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, ne fera jamais le saut en politique fédérale même si des rumeurs le désignent comme le prochain lieutenant québécois du chef du Parti conservateur, Stephen Harper. M. Dumont ne cache pas qu'il vote conservateur aux élections fédérales.

Qui se ressemble s’assemble, non ? Quel bon débarras ce serait…

BOIRE JUSQU'À LA LIE, LE 19 AVRIL 2005 - Brian Myles (Le Devoir) observe qu’un nouveau millionnaire du programme des commandites se révèle tout aussi généreux que ses homologues à l'égard du Parti libéral du Canada (PLC). Claude Boulay, président du Groupe Everest, a décroché des contrats de commandite d'une valeur de 67,6 millions de dollars de 1995 à 2003. L'agence a acheminé des commandites fédérales de 28,3 millions, perçu des commissions de 4,2 millions, et facturé des honoraires et coûts de production de 7,7 millions.

Selon l’article, M. Boulay, Everest et ses employés furent de généraux donateurs du PLC, en versant 194 832 $ à la formation politique entre 1996 et 2003. Les Boulay entretiennent une relation familiale avec le premier ministre Paul Martin, avec qui ils sont à tu et à toi.

Pour sa part, Alec Castonguay (Le Devoir) écrit que les allégations de favoritisme et d'interférence politique dans l'attribution de contrats gouvernementaux touchent maintenant directement Paul Martin. Selon le témoignage dévastateur d'un ancien chef de cabinet, Warren Kinsella, appuyé par de nombreux documents dévoilés hier devant le comité parlementaire des comptes publics, le ministère des Finances et Paul Martin lui-même auraient agi dans le but de favoriser l'attribution de contrats de recherche à la firme Earnscliffe, une compagnie très près de l'actuel premier ministre.

Il s'agit de faits qui, s’ils s’avèrent, sont encore plus dévastateurs pour les libéraux fédéraux. Je suis pour ma part révolté par tout ce qu’on peut entendre et lire sur ce qui s’est passé du temps de gouvernement Chrétien… et de plus en plus lassé du sujet, à la fin. Et c’est un piège. À force d’en rajouter, on risque de s’écœurer et de se détourner vers d’autres sujets, par dégoût. Mais attention, il faut lire ce roman, cette saga, jusqu’à la fin pour en tirer tous les enseignements utiles…

MANDAT D’INITIATIVE, LE 18 AVRIL 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) estime que sans attendre les conclusions de l'enquête du juge John Gomery, il faut que les politiciens entreprennent une réflexion sur le financement des partis politiques. C'est par là qu'il faut commencer pour redonner à la politique ses lettres de noblesse. Au Québec, le problème est moins grave, il faut le reconnaître. Ce n'est toutefois pas une raison pour ne pas réagir.

Le financement populaire devient de plus en plus difficile mais permettre à nouveau aux entreprises de faire des dons ne ferait probablement qu'accentuer le désengagement des citoyens envers le financement des partis et le militantisme politique. Augmenter la proportion du financement venant de l'État aurait probablement le même effet.

Ce serait rassurant si le gouvernement Charest, avec l'appui des partis d'opposition, confiait à un groupe de travail le mandat de revoir la loi sur le financement des partis dans un esprit de renforcement de la participation citoyenne à la vie politique.

Je crois qu’il revient plutôt aux parlementaires comme tels à se saisir de cette question, à prendre l’initiative, ce que la commission des Institutions de l’Assemblée nationale du Québec pourrait amorcer par une procédure qu’elle peut d’elle-même mettre en œuvre. Ça s’appelle un mandat d’initiative. Un tel mandat exige l’accord de l’ensemble des partis pour procéder. Elle implique conséquemment davantage d’objectivité, moins de partisanerie, dans la conduite des travaux tout autant que dans les conclusions et recommandations que en résultent normalement.

C’est la voie que cette même commission, que je présidais alors, avait empruntée avec succès, sur la question complexe du projet d’étendre l’ALÉNA à l’ensemble des deux continents américains.


POLLUEUR-PAYEUR DES ONDES, LE 18 AVRIL 2005 – Dans Le Devoir, Pierre Boucher (Québec) écrit, suite au jugement récent dans la poursuite de Sophie Chiasson contre Jean-François Fillion et CHOI-FM, qu’il était temps que l'on instaure le principe du pollueur-payeur pour la radio-poubelle. (…) Genex avait offert une ridicule et offensante somme de 30 000 $ à Mme Chiasson. C'était l'équivalent d'une taxe d'amusement ou d'un permis de diffamer, si une telle chose existait, Dieu nous en garde !

Ils ne comprennent que le langage de l'argent, eh bien, l'argent a parlé éloquemment avec cette sentence qui se devait d'être dissuasive. Avec ce jugement, les prochains à venir, la démission de Fillion et la conclusion de la saga devant le CRTC, espérons que se tourne une page peu glorieuse de l'histoire de notre région. Pour paraphraser René Lévesque : j'aurais jamais pensé un jour avoir aussi honte d'être Québécois qu'avec cette radio.

À suivre, en effet !

RIONS UN PEU ! LE 17 AVRIL 2005 - Dans un courriel reçu d'un correspondant, cette histoire bien d’actualité, pour rire un peu :

Dans une classe de 5ème année, le professeur demande aux élèves de s'avancer à tour de rôle pour expliquer le travail de leur père. Il y a toutes sortes de réponses comme pompier, policier, vendeur, etc. David, étrangement silencieux dans le fond de la classe, semble éviter le regard du professeur. Celui-ci, l'ayant remarqué, l'invite à s'exprimer sur le métier de son père. Hésitant, David se lève, soupire et explique que son père est danseur dans un cabaret gai. Il arrive même qu'il s'isole avec un monsieur dans un espèce de confessionnal et il se laisse faire toutes sortes de choses pour de l'argent.

Le professeur, complètement assommé par ces révélations, envoie sur-le-champ les autres élèves en récréation puis demande au petit David si c'est bien vrai pour son père. « Ben sûr que non. Il travaille pour le parti Libéral du Canada mais j'étais pas pour avouer ça devant tout l'monde!!! », de répondre David.

Bonne journée.

Le ministre de la santé, Philippe Couillard QUESTION D’IMAGE, LE 17 AVRIL 2005 - Jocelyne Richer (Presse Canadienne) écrit que pour Louise Harel, porte-parole en santé au sein de l’Opposition officielle, même s'il fait bonne figure dans les sondages, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, doit toujours faire ses preuves à la santé. La députée juge que les médias sont trop indulgents envers celui-ci. Elle rappelle notamment que le nombre de patients en attente d'une chirurgie, et qui ont dépassé le délai d'attente jugé normal, était passé en deux ans de 35 000 à 43 429.

Non seulement le gouvernement n'a pas rempli ses promesses du printemps 2003, mais il savait très bien que ses engagements étaient irréalistes. « [M. Couillard] a quand même cautionné, avec la crédibilité qu'il avait, venant du milieu médical, des promesses libérales dont il veut maintenant se dégager parce qu'il les juge irréalistes», a fait valoir Mme Harel.

Il serait temps qu’on examine d’un œil plus critique la performance de ce ministre depuis deux ans. Il a brassé beaucoup de structures, certes, mais sommes-nous plus avancés aujourd’hui pour autant ? Pas sûr !!!

LES P'TITS DONS ! LE 17 AVRIL 2005 - Pierre Couture (Le Soleil) écrit que les « petits » dons versés dans les caisses des partis politiques sont en chute libre au Québec. Les généreuses offrandes ont pris le relais, particulièrement au Parti libéral du Québec (PLQ) qui semble tirer profit de cette façon de faire, des virtuoses du financement au Canada, selon le professeur en sciences politiques de l'Université Laval Guy Laforest. Il souligne que les « méthodes libérales » pour amasser de l'argent font de cette formation politique la plus riche au pays. « Ils sont partout et ça paraît lorsqu'ils partent en élections », signale-t-il.

Photo Carole Naud, le 16 avril 2005, 9h30 du matin Moi je peux vous dire que les « p'tits dons », ils existent toujours pourtant. Hier, samedi, c'était encore une journée de financement pour le Parti québécois dans Portneuf. Un autre blitz dans la région de Saint-Ubalde, cette fois. Ça s'est plutôt bien passé, les gens acceptent, sauf exception, de renouveler leur adhésion au Parti québécois, quelques nouvelles personnes adhèrent pour la première fois et quant aux dons, ils varient autour de 10 dollars environ.

On est bien loin des montants qu'on entend à la commission Gomery ou qu'on enregistre au Parti libéral du Québec. Mais c'est mieux ainsi, plus démocratique, même si c'est plus long à conduire comme campagne que les 500 $ du coup (i.e. par tête) que les libéraux « provinciaux » vont chercher auprès, par exemple, des producteurs agricoles, pour avoir la possibilité de rencontrer la ministre (comme l'un de ceux-ci me racontait ce matin à Saint-Ubalde...)

Dans cette photo, les quelques participants à l'activité d'hier : la présidente du PQ de Portneuf, Rolande Bourgault, et deux membres de l'exécutif, MM. Jacques et Pierre Naud, en plus de votre humble serviteur.


COMPRENDRONT-ILS UN JOUR ? LE 16 AVRIL 2005 - Stéphanie Martin (Le Soleil) rapporte que Genex, André Arthur (CKNU-FM) et Jean-François Fillion (CHOI-FM) devront de nouveau dénouer les cordons de leur bourse pour des propos offensants tenus sur les ondes. Ceci, pendant qu'à Chicoutimi, l'animateur Louis Champagne (CKRS-Radio) est retiré des ondes jusqu'à nouvel ordre en raison « d'un problème d'interprétation de la politique de contenu (des émissions) », i.e. en raison de certains propos qu'il aurait tenus et répétés en ondes, et des risques de poursuite qui en auraient découlés.

À Québec, c'est Geneviève Quinty, une travailleuse au Projet intervention prostitution Québec (PIPQ), qui a conclu une entente à l'amiable, a confirmé la principale intéressée. Elle réclamait 100 000 $ en dommages pour diffamation. Les termes de l'entente n'ont cependant pas été rendus publics. La poursuite portait sur des propos tenus en janvier 2004. Les animateurs, alléguait Mme Quinty, ont tenu des propos diffamatoires, notamment sur son physique, sa compétence professionnelle et son orientation sexuelle.

Tel que prévu dans l'entente, un message d'excuse a été diffusé à CHOI hier. « Genex Communication, les directions de CHOI-FM et de CKNU-FM, ainsi que MM. André Arthur et Jean-François Fillion tiennent à s'excuser publiquement d'avoir tenu lesdits propos à l'endroit de Mme Geneviève Quinty et ils regrettent que de tels propos aient été prononcés sur les ondes radiophoniques », disait l'annonce.

La hautes directions de ces réseaux comprendront-t-elles, un jour, qu'elles n'ont rien à gagner avec les propos débilitants qui farcissent certaines de leurs émissions radiophoniques (dont les contenus pourraient être intéressants par ailleurs, si l'on éliminait les écarts de langage qu'on peut y entendre). Le tout, avant qu'il ne soit trop tard, parce qu'elles auront éventuellement démontré leur incapacité à gérer leurs licenses en conformité avec les conditions qui les accompagnent...

LE RESPONSABLE ? LE 16 AVRIL 2005 - La PC faisait rapportait cette semaine que les Canadiens montrent l'ancien premier ministre Jean Chrétien du doigt dans le scandale des commandites, selon un sondage réalisé pour Radio-Canada : 52 % de la population le désigne comme le grand responsable.

Caricature de Garnotte, Le Devoir 28 janvier 2005 LE responsable ? Et que dire de Pierre Elliot Trudeau ? À mon avis, Jean Chrétien n'aura été dans l'histoire que l'homme de main, l'exécuteur des basses œuvres de son prédécesseur comme le démontre le texte suivant qu’un correspondant m’a fait parvenir ce matin

« Un des moyens de contrebalancer l’attrait du séparatisme, c’est d’employer un temps, une énergie et des sommes énormes au service du nationalisme fédéral. Il s’agit de créer de la réalité nationale une image si attrayante qu’elle rende celle du groupe séparatiste peu intéressante par comparaison. Il faut affecter une part des ressources à des choses comme le drapeau national, l’hymne national, l’éducation, les conseils des arts, les sociétés de diffusion radiophonique et de télévision, les offices du film. (…) Bref, on doit faire sentir à tous les citoyens que c’est seulement dans le cadre de l’État fédéral que leur langue, leur culture, leurs institutions, leurs traditions les plus sacrées et leur niveau de vie peuvent échapper aux assauts de l’extérieur et aux conflits intérieurs ».

Pierre Elliot Trudeau, Le fédéralisme et la société canadienne-française, Montréal, Les Éditions HMH, 1967.


LES COURAGEUX, LE 16 AVRIL 2005 - Pierre Martineau, de Québec, écrit dans Le Devoir : Plus je regarde ces honnêtes personnages débiter leur baratin devant le juge Gomery, plus j'ai l'impression qu'on me prend pour un imbécile heureux. Je dois me satisfaire de leurs ténébreux et brumeux témoignages pour expliquer comment un quart de milliard de dollars s'est volatilisé dans le but de m'informer que le Canada existe. Et cette somme n'est que la pointe de l'iceberg, comme l'a déclaré la vérificatrice générale, Sheila Fraser.

Toutefois, ce qui me révolte le plus, c'est d'entendre Paul Martin et Lucienne Robillard affirmer sans s'esclaffer, sur un ton presque convaincant et avec la plus indicible désinvolture, qu'ils n'étaient au courant de rien. Pendant dix ans, le premier était le grand argentier des finances du Canada et vice-président du Conseil du trésor, dont la responsabilité première était la gestion rigoureuse des deniers publics. La seconde était présidente du Conseil du trésor et signait les chèques à tour de bras pour plusieurs centaines de milliers de dollars, sans jamais se poser la moindre question. À supposer qu'ils disent vrai, on pourrait aisément soutenir que s'ils ne savaient pas ce qui se passait ou ce qu'ils faisaient, alors ils sont deux parfaits incompétents irresponsables à qui il est dangereux de confier la direction du pays.

Pour réflexion… notamment sur la notion de responsabilité ministérielle et son application dans la réalité. Sous ce seul principe, Paul Martin devrait démissionner illico ! Quant à son courageux prédécesseur, il se sera finalement sauvé avant la tempête.

BONNE NOUVELLE ??? LE 15 AVRIL 2005 - Selon Claudette Samson (Le Soleil), bien des ministres québécois ont dû être jaloux de leur collègue Michel Després, hier. Une fois n'est pas coutume, celui-ci n'avait que de bonnes nouvelles à annoncer aux responsables des grands événements et festivals de la région de Québec. M. Després a non seulement annoncé que ceux-ci recevront sensiblement le même soutien financier que l'an dernir, mais que ce budget sera aussi reconduit l'année prochaine. Et qui plus est, cette annonce arrive tôt comme jamais avant la tenue des événements, ce qui constitue un autre point en faveur du gouvernement !

« On est très satisfait », reconnaît le directeur général des Fêtes de la Nouvelle-France, Stéphane Desmeules, dont l'organisation recevra 200 000 $. L'entente biennale « va vraiment nous aider à mettre nos efforts sur notre produit (plutôt que sur la demande de subventions) », dit-il.

C’est quand même incroyable, nous voici rendus au point où, quand on réussit tout juste à éviter une baisse de budget, ç’est reçu ou présenté comme une grande nouvelle. Quel changement en effet !

Photo Le Soleil, Patrice Laroche CHAREST BLOQUÉ, LE 15 AVRIL 2005 - Alain Bouchard (Le Soleil) rapporte qu’environ 350 de ses militants ont bloqué le boulevard Charest durant deux heures pour bloquer Jean Charest durant deux ans, c'est-à-dire ce qui lui reste à écouler de son mandat électoral. Le Regroupement d'éducation populaire en action communautaire de Québec-Chaudières-Appalaches avait organisé cette manifestation très festive pour dénoncer la très grande compétence du premier ministre en matière d'appauvrissement social. « Ce n'est pas le côté incompétent de Charest qui nous inquiète, a dit le porte-parole Sébastien Harvey. C'est son côté compétent en matière de coupures. »

Les manifestants chantaient, dansaient, jonglaient, crachaient le feu, marchaient sur des échasses, déclamaient, animaient des stands thématiques, mangeaient des muffins et buvaient du café. Sûrement l'une des manifestations publiques de mécontentement les plus joyeuses à avoir jamais eu lieu à Québec.

… une manifestation joyeuse et festive. Ils ont bien raison, au point où nous en sommes, vaut mieux essayer d’en rire un peu, avant de passer aux choses sérieuses : nous libérer des libéraux et de leurs émules, conservateurs ou adéquistes !

LES ESCARGOTS, LE 15 AVRIL 2005 - Simon Boivin (Le Soleil) écrit que le président de la Société du 400e anniversaire de Québec, Raymond Garneau, ne craint pas qu'une élection fédérale retarde le financement des célébrations ou qu'un gouvernement conservateur y accorde moins d'importance. L'opposition officielle à Ottawa peut bien laisser planer la possibilité de déclencher une campagne à la mi-mai, M. Garneau est confiant d'obtenir l'argent pour les fêtes d'ici la fin du mois. « Ce n'est pas dans mes mains, alors je ne peux rien garantir, indique-t-il. Mais je n'ai pas de raison de croire qu'il en sera autrement. J'ai contacté les différents intervenants cette semaine et je continue à espérer savoir à quoi m'en tenir en avril. »

De toute manière, est-ce que ça peut être plus lent que ça l’est déjà actuellement ?

LES DÉRIVES, LE 14 AVRIL 2005 - Kathleen Lévesque (Le Devoir) se demande si René Lévesque a été trop optimiste en créant un système de financement populaire des partis politiques alors qu’aujourd’hui, le nombre de donateurs serait en chute libre, les sommes versées aux caisses des partis, de plus en plus importantes, et les contributions d'entreprises, déguisées en dons individuels. Les hauts salariés seraient les plus généreux envers les partis politiques, des hommes dans une proportion de 68 %.

Devant les difficultés financières qu'entraîne le déclin du financement populaire, les partis politiques auraient eu tendance à se tourner vers les entreprises mais aussi vers l'État par l'ouverture progressive du robinet étatique.

Je pense qu’il y a là un véritable problème en effet. Ça fait plus de 10 ans que je sillonne la région de Portneuf à l’occasion des campagnes annuelles de financement du PQ. C’est pas facile : des kilomètres à faire pour recueillir 5 ou 10 $ au bout d’un rang, c’est courant. Je préfère ne pas faire le calcul mais je suis certain qu’il m'en coûte souvent plus cher en déplacement pour recueillir les dons que ce que je recueille.

S’ajoute à cela le fait que le citoyen « ordinaire », comme on dit, contribue moins ou pas du tout sitôt que quelque chose, le plus souvent un rien, lui déplaît : apparente chicane dans son parti, déclaration qui n’a pas fait son affaire et qui peut dater parfois d'il y a dix ou vingt ans, … il préfère alors s’abstenir de verser même le plus modeste des pécules, laissant alors le champ libre pour des dérives éventuellement importantes sur le plan démocratique.

Après ça, on se surprendra que sur le terrain, un parti se tourne plus vers celles et ceux qui son prêts à donner davantage, mais avec les inconvénients que ça représente potentiellement… Si chacun, chacune, faisait sa modeste part, la démocratie serait gagnante même lorsqu’on n’est pas entièrement d’accord avec TOUT ce qu’un parti, ou l’un ou l’autre de ses représentants ou porte-parole, fait ou déclare. Imaginez ! Certains souverainistes nous parlent encore de la réduction salariale de 1982 pour expliquer leur décision de ne plus contribuer désormais au PQ, seul parti souverainiste. J’appelle cela avoir le « piton collé », ou se tirer dans le pied, et pas à peu près, comme on dit.

La stratégie de René Lévesque, en ce qui regarde le financement des partis politiques, reposait sur une hypothèse raisonnable à mon avis, celle à l’effet que les Québécois et les Québécoises tiennent à la démocratie et ont le cœur de l’exprimer, notamment par leur militantisme ou leurs contributions, mêmes modestes, au financement de leurs activités. Si la majorité décroche de cette hypothèse, qu’on ne se surprenne pas de la dérive ainsi constatée…


CHAREST RECULE ! LE 14 AVRIL 2005 - Denis Lessard (La Presse) écrit qu’inquiété par les sondages et le spectre des nouvelles manifestations en série, le gouvernement Charest a décidé de faire une volte-face. Son plan agressif de compressions de dépenses a été relégué aux oubliettes pour permettre au ministre Michel Audet de déposer, très bientôt, un budget sans douleur.

« Personne ne veut de baisses d'impôts, même les patrons, même les milieux financiers, même Alain Dubuc... personne n'en veut », confie-t-on, en marge de la préparation du budget. Perpétuel partisan de la réduction du fardeau fiscal, le chroniqueur de La Presse a mis récemment en garde Québec contre des baisses d'impôts, réalisées au prix de coupes douloureuses dans les services publics.

C'est comme s'il n'avait qu'une vitesse, Jean Charest, le reculons. En fait avec ce premier ministre, c’est aussi l’ensemble du Québec qui recule depuis 2 ans.

DROIT DEVANT ! LE 14 AVRIL 2005 - Marie Allard (La Presse) : L'enseignement de l'anglais dès la première année du primaire, prévu pour septembre 2006, est «prématuré» selon le Conseil supérieur de l'éducation (CSE). Dans un avis publié hier, l'organisme souligne l'absence de «justifications pédagogiques» de cette mesure. Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, compte néanmoins aller de l'avant.

Avance ! Recule ! Avance ! Recule ! ... c'est à en devenir dingue. Le gouvernement ne semble pas prêt à reculer cette fois-ci. Ça se comprend, il n'a pas à craindre la réaction des élèves de première année. Ils sont encore trop jeunes pour descendre dans la rue...

Caricature de Garnotte, Le Devoir, 13 avril 2005, commentaire adapté... DEUX ANS PLUS TARD, LE 14 AVRIL 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) remarque qu’alors que les libéraux de Jean Charest célèbrent aujourd'hui le deuxième anniversaire de leur arrivée au pouvoir, l'esprit est loin d'être à la fête. Leur impopularité est telle que même la capacité du premier ministre de mener à terme son mandat fait l'objet de questions. Ce que les Québécois disent au Parti libéral à travers les sondages depuis un an est somme toute assez simple : de mois en mois, ils regrettent de plus en plus de lui avoir fait confiance.

Qu'est-il arrivé pour que l'opinion publique change ainsi ? On a trouvé les changements proposés trop à droite et les remises en question des «acquis sociaux» trop directes. Rapidement, une rupture s'est produite entre le gouvernement et ces électeurs. Deuxième facteur : c'est avec une certaine consternation qu'on a découvert que loin d'être «prêt», ce gouvernement n'était qu'improvisation. La promesse de réduire les impôts de dix milliards en quatre ans est vite apparue irréaliste. Ont plutôt été au rendez-vous des compressions de budgets et des augmentations de tarifs de toute sorte.

Moi, je commence à être fatigué d’en entendre parler. Pas vous ? Mais attention ! C’est le danger qui nous guette actuellement, i.e. s’habituer à la médiocrité…

À NOS AMIS DU ROC, LE 13 AVRIL 2005 - Dans Le Devoir, Mario Laprise, de Québec écrit dans une lettre à l'intention du ROC (Rest of Canada) :

« Ce ne sont pas les Québécois qui ont élu Jean Chrétien. Nous, depuis trois élections, nous votons Bloc! Jean Chrétien, c'était votre sauveur, celui qui reprenait le drapeau de Trudeau, qui avait mis son siège en jeu en promettant d'apporter des changements signifiants à la fédération canadienne! Trudeau n'a rien apporté, sinon la Charte et le rapatriement de la Constitution. Il n'a rien fait d'autre: le pouvoir de dépenser d'Ottawa a continué d'augmenter, et comment! Chrétien devait poursuivre ce travail, reconquérir le Québec... Il l'a fait à merveille: trois élections, trois fois le Bloc a fait élire plus de députés que les libéraux. Plus un référendum gagné par la peau du cou grâce à des magouilles et aux sentiments d'amour déversés par autobus et par avions nolisés au frais de la Reine.

Nous faire à croire (sic)que le style Chrétien est la façon des Québécois de faire de la politique est une insulte. Vous aviez besoin des gros bras du «p'tit gars de Shawinigan», vous avez misé sur ce cheval de trait, grossier et sans éthique. Voilà le résultat : magouille, tricherie, corruption. Le pire, le cynisme de la population face au processus démocratique : tous les politiciens sont des crapules, entend-on. Beau résultat. Plutôt que d'entreprendre une révision intelligente du partage des pouvoirs au sein de la fédération, vous vous êtes braqués contre le Québec, lui offrant comme choix : être écrasé ou partir. Le goût de partir, nous l'avons, nous l'aurons de plus en plus... »

... un point de vue que je partage entièrement.

PRUDENCE ! LE 13 AVRIL 2005 - Denis Lessard (La Presse) rapporte que le directeur général des élections du Québec, Me Marcel Blanchet, a reçu l'ordre de tendre l'oreille aux témoignages qui défilent devant la commission Gomery afin de vérifier si des poursuites doivent être intentées à partir des révélations qui y seront faites.

En marge de l'entrevue accordée à La Presse hier, Jean Charest a souligné que le ministre responsable de la Loi électorale, Benoît Pelletier, avait demandé au DGE de « suivre les travaux de la commission Gomery et de prendre les informations touchant les lois québécoises sur le financement des partis ou les lois électorales ».

Excellente idée. Mais prudence, le DGE relève bien de l'Assemblée nationale du Québec et non pas du gouvernement du Québec. En ce sens, il n'a pas de directive à recevoir du PM ou du ministre, à ce que je sache... Rien n'empêche par ailleurs que ceux-ci expriment le souhait que l'on procède ainsi, mais à tous égards, l'indépendance du DGE doit être préservée en ces matières.

Caricature de Garnotte, Le Devoir, 12 avril 2005 L’AUTORITÉ… MORALE ? LE 13 AVRIL 2005 - Gilles Toupin et Joël-Denis Bellavance (La Presse) rapportent que Paul Martin estime avoir toujours l'autorité morale pour gouverner le pays, même si le Parti libéral doit se défendre contre des allégations de corruption sans précédent et que son parti dégringole dans les sondages. M. Martin s'est dit «outré» d'apprendre que son parti aurait pu profiter du programme de commandites entre 1996 et 2002 et a affirmé être l'homme de la situation pour aller au fond de toute cette affaire.

Qu’il ait l’autorité pour gouverner, techniquement oui… tant qu’il n’est pas défait par une majorité de députés, comme il paraît maintenant probable. Quant à savoir s’il a l’autorité… morale, çà, c’est autre chose. Et de toute manière, un chef de gouvernement ou un membre du conseil des ministres est toujours responsable de ce qui se passe sous son autorité, qu'il soit au courant ou non ! Dans le cas des libéraux fédéraux, sous Jean Chrétien comme sous Paul Martin, ça en fait un méchante « gang », apparemment.

ATTENTION ! LE 12 AVRIL 2005 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) souligne que la menace d'une sécession possible du Québec que les fédéralistes canadiens croyaient à jamais jugulée vient les hanter à nouveau. Les révélations des derniers jours à la commission Gomery leur ont fait prendre conscience que le pire pourrait survenir, des inquiétudes tout à fait justifiées. L'illustre ce commentaire de Warren Kinsella, un proche de Jean Chrétien, fait après les révélations de Jean Brault devant le juge Gomery : «... à part le fait qu'un référendum remporté par le camp du OUI est de plus en plus probable, je ne sais quoi dire.»

Jean Chrétien, après avoir pleuré de frayeur à la veille du référendum, avait promis que plus jamais le pays ne risquerait l'effondrement. Sa stratégie avait rassuré. Une fois les souverainistes menottés par la loi sur la clarté référendaire, il ne s'agissait plus que de conditionner l'opinion publique québécoise, une opération dont le fer de lance serait le désormais célèbre programme des commandites. Cette opération de propagande se révèle aujourd'hui un fiasco total, l'effet obtenu étant à l'inverse de celui recherché. Devant ce constat, on imagine Jean Chrétien pleurer, de rage cette fois. Il avait cru sa stratégie imparable.

Attention, tout n’est pas joué. Il se trouvera bien un autre « sauveur » en culotte courte qui tentera de nous refaire le coup de Meech ou de Charlottetown. Consolation, je ne crois pas cette fois que les grands épanchements d’amour du ROC à l’égard du Québec, en pleine période référendaire, marche la prochaine fois… ni le coup des Yvettes, ni celui de la Brinks. Qu’inventeront-ils alors pour distraire l’attention des Québécois ?

CHAREST S’ACCROCHE, LE 12 AVRIL 2005 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rapporte que contre vents et marées, Jean Charest est résolu à rester premier ministre pour achever ce qu'il a commencé et solliciter un deuxième mandat. Le chef du PLQ reste déterminé à aller au bout de ses réformes. Les difficultés qu'a éprouvées son gouvernement sont «normales», estime M. Charest. Aux sondages misérables, Jean Charest répond que le gouvernement doit rester fidèle à ses engagements. Les baisses d'impôt sont toujours au menu bien que la promesse de réduction de un milliard par année n'ait plus court. Jean Charest parle désormais de rejoindre la moyenne canadienne. Vous ne ferez pas admettre à Jean Charest que son gouvernement a commis des erreurs. Le bilan de ce gouvernement qui célébrera ses deux ans de pouvoir le 14 avril prochain est «très positif», a-t-il fait valoir.

Bref, M. Charest est le seul à avoir le pas dans cette parade ridicule…

SE RESPECTER, LE 12 AVRIL 2005 - Josée Boileau (Le Devoir) observe qu’à animateur exceptionnellement malfaisant, à directeur de station exceptionnellement négligent, il faut un jugement d'exception. C'est ce qu'a rendu le juge de la Cour supérieure Yves Alain dans l'affaire Sophie Chiasson. Si les 200 000 $ en dommages punitifs dépassent largement ce que l'on a l'habitude de voir au Québec, la conduite de Jeff Fillion dans cette affaire a elle aussi débordé les frontières de l'acceptable. Et si Genex a pu en mener si large, c'est que Fillion a énormément rapporté. La désinvolture du patron Patrick Demers, à cet égard, est bien documentée. Le juge Alain a donc opté pour le seul langage qui compte : celui de l'argent. Pour rabattre le caquet aux Fillion de ce monde, il faut fixer un montant à la mesure des profits qu'ils rapportent.

Puisqu’il n’y a, semble-t-il, que le langage de l’argent que comprennent les acteurs de ce « genre » radiophonique, le jugement aura certainement son effet compte tenu de l’importance des sommes en cause. Mais pourquoi attendre l’intervention des organismes de contrôle ou les jugements des tribunaux ? En tant que client, on peut aussi avoir une influence.

Pour ma part, même si l’effet est modeste, imperceptible, ma décision est prise depuis longtemps. Je n’encourage pas les commanditaires de telles émission : Chez Ashton , Ste-Foy Toyota , Céramix, S.R. Manufacture, Silencieux Gosselin Plus, La Maison Chrysler Charlesbourg, Québec Sportif, Centre de Plein Air Le Saisonnier, Capitale Nissan, Le Charlemagne, etc. C’est pour moi une façon de respecter les autres en ne devenant pas complice de ce « genre » par mes achats. Une façon également de se respecter soi-même…


CONDAMNÉS ! LE 11 AVRIL 2005 – La Presse Canadienne rapporte que Genex Communications et son ex-animateur, Jean-François Fillion, sont sévèrement punis par la Cour supérieure pour les propos tenus en ondes contre l'animatrice de télévision Sophie Chiasson. Ce matin, le juge Yves Alain les a condamnés à lui verser des indemnités totalisant quelque 340 000 $.

La majorité de cette somme, soit 200 000 $, devra être remise pour dommages exemplaires, ou punitifs. Un montant de 100 000 $ sera versé en dommages moraux pour atteinte à la réputation de Mme Chiasson par les intimés. La cour condamne aussi les accusés à payer 40 000 $ pour le remboursement de frais juridiques dont 30 000 $ devant être remis immédiatement même si le verdict était porté en appel. On évalue que la somme qui lui est octroyée est importante considérant la jurisprudence en cette matière.

Selon le professeur en droit des médias et de l'information à l'Université de Montréal, Pierre Trudel, ce verdict pourrait inciter de présumées victimes en diffamation à porter plus souvent leur cause devant les tribunaux. Genex Communications est par ailleurs en appel devant la Cour fédérale concernant le retrait de la licence de CHOI par le CRTC, une audition prévue pour la fin du mois de mai.

Extrait d'une caricature antérieure de Côté, Le Soleil. Prenons acte du jugement ainsi rendu qui, sous réserve des appels éventuels, donne raison à madame Chiasson et confirme d’une autre façon qu’on ne peut tout dire sur les ondes tout en restant indéfiniment à l’abri de sanctions. Ce jugement, je l’espère, met fin à un épisode triste et malheureux sans pour autant résoudre le problème d’une certaine forme de radio qui fait la honte de notre région. M. Fillion parti, on continue néanmoins d'entendre sur les ondes des propos tout aussi inacceptables que ceux tenus naguère par l'ancien animateur.

Je ne souhaite qu’une chose, c’est que Genex, à titre de détenteur de licences d'exploitation de stations radiophoniques dans la région, adopte une attitude responsable et prenne les mesures nécessaires afin que ce ne soit désormais ni au CRTC, ni aux tribunaux, à suppléer à l’incapacité des gestionnaires de l’entreprise à endiguer les excès de tels animateurs. Ceci me semble être une façon de faire qui permettrait de « sauver » les licences d’exploitation de Genex, qui sont à risque actuellement, et préserver ainsi l’ensemble des autres contenus de ces stations qui rejoignent manifestement beaucoup d’auditeurs, notamment quant au choix musical.

On pourra toujours prétendre que la disparition de deux stations ne serait pas un drame, car les antennes seraient reprises par d’autres intérêts et les contenus, récupérés par d’autres stations. Quant aux emplois, ce serait la même logique. Mais ce serait une erreur, à mon avis. Pourquoi aller jusque là, faire subir ces inconvénients, et aux employés et au public auditeur, alors qu’une gestion des ondes plus conforme aux conditions des licenses émises suffirait probablement pour sauvegarder les stations radiophoniques en question, leur contenu et leurs emplois notamment.


QUOI DE NEUF ? LE 11 AVRIL 2005 - Stéphanie Martin (Le Soleil) rapporte les résultats d’un sondage selon lequel les gens de Québec donnent une excellente note au système de santé de leur région. Parmi les utilisateurs de ces services, 9 personnes sur 10 se sont dites satisfaites du traitement reçu, alors que les trois quarts de la population estiment que la ville est bien desservie. En effet, 80 % des personnes interrogées disaient avoir eu recours aux services de santé pour elles ou pour un proche au cours des 12 derniers mois. De ce nombre, 47 % en sont ressorties très satisfaites et 42 % plutôt satisfaites.

De son côté, Baptiste Ricard-Châtelain (Le Soleil) interroge Philippe Couillard : « Est-ce qu'on est rendu là où on voudrait être : « Non » répond le ministre de la Santé qui admet tout de go qu'il n'a pas tenu tous les engagements du Parti libéral du Québec. L'optimisme régnait il y a deux ans, lors de la campagne électorale. La classe politique devrait s'adonner au réalisme, philosophe-t-il en entrevue éditoriale avec LE SOLEIL. Soigner le réseau de la santé, « c'est long, c'est méthodique, c'est rigoureux, ça prend de la patience », commente-t-il maintenant.

Jamais il n'arrivera à sustenter tous les usagers : « Ce n'est pas dans mes objectifs que tous les citoyens soient satisfaits du système de santé, laisse-t-il tomber. Ce n'est pas possible, il y a toujours la possibilité de faire plus. »

Oui, quoi de neuf dans ces deux articles ? Les taux de satisfaction correspondent à ceux que nous observions sous le gouvernement précédent. Quant aux engagements des libéraux, on sait depuis le début qu’ils étaient irréalistes, pas tenables, …de la poudre aux yeux. Ce qu’il y a de neuf, c’est qu’on a perdu notre temps depuis deux ans. Ce qu’il y a de neuf, c’est qu’une presse, elle-même fatiguée de vivre ce sur-place, offre un pont d’or à celui qu’elle voit déjà, ou espère voir, succéder à Jean Charest. Un autre mirage, une autre déception qui se prépare...

LE DÉSERT, LE 10 AVRIL 2005 - Simon Boivin (Le Soleil) écrit que malgré la plateforme électorale assez mince et plutôt vague des libéraux de Jean Charest pour la région de Québec en 2003, la plupart des réalisations se font toujours attendre. Malgré cette minceur, il reste encore beaucoup de pain sur la planche, écrit M. Boivin, dont ce qui concerne la desserte aérienne et l'accessibilité ferroviaire.

Quant à l'engagement principal (manifestement oublié) qui consistait à doter Québec d'une grande fonction publique et le centre nerveux du gouvernement : « Qu'est-ce qu'il y a d'innovateur dans l'idée qu'une capitale soit le “centre nerveux” de son gouvernement ? », questionne pour sa part Agnès Maltais.

Un Conseil de la fédération qui se retrouve à Ottawa, un Bureau de négociation sur le déséquilibre fiscal qui est en fait une coquille vide, s’il faut en croire l’article, un Conseil de la francophonie qui n’a jamais vu le jour, un Campus de haute technologie inexistant, le contrat de ville annulé pour Québec, un e projet d’investissement d’un milliard de dollars abandonné pour Deschambault, etc. « Nous sommes prêts !», comme clamait l'autre.

Le tout pour mémoire… Mais enfin, que font les 9 députés néo-libéraux-canado-conservateurs élus dans la région depuis deux ans ? Mystère ! Le désert !

Et me revient notamment en mémoire ce que le député libéral Jean-Pierre Soucy avait affirmé avant les élections de 2003 : « Les dirigeants et travailleurs d'Alcoa n'ont pas à craindre l'avènement d'un gouvernement libéral. S'il est élu, le Parti libéral respectera les engagement pris par le Parti Québécois. » (Courrier de Portneuf, 6 avril 2003). On connaît la suite, c'est le contraire qui s'est produit. Dans un cas analogue, même si cette personne ne m'est aucunement sympathique, je me souviens que Sheila Copps avait eu assez d'honneur pour démissionner et se représenter à une élection partielle. J'estime que le député Soucy devrait avoir le courage d'en faire autant.

Oh ! À propos, je n'ai toujours pas eu de réponse à la question que je pose régulièrement depuis deux ans : pourquoi ce qui était désirable pour Alcan, Sept-Iles et la Côte-Nord (agrandissement de leur aluminierie) ne l'était plus lorsqu'il s'est agi d'Alcoa, Deschambault et la région de Portneuf ou de la Capitale-nationale ??? Youhou ! Répondez !


D’UNE IMAGE À L’AUTRE ! LE 10 AVRIL 2005 – La Presse Canadienne rapporte que les témoignages dévastateurs entendus devant la commission Gomery incitent certains fédéralistes à se questionner sur l'opportunité de remplacer le premier ministre du Québec, Jean Charest. « Si M. Charest ne peut contenir cette vague et qu'une personne comme le ministre de la Santé, Philippe Couillard, devient chef, alors ça change tout, a déclaré le sénateur Jean-Claude Rivest, ancien conseiller de Robert Bourassa. »

Premièrement, cet article révèle bien une réalité que les fédéraux cachent normalement plutôt bien : ce sont eux, à partir d’Ottawa, qui décident habituellement qui dirige ce qu’ils considèrent être leur succursale à Québec, i.e. le PLQ. Rappelez-vous des pélérinages de Pierre Paradis à Ottawa, du temps où Jean Charest agissait comme chef de l'Opposition officielle, et qui lui valent sa disgrâce actuelle... Ils cachent plutôt bien leur jeu en effet, à commencer par ce sénateur Rivest, ancien député libéral à Québec, ancien conseiller de Robert Bourassa effectivement, qui se dit pourtant sénateur « indépendant ». Comme indépendance, il repassera !

Quant à remplacer Jean Charest pour Philippe Couillard, je n’y vois rien de nouveau, une grosse image à changer pour une autre grosse image. Au moins, ceci pourrait avoir pour avantage de mettre enfin le focus sur la « performance » de M. Couillard à date… plutôt moyenne à mon avis. Il a simplement profité jusqu’ici du « couvert » des autres sujets d’actualité (scandale des commandites, grèves étudiantes, nombreux revirements dans d’autres secteurs d’activités) pour faire oublier les engagements non tenus également dans le secteur de la santé.

Devise du Canada : « D'un océan à l'autre ». Devise du Parti libéral du Québec : « D'une image à l'autre »...


ON REVIENT SUR TERRE ! LE 10 AVRIL 2005 - Selon Caroline Touzin (La Presse), pendant que Bernard Landry s’activait à rassurer les militants du PQ après les allégations de deux témoins devant la commission Gomery la semaine dernière sur les contributions que son parti aurait reçues de Groupaction, le PDG de Télé-Québec de l'époque, Robert Normand, déclare que l'attribution du contrat de publicité de cet organisme para-gouvernemental s'est faite de façon « impeccable ».

Les règles gouvernementales qui prévoient la consultation d'une banque de données du Conseil du Trésor, dans de tels cas, ont été suivies. Le nom de Groupaction est sorti. Après étude des soumissions, le service des communications a recommandé Groupaction. « Je ne connaissais pas du tout Groupaction. On m'a dit que c'était une agence qui avait surtout travaillé avec le Parti libéral fédéral dans le passé, mais que c'était une bonne agence liée à la grande agence américaine J. Walter Thompson », explique l'homme, qui a fait carrière comme haut fonctionnaire à Québec et dans les médias. Il est aujourd'hui à la retraite.

M. Normand affirme n'avoir subi aucune pression politique à l'époque. Il a quitté Télé-Québec en mai 1999, donc avant que le contrat de Groupaction soit interrompu au printemps 2002, au moment où la firme de Jean Brault s'est retrouvée sur la sellette à Ottawa.

Dans son allocution au congrès régional de Joliette, Bernard Landry y est allé d'une charge très émotive contre les libéraux tant du Québec que d'Ottawa. Selon lui, le PQ a été victime d'un « traquenard ». Les libéraux « ont essayé désespérément avec beaucoup d'imagination au cours des derniers jours de répercuter sur nous leur méfait odieux », a-t-il ajouté, visiblement hors de lui. Le scandale des commandites devrait jouer en faveur du PQ, croit-il. « On va leur montrer que le vent national québécois est capable de dissiper toutes les odeurs nauséabondes qui peuvent venir de la machine à horreurs de ce scandale des commandites. »

Enfin, on revient sur terre après la diversion incroyable à laquelle nous avons assistée depuis quelques jours sur cette question. Une initiative des Jean Lapierre de ce monde qui, avec la complicité volontaire ou non d’une certaine presse à sensation, tentent invariablement de faire mal paraître les souverainistes au Québec sitôt que les excès inqualifiables des fédéraux à notre égard commencent par trop paraître.

Caricature de Garnotte, Le Devoir, 6 avril 2005 MOTUS ET BOUCHE COUSUE, LE 10 AVRIL 2005 - John Ward (Presse Canadienne) souligne que malgré les titres retentissants, les émissions spéciales et l'agitation qui secouent la sphère politique, Jean Chrétien n'a toujours pas réagi aux témoignages entendus devant la commission sur le scandale des commandites. M. Chrétien, son parti et son héritage ont été ternis, selon les observateurs, qui estiment que les révélations entendues traduisent l'échec d'une stratégie qu'il avait mise de l'avant pour contrer la menace souverainiste.

Bref, si je comprends bien, non seulement ont-ils cherché à nous abuser mais en fin de compte, en plus du viol démocratique et des consciences qu’elle a constitué, leur stratégie aurait eu l’effet inverse à celui escompté… Ça vaut bien un silence de la part de M. Chrétien, dans les circonstance, non ?

S’CUSEZ !!!, LE 9 AVRIL 2005 – Dans Le Devoir, Jean-Robert Sansfaçon écrit que les révélations de Jean Brault devant la commission Gomery ébranlent le Parti libéral du Canada et jettent de l'huile sur les braises de cynisme qui couvent dans la population. À la lumière des témoignages entendus à ce jour, il saute aux yeux que M. Chrétien ne pouvait pas ignorer les pratiques de financement auxquelles avaient recours des amis aussi proches que Jacques Corriveau.

La cause qui justifiait le recours à des procédés illégaux, était-ce bien l'unité nationale, comme M. Chrétien l'a si souvent répété ? Pas du tout. Cette cause, c'était la réélection du Parti libéral du Canada longtemps après le référendum de 1995. Ainsi, dès 1998, à peu près plus personne au gouvernement fédéral ne s'intéressait au contenu même de ce programme et au sérieux des projets commandités, pas plus d'ailleurs qu'à l'authenticité des factures présentées par les agences responsables alors que l'argent continuait de couler à flots.

Toujours dans Le Devoir, Robert Dutrisac et Tommy Chouinard rapportent que le Parti québécois (PQ) a pris l'engagement de rembourser toutes les contributions reçues de la part de Groupaction qui aurait tenté ainsi de conserver un contrat de publicité avec la Société des alcools du Québec d'une valeur de quatre millions de dollars. Cette tentative a finalement échoué, puisqu'une autre agence a obtenu le contrat.

Le PQ a expédié une lettre au commissaire John Gomery pour obtenir la liste des employés et des actionnaires de Groupaction, dans le but de connaître le montant des contributions que ceux-ci ont versées dans les coffres du parti. Bernard Landry s'est de plus engagé à resserrer la Loi sur le financement des partis politiques adoptée par René Lévesque en 1977. Il veut empêcher les entreprises de contourner cette loi, se disant même «tenté» par l'idée de confier à l'État le financement des partis.

D'abord, bonjour à tous ! Je reviens enfin d’une période de plusieurs jours où d’autres activités (bénévoles, comme tout bon retraité) m’ont éloigné de mon « blogue ». Veuillez m’en excuser mais enfin c’est la vie ! Que voulez-vous, un retraité, c’est très occupé comme on sait et comme je l’expérimente depuis deux ans.

C’est d’autant plus regrettable que j’en aurais eu beaucoup à dire depuis quelques jours sur les nouvelles qui nous parviennent en relation avec l’enquête de la commission Gomery. Mais je vais me reprendre… En fait, je trouve scandaleux qu’on essaie de mêler le véritable raz-de-marée du scandale des commandites avec des éclaboussures par lesquelles on tente d’entacher la réputation du PQ et du Québec en matière de financement des partis politiques. Tout comme Agnès Maltais l'exprime sur son propre site Internet, si nous nous scandalisons à juste titre des magouilles et des fraudes érigées en système à Ottawa sous la gouverne du Parti libéral du Canada, il est encore plus offusquant, si c'est possible de l'être dans les circonstances, que des Jean Lapierre en profitent pour tenter d’entraîner le PQ dans leur chute.

La réalité du financement en ce qui concerne le PQ, je la vis au quotidien à titre de président de la campagne 2005 dans Portneuf. La vraie vie, c’est ce travail terrain que nous faisons par des blitz à tous les samedis matin, depuis deux mois, avec des équipes de bénévoles, militants et militantes, qui ratissent les rues et quartiers des villes et villages, de même que les rangs, pour ramasser les 5, 10 et 20 $ qui sont notre lot, et non pas les centaines ou les milliers de dollars à la fois. Nos donateurs sont de simples citoyens qui croient toujours à l’importance de l’action politique pour changer des choses dans notre vie collective, surtout en travaillant d’arrache-pied à réaliser la souveraineté du Québec.

En fait, nous sommes toujours surpris et reconnaissants, bien sûr, quand une personne contribue à notre campagne en versant 100 $, 200 $, mais c’est l’exception. Nous avons aussi un groupe composé de personnes qui acceptent de donner 400 $, pour un retour d’impôt maximum en proportion, soit 75 %. Il s’agit également de cas exceptionnels et de personnes que nous recrutons chez nos militants et militantes les plus convaincus, ceux et celles qui ont le plus souvent milité activement pendant de nombreuses années par le passé, et qui maintenant acceptent d’appuyer de cette généreuse cause d’une autre manière. On est loin du genre de financement évoqué dans les témoignages de la commission Gomery, comme vous le voyez.

C’est plutôt ça, la réalité. Et au terme de ces semaines à travailler au ras du terrain, nous aurons amassé à peine ce qu’il nous faut pour fonctionner comme parti politique, quelques milliers de dollars en fait, généralement moins de 20 000 $ dans une circonscription comme Portneuf. On est loin des centaines et des millions de dollars venus d’on ne sait où et dont on parle dans ces enquêtes. On est loin aussi de la faune de représentants du milieu des affaires qui garnissent les coffres de nos adversaires politiques.

C'était mon éditorial. Et veuillez m'excuser, il est 4h00 du matin, je dois retourner me coucher car j'ai cet important blitz à faire dans quelques heures à Saint-Raymond de Portneuf... Qu'on nous laisse donc travailler en paix, ou mieux, venez donc nous aider plutôt que de conclure facilement qu’en politique « … y sont tout’ pareils ! ». Et vivement la souveraineté du Québec pour nous sortier de ce régime de m...


VIVE INTERNET ! LE 6 AVRIL 2005 - Marie-Claude Malboeuf (La Presse) rapporte que le juge Gomery n'a pas bronché hier, en apprenant que les témoignages qu'il voulait garder secrets circulent partout: que ce soit sur la Toile ou dans des milliers de courriels. Internet nous forcera-t-il à reléguer nos vieux interdits aux oubliettes ? Certains experts le pensent et nous rappellent comment, au fil des ans et des affaires à retentissement, la censure est devenue de plus en plus illusoire.

« La commission a voulu éviter un problème, mais elle pourrait l'avoir empiré. On se retrouve avec de l'information qui circule sous le manteau sans même qu'on puisse vérifier son exactitude.» À l'heure d'Internet, la censure de témoignages explosifs comme ceux livrés à la commission Gomery est de plus en plus illusoire et provoque un vrai casse-tête juridique.

Oui, quant à moi, bravo pour ce que l'Internet permet de faire afin de favoriser la circulation de l'information, surtout dans le cas des travaux d'une commission aussi importante. J'espère que le juge Gomery saura corriger le tir rapidement. Par ailleurs, il est certain que ces environnements technologiques comportent aussi des dangers, notamment celui de permettre à des individus peu scrupuleux de faire des sous, beaucoup de sous, en utilisant des informations à sensation pour mousser leur pub. Alors, attention quand même au contenu des informations qui circulent. Il importe de garder l'esprit ouvert et critique sur en ce qui a trait à tout ce qui circule sur le Net...

PRIORITÉ ! LE 6 AVRIL 2005 - Pierre Pelchat (Le Soleil) rapporte que de gros changements sont en vue à l'aéroport de Québec. En effet, la direction a confirmé, hier, son intention de démolir et de rebâtir la vieille section de l'aérogare qui date de près de 50 ans. Le coût du projet est évalué à 45 millions $ et les travaux débuteraient dès l'automne prochain afin que les nouvelles installations soient fin prêtes pour accueillir la grande visite des Fêtes du 400e anniversaire de Québec.

Ces informations ont été dévoilées, hier, lors du Forum économique organisé par la Chambre de commerce de Québec. La directrice générale de l'aéroport Jean-Lesage, Ghislaine Collard, a indiqué que des architectes et des ingénieurs s'affairent présentement à préparer les plans.

Espérant que le gouvernement Charest et ses sbires de la région se réveillent enfin !

PAYE BAPTISTE ??? LE 6 AVRIL 2005 - Mylène Moisan (Le Soleil) rapporte que Thomas Mulcair, aurait « toute la confiance » du premier ministre, Jean Charest, bien qu'il soit dans l'embarras à la suite d'une condamnation de 95 000 $ pour avoir porté atteinte à la réputation d'Yves Duhaime.

Libéraux aux abois... L'opposition officielle a voulu savoir hier si la condamnation sera payée à même les fonds publics. Se levant pour une première fois pour défendre son ministre, M. Charest a dit attendre la décision que rendra le jurisconsulte à cet effet et indiqué que le délai d'un mois pour aller en appel n'était pas arrivé à échéance. « Ceci étant dit, le ministre a toute ma confiance », a ajouté M. Charest.

La saga judiciaire, qui a connu un dénouement le mois dernier, a commencé au printemps 2002, quand M. Mulcair a insinué que l'ancien ministre Duhaime s'était rendu coupable de trafic d'influence en agissant comme lobbyiste pour des marchands Metro auprès du gouvernement Landry.

Normalement, M. Mulcair ayant été condamné, ce ne devrait pas être à Jos Public à payer. D'ailleurs, ça lui serait utile comme leçon de vie, celui-là. Le tout, à moins qu’il y ait appel de la décision, auquel cas il faudrait attendre la conclusion des futures procédures éventuelles. Quant à la confiance qu'affiche M. Charest à l'égard de son ministre, a-t-il le choix ?

VIVE LES « PPP » ! LE 6 AVRIL 2005 - Claude Vaillancourt (Le Soleil) rapporte que malgré la multiplication des dénonciations à l'endroit de gestes posés par des pharmaciens, l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) ne croit pas qu'une enquête publique s'impose pour faire le ménage dans l'industrie.

Vive les « Partenariats Public-Privé » quoi !

LA LEÇON… LE 3 AVRIL 2005 - Caroline Touzin (La Presse) rapporte que selon l’entente qui vient d’intervenir entre le gouvernement du Québec et les organisations étudiantes, à l’exception de la CASSEE, les étudiants récupéreront leurs 103 millions de dollars de bourses tant réclamés mais seulement à compter de l'année 2006-2007. Pour ceci, ces organisations auront dû cogner à la porte de la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire pour finalement récolter 10 millions par an pendant quatre ans. Aucun argent frais du côté de Québec, précise l’article. Cet argent supplémentaire, soit 140 millions $, provient des contributions fédérales, dont la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire.

« La perspective n'était pas très drôle. Si la hausse du plafond de prêts avait continué, les gens se seraient endettés davantage et si la grève continuait, ils auraient pu perdre leur trimestre », a expliqué un directeur de la Fondation. Organisme privé, créé en 1998 en vertu d'une loi du Parlement, elle distribue 300 millions de dollars annuellement en bourses diverses.

Et voici que le gouvernement « cassé » du Québec se fait faire une véritable leçon de réalisme et de sensibilité par une simple Fondation, financée par les outrageants surplus fédéraux résultant du déséquilibre fiscal et des ponctions inqualifiables dans la caisse de l’assurance-emploi, et servant à justifier, pour ne pas dire camoufler, les interventions de plus en plus évidentes du gouvernement central (par l’organisme interposé) en éducation, hors de ses champs de compétence.

Cette dernière tirade va vous paraître un peu compliquée mais que voulez-vous, c’est jamais simple pour le Québec et ses gouvernements successifs que ce régime constitutionnel pseudo-fédéral débilitant.

Bref, ce qu’il faut comprendre : il s’agit d’un sauvetage par une créature des fédéraux qui contrôlent de plus en plus, avec l’argent qu’ils nous doivent, qui est le nôtre en fait, ce qui doit se passer au Québec. Au rythme où nous reculons maintenant, les solutions viendront de plus en plus de l’extérieur de notre juridiction. Difficile de comprendre qu'autant des nôtres continuent à se sentir à l’aise dans un tel régime.


À VOIR ! LE 3 AVRIL 2005 - Alexandre Robillard (Presse Canadienne) rapporte que pour Alban D'Amours, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, le Québec n'a pas les moyens de baisser les impôts. «Je suis convaincu de la nécessité de réduire la charge fiscale des Québécois, mais dans notre environnement d'aujourd'hui, il m'apparaît que nous n'avons pas les moyens de le faire», a-t-il dit.

« Le gouvernement devrait adopter une loi pour s'obliger à réduire la dette publique à partir des profits d'Hydro-Québec », a-t-il ajouté, lors d'une rencontre de presse qui a suivi son allocution aux assises annuelles du Mouvement des caisses Desjardins. Selon lui, Hydro-Québec n'aurait aucune difficulté à convaincre l'opinion publique de la nécessité de hausser ses tarifs si ses profits servaient à réduire la dette publique.

Enfin, une proposition intelligente sur cette question. Je suis a priori rébarbatif à l’idée d’augmenter les tarifs d’Hydro-Québec car j’estime qu’on doit faire profiter notre économie des meilleurs tarifs possibles dans un monde de plus en compétitif sur le plan économique. Pourquoi en effet ne pas profiter d’un tel avantage comparatif ? Mais si c’est pour réduire la dette, comme on l’a fait en Alberta avec les revenus du pétrole, alors là, peut-être ! C’est à considérer…

Faire autrement par contre, en augmentant ces tarifs pour ensuite réduire les impôts, c’est tout aussi aberrant que lorsque Québec s’engage à des baisses d’impôt tout en réclamant d’Ottawa qu’il reconnaisse et corrige le déséquilibre fiscal. Le gouvernement Charest y perd alors le peu de crédibilité qui lui reste.

On se rappellera que pour se faire élire, les libéraux « provinciaux » avaient promis de réduire les impôts de 1 milliard $ par année et qu’il est question depuis quelques temps de réductions totalisant 500 millions $ dans le prochain budget.


LIBÉRAUX DERRIÈRE BELLEMARE ? LE 2 AVRIL 2005 - De source sûre, Yvon Vallières et Marc Bellemare ont pris ensemble le petit déjeuner jeudi dernier, 31 mars, au Cochon Dingue, rue Marguire. De quoi ont-ils discuté ? Qu’est-ce que M. Bellemare veut "cultiver" au juste auprès du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation ? M. Bellemare, dont on connaît le désintéressement, chercherait-il uniquement à "cultiver" ses amitiés ? Ou serait-il redevenu candidat libéral… cette fois à la mairie de Québec ? Ou fait-il simplement des représentations sur une question touchant, par exemple, un problème de zonage agricole, ou tout autre sujet de la sorte ? A-t-il tenté d’influencer M. Vallières comme titulaire d’une charge publique ? Si oui, est-il inscrit au registre des lobbyistes du gouvernement du Québec ?

Bref, j'aimerais bien savoir...

Un étudiant en pleine action... Photo Le Soleil BRAVO ! LE 2 AVRIL 2005 - Gil Courtemanche (Le Devoir) avoue une certaine admiration et un ravissement étonné devant ces étudiants monopolisant la rue et les manchettes. L'émerveille non seulement la détermination dans la durée, la participation massive, mais surtout l'éclosion surprenante d'une nouvelle génération de jeunes citoyens décidés à prendre place et parole dans la société. Ce qui augure bien pour l'avenir du Québec.

On les disait aussi incapables de s'exprimer, de développer des raisonnements politiques. Or, depuis plus d'un mois maintenant, on entend non seulement des leaders mais aussi des élèves de la base prononcer un discours cohérent et faire preuve d'une conscience politique. Il y a aussi quelque chose de réjouissant à voir se joindre au mouvement des élèves des dernières années du secondaire, qui expliquent calmement et intelligemment que c'est leur avenir qui est en jeu.

Et les étudiants de la CASSEE ont raison, souligne M. Courtemanche. La défense du service public, le financement du secteur public et son amélioration, la lutte contre la pauvreté et la protection des acquis sociaux, tout cela constitue un même combat, tout cela se tient.

Le chroniqueur vise juste lorsqu’il avance que ce gouvernement moralement et politiquement illégitime, gouverne contre la majorité de la population, par exemple lorsqu’il oblige les étudiants et les assistés sociaux à financer des réductions d'impôt inutiles et injustifiées pour respecter un engagement électoral doctrinaire.

Jean Charest... PRIX CITRON, LE 2 AVRIL 2005 - François Desjardins (Le Devoir) rapporte que la revue Commerce remet un prix Citron de la gestion au premier ministre Jean Charest « pour l’ensemble de son œuvre ». Perçu comme étant solidaire de tout gouvernement libéral, le milieu des affaires semble avoir quelque peu refroidi ses ardeurs.

Prix citron mais est-ce pour les bonnes raisons ? Le milieu déplore par exemple que certaines promesses restent encore à être honorées, notamment celle d'une baisse d'impôt de un milliard pour les particuliers, et s’inquiète des allers-retours qu'on a pu voir dans certains dossiers moins économiques, comme le Suroît. Sur ce dernier point, ils ont raison. Pour ce qui est des baisses d’impôt, c’est autre chose…

PROFITS RECORDS ! LE 1er AVRIL 2005 - Éric Desrosiers (Le Devoir) rapporte qu’Hydro-Québec a une fois de plus amélioré ses records historiques, en 2004, en enregistrant des profits de 2,44 milliards et en versant au gouvernement 1,35 milliard en dividendes.

En hausse de 497 millions par rapport à l'année précédente, la fin d'un gel de cinq ans des tarifs d'électricité et les augmentations totales de 4,5 % qui ont suivi ont notamment eu leur effet à la veille de l'entrée en vigueur, aujourd'hui, d'une nouvelle hausse de 1,2 %, soit 321 millions en revenus supplémentaires.

Établis pas plus tard que l'an dernier, les précédents records d'Hydro-Québec étaient de 1,94 milliard au chapitre des bénéfices et de 965 millions pour les dividendes. Le versement par la société d'État de dividendes au gouvernement est en hausse constante depuis 1998. Durant ces sept années, elle a totalisé 5,3 milliards.

Imaginez ! L’article précise que la société d’État nous prépare d’autres augmentations de tarifs et ne renonce surtout pas à l'idée de battre de nouveaux records. Selon un porte-parole d’Hydro-Québec, les prix augmentent de toute manière partout dans le monde. Et l'on continuera, ici, à payer beaucoup moins cher qu'ailleurs.

Pis après ! C’est scandaleux ! Pourquoi devrait-on à tout prix chercher à s’aligner sur nos voisins ? Pour financer d’éventuelles baisses d’impôt ? Pourquoi ne pas profiter de cette richesse et de prix plus bas qu’ailleurs pour donner à notre économie un avantage compétitif sur celles des pays qui nous concurrencent ?


CONTORSIONNISME, LE 1er AVRIL 2005 - Josée Boileau (Le Devoir) écrit que techniquement, la Cour suprême est d'une logique implacable dans les jugements qu'elle a rendus hier en matière linguistique quand elle reconnaît les droits collectifs en refusant le grossier argument de parents francophones qui, désireux d'envoyer leurs enfants à l'école anglaise, plaidaient la discrimination.

Mais le diable est dans ces détails que sont les droits individuels prévus à l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, et c'est encore par eux que l'érosion de la loi 101 se poursuit. Ce jugement nous relance dans l'embrouillamini juridique et les difficultés d'application.

Comment peut-elle alors ne pas voir que si, en 1974, des tests ont été difficiles à appliquer sous le critère flou d'une «connaissance suffisante» de l'anglais, ce sera l'enfer lorsqu'il s'agira de faire l'évaluation subjective de l'«engagement authentique à cheminer dans la langue d'enseignement de la minorité» (sic) ! La seule différence, c'est qu'en lieu et place de manifestations de mécontentement, on ira de petite chicane en petite chicane et, droits individuels de la Charte obligent, l'école française y perdra quasi systématiquement.

Ce que la Cour suprême reproche au ministère de l'Éducation, dans son application de la loi 101, c'est son manque de souplesse. Baliser la souplesse, cela relève du contorsionnisme juridique. Le gouvernement du Québec n'a pas le choix : des messages fermes sont à envoyer, même pour des cas qui ont l'air de relever de l'anecdote. C'est un travail sérieux qui ne peut tarder.

Ça peut vous sembler compliqué... Rassurez-vous ça l'est ! Et c'est comme ça que, peu à peu, on gruge cette importante loi destinée à protéger notre langue dans une mer de plus de 300 millions d'anglophones. Reste à voir comment le gouvernement du Québec réagira dans les faits et non seulement dans le discours. À suivre...

Cour penchée ? PAS TOUCHE ! LE 31 MARS 2005 - Manon Cornellier (Le Devoir) estime que le gouvernement Charest pourrait se retrouver plongé malgré lui dans la marmite du débat linguistique, et ce, dès aujourd'hui. Tout dépendra des jugements que rendra la Cour suprême du Canada ce matin dans le délicat dossier de l'accès à l'école anglaise au Québec. Trois décisions sont attendues, dont deux particulièrement déterminantes pour l'avenir de ce chapitre de la Charte québécoise de la langue française, mieux connue sous le nom de loi 101.

« La dernière chose que veut Jean Charest, c'est une crise linguistique. C'est la seule qu'il n'a pas eue », a affirmé la politologue Linda Cardinal, de l'Université d'Ottawa. Mais cette spécialiste des droits linguistiques minoritaires avoue être aux aguets. «Il y a un équilibre, ici. C'est une poudrière, cette question-là. [...] Toucher à l'éducation, c'est jouer sur l'équilibre linguistique», dit-elle.

Un petit conseil d'ami : ne touchez pas à cela… Point ! Tout autre commentaire est superflu, dans les circonstances.

FÊTE NATIONALE ALLÉGÉE, LE 31 MARS 2005 - Le budget de la Fête nationale encore amputé par une réduction de 18 % du budget de la Fête nationale du Québec. Plusieurs événements prévus pour les 23 et 24 juin devront être annulés. En 2004, le gouvernement Charest avait entrepris une première coupure dans le budget de la Fête nationale du Québec, le réduisant déjà de 15 pour cent à cette époque. Pendant ce temps, le budget fédéral pour la Fête du Canada demeure beaucoup plus élevé, soit 5 millions $ uniquement pour le Québec.

Pendant qu’on allège la Fête nationale du Québec, la Fête du Canada carbure au rouge ! Regardez-les bien aller... Je pense qu'ils nous prennent pour des imbéciles.

MA GANG D’INCAPABLES ! LE 31 MARS 2005 - Gilbert Leduc (Le Soleil) rapporte que comme elle le fait tous les deux ans, la Commission de la capitale nationale (CCN) a rendu public, hier, le Profil de localisation de l'effectif, des dirigeants, des ministères et des sièges sociaux des organismes gouvernementaux. On y apprend que l'effectif des ministères et des organismes a diminué de 680 personnes entre 1992 et 2004 à Québec, pendant qu'il augmentait de près de 1000 personnes à l'autre bout de l'autoroute Jean-Lesage.

Que font les députés libéraux de la région pour défendre notre Capitale nationale ? « Ma gang d’incapables, vous êtes donc où ???? », adaptation d’une chanson bien connue.

DÉCIDÉMENT ! LE 31 MARS 2005 - Isabelle Mathieu (Le Soleil) écrit que l'Espace 400e, site officiel des célébrations de 2008, est toujours sans adresse fixe. Et si le fédéral refuse de céder le Centre d'interprétation du Vieux-Port, l'organisation des Fêtes fera face à tout un casse-tête… Le président des Fêtes du 400e, Raymond Garneau, attend avec impatience de savoir si son organisation pourra obtenir l'immeuble du Centre d'interprétation du Vieux-Port pour en faire son pavillon thématique, l'Espace 400e, un lieu d'exposition intérieure et extérieure de 1400 mètres carrés.

Décidément, c’est pas notre journée dans la région… S’il s’agissait par exemple du 400e anniversaire de Port-Royal, en Nouvelle-Écosse, les fédéraux auraient réagi pas mal plus vite.

OPPORTUNISME ? LE 31 MARS 2005 - Lia Lévesque (Presse Canadienne) rapporte que quelques milliers d'étudiants ont «fêté» dans la musique le premier anniversaire de l'objet de leur colère: la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts, mercredi soir au parc Lafontaine à Montréal. Le chansonnier Paul Piché et le groupe rap francophone aux paroles décapantes Loco Locass étaient de la partie, de même que le comédien Jacques L'Heureux, le Passe-Montagne de l'émission pour enfants Passe-Partout, venu appuyer les étudiants grévistes, en tant que parent aujourd'hui de jeunes concernés par le dossier de l'aide financière.

L'Union des forces progressistes (UFP), un parti de gauche, et l'Option citoyenne, un mouvement de gauche, ont aussi épaulé les étudiants d'université et de cégep par leur présence. Mme Françoise David, porte-parole d'Option citoyenne, a expliqué vouloir «faire le lien entre la lutte des étudiants pour retrouver leurs bourses et la lutte des personnes assistées sociales pour ne pas subir des coupures comme ce qui semble s'annoncer».

Si, comme j’en ai le goût depuis le tout début des manifs, je m’étais présenté également pour exprimer la solidarité du Parti québécois aux étudiants, on m’aurait possiblement taxé d’opportunisme politique, et ma démarche, de tentative de récupération. Aussi, me suis-je abstenu jusqu’à présent. Mais venant de Françoise David et de l’UFP, pas de danger, ça passe inaperçu… On trouve ça normal.

SILENCE ! LE 31 MARS 2005 - Brian Myles (Le Devoir) écrit que le poids du silence s'est abattu sur la commission Gomery hier, en même temps que le publicitaire Jean Brault s'est amené d'un pas lent dans la salle d'audience, sans sourire ni mot dire. M. Brault est l'un des personnages centraux de ce programme controversé, comme en font foi les témoignages rendus la semaine dernière par son ancien associé, Gilles-André Gosselin, et Bernard Thiboutot, un ex-employé de Gosselin Groupaction. Les déclarations de M. Brault sont frappées d'une ordonnance de non-publication qui restera en vigueur jusqu'à la toute fin de son témoignage.

Ils ne perdent rien pour attendre… On ne fait qu’augmenter la frustration de la population à l'égard des fédéraux.

APPUYONS LES ÉTUDIANTS ! LE 30 MARS 2005 - Clairandrée Cauchy et Tommy Chouinard (Le Devoir) rapportent qu’alors que si le dialogue reprend entre le gouvernement et les représentants des fédérations étudiantes, la vingtaine d'assemblées générales tenues dans les cégeps et les universités hier se sont néanmoins toutes soldées par une reconduction de la grève. Et si les assemblées générales ont donné du souffle aux représentants des associations étudiantes, toutes sont conscientes de l'importance stratégique du moment. D'ailleurs, on remarque que les recommandations fusent actuellement pour se sortir de l'impasse.

Pour Éric Pineault par exemple, professeur au département de sociologie de l'UQAM, augmenter l'endettement des étudiants au Québec, afin de pouvoir financer des baisses d'impôt qui profiteront en grande partie aux plus nantis qui s'approchent de la retraite, c'est opérer un transfert intergénérationnel des plus inéquitables. Cette question implique également des choix de société débattus publiquement.

Pour Jean-François Léonard, enseignant au collégial et chargé de cours, en tant qu'enseignant ayant souvent affaire à des élèves intelligents, motivés et curieux, ne voudrait surtout pas que de tels élèves ne soient pas en classe parce qu'ils ne peuvent pas se payer la formation qui leur sied alors que d'autres, peut-être moins forts, moins curieux, moins motivés, réussissent tant bien que mal à obtenir leur diplôme parce qu’ils en ont les moyens...

Simon Leblond, finissant à la maîtrise en sciences économiques à l'Université, même s’il s'inscrit en faux devant la coupe de 103 millions de dollars du gouvernement dans les bourses étudiantes, estime cependant que malgré la légitimité de leur revendication, les étudiants ne gagneront toutefois rien à faire perdurer la grève, sinon la perte de leur trimestre et des lacunes dans leur formation. C'est maintenant, à la table de négociation, que l'impasse doit se dénouer. Et M. Leblond de formuler différentes propositions à cet égard.

Pour Marc Brière, juge retraité de l'ancien Tribunal du travail, toute grève doit bien finir par finir. Dans le contentement ou dans l'amertume. Une grève qui dure trop longtemps est une grève perdue, pour chacune des parties. Le gouvernement et les étudiants ont donc le devoir de travailler ensemble à trouver le plus rapidement possible un règlement satisfaisant. Pour y arriver, chaque partie doit respecter l'autre, malgré l'importance de leur désaccord. Seul le respect mutuel permet «une interaction constructive» susceptible de mettre fin au conflit d'une manière acceptable aux deux parties. Cette interaction constructive s'appelle, dans notre droit du travail, «la négociation de bonne foi», que les deux parties ont le devoir de pratiquer. D'une part, il estime que le gouvernement a eu tort de transformer en prêts 103 millions de dollars de bourses destinées aux plus démunis. Il doit donc corriger son erreur. Mais cela ne peut pas vouloir dire que les étudiants ne peuvent accepter rien d'autre qu'un retour à l'état initial des choses. D'ailleurs, leur demande porte sur le régime des bourses pour les prochaines années scolaires. Il estime qu'il faut tout mettre en oeuvre pour éviter le chaos qu'entraînerait la perte du trimestre d'études. L'orgueilleuse recherche d'une victoire n'est pas de mise.

Il faudra se diriger en effet vers un règlement le plus tôt possible, dans les circonstances. Et pour sortir de la crise, diverses avenues sont donc suggérées actuellement de toutes parts mais un certains nombre de guides doivent inspirer celles et ceux qui se retrouvent aujourd’hui à la table des négociations. Parmi ceux-ci, le fait que les coûts ne deviennent pas un empêchement pour quiconque à accéder aux études supérieures et à la diplomation.

En passant, on ne se retrouverait pas dans ce genre de situation si le gouvernement Charest (toujours le même) s'était donné la peine de consulter avant de décider de cette coupe de 103 millions dans les bourses... C'est celui-ci qui est manifestement à l'origine du problème et conséquemment, les étudiants méritent actuellement tout notre appui.


RIDEAU TIRÉ, LE 30 MARS 2005 - Brian Myles (Le Devoir) : Le juge John Gomery a prononcé une ordonnance de non-publication sur le témoignage imminent de Jean Brault, Paul Coffin et Charles Guité devant la commission d’enquête sur le programme des commandites. L'intensité de la couverture médiatique des travaux de la commission, jumelée à la proximité dans le temps des procès pour fraude, justifie l'imposition d'une ordonnance de non-publication, estime le juge John Gomery.

Dans un autre article, M. Myles rapporte que le mythe du travailleur acharné qu'a tenté de bâtir Gilles-André Gosselin lors de son témoignage devant la commission Gomery s'est écroulé hier, avec la comparution de son ancienne comptable. Quant à l'ex-ministre des Travaux publics, Alfonso Gagliano, qui a déjà affirmé qu'il ne contrôlait pas le programme des commandites et qu'il se contentait de formuler des suggestions, la preuve présentée à la commission Gomery n'en finit plus de le contredire. Les audiences d’hier auraient confirmé l'importance du leadership pris par celui-ci dans la gestion du programme.

Éditorialistes et chroniqueurs dénoncent unanimement, à ma connaissance, cette décision du juge Gomery. C’est regrettable en effet, considérant jusqu’à quel point ces témoignages permettent de faire la lumière sur ce qui s’est passé. Avait-il cependant le choix ? Peut-être. Mais je ne peux m’empêcher de constater que les poursuites initiées par le fédéral à l’égard de Jean Brault, Paul Coffin et Charles Guité ont créé le contexte ayant provoqué cette fermeture de rideau… Était-ce volontaire ? Quelle urgence y avait-il pour procéder aussi rapidement ?

Je m’interroge comme beaucoup d'autres, à l'exemple notamment de Josée Boileau (Le Devoir) lorsqu'elle estime qu’une comparaison faite maintes fois tient toujours dans les circonstances : « les Hell's Angels étaient beaucoup plus connus au Québec qu'un Jean Brault ou un Chuck Guité, et on a réussi à les juger. Rien ne justifie cette soudaine perte de confiance dans notre processus judiciaire ».


UN VIEUX TRUC, LE 30 MARS 2005 - La PC écrit que le premier ministre Jean Charest reprend son bâton de pèlerin et se dirige vers Toronto pour dénoncer le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les provinces. M. Charest prononcera lundi soir prochain une allocution sur ce sujet devant un groupe de gens d'affaires et universitaires qui ont accepté de payer 300 $ pour l'entendre parler.

Le souper-bénéfice, qui se tiendra au National Club, sur Bay Street, a été planifié au profit de la revue Options politiques, produite par l'Institut de recherche en politiques publiques (IRPP), un organisme dirigé par le conservateur Hugh Segal. L'événement devait être au départ une activité privée, l'IRPP ne l'a pas inscrit sur la liste des événements à venir figurant sur son site Internet. Mais le cabinet du premier ministre Charest a décidé hier de rendre l'information publique.

Depuis quelques temps, je décèle cette tendance chez M. Charest à tenter de se refaire une image par des activités tenues à l’extérieur du territoire qu’il gouverne… un vieux truc ! Je serais bien curieux par ailleurs de connaître la liste de ces gens d’affaires et universitaires qui acceptent d’entendre Jean Charest discourir sur une telle évidence, à partir de Toronto. N’ont-ils rien de plus important à entendre ?

PRIORITÉ À LA JEUNESSE ??? LE 29 MARS 2005 - Éric Clément (La Presse) souligne que le Fonds Jeunesse Québec, qui a permis de financer depuis quatre ans quelque 3100 projets destinés aux jeunes, disparaît jeudi prochain, sans qu'aucune nouvelle politique jeunesse ait été définie par le gouvernement Charest, qui était censé la déposer... au printemps 2004.

Dans le contexte de la coupe faite dans le programme d'aide financière aux études, la disparition du Fonds Jeunesse Québec crée un grand vide. Lancé en février 2000 à l'issue du Sommet du Québec et de la jeunesse, le Fonds a soutenu des projets d'insertion sociale, communautaire, culturelle ou professionnelle pour un million de jeunes Québécois de 15 à 34 ans.

Avec un budget initial public-privé de 240 millions, il a financé des projets provenant d'entreprises, d'institutions publiques ou d'associations. Il est ainsi à l'origine du projet « École ouverte sur son milieu » (70 millions en deux ans) qui a permis de lutter contre le décrochage et de redonner à des jeunes le goût d'étudier.

M… ! Un autre bel exemple de discours d’un côté, et d’une réalité complètement différente d’autre part. On nous fait du violon sur l’importance du partenariat public-privé, puis on fait disparaître ce Fonds Jeunesse Québec financé précisément de cette manière. On nous fait du violon sur l’importance de la jeunesse, puis on provoque la disparition de ce fonds sans qu'aucune nouvelle politique jeunesse ait été définie. Et la cerise sur le « sundae », on a même coupé l’aide aux étudiants...

Caricature de Côté, Le Soleil, 30 mars 2005 MIRAGE ! LE 29 MARS 2005 - Chantal Hébert (Le Devoir) écrit que si la saison de Tout le monde en parle avait commencé l'automne dernier avec le passage sur le plateau de Gilles Duceppe, favori à la succession de Bernard Landry, personne n'avait prévu à l'époque qu'elle prendrait fin sur une entrevue à saveur de leadership avec le ministre de la Santé Philippe Couillard. La succession libérale, qui n'était même pas dans les cartes il y a six mois, a désormais elle aussi un favori.

S'il ne réussit pas à redresser sa barque d'ici à la fin de l'année, les mêmes forces qui ont présidé à son arrivée à Québec vont commencer à converger dans le sens de son départ. En attendant, Philippe Couillard est désormais sur l'écran radar de ceux qui, parmi les météorologues politiques du reste du Canada, se soucient encore du climat québécois.

Un autre mirage qui se pointe à l’horizon, du moins si j’en juge par la « performance » plutôt moyenne de M. Couillard à l’émission en question. Franchement, il n’a rien brisé, ni à l'émission, ni comme ministre à ce jour. Les listes d'attente persistent, on s'est empêtré dans les changements de structure, il s'est limité dimanche à des lieux communs... M. Couillard est bien chanceux de l'attention qui s'est tournée vers l'Éducation depuis quelques mois ou de la récupération qu'il a pu faire des maladresses de Jean Charest sur l'emplacement du CHUM. Ça masque sa performance plutôt décevante à la Santé et si c'est ça la relève libérale, il n'y a rien pour impressionner qui que ce soit, sauf les naïfs, les incompétents ou les crédules. Un autre qui se ferait « rouler dans la farine » par les fédéraux.

Photo Le Soleil, Raymond Lavoie ON RECULE, LE 29 MARS 2005 – Selon Pierre-André Normandin (Le Soleil), alors que Québec s'apprête à accueillir le Sommet de la francophonie en 2008, la ville perd sa Maison de la francophonie. Le refus du ministère des Relations internationales (MRI) de renouveler sa subvention force l'établissement à mettre la clé dans la porte à la fin avril.

En 2000, le gouvernement péquiste s'était engagé à octroyer pendant cinq ans 67 000 $ annuellement au Regroupement des associations francophones du Québec (RAFQ. Devant les compressions budgétaires qui lui sont imposées, le MRI a préféré cesser cette contribution pour privilégier les « événements d'envergure ».

« Le ministère continuera de subventionner les organismes de la francophonie, mais il favorisera désormais les activités d'envergure », explique l'attachée de presse de la ministre des Relations internationales.

Curieuse décision que celle-ci alors qu’on se dirige vers 2008, une année d’une importance capitale pour Québec, la région et la place du Québec en francophonie. Un tel organisme, qui s’appuie des contributions essentiellement bénévoles, certes compétentes et peu coûteuses, n’aurait-il pas intérêt à être encouragé ?

En pleine mode des « PPP » en plus, alors qu'on s'attendrait à ce que l'actuel gouvernement développe des partenariats avec le monde associatif, ce geste manifestement erratique doit être dénoncé vivement.


LIBÉRAUX NERVEUX, LE 29 MARS 2005 - Joël-Denis Bellavance (La Presse) souligne la nervosité qui gagne de plus en plus les libéraux minoritaires de Paul Martin ces jours-ci, craignant comme la peste d'affronter à nouveau l'électorat au moment même où les contribuables demeurent en colère devant la dilapidation des fonds publics mise au jour par la commission Gomery.

Après une semaine de relâche, les travaux de la commission présidée par le juge Gomery reprennent. Celui-ci doit rendre une décision sur la requête d'ordonnance de non-publication présentée par les avocats de Jean Brault, ancien président de Groupaction Marketing, qui a obtenu la plus grande part des contrats du programme de commandites, Charles Chuck Guité, ancien fonctionnaire du ministère des Travaux publics responsable du programme, et Paul Coffin, président de Coffin Communications.

Le témoignage de M. Brault est certes le plus attendu puisqu'il pourrait confirmer ou non que le programme de commandites, créé dans la foulée du référendum sur la souveraineté au Québec en 1995, a été mis sur pied en partie pour renflouer les coffres du Parti libéral du Canada.

Le plus on s’approche des « gros bonnets » dans cette histoire, le plus les pressions pour que les témoignages se fassent à huis clos s’intensifient. Ça vous surprend ? Moi, pas… C'est tellement gros que les procureurs des personnes appelées à témoigner viennent de présenter une proposition de compromis atténuant l'effet du huis clos demandé il y a quelques jours.

UNE FORTE PRÉSENCE S’ANNONCE ! LE 28 MARS 2005 – Monsieur Philippe-Edwin Bélanger, actuel vice-président de l’exécutif du Parti québécois de la région de la Capitale-nationale, sera candidat au poste de vice-président national du PQ et président de la future commission de l’organisation, de la mobilisation et de la formation qui naîtra fort probablement aux termes des assises du prochain congrès national du Parti québécois, en juin à Québec.

Monsieur Bélanger détient une Maîtrise en administration publique de l’Université du Québec (ÉNAP) et un baccalauréat en science politique de l’Université Laval. Il œuvre depuis déjà plusieurs années à la promotion de la souveraineté du Québec, notamment par son implication au sein de différentes instances du PQ. Il a assuré entre autres le succès de deux événements importants dans la vie de ce parti au niveau régional : la Journée Capitale, dans le cadre de la saison des idées, et le récent Congrès régional, dans la véritable saison des choix que nous connaissons présentement, au titre de président du comité directeur.

L’élection de M. Bélanger à ce titre, une personne qui se distingue effectivement par son sens de l’organisation et sa capacité à mobiliser, serait un grand atout pour le Parti québécois tout entier, mais aussi pour la région de la Capitale-nationale. Celle-ci a tout intérêt à assurer une forte présence aux plus hauts niveaux décisionnels du PQ, ce que M. Bélanger est en mesure d’assurer.

Pour en connaître davantage, il suffira d'ici quelques jours de consulter son site Internet personnel, à Philippe-Edwin Bélanger.


SUITE ET FIN SVP ! LE 28 MARS 2005 - Commentant l’annonce, jeudi dernier, du site du futur Centre hospitalier universitaire de Montréal, Michel David (Le Devoir) écrit que personne ne donnait l'impression d'avoir envie d'être là… « Sauf peut-être la ministre responsable de Montréal, Line Beauchamp, devenue la maîtresse de cérémonie attitrée du gouvernement Charest. Mme Beauchamp promène son sourire partout où on le lui demande », écrit M. David.

Adaptation d'une illustration de Chapleau Le grand vainqueur de ce bras-de-fer parfaitement inutile, Philippe Couillard, s'efforçait de ne pas rayonner. Le ministre de la Santé est tout sauf modeste, mais il n'est jamais bon d'humilier publiquement son supérieur, Jean Charest, qui semblait incapable de manifester la moindre joie.

M. Charest a eu cette phrase un peu curieuse : « C'est une décision de mon gouvernement. » Comment, y en a-t-il un autre ? Ce n'est pas ma faute, c'est eux qui ne voulaient pas ? Tout le monde sait maintenant que l'homme fort de ce gouvernement n'est pas son chef. En commençant par les députés libéraux, qui voient leurs chances de réélection diminuer de jour en jour.

M. Charest n'a que lui-même à blâmer. Il aurait pu faire l'économie de la commission parlementaire qui a révélé au grand jour à quel point il serait irresponsable de donner le feu vert au projet d'Outremont. Après un tel manque de jugement, le placer sous surveillance devenait presque une mesure de salut public.

Oui, triste fin… Mais de quoi au juste ? De la saga absurde vécue dans le dossier du CHUM, certes ! Mais aussi, j’espère, la fin des illusions ou des tours de magie que ce gouvernement, et son chef Jean Charest, n’ont eu de cesse de nous servir depuis deux ans. Suite et fin avant deux ans, s’il vous plait.

EXPLIQUEZ-MOI ! LE 26 MARS 2005 - Martin Ouellet (Presse Canadienne) écrit que c’est l'impasse est totale entre le gouvernement Charest et les dizaines de milliers d'étudiants québécois en grève. Jean-Marc Fournier, a rejeté du revers de la main jeudi la proposition de règlement soumise par les deux principales associations étudiantes : « Il ne s'agit pas d'une véritable proposition puisqu'ils demandent encore la même chose qu'hier et avant-hier, soit 103 millions $ ».

En substance, M. Fournier a expliqué que la proposition des étudiants d'étaler sur cinq ans la baisse d'impôt attendue cette année (750 millions $), afin de regarnir l'enveloppe des bourses était irrecevable, sinon absurde, puisqu'elle équivalait à déshabiller Paul pour habiller Pierre. Pour sortir de l'impasse, les leaders étudiants devront inévitablement refaire leurs devoirs et revenir avec une «vraie» proposition de compromis, sur la base de l'entente proposée la semaine dernière, a martelé le ministre.

« J'attends que les étudiants fassent un bout de chemin, a-t-il répété. C'est à eux de le faire. Comme dans toute situation comme celle-là, on ne peut pas simplement dire: Moi, je reste campé sur mes positions. C'est du jusqu'au-boutisme. Il faut à un moment donné que les étudiants fassent aussi un bout de chemin. »

Franchement, je trouve que le gouvernement Charest est, encore une fois, difficile à suivre dans sa logique.

Si je caricature ce qui s’est passé, c’est celui-ci qui a ouvert les hostilités en convertissant le montant de 103 millions de $ en prêt, il y a un an, dans un geste unilatéral. Il invite maintenant l’autre partie, les étudiants, à s’asseoir et négocier un règlement. Curieux procédé ! C’est difficile de trouver une situation équivalente mais c’est un peu comme si le gouvernement décidait unilatéralement de réduire, disons de 25 %, les taux de salaires de ses employés, puis surpris de leur insatisfaction, les invitait ensuite à déposer une contre-proposition et à négocier…

Il me semble que ce n’est pas comme cela que ça fonctionne dans une société civilisée. Si, comme le dit M. Fournier, la proposition actuelle des étudiants n'est pas une véritable proposition, que dire de la décision du gouvernement il y a un an ? Qui a été déshabillé à l'origine, dans cette affaire ? Les étudiants, non ? Expliquez-moi, je ne comprends pas comment on puisse justifier un tel procédé. « Pas sûr ! », comme on dit dans l’annonce…

Que faire, se demande Jean-Robert Sansfaçon dans Le Devoir ? Il propose la seule avenue qui vaille dans les circonstances, à mon avis. La réponse est simple : « ... le ministre Fournier doit annoncer dès ce week-end que le gouvernement réinvestira les 103 millions de dollars dans les bourses. Le coût est si peu élevé en regard du résultat prévisible qu'on se demande ce qui incite le gouvernement à hésiter. On accusera le gouvernement Charest d'avoir reculé une fois de plus ? Qu'importe ! À cause de leur imagination, de leur esprit démocratique, de leur civisme et de leur détermination, les étudiants sont d'ores et déjà proclamés gagnants. Il faut régler ce conflit avant que la fête ne tourne mal. », avance-t-il.

J'appuie !


PATTE BLANCHE ? LE 27 MARS 2005 – Selon la PC, suivant ce que le patron de la station CHOI-FM, Patrice Demers, a reconnu hier au quotidien Le Soleil, Jeff Fillion n'est plus à l'antenne parce que le Groupe Genex s'attend à devoir revenir devant le CRTC et souhaite pouvoir montrer patte blanche de façon à sauver son principal élément d'actif. Avec CHOI-FM, la société joue actuellement son joyau devant la Cour fédérale d'appel, et une partie indéterminée de la rentabilité de ses sociétés satellites, précise l’agence de presse.

« Quand je regarde leur décision, il y a deux choses qui nous sont reprochées : les propos d'André Arthur et les propos de Jeff Fillion. Ni l'un, ni l'autre n'est plus là. Le seul reproche que l'on pourra me faire, c'est que je l'ai fait trop tard (les retirer de l'antenne) », laisse-t-il tomber.

Trop tard ou trop longtemps ? Patte blanche ? Qui est l’ultime responsable du respect des conditions d’une licence octroyée par le CRTC ? L’un ou l’autre des animateurs de la station ou le détenteur de ladite licence ? Et l’animateur André Arthur n’est-il pas toujours présent sur les ondes d’une autre station radiophonique, propriété de Genex (dont le renouvellement de la licence est prévu en août prochain) ? Que se passera-t-il aussi dans ce cas ?

PERTE DE TEMPS, LE 26 MARS 2005 - Kathleen Lévesque (Le Devoir) rapporte que le gouvernement du Québec confiera au secteur privé le contrôle des coûts et la coordination des projets d'implantation du futur CHUM et de son pendant anglophone. Après des mois de tiraillements sur la place publique, le gouvernement est maintenant «en mode réalisation», a pour sa part lancé un Philippe Couillard. Ainsi, Québec procédera rapidement à la nomination d'un directeur exécutif choisi à l'extérieur de la fonction publique. « Il faut se doter d'une structure de gestion très stricte », a soutenu M. Couillard.

Le ministre de la Santé souhaite que ce directeur exécutif ait une vaste expérience dans la gestion de grands projets et une excellente capacité d'analyse. Cette personne devra suivre pas à pas les travaux. Il appartiendra au directeur exécutif d'analyser la possibilité que le mode de gestion de chaque projet soit un partenariat public-privé (PPP). «Les partenariats public-privé constituent des outils très utiles pour un gouvernement dans la construction de nouvelles infrastructures. Il s'agit là d'une vaste gamme de possibilités qui seront étudiées», a affirmé le ministre Couillard.

Le programme des commandites n’était-il pas un bel exemple de PPP ? Est-ce de celui-ci dont les libéraux « provinciaux » s’inspirent dans ce cas-ci tout comme dans sa persistance à nous faire perdre notre temps avec ce concept ? Qu’y a-t-il de neuf à ces partenariats ? Les centres d’hébergement privés n’opèrent-ils pas depuis des décennies ? Nos médecins ne sont-ils pas des entrepreneurs privés dans un système public de santé ? Le pont Pierre-Laporte n’a-t-il pas été construit par des entreprises privées, il y a 35 ou 40 ans ? Etc…

Vraiment, il me semble qu’il y a des choses plus importantes dont le gouvernement devrait s’occuper, non ?


Bernard Landry en compagnie de plusieurs jeunes de la région... SUCCÈS BOEUF ! LE 24 MARS 2005 - C'est devant plus d'une centaine de personnes, militants et militantes, députés, maires ou gens d'affaires que monsieur Bernard Landry a partagé sa vision du Québec, lors d'une activité organisée par le Parti québécois de la circonscription de Portneuf. Tenue dans une cabane à sucre de Neuville, cet événement tout à fait convivial et festif a permis a attiré une forte présence de ces jeunes de la relève qui, se joignant aux efforts de leurs aînées et aînés, auront tôt fait d'amener le Québec, comme pays, à sa pleine émancipation politique, culturelle, sociale et économique.

D'autres photos de l'événement sont disponibles en cliquant Portneuf en marche !

VIVE LES PPP ?!? LE 23 MARS 2005 - André Noël (La Presse) écrit qu’à la suite de nouvelles révélations, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a déclaré hier que le gouvernement pourrait obliger les centres d'accueil à détenir des certificats de conformité pour accueillir des personnes âgées ou malades. Un reportage paru hier a exposé les conditions de vie déplorables des 50 pensionnaires du Centre d'hébergement Rachel, dans le quartier montréalais de Rosemont. La plupart d'entre eux ont des problèmes psychologiques ou sont toxicomanes.

Selon des témoignages, la nourriture y est insuffisante et parfois infecte. Des pensionnaires dorment sur des matelas posés à même le sol. Une visite, en novembre, a convaincu la protectrice des usagers en matière de santé que les conditions y sont «épouvantables».

Les députés de l'opposition et les représentants de plusieurs groupes et organismes- comme le Conseil des aînés et la Commission des droits de la personne- réclament que les certificats soient obligatoires. De son côté, la protectrice des usagers, Lise Denis, demande que les certificats ne couvrent pas seulement les centres pour personnes âgées, mais aussi des établissements comme le Centre Rachel. Mme Denis réclame, par ailleurs, «qu'un filet de sécurité additionnel soit consenti afin de protéger davantage les clientèles vulnérables qui sont hébergées dans des résidences privées sans permis».

Oui, vive les PPP !

MODE ATTAQUE ! lE 23 MARS 2005 - Pierre-André Normandin (Le Soleil) rapporte que l'ancienne mairesse Andrée Boucher passe résolument en mode attaque face à son principal rival, Marc Bellemare. Sans confirmer sa candidature à la mairie, elle a multiplié les pointes contre son éventuel adversaire, au lendemain de la publication d'un sondage illustrant la lutte serrée que pourraient se faire les deux politiciens. « C'est un engagement de quatre ans. Je ne suis pas comme Marc Bellemare, je n'abandonnerai pas au bout de six mois parce que les gens ne sont pas fins. Ce n'est pas une partie de golf. »

C’est une bonne « ligne », comme on dit dans le métier ! Connaît-elle par ailleurs un autre mode que le mode attaque ? Ça sent le retour vers le passé...

ELLE EST BIEN BONNE ! LE 23 MARS 2005 - Selon Simon Boivin (Le Soleil), les étudiants présenteront aujourd'hui une « contre-proposition » suggérant le réinvestissement des 103 millions $ retranchés du système de prêts et bourses. Et pas un sou de moins. Le ministre de l'Éducation « nous interpelle pour qu'on réagisse avec une contre-proposition, a déclaré, hier, le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard. On va lui montrer comment trouver les 62 millions $ qui manquent pour arriver à 103 millions $ récurrents chaque année ».

Bonne réplique en effet ! Le gouvernement coupe d'abord unilatéralement 103 millions $, en remet une partie sur la table puis invite à négocier. Bizarre, j'aurais répondu la même chose que les étudiants dans les circonstances.

PRÊTS ? … PAS SÛR ! LE 23 MARS 2005 - Jean-Robert Sansfaçon rappelle qu’en guise d’explication pour le bâillon imposé pour l'adoption d'urgence de crédits supplémentaires pour les trois prochains mois de dépenses, la présidente du Conseil du trésor, Mme Monique Jérôme-Forget, s'est contentée de parler de «transparence» et de «rigueur». Mais que cache ce retard du gouvernement à présenter son budget annuel? À plusieurs reprises au cours du débat d'urgence, elle a répété que son gouvernement agissait avec «transparence et rigueur», mais, pour le moment, les faits la contredisent.

Les seuls indices qui ont filtré à ce jour nous ramènent inlassablement aux quelques éléments fondamentaux du programme libéral : la baisse d'impôt, la redéfinition du rôle de l'État, la santé et l'éducation. Le problème, c'est qu'avec ou sans Yves Séguin, ce gouvernement n'a simplement pas les moyens de ses ambitions.

La baisse des impôts, par exemple. Dans son budget de l'an dernier, la fameuse promesse de réduire le fardeau fiscal des particuliers s'était traduite par une augmentation du soutien aux familles... qui ne paient déjà pas d'impôt, ou si peu. Cette année, en toute logique, ce serait au tour de la classe moyenne de passer à la caisse, mais où trouver l'argent ?

En attendant le discours du budget, faute d'explications, il est tentant d'adhérer à l'hypothèse de l'opposition qui n'attribue ce retard à rien d'autre que l'état de désorganisation du gouvernement.

C’est pas moi qui l’écrit… mais c’est aussi mon avis.

Bernard Descôteaux (Le Devoir) souligne que Jean Lapierre a reconnu que les récentes révélations faites à la commission d'enquête sur le scandale des commandites étaient «troublantes». C'est le moins qu'il pouvait dire... Malgré son trouble, le ministre Lapierre ne veut pas pour autant reconnaître quoi que ce soit maintenant. Sa position le confine de plus en plus à défendre l'indéfendable. Il est désormais bien peu crédible lorsqu'il soutient qu'il n'y a pas de relation de cause à effet qui ait été établie entre les dons au parti et les contrats de commandites.

Le discours de M. Lapierre est difficile à suivre. En ne retournant pas immédiatement à l'État «l'argent sale» reçu par le parti, on alimente les doutes quant au degré de tolérance des libéraux envers ces mauvais amis que sont les Jean Brault et compagnie.

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a suggéré la semaine dernière de créer une fiducie pour recueillir les sommes dont on a des raisons de croire qu'elles ont été versées au Parti libéral par des agences ayant profité des contrats de commandites. M. Lapierre ne devrait pas hésiter à retenir cette proposition. L'image du Parti libéral sera irrémédiablement flétrie s'il persiste à tergiverser.

M. Lapierre oublie qu’il opère mainteant dans une cage de verre, et non plus derrière le micro de l’animateur qu’il était encore tout récemment. Pas crédible, le type !

QUAND ON CRACHE EN L’AIR… LE 23 MARS 2005 - Clairandrée Cauchy (Le Devoir) rapporte que Thomas Mulcair, député de Chomedey, a été condamné pour atteinte à la réputation d'Yves Duhaime, ex-ministre péquiste, et devra lui verser 95 000 $ en dommages.

Le juge André Denis estime que le député Mulcair «a repris les faits [dont il était fait mention dans un article de La Presse] à son compte sans vérification, a insinué, affirmé, fait des rapprochements condamnables, accusé et injurié M. Duhaime. Il a alimenté la rumeur publique.» Le jugement stipule que M. Mulcair avait «entrepris une vindicte personnelle injustifiée contre un citoyen honorable».

Quand on crache en l’air, ça risque en effet de nous retomber sur le nez, qu’on s’appelle Thomas, Jean-François ou André …

Mirlande Demers COURAGE ! LE 22 MARS 2005 - Geneviève Bouchard (Le Soleil) rapporte que la Fondation canadienne des relations raciales salue aujourd'hui les efforts récents de Mirlande Demers en lui octroyant son prix d'excellence dans la catégorie Jeunesse.

Le 22 février dernier, cette Québécoise d'origine haïtienne participait à une conférence de presse visant à dénoncer la montée de la discrimination à Québec. Elle y avait raconté les agressions verbales et physique dont elle était victime, souvent de la part de gens arborant un article promotionnel de la station CHOI-FM. Des courriels haineux, Mirlande Demers en a reçus plusieurs au lendemain de sa sortie publique contre les propos tenus sur les ondes.

Ça prenait du courage pour sortir ainsi… et ça en prend toujours encore aujourd’hui, même avec le départ du roi de la radio-X des. Le genre de propos qu’on entend parfois sur les ondes de la région doit être dénoncé, la loi du silence, qui a prévalu jusqu'à ce jour, doit cesser. Ce que Julie Lemieux (Le Soleil) dénonce d'ailleurs clairement en page B 3 du même quotidien. À lire !

Je partage son analyse de la situation à l'égard des émissions poubelles qu'on y retrouve dans la région. Le récent départ de monsieur Fillion ne nettoie qu’une partie de l'ardoise. Il reste effectivement du travail à faire. Une partie du ménage est entre les mains non seulement des détenteurs de licences, mais aussi du public lui-même.

Julie Lemieux, Le Soleil Je diverge d'opinion sur un point de l’article quand madame Lemieux écrit que seule Mme Boucher n'a pu résister à briser la loi du silence. J'ai moi-même accepté depuis deux ans beaucoup d'invitations à commenter la situation vécue dans notre région, encore tout récemment à TVA, Radio-Canada et auprès de son collègue, Simon Boivin, la semaine dernière. Je les ai acceptées, de même que mon épouse pour une émission d'Enjeux, avec toutes leurs conséquences dont les poussées de fièvre de courriels haineux, parfois menaçants, que de telles entrevues peuvent engendrer par la suite. Madame Lemieux sait sûrement de quoi je parle...

J'ai choisi pour ma part d'autres avenues que les poursuites : celle de la dénonciation publique, la sensibilisation dans mon propre milieu auprès des commerçants qui annoncent ou des gens qui écoutent ces émissions, et par de nombreux commentaires sur mon site Internet personnel (plus de 100 000 visites par année, depuis 3 ans).

D'autres personnes ont également accepté de réagir publiquement et courageusement, dont Mirlande Demers, un groupe de femmes de Charlevoix, d'autres groupes de la région immédiate... Alors, résumer le bris de la loi du silence à la seule personne de madame Boucher, c'est un peu court, je pense…


MMM… PAS SÛR ! LE 22 MARS 2005 - La PC rapporte que le recteur de l'Université de Montréal, Robert Lacroix, qui quittera son poste à la fin mai, vient de se trouver une nouvelle occupation: il fera partie du nouveau groupe d'experts sur la péréquation. Le ministre fédéral des Finances, Ralph Goodale, en a fait l'annonce hier. Le comité devra formuler des recommandations au gouvernement quant à la répartition des transferts de péréquation. Ils devront aussi trouver des moyens de rendre les versements «plus stables et plus prévisibles» et étudier les «disparités financières entre les provinces».

Même si j'avoue ne pas beaucoup connaître M. Lacroix, son passage à titre de recteur de l'UM ni sa carrière de professeur d'économique ne m'ont impressionné à date. Et quid en ce qui regarde le déséquilibre fiscal, l'invasion du fédéral dans les champs de compétence du Québec... et le reste ? « Mmmm... pas sur !», comme on dit dans l'annonce... On en tirera pas grand chose, à mon avis.

À QUI LA FAUTE ? LE 21 MARS 2005 - Lia Lévesque (Presse Canadienne) rapporte les résultats du dernier sondage Léger marketing établissant que les politiciens stagnent toujours aux derniers barreaux de l'échelle de confiance des Canadiens. Ils se classent 20e sur 20. De 2004 à 2005, les politiciens n'ont guère remué le cœur des Canadiens, n'ayant grimpé que de deux points.

C'est vrai que les agissements de certains politiciens contribuent en renforcer la mauvaise réputation de la classe politique toute entière dans l'opinion publique. Mais pour en arriver là, il aura fallu nécessairement deux catégories de coupables : d'une part celles ou ceux qui, pour se faire élire, promettent n'importe quoi; d'autre part, celles et ceux qui sont assez naïfs pour les croire... et font la bêtise de les élire.

Des exemples ?

Dans Le Soleil d'aujourd'hui, on fait référence à la Une que malgré les promesses, des délais de deux à trois ans persistent en réadaptation (déficience intellectuelle et physique). Pourtant, pour se faire élire en 2003, les libéraux écrivaient bien dans leur programme santé : « En réadaptation, la rapidité d'intervention est le facteur capital déterminant le degré de récupération. Il est inconcevable que l'on puisse tolérer la situation actuelle des listes d'attente pour des services de réadaptation physique. [...] Pleinement conscient des vertus de l'intervention rapide [...], le Parti libéral du Qubéec agira avec célérité afin d'augmenter l'offre de services et la qualité des services. » ...dès la première année de pouvoir, précisait-on.

Et on peut donner beaucoup d'autres exemples, notamment la réduction de 1 milliard de dollars par année de nos impôts, 5 milliards au total. Tout ce qu'on a vu passer pratiquement, ce sont des augmentations de tarifs pour plus d'un milliards 50 millions de dollars... Un autre exemple, celui de Marc Bellemare qui dit ne pas savoir d'où vient l'argent servant actuellement à financer sa publicité et qui promet aujourd'hui tout ce qui n'aurait pas été fait du temps qu'il était ministre de la Justice, en ce qui regarde la prostitution juvénile.

Autre exemple, à l'échelle d'une circonscription comme celle de Portneuf, l'actuel député libéral qui affirmait avant les élections : « Les dirigeants et travailleurs d'Alcoa n'ont pas à craindre l'avènement d'un gouvernement libéral. S'il est élu, le Parti libéral respectera les engagement pris par le Parti Québécois. » On connaît la suite, le gouvernement Charest a renié la signature du gouvernement précédent et en plus, entaché ainsi la réputation du Québec sur le plan international. Ils ont fait d'une pierre, deux coups ! Bravo !

Alors, doit-on blâmer uniquement ceux qui font des promesses inconsidérées pour se faire élire, favorisant ainsi la mauvaise réputation de la classe politique ? Ne peut-on aussi interpeller ceux qui les ont crus et qui peut-être croiront encore une fois les Marc Bellemare de ce monde ?


LIGUE D'IMPRO ! LE 21 MARS 2005 - La PC écrit qu’exceptionnellement, l'Assemblée nationale va siéger aujourd'hui pour un débat d'urgence. Monique Jérome-Forget, n'a pu soumettre toutes ses dépenses pour l'année 2005-2006 alors que la loi l'oblige à le faire avant le 1er avril. Jeudi dernier, la ministre n'a déposé que trois mois de crédits, soit près de 12 milliards $, afin que l'État puisse continuer de fonctionner. D'autre part, le gouvernement veut aussi faire adopter le projet de loi 71, qui prévoit le renouvellement des contrats d'aménagement forestier avec les entreprises forestières. Ces contrats viennent à échéance à la fin du mois.

Le Parti Québécois s'insurge. Selon le chef Bernard Landry, le gouvernement libéral démontre qu'il est complètement désorganisé.

Il est malaisé en effet de conclure autrement, on dirait une ligue d'improvisation que ce gouvernement. En début de mandat, c'était un peu drôle, mais après deux ans de pouvoir, ça devient presque dangereux.

RÉPONSE, LE 21 MARS 2005 - Michel Dumais (Le Devoir) écrit Internet, terre de liberté ? Serait-il possible de réentendre Jean-François Fillion sur la Toile ou la radio satellite tenir exactement les mêmes propos qui ont causé sa perte sur les ondes publiques ? Qu'il nous soit permis d'en douter. Contrairement à la croyance populaire, bien qu'elles soient plus difficiles à appliquer, les règles relatives à la vie privée ou à l'obscénité (car c'est bien de cela qu'il s'agit et rien d'autre) sont tout aussi applicables sur Internet que sur une éventuelle terre d'accueil satellitaire.

Ceux qui craignent un retour de Jean-François Fillion «électron libre» sur Internet ou la radio satellite peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Pour autant que M. Fillion, un formidable communicateur lorsqu'il veut bien contrôler ses dérapages, respecte les limites que lui imposent les lois en vigueur, il peut très bien faire son come-back dans le média de son choix, y compris sur les ondes de CHOI. Dans toute cette histoire, l'affaire Chiasson a prouvé hors de tout doute à l'opinion publique que le problème avec Jean-François Fillion n'avait rien à voir avec la liberté d'expression, mais tout avec l'acharnement d'un animateur à ridiculiser gratuitement une personne. Et Internet ou la radio satellite n'aurait absolument rien changé au droit de Mme Chiasson ou de quiconque de poursuivre M. Fillion.

Cet article répond à la question que je posais la semaine dernière : comment ce qui est interdit sur les ondes d’une radio qui exploite un permis du CRTC, le serait-il sur Internet ou par radio satellite ? À lire…

INFORMATION OU OPINION ? LE 21 MARS 2005 - Paul Cauchon (Le Devoir) écrit que l'information est devenue une sorte de «buffet» et le journalisme traditionnel, «journalisme de vérification», basé sur des faits substantiels, recule de plus en plus en plus devant le «journalisme d'assertion», où les faits sont rapportés très rapidement sans le niveau habituel de vérification auquel on peut s'attendre, où l'opinion et l'impression s'entremêlent aux faits. L'explosion des blogues joue un rôle dans ce dernier phénomène. La richesse des blogues, c'est l'apport du point de vue des citoyens eux-mêmes. Mais les blogues, c'est aussi la «culture de l'assertion», qui se répand dans les autres médias.

Caricature de Côté, Le Soleil Ce sont là quelques conclusions qui se dégagent du State of News Media 2005, un grand rapport annuel sur l'état du journalisme américain, dont la première édition avait été lancée l'hiver dernier. Ce rapport veut tracer un portrait annuel de l'état de la situation, dans le domaine de l'information télévisée, de la radio, des journaux, des magazines, et d'Internet.

Le rapport tire une conclusion intéressante : l'époque de la confiance aveugle envers les journalistes est terminée. Nous sommes passés du trust-me journalism au show-me-journalism, affirment les auteurs, dans le sens où le journalisme doit maintenant être plus transparent. Les entreprises doivent mieux documenter la façon dont elles réalisent leurs reportages, afin de bien établir la confiance envers le consommateur.

Les choses évoluent à la vitesse de l'éclair actuellement dans ce monde où l'information et l'opinion s'entremêlent de plus en plus. Il importe conséquemment de garder un esprit critique sur tout ce qu'on lit... même sur le présent site et certainement davantage lorsqu'on écoute certaines émissions radiophoniques à sensation où l'on réussit à faire passer l'opinion, le commérage et le dénigrement systématique, pour de l'information. On en retrouve encore et toujours dans notre région.

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