« Pour mémoire ! »

( ...considérant que cette faculté a tendance à oublier )




URGENCE ??? LE 13 JUIN 2006 - Antoine Robitaille (Le Devoir) rapporte qu’invoquant «l'urgence de la situation», le gouvernement Charest a décidé hier matin d'user tout de suite, sans préavis, de la procédure du «bâillon» et de faire adopter de force par l'Assemblée nationale quatre projets de loi controversés, dont celui sur le mont Orford. Un scénario pratiquement identique aux fins de session de décembre 2003, 2004 et 2005.

Il s’agit du projet de loi 23 sur la privatisation partielle du Parc national du Mont-Orford et du projet de loi 9 sur les véhicules hors route, que les parlementaires avaient commencé à étudier. Les deux autres, en revanche, n'avaient encore traversé aucune des étapes parlementaires préliminaires : il s'agit du projet de loi 31 sur la privatisation des hippodromes, déposé vendredi dernier; le quatrième -- déposé hier après-midi -- est le projet de loi 37, qui impose la rémunération et les conditions de travail des médecins spécialistes.

Finalement, le tout a pris fin à 2h45 cette nuit, au terme d’une longue soirée, nous apprend la Presse Canadienne. Le gouvernement Charest aura donc imposé le bâillon sur les quatre projets de loi. Je pense qu’on dénature de plus en plus la notion d’ « urgence », dans les circonstances, notamment pour ce qui est du dossier du Mont-Orford. Voulez-vous bien me dire ce qu’il y avait d’urgent dans ce cas par exemple ?

PROBLÈME COLLECTIF ET VOLONTÉ POLITIQUE, LE 13 JUIN 2006 - Martin LaSalle (PasseportSanté.net) rapporte les mots du directeur national de santé publique, le Dr Alain Poirier, qui appelait à la concertation les participants à un forum sur l'obésité infantile, tenu dans le cadre de la récente Conférence de Montréal : « Personne ne nous a jamais dit de manger plus et de bouger moins, mais on est de plus en plus gros. C'est là un signe que nos choix personnels sont en bonne partie conditionnés par l'environnement : l'obésité n'est plus un problème individuel, mais collectif. »

Le Dr Poirier a mis en lumière des statistiques accablantes, issues de données cliniques : près de six adultes sur dix (57 %) et un enfant sur cinq (20 %) au Québec affichent un surplus de poids. En somme, les Québécois sont plus gros... de plus en plus tôt! Dans la lutte contre l'obésité, il ne faut pas viser spécifiquement les personnes obèses, selon le Dr Poirier. « Il faut promouvoir des normes sociales différentes, des images corporelles acceptables sur tous les plans : on n'a pas tous à être mince. Ce n'est pas tant la diminution de poids que l'activité physique combinée à une saine alimentation qui sont bénéfiques », plaide-t-il.

La lutte à l'obésité est surtout une affaire de volonté politique, selon le premier ministre du Manitoba, Gary Doer, prenant la parole à l’occasion du même événement. Son gouvernement a récemment décidé de s'attaquer à ce problème dès la petite enfance. « Investir dans la prévention pour un politicien, ce n'est pas aussi bon pour la visibilité que d'inaugurer un pont ou des routes », a d'abord lancé à la blague le politicien. Reste que, d'après lui, l'obésité infantile est une priorité. Citant des études menées sur le sujet, il a souligné que chaque dollar investi dans la prévention se traduisait par un retour d'au moins sept dollars à long terme.

Adaptation d'une caricautre de Garnotte, Le Devoir « Ce n'est que dans vingt ans que nous récolterons le fruit de nos efforts. Je ne serai probablement plus premier ministre à ce moment-là pour m'en féliciter... Mais dans la vie, il y a des causes auxquelles on doit contribuer pour faire avancer la société », a conclu Gary Doer.

Il faut effectivement faire preuve de vision puis de volonté politique pour effectuer un tel virage. D’autres l’ont déjà fait, pourquoi pas nous ? La Finlande investit aujourd’hui 6% de son PIB dans la santé avec de meilleurs résultats que chez-nous à 10 %… Les Etats-Unis investissent tout près de 15% de leur PIB avec leur « non-système » de santé, et ils obtiennent de pires indice de santé que nous.

Puis après, diront certains ? Après, c’est que dépassé un certain niveau d’investissement dans la lutte à la maladie et au « mal-être », c’est moins la quantité d’argent qu’on dépense que la manière de le dépenser qui importe. Ils faut impérativement commencer à investir davantage en prévention ici même au Québec. C’est le virage qu’il FAUT faire… mais ça prend d’abord du courage politique.


QUESTION NATIONALE, LE 12 JUIN 2006 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rapporte qu’un texte du nouveau collectif Québec-Plus Démocratie vient d’être rendu public. Ses signataires, dont trois députés péquistes, Jean-Pierre Charbonneau, Daniel Turp et Jonathan Valois, estiment que le PQ n'a pas le monopole de la question nationale. Ils proposent que la population du Québec, du moins les Québécois qui jugent que le statu quo ne peut durer, soit conviée à une démarche démocratique confiée à un organisme non partisan, afin de dégager une majorité en faveur d'une solution à la question nationale, pas nécessairement la souveraineté.

«La réponse du citoyen, on ne la connaît pas d'avance», a souligné M. Charbonneau. «Si on veut sortir de l'impasse, il faut ratisser plus large que les péquistes et que les souverainistes.» «Ça ne peut pas être rapidement», a dit le député de Borduas, en faisant référence au programme du PQ, adopté en juin 2005, qui stipule qu'un référendum sur la souveraineté se tiendra le plus rapidement possible dans le mandat. «Il y en a qui ont juste vu "le plus rapidement possible" et ils ont oublié le "possible". Et le possible, à mon avis, passe par un exercice de démocratie directe».

M. Charbonneau croit qu'une démarche «citoyenne» à laquelle participeraient de simples citoyens et non pas seulement leurs représentants ou des porte-parole de la société civile permettrait de nouer ce dialogue. Depuis quelques années, Jean-Pierre Charbonneau se fait le promoteur d'une telle démarche de démocratie participative appliquée au règlement de la question nationale. Mais c'est la première fois qu'il reçoit autant d'appui à l'extérieur du PQ.

C’est à mon avis une excellente idée pour sortir du cercle vicieux dans lequel nous sommes depuis trop longtemps sur la question nationale. Il faut impliquer les gens, établir le bilan du Québec au sein de la fédération canadienne, dresser les perspectives s’offrant aujourd’hui aux Québécois, favoriser le dialogue le plus large possible et dresser les voies d’avenir les plus prometteuses pour l’avenir du Québec. Sur la base d’un tel exercice, la voie de la souveraineté apparaîtra inévitablement la plus intéressante pour quiconque saura garder l’esprit ouvert sans se laisser distraire par les campagnes de peur qui, inévitablement, réapparaîtront en temps opportun.

SALMIGONDIS POLITIQUES, LE 11 JUIN 2006 – Louise Leduc (La Presse) rapporte les propos de Louise Beaudoin concernant la possibilité d’un retour en politique active : « C'est sûr que je penche plus vers un retour, mais j'hésite encore un peu. Je sais ce que c'est, je sais ce que cela demande en fait d'implication, sept jours sur sept, avec toutes ces activités partisanes les fins de semaine. » Depuis sa défaite en 2003, elle ne s'est pas ennuyée et elle a adoré cette liberté de parole qu'elle a retrouvée.

Il y a de quoi réfléchir, en effet. Pour celles et ceux qui pensent que c’est un cadeau d’être en politique active, détrompez-vous ! On ne s’appartient plus, il n’y a pas de domaines où les efforts sont si peu reconnus, c’est travailler sans relâche, jour, soir, fin de semaine, ça n’a pas de cesse. Faut vraiment vouloir changer le monde…

En passant, apparemment qu’au TVA de 22 heures, le 8 juin dernier, Sophie Thibault aurait fait état que je réfléchirais actuellement à un retour en politique active à l'occasion des prochaines élections générale au Québec.

Ces propos, qui m’ont été rapportés par diverses personnes le lendemain, me surprennent au plus haut point considérant que je n'ai donné aucune entrevue à quiconque en ce sens. Au contraire, depuis mon retrait de la politique active, ma position est claire, souventes fois exprimée à quiconque m'a posé la question, publiquement autant que privément : je n'ai aucunement l'intention de revenir en politique, j'y ai consacré 10 ans de ma vie, j'ai donné ce que j'avais à donner et j'estime important de laisser la place à la relève. Point !

Archives : Caricature de FLEG En entrevue à CHLN (Trois-Rivières) le matin même, j’avais pourtant et encore une fois répondu clairement aux questions de l’animateur de l’émission du matin, Claude Bolduc, dans ce sens.

Incidemment, celui-ci est revenu alors sur l’élection d’André Arthur dans Portneuf, afin d’obtenir mes commentaires. Bien sûr, j’ai rappelé mon étonnement devant un tel résultat, pour une personne qui a dénigré la politique toute sa vie… Mais au fond, il faut respecter le choix des électeurs en démocratie, même si, dans ce cas, les chances étaient au départ pour M. Arthur, ayant dominé la scène radiophonique dans Portneuf pendant quelques années. La politique est devenue davangage de nos jours un concours de popularité ou de notoriété qu'un exercice sur le fond des questions.

Mais je peux quand même proposer une explication devant ce résultat désolant. J'y vois une certaine logique, en quelque sorte, car suite aux bouffonneries du gouvernement Chrétien (rappelons le scandale des commandites, celui du programme des armes à feu, celui des scandaleux surplus du programme de l’assurance-emploi, celui du programme transitoire de création d’emploi, d’un même rapport payé trois fois 500 000 $ à des firmes contributrices au PLC, …), les gens de Portneuf ont été finalement assez cohérents en élisant un bouffon…


BIZARRE !!! LE 28 MAI 2006 - Pour Michel David (Le Devoir), le gouvernement Charest peut bien s'employer à sauver Kyoto, la vente d'une partie du parc du Mont-Orford, peu importe les modalités, demeurera tout aussi impardonnable. Dans cette saga, les audiences en commission parlementaire ont renforcé l'impression d'une incompréhension totale de la notion même de bien public.

Que retiendra la population de ce qui s'est dit à Québec cette semaine ? Contrairement à la prémisse du projet de vente, on a entendu que le centre de ski pouvait être rentable sans qu'on y ajoute les centaines de condos qui feront gagner des dizaines de millions aux amis de M. Charest. De toute manière, le promoteur André L'Espérance ne tient pas à acheter la montagne; ce qui l'intéresse, ce sont les condos. Quoi encore ? Le lac de la famille Bombardier échappera à l'expropriation. Entre-temps, les coupes de bois se poursuivent sur les terrains mis en réserve, malgré l'assurance contraire que le ministre avait donnée. N'en jetez plus, la cour est pleine !

À ceux qui lui demandent à tout le moins de surseoir à l'adoption du projet de loi, M. Béchard a rétorqué hier : «Pas question qu'on reprenne la même crise l'an prochain.» Autrement dit, puisque le gouvernement n'en démordra pas, il vaut mieux régler la question dès maintenant plutôt que de traîner ce boulet jusqu'aux élections.

Antoine Robitaille (Le Devoir) retient pour sa part que le gouvernement Charest fera adopter sa loi avant l’ajournement estival, imposant la vente d'une partie du mont Orford malgré quatre jours de commission parlementaire où la quasi-totalité des participants lui ont déconseillé de le faire, et que ce n’est qu’après que les citoyens seront consultés.

C’est vraiment quelque chose, tout ceci donne l’impression qu’on ne se cache même pas pour commettre l’irréparable et l’inacceptable. Comme dirait l’autre : « Où est-ce qu’on s’en va ? » … Directement vers les prochaines élections. Encore un peu de patience et nous y serons enfin…

RIEN DE RÉGLÉ ! LE 24 MAI 2006 - Pascale Breton (La Presse) décrit le cas typique d’un homme âgé de 72 ans qui a des problèmes de cataractes. Il sort du cabinet du médecin qui l'adresse à un spécialiste. Selon la région où il habite, il pourrait attendre jusqu'à trois ans avant de voir un ophtalmologiste. Ce n'est qu'ensuite qu'il pourra, le cas échéant, être inscrit sur une liste d'attente en vue de subir une intervention chirurgicale. Des milliers de Québécois sont ainsi inscrits sur une telle liste d'attente. Près de 40 000 personnes attendent depuis plus de six mois, soit le délai médicalement acceptable selon les experts.

Extrait d'une caricature de Garnotte, Le Devoir, archives Jean Charest reconnaît que des patients voient leur chirurgie annulée à la dernière minute, une situation inacceptable selon lui. Le système de santé est un navire qui prend du temps à se tourner, a expliqué M. Charest. « Une annulation, quant à nous, c'est une de trop, mais ça fait quand même partie d'un portrait des efforts considérables que le gouvernement du Québec avec le réseau depuis trois ans. »

Pauvre Ti-Jean, ce n'est pourtant pas ce qu'il claironnait en pleine campagne électorale. À l'entendre, les problèmes allaient être réglés en un tournemain. Pourtant, il n’y a rien de réglé depuis trois ans. Continuons à investir à fonds perdus dans le curatif et sans opérer le virage nécessaire en prévention, ça donne l’impression de faire quelque chose…

LES P’TITES VITES, LE 21 MAI 2006 - Michel David (Le Devoir) se demande si quelqu'un de plus éloquent que la ministre de la Famille, Carole Théberge, aurait pu justifier que le gouvernement fasse un accroc à la règle pour accorder un bureau de coordination des CPE à la communauté juive. À entendre le baragouin de la ministre, cela ressemble fort à une autre de ces «p'tites vites» que le gouvernement Charest tente régulièrement de nous passer. Si les médias, Le Journal de Montréal cette fois-ci, n'avaient pas découvert le pot-aux-roses, il ne s'en serait certainement pas vanté.

«Tout s'est fait selon les règles», a-t-elle protesté à l'Assemblée nationale, même si la demande du regroupement administré par la Jewish Family Services a été présentée après la date limite pour les mises en candidature, a nécessité un réaménagement de dernière minute des responsabilités des autres bureaux de coordination sur le territoire et entraîné un chevauchement de responsabilités sans équivalent ailleurs. Alors que le comité-conseil qu'elle avait elle-même créé recommandait de choisir les bureaux de coordination sur une base territoriale plutôt que confessionnelle ou ethnique, Mme Théberge a fait exactement le contraire.

Au moment où une commission parlementaire s'apprête à examiner le projet de vente d'une partie du mont Orford, cette nouvelle cachotterie du gouvernement ne peut que renforcer l'impression selon laquelle il a des motivations autres que le bien public, qu'il s'agisse d'avantager un promoteur immobilier ou de répondre aux «représentations empressées» de la communauté juive, évoquées par la chef de cabinet de Mme Théberge.

Avec toutes ces entourloupettes, cette propension à confondre l'intérêt public et les intérêts privés et cette façon occulte de procéder, comment s'étonner que le gouvernement Charest batte des records d'impopularité ?

C'est pourtant bien simple... Le pari de Jean Charest : les électeurs ont la mémoire courte ! Quelques bonnes nouvelles en fin de mandat ... et le tour est joué !!!

Extrait d'une caricature de Garnotte, Le Devoir, 18 mars 2005 FOR WHOM DO THE BELLS TOLL, LE 20 MAI 2006 - Élisabeth Fleury (Le Soleil) rapporte que l’animateur de radio Jean-François Fillion demande sa réintégration à CHOI-FM, à défaut de quoi il réclame à Genex le versement d’une indemnité de départ de plus d’un demi-million de dollars.

Ça sent la fin d’un autre de ces tristes épisodes de la radio poubelle de notre région. Les années de vaches grasses étant derrière, les loups de la meute vont-ils aller maintenant jusqu’à s’entredévorer ?

DEVOIR DE RÉSERVE, LE 14 MAI 2006 - Antoine Robitaille (Le Devoir) rapporte que Lucien Bouchard n'a pas l'intention de revenir à la politique. Le sondage, bien que flatteur, lui a fait passer une dure semaine, a-t-il raconté. Lucien Bouchard prétend s'imposer un devoir de réserve à l'égard de la vie politique. Il tente de le respecter d'abord «pour les citoyens» qui «apprécient qu'un ancien premier ministre ne vienne pas jouer à la belle-mère pour nuire à ceux» qu'ils ont élus.

Enfin, on vient de sortir de ce monde étrange de la politique fiction dans laquelle le sondage du Devoir avait précipité le Québec. Le petit Dumont va pouvoir redescendre de son nuage. Il ne faut vraiment pas connaître Lucien Bouchard pour espérer un tel revirement de sa part. Quant à la réserve qu’il observe honorablement depuis qu’il n’est plus premier ministre, Jacques Parizeau aurait eu intérêt à s’en inspirer… et il n'est jamais trop tard pour le faire.

AGITATION STÉRILE, LE 13 MAI 2006 - Robert Dutrisac (Le Devoir) remarque que la deuxième vague d'examen des organismes d'État, la « réingénierie », a produit de bien modestes résultats. Le gouvernement Charest a rejeté les privatisations et les abolitions les plus significatives que vient de suggérer un groupe de travail.

Ainsi, le gouvernement n'a pas l'intention de privatiser, les trois grands musées d'État (le Musée d'art contemporain de Montréal, le Musée de la civilisation et le Musée national des beaux-arts du Québec), l'auberge Fort-Prével et certains centres touristiques et campings gérés par la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) ni de céder au secteur privé l'exploitation du parc de la Chute-Montmorency, de la Station Duchesnay et du Gîte du Mont-Albert.

Il n'est pas question, comme le recommande le groupe de travail, d'abolir la Commission de la Capitale nationale, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), qui emploie 250 personnes, a rappelé Mme Jérôme-Forget, la Société d'habitation du Québec et le Conseil des services essentiels. De même, l'exploitation des immeubles de la Société immobilière du Québec (SIQ) ne sera pas confiée au secteur privé, une possibilité que le gouvernement a longuement analysée.

Ce dernier exercice de « réingénierie » se solde par l'abolition de huit organismes obscurs dont les budgets réunis représentent cinq millions de dollars par année. Mais toute cette somme ne sera pas économisée puisque certaines activités et les employés de ces organismes seront intégrés à des ministères.

Comment qualifier cela ? On nous casse les oreilles pendant 3 ans sur la « réingénierie » pour finalement accoucher d’une souris. J’appelle cela de l’agitation stérile… et volontaire en plus. Pensez-vous qu’ils ne savaient pas dès le départ que tout ceci n’était qu’un leurre, qu’un autre de ces slogans servant davantage à se faire élire qu’à régler des problèmes? Aujourd'hui, alors que le sujet est moins à la mode, pour ainsi dire, et qu'on s'approche des élecctions, on efface tout. Un recul de plus… Il y en a déjà tellement eu qu’on n’y fait plus le moindrement attention.

Caricature de Garnotte, Le Devoir, 27 avril 2006 RANGS SERRÉS, LE 7 MAI 2006 - Jocelyne Richer (PC) rapporte que sans la moindre difficulté, le gouvernement Charest a obtenu le feu vert des militants du Parti libéral du Québec (PLQ), samedi, pour aller de l'avant avec son projet de privatisation partielle du parc national du Mont-Orford. Quelques centaines de membres réunis en conseil général ont voté massivement en faveur d'une résolution d'appui au projet de loi 23, qui prévoit la vente de près de 600 hectares de la montagne pour des activités récréatives de même que l'agrandissement du parc national. Des centaines de condos pourront aussi être construits.

Malgré leurs appels pressants au respect de l'intégrité territoriale du parc, le député de Chomedey et ex-ministre du Développement durable, Thomas Mulcair, et le député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, ont essuyé un revers sans équivoque, alors que Claude Béchard recevait une longue ovation.

Un militant de longue date et membre de la commission politique du PLQ, Jean-Guy Dépôt, farouche opposant au projet gouvernemental, a tenté de présenter une résolution d'urgence visant à «maintenir l'intégrité territoriale du parc national du Mont-Orford, et ce, à perpétuité». Sauf que les règles du parti prévoient que les deux tiers de l'assemblée doivent accepter de débattre d'une telle résolution présentée à la dernière minute. Le projet a été tué dans l'oeuf et M. Dépôt est reparti bredouille.

Visiblement, les militants libéraux souhaitaient montrer clairement leur solidarité avec le gouvernement et mettre un terme à la controverse autour du Mont-Orford, un dossier local qui a pris une envergure nationale ces dernières semaines. Ils sont donc restés sourds aux arguments invoqués par MM. Paradis et Mulcair.

En fait, les militants libéraux n’avaient pas le choix. Ou ils appuyaient le projet, ou ils signaient l’arrêt de mort politique de Jean Charest qui, comme on le sait, a épuisé toute possibilité de recul sur quelque projet que ce soit. Il a tellement reculé depuis 3 ans… On voit là une différence importante entre libéraux et péquistes. Dans des situations critiques, les libéraux serrent les rangs. Les péquistes eux, ont la fâcheuse tendance à persister dans la division… surtout si ça peut nuire à leur chef.

LA « BALOUNE », LE 7 MAI 2006 - Christian Rioux (Le Devoir) rapporte qu’au moment où les Québécois découvrent les partenariats public-privé, les Britanniques commencent à déchanter. Projet phare des nouveaux partenariats public-privé (PPP), l’hôpital Queen Elizabeth, à Londres, devait être la preuve que l'entreprise privée est plus à même que le secteur public de financer, de construire et d'entretenir les grands hôpitaux britanniques.

Cinq ans plus tard, chaque fois qu'ils entendent les mots «Queen Elizabeth Hospital», les responsables publics préfèrent parler d'autre chose. Et pour cause : l'hôpital est en faillite technique et personne ne sait encore qui paiera le déficit de 40 millions de dollars qu'il aura accumulé à la fin de l'année. En 2008, celui-ci aura atteint 200 millions de dollars. Déjà, on s'attend à ce qu'une centaine de postes disparaissent, et il n'est pas exclu que des lits soient fermés. En quelques années, le fleuron des PPP britanniques est devenu un mouton noir.

Les experts ont établi que, malgré une gestion irréprochable, le Queen Elizabeth avait été poussé au déficit à cause d'un contrat qui lui coûte chaque année des millions de dollars de plus que ce qu'il paierait si l'argent était venu du gouvernement. «La bulle des PPP est en train d'éclater, explique le consultant privé Noel Plumridge. On n'a rien pour rien. Les banques ont toujours emprunté à des taux plus élevés que les gouvernements. Le financement des hôpitaux en PPP coûte donc plus cher que leur financement à partir de fonds publics.»

L'hôpital Queen Elizabeth n'est pas le seul à avoir connu des déboires. Le University College Hospital de Londres a essuyé des pertes de 35 millions de dollars au cours de la première moitié de l'année financière en cours. Depuis les années 90, rarement les Britanniques ont-ils autant douté de leurs PPP. «La preuve est loin d'être faite qu'il est préférable de construire des hôpitaux selon cette méthode, dit Sean Boyle, de la London School of Economics. Les paiements mensuels pour les PPP sont plus élevés que ceux que nous ferions si le financement venait de l'État, et les frais de consultation peuvent être exorbitants.»

Oui, une autre « baloune » du gouvernement Charest qui va finir par éclater. L’idée des PPP n’est pas mauvaise en soi, ces partenariats existent depuis toujours. Le problème c’est lorsqu’on cherche à en faire une religion et qu’on fait croire au monde qu’on pourra tout régler de cette manière. L’expérience britannique semble démontrer clairement que dans un secteur aussi changeant avec les années que celui de la santé, cette formule ne représente aucun avantage, au contraire. Jean Charest le reconnaîtra-t-il enfin ? Ce serait surprenant, je rappelle qu’il ne peut plus reculer sur aucun dossier.

Caricature de Garnotte, Le Devoir, 6-7 mai 2006

POLITIQUE FICTION, LE 7 MAI 2006 - Martin Ouellet (PC) écrit que revigoré par un sondage le donnant gagnant s'il s'associe à Lucien Bouchard, le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Mario Dumont, souhaite construire «une vaste coalition du changement» au sein de laquelle serait accueilli à bras ouverts l'ancien premier ministre péquiste.

« Il y a ce matin (samedi) un sondage qui va faire réfléchir bien des gens: les idées de l'Action démocratique sont gagnantes dans la population du Québec! », a lancé le leader adéquiste dans une allocution devant quelque 300 militants réunis en conseil général jusqu'à dimanche à Granby, en Montérégie.

Ma foi ! Nous voguons en pleine politique fiction...



LE COUTEAU SOUS LA GORGE, LE 28 AVRIL 2006 - Alec Castonguay (Le Devoir) rapporte que le fédéral et l'administration américaine ont mis fin hier à cinq années de conflit dans le domaine du bois d'oeuvre. Ce désaccord entre Ottawa et Washington était l'un des litiges commerciaux les plus importants de la planète et sans aucun doute la plus sérieuse pomme de discorde diplomatique entre les deux pays.

Caricature de Garnotte, Le Devoir, 1er mai 2006 Le gouvernement Harper s'est évidemment réjoui de cette entente hier, alors que les partis d'opposition aux Communes jugeaient que le Canada avait «plié» devant les Américains, puisque l'accord ne ramène pas un véritable libre-échange à la frontière et ne restitue pas la totalité des cinq milliards de dollars imposés en droits compensatoires. Dans le milieu de l'industrie forestière, l'entente n'a pas fait l'unanimité non plus, mais les entreprises, à bout de souffle après cinq ans de conflit, ont néanmoins choisi d'entériner le document tout en se disant «soulagées» de voir la lumière au bout du tunnel.

En effet, malgré toutes les victoires du Canada devant les tribunaux de l'ALENA, l'entente conclue à l'arraché hier, après des heures de négociations, ne permet pas un véritable retour au libre-échange comme c'était le cas avant le conflit qui a débuté en 2001. Des taxes et des quotas seront imposés aux exportations canadiennes si le prix du bois aux États-Unis est trop faible. De plus, l'accord permet le retour de quatre des cinq milliards de dollars américains qui dorment dans une fiducie aux États-Unis. Du milliard conservé par les Américains, 500 millions iront dans les poches des entreprises du bois d'oeuvre au sud de la frontière, qui concurrence les compagnies canadiennes.

En fait, même si le Canada avait raison sur toute la ligne, ce que les tribunaux compétents en la matière ont confirmé à de multiples reprises, c’est la souris qui plie aujourd’hui devant l’éléphant. Comment s’en surprendre ? Les états-uniens on pratiqué un véritable terrorisme économique dans ce dossier. Eux qui n’ont pourtant de cesse de dénoncer, à juste titre d’ailleurs, le terrorisme des autres. La cerise sur le « sunday », comme on dit, c’est ce 500 millions $ qui ira directement dans la poche de nos concurrents, ceux-là même qui sont à la source de ce litige injuste pour notre industrie du bois d’œuvre.

Philippe-Edwin Bélanger, nouveau président du PQ de la région de la Capitale-Nationale NOUVELLE ÉQUIPE, LE 24 AVRIL 2006 - Réunis en assemblée générale régionale, les déléguées et les délégués du Parti Québécois, représentant les onze circonscriptions de la région de la Capitale-Nationale, ont élu, le 1er avril dernier, un nouveau conseil exécutif régional qui sera présidé par Philippe-Edwin Bélanger. Succédant à Roger Bertrand, le nouveau président, également vice-président et président de la commission de l'organisation, de la mobilisation et de la formation au sein du conseil exécutif national du Parti, a invité les membres de la Capitale-Nationale à se préparer pour les prochaines élections et surtout à prendre position sur les débats qui animent la région.

L'instance régionale de la Capitale-Nationale a d'ailleurs profité de l'occasion pour voter une résolution d'urgence demandant au premier ministre de revoir la décision de fermer le zoo de Québec dans le meilleur intérêt de la région. « La Capitale-Nationale est purement et simplement abandonnée par les deux paliers de gouvernement. Il faut se battre pour le zoo, il faut se battre pour les fêtes du 400e et il faut se battre pour l'aéroport. C'est simple, autant les libéraux que les conservateurs s'en lavent les mains. Aujourd'hui, notre région est fragilisée par ces deux gouvernements », a dénoncé le nouveau président régional.

Orateur invité lors de l'événement, le chef du Parti Québécois, André Boisclair, a tenu à saluer la contribution exceptionnelle de Roger Bertrand, président régional sortant. L'ancien député de la circonscription de Portneuf, président de l'Assemblée nationale et ministre aura présidé le conseil exécutif régional au cours des trois dernières années. La nouvelle équipe qui prend la relève est composée de Philippe-Edwin Bélanger, président régional, Daniel Guay, vice-président aux affaires politiques et au programme, Geneviève Brisson, vice-présidente à l'organisation et à la mobilisation, Jacques Verreault, trésorier et responsable du financement, France Salvaille secrétaire, Mario Aguirre, responsable des communications, Danielle Gagné, responsable de la formation ainsi que de Félix Grenier, porte-parole régional jeune.

À tous celles et ceux qui se posent ou qui m'ont effectivement posé la question, mon départ à titre de président régional n'est pas le résultat d'un « putch » originant de quiconque. Philippe-Edwin Bélanger est une de ces personnes de grande valeur parmi la relève que je préparais depuis mon arrivée à ce poste, il y a trois ans. C'était le moment idéal pour passer le « témoin », comme on dit. C'est aussi simple que cela... Bonne chance à ce nouveau président ainsi qu'à son équipe.

Qui est l'ancienne, qui est la nouvelle ??? Et vive la relève !!! L’ŒIL, LA MAIRESSE ET LA POUTRE, LE 15 AVRIL 2006 - Léa Méthé Myrand (Le Soleil) rapporte qu’Andrée Boucher s’incline à contrecœur devant la décision de la ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, sur le partage des pouvoirs au conseil d’agglomération. La mairesse de Québec qualifie ce verdict de « déni de démocratie ».

Dans le différend qui opposait la mairesse et la chef de l’opposition, Ann Bourget, Nathalie Normandeau a donné raison à l’opposition. C’est le Renouveau municipal qui décidera des nominations à la direction du Réseau de transport de la Capitale et d’ExpoCité.

La mairesse estime que la conclusion de la ministre ne lui laisse aucune latitude dans l’exercice de ses fonctions et la condamne à jouer un rôle de facteur. « C’est la négation même du rôle de maire », dit-elle.

Le fait que la mairesse, maîtresse ès chicane, se retrouve seule « de sa gang » autour de la table du Conseil municipal et de diverses instances de la ville est également le résultat de la démocratie. Parler de déni de démocratie, comme elle le fait, est complètement loufoque. Et en la matière, elle ne peut certainement servir de leçon à quiconque. Rappelez-vous de la saga du nouvel hôtel de ville à Sainte-Foy… alors qu'elle a procédé malgré un référendum négatif sur la question.

LA BRIQUE AU PRIVÉ, LE 8 AVRIL 2006 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) remarque qu’après des mois de tergiversations au cours desquels on a vu grimper les prévisions de coûts de construction des trois grands hôpitaux montréalais que sont le CHUM, le CUSM et Sainte-Justine, Québec a opté pour un partenariat qui sera limité. La construction des édifices neufs et la rénovation de Saint-Luc seront confiées à un consortium privé choisi sur appel d'offres, alors que le reste, soit la rénovation des hôpitaux Notre-Dame, Sainte-Justine et Children notamment, sera effectué en mode conventionnel. C'est donc dire que l'achat des équipements médicaux et leur remplacement, l'entretien ménager, la buanderie et toute la gestion des soins médicaux seront exclus du contrat de PPP.

Certains auraient souhaité qu'on aille plus loin dans la délégation de responsabilités, mais, compte tenu de l'ampleur des travaux et de l'importance de ces hôpitaux universitaires pour le réseau de la santé, il est beaucoup plus sage de s'en tenir à la carcasse du monstre. Après tout, de nos jours, même l'entretien ménager fait partie intégrante de la qualité des soins offerts aux patients.

Comme ce fut le cas jusqu'ici dans ce dossier complexe, il faudra rester vigilant et s'assurer que ce gouvernement, qui est souvent plus enclin à suivre ses propres convictions idéologiques que la raison d'État, fera le meilleur choix pour l'avenir d'un réseau de santé qui en a bien besoin.

Le choix du gouvernement n’est pas mauvais en soi. Il faudra effectivement suivre le dossier de près et voir les avantages véritables de ces formules. Le problème, comme l’évoque l’éditorialiste, c’est quand on érige en une sorte de dogme ou de panacée universelle les PPP… Ceux-ci ont probablement du mérite. En passant, le privé est déjà très présent dans le système de santé. Les médecins ne sont-ils pas des entrepreneurs plutôt libres dans le système public de santé ? C’est en fait un genre de PPP. Est-ce que je système fonctionne mieux pour autant ? Pas sûr ! Donc, attention aux formules-miracle !!!

ENFIN ! LE 7 AVRIL 2006 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) est d’avis qu’il y a déjà longtemps que s'imposait une révision des règles de gouvernance des sociétés d'État et des organismes gouvernementaux. Dans le cadre de sa politique de modernisation de l'État, l’éditorialiste estime que le gouvernement Charest a produit hier une proposition « exemplaire ». L'effet principal des mesures envisagées sera de dépolitiser les relations entre les sociétés d'État et le gouvernement, mais sans que le gouvernement n’aille jusqu'à couper le cordon ombilical qui l'unit à ses sociétés d'État. Un juste équilibre semble avoir été trouvé.

La séparation des postes de président du conseil et de chef de la direction créera une nouvelle dynamique. Le président du conseil sera l'interface entre le gouvernement et le conseil d'administration. Quant au chef de la direction, il rendra d'abord des comptes au conseil d'administration, qui sera son véritable patron. Désormais, le chef de la direction sera nommé sur recommandation du conseil d'administration.

Quant aux conseils d'administration, ils seront composés aux deux tiers de membres sans liens ni intérêts qui puissent nuire à l'intégrité de leurs décisions. Le conseil des ministres fera les nominations mais devra se conformer à des critères d'expérience et d'expertise que définiront les conseils d'administration. Certes, cela n'empêchera pas les nominations partisanes, mais on peut espérer que la compétence y sera.

Bien appliquée, cette politique assurera plus de transparence et d'intégrité dans la gestion publique. En accordant plus d'autonomie à ses sociétés d'État, le gouvernement aura, par voie de conséquence, moins de contrôle direct sur leurs décisions. Que celles-ci soient heureuses ou non, il devra les assumer et les défendre. Cela exige qu'il fasse confiance à ses sociétés d'État.

Enfin, un bon « move », comme on entend parfois ! Je pense qu’il s’agit effectivement d’une amélioration très sensible sur la situation présente. Une bonne décision qui illustre que ce gouvernement est capable d’agir parfois, trop peu souvent malheureusement, dans l’intérêt public. Mais ce n'est peut-être que l’exception qui confirme la règle ?

ET POUF ! LE 3 AVRIL 2006 - André Noël (La Presse) écrit que le ministère de la Santé du Royaume-Uni a prévenu les dirigeants des centres hospitaliers de l'Université de Montréal (CHUM) et de l'Université McGill (CUSM) qu'il n'était pas avantageux de construire de très gros hôpitaux en partenariat avec le secteur privé. L'article rappelle que la construction du CHUM et du CUSM coûtera entre 2 et 3 milliards. Plusieurs ministres du gouvernement québécois soutiennent qu'ils devraient être réalisés en PPP. Selon ce mode, un consortium privé construirait les hôpitaux et en serait le propriétaire pour 30 ans. Il les louerait au gouvernement, en assurerait l'entretien et s'occuperait des activités non médicales (buanderie, cafétéria, parkings, etc.).

Les projets qui dépassent 1 milliard de dollars découragent les soumissionnaires incapables de faire des propositions pour des projets d'une telle ampleur, situation qui entraîne une diminution de la concurrene, ce qui est nuisible pour le secteur public. De façon semblable, les gros projets de remise à neuf, à Londres, se sont révélés excessivement compliqués, longs à préparer et coûteux.

Un des avantages significatifs des PFI (ou PPP) est de transférer les risques de dépassements de coûts au secteur privé, lit-on. Ça, c'est la théorie. En pratique, des problèmes surviennent, si bien que cet avantage est moins élevé que prévu. Au départ, l'hôpital et le consortium privé s'entendent sur des plans et sur des clauses. Mais ceux-ci sont rarement assez détaillés (ils le sont d'autant moins quand les projets sont très complexes). Résultat: l'hôpital est obligé de payer pour des extras, ce qui augmente significativement les coûts. Le transfert prévu de risque au secteur privé pour les coûts plus élevés de construction ne se réalise pas. De plus, les pratiques médicales évoluent sans cesse. Un hôpital est un corps vivant, qu'il faut toujours transformer. En PPP, les hôpitaux sont seulement locataires des bâtiments. Les directeurs ne peuvent donc pas les réaménager selon leurs besoins. Chaque fois, ils doivent négocier avec le consortium propriétaire.

Les hôpitaux sont des machines plus complexes que des autoroutes, ont souligné les Britanniques. Les directions à deux têtes (une publique pour les soins, l'autre privée pour le bâtiment) compliquent la prise de décision sur les réaménagements médicaux, ce qui augmente les coûts. Les auteurs du rapport s'interrogent aussi sur la productivité prétendument supérieure du secteur privé dans les activités non médicales.

Aucun projet aussi gigantesque que la construction de deux grands hôpitaux universitaires n'a encore été fait en PPP au Canada, souligne par ailleurs Éric Pineault, professeur à l'UQAM spécialisé dans ce domaine. M. Pineault affirme que les PPP reviennent plus cher que la gestion publique, ne serait-ce que pour une raison bien simple: aucun consortium privé ne peut emprunter à un taux d'intérêt aussi bas que le gouvernement.

Et POUF !!! Une autre « baloune » du gouvernement Charest qui vient de crever...

MERCI, M. CHAREST ! LE 2 AVRIL 2006 – Dans l’édition du Courrier de Portneuf de ce jour, on rapporte qu’une quarantaine d’employés de l’aluminerie Alcoa de Deschambault participent au démarrage d’une nouvelle usine en Islande. L’article souligne que l’expertise de ces travailleurs est reconnue dans le monde. Depuis qu’elle a gagné un prix pour la gestion de la maintenance en 2002, l’aluminerie de Deschambault aide les grosses entreprises de partout. C’est une façon qu’a trouvée la direction d’Alcoa pour prospérer et rentabiliser l’aluminerie à défaut d’agrandir.

Bien ! Je dis bravo à ces vaillants travailleurs ainsi qu’à Alcoa qui ont trouvé, suite au refus de Jean Charest de supporter le projet d’agrandissement pourtant conclu avec le gouvernement précédent, une autre façon de motiver son organisation de Deschambault.

Extrait d'une caricature de Garnotte, Le Devoir N’empêche qu’à cause du gouvernement Charest, de son sous-silencieux député de Portneuf et de l’apathie des supposés leaders de la région, on a perdu l’agrandissement, pourtant acquis. Aussi, les bénéfices qu’on retirerait de l’agrandissement, autrement prévu pour cette année, sont maintenant exportés à l’étranger. Un jour, il ne nous restera qu’à importer à prix fort les produits de transformation qui étaient reliés à ce projet d’agrandissement.

Merci M. Charest pour votre contribution à la stagnation, voire aux reculs de notre région. Et continuez d’ « investir » toutes nos marges de manœuvre dans la santé !!! Heureusement que vous prévoyez maintenant un centre d'accueil additionnel à Pont-Rouge. Ça laisse au moins un espoir aux gens de Portneuf, celui d'y résider un jour. Quel stimulant projet d'avenir, n'est-ce pas ?


Le cauchemar... DE MAUVAIS RÊVE À CAUCHEMAR, LE 2 AVRIL 2006 - Anne Drolet (Le Soleil) « Ça équivaut à peu près à mettre de l’essence dans une voiture qui n’a plus de roues. » C’est ainsi que la mairesse Andrée Boucher accueille la proposition de l’opposition d’injecter 1,2 million $ pour éponger le déficit du zoo, le temps de mettre un plan de relance sur pied. Alors qu’une vigile est organisée demain devant l’hôtel de ville à compter de 17 h, Ann Bourget présentera la motion lors du conseil municipal. La Ville essuierait le déficit anticipé de 2006 (estimé entre deux et quatre millions de dollars) à hauteur de 1,2 million $, et demande au gouvernement du Québec de payer la différence.

« C’est tellement peu d’argent pour un équipement comme celui-là. » La chef de l’opposition observe que le gouvernement est prêt à emprunter 23 millions $ sur 10 ans pour la fermeture des installations, alors pourquoi ne pas prendre cet argent pour payer le déficit de 2006 et ainsi donner un sursis ?

Pour les personnes qui ont vécu l’élection de madame Boucher comme un mauvais rêve, il devient lentement mais sûrement un cauchemar, à entendre de telles inepties de la part de la mairesse. Et attendez, le meilleur est à venir. Quel zoo, mais quel zoo !!!

Photo Le Soleil, 27 mars 2006 LE DOS AU MUR ! LE 2 AVRIL 2006 - Rémi Nadeau (PC) écrit que commentant les sorties publiques des ex-ministres Thomas Mulcair et Pierre Paradis, M. Boisclair soutient que les difficultés que vit le premier ministre Jean Charest à l'intérieur de son caucus illustrent son incapacité à dialoguer avec les Québécois. Selon le chef péquiste, M. Charest devrait entendre le message et se ressaisir, plutôt qu'adopter la politique du "crois ou meurs". Il estime que le chef libéral devrait abandonner son ton autoritaire, reprendre le dialogue avec la population et intervenir personnellement dans le dossier du jardin zoologique.

"Il n'y a pas d'urgence pour la fermeture du zoo", a indiqué M. Boisclair, selon qui, "l'annonce semble bien plus improvisée qu'autre chose". "Pourquoi ne s'asseoit-il pas avec la mairesse de Québec et le premier ministre fédéral pour trouver une façon d'assurer la relance du zoo. Pourquoi M. Charest ne rencontre pas les opposants au projet de privatisation du Mont-Orford", a-t-il questionné. Selon lui, "les Québécois ne comprennent plus ce gouvernement, qui manque de leadership et qui tire dans toutes les directions".

Le dos au mur ! La PC rapporte d’autre part que Jean Charest a indiqué que son gouvernement n'avait pas l'intention de reculer dans le dossier de la privatisation d'une partie du parc du Mont-Orford. Les sorties des deux anciens ministres de l'Environnement toujours membres du caucus libéral, Thomas Mulcair et Pierre Paradis, n'ont pas modifié l'opinion de M. Charest qui souhaite fermer le couvercle sous ce débat. "Il faut tourner la page. On a dit tout ce qu'on avait à dire dans ce dossier. Il n'a plus rien à ajouter", a-t-il répété, visiblement agacé par les questions des journalistes à ce sujet.

Le véritable problème de Jean Charest, c’est qu’il a tellement reculé sur tellement de dossiers sans bon sens depuis 3 ans, qu’il se retrouve aujourd’hui dos au mur ou pire, au cap, plus de recul possible ! Peu importe le mérite des dossiers, il persistera désormais dans son entêtement… Sauf que c'est nous qui en payons le prix aujourd'hui.

ADIEU LE ZOO ? LE 1ER AVRIL 2006 - Simon Boivin (Le Soleil) rapporte que le Jardin zoologique de Québec a fermé hier ses portes dans l’amertume, 75 ans après son ouverture. Autant la Coalition pour la sauvegarde du Jardin zoologique que le syndicat des employés blâment le manque de leadership des politiciens et l’absence de volonté politique du gouvernement libéral de Jean Charest. Il s’agissait du plus vieux jardin zoologique du Canada. Le porte-parole de la Coalition, André Di Vita, estime que la fermeture du zoo représente un grand échec pour la région de la Capitale Nationale. Il a dit éprouver un sentiment de honte devant le comportement des politiciens de Québec.

Photo Steve Deschênes,  Le Soleil, 1er avril 2006 Par ailleurs, « la décision de fermer le zoo est une mauvaise décision », a tranche le député libéral Pierre Paradis, qui ne croit pas que ce soit Michel Després qui ait eu le dernier mot dans cette affaire. « Je sais que je vais me faire “batter” en disant ça, mais c’est ce que je pense profondément, a affirmé au SOLEIL, hier, l’ex-ministre de l’Environnement et de la Faune. (...) Je ne comprends pas ce qui arrive. » M. Paradis a eu le dossier du Jardin zoologique entre les mains au début des années 90. Ce routier du PLQ laissé à l’écart du Conseil des ministres de Jean Charest, s’explique mal la fermeture du zoo de Québec : « Il ne manquait pas beaucoup d’argent pour mettre ça ensemble. »

Pour sa part, Marianne White (Le Soleil) rapporte que les députés conservateurs de la région de Québec ont dit également adieu au zoo. Ils s’en lavent les mains, estimant ne pouvoir rien faire pour sauver le Jardin zoologique. Ils viennent de le répéter par la bouche de la ministre responsable de Québec, Josée Verner.

Madame Verner se révèle vraiment comme la championne des manœuvres d’évitement, depuis l’élection du gouvernement conservateur à Ottawa. Les travailleurs du centre de tri postal à Québec en savent également quelque chose suite à leur rencontre d’hier avec cette nouvelle élue dont le comportement n’a rien pour redorer le blason de la politique et des politiciens.

Revenant à la fermeture du Jardin zoologique de Québec, c’est vraiment la concrétisation d’une défaite du ministre responsable de la région au sein du gouvernement Charest, Michel Després, qui n’a pu simplement gagner son point devant ses pairs du conseil des ministres et du caucus libéral, c’est évident. De plus, sa manœuvre consistant à refiler la « patate chaude » aux autres élus municipaux de la région procédait d’une logique grossière et ressemble également davantage à une manœuvre d’évitement qu’à une réelle tentative de régler le problème.

Une bande d’incapables à Québec, une autre à Ottawa, avec des élus municipaux divisés sur la question, on est mal pris.

Il fut un temps, pas si lointain, où la région progressait avec une politique de développement de la région de la Capitale-Nationale, un plan d’action clair et appliqué, une équipe d’élus du Parti Québécois qui défendait la région et gagnait ses causes. Ciel ! Que les choses ont donc changé en trois ans…


INIMAGINABLE ! LE 27 MARS 2006 - Patricia Cloutier (Le Soleil) rapporte qu’environ 3000 personnes ont lancé, hier, un dernier cri du cœur pour sauver le Jardin zoologique du Québec de l’abandon. L’enthousiasme était palpable, même à cinq jours de la fermeture. « Il faut que les politiciens non seulement entendent, mais écoutent ce que les gens de Québec ont à leur dire ! » s’est exclamée Ann Bourget, chef de l’opposition à la Ville de Québec. « M. Després, le zoo, il a 75 ans cette année. Vous nous faites un très beau cadeau », a souligné ironiquement Frédéric McCune, 12 ans, initiateur de la pétition de 55 000 noms pour sauver l’institution.

C’est vraiment incroyable. On va assister à la fermeture d’une véritable institution en raison d’un ministre buté, pourtant responsable de la région au sein du gouvernement Charest. Il fait encore la démonstration de son état de véritable poids plume politique, à l’image ses collègues libéraux de la région encore muets comme des carpes dans les circonstances. Pourquoi M. Després n’avoue-t-il tout simplement pas qu’il n’a pu obtenir gain de cause au conseil des ministres ou au sein de son caucus pour la sauvegarde de cet actif de réputation internationale que constitue le Jardin zoologique de Québec ? Ce serait bien plus simple, bien plus compréhensible, bien plus clair…

En passant, Patricia Cloutier rapporte aussi, dans la même édition du journal Le Soleil, que 10 000 amateurs de la série Lance et compte ont rempli le Colisée hier, à titre de figurants… 3 000 personnes pour sauver le Jardin zoologique vs 10 000 figurants au Colisée pour une série télévisée… Ça laisse songeur, n’est-ce pas ? Va-t-on se contenter de jouer encore longtemps les figurants dans cette région ?


Une addition remarquable dans la députation d'incapables conservateurs et libéraux de la région... PAS CAPABLE ! LE 23 MARS 2006 - Isabelle Mathieu (Le Soleil) écrit qu’il n’est pas question pour le gouvernement conservateur de sauver le zoo. La porte-parole pour la région de Québec, Josée Verner, est venue clouer le cercueil hier, affirmant que le fédéral ne se mêlerait pas de la survie du Jardin zoologique. Ceux qui croyaient que les conservateurs, après avoir pris la défense du zoo en campagne électorale, annonceraient une aide financière une fois élus seront déçus. Quasi absente de la scène médiatique depuis son élection, Josée Verner minimise la participation des conservateurs dans la sauvegarde du zoo.

Pour ceux qui ont voté conservateur aux dernières élections, tant pis. On a élu une autre gang d’incapables, c’est tout. Ils s’ajoutent à cette triste liste de silencieux élus libéraux de la région qui, depuis 2003, se sont davantage affairés à serrer des mains et sourire aux gens, qu'à partager leur vision du développement de la région, y relever les défis, trouver des solutions adaptées et efficaces.

Oh, ils sont bien gentils en effet, mais qu’apportent-ils au développement social et économique de nos communautés? Mystère ! Êtes-vous capables de m'en nommer plus qu'un ou deux actuellement ? C'est tout dire, n'est-ce pas ? Dans Portneuf en plus, nous sommes pris avec un député indépendant au fédéral. Ça fait pas des enfants forts !

Je me souviens d’un temps, encore récent, alors que ça bougeait dans la région, peut-être un peu trop même, au goût des gens…


Salut Pauline et mille fois bravo ! CHAPEAU ! LE 21 MARS 2006 - Robert Dutrisac (Le Devoir) écrit que, figure de proue du Parti québécois et de ses gouvernements, Pauline Marois a remis sa démission, hier, comme députée de Taillon à l'Assemblée nationale, « sereinement, sans amertume », sans fracas ni drame non plus, fidèle à sa manière. On observe que les témoignages d'admiration à l'égard du parcours politique exceptionnel de Pauline Marois ont été nombreux, pour l'occasion.

En marge du bal des gérants d’estrades qui s’active actuellement, je limiterai mes propres commentaires en disant simplement que Madame Marois mérite tous nos remerciements et toutes nos félicitations pour son engagement et ses réalisations au service de la collectivité au cours de toutes ses années d’engagement politique. Je lui souhaite beaucoup de bonheur et plein d'autres accomplissements pour cette nouvelle vie qui s’ouvre devant elle aujourd’hui.

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