« Pour mémoire ! »

( ...considérant que cette faculté a tendance à oublier )




MEUNIER, TU DORS ! LE 22 MAI 2007 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) rappelle dans son éditorial que le poids politique du Québec ne cesse de décroître au Canada. Alors que 36 % des sièges de la Chambre des communes lui revenaient en 1867, cette proportion n'est plus que de 24 % aujourd'hui, et elle passera à 22,7 % lors de la prochaine modification de la carte électorale fédérale. Cette marginalisation est une réalité inéluctable puisque celle-ci est reliée au poids démographique du Québec qui ne cesse de décroître.

Les élus de l'Assemblée nationale demandent à la Chambre des communes de surseoir à l'adoption du projet de loi C-56 que vient de déposer le gouvernement Harper pour modifier les modalités de révision décennale de la carte électorale. Il faudrait que soit garantie au Québec une représentation minimale fixée à 25 % des sièges, comme cela a été envisagé dans l'accord de Charlottetown. Est-ce possible? Doutons-en car le reste du Canada n'a toujours pas le cœur à accorder au Québec quelque forme de privilège que ce soit.

… et ne l’aura jamais. Le Québec, s’il persiste à s’accommoder ainsi du régime actuel, est condamné à la marginalité. Une solution existe pourtant, mais se réveillera-t-il à temps ?

LES MOTOCYCLISTES MANIFESTENT, LE 20 MAI 2007 - Pierre-André Normandin (Le Soleil) rapporte que des milliers de motocyclistes défileront aujourd’hui devant l’Assemblée nationale pour dénoncer la hausse des frais d’immatriculation qui entrera en vigueur le 1er janvier. Le groupe dénonce ce qu’il considère comme une tentative de rayer la moto de la carte. La Société d’assurance automobile du Québec a décrété en août dernier ces augmentations pour redresser la situation financière de son fonds d’indemnisation. Et comme les 130 000 motocyclistes québécois sont deux fois plus susceptibles d’être victimes d’un accident, ceux-ci épongent le gros de la facture.

En 2006, 55 motocyclistes sont décédés sur les routes du Québec, soit 4,2 décès par 10 000 motocyclettes. La même année, les voitures ont été responsables de 505 décès, soit 1,2 décès par 10 000 véhicules. Ces statistiques soulignent la vulnérabilité des motocyclistes, non pas leur conduite, soutient M. Noiseux, qui assimile les motocyclistes aux piétons et aux cyclistes. « Est-ce qu’on va commencer à faire payer les personnes vulnérables parce qu’ils coûtent plus cher au système de santé ? »

Franchement, il est plutôt difficile à suivre celui-là. Il suffit de circuler le moindrement sur nos routes pour se rendre compte du grand nombre de jeunes motocyclistes, chevauchant de grosses cylindrées sport, qui nous doublent à des vitesses effarantes… Ils représentent un vrai danger sur la route, comme l’illustre la tragédie d’hier à Sainte-Christine de Portneuf : un homme de 25 ans aurait tenté un dépassement au volant d’une motocyclette sport, se retrouvant en sens contraire de la circulation, il serait entré en collision frontale avec la motocyclette d’un couple dans la cinquantaine.

Que ceux qui représentent un tel risque paient davantage, ce n’est que normal, surtout avec le genre de comportements observé dans de telles circonstances.

Au surplus, que dire de ces motocyclettes bruyantes et « puantes » qui sillonnent nos plus belles routes panoramiques? Comme cycliste, j’ai renoncé à mes randonnées sur la route 138 les fins de semaines… Trop de ces motos bruyantes qui sentent « le diable » et qu’on entend encore pétarader à un kilomètre de distance. Dommage pour les amateurs sérieux du motocyclisme responsable car ils sont malgré tout nombreux à circuler prudemment sur des véhicules en bon état et silencieux…

Quant à M. Noiseux, plutôt que de tenir un discours irresponsable comme celui qu'il tient actuellement, il devrait plutôt s'engager à mettre de l'ordre dans sa propre cour.


NOUVEAU LIEUTENANT-GOUVERNEUR, LE 19 MAI 2007 – Dans Le Devoir, Antoine Robitaille rapporte que Stephen Harper a consulté le premier ministre du Québec au sujet de la nomination du nouveau lieutenant-gouverneur, Pierre Duchesne, annoncée hier. M. Charest a accueilli favorablement la nomination de M. Duchesne, un ancien secrétaire général de l'Assemblée nationale, soulignant que celui-ci compte de «nombreuses années d'expérience au service des Québécois». M. Duchesne a travaillé à l'Assemblée nationale de 1974 à 2004 et a été secrétaire général de 1984 à 2001. Dans la capitale québécoise, certains observateurs se réjouissaient hier de l'arrivée à ce poste d'un juriste compétent, non partisan, connaissant parfaitement les institutions politiques québécoises et «ne provenant pas de la filière fédérale», contrairement à plusieurs de ses prédécesseurs.

Selon Roger Bertrand, président de l'Assemblée nationale de 1994 à 1996, M. Duchesne est un peu l'antithèse de Mme Thibault puisqu'il est reconnu comme étant peu dépensier. «Il sait ce que vaut l'argent gagné par les contribuables et m'a toujours semblé très circonspect à cet égard», a-t-il déclaré hier. M. Bertrand se souvient des efforts de M. Duchesne pour réduire les dépenses de l'Assemblée.

Le Parti québécois n'a pas hésité, par la voix du député Sylvain Simard (Richelieu), à dénoncer l'institution du lieutenant-gouverneur comme «désuète, archaïque, coûteuse», un «symbole de la Conquête». Quant à la personne même de M. Duchesne, M. Simard l'a qualifiée «d'affable et tout à fait capable de signer des actes, ce qui représente l'essentiel de son travail». Le gouvernement du Québec consacre 858 000 $ par année à l'institution du lieutenant-gouverneur. Le ministère du Patrimoine canadien verse 147 000 $ en plus.

C'est un gênant symbole, plus qu’autre chose, et qui nous coûte les yeux de la tête en plus. Le plus grand service que pourrait rendre le nouveau titulaire de la fonction serait qu’il en recommande lui-même l’abolition de même que celle de Gouverneur général…

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