« Chronique régionale ! »

( ... ou le suivi de l'actualité dans Portneuf et la Capitale nationale)




On ferme !!! PORTNEUF ENCORE TOUCHÉE, LE 14 SEPTEMBRE 2006 – (Source : Radio-Canada) L'entreprise forestière Abitibi-Consolidated a annoncé mardi la fermeture de quatre scieries pour une durée indéterminée. La scierie Consolidated Bathurst de Saint-Raymond de Portneuf notamment, une des plus importantes au Québec (« ...de la province », dit Radio-Canada, un vocable révélateur de cet esprit de colonisés qui caractérise le Québec depuis le retour au pouvoir des libéraux de Jean Charest), fermera ses portes le 16 octobre pour une durée indéterminée. La municipalité de Saint-Raymond se remet à peine de la perte, l'an dernier, de la scierie Tembec.

« On ne croyait pas que c'était pour arriver, mais Saint-Raymond est un petit peu habitué à ça, il y a toujours des périodes, des hauts et des bas, mais des bas qu'on peut connaître présentement à travers le Canada, moi, j'ai rarement vu ça », dit-il. De son côté, le préfet de la MRC de Portneuf et maire de Saint-Marc-des-Carrières, Michel Matte, croit que la région devra rapidement se prendre en mains.

Il rappelle que 74 % du territoire portneuvois est constitué de forêts et que la crise que vit l'industrie forestière depuis quelques années touche durement la région. Plus de 2200 emplois dans la région sont liés à l'industrie forestière. La région de Potneuf tente déjà de trouver des mesures pour atténuer l'impact de la cinquantaine de mises à pied à Saint-Raymond. La direction du Centre local de développement (CLD) de Portneuf examine avec Emploi-Québec les possibilités de reclassement des travailleurs touchés vers d'autres entreprises ou leur réorientation.

Je repose aujourd'hui la même question que pour les autres coups durs qu’a connus la région de Portneuf depuis bientôt 4 ans : où est Soucy, l’actuel député de Portneuf à l’Assemblé nationale ? Que fait-il au juste dans ce genre de dossier et pour le développement de cette région, mis à part ses sourires à l’adresse des clubs sociaux ?

Annulation du projet d’expansion de l’aluminerie de Deschambault, fermeture de deux usines de papier (Ford à Portneuf et Tembec à St-Raymond), perte de 60 emplois à l’usine de Donnacona. Comme le ministre Audet, estime-t-il qu’une fermeture à tel endroit, c’est pas grave, il s’en ouvre éventuellement d’autres ailleurs ?

La crise dans le domaine forestier, on la voit venir depuis quelques années, qu’a-t-il fait pour y remédier ? Mystère !!! Allez, monsieur Soucy, continuer à établir votre crédibilité sur les bouts de routes que vous arrivez à financer si péniblement et qui, de toute façon, se seraient faits que vous y soyez ou non... J'appelle cela l'illusion de bouger !


BIS : OÙ EST SOUCY ? LE 28 JUILLET 2006 - Guy Benjamin (Le Soleil) rapporte que la région de Portneuf aurait besoin prioritairement d’au moins sept médecins de plus pour assurer le plein fonctionnement de ses deux salles d’urgence, soit au CLSC de Saint-Marc-des-Carrières et à l’hôpital régional de Saint-Raymond.

Pour la première fois cette semaine, l’une des urgences, celle de Saint-Raymond, a été orpheline de médecin, soit de 16 h mercredi jusqu’à 8 h le lendemain matin. Heureusement, l’absence de médecin n’a eu aucune conséquence sur la santé des gens, de dire Denis Bouchard.

Le directeur général du Centre de santé et de services sociaux de Portneuf a publié hier l’horaire de rupture des services médicaux dans l’une ou l’autre des salles d’urgence. En l’absence d’un médecin de garde à un endroit, M. Bouchard demande aux gens de se rendre vers l’autre urgence de Portneuf, ou encore de se diriger vers un hôpital de Québec.

En vacances ???

OÙ EST SOUCY ? LE 27 JUILLET 2006 - Baptiste Ricard-Châtelain (Le Soleil) rapporte que l’Hôpital régional de Portneuf, situé à Saint-Raymond, a vécu sa première rupture de service. Aucun médecin n’accueillait les patients à l’urgence entre hier après-midi et ce matin. Et la région se prépare pour d’autres interruptions. Les résidants et estivants malades ou blessés profitaient d’un répit depuis le 21 juillet. La fermeture des deux urgences de Portneuf — l’autre est située à Saint-Marc-des-Carrières — avait été repoussée grâce à l’arrivée de médecins dépanneurs. « L’inévitable » s’est toutefois produit, regrette le directeur général du centre de santé local, Denis Bouchard.

Où sont nos députés ??? Les pouvoirs des infirmières de l’urgence de Saint-Raymond ont néanmoins été étendus afin qu’elles puissent initier des traitements, souligne-t-il. « Mais ça ne remplace pas un médecin. » Les cas nécessitant une intervention pointue devaient prendre la route jusqu’à Québec. « C’est inacceptable ! » s’insurge M. Bouchard. Le trajet atteint plus d’une heure pour les plus éloignés.

Oui, où est Soucy ? En croisième sur le lac Champlain ??? Lui qui se targuait de pouvoir régler ces problèmes alors qu’il faisait campagne… C'est beau les cartes d'affaires du député dans l'hebdomadaire régional, mais ça donne quoi au juste ?

Franchement, on est assez mal pris dans Portneuf avec ces députés. Un incapable à Québec (rappelez-vous la perte de l'agrandissement de l'aluminerie de Deschambault, la fermeture de Tembec, etc) et à Ottawa, un absent chronique, davantage intéressé à chauffer des autobus qu'à représenter ses commettants, une honte quoi !!!

Comme si ce n'était pas déjà assez, il y a quelques jours, la Cour suprême du Canada envoyait paître André Arthur dans la cause l'opposant à Daniel Johnson et Suzanne Marcil, pour dommages et intérêts suite à des propos diffamatoires tenus par l'ex-animateur de radio, aujourd'hui député fédéral indépendant de la circonscription de Portneuf-Jacques-Cartier.

Arthur et ses anciens employeurs, Cogeco et Métromedia, avaient été condamnés par la Cour supérieure à verser 420 000 $ au couple Johnson-Marcil pour des propos diffamatoires tenus en ondes en 1999 et 2000. La Cour d'appel du Québec avait réduit cette somme à 320 000 $, mais ajouté une somme de 50 000 $ à Arthur parce que les propos diffamatoires avaient été répétés en ondes après que l'animateur a été reconnu coupable (grassement payé comme député à Ottawa, il pourra certainement s'acquitter de cette somme).

Une belle paire n'est-ce pas ? L'un probablement à voile sur le lac Champlain, l'autre possiblement au volant d'un autobus en route pour New-York... Souhaitons que les gens de Portneuf se réveillent enfin aux prochaines élections...


ÉTHIQUE ET POLITIQUE, LE 28 MAI 2006 - Élisabeth Fleury (Le Soleil) se demande si en tant que député, André Arthur peut vanter les mérites d’une entreprise dans une annonce publicitaire ? Oui, mais... ça relève d’un mauvais jugement, croit Daniel Weinstock, professeur et directeur de la Chaire de recherche du Canada en éthique politique de l’Université de Montréal. « Je crois que ce n’est pas du point de vue du code d’éthique des députés que ça pose un problème, dit M. Weinstock. C’est bien plus un manque de jugement et de bon goût. »

Le député bloquiste Michel Guimond estime que le fait qu’André Arthur prête sa voix dans des publicités soulève des doutes quant à la moralité. « Comme député, on a l’obligation de neutralité et d’équité. On n’a pas à faire la promotion d’une entreprise plutôt qu’une autre », croit M. Guimond.

C’est, en effet, manifester un manque d’éthique flagrant. Avec en plus le poste de chauffeur d'autobus qu'il continue d'occuper semble-t-il. Rien d’illégal ou de non permis par les règles du Parlement, mais on devrait s’attendre que quelqu’un en qui la population a mis sa confiance consacre toutes ses énergies au service de la communauté qu’il a le devoir de représenter.

C’est quoi son problème, il ne gagne pas encore assez avec ses quelque 145 000 $ de revenus par année, sans compter le reste de ce qu’il reçoit en deniers publics pour lui permettre de faire son travail de député ? A-t-il tant besoin d'argent que cela pour faire face à ses obligations ou aux poursuites ? Mais il n’y a pas de quoi se surprendre dans ce cas-ci. L’éthique, c’est pour les autres…

Remarquez que d'autres lui ont déjà pavé la voie, notamment un certain sénateur qui s'est gardé un petit "side line" dans le domaine du spectacle. Comme si le spectacle du Sénat ne lui était pas suffisant... ni le salaire d'ailleurs.


OPPORTUNISME, LE 24 MAI 2006 - Gilles Toupin (La Presse) rapporte qu’André Arthur n'exclut pas de faire le saut chez les conservateurs de Stephen Harper, ayant de plus en plus d'admiration pour la façon dont gouverne le nouveau premier ministre. «Voici quelqu'un, a déclaré l'ancien animateur de radio, qui fait ce qu'il dit et qui dit ce qu'il fait. Il y a longtemps que l'on n'a pas vu cela au Canada. C'est merveilleusement rafraîchissant et cela donne confiance aux électeurs.»

Selon un sondage Ipsos-Reid paru hier, le gouvernement Harper a tellement gagné en popularité au cours des dernières semaines qu'il formerait un gouvernement majoritaire si des élections avaient été tenues la semaine dernière.

N’en déplaise à M. Arthur, c’est toujours ce que j’ai fait en politique : agir en conformité avec mes dires. Rien de nouveau là-dedans. Pour ce qui est de joindre les conservateurs, au moment où ils sont au sommet dans les sondages, je ne peux y voir que de l’opportunisme chez M. Arthur… une façon de se garantir la seule « job » un peu payante qu’il peut encore avoir de nos jours. Et pour quelqu'un qui a toujours craché sur le monde politique, comment qualifier aujourd'hui son retournement ? Ou bien il nous a menti pendant des décennies sur la réalité du monde politique, ou bien il se prostitue littéralement actuellement, mettant de côté tous les principes qui l'animaient encore il n'y a pas longtemps. Choisissez !

LES EUNUQUES, LE 23 AVRIL 2006 - La Presse Canadienne rapportait, il y a quelques jours, que le député indépendant de Portneuf et ex-animateur de radio André Arthur, de même que son employeur de l'époque, Métromédia CMR, venaient d’être condamnés à verser plus de 220 000 $ pour des propos diffamatoires. La somme à verser dépasse même les 300 000 $ puisque s'ajoutent des intérêts et dépens.

Le juge a notamment invoqué que le droit à la libre expression et à la liberté de presse doit être utilisé dans le respect des personnes. Il a reconnu que les problèmes de l'industrie du taxi étaient «d'intérêt public», mais «Fallait-il pour autant cibler les chauffeurs de taxi arabes et haïtiens pour faire valoir son point de vue ? Le tribunal ne le croit pas.» Photo Cyberpresse et ANQ

Il n’y a vraiment pas de quoi être fier dans Portneuf-Jacques-Cartier, alors que nous sommes pris avec un tel personnage comme député. Qu’apportera-t-il au comté ? Il faut plus qu’une grande gueule et un micro pour développer une région. Avec d'un autre côté comme député nous représentant à l’Assemblée nationale, un gentil monsieur mais tout aussi incapable d’apporter quoique ce soit de nouveau dans notre circonscription. Tout ce qu’il a réalisé dans celle-ci était déjà prévu, dans le collimateur, avant son arrivée. En plus, il nous a fait reculer sur des dossiers importants pour notre développement, tel l’agrandissement de l’aluminerie de Deschambault et la fermeture de l’usine de Tembec à Saint-Raymond. Oui, avec deux eunuques comme députés, on est condamné à la stagnation ou au recul...

Parlant d’aluminerie, le gouvernement Charest prépare manifestement à la prochaine élection en continuant à laisser discréditer l’utilisation de notre potentiel hydroélectrique pour supporter la grande industrie. À les entendre et à entendre le supposés experts sur ces questions, l’électricité nécessaire coûterait trop cher, ne serait pas rentable au prix demandé par les grands consommateurs d’électricité. Si c’est le cas, comment expliquer, alors, que d’autres pays en fassent actuellement leurs choux gras ? Il se développe par exemple en Islande deux nouvelles alumineries, avec notre expertise, avec tous les avantages que cela représente sur le plan économique, et pour des tarifs d’électricité vraiment compétitifs.

Je reposerai donc les mêmes questions restées sans réponse depuis 3 ans ? Pourquoi si c’est bon et justifiable pour l’Islande, pays fort honorable, ça ne l’est pas pour nous ? Pourquoi l’investissement pour l’agrandissement de l’aluminerie de Sept-Iles a pu être consenti sans que celui prévu pour Deschambault n’ait pu l’être ? La réponse est bien simple : les libéraux voulaient « à tout prix » gagner l’élection dans Portneuf en 2003 en discréditant ce projet, peu importe son importance pour la région. Alors vous comprendrez qu’aujourd’hui, on laisse dans les médias discréditer de tels investissements : les élections s’en viennent ! Un autre lavage de cerveaux qui se prépare.

Espérons qu’aux prochains rendez-vous électoraux, les citoyens sauront y voir plus clairs et refuseront d’être ainsi trompés encore une fois.


Pendant ce temps, ma région dors ! Photo Le Soleil, 6 mars 2006 SERRER LES RANGS, LE 6 MARS 2006 - Marc Larouche (Le Soleil, collaboration spéciale) rapporte que La Pocatière serre les rangs derrière Bombardier. Une foule évaluée à 4000 personnes a manifesté son appui hier aux employés de l’usine de Bombardier Transport de La Pocatière. Hommes, femmes et enfants ont défilé dans les rues de la ville afin que le gouvernement comprenne l’importance d’accorder sans délai à l’usine pocatoise le contrat de fabrication de 1,2 milliard $ des voitures destinées au métro de Montréal.

Imaginez si la population et les leaders de la région de Portneuf s’étaient tenus debout en 2003. On aurait pu lire quelque chose comme :

« Stéphane Tremblay (Le Soleil, collaboration spéciale) rapporte que la région de Portneuf serre les rangs derrière le projet d’agrandissement de l’aluminerie de Deschambault-Grondines. Une foule évaluée à 4000 personnes a manifesté son appui hier aux employés de l’usine qui doit augmenter sa capacité pour assurer son avenir. Hommes, femmes et enfants ont défilé dans les rues de la ville afin que le gouvernement comprenne l’importance d’accorder sans délai à l’usine portneuvoise l’énergie additionnelle indispensable à son agrandissement ainsi qu'aux centaines d’emplois qui dépendent. »

Malheureusement, ce ne fut pas le cas et le tout s’est envolé… Tu peux dormir tranquille, ma région ! De toute façon, il est trop tard…

VIDER LA PLACE, LE 1ER MARS 2006 – Selon Simon Boivin (Le Soleil), le ministre Michel Després en aurait assez des comparaisons avec Montréal et de ceux qui critiquent le traitement réservé à la région de la Capitale-Nationale. Dans son allocution devant la Chambre de commerce italienne, hier, au Château Frontenac, le responsable de la région de Québec s’est payé une petite séance de défoulement.

M. Després en a soupé que la métropole serve de barème de référence dans la capitale. « Ce n’est pas en faisant constamment des comparaisons avec d’autres villes que je fais avancer mes dossiers, a lancé M. Després. Ils avancent parce qu’ils sont bien montés, bien argumentés, et qu’ils sont appuyés par les leaders » régionaux. Le ministre estime que la situation économique de la région est enviable, et demande un peu plus de positivisme dans les interventions publiques de la communauté d’affaires.

Plutôt que de dénoncer les critiques de l’immobilisme chronique des libéraux de la région de la Capitale-Nationale, pourtant une évidence, pourrait-il nous citer un seul dossier d’importance qui ait progressé depuis 3 ans chez nous ? Au lieu de perdre du temps à se vider le cœur, il serait plus pertinent qu'il se prépare, avec ses collègues, à vider la place aux prochaines élections…

EN MODE « ATTENTE », LE 27 février 2006 - Marc Rochette (Le Nouvelliste) écrit que l'aluminerie de Deschambault a beau se rendre indispensable à l'échelle internationale avec son expertise des plus prisées, son avenir reste étroitement lié à la future politique énergétique du gouvernement du Québec qui, au demeurant, tarde à venir.

Alcoa prévoit construire de cinq à six usines d'ici les 10 à 15 années à venir (des travaux sont en cours en Islande et une deuxième usine y est envisagée). Mais dans le contexte actuel, elle n'a rien en réserve pour le Québec tant que des tarifs d’électricité concurrentiels à long terme n’y seront pas prévisibles. Il faut comprendre que les investissements dans ce secteur se font sur un horizon d'au moins 30 ans. Actuellement, le prix moyen payé par les alumineries dans le monde sont inférieurs de 30 % au tarif L d'Hydro-Québec (4 cents du kWh), un tarif rentable pour Hydro-Québec.

Alcoa estime que l'avantage du Québec réside clairement dans l'utilisation ici de « notre or bleu », dans sa transformation en activité économique et en richesse collective pour l'ensemble des Québécois, plutôt que dans l'exportation qui permettrait à d'autres de réaliser cet enrichissement à notre place. Pour la haute direction d’Alcoa, l'appui au développement des alumineries au Québec est d'ailleurs « l'une des décisions politiques ayant le plus contribué à l'édification du Québec moderne, au développement de nos régions et à nos succès en matière d'échanges internationaux ».

Tel que je l'ai déjà argumenté dans cette chronique tout comme dans nos quotidiens, je suis tout à fait d'accord avec cette stratégie qui consiste à utiliser stratégiquement cet « or bleu » pour développer les emplois chez nous. On doit en outre privilégier des initiatives qui impliquent une part importante de deuxième et troisième transformations dans ce domaine, conformément au projet antérieur d'agrandissement de l'aluminerie de Deschambault, pourtant rayé de la carte par le gouvernement Charest.

Imaginez ! C'est en 2006 que devait s'amorcer ce chantier. La région de Portneuf serait au seuil d'un chantier d'au-delà d'un milliard de dollars, les premiers contrats seraient déjà attribués depuis belle lurette. En lieu et place, cette région continue de dormir au gaz en se contentant d'un député "provincial" bien gentil, certes, mais incapable de livrer quoi que ce soit (sauf ce qui était déjà dans le colimateur à son arrivée), puis d'un grossier personnage comme député fédéral, indépendant en plus, ce qui n'apportera rien de bien tangible et significatif pour la région.

Alors, on attend, effectivement... Dors, ma région, dors !


NOUVELLE URGENCE, LE 27 FÉVRIER 2006 - Stéphane Tremblay (Le Soleil) rapporte qu’une nouvelle urgence, dégagée, fonctionnelle et plus spacieuse, a été inaugurée ces jours derniers par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, au CLSC de Saint-Marc-des-Carrières, dans Portneuf. Dans un autre article paru dans le Courrier de Portneuf, le ministre dit souhaiter revenir bientôt dans la région afin d’y annoncer éventuellement l’autorisation de construire un nouveau centre d’hébergement à Pont-Rouge.

Voilà justement deux dossier qui étaient déjà dans le collimateur avant l’élection des libéraux en 2003, dont le dossier de l’urgence du CLSC, qui était pratiquement réglé. À part réaliser ce qui était déjà prévu, quelle est leur valeur ajoutée depuis lors ??? Mystère… Et qu'adviendra-t-il du projet d'agrandissement de l'aluminerie ? Des papetiers mis à pied à la défunte usine de Saint-Léonard de Portneuf ? De la menace qui pèse sur les emplois à l'usine de Bowater de Donnacona ?

Comme a déjà dit en substance l'actuel ministre des Finances, Michel Audet : Bof ! Pas grave ! Les emplois perdus à un endroit seront compensés par d'autres créés ailleurs... Dois-je comprendre qu'il ne reste plus comme espoir, pour les gens de Portneuf, qu'à attendre un jour leur place dans l'un des centres d'accueil de la région ? Réveillons-nous, enfin !


Caricature de Beaudet, Le Journal de Québec, janvier 2006 MÉDIOCRITÉ ! LE 30 JANVIER 2006 – Dans l’édition du Courrier de Portneuf, cette fin de semaine, à la Une, grande photo : « Arthur élu ». En fond de scène, des supporteurs peut-être de bonne foi mais manifestement loin de constituer la relève ou l'avenir…

Et pendant ce temps, l’air de rien, en page 10 de la même édition, on annonce une nomination importante à la direction des activités de production d’aluminium d’Alcoa en Islande où l’entreprise construit présentement une usine d’une capacité annuelle d’au moins 320 000 tonnes métriques et y étudie la possibilité d’en construire une deuxième au nord du pays.

Je vous rappelle que comme député-minitre de Portneuf, j’avais obtenu du gouvernement Landry le feu vert pour l’agrandissement en 2006 de l’aluminerie d’Alcoa à Deschambault, après d’âpres efforts. Nous étions alors en concurrence avec d’autres projets d’agrandissement d’Alcoa dans le monde, tel celui dont on parle dans cette annonce. Nous avions gagné ce développement de haute lutte.

On se rappellera de la triste suite : les gérants d'estrade de la région trouvaient que 2006, c’était loin; les ténors libéraux qui pourtant réclamaient un tel agrandissement lorsqu'ils étaient dans l'opposition, le descendaient lors de la campagne électorale (à l’exception du candidat libéral dans Portneuf qui assurait la population que le projet serait réalisé s’il était élu, il mettrait sa tête sur le billot).

Et depuis, les libéraux ont gagné les élections, le gouvernement Charest a renié l’entente conclue par le gouvernement précédent; la communauté locale et régionale n’a pas levé le petit doigt pour se défendre; les investissements et les emplois se déploient désormais ailleurs et le député libéral élu dans Portneuf n'a toujours pas démissionné...

Dernier épisode, beaucoup de portneuvois, dont le préfet lui-même, se disent fiers d’avoir « mis Portneuf sur la carte » en élisant Arthur. Il y a pourtant d'autres façons de faire en la matière... Médiocrité, quand tu nous tiens !


MYSTÈRE ! LE 21 SEPTEMBRE 2005 - Jean Charest et Claude Béchard ont procédé hier à l'inauguration de l’agrandissement des installations d'Aluminerie Alouette. «Grâce à la réalisation de cette expansion, Alouette peut non seulement poursuivre ses objectifs de croissance, mais également procéder à la création de richesse pour la région», a déclaré le premier ministre.

Selon le communiqué émis, au terme de cette expansion de 1,4 milliard $, Alouette devient la plus grande aluminerie des Amériques et, du même coup, la 5e au monde. D'une capacité de 550 000 tonnes d'aluminium de première fusion par année, cette usine fournira près de 20 % de la production du Québec.

« Les projets de transformation qui découleront de cette phase d'expansion entraîneront, à leur tour, d'importants investissements et généreront des emplois en construction de même que des emplois directs permanents. Il s'agit d'un puissant apport pour le développement économique de la Côte-Nord, un apport qui renforce la position du Québec tant au chapitre de la production de l'aluminium que de sa mise en valeur », a ajouté le ministre Béchard. « Nous devons réaliser le virage économique de la deuxième et de la troisième transformation. Nous devons tendre vers cette diversification de notre économie, à la faveur des régions, à la faveur des Québécois et dans le respect de notre milieu naturel », a conclu le premier ministre.

Pendant ce temps, la région de Portneuf dort toujours… Elle qui a laissé passer un agrandissement équivalent en votant majoritairement libéral aux dernières élections. Ceux qui se pètent les bretelles aujourd’hui, en inaugurant cet agrandissement à Sept-Iles, sont les mêmes qui, dès le début de leur mandat, s’empressaient de déchirer l’entente du gouvernement précédent pour l’agrandissement de l’usine Alcoa/Deschambault, dont les travaux devaient commencer en 2006.

Comment l’actuel député libéral de Portneuf, qui s’était engagé à ce que son futur gouvernement respecte cet engagement, n’a-t-il pu avoir encore le cœur de démissionner ? Comment la population de Portneuf et ses supposés « leaders » ont-ils pu laisser passer la parade sans rien dire… encore aujourd’hui ? Mystère ! Il faut croire qu’on se sent bien ainsi, sans projet significatif, sans projet d’avenir significatif. Et je repose la question ? Comment ce qui était bon pour Alcan, Sept-Iles et la région de la Côte-Nord ne semble plus justifiable et mérité pour Deschambault, Portneuf et la région de la Capitale-nationale ? Allo ! Répondez !


L’HYDRO-CAISSE, LE 21 AVRIL 2005 – Réjean Lacombe (Le Soleil) rapportait hier que dans une mise en garde à peine voilée aux autorités gouvernementales québécoises, le président d’Alcoa Canada, M. Jean-Pierre Gilardeau, a exprimé le souhait qu’Hydro-Québec ne soit pas être reléguée au rôle de caisse enregistreuse du gouvernement. M. Gilardeau a plutôt plaidé en faveur d’un rôle actif de la société d’État dans le développement des communautés régionales et dans l’avenir de leurs générations montantes.

« La nouvelle politique énergétique du Québec est l’occasion par excellence de consolider le développement de nos économies régionales. Il faut qu’Hydro-Québec, à titre de fiduciaire de notre principale richesse collective joue un rôle stratégique dans le développement, en région, des grandes industries qui soutiennent l’épanouissement des populations locales. Notre plus grande société d’État doit être profitable, mais elle ne doit pas être reléguée au rôle de caisse enregistreuse du gouvernement. Son passé glorieux, sa grande expertise et l’abondance de la richesse qu’elle gère en notre nom, plaident en faveur d’un rôle actif dans le développement de nos communautés régionales et de l’avenir de leurs générations montantes », a déclaré le conférencier devant la Chambre de commerce de Québec.

Pourtant, dans un article de Tommy Chouinard (La Presse), ce jour même, l’on apprend que dans son budget, Michel Audet exigerait d'Hydro-Québec des transferts supplémentaires de 150 millions de dollars. Je ne suis pas sûr qu’il ait compris le message… Un nouveau nom pour Hydro-Québec : l'Hydro-Caisse ?

Pour prendre connaissance du texte intégral de l'allocution de M. Gilardeau, un texte très intéressant, veuillez cliquer sur : L’avenir de l’aluminium au Québec : l’heure juste .


LES NOMBRILS SECS, LE 10 SEPTEMBRE 2005 - Daphnée Dion-Viens (Le Soleil) rédige une série d’articles sur le ras-le-bol du modèle québécois, la soif d'une plus grande liberté et de responsabilisation individuelle, le penchant conservateur que, sur le plan politique, la génération des 25-35 ans de Québec affiche haut et fort. Portrait d'une génération qualifiée de pragmatique et de réaliste. « Laissez-nous nous organiser nous-mêmes ! » Ils sont pour la diminution de la taille de l'État, la participation du privé en santé, les réductions d'impôts et le ménage dans les programmes sociaux. « J'ai fini par me débrouiller dans la vie, alors que les autres se débrouillent aussi ! » ajoutent même certains.

Les 25-35 ans de la région seraient plus conservateurs que l'ensemble des jeunes Québécois de leur âge. Comment expliquer la « montée de la nouvelle droite » chez les jeunes de Québec ? Pour Simon Langlois, sociologue à l'Université Laval, plus de 11 162 résidants âgés entre 25 et 44 ans ont quitté la région pour aller s'établir à Montréal entre 1991 et 2001. « Ce sont les plus ouverts sur le monde et les plus progressistes qui sont partis, affirme M. Langlois. Montréal les attire comme un aimant. Ceux qui restent sont donc plus conservateurs et s'identifient souvent plus à l'ADQ. »

À cela s'ajoute un « effet de perspective » propre à la capitale, ajoute-t-il : « Québec est une ville de fonctionnaires. L'État est très présent, ce qui peut expliquer le fait que plusieurs jeunes pensent que l'État prend trop de place. Ils se sentent aussi souvent exclus de l'appareil étatique et ils ont l'impression que les portes leur sont fermées, ce qui peut expliquer un discours plus critique envers l'ordre établi. »

Individualistes ou solidaires, les jeunes de Québec ? Malgré un penchant plus conservateur, des préoccupations sociales émergent, notamment concernant le sort de la planète et les inégalités qui marquent notre société. La solidarité existe, mais elle emprunte souvent de multiples visages. S'il y a un thème qui semble rallier une bonne partie des 25-35 ans de la région, c'est bien l'environnement. Recyclage, récupération, économie d'énergie : ils sont plusieurs à parler de gestes simples pour préserver la planète au quotidien. Parmi les jeunes interrogés, 89 % se disent prêts à payer plus cher pour des produits qui respectent l'environnement.

Coup d'œil aux résultats du sondage, carte en main : c'est dans la périphérie de Québec, plutôt que dans la ville-centre, que se concentrent les opinions plus conservatrices. Mais le caractère « distinct » de la banlieue de Québec n'est pas nouveau : les analystes politiques qui se sont penchés sur ce phénomène au cours des dernières années parlent même de « l'énigme de la région de Québec ».

Parmi les jeunes interrogés, 87 % ne font pas confiance aux leaders politiques et 72 % ne font pas confiance aux syndicats. Leur position envers les médias est un peu plus nuancée, puisque la méfiance à leur endroit n'atteint que 55 %. Les représentants du milieu des affaires obtiennent quant à eux le meilleur score, puisque 49 % des jeunes seulement s'en méfient

« Les leaders politiques et leurs partis, c'est une grosse machine corrompue », dit Catherine Monna, 27 ans. Sans se dire complètement désabusée, elle n'y croit plus. Ou y a-t-elle déjà cru ? Partis obnubilés par l'argent et le pouvoir, politiciens déconnectés en qui ils ne se reconnaissent pas, promesses électorales qui s'effritent une fois arrivés au pouvoir : la liste est longue, lorsque vient le temps pour les jeunes d'expliquer pourquoi ils ne font pas confiance aux politiciens. « De toute façon, c'est toujours du pareil au même », laisse tomber Catherine.

Bref, les adorateurs du nombril ont parlé :

- le chacun pour soi, que les autres se débrouillent ! (ils ont pourtant été élevés dans cette grande solidarité qui nous caractérise);

- ils discréditent l’appareil étatique (l’industrie gouvernementale est pourtant un des moteurs importants de l’économie de la région… Certainement, il y a toujours matière à amélioration mais pourrait-on imaginer un instant, par exemple, que les jeunes de la Métropole crachent sur l’industrie aéronautique ?);

- ils se préoccuperaient davantage de l’environnement, du sort de la planète et des inégalités qui marquent notre société (pourtant, ils sont les premiers à s’installer dans les périphéries confortables et cossues où ils persisteront à polluer l’air par leurs déplacements et à gruger nos terres agricoles les plus fertiles);

- « Les leaders politiques et leurs partis, c'est une grosse machine corrompue » (pauvre Catherine, je suis bien désolé d’apprendre que j’ai pu faire partie d’une grosse machine corrompue, obnubilée par l'argent et le pouvoir, que j’ai été un politicien déconnecté aux promesses électorales qui se seraient effritées, une fois au pouvoir. Modestement, je puis t'affirmer que dans mes 10 ans en politique active, c'est tout le contraire que j'ai pu vivre).

Pauvre génération ! Ce n’est pas en crachant sur celles qui l'ont précédée qu'elle fera progresser la société.


« VOUS ÊTES DONC OÙ ? » LE 4 SEPTEMBRE 2005 - Dans le Courrier de Portneuf, cette fin de semaine, un article en page 2 confirme que Tembec ferme définitivement son usine de Saint-Léonard. La compagnie songerait même à vendre l’usine en pièces, une décision annoncée aux travailleurs à la mi-août. Même l’espoir de sauver une soixantaine d’emplois avec la réouverture d’une usine de fabrication de pâte s’est envolé.

« Vous êtes donc où ? »… Oui, c’est la question qui me vient en tête quand je vois de telles choses arriver dans la circonscription que j’ai représentée pendant 10 ans. Avant les dernières élections, de telles nouvelles auraient donné lieu à des levées de boucliers, des mobilisations immédiates, on aurait réclamé l’intervention du député, du gouvernement et la mobilisation des forces vives du milieu pour trouver une solution, etc.

Depuis que les libéraux sont en place, à part d’inaugurer les développements que j’avais amenés dans la circonscription, il ne se passe plus rien de significatif et les reculs que connaît la région n’amènent nullement les gens à se mobiliser et à réclamer, notamment, l’intervention du député Soucy à l’égard duquel d’ailleurs les gens ne semblent pas se faire d’illusion.

Pourquoi, pensez-vous, que devant le moindre problème, auparavant, l’on descendait dans la rue pour réclamer des correctifs sous le douteux leadership des maires très majoritairement libéraux de la région ?

Extrait d'une caricature de Côté, Le Soleil Pourquoi, depuis que les libéraux sont au pouvoir, les leaders de la région, maires, gens d’affaires, ne disent plus un mot malgré par exemple l’annulation du projet d’agrandissement de l’aluminerie, la fermeture de Tembec, l’arrêt de la machine 3 à Donnacona, … ?

La réponse est évidente, non ? En tous les cas, je vous dis que je ne suis pas fier de ma région, ces temps-ci. Va-t-elle finir par se réveiller et réaliser tout ce qu'elle a perdu en optant pour l'incompétence, l'impuissance et l'immobilisme libéral aux dernières élections ? En deux ans à peine, on est passé de de 10 années de développement et de fierté, à la stagnation, aux reculs et à la déprime, le tout exacerbé par les propos débilitants et réducteurs d'animateurs radiophoniques de la station locale. « Avancez à l'arrière ! », comme on dit dans l'autobus...


CRTC VS CHOI, LE 2 SEPTEMBRE - Guy Benjamin (Le Soleil) rapporte cette phrase contenue dans la décision de la Cour d'appel fédérale : « Je ne crois pas me tromper en affirmant que la liberté d'expression, liberté d'opinion et liberté de parole ne veulent pas dire liberté de diffamation, liberté d'oppression et liberté d'opprobre. » La Cour donne ainsi raison au CRTC de ne pas avoir renouvelé la licence de CHOI-FM. La défaite est qualifiée de totale pour la station de radio numéro un de Québec, puisque les trois juges, dans un jugement unanime, ne retiennent aucun des arguments avancés par Me Guy Bertrand.

Patrice Demers, président de Genex communications, propriétaire de CHOI, a annoncé son intention d’aller en appel au devant du plus haut tribunal du pays, estimant qu'il y a confusion dans le débat.

Plusieurs se réjouiront qu’on reconnaisse enfin comme fondée, à l’évidence, la décision du CRTC. Mais je continue à déplorer que des appétits commerciaux sans bornes aient permis ce genre d’excès sur les ondes et qui entraînent aujourd’hui, presque à coup sûr, la disparition d’un poste au complet. Les émules des animateurs en cause continueront-ils leur travail destructeur sur d’autres ondes ? En tous les cas, ils seront au moins plus prudents. C’est déjà ça !

ENFIN, ON SE RÉVEILLE ! LE 21 MARS 2005 - Trois lettres sont parues en fin de semaine dernière dans l'hebdomadaire régional Le Courrier de Portneuf. Elles traduisent parfaitement l'agacement qui gagne des pans de plus en plus larges de la population à l'égard du député libéral de cette circonscription. Je vous les reproduis tels qu'ils sont parus :

ALCOA S’IMPATIENTE !

[À monsieur Jean-Pierre Gilardeau]

J'ai lu dans le Journal de Québec du 4 février (Alcoa s'impatiente), la prise de position du président d'Alcoa Canada, première fusion, Jean-Pierre Gilardeau, au sujet des projets d'expansion des usines de Baie-Comeau et Deschambault.

Par cette action, vous m'avez prouvé votre volonté et votre persévérance à ne pas abdiquer après la journée des longs couteaux de l'automne 2003 (abandon des projets d'agrandissement).

Ici, on ne gravite pas au même niveau que le vôtre. On ne peut pas avoir tous les détails concernant l'avenir de l'aluminium au Québec. Je suis sûr que votre vision du futur a plus d'assise que la mienne. Moi, je sais un fait certain: Hydro-Québec ne m'enverra jamais un chèque de paye même si Hydro ramasse toute l'électricité de l’aluminium pour la vendre aux États-Unis. C'est plutôt le «bien-être social» qui va m'en donner un, j’en suis sûr. Ça ne doit pas être drôle pour les familles de Baie-Comeau de vivre l'incertitude d'une fermeture dans une région défavorisée comme la Côte Nord. L'année 2010 arrive au galop !

Si Alcoa est encore vraiment intéressée à investir 3 milliards de dollars, dont un à Deschambault, les employés d'Alcoa au Québec, leurs familles, la population des régions concernées pourraient appeler au bureau du premier ministre du Québec, au (418 643-5321), pour lui rappeler les promesses qu'il n'a pas respectées.

Bon sang, comment se fait-il que ce soit si dur de trouver de politiciens qui disent la vérité au lieu de nous « péter de la broue » pour se faire élire et qui nous ignorent une fois au pouvoir.

J’ai à la mémoire le député libéral Jean-Pierre Soucy qui affirmait avant les élections : « Les dirigeants et travailleurs d'Alcoa n'ont pas à craindre l'avènement d'un gouvernement libéral. S'il est élu, le Parti libéral respectera les engagement pris par le Parti Québécois. » (Courrier de Portneuf, 6 avril 2003).

Si vous, M. Soucy, aviez dit le contraire, croyiez-vous vraiment que vous auriez eu la victoire dans le comté ? Après avoir été élu, vous êtes devenu un autre grand patineur politicien. Ce n’est pas Jean « On est prêt » Charest qui vous a élu, mais les gens de Portneuf. On a besoin de quelqu’un qui se bat pour nous, pas qui suit la ligne de parti. Il n’y a aucune honte à quitter un parti après avoir été trahi.

Notre gouvernement se doit d’utiliser notre électricité comme levier économique en région avant de la vendre en-dehors du pays avec notre énergie alors que les emplois et les bons salaires font si cruellement défaut.

Ma confiance envers nos élus est maintenant presque nulle, on a juste à lire le journal, écouter la télévision pour se rendu dérapage. Lors de la commission sur l’énergie à Québec, Jean-Pierre Gilardeau a dit que la vision d’avenir de 50 ans d’Alcoa est maintenant tombée à seulement neuf ans. Pour être compétitif sur le marché international, on doit avoir nos agrandissements, c’est vital.

En tous cas, merci d’avoir le courage de vous battre pour garantir nos emplois. En assant, Jean-Pierre Gilardeau a besoin de tout notre soutien.

Sylvain Duval, Opérateur-Électrolyse, Aluminerie Deschambault

Le Courrier de Portneuf, 20 mars 2005.

FEUILLE DE ROUTE

Monsieur Jean-Pierre Soucy,

Je constate, en lisant votre bilan de l’année 2004, que vous n’avez sûrement pas lu mon opinion parue dans le « Courrier de Portneuf » le 26 décembre. Lors de votre discours à l’Assemblée nationale, le 5 novembre, vous avez tenu des propos que j’ai cru bon de rectifier dans ce texte intitulé « Le gentil menteur ».

Je constate que vous êtes incorrigible et que vous aimez, comme votre chef, M. Charest, vous mettre les pieds dans les plats, car dans votre bilan de 2004, vous vous appropriez à nouveau des projets initiés et même annoncés publiquement par votre prédécesseur, M. Roger Bertrand.

Je tiens à vous rappeler que le gouvernement du Parti québécois avait déjà confirmé l’acceptation du projet de réaménagement et d’agrandissement de l’urgence du CLSC à Saint-Marc-des-Carrières. La réalisation du projet était dès lors assurée.

Par contre, je suis d’accord avec vous quand vous reconnaissez que votre première année en tant que député de Portneuf n’a pas été un succès. Votre piètre performance sur le plan économique, tel que vous le dites, a amené la perte de plusieurs emplois dans le secteur des pâtes et papier.

Je constate aussi que vous avez oublié de parler de la classe agricole qui se débat avec de nombreux problèmes, entre autres, celui de la vache folle. Je crois que ce secteur, très important pour notre région, devrait faire partie de vos préoccupations actuelles.

Souvent, monsieur le député, la critique est facile. Alors, je voudrais vous aider à trouver des solutions à ces problèmes. Alors debout, et revendiquez très fort, au sein de votre gouvernement, justice, équité et fierté pour notre région.

Vous devez parler haut et fort pour que nous allions chercher la part des taxes et impôts que le gouvernement fédéral vient chercher au Québec et dont nous n’obtenons pas ce qui devrait nous revenir en toute équité.

Monsieur le député, vous devez sûrement constater le gaspillage que le gouvernement fédéral fait de notre argent (déséquilibre fiscal, appropriation des surplus de la caisse de l’assurance-emploi, gouffre financier à la gestion des armes à feu et scandale des commandites). Ce même argent pourrait être utilisé au Québec et dans Portneuf pour aider nos agriculteurs, nos scieries (bois d’œuvre), nos papeteries, notre jeunesse, nos services de santé (CLSC et centre d’hébergement à Pont-Rouge) et beaucoup d’autres secteurs d’activité.

En terminant, Monsieur le député, lorsqu’on est fier de ses enfants, on est heureux de les reconnaître et de les fêter. Alors, j’aimerais que vous défendiez la fête nationale de tous les Québécois et que vous vous prononciez publiquement pour que le gouvernement Charest maintienne un budget digne de cette fête. Vous pourriez rappeler à notre premier ministre que celle-ci a bien lieu le 24 juin, à moins que celui-ci préfère la fêter une semaine plus tard, le ler juillet, là où l’argent pour tenter d’acheter la conscience d’une nation en devenir coule à flots « rouges ».

Jacques Naud, Saint-Marc-des-Carrières

Le Courrier de Portneuf, 20 mars 2005.

UN GESTE GROTESQUE

Monsieur Soucy,

Désolé, mais je n’ai jamais de toute ma vie éprouvé autant de dégoût pour un parti politique que celui que j’éprouve à l’heure actuelle pour le parti libéral du Québec.

Je suis père de trois enfants universitaires et votre coupe de 103 millions de dollars dans le programme de prêts et bourses est tout simplement d’une imbécillité consommée.

Se servir de nos taxes pour engraisser les ex-premiers ministres et autres amis du parti pour choisir l’emplacement du futur CHUM, à raison de 70 millions $, est sûrement mieux dépensé ?

J’espère de tout cœur que nos étudiants réussiront à vous faire comrpendre que vous devriez faire marche arrière dans ce dossier trop important pour que vous le traitiez d’une façon si grotesque.

Carol Bélanger, Saint-Marc-des-Carrières

Le Courrier de Portneuf, 20 mars 2005.

Commentaire : Je ne déplore qu'une chose, c'est que ce genre de politiciens contribuent à entacher la réputation de toute la classe politique...

ENFIN ! LE 16 JANVIER 2005 - Stéphanie Martin (Le Soleil) rapporte que le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, est venu constater de visu, hier, la situation que vivent les citoyens de Saint-Raymond de Portneuf, pris dans des problèmes d’inondation. Après une visite des lieux, il a tenu à rassurer la population lors d'un point de presse retransmis par la télévision communautaire. Il a promis aux citoyens touchés que l'indemnisation ne se ferait pas attendre.

Il était temps ! Il y a déjà plusieurs semaines que la situation perdure à Saint-Raymond… sans que le gouvernement semble s’y intéresser vraiment. Quant à Jacques Chagnon, espérons qu'il sera plus efficace dans ce dossier qu'il ne l'a été jusqu'à ce jour dans le cas de Kanesatake, véritable coup d'état dont on soulignait le premier anniversaire il y a quelques jours.

SEPT-ÎLES EN RÉJOUISSANCES, LE 13 JANVIER 2005 - Steeve Paradis, en collaboration spéciale pour Le Soleil, décrit que c'était jour de réjouissances, hier, à l'aluminerie Alouette, de Sept-Îles, qui procèdait au démarrage de ses nouvelles cuves et entamait la phase deux de son projet. D'ici 2006 et après un investissement de 1,4 milliard $, l'usine deviendra ainsi la plus grande aluminerie des Amériques.

Pour l'événement, Alouette a ouvert ses portes à la presse afin de faire visiter ses nouvelles installations, gigantesques. Le démarrage de la première des 330 nouvelles cuves de l'usine a eu lieu hier. Les autres seront amorcées au rythme de une à deux par jour jusqu'en septembre afin de faire grimper la capacité de production annuelle de l'usine de 245 000 à 550 000 tonnes d'aluminium, soit 20 % de la production québécoise.

« C'est un grand jour pour Alouette, a lancé le président et chef de la direction, Joe Lombard. Jusqu'ici, la phase deux progresse selon les prévisions. On se doit tous d'être satisfaits, et les actionnaires le sont aussi, mais ce n'est que le départ d'un marathon. »

Oui, un grand jour pour Alcan, Sept-Iles, la Côte-Nord. Pendant ce temps, chez Alcoa-Deschambault, on est loin de pavoiser. Deschambault et la région de Portneuf dorment toujours au gaz, comme on dit. Pendant qu’on développe, qu’on s’active, qu’on fête les succès là-bas, on continue ici à s’encroûter vers le plus bas dénominateur commun.

Merci à Jean Charest pour le revers qu’il a fait connaître à la région de Portneuf. Merci à Jean-Pierre Soucy pour n’avoir pas su défendre notre région dans ce dossier comme dans bien d’autres... et vogue la galère ! Le Québec a perdu sa réputation dans le milieu des affaires pour n’avoir pas tenu sa parole. Il va se passer bien du temps avant qu’une telle opportunité économique ainsi perdue se représente…

À propos, je n’ai jamais obtenu de réponse à quelques simples questions : pourquoi, pour Jean Charest et consorts, ce qui était bon pour Alcan, Sept-Iles et la Côte-Nord, ne l’était plus pour Alcoa, Deschambault, la région de Portneuf et celle de la Capitale-Nationale ? Pourquoi ont-ils eu le culot d’annuler le projet d’agrandissement de l’aluminerie d’Alcoa à Deschambault, celui-là même qu’ils réclamaient pourtant lorsqu’ils étaient dans l’opposition ? Serait-ce par simple opportunisme politique qu’ils ont littéralement « flushé » le projet et privé notre communauté de tous les avantages d'un tel investissement… et discrédité de ce fait même la parole et la signature du Québec tout entier ?


LA TORTUE, LE 13 JANVIER 2005 - Claude Vaillancourt (Le Soleil) rapporte que c'est pratiquement à pas de tortue que se déroulent les travaux pour dégager la rivière Sainte-Anne de l'important frasil qui gêne l'écoulement des eaux dans la localité de Saint-Raymond de Portneuf. « Ça avance lentement mais sûrement », ne pouvait qu'admettre un responsable des communications de la Ville, Denis Gingras, alors qu'une première pelle mécanique s'affairait à casser la glace et à retirer cette espèce de magma qui fait peur aux citoyens de la localité, alors qu'un redoux, accompagné de quelques millimètres de pluie, est prévu pour aujourd'hui. Cet adoucissement de la température, contre lequel autant les dirigeants municipaux que les citoyens ne peuvent rien faire, risque d'inonder davantage certaines parties de la municipalité.

Mais les élus locaux, tant le maire Gérald Saint-Pierre que le député Jean-Pierre Soucy, ne veulent pas céder à la panique. « Au moins, insiste M. Soucy, la population est prévenue des risques d'une nouvelle inondation. Les résidants des zones inondables ont eu le temps de déplacer les meubles du sous-sol. »

Enfin le député sans soucis vient de se manifester… à pas de tortue, mais pour dire quoi au juste ? Misère !

ENCORE ??? LE 8 JANVIER 2005 – La Presse Canadienne rapporte que pour la deuxième fois en une semaine, plusieurs sous-sols de résidences de Saint-Raymond-de-Portneuf ont été inondés hier soir, en raison d'une crue soudaine de la rivière Sainte-Anne. Ce matin, le niveau de la rivière a baissé mais le cours d'eau demeure menaçant. Comme le week-end dernier, quatre rues ont du être fermées à la circulation automobile. Plusieurs citoyens blâment les autorités municipales de ne rien faire pour régler la situation. Mais au conseil de ville, on affirme travailler sur des solutions à long terme pour éliminer les risques d'inondations.

Où est Soucy ??? Lui, si prompt à sortir et marcher l'été dernier pour accompagner ceux qui lui demandaient d'intervenir pour CHOI-FM, suite à la décision du CRTC de retirer la licence d'exploitation de cette station. Où est-il maintenant face aux problèmes que vivent aujourd'hui les portneuviens et portneuviennes ? Inondations à St-Raymond, menace de fermeture de la papeterie du coin, désintérêt d'Alcoa à l'égard de son usine de Deschambault (des rumeurs de vente de l'usine circulent actuellement), menace de fermeture du quai en eaux profondes de Portneuf, fermeture de l'entreprise René Tessier Ltée, grossiste en alimentation, à Saint-Casimir (perte d'une vingtaine d'emplois), difficultés de nos producteurs agricoles qui sonnaient l'alarme l'automne dernier... J'arrête, la liste est trop longue.

RÉTROSPECTIVE 2004, LE 2 JANVIER 2005 – Le Courrier de Portneuf, dans son édition de ce jour, présente un première rétrospective de l’année 2004. Que s’est-il passé de significatif dans notre région ? Bien sûr, la remarquable performance de Chatale Petitclerc, 5 fois médaillée d’or aux Jeux para-olympiques d’Athènes, l’élection d’un député du Bloc québécois dans Portneuf, M. Guy Côté, et certaines inaugurations importantes pour l’avenir de la région (l’auberge de Duchesnay et le centre de la petite enfance à Neuville : des projets déjà « attachés » ou réglés sous le gouvernement précédent et que le député Soucy continue de présenter comme ses réalisations – voir conclusion de la lettre de Jacques Naud, dans l’édition précédente du même hebdomadaire).

Mais on semble se distinguer surtout par la négative : petit profit pour les Jeux du Québec (quel fait marquant !), pas de méga fusion dans Portneuf (ce qui n’a jamais été sérieusement envisagé), les débordements de la rivière Sainte-Anne à Saint-Raymond (sur lesquel on ne semble pas avoir grand contrôle), projet Internet rejeté, Fondation d’aide au sport amateur de Portneuf qui cesse ses activités, pêche au saumon suspendue sur la rivière Jacques-Cartier, le Caron et Guay qui déménage à Trois-Rivières, projet de Mairie et de CLSC rejeté à Pont-Rouge, … et on aurait pu y ajouter le rejet de l’agrandissement de l’aluminerie Alcoa-Deschambault ou, si ce revers fait trop mal pour qu’on ose même s’en souvenir, notons l'incrustation de ces émissions poubelles à la radio locale qu’on persiste à écouter malgré qu'on s’y fasse traiter de « Donnaconars » ou de légumes à deux pattes. Pire, on rappelle dans l'hebdomadaire que la plupart des employés de la station ont déménagé au printemps dans les studios de la station CHOI-FM à Québec. Il n'y a plus que deux animateurs et un chroniqueur au studio du centre-ville de Donnacona.

Quel progrès ! Continuons "d’avancer à l’arrière" en 2005 sous le leadership discutable des silencieux néo-libéro-fédéro-conservateurs qui nous représentent actuellement auprès de Jean Charest. « Nous sommes prêts !», prétendaient-ils ! ... Portneuviens, Portneuviennes, où est passée votre fierté ? Quand mettrez-vous à la porte ceux qui vous négligent ou vous dénigrent ?

RECULS OU SUR-PLACE, LE 2 NOVEMBRE 2004 - Isabelle Mathieu (Le Soleil) souligne un nouveau désaccord entre le maire de Québec et le ministre responsable de la Capitale nationale : alors que Jean-Paul L'Allier s'inquiète de la baisse du nombre d'emplois dans la région, Sam Hamad voit la vie en rose [… comme d’habitude].

Dans une récente correspondance, le maire a voulu souligner au ministre Hamad que pour la première fois en cinq ans, selon les chiffres d'Emploi-Québec, la région a connu une baisse d'emplois significative au mois d'août. La région a en effet subi une perte de 6700 emplois (- 1,9 %), une baisse uniquement attribuable à l'emploi à temps plein.

Que les libéraux, sous le leadership discutable de Sam Hamad, se soient contentés de faire du pouce sur la conjoncture favorable héritée de leurs prédécesseurs, c’est une chose; mais qu’ils refusent de voir l’évidence, i.e. la baisse de l’emploi à temps plein dans la région, c’est carrément révoltant.

Exemple de l’habileté des députés libéraux à « surfer » sur la vague des autres, cet article dans l’hebdomadaire Le Courrier de Portneuf, en fin de semaine dernière, faisant état de la réalisation d’ « une vraie urgence à Saint-Marc ». On y annonce que l’ouest de la région pourra enfin avoir une vraie urgence en 2005. Un montant de 423 000 $ aurait été alloué pour réaménager l’urgence et un budget récurrent de 485 000 $, pour assurer les services. « C’est le plus beau message que j’ai eu à livrer depuis un an et demi », aurait déclaré celui qui nous tient lieu de député dans Portneuf, Jean-Pierre Soucy.

Problème : tout comme les autres projets qu'il a inaugurés depuis 18 mois, ce dossier était pratiquement réglé à l’arrivée de M. Soucy comme député, en avril 2003. Il ne restait qu’à terminer les négociations entre le Centre de santé et la Régie régionale autour du budget récurrent qu’on évaluait déjà à ce moment à plus de 400 000 $… Donc, même après un an et demi, rien de vraiment neuf sous le soleil depuis l’élection des libéraux, sauf des reculs ou du sur-place.


TOUJOURS RIEN À SIGNALER ! LE 6 SEPTEMBRE 2004 - Toujours rien de significatif qui n'ait déjà été annoncé dans la région de Portneuf, région qui continue de végéter plus ou moins depuis l'arrivée des libéraux au pouvoir, il y a maintenant près d'un an et demi. Dans le Courrier de Portneuf on annonce bien un investissement de plusieurs millions pour l'assainissement des eaux à St-Alban, mais il s'agit d'un projet qui avait été déjà annoncé, il y a déjà longtemps pour l'essentiel, sous le précédent gouvernement.

Disons en effet que ça ne bouille pas beaucoup depuis quelques temps. Je me creuse les méninges pour trouver quelque chose à commenter...

Lu dans Le Soleil du 18 juillet 2004 : Garnie d'aluminium... transformé ailleurs ? QUEL DÉSASTRE ! LE 12 JUILLET 2004 - Paul-Arthur Huot, p.-d.g. des Manufacturiers et exportateurs du Québec rappele à juste titre dans Le Devoir que si certains se réjouissent du fait que Québec ait refusé de céder à ce qu'ils appellent le « chantage des multinationales », d'autres sont consternés par l'échec de la négociation entre Alcoa et Québec. Pour M. Huot lorsqu'un projet industriel de cette importance ne voit pas le jour, tout le monde y perd car l'industrie manufacturière constitue le véritable poumon économique en région.

« Songeons à tous ceux qui emploient des milliers de gens, incluant les entrepreneurs en construction, les firmes de génie, les ateliers d'usinage et de réparation, les compagnies de transport, voire les installations portuaires. Songeons aussi aux villes concernées et aux gouvernements provincial et fédéral qui verront leurs revenus d'impôts et de taxes diminuer considérablement. À Deschambault, 80 % des revenus de la ville viennent de l'aluminerie locale. À Baie-Comeau, l'usine d'Alcoa injecte à elle seule chaque année 450 millions de dollars dans l'économie du Québec et en taxes et impôts. En tenant compte de ces revenus récurrents, l'aide gouvernementale prend une toute nouvelle dimension », écrit Paul-Arthur Huot.

Voici quelqu’un qui y voit un peu plus clair dans cette désolante saga, héritage libéral, qui a mené récemment à l’avortement de deux projets majeurs pour nos régions et l’économie du Québec. L’intervention du p.-d.g. des Manufacturiers et exportateurs du Québec est d’autant plus à point au moment même où Le Soleil faisait état samedi dernier d’une perte de 15 000 emplois en juin et d’une hausse du chômage au Québec, les deux tiers de ces pertes d’emplois étant attribuables aux mises à pied ou aux fermetures d’entreprises des derniers mois dans le secteur de la fabrication et dont l’effet se fait sentir maintenant, une véritable débâcle dans le secteur de la fabrication.

Dans Le Courrier de Portneuf, édition du 11 juillet 2004, le directeur général de l’usine d’Alcoa-Deschambault confirme que l’agrandissement prévu n’est plus dans les projets de la multinationale pour l’instant et qu’on ne peut se prononcer quant à une période propice à de futurs investissements d’importance de sa part au Québec. De plus, parmi les conséquences de l’incertitude de la dernière année, celui-ci mentionne que Deschambault a échappé au profit de la Norvège le projet de construction d’une usine d’anodes de plus de 100 millions de dollars pour fournir les alumineries d’Alcoa. Pendant ce temps, le député libéral de Portneuf à l’Assemblée nationale se contente d’exprimer le vague espoir qu’Alcoa ne laissera pas tomber une usine profitable et performante jusqu'en 2015. À l’en croire, on aurait jusqu'en 2013 pour s'entendre. Quant au gouvernement, il continue d’afficher surprise et déception, estimant avoir offert à Alcoa des conditions comparables à celles de ses compétiteurs au Québec.

On peut se demander sérieusement pourquoi avoir remis en question l’entente du précédent gouvernement avec Alcoa (équivalente à celle conclue avec Alcan pour Sept-Iles) si aujourd’hui le gouvernement offre à Alcoa, quoique trop tard, des conditions comparables à celles de ses compétiteurs au Québec ? On tourne en rond… La dénonciation par Jean Charest de l’entente conclue précédemment ne serait-elle en fin de compte que manœuvre électorale ? Un opportunisme qui nous fait perdre aujourd’hui des milliers d’emplois ! N’oublions pas qu’un emploi direct dans ce domaine, génère entre 4 et 7 emplois indirects. Ce sont de 6 000 à 8 000 emplois indirects dont il est question en fin de compte.

Considérant l’assurance d’un agrandissement à court terme que procurait l’entente du gouvernement précédent avec Alcoa pour Deschambault, que faire du vague espoir que le député libéral de Portneuf nous présente comme prix de consolation ? Quand défendra-t-il enfin la région de Portneuf avant son gouvernement ? Quand le préfet de Portneuf et maire de Deschambault, défendra-t-il sa région et sa municipalité, plutôt que la « famille » libérale ? La communauté économique régionale, majoritairement libérale, se lèvera-t-elle enfin ? S’il n’est pas trop tard.

Enfin, ce qu’on doit réaliser dans toute cette affaire, c’est que la vallée du Saint-Laurent dans son ensemble, qui avait été ciblée et priorisée par Alcoa pour ses développements futurs dans le nord-est américain, voire l’Amérique du Nord, a disparu de ses écrans radars. Le créneau qu’Alcoa s’était donné pour le Québec est maintenant derrière. Les investissements se feront ailleurs. Nous pourrons désormais, en toute quiétude, exporter notre électricité et les emplois qui l’accompagnent. Il ne nous restera qu’à racheter à fort prix, les produits que d’autres auront transformés à notre place. Quel désastre !...


AH OUI ? LE 4 JUILLET 2004 - Dans l'édition de la fin de semaine du Courrier de Portneuf, le député libéral de Portneuf à Québec se manifeste enfin. « Le Québec va mieux », selon lui, depuis que son gouvernement a été élu. À l'entendre, le bilan économique du Québec serait positif, le taux de chômage est au plus bas et les investissements privés connaissent un sommet, et Portneuf profitera des actions de son gouvernement.

Ah oui ? S'il est vrai qu'il s'est créé 62 300 nouveau emplois au Québec en un an, c'est principalement dans les régions de Montréal, de la Montérégie et des Laurentides. Mais comme le rapportait Le Soleil, il y a deux jours, notre grande région a perdu des emplois. On dénombre près de 4000 emplois de moins dans la Capitale Nationale, un recul de 332 500 en juin 2003 à 328 700 en mai dernier. C'est vrai que le taux de chômage y a diminué de 6,7% à 6,1%, mais c'est parce que plusieurs personnes, découragées de se trouver un emploi, se sont tout simplement retirées du marché du travail.

Ces résultats illustrent l'évidence : une équipe d'anémiques députés libéraux qui ne savent pas nous défendre. À titre d'exemple, le recul enregistré dans le projet d'agrandissement de l'aluminerie d'Alcoa/Deschambault. Le sous-silencieux député libéral de Portneuf en est réduit à espérer, plus ou moins vaguement, qu'Alcoa ne laissera pas tomber une usine profitable... Quel nerf !


LIBÉRÉS DES LIBÉRAUX (FÉDÉRAUX) ! LE 29 JUIN 2004 - Victoire remarquable hier du Bloc québécois qui a balayé le Québec. Mais surtout défaite retentissante pour le Parti libéral, que les Québécois ont rejeté massivement.

L'appui massif donné au Bloc s'explique bien sûr par le scandale des commandites, mais aussi, dans Portneuf, par l'inaction chronique de son député depuis près de 4 ans. Une grande victoire pour le Bloc attribuable aussi au mépris systématique affiché par les libéraux à l’égard du Québec : leur non respect des règles démocratiques manifesté lors de la campagne référendaire de 1995, le scandale du programme de contrôle des armes à feu, etc.

Victoire particulièrement rafraîchissante également du Bloc québécois dans Portneuf. Bravo à Guy Côté ! La région s’est débarrassée d’un des deux incapables libéraux qui la représentait. Il en reste un autre à virer, ce qu’elle fera j'espère à la prochaine occasion considérant également la faiblesse de son représentant actuel à Québec. À preuve, l’avez-vous vu intervenir pour défendre les intérêts de la région de Portneuf dans le dossier de l’agrandissement de l’aluminerie d’Alcoa à Deschambault ? Zéro, je retiens zéro, comme on disait à la petite école…


RIEN À SIGNALER, LE 13 JUIN 2004 - Malheureusement, je ne peux relever quoique ce soit de significatif dans l'édition de la fin de semaine de l'hebdomadaire Le Courrier de Portneuf, si ce n'est cet article en page 6 qui fait état que les négociations avec Alcoa se poursuivent.

Le contenu de l'article endort plutôt qu'il ne stimule l'intérêt : une délégation de Portneuf aurait rencontré Jean Charest, elle dit en sortir plus que satisfaite (... autrement dit, il les a endormis assez solidement), on a sensibilisé le PM sur l'importance du projet d'agrandissement pour la région (... rien qu'il ne sache déjà), le projet de Baie-Comeau reste prioritaire sur celui de Deschambault (... on sait bien !), on aurait convenu que l'énergie n'est pas actuellement disponible pour l'agrandissement prévu en 2008 (... ce qui est loin d'être démontré), le préfet Bouillé précise enfin qu'il n'est pas question d'imiter les gens de Baie-Comeau dans leurs moyens de pression (... l'intérêt de son Parti passerait-il encore une fois avant celui de la région qu'il représente ?).

Ça me rappelle la chanson : « Elle est toujours derrière, ...derrière, ...derrière ! »

ÇA BRASSE EN... LE 6 JUIN 2004 - Dans Le Courrier de Portneuf, en fin de semaine, page 45, un titre qui fait sourire (sinon carrément rire) : « Saint-Marc inflige une première défaite à Sainte-Anne ».

Ça brasse en "ciarge" en haut !

ACTUALITÉS RÉGIONALES COMMENTÉES, LE 31 MAI 2004 - Pas grand chose dans le Courrier de Portneuf en fin de semaine dernière. À peine un petit article d’Alain Turgeon sur le lancement de la campagne de Claude Duplain, député libéral de Portneuf aux Communes : bilan et intégrité, y lit-on. On y apprend que quelque 60 millions de dollars auraient été injectés par le fédéral durant le mandat de M. Duplain, dont 19 millions pour l’aqueduc à Shannon, annoncé tout récemment.

Aucun autre détail n’étant disponible, il est difficile de juger de la pertinence de ce qui aurait été consenti. Une chose est certaine, comparativement aux quelques 140 millions de dollars d’argent nouveau injectés dans développement économique et social de Portneuf au « provincial » au cours de mon dernier mandat, un territoire beaucoup plus restreint géographiquement, le bilan de Claude Duplain c’est de la petite bière comme on dit. Quant à l’intégrité, à titre de membre de l’équipe Chrétien-Martin-Gagliano et consorts, il repassera…

Autre nouvelle cette fin de semaine, Claude Duplain (toujours le même) et Jean-Pierre Soucy (député libéral de Portneuf [lire : Pont-Rouge] à l’Assemblée nationale), inaugurent le début officiel des travaux d’installation du système de traitement de l’eau à Cap-Santé.

Rien de neuf, puisque ce projet avait déjà été confirmé par votre humble serviteur, le 10 mars 2003 : aménagement d’une usine de traitement de l’eau potable, amélioration de son réservoir et expérimentation de nouvelles technologies afin d’éliminer des problèmes de mauvais goût et d’odeurs désagréables, de corrosion et de turbidité en réseau causés par les produits dérivés du traitement usuel des sulfures. Le maire de Cap-Santé, monsieur Jean-Yves Nobert, s’était d’ailleurs réjoui alors des effets positifs de ces travaux permettant d’améliorer à la fois les infrastructures municipales, la qualité de l’eau potable destinée aux résidants et la qualité de vie des citoyennes et des citoyens.

Je remarque incidemment qu’on continue toujours, 14 mois après l’élection du nouveau député libéral à l’Assemblée nationale, à inaugurer ce que son prédécesseur avait déjà mis sur les rails. Je cherche encore les nouvelles initiatives. Pire, le nouveau député prend des libertés douteuses avec la réalité, il déforme les faits. À preuve ces extraits commentés de son intervention en Chambre, le 1er avril dernier, suite au Discours sur le budget 2004-2005 d’Yves Séguin.


Extrait 1 : « On attend, d'ici quelques jours, une lettre du ministre qui va accréditer notre service d'urgence à Saint-Marc-des-Carrières. À titre d'anecdote, je vous rappellerai que l'ancien gouvernement avait proposé qu'on agrandisse l'urgence, puis il était prêt déjà à dépenser des sous au niveau de la bâtisse mais n'avait pas prévu dans ses budgets l'argent nécessaire pour les ressources humaines qui doivent travailler auprès des gens qui se présentent à l'urgence. Alors, vous comprendrez qu'on a remis les choses... on a remis le pendule à l'heure, les priorités à la bonne place, et maintenant les gens de l'urgence de Saint-Marc-des-Carrières vont compter sur un budget récurrent supplémentaire qui va leur permettre d'offrir les services d'urgence tels que requis par notre population. »

Commentaire 1 : En réalité, le projet d’agrandissement avait été effectivement réglé et nous en étions à la négociation sur le budget de fonctionnement. 400 000 $ avaient été prévus et proposés au Centre de santé, manifestement complice du candidat libéral durant la dernière campagne, qui jugeait cependant la somme insuffisante. Dire que l’on n’avait pas prévu les budgets est donc, sinon un mensonge, un « arrangement » indécent avec les faits ou la vérité.

Extrait 2 : « Un autre élément aussi que je tiens à souligner au niveau de la santé, c'est que, dans quelques semaines, le ministre va annoncer... va accréditer un certain nombre de groupes de médecine familiale, ce qu'on appelle dans le jargon, là, des GMF, et il y a un de ces groupes-là qui sera accrédité aussi sur le territoire de Portneuf, à Saint-Marc-des-Carrières. Alors, évidemment on comprendra que, pour les familles de Portneuf, c'est une excellente nouvelle. »

Commentaire 2 : La réalité c’est qu’il y a déjà plus d’un an, nous nous dirigions pour Portneuf vers l’implantation des groupes de médecine de famille à Saint-Marc-des-Carrières et Donnacona, et la réalisation du Plan Directeur Immobilier du Centre de Santé de Portneuf prévoyant entre autres, le projet de l’urgence au Centre hospitalier de Saint-Marc-des-Carrières, la construction d’un centre d’hébergement et de soins de longue durée à Pont-Rouge et l’amélioration du milieu de vie du Centre hospitalier Portneuf. Alors, comme vous le voyez, rien de nouveau avec le gouvernement Charest dans Portneuf, on observe même des reculs…

Extrait 3 : « Un nouveau programme qu'on va mettre de l'avant cette année, M. le Président, c'est le programme École en forme et en santé. Alors, on veut favoriser par cela évidemment la pratique régulière de l'activité physique. Vous comprendrez que quand on est un... Dans ma première vie, j'étais éducateur physique, alors j'ai une petite sensibilité pour cet aspect-là et aussi pour la bonne alimentation. Une bonne alimentation... je vous rappellerai, M. le Président, que mars était le mois de l'alimentation, et c'était aussi un mois où la Fondation des maladies du coeur a beaucoup travaillé sur le terrain. J'ai d'ailleurs eu la chance d'être président d'une activité pour eux et où on a sensibilisé les gens à une meilleure alimentation. Et, lors de cet événement-là, M. le Président, j'avais expliqué aux invités qui étaient avec nous, près de 200 personnes, comment il y avait dans Portneuf tous les ingrédients qui étaient nécessaires à une bonne et une saine alimentation. »

Commentaire 3 : Ça c'est le discours, voici les faits... Puis-je rappeler que le programme École en forme et en santé est une initiative du précédent gouvernement ? Pour le reste, s’agissant de prévention, le premier geste du ministre de la Santé [lire : Réparation] lorsqu’il est arrivé en poste, il y a un an, a été de rapatrier les 70 millions de dollars que nous avions dirigé en programme de prévention vers les régions de Québec pour les investir plutôt du côté curatif, vers les vieilles solutions, si bien qu’un an après on a encore rien de réglé : les urgences sont toujours engorgées et on a toujours les mêmes problèmes du côté des listes d’attente.

Extrait 4 : « Je parlerai maintenant de la baisse d'impôts, rapidement: 550 millions en soutien aux enfants; 240 de Prime au travail. »

Commentaire 4 : La réalité ? Jean Charest est venu chercher deux fois plus d’argent qu’il en a retourné aux familles depuis un an. Avec le dernier budget Séguin, le gouvernement Charest fait des relations publiques sur le dos des familles en choisissant la visibilité de 4 chèques par année, tout en se cachant derrière Hydro-Québec, les responsables de services de garde et les sociétés de transport en commun pour les hausses de tarifs. Au total, tout ce que les familles ont obtenu depuis un an, ce sont en effet des hausses de tarifs et un réaménagement des sommes qui leur sont versées, ce qui les laisse avec une perte nette de plus de 500$ chacune.

La nouvelle mesure de soutien aux familles n’est qu’un recyclage des crédits d’impôt, des allocations familiales et d’une réduction d’impôt dont les familles bénéficiaient déjà. Le ministre Béchard avoue lui-même que cette opération en est une de visibilité. Son objectif n'est pas de donner plus d'argent aux parents mais bien de leur donner un chèque qu'ils seront en mesure de voir et palper. De la vieille politique pour un jeune ministre! Le comble, c’est qu’il en coûte plus de 15 M$ juste pour produire ces chèques. Relents de duplessisme ?

Pas surprenant que 70% des Québécois se dise insatisfaits du travail du Parti libéral envers les familles depuis son arrivée au pouvoir. Pour l'année de la famille, on repassera !


Extrait 5 : « Au niveau du ministère des Transports, M. le Président, les crédits sont majorés de 1,4 milliard à 1,5 milliard. C'est des sous, ça! Évidemment, on va s'occuper d'éponger certains trous, là, relatifs au métro de Laval, mais il n'en demeure pas moins qu'on va réaliser quand même des projets importants. Un dans Portneuf qui est important, c'est la route de Saint-Casimir. Je vous rappellerai que sous le précédent gouvernement il avait pris la décision de bâtir un échangeur sur l'autoroute 40, à la hauteur de Grondines, mais finalement l'échangeur n'aboutissait pas d'un côté, il y avait comme un cul-de-sac. Alors là on va s'organiser pour débloquer la route pour qu'elle rejoigne Saint-Casimir. »

Commentaire 5 : Encore du discours... La réalité, c'est que nous avions convenu avec Deschambault-Grondines de financer 50% des coût de réaménagement de la route menant à Saint-Casimir et avions fait la même offre à Saint-Casimir pour les 2 kilomètres de la route sur leur territoire. Encore là, le sous-silencieux député libéral de Portneuf à l’Assemblée nationale travestit la réalité et bien sûr, il se garde bien de mentionner que le projet de sortie d’autoroute en question avait été mis sur les tablettes par le gouvernement libéral, au début des années ’90…

C'est en effet sous un gouvernement libéral qu'une sortie d'autoroute avait été alors promise à Grondines, même annoncée (on aurait procédé à la traditionnelle première pelletée de terre). Au dernier moment, le tout avait été annulé. J'avais demandé au ministre délégué aux Transports, le 25 octobre 2001, quand il serait possible de réparer cette injustice flagrante. En réponse, le ministre Baril avait réitéré sa " ...ferme volonté de corriger effectivement l'injustice que le Parti libéral, lorsqu'il était au pouvoir, a causée en privant les citoyens et citoyennes de Grondines [d']une sortie directe sur l'autoroute 40. ".

Réparation a donc été faite depuis et Grondines, grâce au gouvernement du Parti Québécois et à son député du temps, bénéficie maintenant de cette infrastructure et Saint-Casimir pourra conséquemment être reliée bientôt si le député actuel et son gouvernement s'enlèvent les doits du nez...


Extrait 6 : « … » (silence)

Commentaire 6 : Rien n’apparaît dans son discours en ce qui regarde le projet d’agrandissement d’Alcoa à Deschambault…

PENDANT QU'À BAIE-COMEAU..., LE 21 MAI 2004 – Steeve Paradis (en collaboration spéciale pour Le Soleil) rapporte que la direction d’Alcoa pourrait donner une réponse à la contre offre du gouvernement Charest au sujet du projet de modernisation de son aluminerie de Baie-Comeau, d’ici la fin du mois.

La direction de l’usine baie-comoises a reçu une pétition de 20 000 signatures, un résultat « spectaculaire », selon le porte-parole d’Alcoa, Pierre Després, qui a dit reconnaître l’iimportance de la mobilisation régionale. Le directeur général de l’usine Gilbert Savard, a reçu la pétition des mains de Denis Bérubé (président du syndicat des 1500 employés de production) et d’Ivo Di Piazza (maire de Baie-Comeau), les deux figures de proue de la coalition régionale qui entend d’ailleurs déposer officiellement la pétition la semaine prochaine au siège social d’Alcoa, à Montréal.

La coalition, dotée d’un budget de 100 000 $, a les moyens de ses ambitions et n’attendra pas une réponse de la compagnie les bras croisés, selon l’article, qui précise que MM. Di Piazza et Bérubé ont assuré qu’elle préparait d’autres actions.

... alors que dans la région de Portneuf, où un projet d'agrandissement de l'aluminerie Alcoa/Deschambault a été mis sur la tablette par le gouvernement Charest, c'est toujours le silence. Encore cette fin de semaine dans le journal de la région, Le Courrier de Portneuf, aucune nouvelle, le député libéral de Pont-Rouge à l'Assemblée nationale y reste muet, se contentant comme d'habitude de sa carte d'affaires comme seul message... Qui nous défendra un jour dans cette région habituée pourtant à beaucoup plus d'actions au cours des dernières années ??? Il me revient encore ce matin cet air bien connu de la chanson de Gilles Vignault : « Pendant que les bateaux... » mais avec plutôt, comme paroles :

« Pendant qu'à Baie-Comeau
Et sur toute la Côte-Nord
Les gens se mobilisent
Pour défendre leur usine
Pendant qu'on brasse Québec
Pour que Charest comprenne

Portneuf sommeille
Portneuf sommeille...
ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ ! »

Pendant qu'à Baie-Comeau
Et sur toute la Côte-Nord
Les leaders sont devant
À brasser ces manants
Refusant qu'on leur mange
La laine sur le dos

Portneuf sommeille
Portneuf sommeille...
ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ ! »


DONNER L'ILLUSION DE BOUGER, LE 17 MAI 2004 - Alain Turgeon (Le Courrier de Portneuf) rapportait dans l'édition d'hier qu'une autre étude sera faite pour connaître l'état de dégradation du quai de Portneuf et lui trouver une vocation une fois pour toutes. Le fédéral, qui veut céder le quai, accorde 24 000 $ pour actualiser des études réalisées en 2001. « C'est une petite annonce, mais elle est symbolique », a dit le député libéral fédéral, Claude Duplain.

Voici l'un des quelques rares dossier que le député Duplain aurait dû normalement contribuer à régler pendant son mandat. Mais rien n'a été fait, au contraire, il fait partie de cette équipe de députés libéraux à Ottawa qui se sont opposés au cours des dernières années à ce que le Québec récupère cet actif dans son réseau de ports stratégiques. Il a contribué directement à "geler" ce dossier et l'on se retrouve aujourd'hui avec, pour toute initiative, un montant dérisoire pour une autre étude qui ne fera que lui permettre de gagner du temps et faire croire qu'il a fait quelque chose à ce sujet durant son mandat.

Quant à la vocation du quai ou son état de dégradation, ce sont des questions déjà bien connues et documentées. Nous attendons de l'action depuis longtemps dans ce domaine, tout comme pour la question des interurbains dans la région de Portneuf. Au lieu de perdre son temps de député fédéral à forcer la porte de nos écoles, il aurait dû s'occuper de régler ces quelques dossiers qui sont, eux, de sa "juridiction". Bilan depuis 4 ans ? Zéro, je retiens zéro, comme on dit !

En passant, d'après le contenu de l'article, on constate que pour député libéral à l'Assemblée nationale et le maire de Portneuf, la question de la vocation du quai et de la nécessité de conserver l'ensemble de l'infrastructure est claire, pas question d'en faire uniquement une infrastructure touristique et de couper, en conséquence, le bout du quai, nous privant ainsi d'un accès en eaux profondes. Je sens qu'au fond, pour le fédéral, on cherche probablement à investir le moins d'argent possible dans cette infrastructure portuaire, même au prix d'en sacrifier la vocation commerciale et industrielle... mais qu'on n'ose pas le dire.


ALCOA/BAIE-COMEAU : MOBILISATION ! LE 14 MAI 2004 - Steeve Paradis, en collaboration spéciale pour Le Soleil, rapporte que la coalition régionale pour la modernisation de l'aluminerie Alcoa de Baie-Comeau passe en deuxième vitesse et cherche à étendre la mobilisation à l'échelle provinciale. La première étape de la campagne a obtenu les résultats escomptés. Le débat se transporte maintenant devant l'Assemblée nationale, alors qu'une cinquantaine de membres de la coalition rencontreront le premier ministre Jean Charest. Ils déposeront également en chambre la pétition réclamant la réalisation de ce projet de 1,1 milliard $.

Cette pétition, amorcée il y a une semaine dans la MRC Manicouagan, a déjà récolté plus de 6000 signatures. « Par ce geste, nous souhaitons démontrer au gouvernement et à la compagnie que les gens de notre région ont décidé de s'approprier leur développement économique et, en ce sens, ils feront en sorte d'obtenir un dénouement heureux pour ce projet vital à notre économie », a lancé le maire de Baie-Comeau et porte-parole de la coalition, Ivo Di Piazza.

Pendant ce temps dans la région de Portneuf, sous le "leadership" de nos sous-silencieux, député, préfet et maire, on dort toujours... ZZZZZ... malgré l'abandon manifeste du gouvernement Charest dans le projet d'agrandissement de l'aluminerie Alcoa-Deschambault. Savait-on en avril 2003, qu'en votant libéral, on votait pour les recul et le silence ???

LA RÉGION DE PORTNEUF DÉCLASSÉE, LE 7 MAI 2004 - Steeve Paradis, toujours en collaboration spéciale pour Le Soleil, écrit aujourd'hui que la compagnie Alcoa cherche maintenant d'abord à régler le dossier de la modernisation de son aluminerie de Baie-Comeau avant celui de l'agrandissement de son usine de Deschambault. « Quant à la région de la Manicouagan, elle est au bout de son rouleau de papier d'aluminium. Trouvant que l'attente avait assez duré, la coalition régionale pour la modernisation de l'aluminerie a lancé hier une campagne de mobilisation pour la concrétisation du projet de 1,1 milliard $ », écrit le journaliste.

L'article nous apprend que la campagne, sous le thème On est au bout du rouleau. La modernisation, il nous la faut, a démarré avec une pétition de solidarité envers le projet. La Manicouagan sera aussi tapissée de panneaux et des lampadaires seront décorés aux couleurs de la campagne. Les citoyens pourront faire de même en apposant une affiche devant leur résidence et porter un macaron. Si rien n'est changé après une dizaine de jours, la campagne passera à une échelle nationale...

Voici une communauté qui se mobilise grâce au leadership de ses représentants et à la présence d'un journaliste qui fait son travail. Résultat ? Le projet de Baie-Comeau a pris nettement le devant alors que la région de Portneuf, elle, dans l'indifférence, est reléguée au dernier rang. Les seules manifestations qu'on continuera d'y voir, si ça continue, sont les drapeaux de l'opération Scorpion. Quel affaire !!!

LA CÔTE-NORD SE REMOBILISE, LE 6 MAI 2004 – Steeve Paradis, en collaboration spéciale pour Le Soleil, écrit de Baie-Comeau que les leaders socioéconomiques veulent relancer le dialogue. Pour la Manicouagan, il est maintenant l’heure de passer au plan B dans le dossier de la modernisation de l’usine d’Alcoa, qui tarde à se concrétiser. Les leaders socioéconomiques et politiques réunis dans une coalition, dévoileraient aujourd’hui les principaux éléments de cette campagne de mobilisation. « La coalition considère qu’il y a urgence en raison du report des dates butoirs et pense que le dossier n’est pas suffisamment présent à l’esprit des décideurs », lance le groupe dans sa convocation de presse.

Une belle paire d'incapables ! La région de la Côte-Nord amorce aujourd’hui son plan B. Les leaders économiques et politiques de cette région ont compris depuis longtemps leurs responsabilités à l’égard de leur communauté : défendre ses intérêts, manifester auprès des décideurs à Québec leurs exigences à l’égard de ce projet, tenir la population qu’ils défendent au courant de le progression de leurs démarches... C’est ça du leadership !

Pendant ce temps, dans la région de Portneuf, aucun plan, aucune mobilisation, c’est toujours le silence devant les reculs que le gouvernement Charest fait connaître au projet d’agrandissement de l’aluminerie de Deschambault. Le sous-silencieux député libéral ne dit mot, le préfet de la MRC de Portneuf et maire libéral de Deschambault ne peut rien dire non plus pour des raisons que les gens de la région connaissent bien, les autres maires de la région, libéraux pour la plupart, n’osent rien dire non plus, et les milieux d’affaires semblent indifférents, endormis ou apathiques.

Pourtant, avant l’arrivée de cette bande d’incapables au pouvoir, l’agrandissement de l’aluminerie Alcoa-Deschambault était « dans la poche »… J’ai honte de nos représentants présentement, espérant qu'ils se réveilleront enfin et qu'il ne soit pas trop tard !


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