Opinion





Bureau du député de Portneuf et
ministre délégué à la Santé, aux Services sociaux,
à la Protection de la jeunesse et à la Prévention
M. Roger Bertrand

Programme de l'ADQ : des mesures rétrogrades

 

Roger Bertrand

Neuville, le 24 décembre 2002 - Derrière ses slogans accrocheurs et les réparties tout aussi frondeuses que simplistes de son chef, l'ADQ propose un programme farçi de mesures très rétrogrades :

Système de santé à deux vitesses où les riches passeront devant les autres à l'intérieur même du réseau public;

Taux d'imposition uniforme, la classe moyenne et les plus démunis financeraient une baisse d'impôt pour les riches;

Démembrement du réseau des garderies à 5$;

Bons d'éducation, une mesure qui entraînerait la fermeture de 400 écoles de village et mettrait à mal le réseau d'éducation public;

Augmentation des droits de scolaritéà l'université;

Élimination de l'assurance-médicaments;

Charcutage de 25% de la fonction publique et abolition de la sécurité d'emploi pour les fonctionnaires (un retour au népotisme ?)

Les nombreux reculs de l'ADQ confirment que son programme ne résiste pas à l'analyse la moindrement rigoureuse. Les zones grises continuent de se multiplier et il est inquétant de voir ses porte-parole jongler avec leurs politiques. L'ADQ a l'obligation d'expliquer plus clairement ses politiques et de les chiffrer. Il en va de la crédibilité de ce parti et de son chef.

En outre, chaque jour, on en apprend un peu plus sur ce qu'est, pour l'ADQ, faire de la politique autrement : il en coûte 1 000 $ pour être candidat adéquiste; 3 000 $ pour serrer la main de Mario Dumont; il est possible, pour une agence de mannequins, de commanditer un cocktail-bénéfice de l'ADQ.

Après la médecine à deux vitesses, l'éducation à deux vitesses, voici donc la démocratie à deux vitesses.

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