Communiqué





Bureau du député de Portneuf et
Ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux,
à la Protection de la jeunesse et à la Prévention
M. Roger Bertrand

POUR ATTENTION IMMÉDIATE

 

CRISE DU BOIS D’OEUVRE :
QUÉBEC, LE MILIEU FORESTIER ET LES RÉGIONS DEMANDENT
UNE INTERVENTION RAPIDE DU FÉDÉRAL

Québec, le 8 mai 2002 - À l’issue d’une rencontre réunissant une quarantaine d’intervenants du milieu forestier et des diverses régions du Québec, la vice-première ministre, ministre d’État à l’Économie et aux Finances et ministre de l’Industrie et du Commerce, madame Pauline Marois, et le ministre des Ressources naturelles, monsieur François Gendron, ont demandé, après consultation de l’ensemble des participants, une intervention rapide du gouvernement fédéral pour aider les entreprises, les travailleurs et les communautés affectés par les droits compensateurs et antidumping mis en place par le gouvernement américain dans le dossier du bois d’œuvre.

Organisée par le gouvernement du Québec à la suite de la récente décision de la Commission du commerce international des États-Unis, cette rencontre réunissait des représentants des principales associations de l’industrie forestière, des propriétaires de boisés privés, des centrales syndicales, de la Fédération québécoise des municipalités, de l’Association des régions du Québec et des conseils régionaux de développement (CRD) des régions-ressources du Québec. Elle visait à identifier des pistes de solution, afin de contrer les effets attendus, à court et à long terme, des mesures protectionnistes américaines.

« Nous considérons que le gouvernement fédéral, qui n’a pas formulé de solutions concrètes depuis l’échec des négociations canado-américaines en mars dernier, doit mettre en place de façon urgente des mesures capables de remédier aux préjudices causés par les droits compensateurs et antidumping américains », a déclaré la vice-première ministre, madame Pauline Marois. « Au cours des derniers jours, le ministre du Commerce international et le premier ministre du Canada ont minimisé l’impact de la crise sur l’industrie forestière et les économies régionales du Québec. Il est pourtant essentiel que les autorités fédérales réagissent immédiatement vu la réelle gravité de la situation. »

Le gouvernement du Québec estime que l’imposition par le gouvernement américain des droits moyens de 27,22 pour cent, dont le coût est estimé à 467 millions de dollars annuellement, pourrait provoquer une baisse de 10 pour cent de la production québécoise de bois d’œuvre résineux. Plus de 3 000 emplois pourraient être perdus à la suite de cette baisse d’activité, avec des impacts majeurs pour certaines régions dont l’économie est particulièrement dépendante de la forêt.

« La rencontre d’aujourd’hui a permis au gouvernement du Québec de travailler de concert avec le milieu forestier, tant patronal que syndical, et les représentants des régions du Québec afin d’établir un véritable consensus sur l’urgence d’agir pour mettre en place des solutions structurantes, à moyen et à long terme, pour l’avenir du secteur forestier québécois et la vitalité des régions », a souligné le ministre des Ressources naturelles, monsieur François Gendron. « Malgré les difficultés, notre objectif demeure que le monde forestier non seulement survive mais devienne plus fort et plus dynamique au terme de la crise actuelle. »

Plus précisément, le gouvernement du Québec et les participants à la rencontre demandent au gouvernement fédéral d’assurer un soutien rapide aux entreprises, aux communautés et aux travailleurs menacés par la crise du bois d’œuvre. Le gouvernement fédéral devrait d’abord mettre en place des mesures destinées à répondre aux effets immédiats de la crise en soutenant de façon directe le paiement des droits par les entreprises.

« Les discussions intervenues aujourd’hui nous amènent à demander de nouveau au gouvernement fédéral d’agir concrètement, compte tenu des impacts de ce litige commercial. Il lui revient de contrer les effets immédiats de la crise en puisant dans ses surplus budgétaires substantiels, d’autant plus qu’il dispose de plusieurs mécanismes pour y arriver, notamment l’assurance-emploi et les nombreux programmes qui y sont liés », a réitéré madame Marois.

À la lumière des échanges d’aujourd’hui, « le gouvernement du Québec va continuer d’agir dans le prolongement des efforts engagés depuis quelques années afin de consolider le secteur forestier québécois et aussi réduire sa vulnérabilité à des conjonctures défavorables », a conclu monsieur Gendron.

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Source :

Nicole Bastien
Attachée de presse
Cabinet de la vice-première ministre et
Ministre d’État à l’Économie et aux Finances
(418) 643-5270

Information:
Claude Chartier
Attaché de presse
Cabinet du ministre des Ressources naturelles
(418) 643-7295