Communiqué





Bureau du député de Portneuf et
Ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux,
à la Protection de la jeunesse et à la Prévention
M. Roger Bertrand

POUR ATTENTION IMMÉDIATE

 

DOSSIER DU BOIS D’ŒUVRE :
LES MESURES FÉDÉRALES SONT DÉRISOIRES !

Québec, le 9 octobre 2002 - Le ministre des Ressources naturelles du Québec, M. François Gendron, juge dérisoires et non pertinentes les mesures annoncées aujourd’hui par le gouvernement fédéral, en réponse à la crise qui persiste dans le domaine du bois d’œuvre résineux depuis l’entrée en vigueur des droits compensateurs et antidumping de 27,2 pour cent imposés par le gouvernement américain en mai dernier.

« Les mesures annoncées aujourd’hui ne répondent aucunement aux priorités exprimées unanimement par les milieux québécois concernés, il y a cinq mois, jour pour jour. Elles ne répondent pas non plus aux propositions faites au Premier ministre Chrétien par le Premier ministre Landry lors de leur rencontre du 20 juin dernier. En fait, elles ne s’adressent pas directement à l’industrie du bois d’œuvre », a expliqué le ministre Gendron.

Le ministre Gendron a mentionné également que «les mesures proposées par le gouvernement fédéral pour atténuer les effets de la crise représentent pour le Québec une mise de fonds supplémentaire d’environ 20 millions de dollars sur une base annuelle. Cela représente moins de cinq pour cent des sommes que les entreprises québécoises devront verser en droits compensateurs et antidumping, un montant estimé à quelque 467 millions de dollars annuellement. Bref, nous attendons des mesures qui répondent vraiment aux effets de la crise du bois d’œuvre ».

« Pour les travailleurs, les nouvelles mesures se résument à 15 millions de dollars sur deux ans, pour l’ensemble du Canada, sans que ces mesures ne visent spécifiquement le bois d’œuvre. Pour les communautés concernées, les mesures se résument à des études, des plans d’action et des initiatives de mobilisation du milieu pour encourager leur diversification économique, entre autres par le développement de projets d’écotourisme. Elles ne semblent pas couvrir les dépenses d’investissement.

Dans le cas de l’industrie, les 23 millions annoncés pour appuyer le Centre intégré en pâtes et papiers de Trois-Rivières sont attendus depuis deux ans et ne répondent pas à la problématique spécifique du bois d’œuvre. Le gouvernement fédéral ne répond donc aucunement aux préoccupations que les communautés, l’industrie, les travailleurs et le gouvernement du Québec ont régulièrement réitérées depuis le 8 mai dernier » a précisé le ministre des Ressources naturelles.

« Le gouvernement fédéral devra bien se rendre à l’évidence que, comme tous s’accordent à le dire depuis des mois, il faut prévenir une perte de compétitivité de l’industrie québécoise, au moment même où la concurrence européenne et sud-américaine s’accroît sur le marché américain. Face à cette incompréhension persistante, le gouvernement du Québec va analyser rapidement la situation et prévoit consulter de nouveau ses partenaires afin de redéfinir la stratégie québécoise pour répondre à la crise », a conclu le ministre Gendron.

-30-

Source :

Claude Chartier
Attaché de presse
Cabinet du ministre des Ressources naturelles
(418) 643-7295