« Vive la prévention ! »

( ... ou la longue marche vers l'émancipation individuelle face à la santé)




STRATÉGIE PORTEUSE, LE 3 AVRIL 2006 - Louise Lemieux (Le Soleil) rapporte que dès les débuts de sa pratique, le Dr Jean Drouin s’est rendu compte qu’une partie importante de la guérison était reliée directement à la personne elle-même. Celui-ci vient de publier, Guérir sa vie, les six clés essentielles pour gérer sa santé, fruit de « son expérience en médecine, des principes simples pour prendre sa santé en main, un livre de prévention. Il veut que son livre redonne le goût aux gens de faire des gestes simples pour reprendre leur santé en main.

Réveillons-nous ! Le ministre Couillard avouait la semaine dernière ne plus savoir comment faire pour changer la tendance des coûts du système de santé ? Misons donc sur la prévention comme on l’a fait avec succès dans d'autres pays. C’est la stratégie la plus puissante et porteuse pour sortir le Québec de l'ornière du « tout à la santé, rien pour les autres », dans laquelle nous pataugeons depuis au moins 20 ans. Il faut en sortir car on n'en finit plus de sous-investir dans les autres grands pans de notre vie collective (qu'il s'agisse d'éducation, d'environnement, d'infrastructure, de recherche et développement, et le reste...).

PRÉVENTION ! PRÉVENTION! PRÉVENTION, LE 4 OCTOBRE 2004 - Dans Le Devoir de la fin de semaine, Pierre Vallée, soulignait des chiffres qui ont de quoi faire frémir. Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité au Canada et elles sont responsables de 38 % des décès chaque année. Parmi les maladies cardiovasculaires, l'infarctus du myocarde trône au sommet.

L'infarctus du myocarde a ceci de particulier : c'est une maladie sournoise qui, la plupart du temps, ne donne pas de signes avant-coureurs. En effet, chez les deux tiers des hommes et la moitié des femmes qui subissent un infarctus, ce dernier est le premier signe de maladie cardiovasculaire. Un signe hélas trop souvent fatal.

Les facteurs de risque des maladies du coeur, surtout les maladies coronariennes, sont connus depuis un certain temps. Une récente étude a permis d'établir avec certitude qu'il existe six facteurs de risque que l'on retrouve partout dans le monde. Il s'agit d'un taux de cholestérol trop élevé, du tabagisme, de l'hypertension, du diabète, de l'embonpoint abdominal ou ventral et du stress psychologique. De plus, cette étude a permis de démontrer qu'il existe aussi, a contrario, trois facteurs qui réduisent le risque d'un accident cardiaque : l'exercice physique sur une base régulière, la consommation quotidienne de fruits et légumes, et la consommation modérée d'alcool. «Les personnes qui suivent pareil régime réduisent de 10 % à 15 % le risque d'une maladie cardiaque.»

S'il y a quelque chose qui éloigne le risque d'une maladie du coeur, c'est bien la prévention. Incidemment, la prise des médicaments appropriés est une forme de prévention, au même titre qu'une saine alimentation et un style de vie actif.

C’est pourtant bien clair. De plus en plus de monde reçoivent le message. Qu’est-ce qu’il manque pour que l’information se traduise en action ? Mystère !

AUTRE SUJET DE RÉFLEXION, LE 29 AOÛT 2004 - La Presse Canadienne fait état également des résultats d’une importante étude mondiale qui a permis de découvrir qu'il est possible de prévoir la grande majorité des crises cardiaques grâce à neuf facteurs faciles à mesurer. Les deux plus importants facteurs de risque sont le tabagisme et un taux élevé de cholestérol. L'hypertension, le diabète, l'obésité abdominale, le stress, le fait de ne pas manger quotidiennement des fruits et des légumes et de ne pas faire d'exercice tous les jours constituent des facteurs supplémentaires. À l'échelle de la planète, ces neuf facteurs combinés permettent de prévoir plus de 90 pour cent des crises cardiaques.

Espérant que le message finisse par passer et que nos comportements soient modifiés en conséquence…

SUIVRE L’EXEMPLE, LE 28 AOÛT 2004 - Alec Castonguay (Le Devoir) souligne que les pays scandinaves ont bien réussi la mutation de leur système de soins de santé pour s'adapter à l'augmentation des maladies chroniques. Leur solution? Une première ligne d'intervention efficace, avec la prévention comme cible. Au Québec, ça prendra bien du courage politique pour en faire autant. Des spécialistes soutiennent que la prévention devra être une priorité pour régler les problèmes du système de santé.

Les maladies chroniques imposent un défi colossal au système de santé, forçant ce dernier à une mutation importante. En prenant les pays scandinaves en exemple, dont la population est en moyenne plus âgée que celle du Québec, les spécialistes s'entendent sur certaines pistes de solutions. Si la Suède, la Norvège et la Finlande consacrent moins d'argent à leur système de santé que le Canada en pourcentage du PIB, c'est que certains sentiers empruntés sont les bons.

Tout d'abord, le Québec a besoin d'une première ligne d'intervention efficace, c'est-à-dire les CLSC, les soins à domicile, la prévention, les commissions scolaires... Bref, tout ce qui exclut les hôpitaux et la médecine spécialisée. «Il faut que cette première ligne soit très forte et intégrée, qu'elle travaille en concertation», explique Jean Rochon, médecin et ministre de la Santé du Québec de 1994 à 1998. «On tend vers ça depuis 10 ou 15 ans, mais là, on entre dans l'étape finale.»

Mais il faudrait aller plus loin et ratisser plus large, notamment en intégrant plus étroitement les écoles, les commissions scolaires, les clubs sportifs, etc. Bref, épauler et inclure ceux qui veillent au développement des jeunes et des habitudes de vie. C'est l'autre clé du succès : garder en santé ceux qui le sont.

Faire de l'activité physique et garder de bonnes habitudes alimentaires sont deux impératifs de taille. Dans ce domaine, le gouvernement de Jean Charest n'a pas une très bonne feuille de route, ayant balayé du revers de la main les plans innovateurs du gouvernement précédent en matière d'activités sportives après l'école. Au bureau du ministre Couillard, personne n'a rappelé Le Devoir, malgré des appels répétés, pour expliquer les vues du gouvernement en matière de prévention.

Malheureusement, les sommes consacrées à la prévention ou à la promotion de saines activités ne sont pas très élevées dans l'immense budget du ministère de la Santé. Le gouvernement québécois consacre chaque année près de 260 millions à la prévention, soit à peine 2 % de son budget pour la santé. Pourtant, les études montrent qu'un dollar investi en prévention peut permettre d'économiser jusqu'à sept dollars en soins curatifs. Normal : en effet, les gens s'accrochent au symbole des listes d'attente. Et les politiciens suivent la tendance. «C'est vrai que les résultats viennent bien après l'investissement et que c'est donc un autre gouvernement qui va récolter les fruits», lance Jean Rochon, qui a lui-même fait face à la pression populaire. «C'est une contrainte majeure.»

Il faut sortir ces questions du seul giron de la politique et susciter une mobilisation de tous les milieux afin de forcer le virage vers la vraie solution en matière de santé : la prévention, doublée d'une forte première ligne. Si on avait laissé Jean Rochon terminer son travail, il y a 6 ans, nous aurions déjà franchi ce cap incontournable pour quiconque possède un minimum de vision en cette matière...

LE SPORT, C’EST LA SANTÉ, LE 28 AOÛT 2004 - Carole Vallières (Le Devoir) écrit : Quand j'ai entendu une athlète dire à la télé que notre façon de concevoir l'éducation et la santé devrait intégrer le sport, je me suis demandé combien de temps ça prendrait pour passer dans les cercles de décision. Et dans les moeurs ? (…) le sport, la santé et l'éducation sont de la même famille. Ça s'appelle aussi la prévention, et ça n'arrive pas à passer la rampe.

L'Organisation mondiale de la santé se fait la championne de la prévention depuis des années, on sort partout des études sur l'alimentation, et si on s'intéresse somme toute bien peu au sport, on sait quand même que la santé mentale en dépend, que l'effort physique nous travaille les hormones... et que l'exercice fait partie d'une hygiène de vie dont la santé est le coeur et l'âme... Vieux, jeunes, boomers ou punks aux larges culottes... préférez-vous les pilules ?

À force de le répéter, le message va finir par entrer !

TABAGISME CHEZ LES JEUNES À LA BAISSE, LE 10 AOÛT 2004 - John Ward (PC) rapporte que selon un récente enquête de Statistique Canada, 18 pour cent des adolescents âgés de 15 à 19 ans ont fumé du tabac l'an dernier, comparativement à 22 pour cent en 2002. Cette diminution serait en bonne partie attribuable à la nette évolution des comportements liés au tabagisme chez les jeunes du Québec et de l'Ontario et, plus particulièrement, à un recul des taux de tabagisme chez les garçons au Québec et chez les filles en Ontario.

L'enquête révèle que 50 pour cent des Canadiens estiment désormais que la cigarette ne devrait pas être autorisée dans les restaurants. En 2002, cette proportion était de 44 pour cent. La proportion des personnes en faveur de l'interdiction totale du tabac dans les bars a également grimpé, passant de 28 pour cent en 2002 à 34 pour cent en 2003.

Le mouvement vers une baisse de l'usage du tabac serait cependant menacé par le phénomène des cigarettes à rabais. Vendues au moins un dollar de moins par paquet que les cigarettes ordinaires, ces produits ne détenaient auparavant qu'un ou deux pour cent du marché. Mais au deuxième trimestre de l'année, ils représentaient 28 pour cent du marché, et un manufacturier de tabac prédit qu'ils compteront bientôt pour 40 pour cent.

Ce n'est qu'un début, continuons le combat !

TABAC ET OBÉSITÉ, LE 31 JUILLET 2004 – Fabien Deglise (Le Devoir) rapporte qu’une étude montre que chaque augmentation de 10 % du prix des cigarettes entraîne une croissance de 2 % du nombre de personnes obèses. La lutte au tabagisme serait-elle à l'origine de l'augmentation des cas d'obésité au pays? Pour deux chercheurs américains, le lien de causalité entre ces deux maux est désormais démontré dans une étude publiée cette semaine dans le journal scientifique étasunien The Public Interest.

Pour Michael Grossman, professeur d'économie à la City University de New York, et son collègue Inas Rashad, professeur à la Andrew Young School of Public Studies en Géorgie, l'équation est simple : faire chuter le nombre de fumeurs d'un côté entraîne inévitablement l'augmentation du nombre de personnes obèses de l'autre, ont-ils constaté, et ce, en raison, entre autres, de la disparition des effets de la nicotine sur l'organisme qui invite inexorablement l'ex-adepte des volutes fumées à sombrer dans la bouffe pour compenser.

«Inciter la population à arrêter de fumer a certainement des effets bénéfiques sur la santé, écrivent-ils. Mais nos recherches montrent également que ces efforts contribuent aussi à faire augmenter la prévalence de l'obésité» dont l'effet sur la santé est aussi dévastateur avec l'hypertension, les maladies cardiovasculaires ou les cancers qui accompagnent la chose. Et cela met au passage de la pression sur les systèmes de santé, font-ils remarquer.

La chose est loin de surprendre Lyne Mongeau, spécialiste de l'obésité à l'Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ). «La lutte au tabagisme a sans doute un effet sur l'augmentation de l'obésité, a-t-elle expliqué hier en entrevue au Devoir. La question du gain de poids lorsqu'on arrête de fumer est connue depuis longtemps. Mais il faut mettre les choses en perspective, cela n'est pas la principale raison pour expliquer l'épidémie.»

Grossman et Rasha le pensent aussi, eux qui pointent avant tout, pour justifier l'obésité croissante qui frappe nos sociétés, l'augmentation du nombre de restaurants de type fast-food aux États-Unis depuis 1980. Le tout jumelé à la sédentarité induite par l'organisation physique des milieux urbains. Mais la guerre au tabac, selon eux, arrive tout de même, «de manière surprenante», écrivent-ils, en deuxième position.

Autrement dit, servons-nous pas de cette excuse pour continuer à fumer...

Madame Crowe, photo Le Soleil, 16 juillet 2004 À BAS LE TABAC ! LE 17 JUILLET 2004 - Dans Le Soleil, article de la PC selon laquelle la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac demande au ministre de la Santé, Philippe Couillard, de modifier la Loi sur le tabac pour que les travailleurs des restaurants, des bars, des casinos et des hôtels puissent eux aussi travailler dans un environnement sans fumée.

Une ex-serveuse ontarienne de restaurant Heather Crowe, atteinte d'un cancer du poumon sans avoir jamais fumé de sa vie, indemnisée par l’organisme jumeau de la CSST là-bas, demande pour quelle raison ceux qui gagnent leur vie dans des bureaux sont protégés contre la fumée secondaire alors que ceux qui oeuvrent dans le secteur de la restauration et des bars ne le sont pas.

La coalition a prié le ministre Couillard de voir à profiter de la révision de la Loi sur le tabac, en 2005, pour changer cette situation. Elle a signalé la vague de changements qui se sont opérés partout dans le monde au cours des dernières années et qui ont fait qu'en Californie plus personne ne fume dans les bars et les restaurants, comme dans l'État de New York, celui du Maine et celui du Massachusetts, dans la ville d'Ottawa, en Norvège, et bientôt en Islande et en Nouvelle-Zélande.

Que voici un bel exemple illustrant (en plus de l’importance d’une approche prévention dans ce domaine) que la liberté des uns s’arrête là ou l’intérêt légitime des autres commence, leur santé, dans ce cas-ci. Il faut espérer que l’ouverture manifestée par le ministre se traduira bientôt par des gestes concrets pour protéger ces travailleurs et leurs clients des effets néfastes du tabagisme.

Un peu à la blague, puisqu’on applique maintenant aux Etats-Unis des règles plus sévères qu’ici en cette matière, ce seul argument devrait suffire à convaincre les adorateurs tous azimuts de nos puissants voisins du Sud... que l'on devrait légiférer dans le même sens.


LA SANTÉ EN FUMÉE, LE 5 JUILLET 2004 – Dans Le Devoir, Fernand Turcotte, de la faculté de médecine de l'Université Laval, André Gervais, médecin-conseil à la direction de la santé publique de Montréal et Stan Shatenstein, rédacteur adjoint, Tobacco Control, nous rappellent que hormis le fait d'arrêter de fumer à 30 ans, âge où l'on fonde une famille, il n'y a pas d'autre moyen connu de gagner dix ans de vie!

Année après année, plus de 45 000 Canadiens, dont 13 000 au Québec, meurent prématurément parce qu'ils ont continué à fumer. Arrêter à n'importe quel âge est bon pour la santé et la longévité, même pour celui qui arrête à 60 ans et qui gagne, en moyenne, trois ans de vie -- ce qui n'est pas négligeable, même si ce n'est pas aussi spectaculaire que le résultat obtenu par celui qui cesse de fumer à 30 ans et qui efface tout déficit face au non-fumeur à vie. Le fait d'éviter la cigarette, ou de mettre fin à sa consommation, produit des résultats spectaculaires -- une vie dont on peut profiter à pleins poumons et bien longtemps.

Avis aux intéressés, protégez votre santé… et surtout la nôtre car votre décision malheureuse de persister à fumer, contre toute logique, a aussi une influence sur la santé de celles et de ceux qui vous entourent.

MALBOUFFE ET TABAC, MÊME COMBAT, LE 3 JUILLET 2004 – Article intéressant de Fabien Deglise (Le Devoir) : Désinformation. Conflits d'intérêts. Bombardement médiatique. Dissimulation de données négatives. Les fabricants de bouffe industrielle se comporteraient aujourd'hui comme l'industrie du tabac à une autre époque. Cette dangereuse stratégie commerciale commanderait l'adoption de lois sévères, à l'instar de celles induites par le tabagisme, plus efficaces, selon eux, que des campagnes d'éducation publique forcément vouées à l'échec.

La malbouffe est-elle le tabac des prochaines décennies ? Devant des marchés saturés, l'agro-industrie n'a eu d'autre choix, pour assurer sa croissance et enregistrer des profits, que d’encourager la consommation d'aliments riches en calories, en instaurant de grosses portions avec des politiques de prix adaptées mais également en s'assurant que les gens jettent leur dévolu sur des produits transformés plutôt que sur des ingrédients de base pourtant jugés meilleurs pour la santé. Le tout s'accompagne de campagnes de marketing efficaces qui visent à formater les papilles selon le goût des entreprises agroalimentaires. Rien qu'aux États-Unis, ces entreprises ont dépensé en 2002 près de 41 milliards de dollars en publicité directe.

Dans cette course pour accroître la demande, les grands de l’agro-alimentaire recourent à des demi-vérités, expliquant qu'il n'y a pas de mauvais produits, qu'il y a seulement de mauvais régimes alimentaires et que le problème n'est pas lié à une consommation excessive mais plutôt à la réduction de l'activité physique. Elles s’appuient généralement sur des données scientifiques qui transpirent le conflit d'intérêts, estiment les experts de la santé publique.

Selon l'article, la solution à cette situation déplorable se trouverait par exemple dans l'adoption, comme pour le tabac, de normes internationales visant à limiter la publicité touchant les aliments qui ne sont pas bons pour la santé, limiter la publicité destinée aux enfants et l'offre de produit dans les écoles, adopter des messages dissuasifs sur les emballages et imposer des taxes pour réduire la demande de certains produits.

Il serait temps en effet qu'on bouge maintenant en ouvrant un nouveau front de lutte contre la malbouffe et tout ce qu'elle entraîne comme coût humain, social et financier dans nos sociétés. Il s'agirait notamment pour le gouvernement d'adopter des mesures législatives et réglementaires appropriées, une avenue peu coûteuse pour arriver à diminuer la pression sur le système de santé d'ici quelques années.

LES QUÉBÉCOIS PRENNENT DU POIDS, LE 27 JUIN 2004 - Fabien Deglise (Le Devoir) rapportait le 16 juin dernier que l'obésité au Québec poursuit sur sa lancée en touchant désormais près de 14 % de la population adulte, une enquête de Statistique Canada, une croissance de 1,5 point par rapport à 2001. Tranquillement, la population du Québec rejoint l’ensemble des Canadiens relativement au taux d’obésité.

« C'est surprenant, explique Paul Boisvert, de la Chaire de recherche sur l'obésité de l'Université Laval. Jusqu'à maintenant, avec la Colombie-Britannique, le Québec pouvait se vanter d'être distinct en matière d'obésité, avec un taux largement inférieur à la moyenne nationale... ». Sédentarité accrue et nouvelles habitudes alimentaires aidant, les tissus adipeux des Québécois -- et des Québécoises -- se portent de mieux en mieux, indiquent les spécialistes en quantification des comportements humains.

« Tout ça n'est pas étonnant, a commenté hier Line Mongeau, de l'Institut de la santé publique du Québec. Nous avons tenu le coup pendant des années, mais cela ne pouvait durer. Le poids moyen des gens augmente. Idem pour la quantité de calories ingérées chaque jour. C'est lié à nos modes de vie. »

Lié aussi aux habitudes alimentaires, estime Paul Boisvert. « Si l'on y regarde de plus près, on constate que l'augmentation de l'obésité et de l'embonpoint au Québec dans les dernières années suit l'augmentation des ventes des produits surgelés et autres aliments préparés. Ces aliments, faciles à utiliser, sont aussi riches en gras, sucre et sel cachés. » Et forcément, le tour de taille, tout comme les artères, réagit...

Au programme pour corriger le tout, adoption d'une politique alimentaire dans le milieu scolaire, développement des réseaux de transport en commun -- qui encouragent davantage le mouvement que l'automobile --, meilleur accès aux choix alimentaires sains, diminution des portions dans les restaurants, construction de trottoirs là où il n'y en a pas, etc. « Que la santé soit une priorité pour les politiciens, c'est bien, dit-elle. Mais il ne faut pas pour autant oublier la prévention », souligne Line Mongeau.

Comme le souligne d'ailleurs Fabien Deglise dans Le Devoir du 23 juin, la malbouffe n'est pas au menu des partis : « Prompts à parler de santé, les partis politiques engagés dans l'actuelle course électorale semblent, depuis le début de la campagne, beaucoup plus timides sur les questions de prévention, d'obésité et d'alimentation. Des thèmes pourtant étroitement liés à la santé, des thèmes se situant aussi au coeur des préoccupations d'une bonne frange de la population (…). Les partis politiques parlent beaucoup de santé mais peu d’alimentation. » « C'est étonnant, lance Marie-France Huot, analyste en agro-alimentaire chez Option Consommateurs, organisme voué à la défense des droits des consommateurs. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déposé récemment sa stratégie mondiale pour lutter contre l'obésité (…) et personne n'en parle. Pourtant, aujourd'hui au Québec, nous nous retrouvons avec de plus en plus de jeunes qui développent le diabète de type 2. Qu'est-ce que cela va donner dans l'avenir ? »

En réalité, si la santé était véritablement la priorité des politiciens, c'est par la prévention qu'il faudrait redresser la situation et non pas en investissant à fonds perdus dans les vieilles solutions comme le fait le supposé ministre de la « Santé », Philippe Couillard. Puis-je rappeler qu'un des premiers gestes qu'il a posés lors de son arrivée en poste fut de rapatrier les 70 millions de $ additionnels que nous avions dirigés vers des mesures de prévention dans les différentes régions du Québec (dans le budget 2003-2004 du gouvernement Landry) ? Il a plutôt investi tout ce qu'il pouvait dans les veilles formules avec pour résultat qu'après 15 mois de "zigonnage" et de leurres, on se retrouve le nez collé sur les mêmes problèmes. Pire, ça empire, comme le révèlent les dernières données rendues disponibles. Et dans la présente campagne électorale fédérale, qui nous parle de prévention ? PERSONNE !

SAVOIR GRANDIR, LE 2 MAI 2004 - Jean-Simon Gagné (Le Soleil) écrit que pendant près de deux siècles, la taille des Américains dépassait largement celle des Européens. Or, la situation semble aujourd'hui s'inverser. Pourquoi ? Vers 1850, les Néerlandais se classaient parmi les plus petits habitants de l'Europe. Aujourd'hui, ils passent pour les plus grands humains du monde. Six pieds un pouce, en moyenne pour les hommes ! Cinq pieds 11 pouces, pour les femmes ! Et ça continue ! Aux Pays-Bas, on se demande à la blague quand les jeunes finiront par toucher le plafond. On vend désormais des rallonges pour les lits. Les constructeurs de bâtiments ont aussi revu à la hausse la hauteur des portes et des fenêtres.

À l'inverse, la croissance des Américains semble se ralentir. Pendant près de deux siècles, ils ont pourtant distancé les Européens, toutes nationalités confondues. Dès la guerre d'indépendance (1775), l'Américain moyen dépassait son compatriote britannique d'environ cinq centimètres (deux pouces). En 1850, la taille moyenne d'un soldat américain excédait encore de trois pouces son équivalent des Pays-bas. Un siècle et demi plus tard, c'est tout le contraire. L'Américain moyen cède deux pouces au Britannique. Trois au Néerlandais.

En fait, ce que l'article explique, c'est que la taille moyenne d'un peuple dépend de ses conditions de vie, notamment l'alimentation et l'accès à des garderies, deux priorités du gouvernement précédent au Québec. Avis aux intéressés. Par ailleurs, oserais-je suggérer également que la grandeur d'un peuple, d'une nation, tient également à sa capacité à se tenir debout...

LE GOUFFRE ALIMENTAIRE, LE 27 AVRIL 2004 – Pour l’éditorialiste Josée Boileau (Le Devoir), les Québécois le disent, les études le confirment: l'obésité est un problème de santé publique majeur. Encore faudrait-il que nos choix reflètent cette préoccupation, ce qui est loin d'être le cas. Le chiffre est éloquent : près de 80 % des Québécois sondés pour Le Devoir par la firme Léger Marketing placent l'obésité en tête des problèmes de santé. La réponse s'imposait tant les études abondent sur l'incroyable explosion du surpoids dans les sociétés occidentales, particulièrement en Amérique du nord.

Les Québécois sont pourtant plein de bonne volonté : leur panier est plus diversifié qu'il y a 30 ans et ils ont acheté en 2002 (dernière année de l'enquête) davantage de pains de blé entier, d'huile d'olive et de tofu. Mais ce qui les fait vraiment succomber, c'est le congelé, sous toutes ses formes… et le geste même de cuisiner qui se perd.

Les bonnes intentions des Québécois se butent donc aux faits -- raison pour laquelle on ne peut comparer la lutte contre l'obésité à celle menée contre le tabagisme. D'une part, parce que si la cigarette était clairement le vilain produit à pourfendre, l'obésité, elle, relève d'une foule de produits, de modes de vie et de l'histoire de chaque individu. Mais surtout, fumer était déjà un geste en déclin quand la guerre contre le tabagisme a pris son envol. C'est tout le contraire pour la malbouffe, en hausse, qui se combine à une sédentarité grandissante.

Dans un tel contexte, la stricte responsabilisation individuelle revient à un dangereux laisser-faire. Une récente étude de Statistique Canada rappelle à quel point l'obésité des enfants est liée à celle de leurs parents. Garder la question dans la famille, c'est accepter d'aggraver le problème. Il faut donc des gestes publics. L'école joue à cet égard un rôle central. Au premier chef, il devrait être interdit d'abolir les récréations, comme l'ont fait des écoles l'an dernier. De plus, il est clair qu'une heure d'éducation physique par semaine, c'est insuffisant : des écoles arrivent à en faire plus, jusqu'à une heure par jour dans certaines écoles privées. Un choix qui ne devrait pas être réservé à une élite.

Il faudrait aussi reconnaître l'erreur commise lorsqu'on a retiré les cours de cuisine du secondaire pour les renvoyer à la famille, alors même que les machines distributrices envahissaient les écoles. Résultat : les jeunes grignotent constamment mais ne savent plus casser un oeuf. Une catastrophe qui ira s'amplifiant, constatent les nutritionnistes.

Et puis, il faudra éduquer : les recettes du MAPAQ pour contrer celles de Kraft ! Et faire vite avant que la stigmatisation que l'on sent poindre à l'horizon -- les assureurs rêvent déjà de surprime pour les gros -- ne devienne la norme…

Un salutaire rappel, il ne pourra être entendu que moyennant toute une mobilisation, de tous les milieux, avec un gouvernement qui agit comme leader... comme il se doit normalement. À propos, l'un des premiers gestes posés par le ministre de la Réparation, Philippe Couillard, l'an dernier, aura été de rapatrier les 70 millions de dollars additionnels que j'avais réussi à orienter vers des mesures préventives, pour les investir plutôt dans le curatif. Avec pour resultat qu'un an plus tard, on continue de courrir après sa queue, comme on dit, rien n'est réglé du côté santé.

SUS À LA MALBOUFFE, LE 24 AVRIL 2004 - Fabien Deglise (Le Devoir) rapporte que de plus en plus conscients de la menace que fait peser l'obésité sur la société, les Québécois souhaitent, dans une large majorité, que le ministère de la Santé du Québec intervienne pour freiner le fléau. Comment? En forçant l'industrie agroalimentaire à apposer sur les produits qui font grossir des messages d'avertissement s'inspirant de ceux actuellement présents sur les paquets de cigarettes au pays. Il s’agit d’une avenue préconisée par 64 % des Québécois interrogés par Léger Marketing. Le portrait dévoilé par ce coup de sonde révèle que près de 80 % estiment que l'obésité est devenue aujourd'hui «un problème de santé publique majeur au Québec». Un constat unanime dans la population, et ce, indépendamment de l'âge, du sexe où même de la langue des répondants.

Pour Marie Marquis, professeur au département de nutrition de l'Université de Montréal, le tableau dressé par Léger Marketing vient finalement donner des armes à ceux qui déplorent année après année l'inertie des gouvernements en matière de lutte et de prévention contre l'obésité. «C'est la première fois que l'opinion publique est sondée sur cette délicate question, dit-elle. Et le message qu'elle envoie est sans ambiguïté : le gouvernement doit désormais faire de la lutte à l'obésité une de ces priorités dans ses politiques de santé publique. Avec 80 % des Québécois qui estiment que cela est devenu un problème sanitaire majeur, Québec dispose maintenant d'un mandat clair pour agir. Avant qu'il ne soit trop tard.»

Enfin, sur la pression de l'opinion publique, il faut espérer que le gouvernement Charest et leur supposé ministre vedette de la Réparation, Philippe Couillard, se réveillent enfin !

Vous trouverez dans cette section divers documents reliés à la prévention et à la promotion de la santé. Cette section sera complétée, augmentée et mise-à-jour régulièrement au cours du temps. Bonne lecture!

MALBOUFFE DÉVASTATRICE, LE 6 FÉVRIER 2004 – Dans Le Devoir, Fabien Deglise écrit : « L'abus de sel peut entraîner des maladies mortelles. » « Les gras trans font mourir à petit feu. » « N'empoisonnez pas vos enfants avec du sucre. » « Trop de sel, de gras saturés et de sucre tue chaque année l'équivalent d'une petite ville. » Autant de messages inspirés de ceux qui décorent les paquets de cigarettes depuis quelques années et que l'Union des consommateurs rêve de voir un jour apparaître sur un grand nombre « d'aliments malsains » vendus dans les supermarchés.

En ce qui concerne la malbouffe, l'Union des consommateurs n'y va pas avec le dos de la cuillère. « Il faudrait envisager des mesures aussi importantes que celles entreprises contre le tabagisme et viser des résultats plus rapides et probants que ceux obtenus jusqu'à présent contre le tabac, explique-t-elle. Après tout, il ne s'agit pas d'éliminer une industrie, mais simplement d'amener l'industrie à des changements importants. »

On rappelle que la facture totale est énorme. Selon Santé Canada, les coûts de la malbouffe se chiffrent à 6,3 milliards de dollars par année. Dans ce contexte, l'inertie n'est guère appropriée, estime l'Union. « À notre avis, ne serait-ce que pour soulager le système de santé des coûts astronomiques que génèrent ces aliments malsains, les gouvernements devraient s'engager dans un combat sans merci contre certaines mauvaises habitudes alimentaires et contre les industries agroalimentaires qui permettent à ces mauvaises habitudes de perdurer, parfois même en les encourageant. »

Oui, le constat est posé. Si maintenant le ministre hospitalo-centriste de la Santé (lire : Réparation) Philippe Couillard voulait vraiment faire oeuvre utile dans son mandat, plutôt que de continuer à brasser des structures, il en prendrait immédiatement fait et cause. Il interviendrait enfin directement en amont dans une des sources importantes des problèmes de santé que nous connaissons et qui n'iront qu'en empirant à défaut de bouger enfin dans ce dossier.

DE L’OBÉSITÉ À LA GLOBÉSITÉ, LE 7 JANVIER 2003 - Pierre Philippe, professeur titulaire d'épidémiologie à la faculté de médecine de l'Université de Montréal, écrit dans Le Devoir que l'obésité est en voie de devenir la priorité de santé publique du XXIe siècle. M. Philippe pense que la problématique de l'obésité nécessite une approche qui prône à la fois le respect de la liberté humaine et une intervention appropriée.

« L'obésité est un problème de santé important dans le monde. La pandémie d'obésité a été nommée globésité. (…) le danger le plus évident de l'obésité est le diabète adulte, déjà élevé dans les pays occidentaux, et ses conséquences sur l'apparition des maladies cardio-vasculaires et certains cancers. Le diabète adulte est fortement lié au manque d'activité physique et donc au surpoids et à l'obésité. Pire, les études épidémiologiques montrent que les adultes portent avec eux, tout au long de leur vie, les stigmates des facteurs de risque auxquels ils ont été exposés pendant leur enfance. Les jeunes sont donc les premiers ciblés si on veut amoindrir l'impact de l'obésité sur la santé et le système de soins. Aucun laisser-faire n'est donc permis », insiste l’auteur.

Pour M. Philippe, les solutions à ce problème doivent tabler sur une action de santé publique visant à habiliter le citoyen. Cette approche a la vertu de respecter la liberté humaine tout en sensibilisant le citoyen à l'importance d'une action en faveur de la santé. Le rôle d'un État démocratique est de fournir au citoyen les ressources nécessaires à sa responsabilisation. L'espoir face au problème de la globésité tient donc à des politiques sociales visant la réduction des inégalités et des politiques de santé publique éclairées, polyvalentes et souples.

Il n'y a pas de voie alternative au volontariat, même dans un système collectif de santé. Les programmes constituent donc le moyen privilégié pour l'atteinte des objectifs de santé publique en matière de réduction de l'obésité. On pourra toujours arguer que des mesures d'éducation ont peu d'impact à court terme, mais il faut aussi voir que les problèmes de santé qui relèvent des habitudes de vie des personnes, comme manger, sont enracinées dans des représentations et des valeurs personnelles qu'il faut prendre en compte.

« Le problème de l'obésité est un problème de santé publique. Comme pour la plupart des problématiques sociales complexes, les mesures de santé publique commandent non seulement le respect de la liberté individuelle mais aussi l'habilitation du citoyen. C'est le défi des sociétés démocratiques », conclut l’auteur.

J'ai à maintes reprises insisté sur l'importance à accorder à la prévention dans ce domaine, autant sur ce site que comme membre du gouvernement précédent et ministre notamment responsable de la Santé publique. J'espère qu'on réussira à faire autre chose que de prêcher dans le désert, particulièrement en ce qui regarde le problème de l'obésité dans nos sociétés. Dommage que notre projet de doubler les efforts financiers et humains dans ce domaine aient été arrêtés par l'élection du gouvernement Charest, dont les priorités sont loin de ces préoccupations. Même le ministre actuel de la Santé (ou de la Réparation, comme je dis souvent), fait peu de cas de la prévention. Dommage, pendant ce temps on continue de laisser nos jeunes s'engraisser comme des boudins... et on endort nos consciences et notre sens des responsabilités dans des manifestations dérisoires.

OBÉSITÉ, LE 8 JUIN 2003 - Carole Vallières, dans Le Devoir, édition du samedi 7 et du dimanche 8 juin 2003, rapporte qu'il y a 250 millions d'obèses dans le monde. Et combien de diabétiques? Il faudra attendre au prochain congrès mondial, cet été, dit-elle. Le congrès d'Helsinki, qui s'est terminé avec le début du mois de juin, a sonné les cloches: les adultes obèses n'étaient pas des ados obèses, contrairement à ce qu'on voit maintenant. Surveillez le désastre annoncé.

SANTÉ, LE 23 MAI 2003 - Le ministre de la Santé Philippe Couillard vient d'annoncer le déblocage de 240 millions de dollars supplémentaires, essentiellement pour les services médicaux spécialisés, en plus d'un 10 millions pour l'achat d'instruments pour les salles d'opérations. Remarquons l'absence de fonds pour le développement des services de première ligne et pour la prévention.

L'effort consenti ne représente que le tiers de l'investissement annoncé par le gouvernement précédent en février dernier, après les 800 millions arrachés du gouvernement fédéral. À ce sujet, Philippe Couillard induit la population en erreur en disant que les sommes qu'avait promises François Legault n'étaient que de l'argent virtuel. Les 800 millions de $ sont bel et bien transférés du fédéral et deviennent disponibles pour investir en santé, à moins que les libéraux veuillent en faire autre chose.

Tel que prévu, le nouveau ministre de la santé dure, tombe dans les vieilles ornières libérales : investir dans le curatif, dans la réparation, plutôt que dans la première ligne et la prévention. Pour une région comme celle de Portneuf, c'est une mauvaise nouvelle. Encore une fois, les budgets additionnels iront aux grands hôpitaux centraux plutôt que de servir au développement des services de première ligne, plus près des citoyens. « Philippe Couillard a agi comme un chirurgien plutôt qu'un ministre de la Santé, en privilégiant une approche hospitalière au lieu d'une approche en faveur des soins de première ligne », a commenté la directrice générale de l'association, Andrée Gendron.

OBÉSITÉ (13-5-2003) - Important article de Louise Lemieux dans Le Soleil, ce matin, faisant état des résultats d'une étude récente où l'on constate que l'obésité chez les enfants est en croissance constante au Québec et dans l'ensemble du Canada. Le phénomène est inquiétant, le surpoids étant la source de plusieurs maladies. L'article nous rappelle que nous en sommes rendus à l'équivalent d'une épidémie, pire que celle du SRAS et du virus du NIL. Une épidémie qui, contrairement aux autres, ne se soigne pas à l'hôpital mais par l'amélioration des habitudes de vie et le relèvement des conditions socio-économiques des personnes, des familles et des communautés. D'où l'importance d'investir vigoureusement en prévention, donc de poursuivre le virage amorcé sous le précédent gouvernement avec la collaboration de tous les secteurs concernés : santé, emploi, environnement, économie, logement...

L'AVENIR DU VIRAGE PRÉVENTION (12-5-2003) - Bonne nouvelle issue du Salon de la santé qui se terminait hier au Centre des congrès de Québec, alors que, selon l'article de Marianne White paru dans Le Soleil de dimanche, de nombreux médecins et spécialistes de la santé y ont livré un plaidoyer en faveur de la prévention. Parmi les propos tenus, on retrouve l'importance de la prévention dans les écoles et de l'activité physique chez les jeunes. On y dénonce les machines de boissons gazeuses dans les écoles et l'habitude du fast-food tout en insistant sur l'urgence de mettre l'accent sur la nutition, la gestion du stress et les activités physiques.

Ces messages arrivent au bon moment considérant l'arrivée de nouvelles personnes à la tête du système de santé au Québec, essentiellement issues de la santé dure comme on dit! Sans présumer des décisions des nouveaux ministres et sous-ministre à la tête du MSSS, il faut craindre que sous cette nouvelle direction, l'accent soit remis sur de vieilles solutions qui, historiquement, n'ont rien réglé (par exemple, investir les marges de manoeuvre dans les soins spécialisés et sur-spécialisés plutôt qu'en services et en soins de première ligne et de prévention). À suivre !

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