« LIBÉREZ NOUS DES LIBÉRAUX ! », LE 20 DÉCEMBRE 2004 - Avec en tête cette chanson aujourd'hui bien connue, je vous invite à prendre
connaissance du Bilan économique du gouvernement Charest au 16 décembre 2004, ou de
son Bilan fiscal. Le tout pourrait meubler vos conversations en famille durant la période
des Fêtes... en espérant que la dinde "passera" quand même !
À propos, M. Charest, à quand les baisses d'impôt ???
LA PANTHÈRE AUX LUNETTES ROSES, LE 18 DÉCEMBRE 2004 – La Presse rapporte que le premier ministre Jean Charest a dressé hier un bilan positif de l'action
de son gouvernement, un an et demi après son élection. M. Charest a estimé que sous sa gouverne, le Québec a changé profondément. À son
avis, l'adoption d'un plan de développement durable et d'un plan de décentralisation, ainsi que la relance du développement énergétique
ont amorcé un «mouvement irréversible» de changement au Québec. M. Charest a ajouté que la contribution du Forum des générations, tenu en
octobre, a été très importante à cet effet.
Le premier ministre a aussi cité le projet de réforme électorale, qui incorpore un
élément de représentation proportionnelle au système québécois, comme un autre exemple d'évolution de la société québécoise. Sur le plan
économique, Jean Charest a jugé que l'action du gouvernement a été recentrée, notamment avec la réforme de la Caisse de dépôt et placement
et la privatisation d'Innovatech. Concernant la santé, M. Charest croit avoir amélioré le sort des Québécois en réduisant les listes
d'attente dans les hôpitaux.
Panthère aux lunettes roses, que ce Jean Charest, chef d’un gouvernement qui, après 18 mois au pouvoir, ne respecte pas les
engagements qu’il a pris envers la population lors de la dernière campagne électorale. Qu’il s’agisse de dossiers touchant la santé,
l’éducation, l’économie, les familles, les régions ou les relations avec le fédéral, il ne livre pas la marchandise.
En santé,
plusieurs engagements ont été relégués aux oubliettes. Un seul exemple, l’élimination des listes d’attente pour les chirurgies, à laquelle il devait
s’attaquer dans les heures suivant les élections, ne s’est pas concrétisée. Aujourd’hui, plus de 42 000 patients hors délai médicalement
acceptable sont toujours en attente d’une chirurgie. Dans un autre secteur important, l'éducation, le gouvernement a choisi de couper 103 M$ dans l’aide
financière aux études au lieu de réinvestir dans ce domaine.
Alors que le gouvernement se targuait d’être celui des régions, aucun plan de développement prospère et de
décentralisation ne leur a été présenté. Elles n’ont reçu aucune nouvelle responsabilité, si ce n’est la possibilité de tarifer.
Dans le secteur de l’économie, le gouvernement Charest n’a pas déposé son plan pour l’emploi ou sa politique de soutien au développement
des entreprises. Il n’a pas non plus fait connaître sa politique d’appui à la 2e et 3e transformation, l’aide à l’exportation ou à
l’innovation.
Les derniers mois ont réservé des surprises aux Québécoises et aux Québécois. Alors qu’ils devaient voir leurs
impôts baisser, ils ont plutôt subi plusieurs hausses de tarifs : transport en commun, services de garde, 3e hausse des tarifs
d’électricité. Au total, les familles devront débourser près de 1,1 MM$ de plus par année.
On a freiné l’élan économique du Québec
en imposant d’importantes coupures au ministère du Développement économique et régional, en sabrant dans les programmes d’aide aux
entreprises, en diminuant les interventions d’Investissement Québec et de la SGF et se retirant massivement du capital de risque, mettant
ainsi en péril le développement de toute une génération de jeunes entrepreneurs. D’importants projets d’investissements dans les régions
ont aussi été annulés, comme ceux d’Alcoa à Baie-Comeau et Deschambault. Le résultat de ce désengagement est probant. Au cours des
quatre derniers mois, le Québec n’a créé que 7 % des emplois au Canada. On assiste, entre autres, à de nombreuses fermetures d’usines et
l’indice de confiance des entreprises et des consommateurs est à son plus bas niveau.
Le premier ministre nous promettait une
nouvelle ère de collaboration avec le fédéral, mais il a essuyé une série de refus et d’échecs face au gouvernement de Paul Martin.
Alors que les surplus s’accumulent à Ottawa – ils seront de l’ordre de 10 MM$ l’an prochain – le Québec ne récupérera que 280 M$ en
péréquation. De l’aveu même du ministre des Finances, il s’agit de la plus forte baisse des paiements de péréquation de l’histoire du
Québec. Entre temps, le déséquilibre fiscal s’est accentué. Alors qu’il était de 2,2 MM$ il y a deux ans, il était évalué à 3,3
MM$ par le ministre des Finances avant les deux dernières rencontres avec Ottawa. Lors de ces rencontres, le gouvernement Charest a
obtenu 800 M$. Le déséquilibre fiscal s’établit donc aujourd’hui à 2,5 MM$ soit supérieur à celui reconnu par la Commission Séguin.
Où est la bataille en règle promise par le premier ministre contre le déséquilibre fiscal? Pendant combien de temps encore le ministre des
Finances tolérera-t-il que le fédéral saigne le Québec?
Depuis presque deux ans au pouvoir, les libéraux gouvernent par slogans.
Dans l’opposition, ils avaient promis de « Réinventer le Québec ». Après réflexion, ils affirmaient « Nous sommes prêts ». Aux commandes
de l’État, devant l’insatisfaction qu’ils ont vite provoquée, ils ont réorienté le tir pour « Faire équipe » et pour « Être au service des
Québécois ». Afin de « Briller parmi les meilleurs », ils ont improvisé les forums « Place aux citoyens » qui ont été transformés en
« Forum des générations », qui n’a connu aucun résultat concret. Ce gouvernement semble davantage préoccupé par son image que par
le respect de ses engagements. Il est obsédé par sa visibilité et fuit ses responsabilités.
Le gouvernement multiplie les
décisions improvisées : pensons notamment à ses nombreux volte-face dans le dossier du Suroît, au plan vert du ministre de
l’Environnement, qui est soudainement devenu une politique de développement durable, à sa tergiversation concernant l’avenir des cégeps
ou l’emplacement du futur CHUM, à la crise énergétique transformée en politique d’exportation de l’électricité ou bien à l’annonce d’un
programme conjoint pour les agricultrices et les agriculteurs du Québec alors que le fédéral n’y a pas encore donné son aval.
« PAS PIRE » ??? En voulez-vous d’autres, M. Charest ? Moi, j'ai l'impression que la cour est pleine !
ENFIN! LE 17 DÉCEMBRE 2004 - Gilles Toupin (La Presse) rapporte que La Commission d'enquête sur le programme de commandites a mis fin à
ses audiences publiques hier pour la période des Fêtes. Depuis le 7 septembre, des dizaines de témoins ont été entendus qui ont permis de
mieux comprendre comment les activités de commandite au gouvernement fédéral, dans la foulée d'une stratégie pour l'unité nationale après
le référendum de 1995, ont été menées en marge des programmes normaux, dans une culture établie du secret et selon des méthodes on ne peut
plus arbitraires.
Le «système» a notamment permis à des agences de communication proches des libéraux de s'enrichir de façon
douteuse, avec la complicité des responsables des commandites au ministère des Travaux publics, prélevant des commissions faramineuses
sur de simples transferts de chèques qui, parfois, mettaient en scène des sociétés de la Couronne.
Les travaux de la Commission
doivent reprendre le 11 janvier 2005 à Ottawa, alors que de nombreux acteurs politiques de l'affaire des commandites comparaîtront, dont
les premiers ministres Jean Chrétien et Paul Martin. C'est la première fois dans l'histoire du Canada qu'un premier ministre en fonction
et son prédécesseur immédiat témoignent tour à tour devant une commission d'enquête publique.
Oui, ENFIN !!!
DU GRAND SAM ! LE 17 DÉCEMBRE 2004 - Michel Corbeil (Le Soleil) écrit que Sam Hamad se retrouve de nouveau dans l'embarras. Cette fois, le
ministre a lui-même divulgué la réponse à une demande d'accès à l'information formulée par la députée Agnès Maltais. La loi est claire,
s'est indigné le PQ, seul un fonctionnaire responsable de ces dossiers pouvait répondre à la requête.
Du grand Sam ! Quant à la ministre responsable de l’application de la Loi d’accès à l’information, madame Courchesne, motus et bouche
cousue.
PLEUTRES ! LE 18 DÉCEMBRE 2004 - Bernard Lamarche (Le Devoir) rapporte que le couperet est tombé sur Robert Gillet. Au lendemain de
l'annonce de la confirmation de l'animateur à l'antenne du 93,3 FM de Québec, la nouvelle est sortie: son contrat ne sera pas renouvelé.
La direction du 93,3 et l'animateur ont annoncé hier, «d'un commun accord», que l'animateur quittait ses fonctions.
Ce sont les
annonceurs, réticents, qui auront eu raison de l'animateur. Après l'étape des sondages, peut-on lire dans le communiqué de presse émis
par la station, «la deuxième étape pour nous était ensuite de valider auprès des annonceurs leur intérêt à annoncer dans la deuxième
émission matinale la plus écoutée. L'intérêt ne s'est pas manifesté, malgré ces résultats», a déclaré le directeur général du 93,3 FM,
Jean-Paul Lemire.
Ces annonceurs sont des pleutres ! Il faut croire qu’à leurs yeux, le droit à la réhabilitation n’existe pas… Pour ma part, je refuserai
désormais d’encourager, par mes achats, les commerces qui annonceront pendant les émissions poubelles de la région !
ET LE CONSOMMATEUR, LUI ? LE 15 DÉCEMBRE 2004 - Éric Desrosiers et Alec Castonguay (Le Devoir) rapportent que bousculés à la suite de
l'annonce de la mise à pied de centaines de travailleurs québécois du secteur du textile dans la petite municipalité de Huntingdon,
Ottawa et Québec ont cherché à se justifier, hier, et à montrer leur volonté d'agir pour venir en aide aux secteurs du vêtement et du
textile, plongés dans la tourmente de la concurrence mondiale, de la hausse du dollar canadien et de l'abolition, le 1er janvier, des
derniers quotas à l'importation à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Bien connu depuis son projet de couvre-feu pour les
jeunes, le maire de la municipalité, Stéphane Gendron, a accordé peu de mérite à l'aide offerte par Québec et Ottawa. «Ça aidera sûrement
le secteur du textile au pays, mais, pour nous, il est trop tard. Ça fait sept mois que l'on demande l'aide des gouvernements. L'annonce
faite par Ottawa, hier, n'a pas eu l'heur de plaire non plus aux représentants de l'industrie. Elle réclame, notamment, que le Canada se
tienne debout face à son partenaire américain qui a construit, dans le secteur, depuis l'ALENA, tout un réseau d'accords commerciaux
préférentiels avec des pays de l'Amérique du Sud et des Caraïbes dont est exclu le Canada.
«Je vous fait remarquer que les emplois
de Huntingdon ne partent pas pour la Chine, mais pour les États-Unis, notait Serge Carrier, professeur à l'École supérieure de mode de
Montréal. Forcées à investir massivement dans l'amélioration de leur productivité après l'entrée en vigueur de l'ALENA, les entreprises
québécoises du textile lui apparaissent moins menacées qu'on le dit.
Si ce n’est par la disparition des emplois, comme l’écrit pour
sa part Tristan Péloquin (La Presse), la crise que traverse l'industrie du textile et du vêtement a un impact considérable sur les acquis
des travailleurs. Près d'une dizaine d'entreprises refusent actuellement de payer à leurs employés le salaire minimum de 8$ l'heure fixé
par les normes du travail pour les salariés de ce secteur. À titre exemple, les salariés de l'usine de textiles de Consoltex, à Montmagny,
ont dû accepter des baisses de salaires de 1$ l'heure lors de la signature de leur dernière convention collective, il y a quelques mois.
Comme on le rappelle dans l’article, le Québec compte environ 60 % des travailleurs du textile et du vêtement au pays. Je me demande en
conséquence pourquoi Québec et Ottawa n’ont pas réagi plus rapidement. Si ces usines avaient été localisées en Ontario, j'ai bien l'impression
que les réactions auraient été plus vives et rapides...
Ceci étant, est-ce que toutes les fautes vont aux gouvernement, aux
entreprises ou à leurs travailleurs ? Je me questionne également sur la propension manifeste des consommateurs qui, pour sauver un peu
d’argent sur l’achat de telle ou telle pièce de vêtement, n’hésitent pas à franchir des dizaines de kilomètres pour acheter, dans les
grandes surfaces, ces produits importés. Le message qu'on envoie alors à ces travailleurs au salaire minimum, c'est qu'ils gagnent encore
trop cher.
Pire, à plus ou moins brève échéance, on tue nos commerçants locaux, nos fabricants et partant, nos emplois. Bref on se tire dans le
pied pour quelques dollars à débourser en moins. Personnellement, jamais je ne mets les pieds dans les Wal-Mart et autres grandes surfaces
de la sorte. Je préfère encourager, par exemple, le quincailler le plus proche, quitte à lui faire la remarque lorsqu’il m’offre
un de ses produits pour sensiblement plus cher qu'ailleurs. Plus souvent qu'autrement, il s'ajuste et je peux continuer de compter
sur ses excellents services, et son sourire, tout près de chez moi...
PLEINE À CRAQUER ! LE 15 DÉCEMBRE 2004 - Baptiste Ricard-Châtelain (Le Soleil) écrit que l'achalandage de l'urgence de l'hôpital de
l'Enfant-Jésus, très élevé depuis quelques semaines, a atteint un pic hier. Jusqu'à une soixantaine de malades se sont partagé la
trentaine de lits, confirmait, en fin de soirée, la présidente du syndicat des infirmières, Nancy Hogan. « C'était assez bordélique !
À un moment donné, il n'y avait plus de place où mettre les patients. (…) Il y avait des patients partout. » Dans les couloirs des
services limitrophes, jusque dans la salle de deuil, dit-elle.
S’cusez ! … ça ne devait pas être réglé en arrivant ces problèmes là ? « Nous sommes prêts ! », clamaient-ils dans l’espoir de se faire
élire, il y a 18 mois. Je constate qu’ils n’y a rien de nouveau sous le soleil depuis qu’ils sont au pouvoir, ces libéraux…
CAPITALE DE NOËL ??? LE 13 DÉCEMBRE 2004 - Pierre-André Normandin (Le Soleil) rapporte que Québec veut devenir la capitale de la fête
de Noël. Et l'Office du tourisme travaille présentement d'arrache-pied à convaincre les journalistes étrangers de venir visiter la ville
afin qu'ils la vantent un peu partout autour du globe. « Depuis cinq ans, les commerçants ont manifesté leur intérêt pour qu'on vende
mieux l'hiver », explique Richard Séguin, responsable pour l'Office d'un groupe de 20 journalistes en visite cette fin de semaine.
Profitant de la tenue de l'événement Québec fête Noël, le délégué commercial a organisé des visites guidées un peu partout dans la ville
pour vendre ses charmes hivernaux aux reporters.
« Pour l'instant, on est seulement en compétition avec Strasbourg pour le titre de
ville de Noël, », indique le président de Québec fête Noël, Denys Poitras. L'événement qui en est à sa sixième présentation commence
d'ailleurs à attirer les journalistes de l'étranger.
Québec, capitale de Noël ? De quoi rassurer ces fédérastes à la Raymond Garneau qui voient des boutons leur pousser partout dès qu’on
présente Québec comme notre Capitale nationale… et qui, selon la rumeur, exigeraient qu’on oublie le qualificatif « nationale » pour la Capitale
du Québec, en échange de l’aide fédérale pour les fêtes du 400e. « Capitale de Noël, pour Québec, c’est bien ! », diront-ils à coup sûr,
avec leur belle mentalité de colonisés.
LE « PITON » COLLÉ, LE 13 DÉCEMBRE 2004 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rapporte que dans une déclaration qu'il aurait faite à l'Assemblée
nationale, Bernard Landry s'apprêtait à reconnaître et à réparer le tort subi par Yves Michaud qui fut l'objet, il y aura quatre ans
demain, d'une motion de blâme votée de façon unanime par les députés. Mais, au dernier instant, tout s'en est allé en eau de boudin, le
chef du Parti québécois décidant de n'offrir aucune réparation.
Dans un texte qu'il a rendu public hier, Yves Michaud explique
qu'il y a un peu plus de trois mois Bernard Landry l'a informé qu'il préparait un texte ayant valeur de réparation pour le tort que lui a
causé la motion «scélérate» du 14 décembre 2000. Cette motion dénonçait les propos, tenus la veille par M. Michaud lors des États généraux
sur le français, relativement à la communauté juive et plus généralement, aux communautés culturelles.
Ma mère à une expression pour décrire ce genre de comportement (celui de M. Michaud, depuis 4 ans) : le « piton » collé… i.e.
difficulté manifeste et récurrente à passer à autre chose, d'ailleurs sur une question à laquelle il a lui-même donné une dimension hors
de l’entendement et du raisonnable. Dans la vie publique, surtout si l'on plastronne un peu fort, il faut avoir la "couenne" pas mal plus
dur que cela car les critiques, voire les revers, viennent vite. À défaut, qu'on se retire !
BOMBE À RETARDEMENT ? LE 8 DÉCEMBRE 2004 - Lettre d’Esther Paquet, porte-parole de l'organisme Au bas de l'échelle, dans Le Devoir de ce
jour, selon laquelle le monde du travail manipule ainsi avec insouciance une véritable bombe à retardement actuellement, alors que le
tiers de la main-d'oeuvre occupe un emploi atypique.
Cette situation a de graves conséquences pour des centaines de milliers de
travailleurs : peu d'avantages sociaux et de protections juridiques, régime de retraite mince ou inexistant, pas ou peu d'accès à des
programmes d'assurance-salaire (impossible de tomber malade !), rapport de force inégal face à un patron abusif ou malhonnête, accès à la
syndicalisation complexifié et, dans le cas des travailleurs autonomes, absence de congés de maternité et parentaux, aucun droit aux
prestations d'assurance-emploi, etc.
Le récent rapport Bernier, de janvier 2003, qui propose pas moins de 53 recommandations
demeure pour l'heure sans suite, bien qu'on puisse y lire noir sur blanc que «plus on tardera, plus il deviendra socialement et
économiquement coûteux d'élaborer un régime de protection sociale adapté aux conditions actuelles [d'emploi]». Il contient tout ce qu'il
est utile de savoir sur la situation du travail à statut précaire au Québec. Il démontre à quel point la main-d'oeuvre atypique est
vulnérable et fragilisée par l'inadéquation grandissante entre nos régimes de protection sociale et les nouvelles situations d'emploi.
Le gouvernement Charest n'a montré jusqu'à aujourd'hui aucune volonté d'améliorer les conditions de travail de l'ensemble des travailleurs
atypiques, salariés ou autonomes. Ses principales actions dans le domaine des relations de travail sont jusqu'ici allées totalement à
l'encontre de l'esprit du rapport Bernier : rappelons-nous les lois 7 et 8, qui ont enlevé le statut de salarié à des milliers de
travailleurs, et les modifications au Code du travail, qui sont venues faciliter la sous-traitance.
À lire ! Cette lettre est appuyée par Michèle Asselin, présidente, Fédération des femmes du Québec; Isabelle Béchard, porte-parole,
Mouvement des travailleurs chrétiens national; Jean-Robert Bisaillon, fondateur et administrateur, Société pour la promotion de la relève
musicale de l'espace francophone; Amélie Bouchard, coordonnatrice, Les Toiles des jeunes travailleurs; Manon Brunelle, coordonnatrice,
Illusion Emploi; Claudette Carbonneau, présidente, CSN; Nicolas Dalicieux, président, Association des messagers à bicyclette de Montréal;
Véronique De Sève, première vice-présidente, Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN); Nathalie Goulet, directrice, Conseil
d'intervention pour l'accès des femmes au travail; François Tremblay, président, Force Jeunesse; Marie-Laure Landais, présidente, Forum
jeunesse de l'île de Montréal; Carole Lavoie, porte-parole, Jeunesse ouvrière chrétienne nationale du Québec; Jean-Sébastien Marsan,
président, Association des journalistes indépendants du Québec, Henri Massé, président, FTQ; Pierre Ménard, porte-parole, Jeunesse
étudiante chrétienne nationale; Louise Paré, porte-parole, Mouvement international d'apostolat des enfants; Réjean Parent, président,
CSQ, Darline Raymond, porte-parole, Action travail des femmes; François Vaudreuil, président, CSD.
Je l’appuie tout autant ! À quand le réveil ?
BIENVENUE DANS LE CLUB ! LE 8 DÉCEMBRE 2004 - (PC) La ministre déléguée au Tourisme, Nathalie Normandeau, a appelé au calme, hier, les élus
municipaux tentés de restreindre ou même de bannir l'accès aux motoneigistes.
La ministre redoute au plus haut point l'effet domino
que risque d'entraîner la décision de la juge Hélène Langlois, de la Cour supérieure du Québec. La juge Langlois a en effet donné raison,
la semaine dernière, à un groupe de résidants des Laurentides qui se plaignaient depuis plusieurs années du bruit des engins. La décision
a entraîné la fermeture d'une portion de sentier longue de 38 kilomètres, entre les villes de Saint-Faustin-Lac-Carré, près de
Mont-Tremblant, et de Labelle, plus au nord. De plus, la cour a accordé aux 600 citoyens à l'origine du recours des indemnités totalisant
plusieurs millions de dollars.
«Il y a plusieurs enjeux : il y a d'abord le bien-être des citoyens, puis il y a la question de
l'impact de ce jugement sur les commerces, sur les activités économiques régionales. On va prendre le temps de bien analyser le dossier»,
a-t-elle expliqué. Avec des retombées économiques de 600 millions de dollars par année, la pratique de la motoneige est un rouage très
important de l'industrie touristique hivernale au Québec.
Oui, madame la ministre, une personne que j’ai jusqu’à ce jour en haute considération, bienvenue dans le club de celles et ceux qui ont,
dans le domaine public, des décisions difficiles à prendre, des arbitrages délicats, pour dire le moins. Je vous souhaite davantage de
courage et de sens des responsabilités que certains de vos collègues qui n’ont su, au moment opportun, prendre les bonnes décisions, par
exemple en matière de Sécurité publique…
LE RETOUR DES CARIBOUS, LE 8 DÉCEMBRE 2004 – Pour Marc Brière, militant péquiste bien connu dont la lettre paraît dans Le Devoir, les
caribous du PQ ont retrouvé leur chef avec le retour de Paul Bégin dans Louis-Hébert : « Ils veulent que le PQ s'engage à tenir un
référendum dans le prochain mandat, que ça passe ou que ça casse! (…) Tout ou rien ! Quitte ou double ! Le pari, à mon avis, est fort
risqué. Je crois même qu'il serait perdu. Avec les désastreuses conséquences d'une démobilisation et d'une déprime générale gérée par
les libéraux. »
En tout respect, je partage rarement l'opinion de M. Brière, lorsqu'il s'exprime. Mais cette fois, je suis tout à fait d’accord, sans
être pour autant étapiste, mais alors là, pas du tout !
UNE AUTRE « BALOUNE » ??? LE 6 DÉCEMBRE 2004 - Charles Côté (La Presse) écrit que l'annonce par le ministre de l'Environnement, Thomas
Mulcair, de l'adoption prochaine d'une stratégie de développement durable, n'a servi qu'à montrer que dans les faits, le gouvernement
Charest est loin de pratiquer ce qu'il prêche. C’est ce qu'affirme Harvey Mead, de l'Union québécoise pour la conservation de la nature
(UQCN), qui préside aussi la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, l'organisme le plus influent au Canada sur la
question du développement durable.
Selon M. Mead, il suffit de lire le document de réflexion produit par le ministère des
Ressources naturelles pour les fins de la commission parlementaire sur l'énergie, qui s'est ouverte cette semaine. « Le document est
construit à l'envers, dit M. Mead. Il aurait fallu commencer par l'environnement et finir par les besoins en énergie. Au contraire, on
commence par les besoins et on finit par un petit chapitre sur l'environnement qui ne parle en fait que des émissions polluantes de
diverses sources d'énergie. »
Si le gouvernement Charest pratiquait ce qu'il prêche, le document, intitulé Le Secteur énergétique
au Québec- contexte, enjeux et questionnements, aurait mis l'accent sur la réduction de la demande. « La dernière chose qu'on regarde,
c'est le rôle de l'efficacité énergétique, alors que toute démarche de développement durable commencerait justement par là », dit-il.
Réaction intéressante… L’impulsion du départ semblait pourtant intéressante, mais après examen de plus près, il est fort possible en effet
que tout cela ne soit pas si rose et à la limite, que de la poudre aux yeux. Enfin, on verra quels seront les gestes concrets qui suivront
possiblement les généreuses déclarations d’intentions de M. Mulcair et du gouvernement Charest. Une autre « baloune », peut-être ?
VOIR GRAND ! LE 6 DÉCEMBRE 2004 – Le Soleil faisait état, il y a quelques jours, de l’opinion de l’économiste Pierre Fortin, qui se dit
défavorable aux projets d’entente du gouvernement précédent avec Alcoa, notamment pour l’agrandissement de l’usine de Deschambault,
préférant les dividendes tirés de la vente d’électricité aux Etats-Unis aux emplois éventuellement créés chez nous. Ce n’est pas la
première fois qu’on dénonce ainsi injustement les ententes pour Baie-Comeau et Deschambault intervenues avec Alcoa à la fin du dernier
mandat du gouvernement péquiste.
Dans Le Soleil de samedi, page A2, Bernard Landry rétablit les faits et replace le tout dans une
plus juste perspective. Donnant l’exemple des 175 mégawatts qui étaient prévus pour la modernisation de l’usine de Baie-Comeau, et
comparant des scénarios de vente sur le marché spot à 8 cents le kWh, puis de vente à Alcoa, à 3,8 cents le kWh (le tarif L), il conclut
que le fait de vendre ce bloc d’énergie à Boston rapporte 5 millions de dollars au gouvernement du Québec. Si ces 175 mégawatts sont
plutôt utilisés pour la modernisation de Baie-Comeau, ça se traduit par un investissement de 1 milliards de dollars, 6500 emplois pendant
8 ans et 65 millions de dollars en retombées ficales. « C’est pas mal plus que d’avoir dégagé un petit profit pour faire fonctionner les
climatisateurs dans les sièges sociaux de Boston », souligne M. Landry.
Pourquoi penser petit quand on peut voir grand ? « Avant
de vendre un seul kW à l’extérieur, il faut en avoir épuisé toutes les possibilités de valorisation à l’intérieur de nos frontières »,
insiste à juste titre Bernard Landry. C’est pourtant pas compliqué ! Pourtant, les Québécois continuent à dormir au gaz sur cette question…
personne ne s’est encore levé, sauf à Baie-Comeau, pour dénoncer cette signature que le gouvernement Charest a reniée au mépris du
développement économique de régions comme la Côte-Nord et Portneuf. C'est notamment le dernier souci du député libéral de Portneuf à
l'Assemblée nationale...
LENTEUR INTOLÉRABLE, LE 4 DÉCEMBRE 2004 - L’éditorialiste Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) écrit que malgré les promesses faites lors de
la dernière campagne électorale et les centaines de millions de l'entente fédérale-provinciale qui devaient y être consacrés en priorité,
les services de maintien à domicile sont encore et toujours l'enfant pauvre de notre système de santé.
Dans son document électoral
intitulé Partenaires pour la santé, l'équipe de Jean Charest évaluait à 15 000 $ par année le coût des soins à domicile (incluant les
soins de santé) pour une personne en perte d'autonomie, comparativement à 50 000 $ en institution. «Le soutien à domicile doit être au
coeur de l'organisation des services» écrivait-on, et «c'est un moyen concret de freiner l'augmentation des coûts». Or, le Québec ne
consacre présentement que 94 $ par habitant à ce poste budgétaire auquel le méchant conservateur Ralph Klein alloue... 228 $ ! Même
Terre-Neuve dépense 50 $ de plus que nous par habitant, soit l'équivalent de la moyenne canadienne.
C'est intolérable qu'un
gouvernement qui a tant promis et qui, de surcroît, vient de recevoir plusieurs centaines de millions du fédéral en retour d'un
engagement à améliorer les soins à domicile, dépense encore moins que Terre-Neuve à ce chapitre; intolérable aussi qu'on fasse payer
les citoyens les plus faibles et les plus démunis malgré les économies considérables qu'ils font économiser à l'État en restant chez eux.
Un autre domaine où ils se disaient pourtant « prêts »… Ils le seront peut-être un jour, mais ils nous auront fait perdre jusqu’à un mandat,
quatre ans plus ou moins. Me revient en tête l’air bien connu de la dernière campagne fédérale : « Libérez-nous des libéraux ! ».
PPP, VERSION RÉVISÉE, LE 2 DÉCEMBRE 2004 - Martin Ouellet (PC) écrit que selon ce qu’annonce la présidente du Conseil du trésor, Monique
Jérôme-Forget, le vérificateur général disposera d'un mandat élargi pour scruter les livres et le fonctionnement de l'Agence de
partenariats public-privé (PPP) et de ses filiales.
Les mémoires présentés en commission parlementaire ces dernières semaines ont
amené la ministre à amender substantiellement le projet de loi qui crée l'Agence de partenariats public-privé, de façon à resserrer les
règles d'éthique et de transparence de l'organisme. En outre, le champ d'application de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels s'appliquerait dorénavant à toute filiale de l'agence, a assuré Mme
Jérôme-Forget. De plus, les règles d'éthique et de déontologie auxquelles devront se soumettre les administrateurs et le personnel de
l'agence, seront «au moins égales» à celles auxquelles sont soumis les employés et administrateurs de la fonction publique, a-t-elle
poursuivi.
Les nombreuses critiques et réserves formulées par une quarantaine d'organismes en commission parlementaire ont aussi
convaincu la présidente du Conseil du trésor de retirer à l'agence son mandat de «promotion» des PPP. L'agence des PPP aura pour mandat
de «conseiller le gouvernement», en plus d'évaluer la faisabilité, en mode PPP, des projets d'infrastructures de tous les organismes
publics et ministères.
Madame Jérôme-Forget aura beau dire, toute cette question de PPP, c’est de l’agitation stérile de la part d’un gouvernement qui, au fond,
n’a rien de substantiel à proposer comme projet de société. « Nous sommes prêts ! », disaient-ils… Oui, disons, à nous faire « suer »,
faut-il comprendre ! Et les vrais problèmes, quand vont-ils finalement s'en occuper ???
À QUAND TON TOUR, MON TI-JEAN ? LE 2 DÉCEMBRE 2004 - Jim Brown (PC) rapporte que pour le procureur chef de l'enquête publique, Bernard Roy,
le gouvernement libéral de Paul Martin revient sur sa promesse de tout mettre en œuvre afin de faire la lumière sur le scandale du
programme fédéral de commandites. M. Roy s'est plaint, hier, du fait que certains documents déposés dans le cadre de l'investigation en
cours semblaient avoir été modifiés pour en faire disparaître certains éléments d'importance.
La plainte vise des documents remis
à la commission d'enquête par le bureau du Conseil privé — parmi lesquels certaines notes adressées directement au premier ministre
d'alors, Jean Chrétien. Ces documents ont été modifiés, apparemment pour en retirer des éléments n'étant pas pertinents aux fins de
l'enquête en cours. Une vérification de documents obtenus en passant par d'autres canaux aurait permis de constater que les éléments
éliminés étaient bel et bien pertinents.
Le procureur a demandé au juge Gomery d'émettre un ordre demandant au Conseil privé de
remettre à la commission les documents complets, sans modification. Le juge n'a pas encore pris de décision à ce sujet, dans l'attente de
nouveaux arguments juridiques. Il n'a toutefois pas caché son irritation, faisant remarquer que tant M. Chrétien que son successeur, Paul
Martin, avaient assuré vouloir que la commission dispose de tout ce qu'il lui fallait.
Au surplus, comme le rapporte pour sa part Gilles Toupin, dans La Presse, la preuve que rien ne tournait rond dans le programme des commandites a
été faite hier, à la commission Gomery, alors que cinq gestionnaires de Communication Canada ont démontré qu'il a été possible, dès
janvier 2002, de gérer un tel programme sans dilapider les fonds publics, sans verser systématiquement des commissions à des agences de
communication et sans tomber dans la propagande fédéraliste destinée uniquement au Québec.
Alors, à quand ton tour, mon ti-Jean ???
TOUCHÉ ! LE 1ER DÉCEMBRE 2004 - Gilles Normand (La Presse) rapporte que le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank
Zampino, ne s'est pas fait une amie de la présidente du Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget, qui l'a ni plus ni moins envoyé paître,
à la suite de ses commentaires de lundi sur le projet gouvernemental d'établir des partenariats public-privé. «On n'a pas de leçon à
recevoir de M. Zampino», a déclaré sèchement à l'Assemblée nationale Mme Jérôme-Forget. «Ce gouvernement, qui souhaite établir de nouveaux
partenariats public-privé, devrait s'engager sur la bonne voie, en respectant d'abord les partenariats public-public comme celui qu'il a
conclu avec la Ville de Montréal», avait dit M. Zampino, pour déplorer le refus de compenser Montréal pour le transport scolaire, les
services policiers et le Palais des congrès.
À voir la réaction épidermique de la « Madame », je soupçonne que le président du comité exécutif de la Ville de Montréal a visé juste,
touché la cible... et qu'il a probablement raison.
LES COMPORTEMENTS POUBELLE, LE 1ER DÉCEMBRE 2004 - Fabien Deglise (Le Devoir) rapporte que sous la pression de la malbouffe et de la perte des
aptitudes culinaires dans la société, les comportements alimentaires des jeunes Québécois de 6 à 16 ans ne cessent de se dégrader. Avec, à
la clef, une hausse de l'embonpoint, une fascination pour le sucre, le gras et le sel et une carence en fruits et légumes qui n'annoncent
rien de bon pour l'avenir, révèle le volet nutrition de l'Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois,
rendue publique hier lors de la 8e Journée annuelle de santé publique à Montréal.
L’obésité se porte assez bien merci, touchant
désormais entre 4 % et 10 % des jeunes selon les groupes d'âge. Jumelé à l'embonpoint, ce trouble de l'alimentation affecte pas moins de
20 % des jeunes, toutes classes d'âge confondues. Le portrait livré par cette enquête devrait notamment inciter les familles à
s'affranchir de leur dépendance à l'industrie de la transformation alimentaire, industrie qui tend, avec ses produits affriolants, à faire
grimper le taux de sucre, de sel et de gras dans l'organisme des jeunes.
À la blague, je dirais qu’à tout le moins, c'est cohérent : les jeunes Québécois ont un faible pour les aliments poubelle, à l’image
de leurs aînés qui ont un faible pour la radio poubelle... Deux réalités tout aussi morbides l'une que l'autre. Plus sérieusement, il
nous faut réduire impérativement ce phénomène de malbouffe, autrement ce sera la catastrophe dans 10 ou 20 ans… La véritable et la seule
solution porteuse pour réduire le fardeau de la maladie, au point où nous en sommes, c'est d'investir en prévention.
PRINCIPE DE PRÉCAUTION, LE 30 NOVEMBRE 2004 - Pierre-Paul Roy, un retraité de Laval, observe dans Le Devoir qu’il y a des êtres qui
voudraient être transparents au point de devenir invisibles. C'est le cas, par exemple, de tous ces politiciens et sbires sur lesquels
pèsent des soupçons dans le scandale des commandites.
C'est la vérificatrice générale du Canada qui a dévoilé cette corruption
érigée en système. De même pour les entrées des montants de l'assurance-chômage trop élevés -- environ 45 milliards de dollars. Dans le
cas du gouvernement on peut faire quelque chose. On peut corriger la situation. Mais imaginons des problèmes sérieux, de la corruption
et du gaspillage dans les PPP. Leur statut sera-t-il celui d'entreprise publique ou privée ?
L'entreprise privée n'est pas sujette
au dévoilement public des fautes relevées lors de vérifications internes. J'en ai fait l'expérience personnellement alors que j'agissais
à titre de vérificateur dans une grande entreprise canadienne. Plusieurs fois, nous décelions des choses dont on aurait bien voulu
qu'elles restent bien opaques, mais qui s'avéraient être bien visibles. Et ça pouvait se chiffrer dans les millions. Alors, principe
de précaution oblige.
Une prudence élémentaire s’impose. Alors que dans le secteur public, véritable cage de verre, de telles choses ont pu parfois se produire
quand même (scandale des commandites), qu’en serait-il dans un contexte de PPP ??? Oui, principe de précaution oblige.
PAUVRES PETITS, LE 30 NOVEMBRE 2004 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rapporte que le Comité d'étude sur la rémunération des médecins
spécialistes vient de remettre son rapport: le gouvernement Charest fera face à une note de 500 à 700 millions s'il entend respecter
l'engagement de corriger les écarts de rémunération entre les médecins spécialistes québécois et leurs confrères du reste du Canada.
Selon une compilation de l'Institut canadien d'information sur la santé reprise dans le rapport, un médecin spécialiste québécois
gagne en moyenne 233 000 $ par an alors que la moyenne canadienne s'établit à 343 000 $. Le spécialiste québécois se retrouve au dernier
rang derrière ses confrères des provinces moins bien nanties comme la Nouvelle-Écosse (333 000 $), le Nouveau-Brunswick (327 000 $) et
Terre-Neuve et Labrador (314 000 $). De son côté, le médecin spécialiste ontarien gagne en moyenne 332 000 $ par an.
Ce sont là
des données de rémunération brute qui, à des fins comparatives, doivent être pondérées afin de tenir compte de la charge de travail et
du coût de la vie ou de la richesse collective dans chacune des provinces.
Pauvres petits spécialistes, ils font vraiment pitié… la misère noire !
QUESTIONS CAPITALES, LE 30 NOVEMBRE 2004 - Dans le cadre des rencontres de discussion "Questions capitales" du Parti Québécois dans la
région de Québec, celui-ci organise une soirée d'analyse et d'écoute ayant pour thème: "L'impact des PPP sur la région de la Capitale-Nationale". Cet
événement se déroulera à l'ENAP, dans le quartier St-Roch, mardi le 7 décembre prochain de 19h30 à 21h30 (entrée libre).
L'évènement sera présidé par Roger Bertrand, président régional du PQ et les panelistes seront : M. Pierre Mainguy (Économiste et professeur
au Collège FX-Garneau); Mme Monique Richard (Ex-présidente CSQ); M. Louis Côté (professeur à l'ENAP et Directeur de l'Observatoire de
l'administration publique) et M. Sylvain Simard (Député de Richelieu-PQ). Le milieu des affaires a également été sollicité pour y déléguer
un panéliste.
Une occasion à ne pas manquer ! Le réveil de la Capitale s'en vient... du moins, je l'espère.
À BON ENTENDEUR, SALUT ! LE 29 NOVEMBRE 2004 - Le Devoir publie un texte de Claude Ryan portant sur des questions religieuses.
Ancien directeur du journal Le Devoir, chef du Parti libéral du Québec et ministre, M. Ryan est décédé en février.
Je résume :
Chez nous, rares sont les personnages publics qui expriment explicitement leurs opinions religieuses. L'État et l'Église ont chacun une
mission distincte à accomplir et il ne doit pas y avoir de confusion entre les deux dans la vie concrète. Par ailleurs, si tous les
membres de la société politique ne font pas partie de l'Église, tous les membres de l'Église sont en contrepartie membres de la société
politique. Il n'est que juste, en conséquence, qu'ils s'interrogent sur le rôle qu'ils sont appelés à y remplir en leur qualité de
chrétiens.
La politique offre un vaste champ d'application pour la pratique de conduites plus directement inspirées de l'Évangile.
Nombreux sont les thèmes évangéliques qui sont d'une actualité certaine en rapport avec l'engagement politique : soif de la justice,
respect de la vérité, souci du travail en profondeur, attention envers les membres plus faibles du corps social, amour de l'adversaire,
pardon des offenses, oubli de soi, détachement envers la richesse et les honneurs, et liberté intérieure envers tous les pouvoirs humains.
La politique exige beaucoup de ceux qui s'y adonnent. Elle leur fournit en retour peu d'alimentation en profondeur. Il y a là un chantier
important à explorer pour ceux qui se préoccupent de ce que sera la dimension spirituelle de la politique dans le Québec du XXIe siècle.
De quoi réfléchir... non seulement pour celles et ceux qui consacrent une partie de leur vie à la politique mais aussi, pour ceux-là qui,
de leur perchoir, radiophonique entre autres, médisent, calomnient, jugent témérairement... et condamnent injustement.
TRAVAILLER EN FRANÇAIS, LE 29 NOVEMBRE 2004 - Josée Boileau (Le Devoir) souligne qu’à chaque rapport annuel de l'Office de la langue
française (OLF), le refrain est immuable: il suffit que l'organisme rappelle que non, tout n'est pas encore gagné, pour qu'aussitôt des
médias anglophones montent au créneau. Pour l’éditorialiste, il est tout à fait pertinent de s'interroger sur la place du français au
travail, notamment quand cela concerne les immigrants. Or l'OLF constate que, chez les immigrants récents, l'anglais est davantage utilisé
au travail que chez les vagues précédentes d'immigration.
L'école, depuis la loi 101, est un outil puissant, non seulement pour les
enfants qui la fréquentent, mais aussi pour leurs parents. Pour les immigrants sans enfants, c'est plutôt le travail qui fait la
différence : le premier emploi aura même une influence marquante pour l'utilisation, par la suite, du français comme langue d'usage
public, selon une autre enquête du Conseil. Le monde du travail est-il à la hauteur de cette tâche ? Rien n'est moins sûr, notamment
dans les PME et là où on fait des affaires hors Québec. De plus, la langue du propriétaire fait une énorme différence, démontre une
étude de l'OLF citée dans leur rapport annuel.
Donner des cours de français aux immigrants sur les lieux de travail reste un
véritable défi. Or ce devrait être au gouvernement de s'en préoccuper. Ce n'est pas une question de nationalisme, simplement d'un espace
commun à gérer.
Bref, le travail est loin d’être accompli de ce côté. Il faut se méfier de la fausse sécurité que procurent ces gains que nous avons
réalisés au Québec depuis la loi 101. Quiconque fréquente un tant soit peu la région métropolitaine s’en rend compte, à l’évidence,
surtout en s’approchant du centre-ville…
AH OUI ? LE 28 NOVEMBRE 2004 - (PC) Postes Canada veut rassurer : le déclenchement possible d'une grève par ses employés administratifs
et techniques n'empêcherait pas le courrier d'arriver à temps pour la période des Fêtes. La société d'État réagissait à un communiqué émis
vendredi indiquant que 2600 employés de Postes Canada, représentés par l'Alliance de la fonction publique du Canada, s'étaient prononcés
à 73 pour cent en faveur du déclenchement d'une grève qui pourrait commencer le 8 décembre.
Dois-je comprendre que Postes Canada deviendrait plus rapide et efficace, respecterait les délais, une fois en grève. Ce qu’on ne réussit
même pas à faire en temps normal…
LES RÂTELIERS, LE 28 NOVEMBRE 2004 - La PC rapporte que depuis son élection en 2003, le gouvernement Charest a récompensé une vingtaine
de ses candidats défaits, en les nommant à des postes dans l'administration publique, mais il n'en éprouve aucune gêne. En 19 mois, le
gouvernement libéral a nommé 19 anciens candidats. À ce rythme, le gouvernement va manquer de candidats», a dénonçait il y a quelques
jours, non sans ironie, la leader parlementaire de l'opposition officielle, Diane Lemieux, à l'Assemblée nationale.
Le conseil des
ministres vient de procéder à cinq nominations supplémentaires, dont trois visant des candidats libéraux défaits. Monique Richer,
candidate dans la circonscription de Groulx, Richard Marcotte, défait dans Masson, et Marcel Tremblay, candidat malheureux dans
Saint-Jean, tous trois été nommés au conseil d'administration de l'École nationale de police du Québec. À ces nominations s'ajoutent
celles d'autres libéraux notoires comme Pierre Boulanger, Alain Cousineau, Marc Lacroix, Michel Renaud, Claude Desjardins, Jean-Guy
Gilbert, Marie-Josée Gouin et Pierre Bourdonnais, dans diverses fonctions administratives.
En outre, plus tôt cette semaine, le
conseil des ministres a d'ailleurs approuvé la nomination de Pierre Shedleur au poste de président-directeur général de la Société
générale de financement (SGF). M. Shedleur, vice-président aux ventes section Québec de Bell Canada, avait coprésidé les controversés
forums régionaux du gouvernement libéral l'été dernier.
« Des candidats libéraux passent à la caisse », titre qui coiffait l'article de Martin Ouellet sur Cyberpresse. Cet aspect
« récompense » a vraiment quelque chose de scandaleux par l’ampleur qu’il prend à chaque fois que les libéraux arrivent au
pouvoir. Quant à M. Shedleur, c’est un bel exemple de ceux-là qui, dans un tel contexte de retour d’ascenseur, n’hésitent pas à
s’abreuver à toutes les fontaines qui passent à leur portée. Je retourne illico à cette expression qu'explique Le Robert : Manger à tous les
râteliers : tirer profit de tous les aspects d'une situation, même en servant des intérêts opposés; jouer sur tous les tableaux.
PAS EN AVANT ? LE 27 NOVEMBRE 2004 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) estime que le Québec fait un pas en avant en matière de
développement durable avec cet avant-projet de loi que le ministre de l'Environnement, Thomas Mulcair, vient de dévoiler, geste certes
innovateur à plusieurs égards mais dont on ne peut encore dire s'il transformera véritablement les rapports entre le développement
économique et l'environnement.
Tous les ministères et organismes publics seront conscrits en vue d'un effort d'ensemble. Sur quoi
portera cet effort ? À quelle hauteur placera-t-on la barre ? Cela, on ne le saura qu'une fois la loi entrée en vigueur. Impossible de
déterminer pour l'instant si cet avant-projet sera plus que l'expression d'intentions vertueuses de la part des libéraux. Beaucoup
d'éléments du projet de loi sont d'ailleurs vagues à souhait. D'emblée, des précisions s'imposent. Le gouvernement devra rapidement
lever le voile sur les grands axes de la stratégie de développement durable qu'il envisage pour qu'on puisse en juger.
En ces matières, il faut en effet voir ce que seront les véritables mesures, les gestes concrets qui dépasseraient l’expression
d’intentions vertueuses, certes, mais qui souvent restent lettres mortes.
PATINER : BON POUR LA SANTÉ, LE 25 NOVEMBRE 2004 - Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) remarque qu’il est difficile de savoir avec précision si
la situation s'est améliorée à l'intérieur des murs de Saint-Charles-Borromée depuis la crise qui a secoué l'institution il y a un an.
Plusieurs rapports accablants ont été rédigés depuis lors et une nouvelle direction est venue remplacer le tuteur dont le mandat a pris
fin au cours de l'été. Combien de temps va-t-on pouvoir patienter avant de prendre les grands moyens?
À plusieurs reprises dans
des rapports externes publiés depuis un an, on a montré du doigt le comportement familier de membres du personnel et, plus généralement,
le manque d'attention accordée aux résidants. Voilà des comportements qu'on associe à l'absence d'empathie mais aussi à une organisation
du travail qui accorde la priorité à la division des tâches plutôt qu'à l'attention donnée aux patients.
Si les choses ne
s'améliorent pas de façon sensible d'ici une autre année, le ministre Couillard devrait sérieusement envisager la possibilité de fermer
purement et simplement cette institution qui a résisté à toutes les enquêtes et à toutes les réformes depuis 30 ans.
Un autre de ces ministres du gouvernement Charest qui devait tout régler en arrivant au pouvoir... par sa seule présence, semble-t-il ?
Auprès des observateurs de la Colline parlementaire, M. Couillard paraît être bien meilleur pour patiner que pour régler les problèmes.
CRASSE ??? LE 25 NOVEMBRE 2004 – La PC rapporte que le ministre fédéral des Transports, Jean Lapierre, a accusé aujourd'hui le Parti
conservateur de faire preuve d'opportunisme crasse dans le dossier de Mirabel et le Bloc québécois de se faire embarquer dans ce qu'il a
appelé un «pacte de cons».
Parlant de crasse, à sa place, je ne cracherais pas trop haut !
POUDRE AUX YEUX ! LE 23 NOVEMBRE 2004 - Louis-Gilles Francoeur (Le Devoir) écrit que les milieux environnementaux, qui ont fait échec au
projet du Suroît, ont accueilli avec une volée de bois vert l'intention du premier ministre Jean Charest de lancer le Québec à fond dans
l'exportation d'électricité comme pilier de son imminente «Politique de développement durable». Diane Lemieux a souligné la «soudaine
conversion» du premier ministre à la grande hydroélectricité, une conversion qui «sent la diversion à plein nez» de la part d'un
gouvernement impopulaire dans les sondages et embourbé dans des projets laborieux et controversés comme l'amaigrissement de l'État et les
PPP.
Pour la députée Diane Lemieux, le premier ministre a voulu plutôt lancer un ballon politique. À preuve, dit-elle, il n'a pas
osé nommer un seul nouveau projet hydroélectrique à part ceux déjà inscrits sur les listes d'Hydro-Québec : «Lorsqu'on lui a parlé de
Grande-Baleine, il a aussitôt reculé.»
Oui, de la poudre aux yeux de la part d’un gouvernement dogmatique qui ne sait où il va !
BEN SÛR ! LE 23 NOVEMBRE 2004 - Mario Cloutier (La Presse) La langue anglaise continue d'attirer davantage les allophones au Québec, que
ce soit au travail ou à la maison. L'Office québécois de la langue française constate qu'en 10 ans au Québec, l'anglais comme langue
d'usage a progressé davantage que le françois, pour la même période. La situation du français au travail serait «précaire», peut-on lire
dans le rapport annuel de l'organisme de francisation.
«Il y a quand même des progrès», souligne toutefois Isabelle Melançon,
attachée de presse de la ministre Line Beauchamp qui est responsable de la Charte de la langue française au gouvernement Charest.
Ben sûr ! Et vive les lunettes roses !
CONTRADICTIONS, LE 22 NOVEMBRE 2004 - Michel Venne (Le Devoir) rappelle que Jean Charest est un néoconservateur accompli, ses
interventions publiques le trahissent. Il n'aime pas le «modèle québécois». Il est un émule du «modèle américain». Si M. Charest
préconise une deuxième Révolution tranquille, ce doit être parce que les choses vont mal. Or il y avait quelque chose d'étonnant à
l'entendre dire ceci à la clôture du Forum des générations : «Nous vivons dans une société remarquable. L'Histoire du Québec est une
Histoire de réussites : un peuple qui a su préserver sa langue et sa culture, et tirer son épingle du jeu sur le plan économique.» Si
le Québec est une société remarquable qui a réussit, est-il nécessaire de tout chambarder ?
Bonne question !
ALLER-RETOUR ! LE 22 NOVEMBRE 2004 - Jocelyne Richer (Presse Canadienne) écrit que pour Jean Charest, l'avenir du Québec passera par le
développement durable, ce qui suppose le développement et l'exportation de notre hydroélectricité. C’est du moins ce qu’il aurait soutenu
le premier ministre, dans son discours de clôture du 29e congrès du Parti libéral du Québec (PLQ). Développement durable et développement
hydroélectrique sont indissociables, selon lui. «Est-ce que ce n'est pas s'engager dans le développement durable que de vendre de
l'énergie propre?»
Par ailleurs, en rappelant que la société d'État avait demandé trois hausses de tarifs en un peu plus d'un an,
les militants libéraux ont exhorté le gouvernement à imposer à Hydro-Québec de faire en sorte que les tarifs d'électricité ne dépassent
pas l'augmentation du coût de la vie et qu'il n'y ait pas plus d'une hausse par année. Mais le ministre des Ressources naturelles, Sam
Hamad, a opposé aussitôt une fin de non-recevoir à la résolution, en disant, lors d'un point de presse, qu'il fallait «dépolitiser le
débat». C'est la Régie de l'énergie qui fixe les tarifs, pas le gouvernement, a-t-il rappelé, en disant que le Québec jouissait des plus
bas tarifs en Amérique du Nord.
C’est ça ! On va nous avoir aller-retour… en exportant d'une main nos emplois par l’électricité qu’on vendra aux Etats-Unis, et en augmentant de
l’autre main les tarifs d’électricité au Québec.Bravo !
SAAAAA…M !?! LE 22 NOVEMBRE 2004 – La Presse Canadienne rapporte effectivement que le ministre des Ressources naturelles, Sam Hamad, n'a
pas l'intention d'intervenir auprès d'Hydro-Québec pour contrer une hausse des tarifs. Il affirme que Québec (lire : le gouvernement
précédent) a dépolitisé la question des tarifs, en confiant le mandat d'examen des hausses proposées par Hydro à la Régie de l'énergie.
M. Hamad martèle que la régie est un organisme indépendant du gouvernement, qui décide selon les données du marché.
Saaaaa…m !!! Sam qui ?
N'EST-CE PAS, M. CHAREST ? LE 21 NOVEMBRE 2004 - Intéressante chronique de Michel David (Le Devoir) qui estime que jeudi, si le ministre des Finances
du Québec, Yves Séguin, a utilisé un langage moins excessif qu'à la veille de l'Halloween pour qualifier le comportement du gouvernement
fédéral, il n'a, sur le fond, rien retiré de ses récriminations contre Ottawa.
Le chroniqueur opine que M. Séguin a beau dire qu'il
y a encore de l'espoir, il voit très bien que l'étouffement financier qu'il décrivait si bien dans son rapport se poursuit inexorablement.
La question est de savoir pendant combien de temps encore il va accepter de faire semblant de croire qu'il est possible de rétablir un
certain équilibre. Encore faut-il qu'on lui en accorde le loisir. Les rumeurs de remaniement ministériel ont repris à Québec et M. Séguin
pourrait être la grande victime de ce remaniement.
Le ministre des Finances a utilisé une expression qui traduit parfaitement sa
conception du fédéralisme. «Nous sommes les deuxièmes plus gros actionnaires de la fédération canadienne», a-t-il dit. Le rendement n'est
pas suffisant. C'est toute la différence avec son chef, qui adhère profondément aux valeurs canadiennes.
Il serait tout de même un
peu gênant pour M. Charest de congédier M. Séguin parce qu'il dénonce trop bruyamment l'injustice dont le Québec est victime. Finalement,
la meilleure façon pour le ministre des Finances de conserver son poste est peut-être de continuer à crier au vampire.
Ce qui se passe entre M. Séguin et son "Cheuf" est une belle illustration d’un bonne vieille réalité qu’on observe souvent : toute vérité
n’est pas nécessairement bonne à dire ! N'est-ce pas, M. Charest ?
RÉVEIL TARDIF, LE 17 NOVEMBRE 2004 - Fabien Deglise (Le Devoir) rapportait hier que Québec contre-attaque en matière de santé des
Québécois. Québec aurait décidé de contre-attaquer avec le lancement en grande pompe d'un vaste programme visant à promouvoir l'activité
physique et la saine alimentation.
Santé, Agriculture, Affaires municipales et Éducation, les ministres du cabinet Charest
unissent désormais leurs forces pour vaincre le fléau, faire bouger davantage le Québec et inciter les gens à mettre un peu plus de
santé dans leur alimentation. «Quand on sait que 80 % des maladies chroniques peuvent être évitées par l'adoption de saines habitudes
de vie, le dicton "Mieux vaut prévenir que guérir" prend tout son sens, a expliqué Philippe Couillard, ministre de la Santé, sur la glace
du Centre Bell de Montréal.»
On se réveille enfin ! Sont-ils sincères ou patinent-ils seulement pour la galerie ? Donnons leur le bénéfice de doute, espérant que
ce ne soit pas un feu de paille…
QUÉBEC, VILLE OUVERTE ? Le 15 novembre 2004 - Anne-Marie Voisard (Le Soleil), dans une série d’articles parus depuis 3 jours, pose la
question : Sommes-nous racistes ? C'est plus facile de poser la question que d'y répondre, nous dit la journaliste. Pris au dépourvu, la
plupart des gens commencent par dire non. Un non ferme. Puis, peu à peu, au fil de la pensée, ils se mettent à raconter.
Selon un
sondage CROP commandé par LE SOLEIL, sur un échantillon de 505 participants, retenus parmi les 18 ans et plus de la nouvelle ville,
excluant Saint-Augustin et L'Ancienne-Lorette, 18 % ont répondu qu'ils étaient fortement ou plutôt d'accord avec cette idée voulant qu'il
y ait « trop d'immigration ». Qui plus est, ils jugent que « cela menace la pureté du pays ».
À l'inverse, on apprend que 78 % des
gens sont favorables dans l'ensemble à ce qu'on ouvre davantage les frontières. La proportion augmente dans la mesure où la scolarité
s'élève. Elle atteint 86 % chez ceux qui ont 16 ans et plus de scolarité. De la même façon, il y a un lien avec le niveau de revenus.
Ceux qui gagnent plus d'argent sont plus accueillants.
Nous avons un sérieux examen à faire dans notre région, à cet égard. La région doit devenir plus accueillante, plus ouverte aux autres,
qu’ils viennent de l’extérieur de nos frontières ou d'ailleurs au Québec même. Cette Capitale nationale se doit être celle de tous les Québécois et de toutes les
Québécoises, sans exception ! Inversement, tous et toutes doivent se sentir chez eux... chez nous.
RÉGION CHERCHE LEADERS, LE 15 NOVEMBRE 2004 - Jean-Simon Gagné (Le Soleil) retient pour sa part de ce sondage qu’une majorité de
Québécois se déclarent satisfaits du travail de Jean-Paul L'Allier comme maire de Québec, ce qui ne les empêche pas de porter des
jugements sombres sur l'avenir de leur ville. Si 55% des citoyens de Québec approuvent le travail du maire L'Allier, un nombre équivalent
estiment toutefois que l'absence de leadership et de vision constitue un problème, voire un obstacle au développement de la capitale.
Ce constat semble particulièrement répandu chez les hommes (61%), les 18-34 ans (60%), les travailleurs du secteur privé (65%) et les
électeurs de l'ADQ (66%).
De même, une majorité de citoyens (53%) estiment que l'attitude agressive des médias, en particulier de
certaines radios, constitue un problème réel dans la capitale. Cette vision des choses est plus courante au sein des employés du secteur
public (59%) et des partisans du Parti québécois (61%). À l'opposé, les jeunes (45%) et les électeurs de l'ADQ (40%) apparaissent moins
nombreux à percevoir l'attitude des médias comme un problème.
Un des problèmes importants dans notre région, c'est cette tendance à clouer au pilori ces leaders que la région espère voir émerger,
avec le concours intéressé du genre de radio qu'on y retrouve et qui diminue, vilipende ces rares élus qui savent voir plus loin, porter
une vision à la hauteur du potentiel de notre Capitale nationale. C’est ce qui est arrivé avec Jean-Paul L’Allier qu'on n'a cessé d'attaquer
vicieusement au cours de son dernier mandat. Pire, l'opportunisme politique et commercial se sont maintenant rejoints : Radio poubelle…
ADQ, du pareil au même… Qu’en pense Mario « Vendu » Dumont ?
ILS SE RÉVEILLENT ! LE 15 NOVEMBRE 2004 - Fabien Deglise (Le Devoir) : Opter pour l'escalier plutôt que l'ascenseur. Mettre plus de cinq
fruits ou légumes chaque jour dans son assiette. Troquer la voiture pour le vélo. À l'heure où l'embonpoint et la malbouffe prennent année
après année toujours plus du poil de la bête, Québec a décidé de contre-attaquer. Comment? Avec le lancement en grande pompe hier d'un
vaste programme visant à promouvoir l'activité physique et la saine alimentation.
À situation d'urgence, mesure d'urgence : Santé,
Agriculture, Affaires municipales et Éducation, les ministres du cabinet Charest unissent désormais leurs forces pour vaincre le fléau,
faire bouger davantage le Québec et inciter les gens à mettre un peu plus de santé dans leur alimentation. Dans les prochaines semaines,
Vasy, personnage central d'une campagne médiatique baptisée «Vas-y, fais-le pour toi !», compte ainsi relayer le nouveau message du
gouvernement incitant à modifier ses habitudes de vie pour éviter la surcharge pondérale et les maladies qui viennent généralement avec.
La recette ? Intégrer 30 minutes d'activité physique à son agenda quotidien, créer des environnements propices au mouvement dans les villes
et les écoles, promouvoir les fruits et légumes d'ici dans l'espoir de les faire d'avantage entrer dans les cuisines, sortir à toutes les
époques de l'année pour transpirer à l'extérieur... «Nous n'allons pas nous limiter à dire aux gens de bouger, a souligné Jean-Marc
Fournier, ministre des Affaires municipales, du Sport et du Loisir. Nous allons aussi leur offrir des occasions de le faire.»
Enfin, Jean Charest et ses ministres semblent commencer à bouger dans un sens un peu plus logique en ce qui regarde la promotion et la
prévention en santé. Il n’est jamais trop tard. Dommage qu’ils aient pris tant de temps à activer ce que nous avions initié, François
Legault et moi-même, comme mouvement dans ce sens… C’est plus de 18 mois de perdus, quand même. De plus, nous saurons s’ils sont sérieux
quand nous pourrons constater si les budgets sont vraiment orientés dans le sens de leurs nouvelles supposées priorités. À voir, notamment
dans le prochain budget Séguin.
QUESTION ! LE 13 NOVEMBRE 2004 - La PC nous apprend qu’Hydro-Québec a engrangé des profits de 1,79 milliard depuis le début de l'année,
soit 317 millions de plus que pour la période correspondante en 2003. Les augmentations tarifaires et la reprise des exportations
expliquent cette situation.
On hausse les tarifs, en attendant les baises, pardon, les baisses d’impôt ???
DÉTOURNEMENT, LE 13 NOVEMBRE 2004 - Kathleen Lévesque (Le Devoir) rapporte que la mobilisation de 24 nouveaux membres résidant en dehors
de Notre-Dame-de-Grâce pour participer au choix des délégués en vue du vote de confiance envers Bernard Landry soulève l'ire du
vice-président de l'exécutif local, Marc Brière. Ce militant de longue date [une des sources du problème ?] crie à la
manoeuvre déloyale, au «paquetage» de salle, à l'invasion barbare de NDG. «C'est un mouvement antidémocratique. Du jamais vu !», s'est
enflammé hier M. Brière.
Vingt-quatre est un nombre relativement important dans NDG, qui ne compte que 160 membres. Ainsi, les nouveaux
militants recrutés par Jean-Philippe Roy, un pro-Landry qui siège à l'exécutif de NDG ainsi qu'au Comité national des jeunes,
représentent 15 % des membres. M. Roy ne cache pas qu'il appuie Bernard Landry. Il n'hésite pas non plus à affirmer que sa démarche vise
à changer la «vision» promue par Marc Brière. «Il ne représente pas la vision de la majorité. Il n'y a rien d'étonnant à ce que l'on
veuille s'occuper de NDG. Quand une circonscription fait la manchette pendant des mois, ça attire l'attention», a lancé M. Roy, qui a
accusé du même souffle son collègue Brière de «laver le linge sale de la famille en public».
Jean-Philippe Roy a dit ne répondre
à aucune commande. Au cabinet de Bernard Landry, on assurait hier qu'«aucune opération» n'a été menée par le bureau du chef. Du côté de
la permanence du parti, la réponse était semblable. «J'ai entendu parler qu'il y avait une équipe qui voulait se présenter, mais c'est
certain qu'elle n'est pas en mission commandée», a affirmé Joël Simard-Ménard, directeur des communications du PQ.
Ce qui est avant tout regrettable dans tout cela c’est qu’on focalise sur de telles interprétations de la réalité, beaucoup moins fondées
qu’il n’y paraît, alors que le travail le plus important à réaliser à l’occasion des congrès locaux, régionaux et national en est un de
fond, de contenu, de positionnement politique en vue des prochains rendez-vous avec la population, qu’il s’agisse d’élection ou de
référendum. On détourne vraiment le sens de l'exercice à conduire... tout comme les "sorties" des Marois et Legault qui ont distrait
l'attention en ce qui regarde la récole des fruits de la Saison des idées, juste avant les deux Conseil nationaux du PQ, pour détourner
les énergies vers des questions de leadership.
PROCRASTINATION ! LE 13 NOVEMBRE 2004 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rapporte que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe
Couillard, s'engage à durcir, dès l'an prochain, les lois sur le tabac pour s'attaquer au problème de la fumée secondaire dans les
endroits publics comme les restaurants et les bars. La Loi sur le contrôle du tabac prévoit que le gouvernement doit faire rapport sur
son application en 2005. «Non seulement nous ferons ce rapport, mais nous proposerons également un ajout à la loi qui vise précisément à
contrôler la question de la fumée secondaire ou la fumée dans l'environnement», a dit M. Couillard au cours d'un point de presse.
Pourquoi attendre ? Le ministre a déjà tout ce qu’il faut pour « bouger » dans ce dossier. D’autres autour de nous sont déjà allés plus
loin sur cette question d’intérêt public, de prévention élémentaire. Magnana ! Procrastination ! Tendance à tout remettre au lendemain,
à ajourner… (Le Robert).
DEUX POIDS, DEUX MESURES, LE 12 NOVEMBRE 2004 - La PC remarque que Jean Charest s'est pour la première fois porté publiquement à la
défense de sa ministre déléguée aux Transports, Julie Boulet. «Il faut présumer de la bonne foi des gens qui sont en politique ou
ailleurs», a dit M. Charest hier lors d'un point de presse à Québec. Il n'est pas question d'écarter la députée du cabinet, a tranché le
[lire : celui qui nous tient lieu de...] premier ministre.
Mme Boulet, pharmacienne de profession, a reconnu avoir offert
gratuitement en 2003 des locaux à deux médecins pratiquant dans des locaux adjacents à sa pharmacie de Saint-Tite, en Mauricie. Ce
faisant, la ministre Boulet aurait clairement contrevenu au code de déontologie de son ordre professionnel, qui interdit aux pharmaciens
d'accorder des cadeaux, bonis ou avantages aux médecins, fait valoir l'opposition officielle.
Depuis deux semaines, l'opposition
péquiste réclame la démission de la députée de Laviolette, qui fait l'objet d'une enquête de l'Ordre professionnel des pharmaciens du
Québec. Faisant l'objet d'une enquête, la ministre n'aurait donc plus «l'objectivité nécessaire» ni la «sérénité requise» pour siéger au
conseil des ministres, clame le Parti québécois.
C'était la première fois que M. Charest se portait à la défense de Mme Boulet
depuis que l'affaire a été exposée au grand jour, il y a une dizaine de jours.
Il en fallait pas mal moins que cela pour qu’il déchire sa chemise, celui-là, lorsqu’il était chef de l’Opposition…
« TRUST ME ! », LE 12 NOVEMBRE 2004 - Tommy Chouinard (Le Devoir) rapporte que les partenariats public-privé (PPP) échapperont à plusieurs
obligations de la Loi sur la transparence et l'éthique en matière de lobbyisme, situation qui inquiète le commissaire au lobbyisme du
Québec, André C. Côté qui craint que le recours aux PPP n’entraîne «la perte de garanties importantes de transparence» dans les processus
décisionnels. « On peut prévoir que les PPP ramèneront progressivement dans l'ombre des activités de lobbyisme que le législateur
a pourtant voulu rendre transparentes », a affirmé André C. Côté hier, lors de la dernière journée de consultation publique sur le projet
de loi 61 créant l'Agence des partenariats public-privé.
Le commissaire recommande d'assimiler les représentants d'une entreprise
partenaire à un titulaire d'une charge publique afin que la Loi sur la transparence et l'éthique en matière de lobbyisme s'applique. Les
inquiétudes du commissaire au lobbyisme au chapitre de l'éthique et de la transparence s'ajoutent à celles formulées par la Commission
d'accès à l'information et le protecteur du citoyen.
À la fin de la consultation hier, la présidente du Conseil du trésor, Monique
Jérôme-Forget, a dit vouloir «travailler à dissiper» ces inquiétudes et que quelques articles du projet de loi seront «précisés». Mais il
n'est pas question de revoir les pouvoirs de cette agence qui alimentent les craintes de plusieurs groupes. «Ses pouvoirs devront être
mieux compris. L'Agence des PPP n'est pas un donneur d'ordres. Elle est une ressource-conseil», a-t-elle réitéré.
« Trust me ! », comme disait Eddy Murphy dans « Les flics de Beverly Hills ». Jusque là, pas de problème, c’était une fiction, voire une
parodie. Le problème, c’est qu’avec le projet de loi de Monique Jérôme-Forget, on est dans la réalité plutôt brutale. La croyez-vous quand
elle nous dit que nos inquiétudes sont non fondées, qu'on doit mal comprendre ? Serions-nous tous des imbéciles ?
Il y a deux jours à peine, quatre universitaires (Christian Rouillard, Université d'Ottawa, Éric Montpetit, Université de Montréal,
Isabelle Fortier, ÉNAP et Alain-G. Gagnon (UQAM) lancaient un essai critique intitulé La réingénierie de l'État: vers un appauvrissement
de la gouvernance québécoise. On y rappelle pertinemment que la démarche de «réingénierie» du gouvernement Charest a rapidement
entraîné doutes, inquiétudes et frustrations au sein de l'administration publique et de la société civile québécoises. « D'aucuns ont
conclu à un ralentissement, voire à un essoufflement, du dirigisme jusqu'alors démontré par le gouvernement Charest. Nous croyons au
contraire que ce dernier fait toujours preuve de la même rigueur dans son fanatisme », écrivent les universitaires.
Ceux-ci estiment
que par la centralisation des ressources qu'elle entraîne, l'Agence des partenariats public-privé du Québec (APPP) amenuisera
la capacité stratégique et opérationnelle actuelle des ministères et autres organismes publics et que contrairement à la rhétorique
gouvernementale, selon laquelle le recours aux PPP ne sera pas systématique, il y a un biais évident en faveur de ces derniers.
Loin d'améliorer les façons de faire, comme le prétend le gouvernement libéral, l'APPP est un facteur de confusion organisationnelle :
elle ne correspond pas à une diminution du "red tape" mais nourrit au contraire l'hypertrophie bureaucratique.
Mythe du marché
concurrentiel, chimère du partage du risque, en définitive, l'Agence des partenariats public-privé ne représenterait en rien un progrès
pour l'administration publique, pas plus que les PPP n'en représentent un pour l'État québécois, estiment les auteurs. Elle se traduit
plutôt par un appauvrissement de sa gouverne, disent-ils, qui illustre bien que le gouvernement Charest, jusqu'à maintenant du moins,
semble satisfait de conjuguer l'entêtement à l'amateurisme. « Du coup, il s'éloigne encore plus du pragmatisme duquel il se réclame et
qu'il n'a pourtant jamais approché pour mieux nourrir son fétichisme pour la gestion privée », concluent-ils notamment.
Madame Forget estimera certainement
qu'ils n'y comprennent rien, eux non plus. « Trust me ! », leur dira-t-elle également.
ATTENTION, ÇA BOUGE ! LE 12 NOVEMBRE 2004 - Louis-Guy Lemieux (Le Soleil) écrit que le mont Bélair, le toit vert de la région immédiate de
Québec, deviendra avant longtemps un grand « parc nature », une aire protégée de quelque 560 hectares de milieux forestiers et humides.
Cette vaste montagne, à 20 minutes en voiture au nord de Québec, un territoire de 12 000 hectares, abrite déjà une audacieux projet
environnemental.
Ce projet devrait voir le jour d'ici deux ans, en 2006. Le mont Bélair, avec ses 485 mètres d'altitude, est le
plus haut sommet de la région immédiate de Québec. Il s'agit en superficie du plus grand milieu écologique à protéger en priorité et à
mettre en valeur situé sur le territoire de la ville de Québec.
Enfin, il se passera quelque chose dans la région. Et remarquez bien que ça n’a rien à voir avec Sam Hamad et ses apathiques collègues…
JE SUIS PRÊT ??? LE 10 NOVEMBRE 2004 - Stéphanie Martin (Le Soleil) écrit que dénicher un médecin de famille à Québec n'est pas de tout
repos. En moyenne, on peut compter entre un et trois mois avant de décrocher un rendez-vous, à plus forte raison si l'on veut consulter
une femme. Ces jours-ci, certaines cliniques affichent même complet. Quand il est question de magasiner son médecin de famille, le mot
patient prend tout son sens. La journaliste du SOLEIL a contacté 18 cliniques médicales de Québec et de la Rive-Sud sans mentionner son
appartenance à un média. Dans la plupart des cas, il était possible de prendre rendez-vous avec un omnipraticien. Le hic, c'est qu'il ne
faut pas être pressé. Il faut souvent un mois et plus avant de pouvoir rencontrer le toubib. Dans certains cas, l'attente peut se
prolonger jusqu'en 2005, en janvier, ou même en février.
Trois mois d'attente, juste pour se trouver un médecin de famille… Et le grand toubib en chef, lui, Philippe Couillard, qui devait tout
régler en arrivant ! Je suppose qu'il était prêt, lui aussi ???
QUEL GOUVERNEMENT, AU JUSTE ? LE 10 NOVEMBRE 2004 - Guy Benjamin (Le Soleil) rapporte que pour certains intervenants économiques et
politiques de la région de la Capitale-nationale, la perte probable de 16 600 emplois dans la région de Québec à cause de la réingénierie
de l'État est une mauvaise nouvelle, mais pas un drame, si le gouvernement aide à diversifier l'économie de la région. Jacques Jobin a
rappellé que Québec s'en était bien tirée dans les années 90 lorsque 10 000 emplois avaient disparu dans le secteur public, conséquence
de l'atteinte du déficit zéro. « La région avait bien passé à travers parce que le gouvernement avait contribué à la création d'emplois
dans d'autres domaines », de dire le vice-président du Comité exécutif à la Ville de Québec.
Encore faudrait-il préciser que le gouvernement en question, qui a puissamment contribuer à l’essor économique de la région de la
Capitale-nationale par son plan de développement et de diversification de l’économie concernée, était un gouvernement du Parti Québécois
qui n’est pas alors resté les bras croisés face aux défis qui se présentaient alors, dans les circonstances que l’on connaît. Et il a
réussi.
JE RÊVE OU QUOI ? LE 9 NOVEMBRE 2004 - Gilbert Leduc (Le Soleil) rapporte que la réduction annoncée de 20 % des effectifs des ministères
et organismes gouvernementaux va signifier la perte de 16 600 emplois au cours de la prochaine décennie dans l'administration publique et
dans l'ensemble de l'activité économique de la région de Québec.
En réduisant de 75 800 à 60 000 le nombre de postes au sein des
ministères et organismes — notamment en ne remplaçant que la moitié des employés réguliers qui prendront leur retraite d'ici décembre
2013 —, le gouvernement va porter un dur coup à l'économie de la capitale nationale, témoigne une projection faite par la Communauté
métropolitaine de Québec (CMQ) dont LE SOLEIL a obtenu copie. Le document révèle que les pertes d'emplois dans les autres activités de
l'économie régionale vont même être plus importantes que celles liées directement à la compression de 20 % des effectifs dans les
ministères et organismes.
Pendant ce temps, l'anémique équipe de députés libéraux de la région de la Capitale-nationale continue de prétendre que tout va bien,
évidemment. Même le vire-vent, Marc Bellemare, se met à défendre Sam Hamad, tel que le rapporte Marianne White, en page A 8 du journal
Le Soleil d'aujourd'hui. On croit rêver !
RÉGION CHERCHE LEADERS, LE 6 NOVEMBRE 2004 – Simon Boivin (Le Soleil) fait écho à l’interpellation de la porte-parole de l’opposition
officielle pour la Capitale-Nationale, Mme Agnès Maltais, à l’égard du ministre responsable de la Capitale-Nationale, Sam Hamad, quant
au sort réservé à la Capitale nationale depuis les dernières élections, notamment sur des dossiers prioritaires de la région. « Après
18 mois de pouvoir, le ministre est toujours muet sur les investissements attendus par toute la région de la Capitale-Nationale », a
souligné Mme Maltais.
La députée a déploré l’inaction du ministre dans le projet d’agrandissement du Centre de foires de Québec,
le fait également que le gouvernement n’ait pratiquement pas bougé dans des dossiers comme le support financier à la tenue des Jeux
policiers et pompiers de 2005, les projets prioritaires des Fêtes du 400e. Elle a dénoncé l’amputation importante des crédits du fonds
de développement touristique, l’avenir incertain du projet de train Québec-Windsor et de l’autoroute Du Vallon. « Il est temps que M.
Hamad se ressaisisse », a lancé Mme Maltais.
À maintes reprises, le ministre Hamad a accusé l’opposition de manquer à ses devoirs
d’honnêteté envers la population. Précisant que tout n’est pas parfait, qu’« il y a de bonnes nouvelles dans la région », et que la perte
de 13 000 emplois permanents dans la région, « il ne faut pas focusser sur ça pour dire que ça va mal », a-t-il opiné…
Comme modèle d’honnêteté, on a déjà vu mieux, à l'exemple d'ailleurs du sous-silencieux député libéral de Portneuf qui aurait affirmé par la même
occasion que sous le gouvernement du PQ, il ne se serait rien passé dans la région. Qui s'assemble se ressemble !
Puis-je rappeler
qu’au terme du dernier mandat du PQ, suite aux énergies développées par l’équipe des députés péquistes de la région (dont plus de 6
ministres capables de faire la différence au sein du conseil des ministres), tablant notamment une politique et un plan de développement
de la région, le plein emploi était à notre portée dans la grande région de la Capitale-Nationale, où le chômage avait régressé de 45% en
5 ans. Jamais n’y avait-il eu autant de personnes au travail. Uniquement pour la région de Portneuf, on comptabilisait une diminution de
40% du nombre de chômeurs et de 30% du nombre de prestataires de l’assistance emploi au cours de ce dernier mandat.
Qu’on en juge,
l’ensemble des réalisations du dernier mandat représentait une contribution totale de 141 M$ au développement économique et social, rien
que dans la région de Portneuf. Bilan impressionnant : l’agrandissement d’Alcoa-Aluminerie Deschambault était « dans la poche » avant
l’arrivée des libéraux, le Carrefour de la nouvelle économie à Pont-Rouge était chose faite, de même pour les centres de formation en
soudage-montage à Donnacona et en mécanique automobile à Saint-Raymond, l’École de foresterie et de technologie du bois de Duchesnay et
la Station écotouristique, la construction d’une nouvelle machine à papier à Donnacona, l’agrandissement du parc industriel de
Saint-Marc-des-Carrières, la sortie d’autoroute à Grondines, l’assainissement des eaux dans différentes municipalités, les centres de
la petite enfance, l’agrandissement et la remise à niveau de tous nos centres d’hébergement et de soins prolongés dans la région, la
politique culturelle dans Portneuf, les Jeux du Québec.
Que se passe-t-il depuis ?
Pas grand chose si ce n’est qu’il s’est
perdu près de 60 000 emplois manufacturiers depuis le sommet de 2002. Pas plus tard qu’en octobre, le Québec a perdu 19 000 emplois
manufacturiers. En fait, depuis l’élection des libéraux, le Québec n’a créé que 18,4% des emplois au Canada alors que par exemple, dans
la dernière année du mandat du PQ, le Québec en avait créé plus de 35%. Quant aux écarts entre le taux de chômage du Québec et ceux de
l’Ontario (1,5) et du Canada (0,9), ils étaient devenus les plus faibles depuis 24 ans (1968). Il est recreusé depuis.
S’il y a
quelque chose de fâcheux, la cerise sur le « sunday », comme on dit, c’est de voir ces incapables se contenter d’inaugurer les
réalisations de leurs prédécesseurs en s’en imputant la paternité. Encore un cas de plus rapporté cette fin de semaine dans Le Courrier
de Portneuf : la ministre Théberge procédait le 29 octobre dernier, à l’ouverture officielle des portes du Centre de la petite enfance Le
Petit Gourou, à Neuville, en compagnie du député libéral du coin. Pour mémoire, rappelons que le 5 juillet 2002, j’annonçais le
développement de ces nouvelles places et la construction de cette installation à Neuville. Voir le communiqué produit à cette occasion
en cliquant sur Centre de la petite enfance Le Kangourou. Donc, rien de nouveau sous le soleil, sauf le
« pétage » de bretelles d’incapables libéraux « surfant » sur les réalisations de leurs prédécesseurs.
En passant, je me souvient
qu’au début de mon premier mandat, quand j’inaugurais des réalisations imputables à mon prédécesseur, Michel Pagé, toujours je soulignais
que nous lui en étions redevables. Rendre à César ce qui lui appartient, c’est pourtant pas compliqué. Ça a bien changé depuis,
apparemment. Est-ce bien le genre de changement qu'on voulait ?
PPP…PAYANT, PAYANT ! Michel Corbeil (Le Soleil) rapporte que pour Bombardier, une des rares entreprises d'ici engagées dans les PPP sur
la scène internationale, Québec doit ouvrir davantage son jeu — et ses goussets — aux compagnies s'il veut les intéresser aux partenariats
public-privé. Dans un mémoire à remettre en commission parlementaire, la multinationale avance que la création de l'Agence des PPP
représente « un atout pour les investisseurs ». Selon elle, l'aide indirecte au privé doit être bonifiée. Bombardier fait valoir que les
soumissions pour les PPP sont des opérations tellement complexes que le gouvernement devrait rembourser les firmes qui en prépareront.
C’est ça ! Ce mémoire démontre en somme que finalement, avec la lubie des PPP, ça va finir par nous coûter plus cher qu’avant… C’est
probablement meilleur ainsi pour la caisse électorale libérale que pour les services publics.
GARDERIES LOUANGÉES, LE 2 NOVEMBRE 2004 - Marie Caouette (Le Soleil) rapporte les propos du psychosociologue Jean Epstein, chercheur
français spécialisé dans la petite enfance et l'adolescence, qui mène des études pour le Conseil de l'Europe, selon lequel il n’y a qu’ici
qu'on ne sait pas que nos centres de la petite enfance sont très innovants. Pour le chercheur, les garderies québécoises se distinguent
par la place qu'elles réservent aux parents et par une pédagogie qui mise sur les apprentissages fondamentaux.
Cette semaine,
Jean Epstein est au Québec où il vient, une fois l'an, pour débusquer de nouvelles idées et les diffuser en Europe ! Il était l'invité
hier du Regroupement des centres de la petite enfance de la région et de la garderie Les petits papillons qui accueille 80 enfants dont
les parents travaillent dans le Parc technologique de Québec.
Une autre réalisation d’un gouvernement innovateur, celui du Parti Québécois, qui permettra au gouvernement Charest de se péter les
bretelles sur les succès de ses prédécesseurs, à moins qu'il ne décide de démolir également cette initiative proprement québécoise…
LA POUTRE, LE 2 NOVEMBRE 2004 - Clairandrée Cauchy (Le Devoir) écrit que la ministre Julie Boulet est de nouveau plongée dans l'embarras
en raison de ses décisions commerciales en tant que pharmacienne-propriétaire à Saint-Tite. Le Centre médical attenant à l'ancienne
pharmacie de Mme Boulet, bénéficiait d'un loyer gratuit depuis avril 2003, une pratique fortement décriée ces dernières semaines et que
certains estiment contraire aux codes de déontologie des médecins et des pharmaciens.
Le docteur Daniel Poulin, qui a vertement
dénoncé au cours des dernières semaines les avantages consentis aux cliniques médicales par les pharmacies, estime que la ministre a
donné le «mauvais exemple. Il observe d’ailleurs qu'une «pharmacie se vend beaucoup plus cher lorsqu'il y a des médecins aux côtés».
L’article rappelle que, un mois après sa nomination, Mme Boulet avait dû démissionner de son poste de ministre déléguée à la Santé parce que sa pharmacie avait accepté des
dosettes d'une compagnie pharmaceutique. Elle a refait surface au conseil des ministres à l'automne dernier, comme ministre déléguée au
Transport.
Misère ! Et c'est cette même personne qui, alors qu'elle était dans l'opposition, nous faisait la leçon sur des questions d'éthique.
Ça me rappelle la parabole, vous vous souvenez, la paille et la poutre... À propos, qu'est-ce que madame Boulet pense des critères
d'éthique applicables aux Partenariats Publics Privés, les « PPP » ?
L’HÉRITAGE, LE 1ER NOVEMBRE 2004 - Réjean Lacombe (Le Soleil) écrit que depuis 1993, l'économie québécoise et celle de la capitale
nationale n'ont pas été trop « maganées ». Dans bon nombre de dossiers, elles ont fait des progrès pour le moins remarquables. Un «
Portrait socioéconomique des régions du Québec. Édition 2004. » publié par le ministère du Développement économique et régional et de
la Recherche (MDERR) démontre qu’en 10 ans, la région de la Capitale-Nationale a déniché 58 500 nouveaux emplois, passant de 268 000
à 326 500. Notre région présente l’un des meilleurs bilans en matière de réduction du taux de chômage.
1992-2003 ? Rappelons-nous bien que cette performance est le résultat du travail acharné du gouvernement précédent et de l’équipe de
députés et ministres péquistes de la région qui y ont travaillé sans relâche pour sortir la région de la torpeur dans laquelle elle
baignait au moment de notre arrivée au pouvoir, en 1994. Qu'il suffise de citer la politique et le plan de développement de la région de
la Capitale-Nationale, la création de la Commission de la Capitale-Nationale, le Centre du multimédia, le développement des sphères
technologiques. Quant au gouvernement actuel, libéral, il continue de « surfer » sur la vague de son prédécesseur.
SO-SO-SO, SOLIDARITÉ ! LE 1ER NOVEMBE 2004 - Michel Corbeil (Le Soleil) écrit que dans la [supposée] course aux délégués du congrès du
PQ, les partisans de François Legault détiennent une avance sur ceux de Pauline Marois dans la région de Québec au moment où s'amorcent
les assemblées qui désigneront les délégués en vue du vote de confiance envers M. Landry, en juin. Ce portrait de famille se dégagerait
d'une série d'entretiens auprès d'une quinzaine de sympathisants, militants et élus du PQ de la capitale. « La plupart ont paru mal à
l'aise d'aborder le sujet. Ils ont allégué que Bernard Landry est toujours en poste et ne donne aucune indication qu'il veut quitter. »
C’est effectivement la seule attitude à adopter, respectant ainsi d’ailleurs les décisions encore toutes récentes des deux derniers
conseils nationaux. La question du vote de confiance se posera au Congrès national de juin 2005. D’ici là, comme le souligne d’ailleurs
le journaliste, Bernard Landry est toujours le chef du PQ et il n'y a pas de course à la direction. Les militants, solidaires de leur
chef, ont d’ici là bien des devoir à faire : terminer leur recrutement, compléter l’organisation au niveau local et régional et faire de
chaque congrès à venir un succès en ce qui regarde notamment la révision du programme et des statuts du Parti.
PPP…RUDENCE ! LE 1ER NOVEMBRE 2004 - En éditorial, Jean-Robert Sansfaçon (Le Devoir) écrit que malgré les affirmations rassurantes de la
présidente du Conseil du trésor, Mme Monique Jérôme-Forget, la preuve n'est toujours pas faite des avantages pour le Québec de se lancer
dans la formule des PPP sur une grande échelle.
On aura beau créer toutes les agences que l'on voudra pour susciter, identifier,
choisir des projets de partenariat public-privé, la preuve reste à faire quant à l'intérêt de la formule. On imagine mal une entreprise
qui accepterait d'investir sans une prime excessive des centaines de millions dans un projet à ce point risqué que l'État lui-même ne
s'y aventurerait pas.
Au surplus, comme l’a soulevé la Commission d'accès à l'information, le projet qui est sur la table comporte
des failles béantes au chapitre de la transparence. N'oublions pas que nous parlons de services et de fonds publics, rappelle l'éditorialiste.
Quand on recherche le pouvoir pour le pouvoir et qu'on ne sait pas vraiment quoi en faire une fois élu, on fait n’importe quoi… ou presque.
C'est plus qu'un appel à la prudence qu'on devrait faire, mais une demande pressante pour abandonner cette voie inutile.
PRIVATISATION… DE L’EAU ? LE 31 OCTOBRE 2004 - Louis-Gilles Francoeur (Le Devoir) fait écho aux propos de plusieurs maires de petites
villes et de groupes écologistes selon qui deux projets de loi (61 et 62) qui risquent d'être adoptés d'ici Noël par l'Assemblée nationale
ouvrent la «grande porte d'en avant à la privatisation» de la plupart des responsabilités municipales en ce qui a trait à la gestion des
eaux au Québec ainsi que des forces hydriques locales et régionales.
Une dizaine de maires de petites municipalités craignent que
ces projets de loi ne leur coupent éventuellement l'accès aux fonds publics et permettent aux MRC et à Québec de leur imposer consultants,
ingénieurs et banquiers pour leurs projets. Ils se proposent d'organiser l'opposition des municipalités à ces deux projets de loi.
Pour André Bouthillier, d'Eau-Secours, «ces deux projets de loi ouvrent la grande porte d'en avant à la privatisation des responsabilités
municipales dans le domaine de l'eau. On voit Québec bouger ici exactement dans le sens proposé par le Conseil mondial de l'eau : les
entreprises privées ne veulent plus être propriétaires des équipements municipaux car elles risquent de crouler sous les dettes. Non,
elles veulent désormais s'en tenir aux fonctions payantes et sans risques, ce qui est plus profitable».
Un autre bel exemple d’agitation stérile de la part du gouvernement Charest… Avait-on vraiment besoin de telles initiatives ? « A-t-on
vraiment voté pour ça », se demande-t-on de partout, même dans les rangs municipaux, majoritairement libéraux ?
PPP : LA GUERRE ! LE 31 OCTOBRE 2004 – Selon la PC, la CSN part en guerre contre le projet du gouvernement Charest de créer l'Agence des
partenariats public-privé qu'entendent adopter les libéraux au cours de la présence session parlementaire.
Devant quelque 2000
militants rassemblés pour faire le point sur les politiques gouvernementales, à Montréal, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau,
a affirmé que le projet de loi fait craindre le pire, ajoutant que l'agence cache une épidémie de partenariat public-privé.
Elle
estime qu'il s'agit de la voie royale pour privatiser les services publics, ce à quoi la CSN refuse d'adhérer, promettant une lutte sans
merci pour bloquer les intentions gouvernementales. La présidente affirme même que le fonctionnement de l'agence favorisera le copinage,
tout en marquant un net recul au principe de transparence et d'imputabilité.
Quelle perte de temps que cette initiative du gouvernement Charest, il y aurait tant d’autres choses plus utiles à faire que d’étaler
ainsi ses penchants réactionnaires et rétrogrades dans des projets de loi aussi futiles qu’inutiles…
L'HEURE JUSTE ! LE 30 OCTOBRE 2004 - Lise Fournier (Le Soleil) rapporte les propos de la directrice de la toute nouvelle Plateforme création multimédia, à Québec, Carole Simard : « Le
Centre national des nouvelles technoloties de Québec (CNNTQ), mis sur pied en 1998, a sauvé Saint-Roch de l'agonie et du même coup
l'industrie des technonologies de l'information (TI). Mais à cette époque-là, si le gouvernement Landry n'avait pas donné le feu vert à
la création d'un centre du multimédia dans la Vieille Capitale, toutes nos entreprises seraient parties vers Montréal. »
L'article souligne que le CNNTQ compte aujourd'hui 82 entreprises générant plus de 2000 emplois. Il y a d 10 ans, rappelle Madame Simard,
la rue Saint-Joseph et le boulevard Charest avaient l'air d'une zone sinistrée, la plupart des magasins du mail étaient placardés et les
entrepreneurs n'étaient pas trop chauds à l'idée d'emménager dans un quartier qui faisait peur le soir, une situation qui a changé pour
le mieux depuis...
C'est en effet grâve à des politiques économiques audacieuses, sous le gouvernement précédent, et à l'action d'un certain nombre de visionnaires, comme le maire
Jean-Paul l'Allier, que cette partie de la basse-ville de Québec s'est relevée. Pourtant, il existe encore des personnes qui dénigrent
tout ce qui s'est fait de bon à Québec depuis 15 ans, une certaine émission poubelle de notre radio notamment, où l'on essaie constamment
de nous monter les uns contre les autres à Québec, et de miner ce dont on aurait pourtant raison d'être fiers. Ainsi, en affaiblissant
notre Capitale, ils pourront mieux sauvegarder leur pseudo-fédération, qu'ils considèrent d'ailleurs plutôt comme un moindre mal, et nous
faire passer comme un modèle à suivre une civilisation dégénérée comme celle que l'on retrouve au sud de la frontière...
L’INCOMPÉTENCE, LE 28 OCTOBRE 2004 - Josée Boileau (Le Devoir) écrit que le ministre Jacques Chagnon aura beau dire, la Sûreté du Québec
aura beau en rajouter, le fait est là: il y a un problème de sécurité à Kanesatake. Tout le reste n'est que balivernes qui déforment la
réalité.
La SQ est incapable de faire son boulot sans l'aval de la milice créée par les opposants à M. Gabriel. Que M. Chagnon voie
là un service local de surveillance comme on en trouve ailleurs est une insulte à l'intelligence. Kanesatake vit sous le joug de bandits,
c'est le seul constat qui convienne.
Il est vrai que la situation est complexe mais la politique des petits pas a toutefois ses
limites. Le ministre Chagnon, qui a raison d'interpeller le fédéral, honteusement silencieux, sur la gouvernance à Kanesatake, doit
néanmoins, de son côté, imposer la force de police tripartite (SQ, GRC, Mohawks) promise mais jusqu'ici bloquée par l'opposition des
dissidents.
Si cela n'est pas nécessaire, alors que le ministre nous le démontre en osant aller faire un petit tour, par un beau
dimanche, à Kanesatake, conclut madame Boileau.
En fait, ce que je crois, c’est que ce ministre est totalement dépassé par la situation, depuis les tous débuts d’ailleurs. Je ne crois
pas qu’il puisse demeurer à ce poste bien longtemps…
SONDAGE , LE 28 OCTOBRE 2004 - Denis Lessard (La Presse) présente les résultats d’un sondage CROP-La Presse qui révèle notamment que
«des élections cette semaine auraient mené une victoire claire du PQ». En fait, les intentions de votes de septembre étaient pour les
trois partis exactement celles observées en février dernier quand le gouvernement Charest avait senti le besoin de mettre les freins sur
ses réformes controversées et d'enclencher une vaste consultation auprès de la population.
Autre mauvaise nouvelle pour M.
Charest, «l'insatisfaction» à l'endroit du gouvernement a augmenté en octobre. Désormais 62% des gens se disent «plutôt ou très
insatisfaits» du gouvernement, une hausse de quatre points par rapport à septembre.
L’option souverainiste se porte fort bien.
Fin octobre, 47% des électeurs auraient voté en faveur du OUI si on leur avait posé la question référendaire de 1995 sur la
souveraineté-partenariat. Il s'agit d'une troisième hausse consécutive - on revient aux niveaux d'avant l'été dernier.
Après ce qui vient de se passer aux dépends du Québec à Ottawa cette semaine, j'ai hâte de voir les résultats du prochain sondage.
CARTE DE CRÉDIT, LE 27 OCTOBRE 2004 - Michel Corbeil (Le Soleil) rapporte les propos du critique du Parti québécois Sylvain Simard sur le
projet de loi fondant l'Agence des PPP : les partenariats public-privé (PPP) n'ont rien d'une hypothèque de 15 ans pour l'État. C'est
plutôt une carte de crédit loadée pour les 30 prochaines années, au seul profit des grandes compagnies étrangères. Si certains se posaient
des questions sur les sentiments du PQ envers ce nouvel organisme, le doute n'est plus permis. « Nous nous opposons à ce projet de loi
qui va vers le tout au privé, a établi M. Simard. Il s'agit du dépeçage de l'activité normale de l'État au profit du privé. »
Enfin, l’Opposition officielle se réveille ! Il faut vraiment que ce gouvernement Charest n’ait rien à proposer pour perdre son temps sur
des banalités semblables. Qu’est-ce que les PPP vont changer à la vie du monde « ordinaire », comme dirait l’autre ? Voulez-vous bien me
dire ?
GOUVERNE D’INCAPABLES, LE 27 OCTOBRE 2004 - Martin Ouellet (PC) rapporte qu’une quarantaine de personnes, des membres du conseil de bande
majoritaire, des policiers mohawks, l'animatrice Myra Cree et le Grand chef James Gabriel ont fait le voyage à l'Assemblée nationale pour
lancer un cri de détresse et remettre les pendules à l'heure.
Selon eux, le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, a
tout faux lorsqu'il affirme que la Sûreté du Québec assure une surveillance soutenue et adéquate du territoire. «C'est complètement faux,
il n'y a pas de patrouille de la SQ», a lancé le chef adjoint de la police de Kanesatake, Bob Patton.
L'animatrice de radio bien
connue Myra Cree, qui vit sur le territoire mohawk, a pour sa part lancé une charge à fond de train contre le ministre Chagnon. Mme Cree
trouve «indécent» d'entendre le ministre vanter le travail de la SQ, alors que la population est en réalité laissée à elle même, prise en
otage par des bandes criminelles. «C'est un économe. Il est économe d'idées et économe d'assistance aux personnes en danger», s'est-elle
insurgée, qualifiant le ministre «d'affabulateur».
Un bel exemple de l’incapacité du gouvernement Charest qui reste les bras croisés, tolère l'anarchie, la terreur, le crime et
l'intimidation à Kanesatake.
«FREEZE!», LE 26 OCTOBRE 2004 - Denis Lessard (La Presse) écrit qu’estimant avoir été pris dans «un traquenard», l'ancien premier ministre Jacques Parizeau laisse tomber
son intention de se rendre à Matane pour parler devant des militants péquistes acquis à François Legault.
«Au début du mois d'août,
j'ai accepté, en toute bonne foi, de prononcer le 13 novembre une allocution devant l'assemblée des membres du comté de Matane, à
l'invitation de M. Pascal Bérubé, le président du bureau de direction du comté, et un militant avec lequel j'ai travaillé lorsqu'il
présidait le comité des jeunes», a tenu à souligner hier M. Parizeau dans un texte transmis à La Presse.
«Près de trois mois plus
tard, les journaux m'apprennent que «j'ai accepté l'invitation du clan Legault», et je me trouve ainsi embarqué dans une course à la
chefferie», observe l'ancien premier ministre. Pour lui, pas question de faire un geste qui, convient-il, prêterait à une telle
interprétation. «J'ai refusé, je refuse et je refuserai de m'impliquer dans une lutte à la chefferie. Je me contente, et depuis
longtemps, de discuter d'idées, d'orientations, d'objectifs, de moyens. Il y a là largement de quoi occuper son homme», a dit l'ancien
premier ministre.
De son côté, Pascal Bérubé, informé du désistement de son orateur-vedette, soulignait que Mme Marois et M.
Landry s'étaient aussi, dans un passé récent, adressés aux militants de Matane. «On voulait entendre M. Parizeau sur le programme, des
enjeux importants. C'est dommage que cela ait tourné ainsi», a-t-il soutenu.
Vous voyez l'effet délétère de la situation actuelle au PQ. Il se peut effectivement qu'en invitant M. Parizeau, les militants péquistes
de Matane n'aient eu que pour seul obectif d'entendre cet excellent orateur et de motiver ainsi les troupes, sans plus ! Mais dans le contexte actuel, tout geste est susceptible
d'être interprété à la lumière d'une possible course larvée à la chefferie. Il devient difficile dans les circonstances d'initier des
activités qui autrement, seraient normales, voire désirables... Si on ne sort pas bientôt de cette crisette, le PQ se retrouvera pieds
et poings liés, i.e. dans l'incapacité de mener ses activités normales de mobilisation, de recrutement, etc.
HORREUR ! LE VIDE ! LE 24 OCTOBRE 2004 - Denis Lessard (La Presse) est d’avis que l'automne s'annonce chaud à Québec. Pas tellement pour le
gouvernement de Jean Charest, qui propose un menu minceur pour la saison, mais plutôt pour le chef de l'opposition, Bernard Landry, plongé
dans une guerre intestine sans merci.
Selon l’article, la crise que connaît actuellement le PQ n'est pas imputable à Bernard
Landry seulement. Il s'agit d'un état chronique dû au manque de confiance permanent entre le chef et ses membres. Ceux-ci ne sont jamais
assez rassurés sur la volonté de leur chef d'engager la démarche menant au référendum. René Lévesque et Jacques Parizeau, sans oublier
Pierre Marc Johnson et Lucien Bouchard, ont tous eu périodiquement à subir ces tests de sang, rappelle M. Lessard.
Franchement, il ne se passe pas grand chose ce matin dans l’actualité. Dans les circonstances, quelqu’un, quelque part au PQ, saura bien
combler le vide médiatique par quelque bonnes attaques contre son propre chef plutôt que de dénoncer les véritable adversaires de la pleine
émancipation du Québec.
DISCIPLINE ! LE 24 OCTOBRE 2004 - Dans Le Devoir, Bernard Descôteaux estime qu’à la lumière des événements de la dernière semaine, point
tournant dans le débat sur le leadership au sein du PQ, l'enjeu pour le chef péquiste Bernard Landry est maintenant d'empêcher que la
contestation larvée de son leadership ne devienne une guerre ouverte. Il doit trouver la façon d'exercer son autorité sur son parti et
c'est d'abord sur le plan des idées qu'il doit s'affirmer. Il doit pouvoir proposer aux militants sa vision du renouvellement du parti.
Le danger pour le Parti québécois est que cette campagne accapare au cours des prochains mois toutes ses énergies aux dépens de son rôle
d'opposition. Il suffit de s'attarder au travail fait par le Bloc québécois aux Communes pour voir à qui profitent les divisions actuelles
chez les péquistes. À cet égard, les électeurs constituent un jury au jugement impitoyable. Les prochains sondages pourraient inspirer un
peu de sagesse aux péquistes.
Nathaëlle Morissette (La Presse) rapporte de son côté que pour Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois, malgré les guerres intestines que
vit le PQ, Bernard Landry demeure toutefois le candidat par excellence pour mener les péquistes vers la victoire aux prochaines élections
provinciales. «… je crois que Bernard Landry va passer à travers ça. Je suis convaincu que c'est la personne la mieux placée pour diriger
le Parti québécois, mais en politique, il y a toujours des moments difficiles. Je suis bien placé pour en parler», a-t-il souligné.
Le chef bloquiste n'a cependant pas nié que la crise interne vécue par le PQ nuit au mouvement souverainiste.
Pour sa part, Sylvain
Larocque (PC) rapporte qu’en privé, certains députés craignent que les déchirements au PQ affectent la popularité du Bloc dans
l'éventualité d'élections fédérales hâtives. Il reste que selon un sondage interne du parti, mené la semaine dernière, le Bloc
récolterait 47,8 pour cent des intentions de vote, alors qu'il avait obtenu 48,8 pour cent au scrutin du 28 juin.
Vous voyez l'effet négatif de toute cette stérile agitation au PQ. Celà nuit d'abord à la souveraineté, puis aux deux principaux
partis qui en font la promotion. Bravo, les adversaires des souverainistes doivent être enchantés.
Pour revenir aux commentaires de l'éditorialiste Descôteaux,
Bernard Landry doit effectivement manifester davantage son leadership, certainement plus par les idées que d’autres manières. Mais chaque
militant, chaque militante, chaque membre de ce parti doit également assumer ses responsabilités : cesser de tirer un peu partout, faire passer
l’intérêt du Québec, puis du Parti, avant les ambitions personnelles, travailler d’abord sur le terrain, écouter, structurer l’organisation,
recruter des membres, préparer les prochains congrès locaux et régionaux, atteindre les objectifs de financement pour celles et ceux que
cela concerne.
Quant aux membres de l’aile parlementaire, je les prie instamment d'assumer d'abord leurs responsabilités de députés
et d’opposition officielle jusqu’au bout sans oublier tous ces gens de terrain à qui ils et elles doivent leur élection et qu'on démotive
actuellement. Qu'ils n'oublient pas non plus l'ensemble de nos concitoyens... qui les observent et les jugent plutôt sévèrement dans les circonstances.
On ne doit pas attendre toutes les solutions du Chef, c’est trop facile de critiquer, de lui tirer dans le dos (je pense aux Charbonneau,
St-André et consorts) puis après, d’exiger qu’il règle tout de lui-même. C'est pas sérieux. C’est même infâme !
PRÊTS, MAIS À QUOI ??? LE 24 OCTOBRE 2004 - Selon une compilation récente, les hausses de tarifs et d'impôts décidées par le gouvernement
Charest en 18 mois de pouvoir totalisent déjà plus d'un milliards de dollars : 140 millions en astuces comptables dans les budgets Séguin,
170 millions en hausses de frais de garde, 40 millions en hausses de tarifs du transport en commun, 623 millions consécutifs à 3 hausses
successives des tarifs d'Hydro-Québec, 62 millions en hauses de tarifs de l'Assurance automobile du Québec. Total : 1 milliard 35 millions de
dollars, véritable arnaque aux dépends des moins bien nantis.
Pour une famille avec deux enfants et un revenu familial de 60 000 $,
ceci représente annuellement + 882 $ en frais de garderie, + 115 $ d'électricité, + 76 $ d'assurance-médicaments, + 60 $ pour le
transport en commun, + 78 $ d'impôt. Total : 1 211 $ de plus à payer chaque année.
Les libéraux étaient prêts en effet, ... à taxer davantage ! En passant, si certains ténors du PQ mettaient autant d'efforts à dénoncer
ces abus qu'à se tirer dessus comme ils le font actuellement, ça serait beaucoup plus utile pour tout le monde...
ENFIN, DU SÉRIEUX ! LE 23 OCTOBRE 2004 - Alec Castonguay (Le Devoir) souligne que pendant que le Parti québécois discute de la manière et
de l'échéancier en vue d'accéder à la souveraineté du Québec, son frère d'Ottawa, le Bloc, a plutôt choisi d'alimenter le débat avec de
la «substance» et une vision d'avenir.
À l'occasion d'une conférence de presse tenue hier dans la capitale canadienne, le Bloc a
dévoilé une proposition détaillée sur 57 pages qui énonce des idées sur ce que devrait être le pays du Québec dans les champs de
compétence actuellement détenus par le gouvernement du Canada ou partagés avec la province, comme la défense, la politique étrangère,
la monnaie, le sport d'élite, l'environnement, etc.«
Par cette démarche, le Bloc veut tracer les grandes lignes d'un Québec
souverain et donner un projet de société aux jeunes. «Les jeunes veulent plus qu'une critique du fédéralisme, il faut aller plus loin,
leur montrer que la souveraineté, c'est emballant, affirme Pierre Paquette. Nous devons montrer ce que pourra être le Québec comme pays.
C'est nouveau pour le mouvement souverainiste, mais c'est nécessaire.»
Le chef du Bloc, Gilles Duceppe, se défend de tirer sur le
PQ et ses chicanes internes en insistant sur la substance plutôt que sur la démarche. «Parmi les propositions contenues dans Imaginer le
Québec souverain, on note des négociations en vue d'adopter une monnaie commune en Amérique du Nord, la création d'une force armée
minimale au Québec pour se défendre et pour remplir ses obligations internationales, une politique étrangère basée sur le multilatéralisme
et la promotion de l'identité québécoise, une renégociation de certains aspects de l'ALENA pour que le Québec y adhère et un
développement économique centré sur le respect de l'environnement, notamment avec une exploitation à plein potentiel de l'énergie
éolienne. La liste des idées est longue.
Bravo !Je suis d’accord ! Si le PQ mettait son énergie sur la substance plutôt que sur la démarche et les luttes intestines, ce serait
un progrès remarquable vers le pays… Plutôt que de se tirer dans le pied.. ou dans les jambes de ses chefs, comme il a historiquement et
inmanquablement tendance à le faire.
ANÉMIE ET INDIFFÉRENCE, LE 22 OCTOBRE 2004 - Anne-Louise Champagne (Le Soleil) rapporte que malgré une apparente bonne santé économique,
la grande région de Québec est sur une pente glissante et doit donner un solide coup de barre si elle veut se tailler une place parmi les
forces économiques nord-américaines. C'est ce qui se dégage de la présentation des indicateurs économiques régionaux, dévoilés hier par
Pôle Québec- Chaudière-Appalaches (Pôle QCA).
La région de Québec ne doit pas se laisser endormir par sa belle qualité de vie,
estime le président sortant de l'organisme, Charles Boulanger. « Québec, c'est confortable comme un grand lit, ce qui fait que c'est plus
dur de se lever et d'aller travailler ! » a illustré M. Boulanger.
La synthèse brossée montre une région dont la santé économique
paraît bonne, notamment en regard du faible taux de chômage. « Une bonne nouvelle ? Oui, le chômage est plus bas que l’an dernier à
pareille date. Mais il y a aussi moins de gens qui travaillent que l’an dernier, à pareille date », insiste le président sortant.
On remarque effectivement que depuis 2003, le taux de croissance économique dans la région décroît constamment. Pas surprenant quand on
considère le peu d’intérêt que le gouvernement Charest accorde à la région de la Capitale nationale. J’ai pour ma part abandonné l’espoir
que les Sam Hamad et consorts (i.e. les autres députés libéraux aphones de la région) arrivent à faire contrepoids à leurs collègues de la
région métropolitaine pour amener plus d’investissement chez nous.
À cette anémie libérale à Québec s’ajoute l’indifférence
des élus libéraux fédéraux pour la même région. À preuve, le journaliste Pierre Pelchat (Le Soleil) ne rapporte-t-il pas de son côté un
ministre fédéral, Jean Lapierre, soulevant jeudi dernier l'indignation des élus et des gens d'affaires de la région de Québec devant son
refus de subventionner une étude pour améliorer le transport de passagers dans le corridor économique Québec-Montréal et de relancer, par
la même occasion, le projet d'un train rapide entre les deux grandes villes du Québec.
Incapacité à Québec, indifférence à Ottawa
et en plus, les investissements en capital de risque qui sont réduits de moitié cette année, ça va mal ! De grâce, dans notre intérêt à
tous, virons-les tous à la prochaine occasion dans la région !
QUEL CON ! LE 22 OCTOBRE 2004 - La PC rapporte que la crise s'est aggravée encore un peu plus hier au sein du Parti québécois, qui a
évité in extremis que l'un de ses députés joigne sa voix à celle de l'Action démocratique du Québec. Le député de L'Assomption,
Jean-Claude St-André, a en effet ajouté du sable dans l'engrenage en signant une motion conjointe avec l'ADQ, qui exigeait le transfert
au Québec de tous les pouvoirs de perception des impôts.
Or la proposition avait déjà été présentée par M. St-André au conseil
national du PQ, en fin de semaine dernière, et avait été écartée par le comité du conseil, qui la jugeait «irrecevable». Déçu, le député
s'est donc tourné vers l'ADQ, qui propose dans son programme constitutionnel de faire du Québec le seul percepteur d'impôts sur son
territoire.
Quelques minutes avant la période de questions à l'Assemblée nationale, les parlementaires péquistes sont parvenus à
convaincre M. St-André de «surseoir» à la présentation de la motion, lui promettant en échange de débattre du dossier en caucus dès la
semaine prochaine. Loin de s'estimer muselé, le député St-André pavoisait après avoir poussé son parti dans les câbles.
Oui, quel con ! Véritable « loose cannon » ce St-André. Premièrement, sa motion n’a pu être présentée en fin de semaine dernière simplement
parce qu’elle ne répondait pas aux critères pour inscrire une motion en urgence. C’est tout, pas plus compliqué que cela. Ce n’est pas
pour une question de fond, mais de forme. S’il voulait la présenter à temps pour le prochain conseil national, il n’aurait AUCUNE
difficulté à le faire et elle serait certainement adoptée sans débat. Mais monsieur veut faire de la petite politique. Je l’ai bien
connu, ce type, ce n’est pas un gars d’équipe. Les turbulences qu’il provoque sont totalement gratuites et minent le moral des troupes…
Un autre maudit bougon. Il peut bien pactiser avec l'ADQ.
UN AUTRE BLÂME, LE 21 OCTOBRE 2004 - La PC rapporte que le Conseil des aînés blâme sévèrement le gouvernement Charest pour son attitude
vis-à-vis des personnes âgées. «Les aînés se sont dits fort déçus de l'attitude du présent gouvernement à leur endroit», affirme le
rapport du Conseil des aînés, qui vient d'être déposé à l'Assemblée nationale. «La cause des aînés suscite très peu d'intérêt auprès des
politiciens et des hauts fonctionnaires. Ce peu d'intérêt de la part des ministres responsables des aînés ne peut être gardé sous
silence», lit-on dans le rapport.
Un autre milieu déçu par ce gouvernement. Vous vous demandez certainement pourquoi je commente
brièvement cette question, plutôt que les remous qui secouent le PQ actuellement ? C’est bien simple, puisque ce parti continue de perdre
son temps en querelles internes stériles, il faut bien que quelqu’un, quelque part, s’occupe un peu de ce qui se passe déplorablement en
face…
LE « SURFER », LE 20 OCTOBRE 2004 - Simon Boivin (Le Soleil) rapporte que vertement blâmé en maintes occasions depuis son élection, le
ministre responsable de la capitale nationale, Sam Hamad, estime que la course à la mairie a fait de lui une cible de choix pour les
critiques. La performance économique de la région parle d'elle-même, dit-il. « Quand on a une croissance économique de 3,1 % — plus
élevée que la moyenne canadienne — et un taux de chômage à 5 %, je pense qu'on est dans la bonne direction », analyse M. Hamad. Et à
ceux qui lui reprochent de ne pas être assez présent, il réplique que « ce n'est pas le nombre de sorties publiques qui fait la
différence. Ce sont les résultats ».
Pourrait-on savoir ce que sont les résultats, justement ? Peut-il citer une seule réalisation notable ? Que sont devenus les projets qui
progressaient à vive allure avant son arrivée au gouvernement ? Il me semble plutôt se contenter de « surfer » sur la vague des autres
et sur une conjoncture favorable qui n'a rien à voir avec son action dans la région…
LES BOUGONS, LE 20 OCTOBRE 2004 - Tommy Chouinard (Le Devoir) rapporte que Le député adéquiste de Vanier, Sylvain Légaré, a refusé de se présenter à la cérémonie d'accueil
des nouveaux députés au salon bleu de l'Assemblée nationale, hier, afin de protester contre le refus du Parti libéral et du Parti
québécois de reconnaître l'Action démocratique du Québec comme groupe parlementaire.
D'autres «gestes symboliques forts» seront
faits par l'ADQ au cours des prochains jours si les deux autres partis n'acceptent pas de lui accorder ce statut, qui permet de
bénéficier de moyens financiers et d'un temps de parole plus importants, a prévenu le chef de l'ADQ, Mario Dumont.
Un projet de
réforme parlementaire sera sous peu soumis à la consultation en commission parlementaire. Ce projet gouvernemental prévoit d'assouplir
le règlement et de donner le statut de groupe parlementaire à tout parti qui compte six députés ou récolte 15 % des suffrages. Mario
Dumont refuse de patienter. «On va continuer à mener la bataille», a-t-il dit.
On avait un bougon à l'Assemblée nationale en la personne de Mario Dumont, on en a maintenant deux avec l'arrivée de Sylvain « Libartaé »
Légaré. C'est tout !
L’OFFENSIVE, LE 19 OCTOBRE 2004 - Bernard Descôteaux (Le Devoir) écrit qu’en proposant à ses membres de prendre, lors du prochain
congrès en juin, l'engagement de tenir un référendum le plus rapidement possible, le Parti québécois replace la souveraineté au cœur de
son action. Certes, ce choix comporte des risques mais à deux reprises, en 1976 et en 1994, les électeurs n'ont-ils pas élu le Parti
québécois en sachant qu'un référendum aurait lieu au cours du mandat qui allait suivre ? Cette garantie existera encore la prochaine
fois.
Le mérite de ce projet est la transparence puisque les électeurs sauront exactement à quoi s'en tenir. Il n'y aura pas de
peut-être. Il n'y aura pas non plus de piège. Élu, le Parti québécois n'aura pas le mandat de poser «des gestes de rupture» qui
«enclencheraient» l'accession du Québec à la souveraineté. Le seul mandat qu'il pourra prétendre avoir sera de préparer la souveraineté,
dans la mesure où cet enjeu aura été clairement posé lors de l'élection.
Le risque le plus important que prend le Parti québécois
avec cet engagement sera de perdre ce troisième référendum. Le mouvement souverainiste devrait alors prendre acte de ce nouvel échec. Ce
risque sera minimisé, croit la direction du parti, par la mise en place au lendemain d'une élection d'un plan de promotion de la
souveraineté. Celui-ci ne garantira en rien la victoire, qui tiendra bien davantage à une conjoncture politique qu'à la mobilisation des
ressources de l'État pour défendre l'idée d'indépendance.
Comme l’éditorialiste le souligne pertinemment, en modifiant leur programme, les péquistes modifient la dynamique politique. Ils
reprennent l'offensive. Autant les Québécois détestent la chicane, autant ils apprécient les choses claires. Espérons que le PQ s’en
souvienne pour la suite… les prétendants au « trône » notamment.
DIRE VRAI ! LE 19 OCTOBRE 2004 - Mario Cloutier (La Presse) remarque qu’à la veille de la rentrée parlementaire à l'Assemblée nationale,
le Parti québécois a réussi à monopoliser l'attention des libéraux et adéquistes sur sa position souverainiste revue et corrigée, ce qui
n'est pas pour déplaire aux partis adverses qui disent prôner des options politiques plus modérées sur l'échiquier politique.
«Le
Parti québécois a décidé de faire cavalier seul, donc de se marginaliser», a indiqué le premier ministre Jean Charest. Répétant son
nouveau mantra, M. Charest estime que les Québécois veulent voir un gouvernement qui fait équipe avec eux pour traiter des questions de
santé, d'éducation et de famille. Le premier ministre soutient que «la population n'acceptera pas qu'un gouvernement péquiste utilise des
fonds publics pour faire la promotion de la souveraineté». En outre, il pense que M. Landry «insulte l'intelligence des Québécois» en
prétendant que le référendum de 1995 a été volé par le gouvernement fédéral. Le chef de l'Action démocratique, Mario Dumont, pense de
son côté que le Parti québécois se dirige vers un «cul-de-sac» en voulant faire vivre un troisième tour de «montagnes russes» à
l'électorat québécois.
La nouvelle leader de l'opposition officielle, Diane Lemieux, a rejeté du revers de la main les remarques
de l'ADQ et du PLQ face à l'option souverainiste du Parti québécois. «J'espère qu'ils ne viennent pas de découvrir que nous sommes
souverainistes, a-t-elle ironisé. La souveraineté demeure une solution fort crédible pour le Québec et cela n'a rien de farfelu.»
En ce qui regarde les questions de santé, d’éducation et de famille, puis-je rappeler à M. Charest que le gouvernement du Parti
Québécois a démontré qu’il a déjà fait beaucoup plus en ces matières, tout comme en économie, que le gouvernement actuel n’en fera jamais,
occupé qu’il est à gérer des comités de travail plutôt qu’à gouverner de manière responsable.
Quant à utiliser des deniers publics pour
la promotion de la souveraineté, dans le strict respect des lois et règlements, pourquoi ce que le fédéral fait, lui, dans l’illégalité
et le mépris des règles élémentaires de la démocratie, lui paraît-il acceptable ? Deux poids, deux mesures, comme toujours ! Quant au
vol du référendum de ’95, il n’y a bien que Jean Charest pour prétendre ne pas l’avoir constaté… et déploré.
Pour ce qui est de
Mario Dumont, je crois qu’il est bien mal placé pour nous parler de montagnes russes…
Le Parti Québécois, en fin de semaine, est
revenu enfin aux vraies affaires : la souveraineté qu’il faut mettre de l’avant, expliquer, « vendre » à nos concitoyens, pour sortir le
Québec de sa prison… Libéraux et adéquistes ne pourront certainement plus accuser le PQ de cacher son option, c'est peut-être ce qui
les embête dans toute cette question car si le PQ devient enfin clair sur cette question, l'option souverainiste ne pourra que progresser
enfin. Quant à gérer un État, le PQ a déjà largement démontré ses capacités à cet égard.
LA PREUVE ! LE 19 OCTOBRE 2004 - On retrouve dans Le Devoir, un extrait de l’ouvrage lancé aujourd’hui par Guy Laforest, ex-président de
l'Action démocratique du Québec, que la campagne électorale du printemps 2003 fut une véritable descente aux enfers pour l'ADQ, du premier
jour au dernier.
Pour M. Laforest, la première cause de la très mauvaise performance du parti est interne, organisationnelle,
systémique : « Trompés par les sondages, nous avons essayé de tout bouleverser dans le parti, accélérant le rythme de façon complètement
folle dans tous les domaines. (…) Nous avons essayé, à l'intérieur d'un échéancier très serré, de remodeler de fond en comble tous les
piliers de notre formation politique. (…) Nous n'avions pas les ressources humaines et financières suffisantes pour mener à bien un tel
projet. Conséquemment, nous avons fait une implosion organisationnelle, un véritable melt-down. Quand la vraie campagne a commencé à la
mi-mars 2003, notre bateau prenait l'eau de partout. »
Les gens qui ont fait temporairement monter l'ADQ de 20 % à 40 % étaient
des nationalistes québécois, des «Québec d'abord», dit autrement, des gens qui se réclamaient de cette fidélité première au Québec qui a
accompagné Mario Dumont et l'ADQ depuis l'échec de Meech. Pour ces gens, le discours prononcé par Mario Dumont au Canadian Club de Toronto
en septembre 2002 a eu un énorme effet repoussoir. Après Toronto, nous ne sommes jamais parvenus à corriger le tir sur cet horizon.
« L'implosion organisationnelle et une dilapidation de notre capital de crédibilité auprès de l'électorat nationaliste sont les deux principales
raisons de notre mauvaise performance lors des élections du 14 avril 2003 », conclut-il notamment.
Dit autrement, eux non plus n’étaient pas prêts ! Le Parti québécois, en revenant à son option fondamentale, en jouant clair et franc, y
gagnera manifestement, comme le démontre sans le vouloir cet extrait du livre de l’ex-président de l'Action démocratique du Québec.
LIGUE D’IMPRO, LE 19 OCTOBRE 2004 - Marie Allard (La Presse) rapporte qu’en diminuant de 101 millions de dollars les bourses versées aux
étudiants dans le cadre du dernier budget, Québec s'est privé de... 70 millions du fédéral. La Fondation canadienne des bourses d'études
du millénaire retient actuellement sa subvention annuelle de 70 millions, estimant que le gouvernement québécois a brisé l'entente qui
les liait.
« En 1999, Québec a promis de réduire les plafonds de prêts des étudiants de 25 % en retour de notre argent, ce qui
représentait une hausse des bourses d'environ 600 $ par étudiant. Cette année, on voit plutôt une hausse des prêts de 1000 à 2000 $ par
étudiant. Ce n'est pas respectueux de l'entente » , a dit hier Norman Riddell, directeur de la Fondation.
Le cabinet du ministre
de l'Éducation, Pierre Reid, a été avare de commentaires. «Nous n'avons pas encore vu cet avis juridique, alors il nous est impossible de
commenter, a indiqué Caroline Richard, attachée de presse de M. Reid. Il faut attendre que nos avocats en prennent note. Il y a par
ailleurs toujours des discussions en cours entre nos fonctionnaires et les gens de la Fondation.»
Une véritable « Ligue d’impro » que ce gouvernement ! « Nous sommes prêts ! », disaient-ils. J'ai plutôt l'impression que leur slogan
aurait dû être : « Prêt, pas prêt, on y va pareil ! »
MILLE FOIS LE RÉPÉTER… LE 18 OCTOBRE 2004 - Michel Venne (Le Devoir) revient sur le mandat qu’on reçu les ministres Philippe Couillard et
Yves Séguin de former une équipe pour explorer des pistes afin d'«assurer la pérennité de notre système de santé» : la population
vieillit; le vieillissement accentuera les pressions à la hausse sur les coûts du système; l'État n'a plus les moyens de payer; on ne
peut pas augmenter les impôts; que faire ?
En réponse, M. Venne rappelle ce que tous les experts nous répètent depuis 30 ans. Pour améliorer la santé des Québécois, et ainsi réduire
la pression sur le système de soins, il faut agir pour réduire les inégalités et agir sur ce que l'on appelle les déterminants de la
santé : combattre la pauvreté, combattre la sédentarité, réduire la pollution atmosphérique, favoriser l'activité physique, …et la liste
pourrait s'allonger.
À force de le répéter, peut-être comprendrons-nous enfin ! Quant au financement, que le chroniqueur abordera ultérieurement, si l'on
pouvait commencer par affecter une plus grande part des ressources à la prévention, ce serait déjà un grand pas. Quand on pense qu'actuellement
à peine un demi de 1% des budgets du secteur de la santé vont à la prévention... alors que la moitié des problèmes de santé que nous
constatons viennent de causes évitables (mauvaise alimentation, sédentarité, stress, ...), voilà une grande partie de l'équation qui
n'est pas si difficile à résoudre.
DISQUALIFIÉS ? LE 17 OCTOBRE 2004 - Mylène Moisan (Le Soleil) rapporte qu’un an après qu'il eut lancé la Saison des idées, M. Landry a
livré hier son « plan de mobilisation » en 10 points, qui va de l'adoption d'une Constitution initiale du Québec devant entrer en vigueur
« à la minute suivant la victoire du Oui » au déploiement d'une politique internationale d'envergure, en passant par l'adoption d'un hymne
national, la proposition d'un accord économique avec le Canada et une déclaration unilatérale de la souveraineté nationale du Québec après
un référendum gagnant.
À ceux qui l'accusaient de chercher à mettre la question nationale sous le tapis, le chef péquiste a
répliqué par un plan précis, qui rejoint en grande partie la proposition principale d'amendements au programme du PQ livrée hier par
l'exécutif. Attendue depuis le début de la Saison des idées, la proposition de 52 pages contient l'ébauche de ce que pourrait être la
plate-forme électorale du Parti aux prochaines élections.
Elle rapporte en outre que François Legault faisait jaser hier, pour
avoir — mal — choisi ce moment pour distribuer un livret contenant sa réflexion sur la direction qu'il voudrait que prenne le parti. Il
y a deux mois à peine, Pauline Marois avait semé la bisbille pour avoir ouvertement réclamé une course au leadership. Hier, M. Legault
s'est fait taper sur les doigts pour ce qui donnait l'impression d'une tentative de court-circuiter le dépôt des propositions
d'amendements au programme du parti, telles que concoctées par l'exécutif du Parti.
Il est vrai que les réactions ont été dans l’ensemble sévères à l’endroit de M. Legault, avec raison. Pour une deuxième fois en autant
d’occasions, des « prétendants » à la succession de M. Landry se permettent, quelques jours avant un Conseil national de « divertir »
l’agenda visant à rendre compte des résultats de la réflexion de milliers de militants et de militantes depuis un an, au bénéfice de leur
propre agenda d’aspirants. C’était le cas de madame Marois, il y a deux mois, c’est le cas de M. Legault cette fin de semaine. J’estime
que ces manœuvres sont tout à fait inacceptables et qu’elles contribuent clairement à disqualifier l’un et l’autre dans les
circonstances.
Pour revenir au plan de mobilisation en 10 points déposé par M. Landry, il s'agit à mon avis d'une contribution
remarquable pour la suite de notre démarche vers la souveraineté du Québec. Les gens aiment les idées claires... Point !
RESPONSABILITÉ ET SANTÉ, LE 16 OCTOBRE 2004 - Louise-Maude Rioux Soucy (Le Devoir) rapporte hier que chaque année au Canada, 75 000 personnes
subissent un infarctus et 23 000 en meurent. De ces quelque 50 000 qui ont frôlé la mort, la moitié abandonneront rapidement leurs
prescriptions. Le paradoxe est connu, mais inexpliqué. Les statistiques sont pourtant formelles : après un premier infarctus, suivre la
diète recommandée, faire de l'exercice, arrêter de fumer et prendre ses médicaments diminuent de deux à six fois la probabilité de faire
un autre infarctus. La moitié des patients n'observent cependant pas ces règles de base, s'exposant dans une proportion trois fois plus
importante à faire un nouvel infarctus l'année suivante.
Attention ! Chacun, chacune d’entre nous a sa part de responsabilité en ce qui regarde sa propre santé. On ne peut constamment se reposer
sur autrui, sur les services de santé, pour palier les effets d’une certaine insouciance, voire irresponsabilité, à l’égard de notre
maintien en bonne santé. On ne peut tout contrôler, certains facteurs environnementaux peuvent expliquer une partie des problèmes qu’une
personne peut rencontrer. Mais ce sur quoi on peut avoir un prise, on est responsable de s’en occuper, dans notre intérêt et dans celui de
celles et ceux qui nous entourent.
PRÊTS, PAS PRÊTS ??? LE 15 OCTOBRE 2004 - Norman Delisle (PC) rapporte qu’au terme du Forum des générations, une seule mesure très
concrète a été annoncée: dès septembre 2006, les élèves du niveau primaire auront deux heures d'éducation physique par semaine au lieu
d'une seule, dans le cadre d'une promotion des saines habitudes de vie. La mesure coûtera quelque 125 millions $ additionnels au ministère
de l'Éducation et impliquera la création d'au moins 1000 professeurs d'éducation physique.
Plusieurs intervenants ont raillé les
conclusions du forum qu'ils jugent très minces. Le gouvernement crée par exemple une dizaine d'équipes de travail qui plancheront sur
des sujets comme la prévention en santé pour les jeunes; la pérennité du réseau de la santé; l'école communautaire; la qualité des
services éducatifs; le développement des régions; le renouvellement du personnel en santé; la compétitivité des entreprises.
Du
grabuge et peu de mesures immédiates, titre de son côté la Presse Canadienne : alors que le premier ministre Charest prononçait
l'allocution de clôture de Forum des générations, quelques centaines d'étudiants ont manifesté leur mécontentement à l'extérieur. Le
gouvernement Charest annonce peu de mesures immédiates au terme du Forum des générations, qui a réuni les principaux acteurs de la
société civile pendant trois jours.
Pour leur part, Denis Lessard et Mario Cloutier (La Presse) retiennent que la promesse des
baisses d’impôt a maintenant du plomb dans l'aile: la promesse du Parti libéral du Québec de baisser les impôts de tous les contribuables
de 1 milliard par année est reconsidérée.
Pour l'activité physique dans les écoles, enfin et bravo ! Pour le reste, Jean Charest nous disait pourtant qu’il était prêt,
il y a de cela 18 mois. Était-il prêt ou pas prêt ? Qu’en pensez-vous ? (…) Pourtant, on les a élus pareil !
ÇA VOUS SURPREND ? LE 15 OCTOBRE 2004 - Pierre Couture (Le Soleil) nous apprend que les investissements en capital de risque sont en chute libre à Québec. Si la tendance se
maintient, les sommes d'argent injectées dans ce secteur devraient fondre de moitié cette année. « Ce n'est pas une période faste.
Certaines entreprises ont la vie dure », reconnaît le vice-président de la filière des sciences de la vie, santé et nutrition chez Pôle
Québec-Chaudière-Appalaches, Richard Cloutier. L'an dernier, les capitaux investis dans les entreprises de la région avaient totalisé 125
millions $. Au 30 juin de cette année, les sommes ne représentaient plus que 37 millions $.
Ça vous surprend ???
TRADUCTION LIBRE... LE 12 OCTOBRE 2004 - Lu dans Le Courrier parlementaire de ce jour : Yvon Marcoux, ministre des Transports, prépare le
mémoire qu'il souhaite déposer, d'ici les prochaines semaines, au Conseil des ministres, sur l'avenir du transport en commun, dit-on à son
cabinet. Son ministère fournit déjà cette année 380 millions $ pour financer les réseaux. Mais les municipalités pourraient être appelées
à s'impliquer davantage pour « faire face aux défis des prochaines années. »
Dit autrement : on va leur refiler la facture !
VRAIMENT CHANGER ! LE 12 OCTOBRE 2004 - Robert Dutrisac (Le Devoir) rapporte qu’à la faveur de la Saison des idées, François Legault exige
que Parti québécois fasse son mea-culpa en reconnaissant les erreurs du gouvernement péquiste, ce que le chef de la formation politique,
Bernard Landry, a toujours refusé de faire.
Dans un texte de 25 pages intitulé Le Courage de changer, qu'il rend public aujourd'hui,
François Legault appelle à la modernisation du Parti québécois, un exercice qui doit être précédé par «sérieux examen de conscience» pour
mieux comprendre ce que les Québécois «ont cherché à nous dire l'an dernier». Le député de Rousseau a aussi envoyé une lettre ouverte aux
journaux.
Parmi les erreurs que les péquistes doivent reconnaître, il relève la mise à la retraite des médecins et des infirmières,
une décision que le gouvernement Bouchard a prise afin d'atteindre le déficit zéro. Il dénonce les excès de la politique économique du PQ
(dont Bernard Landry est le principal artisan). «Les sommes investies n'ont pas toujours été proportionnelles au nombre d'emplois créés,
et le partage des risques avec le secteur privé aurait pu être plus équilibré», écrit-il. Comme son ex-collègue Joseph Facal, il estime
aussi que le gouvernement péquiste n'a pas déployé d'efforts suffisants pour moderniser l'État. De plus, la gestion et l'organisation des
réseaux publics, notamment en santé et en éducation, sont «déficientes».
Le député de Rousseau juge que la Saison des idées, telle
qu'elle se déploie depuis un an, escamote les débats. Il croit que les rapports des chantiers de la Saison des idées n'allaient pas assez
loin. «J'ai une crainte qu'on ne fasse pas les vrais débats», a-t-il dit. François Legault revient sur son idée de proposer «un projet de
pays concret et emballant» à la population lors de la prochaine élection. Il ajoute maintenant que l'éducation sera au coeur de ce projet
de pays. Le PQ doit également s'engager à tenir un référendum au début de son prochain mandat.
Je suis d’accord avec François Legault quand il dit que le PQ doit avoir « le courage de faire un bilan lucide de ses années au pouvoir et
de reconnaître qu'il a sa part de responsabilité dans la désaffection du citoyen envers la politique québécoise ». D’autres l’ont tout
autant, cette responsabilité, sinon davantage, mais cela ne doit pas nous empêcher de faire ce bilan, une étape qui a été escamotée
jusqu’à présent. Quant au « courage de revoir sa façon de gouverner et de repenser la manière dont il présente son option », il reste
également du travail à faire, la saison des idées est loin d’être terminée.
Ne pas sous-estimer l'ampleur de la défaite en 2003,
nous demander pourquoi un tel recul, essayer de mieux comprendre ce que les Québécoises et les Québécois ont cherché à nous dire l'an
dernier, se rapprocher des gens, mieux écouter et mieux comprendre leurs besoins et leurs préoccupations, puis leur proposer un projet
qui rejoint leurs aspirations, voilà des suggestions tout à fait pertinentes. Dommage qu’elles n’aient pas été faites plus tôt.
Quant aux trois défis que M. Legault propose de relever pour regagner la confiance de la population et la réconcilier avec la politique
(gouverner avec plus d'efficacité et de transparence; autour d'un projet de pays emballant et concret; se renouveler en redevenant un
parti d'idées, ouvert à la jeunesse et à la diversité québécoise), on ne peut être contre la tarte aux pommes… surtout à l’automne. Il
faudrait peut-être cependant faire le bilan suggéré avant de conclure plus finement vers où et comment se redéployer…
Enfin, je
suis d'accord qu’il nous faille mériter notre retour au pouvoir, repenser nos politiques pour offrir un gouvernement plus efficace et
plus près des gens, un projet de pays crédible, concret et emballant, et un parti moderne, ouvert et accueillant. Oui, le Parti québécois
« doit changer. Il doit vraiment changer », comme dit François Legault.
C’EST QUOI L’ATTRAPPE ? LE 11 OCTOBRE 2004 - La PC rapporte que la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) accepte de
participer au Forum des générations du gouvernement. Mais elle s'empresse de dire du même souffle que l'exercice ne doit pas être une
simple opération de relations publiques. Pour la FEUQ, si le gouvernement Charest veut faire un forum des générations dont la priorité
est le défi démographique, il doit tenir compte de la génération montante et prendre les mesures nécessaires pour la soutenir. Elle
souligne aussi que les décisions du gouvernement, notamment celle de réduire de 103 millions $ l'enveloppe destinée aux prêts et bourses,
vont à l'encontre d'une vision en faveur de la jeunesse, et que le gouvernement doit renoncer à réduire les impôts afin d'éviter une
injustice entre les générations et un sous financement des services publics.
Pendant ce temps, le Réseau de vigilance annonce son
intention de manifester à l'ouverture du forum à Québec. Ce réseau, qui regroupe une soixantaine d'organismes issus des milieux syndicaux,
communautaires et féministes, veut ainsi faire savoir à Jean Charest qu'il s'oppose à la vision alarmiste de son gouvernement sur les
finances publiques. Cette coalition estime que le gouvernement libéral est en train d'abandonner son rôle social au profit du secteur
privé et qu’il remet en question les services essentiels à la population sous prétexte que les finances publiques sont dans un état
désastreux. Pourtant, on veut réduire les impôts d'un milliard de dollars par année.
C’est vraiment surprenant que la FEUQ se prête à une telle masquarade… Qu’a-t-elle négocié en retour ? Récupérer les 103 millions $ en
question ???
MIROIR AUX ALOUETTES, LE 11 OCTOBRE 2004 - Lia Lévesque (PC) rapporte que pour le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe
Couillard, il est «trop tôt» pour traiter des modalités de création d'une caisse de santé, mais il estime que la population doit savoir
d'où vient l'argent pour défrayer le coût des soins de santé. L'idée n'est pas nouvelle. Elle avait déjà été abordée par la Commission
Clair en janvier 2001. « (…) les citoyens doivent être informés de la provenance, d'où vient l'argent pour payer la santé. C'est une
notion de transparence», estime le ministre.
Définition tirée du dictionnaire Le Robert… Miroir aux alouettes : engin composé d'une planchette mobile munie de petits miroirs que l'on
fait tourner et scintiller au soleil pour attirer les oiseaux. Au figuré, ce qui trompe, ce qui fascine.
La caisse de santé n’a
jamais été, de mon point de vue, une véritable réponse au problème de financement du système de santé. C’est un bel exemple de
« miroir aux alouettes » : une modalité qui ne changera rien à la dynamique de fond des dépenses de santé. D’autres pays ont un
tel système et connaissent les mêmes problèmes.
Quant à savoir d'où vient l'argent pour défrayer le
coût des soins de santé ? C’est simple pourtant ! Ça vient de nos taxes et de nos impôts. Où va l’argent qu’on
vient ainsi chercher dans nos poches, c’est aussi simple : plus de 40% vont à la santé (ou plutôt au traitement de la maladie), soit
la proportion des dépenses de santé dans le budget global du gouvernement.
Alors, à quoi servirait une caisse santé, allez-vous me
dire ? C’est encore plus simple : à gagner du temps, à faire croire qu’on travaille sur une « véritable » solution, la panacée
universelle quoi! Pendant ce temps, on continuera de négliger d'investir massivement en
prévention et de compléter le réseau des services de première ligne.
C’est pourtant pas compliqué…
CHICOUTIMI-EN-ÉCOSSE, LE 11 OCTOBRE 2004 - Le Chicoutimi en Écosse aujourd’hui, titre la Presse Canadienne. Le sous-marin NCSM
Chicoutimi a finalement été toué à la base britannique de Faslane dans le sud-ouest de l'Écosse, près d'une semaine après qu'un incendie
se soit déclaré à bord.
Nous avions déjà Venise-en-Québec, nous avons maintenant Chicoutimi-en-Écosse… Bravo !
ENFIN ! LE 8 OCTOBRE 2004 - Norman Delisle (PC) rapporte qu’aux yeux de Bernard Landry, le Parti québécois a contribué lui-même, par ses
divisions internes, à la remontée des libéraux dans les sondages. Mais l'unité serait désormais retrouvée et l'opposition péquiste promet
des «surprises» au gouvernement Charest lors de la reprise des travaux de l'Assemblée nationale le 19 octobre prochain. La réunion de
deux jours que les 46 députés du PQ ont tenu en Estrie «a été le caucus de l'unité. Aucune division n'a été évoquée directement ou
indirectement», a dit le chef de l'opposition.
M. Landry a noté par ailleurs que l'opposition péquiste s'était donné une nouvelle
stratégie parlementaire plus agressive et plus centrée sur les préoccupations des Québécois. Cette stratégie reposera entre autres sur les
épaules de la nouvelle leader parlementaire de l'opposition, la députée de Bourget Diane Lemieux. C'est la première fois qu'une femme
exercera à l'Assemblée nationale le poste de leader parlementaire. Cette délicate fonction consiste à diriger les troupes sur le parquet
de la Chambre, à orienter la stratégie quotidienne et à débattre des questions de procédure.
Il faut espérer en effet que le PQ se discipline davantage face à la population et à l’électorat, et qu'il agisse à l'encontre des ses
adversaires véritables, pas pour mettre les batons dans les roues de ses propres troupes... On le sait, les Québécois et le Québécoises
n’aiment pas la chicane. « Comment faire confiance à un groupe de personnes qui veut gouverner, qui veut fonder un pays, s'ils se divisent
eux-mêmes ? », se demandent-ils avec raison.
Aussi, une plus grande cohésion doit exister au sein même de ce parti, arrêter de se
« tirer dans le pied », comme on dit. S’il est vrai comme je l’espère, à défaut de le croire encore, que l’unité est désormais retrouvée,
c’est notamment en raison des messages très clairs qui sont venus de la base militante : de ces femmes et de ces hommes qui militent
bénévolement pour améliorer le sort du Québec, de ces personnes qui ne pardonnent pas que pendant ce temps, certains dans leurs propres
rangs alimentent les divisions…
ESBROUFE ??? LE 8 OCTOBRE 2004 - Lia Lévesque (PC) fait état que c'est par un appel à la «guérilla politique contre le gouvernement
Charest» que s'est conclu, jeudi à Montréal, le «Forum populaire alternatif pour un Québec solidaire». Ce forum est celui qui doit faire
contrepoids au Forum des générations organisé par le gouvernement Charest, du 12 au 14 octobre. Des groupes sociaux et syndicaux
boycotteront le forum gouvernemental, alors que d'autres ont choisi de se rendre aux deux forums.
Quelque 60 groupes et 550
participants de tous les régions du Québec ont participé à cette rencontre de deux jours, où ils ont proposé une autre façon de voir le
développement social et économique du Québec, le partage de la richesse. Ils ont toutefois salué par leurs applaudissements nourris les
propositions qui ont fait consensus à ce forum, parmi lesquelles une opposition majeure aux partenariats public-privé; le maintien d'un
réseau collégial public; l'annulation des baisses d'impôt prévues et une véritable réforme de la fiscalité; le retrait du projet de loi
sur l'aide sociale et l'application véritable de la loi sur la pauvreté et l'exclusion; le refus de toute privatisation ou tarification
des services publics.
Louise Girard, coordonnatrice à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, a carrément
lancé un appel à «la guérilla politique contre le gouvernement Charest», pour protester contre «une charge en règle contre la société
civile comme on a pas vu depuis longtemps». «J'ai entendu beaucoup de monde parler contre Jean Charest. Moi, je pense qu'on devrait lui
rendre hommage. C'est grâce à lui qu'on s'est réveillé au Québec», s'est exclamé M. Turcotte, du SFPQ. «J'ai encore un rêve qu'une grève
sociale est possible, qu'on va être capable d'être 1 000 000 dans les rues et qu'on va fermer le Québec», a ajouté le militant syndical.
Pas sûr que le Québec soit aussi réveillé qu’ils le pensent. Ça reste à prouver. Quand je verrai le front commun renaître, quand je verrai
des dizaines, voire des centaines de milliers de gens manifester sur ces questions importantes devant le Parlement, alors je reconnaîtrai qu’au Québec,
il y a encore suffisamment de mes concitoyens et concitoyennes qui ont le cœur à la bonne place. Pas avant !
Quand on est plus de monde à
descendre dans la rue pour défendre CHOI que pour défendre la société solidaire que nous étions à construire jusqu’à ces jours de
petitesse que nous vivons actuellement, quand les syndicats eux-mêmes ont de la difficulté à se mobiliser solidairement contre ce qui se
passe actuellement, moi je préfère réserver mon jugement sur la capacité du milieu à se mobiliser. J’attends !
RECUL SALUTAIRE, LE 8 OCTOBRE 2004 - Denis Lessard (La Presse) écrit que le gouvernement Charest prépare le terrain pour se dédouaner,
pour la deuxième année, de son engagement de baisser de 1 milliard les impôts des Québécois. Le forum national sur les finances publiques
et la démographie, qui durera trois jours la semaine prochaine, tendra au premier ministre Charest la perche dont il a besoin pour prendre
ses distances de sa coûteuse promesse électorale. Au sein du gouvernement du Québec, on prépare le terrain. On confie déjà dans les
coulisses que, comme l'an dernier, les baisses d'impôts promises se transformeront en améliorations fiscales pour les familles.
En
dépit de la rentrée inattendue d'environ 1 milliard de transferts fédéraux pour 2004 et les années suivantes, il n'est pas question
d'accorder une baisse générale du fardeau fiscal. Quelques jours après le budget Séguin, le printemps dernier, le premier ministre Charest
avait admis que le milliard de mesures fiscales annoncées ne comportait, en fait, que 220 millions de baisses d'impôts.
L'obsession
des baisses d'impôts est venue de l'Ontario. Or, il appert que même sous Mike Harris, les Ontariens payaient plus d'impôts que les
Québécois par habitant. Le nouveau premier ministre Dalton McGuinty a été forcé d'augmenter les impôts cette année. Réduire les impôts à
court terme serait une aubaine pour les baby-boomers, mais aggraverait la facture pour les générations suivantes.
Un autre recul de Jean Charest, salutaire celui-là. En effet, les baisses d’impôt feraient surtout l’affaire des bien nantis. Quand aux
moins bien nantis, ils n’en paient pas ou peu de toute façon, sans compter le travail au noir qui y semble toujours aussi florissant…
LIBARTAE !!! LE 8 OCTOBRE 2004 - Dans Le Devoir, Éric Cornellier, de Saint-Damien, souligne que depuis plus de 60 ans, la radio de
Radio-Canada diffuse, tous les samedis après-midi, une émission intitulée L'Opéra du samedi (…), probablement la plus vieille émission
depuis que La Soirée du hockey a été abandonnée par notre radio publique. (…) La principale raison qu'il faut évoquer pour saluer chapeau
bas une persévérance aussi surprenante qu'inhabituelle en ces temps du tout-jetable, c'est le caractère essentiel et éminemment
démocratique d'une telle entreprise.
Entreprise essentielle ? Oui, parce que toute radio publique digne de ce nom doit diffuser et
rendre accessibles les grandes œuvres qui forment le patrimoine culturel de l'humanité. Il faudrait écouter davantage de musique classique
et, surtout, intéresser davantage les jeunes à ce répertoire que l'on a tendance à juger élitiste alors qu'il peut être universel.
Entreprise démocratique ? Oui, parce que sans le relais d'une radio à la fois accessible et exigeante, les personnes n'appartenant pas
d'emblée à un milieu initié aux grandes œuvres sont, à proprement parler, condamnées à penser la réalité du monde à partir de leur
médiocrité. Alors que s'il existe une radio publique faisant appel à l'intelligence et au dépassement, il devient possible, pour tout un
chacun voulant s'élever au-dessus des contingences misérables de son existence, d'y avoir recours.
À bon entendeur, salut !
RIEN DE NEUF ! LE 8 OCTOBRE 2004 - Michel Corbeil et Gilbert Leduc (Le Soleil) remarquent que les grands chantiers que le gouvernement
Charest entend lancer d'ici la fin de son mandat en partenariat public-privé, se trouvent tous dans la région métropolitaine de Montréal.
Le gouvernement n'en a que pour Montréal, titre-t-on !
Une évidence... Rien de neuf là-dedans. Avec la « gang » d'anémiques qui nous représentent dans la région au sein de la députation
libérale et de leur gouvernement, pouvait-on s'attendre à d'autres choses ?
ON L’A VOULU…! LE 8 OCTOBRE 2004 - Selon ce que rapporte la Presse Canadienne, le taux de chômage s'est établi à 7,1% au Canada en
septembre dernier, en baisse de 0,1 par rapport à celui du mois d'août. Le taux est légèrement inférieur aux attentes des économistes
interrogés par Bloomberg, qui avaient prédit un taux de chômage stable à 7,2%. Au Québec, toutefois, il s'est élevé à 8,3%, en croissance
de 0,3% par rapport à août alors qu'en Ontario, il a reculé de 0,3% pour s'établir à 6,5%.
Autrement dit, on continue d'avancer à l'arrière. Vous connaissez la chanson, "On l'a voulu, on l'a eu !"
ENFIN, ILS BOUGENT ! LE 5 OCTOBRE 2004 - Louis-Gilles Francoeur (Le Devoir) écrit que Québec passe en tête de la filière éolienne avec le
programme de 1000 MW dévoilé hier, qui sera réalisé d'ici à 2012 en Gaspésie avec les huit parcs de Cartier Wind Energy et de Northland
Power. Ce programme, issu du plus important appel d'offres en éolien jamais lancé dans le monde, triplera en fait la production canadienne
de 430 MW d'ici à huit ans.
Les éoliennes du programme gaspésien annoncé hier produiront de l’électricité à un coût moindre que la
centrale thermique du Suroît projetée par Hydro-Québec. Et un autre appel d'offres de 1000 MW devrait être lancé d'ici à quelques mois,
affirmait hier soir au Devoir le ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, Sam Hamad, qui voyait dans ce programme
«le plus important investissement jamais fait en Gaspésie».
L'article rappelle que le programme de construction annoncé hier avait
été initialement autorisé par le gouvernement Landry. Pour la porte-parole de l'opposition péquiste, Mme Rita Dionne-Marsolais, ce feu vert
irréversible aux 1000 MW d'éolien est une «très bonne nouvelle», qui montre comment l'État peut intervenir de façon responsable dans le
développement économique en régions. Mme Dionne-Marsolais, qui a été la marraine de ce projet au Conseil des ministres il y a quelques
années, estime que ce résultat salué de toutes parts «démontre qu'Hydro-Québec a avantage à relever le défi» de l'éolien en passant du
rôle passif d'acheteur à celui de producteur malgré ses réticences folkloriques.
Enfin ! Jean Charest aura compris ! Une autre initiative du gouvernement précédente aujourd'hui reconnue pour sa grande valeur... À quand
maintenant une suite aux initiatives qui concernaient la région de la Capitale nationale où il ne s'y passe plus rien depuis l'arrivée des
libéraux au pouvoir à Québec ? Il faudrait qu'on se réveille là aussi…
Dernier exemple de la torpeur désolante dans laquelle se retrouve aujourd’hui la région de la Capitale nationale, ce que souligne
pertinemment Éric Moreault (Le Soleil), le peu d'empressement du gouvernement du Québec à verser une subvention pour l'agrandissement de
la bibliothèque de Charlesbourg.
Selon l’article, ce projet déjà en retard de trois mois pourrait coûterait aujourd’hui plus cher
que les 10 millions $ prévus. La situation n'aurait rien d'inhabituelle, écrit le journaliste, — on a qu'à penser au projet de
rénovations du Palais Montcalm qui a traîné en longueur— si elle n'impliquait les Mercier père et fils. En effet, cette bibliothèque du
secteur historique du Trait-Carré est située dans l'ancienne ville de l'actuel chef de l'opposition par intérim, Ralph Mercier, et dans
la circonscription du député également libéral, Éric R. Mercier.
POPULISME NAVRANT… LE 5 OCTOBRE 2004 - Tommy Chouinard (Le Devoir) rapporte qu’une semaine après son départ de la présidence de l'Action
démocratique du Québec, le politologue Guy Laforest désapprouve ouvertement le virage populiste opéré par le chef Mario Dumont. L'ADQ
verse de plus en plus dans le populisme. Il a épousé en outre les causes de la station de radio de Québec CHOI-FM et de la Fondation
Scorpion, qui réclame la réouverture de l'enquête policière sur la prostitution juvénile. Ces prises de position ont permis au parti de
Mario Dumont de remporter l'élection partielle dans Vanier qui a eu lieu le 20 septembre.
La stratégie populiste adoptée par M.
Dumont a indisposé Guy Laforest, qui présidait l'ADQ au moment de la campagne électorale. «Les enjeux de cette campagne n'étaient pas les
miens. J'aurais préféré que l'élection partielle la plus proche de la fin de mon mandat porte sur d'autres enjeux», a-t-il dit,
manifestement déçu. Mario Dumont souhaitait gagner», a expliqué M. Laforest. Gagner à tout prix ? «Il souhaitait gagner», s'est-il
contenté de répondre, refusant d'aller jusqu'à qualifier Mario Dumont d'opportuniste. Selon lui, l'ADQ gagnerait davantage l'estime de
l'électorat en mettant de côté le populisme.
Effectivement, le courant populiste a pris du galon dans les rangs
adéquistes au cours des deux dernières semaines. Le nouveau président du parti, l'ancien ministre libéral Yvon Picotte, est résolument
«populiste», comme l'a affirmé au Devoir le directeur général du parti, Sébastien Proulx. Le nouveau député adéquiste de Vanier, Sylvain
Légaré, qui a été assermenté hier au salon rouge du parlement, se dit quant à lui un «X», c'est-à-dire un auditeur invétéré de CHOI-FM.
Le nouveau député préfère même se définir comme un «porte-parole» des citoyens de Vanier. «Je ne suis pas un politicien. Je n'ai jamais
fait de politique de ma vie», a-t-il lancé. Qui plus est, l'ancien attaché de presse de Mario Dumont, Jean-Luc Benoît, est devenu le
nouveau responsable des communications de Genex, la compagnie à qui appartient CHOI-FM.
«C'est dangereux dans un parti politique
quand il y a un courant, une tendance, qui devient hégémonique», a prévenu Guy Laforest, qui dit avoir connu un mandat «tumultueux» à la
présidence de l'ADQ.
Est-ce assez clair ? Il n'y a pas que moi qui le dit !
« DÉMAGO » DUMONT, LE 5 OCTOBRE 2004 - Martin Ouellet (PC) rapporte qu’avec un cinquième député dans ses rangs, l'Action démocratique du
Québec s’estime plus légitimée que jamais d'exiger un statut officiel à l'Assemblée nationale. Tout juste après la prestation de serment
du nouveau député de la circonscription de Vanier, Sylvain Légaré, au Salon rouge de l'Assemblée nationale, M. Dumont a appelé péquistes
et libéraux à «mettre fin à une situation démocratiquement injuste» à l'égard de l'ADQ.
L'Action démocratique du Québec n'a
toujours pas de statut officiel à l'Assemblée nationale, puisqu'elle compte moins de 12 députés et n'a pas obtenu l'appui de 20 pour
cent des électeurs lors de la dernière élection générale. En effet, au scrutin du 14 avril 2003, l'Action démocratique n'a fait élire
que quatre candidats et récolté 18,2 pour cent des suffrages. Comme l'ADQ ne répond pas aux critères prévus à l'article 13 du règlement
de l'Assemblée nationale pour bénéficier d'une reconnaissance officielle, le temps de parole de ses députés est passablement limité, et
ses budgets alloués aux services de recherche sont beaucoup plus modestes.
Pour ce que Mario "démago" Dumont fait avec la « libartae » de parole, il peut bien aller se faire voir, quant à moi… Faciste inspiré
de ses équivalents, ces animateurs d'émissions radiophoniques ordurières !
ALAKAZOU ! LE 4 OCTOBRE 2004 - Michel David (Le Devoir) rappellait en fin de semaine que bien des parents racontent à leurs enfants des
histoires qu'ils inventent au fur et à mesure, sans avoir la moindre idée de la façon dont elle va se terminer. Un des principaux
personnages de mes histoires est un lutin nommé Alakazou, qui vit dans un jardin aux allures d'arche de Noé. « La saga des forums
organisés par le gouvernement Charest me fait penser à une de ses aventures », écrivait le chroniqueur.
Depuis le début, tout le
monde se demande où il veut en venir exactement. Les forums régionaux ont eu beau se multiplier comme des lapins, leur objectif est
toujours demeuré un mystère. En lançant l'opération à l'issue d'un conseil général du PLQ, le 8 février dernier, le premier ministre
avait déclaré : «On ne ralentit rien, on n'arrête rien.» Aussitôt, le gouvernement avait semblé se mettre au point mort.
À 58 %,
le taux d'insatisfaction à l'endroit du gouvernement demeure encore très élevé. Assez curieusement, CROP a même enregistré une baisse de
trois points du PLQ par rapport à un autre sondage effectué pour le compte de L'Actualité entre le 2 et le 5 septembre, soit une semaine
avant la tenue de la conférence sur la santé. On peut faire l'hypothèse que le refus d'ajouter au budget de la santé les 500 millions de
dollars obtenus d'Ottawa pour l'année financière en cours a atténué l'effet positif de l'entente elle-même.
Jean Charest a dupé la population lors de l’élection de 2003, il a dupé les partenaires socio-économiques dans la préparation et les
suites du sommet des premiers ministres sur la santé, la saga des forums n’a servi qu’à masquer l’incapacité de son gouvernement à
maintenir le rythme de développement de ses prédécesseurs. La mémoire collective nous fera-t-elle encore défaut, au prochain rendez-vous
électoral ?
ÉCOUTER POUR MIEUX COMPRENDRE, LE 4 OCTOBRE 2004 - Robert Dutrisac rapporte qu’à la faveur de la «saison des idées», le président du Parti
québécois, Bernard Landry, est maintenant prêt à faire siennes plusieurs propositions faites par les militants. L'utilisation de fonds
publics pour faire la promotion de la souveraineté ne lui apparaît plus inconvenant et la rédaction d'une constitution provisoire pour
l'État du Québec peut être envisagée.
Bernard Landry se dit maintenant convaincu de «la nécessité d'avoir un cheminement le plus
précis possible entre l'élection et le référendum», un cheminement qui pourra être appuyé par des fonds publics. M. Landry prévoit des
«gestes très nombreux» mais rejette «les gestes de rupture, c'est-à-dire ceux qui sortent de la légalité et la légitimité». Il est
d'accord avec l'idée de définir précisément «le dessin d'un Québec souverain» tel que le souhaitent les jeunes souverainistes.
Le
chef péquiste reprend à son compte l'idée de tenir le prochain référendum sur la souveraineté sous surveillance internationale. Il
préconise la formation, après un référendum gagnant, d'un gouvernement élargi réunissant élus péquistes, bloquistes, adéquistes et
libéraux.
Enfin, ça bouge ! Au seuil de la saison des « décisions », c’est plutôt encourageant quand on constate que d’autre part, les libéraux
continuent de nous faire reculer et qu’à l’ADQ, on adopte des positions plutôt dignes d’un festival « Juste pour rire »…
POURQUOI FAIRE EXCEPTION ? LE 4 OCTOBRE 2004 - Jocelyne Richer, de la PC, rapportait il y a quelques jours que la ministre déléguée au
Développement régional, Nathalie Normandeau, se dit sensible aux revendications salariales des maires des petites municipalités du
Québec. Selon une étude rendue publique vendredi par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), plus de la moitié des élus des
petites municipalités gagnent un revenu inférieur au salaire minimum.
Pour corriger la situation, ils demandent au gouvernement de
leur accorder une exemption fiscale sur les premiers 10 000$ de rémunération. «Personnellement, je trouve que c'est une idée qui peut
être intéressante», a dit la ministre, vendredi, lors d'un point de presse, avant d'ajouter qu'elle entend cependant «laisser le soin
à la Fédération de présenter elle-même sa demande» au ministre des Finances, Yves Séguin.
Selon l'étude, qui exclut les huit plus
grandes villes du Québec, les élus municipaux des régions gagnent 7,08$ l'heure, soit moins que le salaire minimum qui atteint 7,75 $.
Les élus des 800 municipalités comptant moins de 1000 habitants reçoivent 5,14 $ de l'heure. Mais la plupart travaillent à temps partiel,
soit en moyenne 17 heures par semaine. La rémunération médiane des maires, comprenant les allocations de dépenses, est de 6 690$ par
année, alors que celle des maires des huit plus grandes villes du Québec tourne autour de 130 000$.
Aux yeux du président de la
fédération, Michel Belzil, cette faible rémunération, qui tient presque du bénévolat, ne contribue en rien à intéresser d'éventuelles
recrues à s'intéresser à la politique municipale. M. Belzil a déploré que jusqu'à maintenant le ministre des Affaires municipales,
Jean-Marc Fournier, avait montré peu d'ouverture aux revendications du milieu municipal à ce chapitre.
C’est quoi le problème ? S’ils trouvent qu’ils ne gagnent pas assez, qu’ils se votent des augmentations. C’est tout ! Déjà le système
fiscal prévoit que quand on gagne peu, on paie peu d’impôt, voire pas du tout. C’est aussi simple que cela. Et quant au maire ou au
conseiller municipal à temps partiel, s’il gagne déjà disons 50 000 $ professionnellement, il n’y a aucune raison qu’il ne paie pas
d’impôt sur le modeste revenu qu’il reçoit de la municipalité pour sa fonction de maire. 50 000 $ + 10 000 $ = 60 000 $… Qu’il paie
son impôt sur son revenu total, comme tout le monde. C’est tout. Et s’il trouve qu’il n’est pas assez payé, à la limite, qu’il
démissionne ou qu’il ne se présente pas à la prochaine…
PARTI DE HORS-LA-LOI ? LE 4 SEPTEMBRE 2004 - Guy Milot, de Montréal, écrit dans Le Devoir que par ses propos récents d'autonomiste
autoritaire, le chef de l'ADQ Mario Dumont vient de démontrer qu'il possède des tendances mégalomaniaques à vouloir édifier sans le
nommer comme tel, un parti de hors-la-loi. (…) triste illustration de l'absence totale de jugement de la part d'un chef de parti qui
ne sait plus où donner de la tête pour s'inventer une popularité fût-elle plus démagogique que le simple bon sens. Ne serions-nous pas
prêts bientôt à nous demander si le plus grand mal de l'ADQ actuellement serait nul autre que les prétentions dictatoriales de son chef ?
Bonne question !
UN VENT VENU DU SUD, LE 4 OCTOBRE 2004 – Pour Paul Cauchon (Le Devoir), il est toujours intéressant de voir comment les médias étrangers
analysent nos travers. Il semble que le journaliste Clifford Krauss du NY Times a passé quelques jours à Québec pour tenter de comprendre
le phénomène Jeff Fillion. L'article du New York Times situe surtout le phénomène Jeff Fillion dans un contexte socio-politique global.
« Mélange de politique populiste conservatrice et de colère contre les élites », la popularité de Jeff Fillion, soutient le journal, traduit un
fossé de génération entre les jeunes et les plus vieux de la précédente génération, qui avaient voulu « l'indépendance et
l'État-providence » mais qui, écrit le quotidien new-yorkais, ont plutôt légué en héritage des impôts élevés et un système de santé
qui ne fonctionne plus [!].
En fait, le reportage du plus grand journal américain inscrit CHOI dans une mouvance générale dont on
commence à peine à saisir le sens au Québec, mouvance fort documentée aux États-Unis, mais qui nous est tombée dessus beaucoup plus
récemment, soit le vent de droite qui souffle surtout dans les médias électroniques.
Cette ligne idéologique simpliste -- les
médias sont trop proches des élites, ils ont les mains liées, nous sommes les seuls à parler au nom du vrai peuple -- caractérise à la
fois les talk-radios américains de droite, Fox News... et CHOI à Québec, qui reprend une partie de ce discours.
Pour ce qui est du système de santé, allons-y donc voir aux Etats-Unis et on verra ce que c’est qu’un système de santé qui ne marche pas.
Quant au vent de droite, il est froid et handicape manifestement la capacité de s'informer et de réfléchir avant de parler…
TROMPÉS QUE NOUS SOMMES ! LE 1ER OCTOBRE 2004 - Mylène Moisan (Le Soleil) écrit qu’Hydro-Québec demande à la Régie de l'énergie
de lui permettre d'augmenter la facture des Québécois de 2,7 %, ce qui serait une troisième hausse des tarifs en 16 mois. Le ministre
responsable, Sam Hamad, n'a pas du tout l'intention de semoncer la société d'État, s'en remettant totalement à la décision que rendra
le « tribunal » de l'électricité.
La rumeur, qui courait depuis un temps, a été confirmée hier. Si Hydro-Québec Distribution
parvient à convaincre la Régie de l'énergie de la nécessité d'augmenter les tarifs, les contribuables devront payer, à partir d'avril
2005, 7,1 % de plus pour leur électricité qu'au 31 décembre 2003. Ce troisième bond des tarifs se traduirait, selon les chiffres
d'Hydro-Québec, par une augmentation de 30 $ de la facture moyenne des Québécois.
À ce rythme, les Québécois auront subi trois augmentations de tarifs d’électricité en à peine un an. On est bien loin des baisses d’impôts
promises. Jean Charest continue de renier ses engagements envers la population du Québec. Après deux augmentations consécutives de 3 % et
de 1,4 % cette année, voilà qu’Hydro-Québec revient à la charge avec une demande d’augmentation de 2,7 %, en attendant une prochaine
demande de hausse tarifaire en 2005-2006. Le gouvernement continue à prendre d’une main ce qu’il prétend donner de l’autre. Depuis qu’il a
mis fin au gel des tarifs d’électricité, ce sont 623 M$ de plus que le ministre des Finances est allé chercher directement dans les poches
des abonnés d’Hydro-Québec, et ce, sans compter les effets négatifs de sa nouvelle Taxe sur les services publics qui affligera davantage
les clients de la société d’État. Les libéraux trompent la population lorsqu’ils affirment avoir diminué le fardeau fiscal. Au contraire,
ils l’ont augmenté de plus de un milliard de dollars.
« FAUX MONDE » ? LE 29 SEPTEMBRE 2004 - Dans Le Devoir d'hier, Michel Mongrain, de Shawinigan, remarque qu’à la suite de la victoire du candidat
adéquiste dans la circonscription de Vanier, il y a une semaine, Mario Dumont déclarait qu'il s'agissait là de la victoire du
«vrai monde». Est-ce que cela signifie que les trois circonscriptions que l'ADQ a perdues le même soir ne comptaient pas suffisamment de
«vrai monde»? J'aimerais savoir ce que monsieur Dumont considère comme du «vrai monde» et qui en fait partie. Quels sont les critères
d'admission ? Cette victoire adéquiste me laisse perplexe. [...] Des excès sont à craindre lorsqu'on se permet d'utiliser le populisme
à outrance.
Une autre belle illustration de démagogie. On pourrait, suite aux sorties du petit démagogue, se demander aussi : s’il existe du «vrai
monde», alors c’est quoi du «faux monde» ? M. Dumont estime-t-il que tous ceux qui ne votent pas pour lui, le sont ? Quels sont ses
critères d'exclusion ???
VICE VERSA, LE 28 SEPTEMBRE 2004 - Alec Castonguay (Le Devoir) rapporte que selon l'actuel greffier du Conseil privé et plus haut
fonctionnaire du pays, Alex Himelfarb, Alfonso Gagliano aurait dû démissionner de son poste de ministre des Travaux publics lors du
lancement du programme des commandites, puisqu'il était responsable d'un dossier contrôlé entièrement par le premier ministre Jean
Chrétien, ce qui est anormal et ne respecte pas la hiérarchie. Ce dernier a affirmé que, malgré cette structure de gestion inhabituelle,
la responsabilité ministérielle ne changeait pas, ce qui empêchera M. Gagliano de se cacher derrière Jean Chrétien en invoquant qu'il ne
savait rien.
En effet, Gagliano ne peut se cacher derrière Chrétien et vice versa… J'ai hâte de voir quand Jean Chrétien sera, lui, interpellé
sur ce dossier.
EN PORTE À FAUX, LE 28 SEPTEMBRE 2004 – En éditorial, Bernard Descôteaux (Le Devoir) commente le virage à 180 degrés de l'Action
démocratique redécouvre les vertus de la défense de l'autonomie du Québec. Alors que cet enjeu avait disparu, l'instant d'une élection,
de leur écran radar, les adéquistes viennent de se rendre compte qu'il était demeuré au coeur du débat politique duquel ils étaient en
train de s'exclure. La pertinence de leur nouveau discours constitutionnel reste toutefois à démontrer.
Occupant de moins en moins
d'espace politique, les adéquistes n'avaient d'autre choix que d'entreprendre une révision de leur programme en commençant par la question
nationale qui demeure un déterminant puissant de la politique québécoise. Ce retour vers le thème de l'autonomie du Québec était
prévisible, mais laisse planer un doute sur la sincérité des convictions des adéquistes susceptibles d'être à nouveau influencés par
les résultats de sondages.
Bref, un geste d’opportunisme délirant…
AU-DELA DES APPARENCES, LE 27 SEPTEMBRE 2004 - Le chroniqueur Michel Venne (Le Devoir) nous rappelle que rien n'est plus dangereux qu'une
généralisation. Personne ne peut prétendre parler au nom «des jeunes», par exemple, qui sont aussi différents les uns des autres que leurs
parents le sont. L'ADQ a fait élire dans Vanier un candidat de 33 ans, Sylvain Légaré, lui-même partisan de l'animateur de radio Jeff
Fillion. Celui-ci éructe quotidiennement son mépris contre tous ceux qui, au Québec, détiennent une forme de pouvoir. Il prétend
s'exprimer au nom de la «génération X». La génération des jeunes hommes blancs frustrés par les progrès sociaux récents dont ils se
sentent exclus, et incarnée par Mario Dumont.
Cette victoire ne signifie pas, comme le claironne le chef adéquiste, que «le gros
bon sens» du «monde ordinaire» est de son côté. L'ADQ triomphe dans certains secteurs mais plafonne ailleurs. Le dernier sondage CROP lui
donne 12 % d'appui au Québec. Il avait récolté 18 % des suffrages en avril 2003. En se radicalisant sur le plan moral et social comme il
l'a fait en appuyant un mercenaire des ondes, M. Dumont s'éloigne de la majorité et donc, du pouvoir. Sa position constitutionnelle, bien
qu'apparemment centriste, le confine également à l'opposition puisque la majorité des Québécois ont déjà fait leur choix sur la question
nationale.
Lorsque j'ai lu, à la Une du Devoir que «les jeunes jugent la souveraineté désuète», j'ai eu un doute. Dix jours plus
tôt, dans La Presse, un sondage indiquait que 58 % des 18-24 ans voteraient OUI à la souveraineté. Deux des quatre candidats péquistes
élus aux partielles n'ont pas 35 ans. Mon journal citait un rapport rédigé par trois jeunes députés souverainistes qui illustrent à eux
seules que la manchette était abusivement englobante. J'ai lu ce rapport rédigé par MM. Tremblay, Valois et Bourdeau. Et j'ai trouvé cette
phrase : «Les jeunes sont souverainistes.»
C’est une invitation à ne pas rester à la surface des choses et à se méfier de ce qu’on entend et de ce qu’on lit souvent dans les
médias. L’ADQ se prépare des jours pour le moins difficiles sur le plan électoral, les jeunes sont majoritairement souverainistes et
ont le cœur à la bonne place. Ils sont loin d’être les égoïstes qu’on décrit souvent à tord. Réfléchissons avant de conclure sur de tels sujets.
RÉFLÉCHISSONS ! LE 23 SEPTEMBRE 2004 - La Presse Canadienne rapporte la conclusion à laquelle en sont venus trois jeunes députés péquistes
Alexandre Bourdeau, Stéphan Tremblay et Jonathan Valois, après avoir questionné des jeunes de 25 villes du Québec l'hiver dernier :
l'option souverainiste ne répond pas aux aspirations des jeunes Québécois et n'est plus considérée comme une solution aux enjeux sociaux,
en dehors des cercles péquistes.
Cette tournée a été réalisée dans le cadre de la «saison des idées» du Parti québécois. Dans
leur rapport de 12 pages, les trois députés affirment que les jeunes s'interrogent sur la pertinence de l'option souverainiste, que
plusieurs réduisent à un projet péquiste. Ils constatent qu'il s'agit d'une option dépassée, désuète et vétuste.
Les jeunes ont
surtout montré de l'intérêt pour les questions de développement durable, d'environnement, de mondialisation et de démographie. En
conclusion, les auteurs du rapport disent que des changements doivent être opérés, sinon la souveraineté deviendra une vieille idée
et le mouvement souverainiste, un vieux mouvement.
De son côté, Michel David (Le Devoir) rappelle qu’il y a un an, le politologue
Jean-Herman Guay avait créé une véritable commotion au conseil national du PQ en déclarant que le projet souverainiste était rien de
moins qu'obsolète. Dans son discours-choc au conseil national, M. Guay avait fait remarquer que «si les gens ne parlent plus de
souveraineté, c'est qu'elle ne renvoie pas à leur vie».
Sans être aussi pessimistes que celles de Jean-Herman Guay, écrit le
chroniqueur, leurs conclusions les rejoignent largement. À moins d'une transformation radicale de la mentalité qui règne au PQ à l'heure
actuelle, ils estiment que la souveraineté deviendra une «vieille idée», et le mouvement souverainiste, «un vieux monument», estime-t-il.
Je crois qu’effectivement, le PQ a un bon examen de conscience à faire actuellement. Réfléchissons plutôt que d’uniquement « réagir »…
L’EXPÉRIENCE, LE 23 SEPTEMBRE 2004 - Robert Dutrisac (Le Devoir) nous apprend que les principales discussions du Forum national convoqué pour la
mi-octobre par Jean Charest auront lieu à huis clos. Le même secret entourera les échanges entre le premier ministre et les présidents des
Conférences régionales des élus (CRE) lors de leur rencontre préparatoire de la semaine prochaine.
«Nous avons tenu à faire en
sorte que les discussions soient productives», a dit la coprésidente des forums et ministre de la Culture et des Communications, Line
Beauchamp. S'il n'y avait pas de huis clos, «les débats se feraient dans les corridors», a-t-elle ajouté. «À la lumière de l'expérience
qu'on connaît de ce genre de rencontre», mener les discussions à huis clos «permet des débats constructifs, porteurs de solutions et
porteurs aussi de démocratie parce que ça se fait en présence de membres de l'Assemblée nationale».
M. Charest, ayant vu Paul Martin se planter lors de la récente conférence des premiers ministres, tenue publiquement à Ottawa, ne veut
certainement pas que la même chose lui arrive… Il est vrai qu'on est souvent "utilisé" dans ce genre d'exercice, M. Charest en sait quelque
chose.
MAINS LIÉES ? LE 22 SEPTEMBRE 2004 – (PC) Selon le politologue Louis Balthazar, de l'Université Laval, le chef de l'Action démocratique
du Québec (ADQ), Mario Dumont, vainqueur du scrutin complémentaire dans Vanier, risque de se retrouver les mains liées par la station
radiophonique CHOI-FM. M. Dumont, a souligné M. Balthazar, a choisi une stratégie rentable politiquement, mais qui comporte aussi un coût
important. Selon lui, le chef de l'ADQ n'aura guère les coudées franches et sera surveillé de très près par les auditeurs et les
animateurs de CHOI-FM à qui il doit une bonne part de son succès.
Pour sa part, l’éditorialiste Bernard Descôteaux (Le Devoir)
estime que la victoire adéquiste dans Vanier est due à des facteurs qu'on pourrait qualifier d'exogènes. Le débat a porté moins sur les
grands enjeux politiques que sur le comportement des politiciens, la toile de fond étant le non-renouvellement de la licence de CHOI-FM
et l'enquête sur la prostitution juvénile. L'ADQ a prétendu et fait accepter l'idée qu'elle était le seul parti à pouvoir représenter le
«vrai monde». Les quatre élections partielles auront par ailleurs montré que l'ADQ demeure plus que jamais confinée à la grande région de
Québec. Les électeurs des trois comtés montréalais ont totalement ignoré ses candidats.
Un véritable jeu de "Qui gagne, perd !" que les résultats de ces élections partielles pour l'ADQ. La vraie nature de ce parti et de
son chef transparaît manifestement dans ce nouvel épisode politique.